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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 03-06-2017 à 17:27:04

Le "bon mot" de Monsieur Macron.

Nos compatriotes mahorais sont révoltés par la désinvolture blessante de Monsieur Macron.

 

 

 

     Cette île de Mayotte à qui la France a longtemps promis la départementalisation qu'elle souhaitait, mais qui n'a fini par l'obtenir que durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, est particulièrement sensible à l'attitude de la mère-patrie à son égard.

 

     Mayotte - comme dans un autre contexte, la Guyane - est soumise à une énorme pression migratoire en provenance du reste de l'archipel des Comores auquel elle appartient géographiquement ( voir article en lien). Les trois autres îles, Mohéli, Anjouan et Grande Comore sont dans une situation économique et politique extrêmement délicate et la misère y est grande.

Les comoriens affluent en masse vers Mayotte pour s'y faire soigner, pour y accoucher, pour tenter d'y survivre. 

Ils traversent à bord de misérables embarcations, les kwassa kwassa qui souvent chavirent, causant la mort d'un nombre considérable de ces malheureux. 

 

 

 

 

 

     Tel est le contexte dont le nouveau président de la République a cru bon de faire le sujet d'une fort mauvaise plaisanterie.

En visite à Etel, dans le Morbihan, au centre de surveillance et de sauvetage, reprenant un officiel obséquieux qui évoquait "les tapouilles et les kwassa kwassa", Emmanuel Macron, désireux de faire montre de ses connaissances encyclopédiques, lance aux courtisans réunis autour de lui : " ah non ! C'est à Mayotte les kwassa kwassa; mais le kwassa kwassa pêche peu, il ramène du comorien, c'est différent". Et d'ajouter, devant la mine interloquée des huiles présentes, "les tapouilles, c'est les crevettiers."

 

     Il "ramène du comorien" !  Si qui que ce soit d'autre avait osé cette plaisanterie répugnante, assimilant les réfugiés à du poisson, il se serait sûrement trouvé quelqu'un pour le traîner devant les tribunaux.

Marlène Schiappa (voir article en lien), veut verbaliser les insultes sexistes, mais le président de la République, lui, peut impunément faire montre de mépris pour des gens malheureux qui meurent par centaines dans leur traversée désespérée.

 

     Je subodore depuis le début - j'ai déjà eu l'occasion de le dire - quelque chose de déréglé chez ce monsieur. Régulièrement, durant la campagne, il s'est laissé aller, à l'égard de petites gens, à l'expression d'un mépris hautain tout à fait insupportable. Si on y ajoute ses envolées messianiques, sa sortie en Algérie sur la colonisation française, "crime contre l'humanité" , et la façon dont il tire à lui la couverture en détournant   la formule électorale de Donald Trump : "make the world great again", on a le portrait d'un personnage dont le sourire commercial cache une vanité et une dureté plus qu'inquiétantes.

 

  

 

Commentaires

Nicolaï Vavilov le 10-06-2017 à 00:11:11
De la même veine que le «sans dents»

trahissant le mépris du peuple par ces «ploutocrates» socialistes

On me pardonnera ce ré emploi de ce terme connoté...mais qui pourrait s'appliquer à celui qui avoue avoir dépensé un smig par jour
Decapedepee le 05-06-2017 à 13:58:02
Il s imagine sans doute, par sa fonction présidentielle un peu royale, obligé de mépriser, dédaigner et rabaisser les hommes - comme si son pouvoir, qu il doit trouver divin, lui permettrait tout.


Roi