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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 21-02-2015 à 10:15:32

La faute en revient à De Gaulle.

Sacro-saint, tel est le qualificatif qui me vient à l'esprit s'agissant du général De Gaulle. De l'extrême gauche à l'extrême droite, dans toutes les couches de la population, nul ne semble plus remettre en cause le grand homme.
 
 
 

 
 
 
Longtemps, pourtant, il n'en  pas été ainsi.
Le rôle éminent joué par le grand homme entre 1940 et 1946 et que peu nombreux sont ceux qui ont osé ou même songé à contester, l'enthousiasme populaire de l'été 44, la stature impressionnante du personnage n'ont pas empêché d'importants hommes politiques, au premier rang desquels François Mitterrand, d'émettre de vives critiques sur sa pratique du pouvoir et sur les institutions dont il a doté la France.
 
De fait, parmi tant de bonnes décisions et une action de redressement du pays dont l'efficacité n'est guère contestable, le parcours politique du général est semé d'ornières sur lesquelles ses historiographes jettent généralement un voile pudique.
D'abord - et cela commença durant son exil anglais - le général De Gaulle a élaboré un roman français fait de grandeur et de dignité retrouvées à un moment précisément où le pays effondré avait donné tant de marques d'abandon moral et de veulerie.
Cette"grandeur" qu'il évoquait sans cesse avec des tremolos dans la voix et qui fut en quelque sorte le fil rouge de son premier septennat et du second, interrompu par les révoltes de 1968, a laissé au pays un goût amer lorsqu'il s'aperçut à quel point la réalité était moins glorieuse. Le mal français qu'on s'efforce de caractériser et de comprendre a ses racines dans cette sorte de mensonge ou plutôt de mythe qui a longtemps empêché la France de mesurer sa vraie place dans l'Europe et dans le monde.
 
Bien que remontant à plus de 60 ans, la guerre d'Algérie quant à elle fait partie de ces blessures encore trop vives pour permettre un débat dépassionné et véritablement impartial.
En ce qui me concerne, même si je considère l'indépendance des départements algériens comme ayant été inéluctable, je suis plus que réservé sur la façon brutale et à bien des égards inhumaine dont l'affaire fut traitée par le président De Gaulle.  La hâte improvisée avec laquelle le drame fut dénoué, l'abandon des supplétifs militaires arabes, l'indigne accueil réservé à nos compatriotes d'Algérie sont des blessures que le temps a du mal à refermer, et qui ont laissé dans notre société des plaies dont nous ne finissons pas de souffrir.
 
Mais surtout - et c'est là l'objet du présent billet - les institutions de la Ve République, imaginées pour mettre un terme à ce que le général appelait "le régime des partis" et à la regrettable instabilité politique de la IVe ( à laquelle on oublie souvent de dire qu'il participa largement avec son RPF ) sont la cause principal du blocage de notre vie publique depuis plus d'un demi-siècle.
La constitution de 1958 et plus encore  depuis 1962 donne au président de la République des pouvoirs incompatibles à mon sens avec l'exercice normal d'une véritable démocratie.
L'élection de ce président par le peuple tout entier dans un scrutin à deux tours auquel ne peuvent participer que les deux candidats parvenus en tête coupe régulièrement le pays en deux camps qui, même si presque tout les rapproche, se transforment en écuries irréconciliables, bloquant la plupart des réformes dont le pays a besoin.
 
Lorsqu'à juste titre nos compatriotes regrettent que la France soit incapable de suivre l'exemple de grandes démocraties européennes où est chose courante la collaboration de deux blocs idéologiquement en concurrence, mais d'accord pour travailler ensemble pour le bien du pays , ils ne songent pas suffisamment que la faute en incombe au système de désignation de la tête omnipotente de l'exécutif.
 
La  faute en revient à De Gaulle. 
 
 
 
 

Commentaires

Frank-Marie-THOMAS le 26-02-2015 à 08:22:42
@ Galinette


Merci pour ce pastiche assez réussi. La pompe de l'alexandrin, même de mirliton, convient bien à la "grandeur" du vainqueur de Montcornet.


Je reviens pour la dernière fois sur un point que vous semblez négliger et qui, pourtant, est la cause de tout : le second tour de l'élection présidentielle.

