La France n'a plus les moyens de ses prétentions. Cela n'est pas nouveau et remonte au moins au général de Gaulle. Mais cela devient criant.
Comme toujours lorsque les ambitions d'une personne ou d'un groupe dépassent ses capacités réelles, la parole vient se substituer aux actes entretenant, pour un temps, l'illusion de la force ou de la "grandeur".
Il en va ainsi, nous en avons déjà parlé ici, des réformes ambitieuses, mais à budget misérable, qui se succèdent à un rythme étourdissant.
Ne prenons que les trois dernières en date : la réforme des rythmes scolaires, celle de la carte administrative de la France et la réforme judiciaire portée pa Madame Taubira.
Dans ces trois cas, tous les spécialistes un peu sérieux et impartiaux le clament haut et fort, la misère budgétaire dans laquelle se débat notre pays va directement à l'encontre des ambitions affichées.
Occuper intelligemment les enfants chaque jour à des activités "extrascolaires", bouleverser les moeurs judiciaires en matière pénale, redessiner une carte des régions de France non seulement ne dégage aucune économie, contraitement aux mensonges dont on nous tympanise, mais a un coût humain et financier considérable.
Prétendre faire du neuf avec du vieux et de moins en moins de moyens est au mieux une ânerie, au pire une escroquerie.
Que dire, alors, des ambitions internationales et militaires de la France !
Sous le quinquennat de ce prétendu héritier de Jaurès qui nous gouverne, nous sommes engagés sur trois fronts, et peu s'en est fallu, l'an passé, que nous fusssions embourbés en Syrie.
Les langues se délient, la dure réalité s'impose peu à peu : au Mali et en Centrafrique la France est enferrée dans de sales guerres et ne parvient, en Irak, qu'à faire l'éclatante démonstration de son insuffisance militaire.
Je fais ce constat avec tristesse parce que j'aime mon pays et que je voudrais qu'il ait encore les moyens d'une grande politique intérieure et extérieure. Hélas !
Commentaires
Bonjour,
Avec un net dérapage des finances publiques, le budget 2015 présenté à la Commission européenne pourrait bien - fort heureusement - être fortement corrigé. Faut-il le souhaiter ? L’Allemagne en ce qui la concerne n’a pas de cadeau à nous faire quand bien même les relations franco-allemandes s’en trouveraient encore plus détériorées. Bien au contraire elle ne peut que nous rendre service en demeurant réaliste si ce n’est rigoureuse.
Le projet de loi de finances prévoyant une très légère baisse du déficit budgétaire, à 4,3% du PIB après 4,4% cette année 2014. Ce dernier devrait selon nos « experts en projections et clairvoyance » se réduire à 3,8% en 2016 puis 2,8% en 2017. Même avec deux ans de retard, qui aujourd’hui peut croire que l’objectif sera atteint avec les signes annonciateurs et contraires qui n’ont de cesse de nous démontrer la mauvaise trajectoire prise depuis 2012.
L’amande salée qui se profile ne changera rien à la donne. Pire que cela, elle permettra donc aux mêmes « apparatchiks » de continuer leur aventure juteuse. Les veaux paieront.