« Quand, citoyens d'Athènes, quand ferez-vous ce qu'il faut ? Quand un malheur sera advenu ? Et quel plus grand malheur que ce qui se passe ? »
Ce cri de fureur et d'angoisse c'est Démosthène qui l'a poussé il y a vingt cinq siècles. Il faut le reprendre avant qu'il ne soit trop tard.
Depuis plus de vingt ans, par aveuglement, démagogie et faiblesse, on a laissé s'installer chez nous, et notamment dans les banlieues de nos grandes villes, la gangrène des incivilités, de la violence, du sexisme, de l'antisémitisme, de l'intimidation, de l'intégrisme religieux lié à la délinquance, au viol et au meurtre.
Ceux - et ils n'appartenaient pas tous au Front National, tels M. Guérin, maire communiste de Vénissieux dans le Rhône - qui mettaient en garde contre cette vague noire étaient systématiquement traités de racistes et de populistes. Comme si le vrai populisme n'était pas au contraire de vouloir à toute force justifier, excuser et même refuser d'admettre les crimes commis par les membres d'une même communauté.
Systématiquement certains beaux esprits, au nom d'une conception dévoyée et perverse de la démocratie, refusaient et refusent encore de donner à cette dérive fascisante un nom et un visage, quoique les citoyens de ce pays eussent tous une certitude née de leur expérience quotidienne.
Sous le prétexte, d'ailleurs fondé, que tous les ressortissants français d'origine maghrébine et de culte musulman n'étaient pas des terroristes en puissance, et au nom d'une idéologie stupidement éréniste, on a refusé de sévir quand il en était temps contre tous ces voyous qui pourissaient la vie de nos concitoyens les plus défavorisés et installaient peu à peu dans nos villes et dans nos campagnes, un régime d'omerta, de terreur et de complicité forcée.
Moi-même, comme professeur, j'ai à maintes reprises eu à me heurter à l'apathie absolue des autorités de l'Education Nationale qui refusaient de "stygmatiser" et de sévir. Pire : il m'est arrivé d'avoir à me justifier devant tel ou tel proviseur du lycée de la petite ville où j'enseignais pour avoir porté plainte contre un jeune voyou insultant et violent. Loin d'aller dans mon sens, on me mettait en position d'accusé et peu s'en fallait qu'on ne me traitât de raciste pour avoir voulu faire sanctionner un jeune qui s'était mal comporté de façon provocatrice, menaçante et grossière.
Par exemple, rares, très rares étaient les collègues qui osaient protester et faire taire les élèves, filles et garçons, qui s'invectivaient en hurlant dans la cour et dans les couloirs des "fils de pute", "pédé", "sale juif". Lorsque je le faisais, jamais l'administration ne marquait la moindre solidarité, quand elle ne faisait pas montre, au contraire, d'une désapprobation à la fois démagogique et dangereuse.
Nous payons le prix de toutes ces années d'aveuglement et de lâcheté.
La France, complexée par son passé colonial en Afrique du Nord (qui aurait pourtant dû l'instruire sur la montée du terrorisme et sur ses méthodes d'intimidation), est comme tétanisée par ce qui lui arrive.
Il y a le feu à la maison et certains discutent à perte de vue pour savoir s'il faut sortir la lance à incendie, s'il faut l'ouvrir, et comment la tenir.
Les terroristes sanguinaires que nous avons nourris dans notre sein nous font de plus en plus mal. Et nos réponses tardives, molles et inadaptées sont autant de triomphes pour eux.
Ils hurlent de rire devant ces images de télévision où un peuple apeuré vient dire son angoisse et, au sortir de "cellule de soutien psychologique", pleure à chaudes larmes en déposant fleurs et bougies sur les lieux du dernier crime.
Ce qui s'est passé hier à Magnanville - ce double meutre de policiers à leur domicile sous les yeux d'un petit enfant - est une étape supplémentaire dans la montée de la terreur.
Le meurtrier est un délinquant répertorié dans les fichiers; il a effectué un temps de prison, il est connu pour s'être radicalisé, et il va librement par les rues de son quartier !
Dorénavant on n'est plus en sécurité dans les stades, les clubs privés, les salles de concert, les églises, les synagogues, les écoles et, à présent, chez soi. La France connaît à son tour la terreur continue que l'Algérie a connue il y a soixante ans. Mais cette fois elle n'a pas la solution d'abandonner son territoire...
Il est grand temps, comme le criait Démosthène, de "faire ce qui faut".