Toute personne qui s'est un jour présentée à une élection uninominale à deux tours en connaît l'importance et les contraintes. En ne conservant que 2 candidats ( il serait aisé de décréter que les 3 candidats arrivés en tête pourront se présenter, ce qui obligerait à des alliances qui changeraient tout ) on coupe la France en deux camps irréconciliables qui se retrouveront par la suite dans toutes les autres élections nationales ou locales.

Ce désastre républicain est dû à la volonté expresse du général.
Galinette le 26-02-2015 à 07:28:05
C'est possible. Cette disposition, en "légitimant" un pouvoir exorbitant donné à un seul homme, dans le contexte actuel est une tartufferie dangereuse.

Je ne pense pas qu'elle soit "la" cause des divisions mais elle ne permet pas de les surmonter valablement et surtout elle contient en germe une certaine forme de dictature. Molle et pernicieuse pour l'instant. Mais possiblement plus brutale. Une cour et des médias aux ordres. Une société désorientée. Les ingrédients sont là. Et ce que l'on craignait de De Gaule (parce que militaire) pourrait bien être conclu par un "triste pitre" ou un caudillo en herbe.

Allez! Pour alléger le propos, permettez-moi de vous faire partager quelques alexandrins

J'ignore qui en est l'auteur et si on a le droit de publier. N'y voyez aucune nostalgie. Cette parodie m'a simplement amusée.

La colère du Général ou La diatribe du grand Charles





La scène se passe au paradis :


Sur un petit nuage Yvonne tricote, assise sur un pliant.


Elle voit arriver le général, titubant, la mine défaite, prêt à défaillir.


Après quelques pas, il s’effondre à ses côtés dans un fauteuil (ou un transat)





Yvonne :


Depuis que de Saint Pierre vous eûtes permission


De retourner sur Terre ausculter la Nation


Sur ce petit pliant j’attends votre venue...


Mais je lis dans vos yeux une déconvenue !


Parlez-moi sans tarder de celle qui toujours


Fut jadis avec moi l’objet de vos amours...





Le général :


Vous voulez dire France à qui j’ai voué ma vie,


Ne cachons point son nom ! Je vous sais gré, Mamie


(Malgré les embarras, les peines, les tracas


Qu’elle a pu vous donner et dont je fais grand cas !)


Pendant aussi longtemps de l’avoir tolérée.





Yvonne :


Eh bien ?





Le général :


Eh bien Madame, elle est défigurée !





Yvonne :


Charles, je compatis, c’est une peine extrême


De voir les traits meurtris d’une femme qu’on aime


Elle a vieilli sans doute...





Le général :


Oh, ce n’est pas cela !


Il m’en faudrait bien plus pour être en cet état.


Je ne m’attendais pas à la revoir pucelle !...


Mais on peut décliner… sans cesser d’être belle !


Si le corps en hiver n’est plus à son printemps


L’âme de l’être aimé sait résister au temps !





Yvonne :


C’est donc son âme ?





Le général :


Hélas ! Si je n’étais au ciel


Près de vous, à l’abri des chocs existentiels


Ce que j’ai vu m’aurait donné le coup de grâce !





Yvonne :


Mais qu’avez-vous donc vu ? Vos silences me glacent !





Le général :


France, mère des Arts, des Armes et des Lois...


Ô Dieu, l’étrange peine ! Et quel affreux émoi !


Quelle désillusion, quelle désespérance,


De revoir sa maitresse en telle déshérence !





Yvonne :


Mais encore, précisez… je reste sur ma faim !


Vous me turlupinez ! Qu’avez-vous vu enfin ?





Le général :


J’ai vu, j’ai vu, Oh ciel ! J’ai vu... Comment vous dire...


Comment bien s’exprimer quand on a vu le pire ?


J’ai vu le Titanic s’abîmer dans les flots


Et son grand timonier repeindre les hublots !


J’ai vu un président, la cravate en goguette,


L’air niais, regard flou et la mine défaite,


Un casque sur le chef, juché sur un scooter !


(On avait dû lui dire : il faut sortir couvert !)


Vous voyez le tableau ! Oh, madame, j’ai honte


De certifier pour vrai tout ce que je raconte !


