Une réunion de tous les partis de gauche a eu lieu dès mercredi soir pour décider d'organiser une grande manifestation républicaine et unitaire dimanche.
Un certain nombre de participants ont souhaité que le Front National ne soit pas convié à y participer en tant que tel. Mauvais message.
Cela commence avec ces mots équivoques du premier ministre, Manuel Valls qui déclare :
« Ce qui m'importe, c'est que nous appréhendions ces individus et c'est l'unité nationale. Mais l'unité nationale, c'est aussi celle autour des valeurs. Des valeurs profondément républicaines, de tolérance, de refus d'amalgames.»
On comprend aisément qui est visé par cette réserve.
Marine Le Pen, présidente du Front National, de son côté, considère l'exclusion de son parti comme intolérable :
« A l'issue d'une réunion, où ont été invités l'ensemble des partis politiques sauf le FN, n'y a plus d'union nationale, elle a disparu de leur fait.
L'idée lancée par le président de la République d'une union nationale dont serait exclu un parti qui représente 25% des Français transforme cette union nationale en une vaste escroquerie politicienne.
Ils prendront leurs responsabilités aux yeux des Français d'avoir divisé dans un moment tel que celui-là, d'avoir menti aux Français et de tenter de récupérer une émotion qui avait lié la nation toute entière pour en faire une manif UMPS. »
L'ancien premier ministre, François Fillon déclare :
« On ne peut pas parler d'unité nationale en excluant plusieurs millions de Français ».
Quant à François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, il confirme en affirmant que :
« C'est une mauvaise décision d'exclure qui que ce soit. L'unité nationale, pour exister, doit se donner comme règle qu'on n'exclut personne ».
A toutes ces critiques et à ces appels à une véritable unité nationale, le secrétaire général du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis se contente de répondre par une sorte d'esquive assez peu convaincante :
« Les partis républicains viennent d'adopter (...) un texte pour une marche républicaine. Vient qui veut et qui se sent concerné. Point à la ligne ».
Je souhaite que la raison l'emporte.
Il semble évident qu'il ne peut y avoir que des avantages à la participation de tous, quelles que soient leurs options politiques, à cette marche républicaine d'indignation, de tristesse et de volonté de résistance de la France toute entière.
Commentaires
@jean 26
Apparemment FH est plus nuancé que son premier ministre, même si dans sa dernière déclaration, il y a une heure au ministère de l'Intérieur, il a dit qu'il fallait refuser "toute caricature", mot évidemment malheureux en l'occurrence.
Monsieur Cambadelis ..le chantre de la parole molle..ce refus d'accepter le front national a cette marche nationale aura sûrement des conséquences electorales..c'est faire fi de l'opinion de milliers de personnes..quelle hypocrisie..quelle médiocrité de notre classe politique..fse
Encore une très mauvais décision de FH voir une très très grosse erreur qui ne peux que faire progresser le FN