Créature des medias et, à l'instar du commandant Cousteau naguère, omniprésente vedette de son émission fétiche "Ushuaïa", Nicolas Hulot, après de nombreux refus généreusement mis en scène, a fini par accepter de devenir ministre.
Ayant fricoté avec tous les présidents de la République depuis Jacques Chirac, Nicolas Hulot, avec Yann Arthus Bertrand, représente à peu près tout ce qui me paraît l'essence même de notre civilisation de l'image et de la communication politico-commerciale sous le masque de l'humanisme bêlant.
Voici donc cet homme qui jamais n'a passé l'épreuve du suffrage universel, pur produit de la télévision et des cercles influents de l'économie et de la politique, propulsé ministre d'Etat. C'est un honneur disproportionné et exorbitant que lui fait un président issu des mêmes milieux et lui même vierge de tout parcours républicain.
Il faut dire qu'à l'instar d'Emmanuel Macron qui nomme son parti à partir des initiales de son nom, Nicolas Hulot, avant lui, révélant une même mégalomanie, avait intitulé son association Fondation pour la Nature et l'Humanité, FNH, ou Fondation Nicolas Hulot...
Que son premier ministre, monsieur Philippe, ait été l'employé d'Areva, c'est à dire de l'industrie nucléaire qu'il pourfend depuis si longtemps, ne semble pas lui poser de problème.
C'est que l'occasion est trop belle de prendre sa revanche sur ses lamentables échecs au sein des Verts.
Nicolas Hulot - conviction sincère ou posture publicitaire - est un intégriste inquiétant pour qui l'écologie est une religion millénariste et dont les préceptes dignes d'un grand inquisiteur nous préparent, si par malheur il les mettait en oeuvre, une société étouffante et littéralement invivable.
J'ai mis en lien à ce billet les articles que je lui ai consacrés depuis quelques années et qui tentent de mettre en garde contre les dangers que porte, à mes yeux, ce personnage de comédie.
Commentaires
Florentin
C'est vrai qu'il a contribué à populariser ces questions.
Mais son fanatisme, son jusqu'auboutisme et la vision sombre et millénariste qu'il se fait de l'avenir de l'humanité le conduit à des conclusions effrayantes.
Si par malheur le gouvernement devait le suivre dans toutes ses lubies, la vie deviendrait vite intolérable dans notre pays.
Mais j'espère qu'il se heurtera au bon sens de nos concitoyens qui, comme le disait Pompidou, "en ont assez qu'on les emmerde".
On ne s'est pas débarrassé de l'emprise étouffante de l'Eglise pour tomber sous celle des fanatiques verts.
Il n'aura pas été inutile. Dans la mesure où il aura été un vecteur tout de même important des idées écologiques. Mais, je suis d'accord avec vous. Je n'aime pas sa posture. C'est effectivement un véritable personnage de comédie. Florentin...