C’est la chienlit, vous dis-je et pas qu’en les faubourgs !


Comme ce fut le cas quand nous jouissions du jour


Mais dans le Saint des Saints, au cœur de l’État même


Où tout devrait baigner dans un accord extrême.


J’ai vu des gouvernants qui ne gouvernent rien…


Et un peuple hébété les traiter de vauriens !


J’ai vu des ministrons se tirer dans les pattes


Plus diviser entre eux que ne sont les Carpates !


J’ai vu, comme jadis, tous ces «politichiens»


Se disputer leur os, hargneux comme des chiens.


J’ai vu dans la maison où j’ai régné dix ans


Un orchestre amateur gratter ses instruments


Dans la cacophonie ! Et dans ce grand bazar


Le moindre palotin se prendre pour César :


L’un fraîchement nommé, jouant les petits saints,


S’exonérer d’impôts et trouver ça très bien !


L’autre, obscur conseiller, quérir à son de trompe


Un larbin stipendié pour lui cirer les pompes !


Geste surréaliste au temps qui fut le mien !


Mais j’allais oublier, et là, tenez-vous bien !


Pour couronner le tout, j’ai vu, (serrez les cuisses !)


Le gardien du budget planquer son fric en Suisse !





Yvonne :


N’êtes-vous point sévère avec ces jeunes gens


Tout fiers d’avoir acquis un certain entregent ?


Ces nouveaux Rastignac jadis vous faisaient rire


Et ne vous mettaient pas dans une telle ire !


Nous connûmes souvent et du temps de nos rois


Nombre de grands coquins qui s’exemptaient des lois


Et même pour certains sombraient dans la débauche !





Le général :


Mais aucun de ceux-là ne se disait de gauche !


Alors que ces pignoufs, sinistres polissons,


Se pavanent le jour en donnant des leçons !


Je me suis renseigné sur l’histoire récente


Pour comprendre un peu mieux ces façons indécentes,


Et qu’ai-je appris Grand Dieu ?... Mille calamités


Sur un gouvernement qui semble tout rater !


Depuis plus de deux ans, on s’agite, on spécule !


Ce qu’on avance un jour, ensuite on le recule,


Dans un rythme effréné qui donne le tournis…


Ça n’est plus du tango, c’est danse de Saint Guy !


Le peuple abasourdi par ces folles pratiques


Ne voit pour l’avenir que funestes musiques !


Il s’agite à son tour, ployant sous les impôts,


Résiste à tout diktat, discute à tout propos,


Tire à hue et à dia et renverse la table !





Yvonne :


Un peuple ingouverné devient ingouvernable !





Le général :


Je confirme et j’illustre, écoutez bien ceci,


C’est un tableau d’en bas que je vous fais ici :


A-t ’on pris décision dans les formes légales


Que l’on voit illico se former des cabales !


L’un met un bonnet rouge et l’autre un bonnet vert


En prétendant agir au nom de l’Univers !


Quelques illuminés ou quelques fous furieux


Hurlent en vomissant des slogans injurieux,


Pillent les magasins, éructent, gesticulent,


Cassent trois abribus !... Et le pouvoir recule !!!





Yvonne :


Mais que fait la Police et que font les Gendarmes ?





Le général :


Le moins possible hélas ! Ils ont du vague à l’arme !


Car si par aventure on coffre un malfaisant


C’est la Garde des Sceaux qui porte les croissants !


Les socialos naïfs rêvent dans les nuages,


Se bercent d’illusions dans leurs lits d’enfants sages !


Confrontés au réel, ancrés dans le déni,


Ils sont tout étonnés quand ils tombent du nid !


Les jeunes snobinards, que bobos on appelle,


Vitupèrent la droite en faisant bien pis qu’elle !


Les tribuns de la plèbe agitent leurs grelots :


L’un veut saigner Neuilly pour nourrir le prolo,


L’autre clame à grands cris qu’il faudrait tout secouer


En virant les négros, les bicots, les niaquoués !


Et les deux réunis proposent des programmes


Qui traduisent à plat leur encéphalogramme.





Yvonne :


Mais où sont les anciens ? Gaullistes et Cocos !


Qui, eux, savaient pousser de grands cocoricos !





