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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 27-02-2017 à 09:31:56

J'y reviens.

Le grand avocat Jean-Yves Le Borgne dans le livre qu'il vient de faire paraître aux PUF, Changer la Justice, évoque l'ouverture d'un lieu d'exil pour les condamnés dangereux et irrécupérables. C'est pour moi l'occasion, conforté dans ma conviction par l'autorité de ce grand juriste,  de revenir sur une idée qui me tient à coeur et dont la mise en oeuvre me semble plus urgente que jamais.

 

 

 

 

Ceux - et ils n'appartenaient pas tous au Front National, tels M. Guérin, maire communiste de Vénissieux dans le Rhône - qui mettaient naguère en garde contre la vague noire de la violence étaient et sont encore traités de racistes et de populistes. Comme si le vrai populisme n'était pas au contraire de vouloir à toute force justifier, excuser et même refuser d'admettre les crimes commis par les membres d'une même communauté.

Systématiquement, certains esprits, au nom d'une conception dévoyée et perverse de la démocratie, refusaient et refusent encore de donner à cette dérive fascisante un nom et un visage.


Sous le prétexte, d'ailleurs fondé, que les ressortissants français d'origine maghrébine et de culte musulman ne sont pas tous des terroristes en puissance, et au nom d'une idéologie stupidement irénique, on a refusé de sévir quand il en était temps contre tous ces voyous qui pourrissaient la vie de nos concitoyens les plus défavorisés et installaient peu à peu dans nos villes et dans nos campagnes un régime d'omerta, de terreur et de complicité forcée.

 

Moi-même, comme professeur, j'ai à maintes reprises eu à me heurter à l'apathie absolue des autorités de l'Education nationale qui refusaient de "stigmatiser" et de sévir. Pire : il m'est arrivé d'avoir à me justifier devant tel proviseur du lycée de la petite ville où j'enseignais pour avoir porté plainte contre un jeune voyou insultant et violent. Loin d'aller dans mon sens, on me mettait en position d'accusé et peu s'en fallait qu'on ne me traitât de raciste pour avoir voulu faire sanctionner un jeune qui s'était mal comporté de façon provocatrice, menaçante et grossière.
Par exemple, rares, très rares étaient les collègues qui osaient protester et faire taire les élèves, filles et garçons, qui s'invectivaient en hurlant dans la cour et dans les couloirs des "fils de pute", "pédé", "sale juif". Lorsque je le faisais, jamais l'administration ne marquait la moindre solidarité, quand elle ne faisait pas montre, au contraire, d'une désapprobation à la fois démagogique et dangereuse.

 

Nous payons aujourd'hui le prix de toutes ces années d'aveuglement et de lâcheté.

La France, complexée par son passé colonial en Afrique du Nord (qui aurait pourtant dû l'instruire sur la montée du terrorisme et sur ses méthodes d'intimidation), est comme tétanisée par ce qui lui arrive.

Les terroristes sanguinaires que nous avons nourris dans notre sein nous font de plus en plus mal. Et nos réponses tardives, molles et inadaptées sont autant de triomphes pour eux.
Ils hurlent de rire devant ces images de télévision où un peuple apeuré vient dire son angoisse et, au sortir de "cellule de soutien psychologique", pleure à chaudes larmes en déposant fleurs et bougies sur les lieux du dernier crime.

 

Ce qui s'est passé à Magnanville - ce double meurtre de policiers à leur domicile sous les yeux d'un petit enfant - est une étape supplémentaire dans la montée de la terreur.
Le meurtrier est un délinquant répertorié dans les fichiers ; il a effectué un temps de prison, il est connu pour s'être radicalisé, et il va librement par les rues de son quartier !
Dorénavant on n'est plus en sécurité dans les stades, les clubs privés, les salles de concert, les églises, les synagogues, les écoles et, à présent, chez soi. La France connaît à son tour la terreur continue que l'Algérie a connue il y a soixante ans. Mais cette fois elle n'a pas la solution d'abandonner son territoire...
Et comme il n'est pas possible de demander plus à nos forces de l'ordre et qu'il est hors de question de vivre dans un régime policier en perpétuel état de siège, il faut impérativement mettre hors d'état de nuire les 3600 islamistes radicaux répertoriés et fichés S par nos services de renseignement avant que leur nombre ne double ou ne décuple. Car nous n'en sommes qu'au commencement.


On n'a pas assez de places en prison et les aurait-on, il n'est certainement pas souhaitable que ces fanatiques viennent y pourrir les détenus de droit commun.
Personne ne souhaite non plus un grand camp de détention à la Guantanamo qui serait un remède plus dangereux que le mal.

 

 

Pour ma part, je ne vois que l'exil lointain pour ces assassins irrécupérables, dans un endroit peu ou pas gardé - sauf par les requins -, toute fuite en étant impossible, et si éloigné qu'aucun contact avec le monde extérieur ne soit envisageable. Il s'agirait d'une mise à mort civile, d'un bannissement à vie qui ôterait à ceux qui en seraient frappés la joie d'être des martyrs et de faire la une des journaux, des télévisions et des réseaux sociaux. Edgar Faure répétait souvent "Clipperton !". (*)
Pensez-y.

 

(*)  Extrait de Wikipedia : L’île de Clipperton anciennement île de la Passion, est une possession française composée d'un unique atoll situé dans l'océan Pacifique, à 10 200 kilomètres de la France métropolitaine, à 5 400 kilomètres de Tahiti et à 1 100 kilomètres au sud-ouest du Mexique. Son lagon représente le seul lagon d'eau douce au monde.

 

Commentaires

La cigogne le 01-03-2017 à 14:07:25
Bonjour monsieur..allons nous devoir ressusciter Prony.. Nouville.et autre fort Teramba..très loin..là-bas..dans le pacifique sud..!!francoise
Frank-Marie-THOMAS le 28-02-2017 à 11:58:37
@ decapedepee


Vous vous interrogez : " Faudrait-il poursuivre les fichés S devant les tribunaux en raison des faits ayant justifié leur fichage ? "

Ma réponse est clairement oui.

Le principe d'assistance à personne en danger ( en l'occurrence le peuple ), ou même le principe de précaution auquel est tenu tout responsable public justifierait une telle mesure.

A condition que les éléments de l'enquête soient clairs, indubitables et recoupés, l'Etat doit avoir la possibilité de mettre hors d'état de nuire des personnes potentiellement et certainement dangereuses.

Admettons que pour y parvenir il faille modifier nos lois, l'affaire est suffisamment grave pour qu'on s'y mette.
Decapedepee le 27-02-2017 à 20:25:12
Me Le Borgne propose d exiler les condamnés dangereux et irrécupérables, ce qui présuppose qu ils aient été jugés pour des faits graves.


Les 3600 islamistes radicaux fichés S sont fichés en raison de leurs propos, de leurs accointances, etc.. bref plus généralement en raison d éléments ou de faits caractérisant leur radicalite et leur potentielle dangerosité selon les services de renseignement qui procèdent aux fichages.


Faudrait-il que les fichés S soient condamnés du fait de leur fichage? Dans l affirmative, comment?


Je sais qu en France nul besoin maintenant de preuves pour condamner qui que ce soit: l intime conviction du juge suffit!

Ainsi le fichage en lui-même serait un élément alimentant généreusement l intime conviction du juge.

Cependant encore faudrait-il qu il y ait des poursuites.


Faudrait-il poursuivre les fichés S devant les tribunaux en raison des faits ayant justifié leur fichage ?


Cela pourrait être une solution. Ainsi ils seraient condamnés pour tentative de crime contre l État ou intelligence avec une association terroriste et exilés définitivement.


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