Notre pitoyable président de la République vient encore de donner une démonstration de virtuosité dans sa spécialité : le flou.
Dans un entretien accordé au journal Le Monde, ce politicien médiocre, rejeté par une immense majorité de Français, explique pourquoi il n'a pas encore décidé de se représenter en 2017, ou d'y renoncer.
Ses arguties seraient du plus haut comique si elles n'émanaient d'un homme censé incarner les valeurs de la République et la morale de l'Etat dans la sombre période que nous traversons.
Deux bredouillages dans cette interview qui, l'un comme l'autre , permettent de sonder l'incroyable duplicité du personnage.
Il explique tout d'abord qu'il souhaite "fonder son choix sur d'autres arguments que la simple continuité, ou même la réussite de l'action".
Si j'essaye de débrouiller cette pensée emberlificotée, il me semble qu'il nous dit qu'il décidera d'aller ou non à l'élection en fonction de critères secrets, connus de lui seul, sans mettre en avant les habituelles justifications des candidats à leur propre succession à savoir la nécessité d'une continuité dans l'action ou la prime qui leur est due lorsque leur politique a bien fonctionné.
Notez en passant le jésuitisme de la formule qui pose, sans le dire, que son action depuis 2012 a été couronnée de succès. Il faut oser...
La suite est de la même veine, en plus caricatural encore :
"J'ai le temps nécessaire pour construire une décision et la justifier dans un sens ou dans l'autre" ose-t-il avancer.
On ne saurait avouer plus clairement que par un usage piégé des mots, on peut tout justifier et son contraire.
Vous souvient-il de ce personnage d'abbé incarné par Bernard Giraudeau dans le film Ridicule, de Patrice Leconte qui, après avoir brillamment démontré devant Louis XVI et la Cour l'existence de Dieu, affirme avec morgue : "j'aurais tout aussi bien pu démontrer le contraire" ?
Incompétent et cynique : le tableau est complet.
Commentaires
Bonjour,
Hollande est malin. Il l'a prouvé en se faisant élire en 2012. Et le "malin" est très fort pour tromper son monde.
Imaginez Sarko réélu en 2012. Où en serait le pays aujourd'hui ? Je ne suis pas certain qu'il aurait fait pire, mais mieux, j'en doute compte tenu de l'environnement géopolitique qui tire les ficelles.