Le général :


Leur QG moscovite ayant pété les câbles,


Les Cocos d’autrefois sont quasi introuvables !





Yvonne :


Bonne nouvelle, au gué ! Tout espoir n’est pas mort !


Souvenez-vous du temps où ils étaient si forts !


Plus de Rouges enfin, en travers de la route !


Mais la race est teigneuse... il en reste, sans doute ?





Le général :


Oui, vous avez raison, ce sont de grands pervers...


Les derniers survivants se font repeindre en vert !


Quant à nos vieux amis gaullistes de baptême,


On fleurit leur logis, avec des chrysanthèmes...


C’est leurs petits-neveux qui piaillent à présent,


Et se bouffent le nez pour occuper leur temps !


L’un d’eux, le plus remuant, habile en artifices


Se débat aujourd’hui dans les Cours de Justice.


Je crains pour mon malheur, avoir œuvré en vain,


Mon costume est trop grand pour habiller ces nains !





Yvonne :


Oubliez tout ceci, laissons la politique


Qui vous fait enrager et tourner en bourrique.


Parlons d’autres sujets plus gais et plus légers,


Des lieux que j’ai connus... Paris a-t’il changé ?





Le général : (redevenant plus calme)


Heureusement, pas trop. On reconnait la ville,


J’ai pu me promener jusqu’à St Louis en l’île.


Pompidou, un peu snob, pour marquer son séjour,


Fit une usine à gaz au quartier de Beaubourg.


Giscard n’a rien cassé… c’est déjà quelque chose !


Mitterrand l’a suivi tenant au poing sa rose !


Mais lui, plus mégalo, se croyant pharaon


S’est plu à imiter le roi Toutankhamon.


Il sema pyramide aux parterres du Louvre,


C’est l’Égypte à présent qu’en ces lieux on découvre !


Chirac, plus primitif, a voulu, quai Branly,


Honorer les Dogons, les Peuls, les Chamboulis


À leur art, dit premier, il a su rendre hommage,


Le monument s’efface au milieu des feuillages...


Je n’ai pas retrouvé les halles de Baltard


À leur place un chantier avait pris du retard.


Et quant à l’Élysée où vous fûtes naguère,


Ce n’est plus un palais… c’est une garçonnière !


J’ai même cru comprendre, en lisant leurs canards,


Que peu s’en est fallu qu’il fût un lupanar !





Yvonne :


Un lupanar ! Grands Dieux, comment est-ce possible ?


Vous me faites plonger dans un monde indicible,


Je ne puis y songer sans trembler de dégoût,


Notre chambre à coucher annexe au «one two two !»





Le général : (qui s’échauffera progressivement)


Oui, les mœurs d’aujourd’hui connaissent quelque audace,


La contrainte est bannie et la honte fugace !


Ce qu’on cachait jadis, on l’étale à présent,


L’inverti manifeste, et la lesbienne autant !


On divorce partout : mariage... anachronique !


Sauf pour certains homos qui, eux, le revendiquent !


La déviance est très mode et ne fait plus horreur,


On l’exhibe à tout vent, mieux que Légion d’Honneur :


Le travelo s’affiche, et le camé ne cesse


De réclamer sa dose au frais de la princesse !


Le moindre hurluberlu fait son intéressant,


Quitte à montrer son cul au regard des passants !...


À quand le zoophile, à quand le coprophage ?





Yvonne :


Du calme, mon ami, modérez cet orage !





Le général :


Mais, mon cœur, laissez-moi m’expliquer plus avant,


Et vous aurez la clé de cet emportement.


Si vous aviez pu voir, même de votre rive,


Ce qu’il m’est advenu juste avant que j’arrive,


Vous auriez, c’est bien sûr, eut le souffle coupé !


Je reprends mon discours, où je l’avais laissé :


Ayant à satiété subi les psychodrames


Des gauchos, des fachos et de tous ceux qui brament,


Avant de repartir, j’ai voulu, bon époux,


Me rendre chez Chaumet vous choisir un bijou


Sur la place Vendôme. Au pied de la colonne,


Que vis-je alors, Madame ? En cent, je vous le donne !


Le sommet, m’a-t-on dit, de l’art contemporain :


Un enculoir géant en guise de sapin !