Et comme il n'est pas possible de demander plus à nos forces de l'ordre et qu'il est hors de question de vivre dans un régime policier en perpétuel état de siège, il faut impérativement mettre hors d'état de nuire les 3600 islamistes radicaux répertoriés et fichés S par nos services de renseignement avant que leur nombre ne double ou ne décuple. Car nous n'en sommes qu'au commencement.
On n'a pas assez de places en prison et les aurait on, il n'est certainement pas souhaitable que ces fanatiques viennent y pourrir les détenus de droit commun.
Personne ne souhaite non plus un grand camp de détention à la Guantanamo qui serait un remède plus dangereux que le mal.
Pour ma part, je le redis encore une fois, je ne vois que l'exil lointain pour ces assassins irrécupérables, dans un endroit peu ou pas gardé - sauf par les requins -, toute fuite en étant impossible, et si éloigné qu'aucun contact avec le monde extérieur ne soit envisageable. Il s'agirait d'une mise à mort civile, d'un bannissement à vie qui ôterait à ceux qui en seraient frappés la joie d'être des martyres et de faire la une des journaux, des télévisions et des réseaux sociaux. Pensez-y.
Clipperton ! Clipperton ! Clipperton !
Commentaires
comparaison n'est pas raison...
cependant
pour la transmission des idées on a parlé de contagion mimétique... ( à l'origine, des hérésies... contamination, contagion... )
Pour les maladies contagieuses l'isolement n'est pas toujours efficace, en raison de l'existence de porteurs sains....
que l'on pourrait comparer aux djihadistes masqués pratiquant la taquya ...
nombre de candidats au djihad ont été décrits comme des jeunes gens "normaux"
la stupidité .... est-elle iréniste... lapsus de clavier.
Les plus hautes autorités ont parlé "d'état de guerre"... Faut-il la déclarer pour que cet état soit avéré? ou s'agit-il de simples coups de menton?
en état de guerre les procédures judiciaires avec l'instruction judiciaire du temps de paix , hélas ne s'appliquent plus...c'est la guerre...
Lors des menaces d'épidémies, variole(éradiquée?), peste, typhus, fièvre typhoïde, choléra, lèpre ... les mesures d'isolement (quarantaine) en l'absence de preuve de contagiosité, sont appliquées... elles sont efficaces...
ici... combien de temps ?
On a eu un individu de retour de djihad
libéré au prétexte qu'il n'a pas été prouvé qu'il était dangereux...simple délit d'opinion?
La république n'a pas toujours eu tant de mansuétude ...pauvres femmes tondues ... puis pendues... par les pieds ... et lachées...
pas si dangereuses...en l'absence de "collaboration" active (dénonciation)
@Bellatrix
"Je vous pose question": si c'est bien raisonnable d'enfermer 3600 islamistes radicaux susceptibles d'agir mais qui sont coupables de rien! "
Ma réponse est : oui.
Vous persistez à vouloir me faire dire que je suis partisan de l'humiliation et de la torture physique. Ou vous comprenez mal, ou vous le faites exprès.
Un exemple. Vous écrivez :
"il s'agirait d'une mort civile"/ je vous cite, autrement dit vous souhaitez qu'ils meurent et cela dans les pires conditions".
Révisez un peu les notions de base, je vous prie : la mort civile n'empêche nullement quelqu'un de se porter comme le Pont Neuf.
"Je trouve lamentable qu'un ancien élu et professeur tienne des propos pareils." écrivez-vous.
Nous en resterons donc là, voulez-vous ?
Bonjour. Comment cela j'ai caricaturé vos propos?
Nul n'a besoin de les caricaturer, y compris moi-même, car ils se suffisent à eux-mêmes.
Ainsi que leur sens implicite!
Vous spécifiez bien ne pas souhaitez "un grand camp de détention à la Guantanamo vous dites."
Mais en réalité, vous souhaitez pire!
Voilà vos propos: "Il faut impérativement mettre hors état de nuire * les 3600 islamistes radicaux répertoriées et fichés "S".
Ce à quoi je vous réponds: qu'une fiche "S" n'est en rien une preuve de culpabilité: jugé capable de passer à l'acte, sans pour autant l'avoir fait!
Et autres développements à la suite..par conséquent je parle en mon nom..c'est moi qui m'exprime..cela ne revient aucunement à caricaturer le vôtre!
Voilà pourquoi je pose la question: "Revenir aux bagnes et goulag où l'on emprisonnaient et torturaient à tort et à travers?"
