Nos frères écossais - je dis nos frères parce que chacun sait les liens historiques entre la France et l'Ecosse - ont bien fait de rejeter l'indépendance qu'on leur proposait.
S'is ne l'avaient pas fait, et aussi nettement, l'irrédentisme catalan, "tanspadan", corse, basque voire breton aurait puisé dans leur séparation d'avec le Royaume Uni, des arguments forts et l'Europe courait le risque d'une balkanisation à la foi anachronique et mortelle.
Le principal argument de partisans de l'indépendance, en réponse aux craintes exprimées par leurs adversaires, était que l'Ecosse, avec ses ressources halieutiques et pétrolières avait tout à fait les moyens matériels de se séparer du reste du Royaume.
Mais outre que les réserves pétrolières de la mer du Nord sont limitées et qu'à échéance de deux à trois décennies les écossais eussent épuisé cette manne, cette idée qu'une région riche n'a pas à se sacrifier au profit des régions plus pauvres d'une nation est absolument odieuse.
La Catalogne espagnole justifie ainsi son désir de quitter l'Espagne; le nord de l'Italie est fatigué, paraît-il, de subvenir aux lacunes du sud, etc.
Curieuse conception de la solidarité qui fonde la notion même de nation; repli sur soi à la fois égoïste et délétère.
Bravo aux écossais d'avoir banni cette étroite vision et d'avoir été sages.
On boira leur whisky avec plus de plaisir encore.
Commentaires
J'ai bien aimé la conclusion
Bonjour,
Oui cela est très bien vu. Pourtant que d'exemples d'appropriation de richesses, par les uns aux dépend des autres sans besoin même de partition. Alors, ceux qui n'on rien peuvent toujours se rabattre sur ce qui leur tient lieu de richesse intérieure. N'est-ce pas ce que l'on leur enseigne plus que jamais aujourd'hui encore, les priant même d'aller chercher la bonne parole et de nous la rapporter dans toute sa splendeur.