En cette journée solennelle de deuil national et international, il importe évidemment de rester tous unis autour des principes moraux et des institutions qui les traduisent dans notre vie de citoyens.
Cette obligation, cependant, ne doit pas nous empêcher d'émettre, justement au nom de cette liberté de parole et d'écrit que revendiquent les manisfestants, d'aller au bout de la réflexion, sans nous laisser entraîner à je ne sais quelle consensus le plus souvent irréfléchi et moutonnier.
Qu'il soit bien clair, en ce qui me concerne - et en ce qui concerne, je le suppose, l'immense majorité des lecteurs de ce blog - que ce que nous venons de vivre est une indicible horreur.
Le fanatisme racial et religieux que cette horreur exprime est aux antipodes de tout ce que devrait être la France.
Malheureusement, par aveuglement, paresse et impéritie (*), les divers gouvernements qui se sont succédé depuis une soixantaine d'années ont laissé se développer un communautarisme (**) ethnique et religieux terriblement dangereux. Mortifère, même, parce que la République, indivisible, ne saurait s'accommoder du communautarisme.
Les "cités", comme on les appelle, sont, nous le savons tous, des zones où la loi commune a de plus en plus de mal à régner.
Elles ne sont pas toutes, d'ailleurs, situées aux abords des grandes villes, mais gagnent de plus en plus de terrain dans les petites ou moyennes villes de province.
Des pans entiers de notre territoire urbain et péri-urbain sont abandonnés à des bandes de malfrats qui, sous couvert de religion et de protection de leur "civilisation", rançonnent, blessent et tuent.
Nos prisons, mal équipées pour la plupart, insuffisamment dotées en places et surtout en personnels, sont des foyers d'infection islamistes.
Le laxisme qui y règne ( contre la volonté des personnels pénitentiaires ), est dû à la double cause de la pauvreté de l'institution et des politiques folles, telles que celle que mena, en son temps, la Garde des Sceaux Elisabeth Guigou, et qui se poursuit depuis.
Le petit voyou de banlieue entre là après avoir commis un certain nombre de délits, d'abord mineurs, puis de plus en plus graves. Il est déclassé, perdu de considération aux yeux de la société, incapable de trouver un travail qui lui permettrait de s'insérer dans la société et de mener une vie décente.
C'est alors que des prophètes de malheur se jetttent sur lui, lui expliquent qu'il est un homme important, que la France est un pays maudit, que toutes les femmes doivent être soumises, que les règles de vie de la République sont une émanation de l'esprit du Malin, et que seuls les musulmans prêts à se battre pour faire triompher la vraie foi gagneront le paradis d'Allah.
Ce discours récurrent et obssesionnel produit sur ces esprits faibles et troublés l'effet d'un électrochoc. Ils entrevoient l'occasion de prouver aux autres et à eux-mêmes qu'ils sont des hommes, des purs, des vrais. Et ils foncent, le cœur léger, dans la barbarie salvatrice.
Cet engrenage est déjà ancien. Je le répète, l'aveuglement volontaire des idéologues béats qui refusent de regarder la réalité en face nous y a insensiblement enfermés au cours des précédentes décennies.
La République, jadis forte et sûre d'elle même, s'est prise à douter; le relativisme idéologique a gagné les esprits les mieux faits.
Il n'était plus toléré - je l'ai vécu jour après jour dans ma longue carrière de professeur - de ne pas adhérer à ces dogmes mollasses qui, pourtant - il suffisait d'avoir des yeux pour le voir - nous menaient droit à la catastrophe.
Et cela continue !
Dans le drame effroyable que traverse notre pays, j'entends la petite musique bêlante du consensus mou. L'islam, à en croire les innombrables commentateurs, politiques, journalistes ou simples particuliers serait une religion d'amour et de paix; l'immense majorité des musulmans de France seraient aux antipodes des fous de dieu, etc, etc. Voire.
On n'entend rien sur le rejet quotidien de nos valeurs fondamentales, notamment sur la place des filles et des femmes dans la société.
Rien sur le refus de s'adapter, sans se renier, à la culture, à l'histoire, aux mœurs du pays d'accueil, qui est censé être devenu le leur.
Rien, ou presque, sur les agressions quotidiennes dont sont victimes nos concitoyens forcés de partager le même espace de vie.
Rien, ou si peu, sur l'attitude insupportable de jeunes collégiens ou lycéens qui refusent d'entendre la vérité historique, notamment à propos du génocide des juifs d'Europe.
Silence gêné sur les lapidations rituéliques, les mains coupées, les décapitations publiques sur les places de tant de pays musulmans, tolérées, quand ce n'est pas approuvées par des croyants obscurantistes.
Extrême discrétion à propos des groupes de rappeurs racistes et violents, vomissant leur haine de la France, et sur cette infinité d'internautes qui se réjouissent des meurtres perpétrés dans le monde au nom de dieu.
Et tout à coup, on se réveille dans un bain de sang ! Et l'on ne chercherait pas les responsables de ce désastre ? On ne les dénoncerait pas ? On ne les empêcherait pas de continuer à miner les fondements de notre nation ?
On continuerait à supporter leur indignation à deux vitesses, impitoyable - à juste titre - quand une ministre noire est caricaturée en singe, mais tolérante lorsque tel ou tel chef de parti et ses millions d'électeurs sont ravalés au rang d'étron fumant ou de chien zonzonnant de mouches bleues ?
(*) Il va falloir que, par delà les grandes déclarations larmoyantes ou les postures martiales, on nous explique comment Amedy Coulibaly, un délinquant bien connu de tous les services de police et de gendarmerie, a pu amasser un tel arsenal et coordonner avec les frères Kouachi une opération si bien montée.
Que la lumière soit faite sur la fuite vers la Syrie de la compagne de Coulibaly.
Certes, le raid et le GIGN ont été exemplaires dans le traitement final de cette crise; mais cela ne doit certainement pas empêcher les citoyens de se poser les bonnes questions, de demander des comptes et d'exiger qu'à l'avenir de telles dérives n'aient plus lieu.
(**) Aujourd'hui même, sur les chaînes de radio et de télévision se succèdent des représentants des différentes "communautés".
On a vu successivement le musulman, le juif et le chrétien parler de la nécessité de mobiliser leur "communauté".
C'est une catastrophe pour la République, parce que c'est la promesse de déchirements futurs.
Commentaires
Bonne semaine..! ⚠️
Que font les services de renseignements..?? Les freres Kouachi, interdits de territoire américain, mais libres de se balader sur notre sol !! Il est très facile de se procurer des armes..mon pharmacien s'en est vu proposer une.. A un prix défiant toute concurrence..!! Je cite..!!⚠️Monsieur Le premier ministre propose de regrouper les sympathisants de l'islam radical.. Il paraît qu'un étage est déjà reserve a ces prisonniers a Fresnes..les isoler ne serait pas plus utile..??!! bîne semaine..fse