posté le 08-03-2015 à 09:01:42
Les souhaits de Mme N. Vallaud-Belkacem.
- Avec une sorte d'affolement qui se manifeste par une omniprésence fatiguante dans tous les médias et par une reprise en mains bien artificielle et surtout bien tardive, le gouvernement et la quasi totalité de la gauche courent dans tous les sens, reprenant à leur compte tout ce que dans un passé pas si lointain, ils condamnaient avec mépris. Témoin ces mots prononcés par la ministre de l'Education Nationale il y a quelques jours.
- « La citoyenneté à l’école, c’est contribuer au sentiment d’appartenance à la communauté nationale, qui passe d’abord par notre langue commune, le Français.
- Nous devons faire plus encore pour améliorer l’acquisition du langage dans la petite enfance, la maîtrise de la lecture et de l’écriture à la fin du CE1. C’est un enjeu déterminant aux plans scolaire, social et citoyen, car les inégalités de maîtrise du français engendrent des phénomènes de retard ou de mise à l’écart qui impactent la capacité de tous les élèves à disposer des mêmes de chances non seulement de réussir au plan scolaire, mais aussi de trouver simplement une place dans notre démocratie.
- Je souhaite aussi que nous restions fortement engagés dans les dispositifs qui favorisent l’apprentissage du Français et des règles de fonctionnement de l’école pour les parents allophones, qu’ils soient présents de longue date sur le territoire ou primo-arrivants. »
- On ne peut évidemment que souscrire à ces propos. Mais on ne peut pas, en même temps, ne pas regretter qu'on en soit encore à ces pétitions de principe alors que la maison brûle et que tant de voix se sont élevées en pure perte depuis tant de décennies, et sous les risées des "progressistes" - j'en parle en connaissance de cause... - pour dénoncer la dérive de l'apprentissage du Français à l'Ecole, au Collège et dans les Lycées.
- Bien au contraire, avec une constance à laquelle les "responsables" politiques de droite comme de gauche ne nous avaient pas habitués, tout à été mis en œuvre pour massacrer l'apprentissage élémentaire de la langue, pour reléguer aux oubliettes celui de la grammaire, pour privilégier les matières dites "scientifiques" et anoblir leurs filières, pour tuer méthodiquement les études de grec et de latin, pourtant fondamentales dans la maîtrise de la morphologie et de la syntaxe, condition sine qua non de la maîtrise réellement approfondie de notre langue, héritée de la Grèce et de Rome .
Les souhaits de Madame Belkacem viennent extrêmement tard et sonnent extrêment faux.
Un peu, mutatis mutandis, à la manière des derniers propos de François Hollande et de Manuel Valls qui, en stigmatisant violemment le Front National font cyniquement son jeu. Je vais y revenir.