On l'aura sûrement noté : je ne suis ni un sectateur de Nicolas Sarkozy ni un thuriféraire de François Hollande.
Pour autant, comme disait ma regrettée grand-mère " ce qui et juste est juste".
Ce n'est pas parce que, pour des raisons diverses, je n'apprécie ni l'un ni l'autre de ces hommes politiques que je devrais me réjouir des mauvaises querelles qu'on leur fait.
Il me semble qu'il y a suffisamment de raisons de se méfier de l'un comme de l'autre sans aller inventer je ne sais quelles fautes imaginaires pour abîmer leur image déjà suffisamment dégradée.
Coup sur coup Hollande et Sarkozy ont été injustement vilipendés pour avoir tout simplement dit la vérité, ou du moins celle dont ils sont sincèrement convaincus.
Le premier, commémorant en termes tout à fait adaptés l'horrible attentat contre les tours de Manhattan du 11 septembre 2001, après avoir dit l'amitié que la France entière avait ressentie pour les Etats Unis, est allé un peu plus loin en stigmatisant la criminelle utilisation qu'avait faite l'administration Bush de ce pathétique évènement.
Voici le passage que la presse américaine, relayée par certains éléments de la presse française a considéré comme une odieuse insulte au peuple américain et à sa souffrance :
"Les réponses que l’administration américaine a apportées à ces attaques planifiées de l’intérieur et exécutées de façon méthodique, loin d’éradiquer la menace, l’ont élargie à un plus vaste espace. Et notamment en Irak.
Et si la France, avec Jacques Chirac, a refusé légitimement de se joindre à l’intervention, et l’a même condamnée, elle n’en a pas moins été victime des conséquences du chaos qu’elle a engendré."
Le président de la République - louant au passage son prédécesseur Jacques Chirac dans un évident souci électoraliste, sachant la popularité de son collègue corrézien - a su prendre un peu de hauteur et analyser finement l'une des causes de la vague de terrorisme à laquelle le monde et notamment la France est confronté. Cette lucidité et ce sursaut de courage lui valent d'être voué aux gémonies. C'est tout à fait injuste.
Dans un tout autre domaine, la même aventure arrive à son rival Nicolas Sarkozy.
Les médias quasi unanimes lui reprochent avec véhémence de se renier, lui qui est à l'origine du Grenelle de l'environnement, en donnant sincèrement son avis sur les excès des prophètes de malheur. Voici les mots qu'on lui reproche :
" Cela fait 4 milliards d’années que le climat change. Le Sahara est devenu un désert, ce n’est pas à cause de l’industrie. Il faut être arrogant comme l’Homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat."
Les lecteurs de ce blog savent sans doute les réticences, pour ne pas dire plus, que j'oppose au credo alarmiste dont on nous rebat les oreilles et mon rejet des mesures contraignantes et moralisatrices qui sont censées maintenir la hausse des températures en dessous du seuil dangereux pour nous tous.
Ce n'est pourtant pas cette communauté de vision avec ce que vient d'exprimer Sarkozy qui me conduit aujourd'hui à défendre sa cause, mais l'agacement, pour ne pas dire plus, devant le pieux concert des cagots bêlants qui ne cessent de nous menacer de l'apocalypse si nous ne réformons pas du tout au tout notre mode de vie et la priorité de nos valeurs.
Je constate que pour tous ces fanatiques qui monopolisent le débat au point de vouer à l'enfer ceux qui osent émettre des doutes sur leurs annonces catastrophiques, le rappel par Nicolas Sarkozy de ce que le Sahara n'a pas remplacé les vertes campagnes d'Afrique à cause de l'Homme, mais à cause d'un phénomène astronomique d'une tout autre ampleur, soit insupportable à entendre.
Aussi insupportable à leurs chastes oreilles qu'en son temps à celles des prêtres obscurantistes, l'affirmation par Galilée que la terre tournait.
Guy Béart aurait pu ajouter un couplet à sa chanson :
"Les présidents ont dit la vérité
Ils doivent être exécutés".