Abomination du massacre de Nice.
Hier François Hollande, pour une fois, avait réussi à parler à peu près juste en évoquant le caractère tragique du pouvoir confronté à la violence et à la mort. Hélas, l'évènement lui donne raison.
Mais il s'était aussi félicité du calme qui a régné durant l'Euro, il s'était moqué de ceux qui - j'en étais (cf. troisième article en lien) - craignaient un attentat dans les foules regroupées autour d'écrans géants et il avait annoncé la levée prochaine de l'état de siège.
L'évènement le dément tragiquement et l'oblige à renier ce qu'il avait dit quelques heures auparavant.
Rarement paroles sont tombées aussi mal.
Et que dire des reportages triomphants sur l'engagement de nos forces armées en Syrie et en Irak, de la glorification bêtifiante de nos technologies navales, terrestres et aériennes, de ce discours va-t-en-guerre qui nous fait tant de mal !
Les Français, bientôt, vont devoir se souvenir de tout ce gâchis, ils devront garder à l'esprit l'horrible prédiction de Larbi Ben M'Hidi ( voir billet en lien) et se décider, enfin, à cesser de se bercer de l'illusion de leur puissance et à sévir préventivement contre ces assassins qu'ils nourissent en leur sein en les mettant hors d'état de nuire ( cf. deuxième article en lien).
Peut-être n'est-il pas encore trop tard.