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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 06-12-2015 à 09:55:05

Réquisitoire contre la charité.

La banque alimentaire, les restos du coeur, le téléthon...

Il n'est sans doute pas inutile de prendre un moment pour réfléchir à ce qu'écrivait Oscar Wilde sur les oeuvres de charité à la fin du XIXe siècle.

 

 

 

Chez l'homme, les émotions se déclenchent plus vite que la réflexion (...) il est bien plus facile d'entrer en sympathie avec la souffrance que d'entrer en sympathie avec la pensée.

En conséquence (...) ils s'attellent avec le plus grand sérieux et la plus grande sensiblerie à cette tâche qui consiste à remédier aux maux qu'ils constatent.

Mais leurs remèdes ne guérissent pas la maladie; ils ne font que la prolonger. Mieux: les remèdes font partie intégrante de la maladie.

(...) Ils essaient de résoudre le problème de la pauvreté en maintenant les pauvres en vie.  Mais cela ne résout rien; cela aggrave les difficultés.

L'objectif correct consiste à essayer de reconstruire la société sur une base telle que la pauvreté soit impossible. Et l'altruisme vertueux a bel et bien empêché d'atteindre cet objectif.

De même que chez les propriétaires d'esclaves ceux qui étaient bons pour leurs esclaves étaient les pires, car ils empêchaient par là que le caractère horrible du système fût resenti par ceux qui le subissaient et compris par ceux qui le contemplaient.

 

 

                                            L'âme de l'homme sous le socialisme 

 

Commentaires

La cigogne le 06-12-2015 à 15:38:07
-"tu donnes aux pauvres dans le métro..aux sdf dans la rue..a la fin de la journée..t'es obligé de faire comme eux..mendier.. Tendre la main..t'as plus rien..t'as tout donné..!-la Madeleine Proust.. Fse
Florentin le 06-12-2015 à 11:10:49
Raisonnement imparable, auquel je souscris volontiers.Mais, je suppose que Wilde était bien nourri.On aura beau faire (nos gouvernants y compris), la misère existera toujours. Alors, victimes de notre impuissance à l'éradiquer, donnons. Même si, quelque part, on se sent faits aux pattes...