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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 17-01-2016 à 09:49:57

L'automobiliste vache à lait.

Malgré le spectaculaire effondrement du prix du pétrole brut, les automobilistes français continuent d'être volés le plus légalement du monde.

 

 

 

 

Il est édifiant de remonter un peu dans le temps pour prendre du recul par rapport à ce qui est en train de se passer dans nos stations service.

En 2010 le prix du baril de pétrole brut était  de 66 euros. Aujourd'hui, 17 janvier 2016 il se monte à seulement 29 euros. Cette division du prix du brut par plus de deux n'a eu qu'une faible répercussion à la pompe; chacun sait que la cause en est l'augmentation régulière des taxes sur le pétrole qui abonde les caisses de l'Etat au détriment du pouvoir d'achat des français.

 

La dernière hausse de ces taxes remonte au premier janvier de cette année.

Observons cette évolution d'un peu plus près.

Au cours d'aujourd'hui, le pétrole brut se vend sur les marchés internationaux au prix de  29 euros le baril, soit 0,17 euros le litre. L'écart entre ce prix et celui du litre de gasole ou de super 95 ou 98 à la pompe est constitué de taxes levées par l'Etat. Celles-ci représentent les quatre cinquièmes du prix auquel nous payons notre carburant.

 

Et cette part des taxes ne cesse d'augmenter.

En 2016 alors que le litre de pétrole brut vaut sur les marchés internationaux 0,29 euro, le prix à la pompe est en moyenne de 1,18 euro pour le SP 95. Ce prix se décompose de la manière suivante : Prix du litre brut  : 0,29; TCI et TVA : 0,78; marges des compagnies pétrolières: 0,19 soit au total, 97 centimes s'ajoutant au prix du litre de brut.

Je répète ces chiffres afin que tout soit bien clair : pour un litre de SP 95, l'automobiliste paie 29 centimes de matière première, 78 centimes d'impôt à l'Etat et 19 centimes à la compagnie pétrolière.

 

Cette étourdissante fiscalité permet d'abonder les caisses d'un Etat toujours plus vorace et, entre autres, de pallier la désastreuse opération des portiques écotaxe dont le coût total, indemnisation de la société Ecomouv' et démantèlement compris, se monte à plus de 1,5 milliard d'euros.

Le gouvernement comptait sur un rapport d'environ 450 millions d'euros par an en provenance de cette taxe sur les poids lourds. Il est clair qu'il va chercher à compenser cet effarant gâchis dans la poche des contribuables.

Jusqu'à quand ceux-ci supporteront-ils de compenser l'incurie du gouvernement et de jouer ainsi les vaches à lait ? 

  

 

Commentaires

Frank-Marie-THOMAS le 17-01-2016 à 16:14:36
@Florentin


N'ayez crainte : si par impossible nos voitures ne fonctionnaient plus au pétrole, les taxes s'abattraient sur le nouveau carburant, quel qu'il puisse être. On a taxé le sel quand il était indispensable à la conservation des aliments, les portes et les fenêtres, on taxera demain l'hydrogène ou l'air, s'il le faut.
Florentin le 17-01-2016 à 16:06:31
L'Etat doit avoir des sueurs froides en pensant à la (supposée) prochaine disparition du pétrole ...