Si la mesquinerie a un visage, il ressemble à celui-ci.
Claude Bartolone est un cumulard du genre que les Français, dans leur grande majorité, ne supportent plus. Le parti socialiste a cru bon, en remplacement de Jean-Paul Huchon qui avait fait son temps, de choisir ce cacique grisâtre et étroit d'esprit.
Se sentant distancé dans les derniers jours de la campagne par sa concurrente de droite, il se permet des écarts de langage tout à fait insupportables et en complète contradiction avec la vertu républicaine dans laquelle il ne cesse de se draper.
Il imite en cela le premier ministre qui donne dans une surenchère grotesque et dangereuse à la fois, en prédisant une "guerre civile" si le Front National venait à emporter une région demain soir.
Que le président de l'Assemblée Nationale, tenu par sa fonction à beaucoup de dignité et de maîtrise de soi, se laisse aller, pour grapiller quelques voix, à insulter gravement son adversaire et à la calomnier pour lui faire mal est une attitude indigne et qui aurait due être condamnée par son parti et par le premier ministre, chef de la majorité.
Bien loin de cela, le parti socialiste le soutient, Manuel Valls se précipite à son secours et - hormis la présidente des Verts, pourtant son alliée dans cette élection - personne n'a le courage et la dignité de condamner ses infâmes propos.
Il faut dire que l'homme est un spécialiste des coups bas et des petites manoeuvres.
Déjà juste après les attentats du 13 novembre, il avait publié sur Twitter un tag appelant à voter pour lui en hommage aux victimes...Attitude de charognard absolument répugnante.
Voici qu'en accusant Valérie Pécresse de prôner la supériorité de la "race blanche", récupérant ainsi une polémique récente autour de Mme Morano, il tente de la mettre en difficulté en l'obligeant, pour se laver de cette ignoble accusation, de se justifier et, pense-t-il, de perdre ainsi des voix sur sa droite.
Madame Pécresse n'a évidemment pas à se justifier, et il est à espérer que cette boue qu'on lui lance lâchement reviendra au visage de son accusateur.
Reste que Claude Bartolone, en employant ces méthodes de voyou, participe à la dégradation de notre vie politique et au rejet massif que celle-ci suscite chez un nombre croissant de nos concitoyens.
Ajout du 14 décembre :
Bartolone a été heureusement battu; il ne méritait pas d'être élu et Valls s'est déshonoré en lui passant ses insultes.
Mais voici qu'il va un peu plus loin dans l'hypocrisie en remettant en jeu son siège au perchoir de l'Assemblae Nationale alors qu'il sait pertinemment qu'en cette période plus que délicate pour les socialistes, il ne court aucun danger d'être remercié. Tartuffe !