A laquelle s'enchaîne d'autres questionnements que j'exprime..."Je vous pose question": si c'est bien raisonnable d'enfermer 3600 islamistes radicaux susceptibles d'agir mais qui sont coupables de rien!
Punir une personne qui a commis un forfait, l'empêcher de nuire, cela va de soi. Mais mettre en détention 3600 islamistes radicaux d'un coup d'un seul coupables de rien, non, je ne suis pas d'accord.
Cela ne peut pas être dans un Etat de droit.
Et je développe ensuite en vous posant question..cela ne revient aucunement à vous attribuer des propos non tenus et encore moins à les caricaturer.
Encore une fois, ils se suffisent à eux-mêmes (je vous cite textuellement): "Pour ma part, je le dis encore une fois, je ne vois que l'exil lointain pour ces assassins irrécupérables, dans un endroit peu ou pas gardé - sauf pour les requins - toute fuite en étant impossible, et si éloigné qu'aucun contact avec le monde extérieur ne soit envisageable: il s'agirait d'une mort civile, d'un bannissement à vie qui ôteraient à ceux qui en seraient frappées la joie des martyres etc......"
Dire que vous souhaitez qu'ils pourrissent comme des chiens, peu ou pas gardé.. "il s'agirait d'une mort civile"/ je vous cite, autrement dit vous souhaitez qu'ils meurent et cela dans les pires conditions". Même le pire des crétins à parfaitement compris le sens de vos propos.
S'ils sont caricaturaux ils ne le doivent qu'à la haine qui s'exprime au travers eux. La vôtre!
Cette fois ci je vais livrer le fond de ma pensée: je trouve lamentable qu'un ancien élu et professeur tienne des propos pareils.
Bellatrix.
@ Bellatrix
Vous me trouvez "manichéen" sur ce sujet, et vous avez tout à fait raison.
Le moyen de ne pas l'être en face de cinglés "religieux" suant la haine et la bêtise au front de taureau ?
Vous voudriez nuancer, avoir des délicatesses avec des assassins prêts à égorger toute personne, fût-elle un enfant - qui a le malheur de les croiser au mauvais moment ?
Il est des moments - et nous en connaissons un qui risque de durer plusieurs décennies - où toute hésitation, toute faiblesse est une trahison des idéaux de liberté portés par la République. En 40, il ne s'agissait pas de ratiociner avant d'abattre un nazi ou un collabo.
Je ne propose pas de tuer qui que ce soit, mais de le mettre hors d'état de nuire. Nous n'avons que trop tardé.
Réfléchissez, envisagez toutes les solutions et, sans vous laisser impressionner par les mots tabous ( "Guantanamo" ) qui nous font tant de mal, vous verrez que la sauvegarde de nos libertés est au prix de cette violence que vous trouvez inacceptable et qui, au total est la moins inhumaine des solutions.
Vous caricaturez mes propos en parlant d'humiliations, de tortures et de traitements dégradants que je condamne autant que vous. Rien de cela dans ce que j'avance.
Ce n'est jamais une bonne méthode de dialogue que de déformer les propos de son vis à vis. C'est triompher médiocrement.
Bonjour. Je vous trouve bien manichéen sur ce coup-là!
Ces lycéens ( issus de l'immigration maghrébine) ne sont pas nés dans la peau de voyous. Cela ne relève pas d'un atavisme comme pour toutes les autres communautés. Il n'y a aucun atavisme là-dedans! Mais il y a toujours un lien de cause à effet..et les causes sont nombreuses dont celle du mépris et délaissement des politiques à l'égard de ces communautés issues de l'immigration.
Et le processus de politique étrangère depuis un certain nombre d'années n'est pas pour rien dans l'avènement du terrorisme islamique en France. En suivant George Bush dans la guerre du Golfe en Irak qui constitue la pire erreur..la plus stupide..jamais commise par une administration américaine et toutes les autres qui ont suivi..celle aussi sous Sarkozy avec son va t'en guerre BHL..Libye..cette de Syrie dont fait les frais la population civile en plus de subir un tyran et ses exactions..etc.
L'exil lointain pour les 3600 islamistes "radicaux?" fichés? La même tirade que Laurent Wauquiez en novembre 2015: "Je demande le placement d'internement des 4000 personnes fichées pour terrorisme." Une réplique de Guantanamo tant qu'à faire...un centre de tortures où on leur imposait de manger leurs excréments et toutes sortes de sévices innommables comme par exemple être tenus en laisse (par un collier de chien) par leur garde-chiourme qui pissait sur eux en y trouvant un plaisir sadique..etc.
