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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 31-03-2016 à 07:26:45

Le fiasco et le mensonge.

Solennellement, le président de la République est venu hier expliquer aux Français qu'il renonçait à la réforme de la Constitution qu'il avait annoncée devant le Parlement réuni en congrès à Versailles le 16 novembre dernier.

 

 

 

Il aurait pu commencer par là et éviter au pays ce psychodrame ridicule qui l'occupe depuis quatre mois quand tant d'autres questions plus urgentes restent à traiter. 

Rappelons les faits.

 

Après l'atroce boucherie du 13 novembre, l'émotion était telle dans le pays que même l'être insensible et froid qu'est François Hollande se laissa emporter et, sans aucune préparation, comme à son habitude, promit aux parlementaires que désormais les terroristes binationaux, même nés français, coupables d'attentats meurtriers seraient privés de leur nationalité française.

Cette annonce souleva l'enthousiasme de la quasi totalité du Parlement qui applaudit debout le chef de l'Etat.

 

Las ! très vite les bonnes consciences de gauche se mirent à pinailler sur cette mesure qu'elles avaient applaudie quelques jours auparavant, et à trouver qu'elle froissait "leurs valeurs". Les députés s'attachèrent donc à triturer le texte de loi tant et si bien que la droite, qui avait unanimement approuvé la proposition présidentielle, considéra que dans ces conditions ce qu'on lui proposait, notamment la déchéance de nationalité pour les ressortissants mononationaux  qui créerait des apatrides,  était inacceptable. 

 

Le Sénat, à son tour consulté, fut d'avis d'en revenir à la proposition du président de la République et de rejeter les modifications faites par la majorité de gauche de l'Assemblée Nationale.

On se trouva donc dans cette invraisemblable situation où une chambre représentant la majorité présidentielle refusait la proposition du président tandis qu'une chambre d'opposition la reprenait terme à terme !

 

Dans ces conditions il ne restait plus à M. Hollande qu'à tirer l'échelle et à conclure ce lamentable épisode de cette non moins lamentable présidence.

Mais comme il ne saurait être question d'admettre un échec aussi honteux, le voilà qui, suivi par son premier ministre, essaye de faire endosser à l'opposition la responsabilité de ce fiasco, elle qui non seulement n'y est pour rien, mais qui au contraire souhaitait mettre en oeuvre les annonces du président devant le Congrès. 

 

Fiasco et mensonge, nullité et malhonnêteté, la mesure est pleine ! 

 

  

 

Commentaires

Frank-Marie-THOMAS le 03-04-2016 à 13:52:39
@ Nicolaï Vavilov


Comme moi, je pense, vous comprenez fort bien que le petit jeu de Valls est d'une totale hypocrisie.

Il se sert d'une vieille ficelle de la vie politique magnifiquement traduite par ce vers de Racine :

" j'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer ".
Nicolaï Vavilov le 03-04-2016 à 10:52:45
il y a pourtant une voie contraire, celle de son partenaire de danse... macabre ... Mr. Valls...

"le seul recours en 2017 c'est François Hollande..". (ou quelque chose comme ça...)

vont-ils s'entraîner mutuellement dans la chute et nous avec...

Le pire n'est jamais sûr... Mais Cassandre a souvent raison...
Frank-Marie-THOMAS le 03-04-2016 à 09:49:38
@ Florentin


Vous avez raison : le Sénat et son rusé président n'ont pas fait à Hollande le cadeau de suivre ses palinodies.

S'il avait accepté les changements du texte de loi, le Congrès eût sans doute été possible. Mais c'était impéritie et folie de la part de l'exécutif de s'imaginer que dans la décrépitude où il se trouve et à un an de l'élection présidentielle, l'opposition lui ferait un tel cadeau; de surcroît à propos d'un texte parfaitement creux et inutile.
Florentin le 02-04-2016 à 23:33:15
Le Sénat ne l'a tout de même pas aidé. Mais, j'imagine qu'il n'avait pas envie d'offrir une victoire à Hollande, lequel, le cas échéant, aurait levé bien haut son trophée.
Galinette le 02-04-2016 à 20:19:40
Avec une telle défiance envers sa personne et sa politique l'honneur commanderait qu'il organise son départ anticipé. Mais est-ce un mot qui a encore cours dans ce monde politique narcissique et "hors sol"..
Frank-Marie-THOMAS le 02-04-2016 à 15:51:14
@ decapedepee


17%, non ! Le dernier sondage sérieux le donne encore plus bas de 2 à 3 points
decapedepee le 02-04-2016 à 13:26:39
A ce jour: 17 % d opinions favorables parait-il !?


C est un peu maigre pour le "moi président je ..."


La fin, c est maintenant !


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