Il m’a fallu trouver le salut dans la fuite


Pour ne pas m’exposer au viol d’un sodomite !


Afin qu’il me remonte aussitôt chez les miens,


J’ai convoqué presto mon bon ange gardien !


Et c’est ainsi tremblant, et d’horreur et de rage,


Que vous me revoyez en ces nobles parages.





Yvonne :


Calmez-vous ! Les Français autrefois ont fait pis !


Et même en votre temps, vous fûtes déconfit


Par leur acrimonie et par leur inconstance,


N’ont-Ils pas, bien des fois, frôlé la décadence ?


Je me souviens d’un jour où, par eux excédé,


Vous les aviez traités, je crois, de bovidés ?





Le général :


C’est possible, en effet, dans un accès de doute


Où leur grande inertie entravait trop ma route !


Mais, Madame, aujourd’hui, ils ont fait bien plus fort !


Les Français sont des veaux, gouvernés par des porcs !





Yvonne :


Mais vous n’y pouvez rien ! Laissez à Dieu le père


Le soin de réprimer tous ces coléoptères !


C’est ainsi et c’est tout ! Le Français, français né,


Sera toujours paillard et indiscipliné,


Toujours libidineux, frondeur si nécessaire,


Arrogant, belliqueux et même téméraire,


Et cela en dépit de centaines de lois,


Car s’il n’est plus gaulliste… il demeure gaulois !





Le général : (se levant, plus détendu)


Oui, vous avez raison, j’ai tort, je m’obnubile


Et ne fais rien de mieux que m’échauffer la bile,


Laissons aux successeurs ce monde convulsif...


Et allons chez Malraux, prendre l’apéritif !





Ils sortent

Frank-Marie-THOMAS le 24-02-2015 à 15:08:32
@Galinette


Je suis en accord avec la majeure partie de votre commentaire, mais je diverge sur un point.

Certes, la constitution de la Ve République a mis fin à l'instabilité chronique de la IVe. Mais elle eût été parfaite sans la modification de 1962, voulue par De Gaulle, qui a introduit l'élection du président de la République au suffrage universel avec deux candidats seulement au second tour.

C'est cette disposition, je le maintiens, qui est la cause des divisions dont souffre le pays, qui bloque toute réforme de fond et qui en effet cause ces "errements" dont vous parlez..
Galinette le 24-02-2015 à 09:02:31
D'éminents constitutionnalistes ont élaboré il y a presque soixante ans, dans un contexte de crise important des institutions qui ont permis une stabilité politique indispensable à une époque difficile. Un équilibre innovant entre un régime parlementaire et un régime présidentiel. L'originalité de cette constitution a sans doute permis de gouverner sans trop de heurts un pays réputé ingouvernable.

Je pense qu'à l'instar des avancées syndicales,

sociales imaginées au sortir de la guerre où tout était à créer , les améliorations à faire pour adapter la constitution à l'évolution des besoins n'ont pas été à la hauteur des enjeux .

Bien au contraire, les modifications apportées ont totalement dénaturé la constitution voulue par DG, rompu l'équilibre existant et accentué les défauts originels.

La caste au pouvoir depuis maintenant de nombreuses annees n'a rien créé, imaginé qui puisse améliorer le système de gouvernance.

Sans vision et arrogante elle ne garde que le pire de cette constitution pour s'assurer un pouvoir quasi discrétionnaire sur "la masse".

Aujourd'hui le 49-3. Demain, l'article 16?

Les politiciens qui nous gouvernent me font penser à tous ces "ayants -droit"(nous tous) ,

bénéficiant des "acquis-pour-lesquels-nos-parents-se-sont-battus" et incapables d'imaginer un fonctionnement, une responsabilité renouvelée et réfléchie plus en rapport avec le contexte actuel.

Le General de Gaule est mort depuis plus de quarante ans maintenant.

Lui attribuer la faute des errements de nos politiciens actuels me parait exagéré.

Le manque d'éthique, d'imagination, de créativité, de vision, de sens moral de nos gouvernants ne sauraient être imputés à feu Général. Celui-ci ne peut être comptable de leur médiocrité.


Envoyé de mon iPad.