Revenir aux bagnes et goulag où l'on emprisonnaient et torturaient à tort et à travers ?
La fiche "S" qu'elle aille de 1 à 16 ( c'est bien précisé sur le site gouvernemental): n'est en rien une preuve de culpabilité!
Elle a une durée de vie limitée en fonction du comportement de la personne surveillée.
Elle vise à suivre un suspect, "jugé capable de passer à l'acte, sans pour autant l'avoir fait! "
Et à échanger des infos au niveau européen..
Etc..à chacun d'aller lire en quoi consiste ces fiches.
Cette fiche ne concerne pas uniquement des potentiels terroristes de surcroît et/ ou des individus proches de mouvements djihadistes. Y figurent aussi des militants, des activistes politiques ou encore des Hooligans.
Voilà ce qu'à répondu Marc Trévidic à Laurent Wauqiez:, " c'est précisément ce que recherche l'organisation de l'Etat islamique: terroriser les Etats de manière à ce qu'ils incarcèrent des personnes qui ne sont "coupables d'aucun acte", en se fondant sur des critères qui ne relèvent plus du droit! "
Faire de la communauté musulmane un bouc émissaire. Faire cristalliser toutes nos peurs sur cette communauté qui est autant valeureuse qu'une autre! La peur est l'instrument des dictatures.
Le pays censé être celui des droits de l'homme va verser dans le totalitarisme? J'espère que non!
Sommes-nous encore dans un Etat de droit?
En outre, cela ne servirait à rien qu'à ensemencer la haine et l'ancrer davantage au coeur des hommes.
C'est en amont qu'il aurait fallu agir..on (les politiques ) récolte ce que l'on a semé...prévenir plutôt que guérir. Ben voilà la gangrène est là et il faudra des années (certains disent même une génération entière/ 20 ans?) pour assainir la situation.
Faut-il aussi envoyer le cimentier Lafarge (son groupe entier) qui du printemps 2014 ( presque 2 ans après que la guerre civile ait débuté) jusqu'au 19 septembre 2014, pour pouvoir continuer de fabriquer le ciment Lafarge, est passé par " des intermédiaires et des négociants qui commercialisaient le pétrole raffiné par l'EI, contre le paiement d'une licence et le versement de taxes."
Donc ils se sont fait implicitement complices de leurs exactions en alimentant leur provision bancaire!
Ils ont payé également pendant (pour le moins) du printemps 2013 jusqu'en septembre 2014 pour être en possession d'un laissez-passer estampillé du " tampon de l'EI".
Alors, je vous le demande: faut-il aussi envoyé dans un endroit de relégation cette entreprise, fleuron de l'industrie française????
Tiens comme par hasard, le groupe Lafarge a depuis fusionné, en 2015, avec le suisse Holcim pour devenir un géant des matériaux de construction.
@ Florentin
Clipperton - ou les Crozet, vous dis-je.
@UN ICONNU
Et moi, à lire ce commentaire haineux, vide et anonyme, je regrette encore moins d'avoir quitté un village à la dérive peuplé de particuliers dans votre genre.
Pour prendre de pareilles décisions, il faut du courage.
Sans vouloir blâmer ce pauvre gouvernement dépassé par les événements et dirigé par une petite fraise, qui aurait un minimum de courage?
Bon voilà, hein, quand cela concerne le code de la route, cela pose moins de problèmes: on pond fièrement une mesurette que l'on annonce d'un air grave.
HE HO Fo pas déconner hein
J'adore vos raccourci en politique et je ne regrette pas votre départ du village.
On recule tout de même devant la solution extrême que vous préconisez. Ceci étant dit, je suis aussi persuadé aussi qu'il faut faire quelque chose. Mais quoi ? Mais quoi ? Sachant qu'il faut, c'est sûr, séparer l'ivraie du bon grain. Pas facile tout ça !
bonsoir Monsieur.je me permets de vous annoncer la belle réussite de M-S..année de Master 2 validée avec mention "bien"pour une prenne générale de 15,75..en route pour là thèse..dès la rentrée de septembre elle donnera ses premiers travaux dirigés a des troisième année....je sais que vous partagerez notre joie..et notre fierté..je viens moins bavarder avec vous..mais je vous lis régulièrement..je me bats depuis plus de 4 mois contre un crabe bien installé..traitement lourd..fatigue..!! Vous connaissez cela.!! Votre billet est toujours un coup de pource à la réflexion..cela fait du bien.tres respectueusement à vous.francoise