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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 29-05-2017 à 19:37:58

Qui du cul d'un chien s'amourose...

Richard Ferrand, tout nouveau ministre, cause bien des soucis à son patron en étant enferré dans une sordide petite histoire d'enrichissement personnel suspect.

 

     Certes l'affaire n'est pas considérable ni le cas pendable.

Mais elle la fiche mal pour un président et un gouvernement très donneurs de leçons et qui prétendent se fixer comme tâche prioritaire de "moraliser" la vie publique. Car c'est précisément par défaut de moralité que le cas Ferrand est remarquable. 

 

    En effet, comme pour François Fillon, la question n'est pas tant de savoir si l'opération est conforme à la loi, mais si elle est moralement admissible.
Cet éminent élu local - un tantinet cumulard puisqu'il se croit tenu de diriger "en même temps" les Mutuelles de Bretagne - a la main sur tout ce qui se passe dans sa circonscription.
Quand bien même le local acheté par son épouse dans le but de le louer eût été moins cher que les autres locaux comparables, il aurait évidemment dû se faire un devoir de ne pas le faire participer à l'appel d'offres, puisqu'il est clair que les 42.000 euros de loyer entrant dans la cassette du couple, constituaient une source d'enrichissement personnel.


     Concussion, prévarication, délit d'initié, bonne affaire, quel que soit le nom qu'on donne à cette opération, elle sent mauvais. Elle n'est en tout cas ni transparente, ni équitable, ni honnête.

Les sectateurs béats du jeune génie qui préside désormais aux destinées de la France trouvent toutes les raisons de passer l'éponge sur ce faux pas et pour détourner la vue d'un spectacle assez pitoyable.

C'est que, comme dit Rabelais, "qui du cul d'un chien s'amourose, il lui paraît une rose". 

 

Commentaires

Decapedepee le 01-06-2017 à 09:37:36
Même le nez dans la m... , s agissant du même clan, on ne dit pas que cela sent mauvais. "Non non pas du tout...tout est normal ".


A cette heure, le parquet vient finalement d ouvrir une enquête préliminaire.


Outre un problème relevant du strict droit des sociétés (absence de rapport d un commissaire aux comptes et de validation par une AG selon la qualification de l opération ), se pose un problème majeur.

Il s agit d un joli coup sur le plan patrimonial que la Mutuelle de Bretagne aurait pu et du faire pour son propre compte.


Le cadre juridique de cette opération (rapports d intérêt, contrats, flux financiers) démontrera sans doute tous les petits calculs savamment entrepris pour mettre en place une véritable rente.


Alors que c est celui-là qui a été le plus virulent à l égard de Fillon, les bras m en tombent.


shocked