Pour une fois, sans doute grâce aux loisirs que me laisse ma condition de retraité, je prends le temps de regarder en détail la facture d'eau que Veolia ( ah ! la fureur de changer les noms des services publics !) me fait gentîment parvenir.
La somme est exorbitante pour un produit qui naguère - je veux dire dans ma jeunesse - était encore gratuit, comme l'air. On peut craindre du coup que ce dernier ne le demeure pas toujours...
Mais là n'est pas la question.
Ce qui "m'interpelle" comme disent les journalistes, c'est la division en trois rubriques de la dite douloureuse :
" Potabilisation (aïe!) et distribution de l'eau.
Collecte et dépollution des eaux usées.
Organismes publics."
Chacune de ces rubriques est elle-même divisée en sous-rubriques d'où il ressort que je paie quatre abonnements :
- le premier à titre personnel,
- le deuxième au titre de la part communale
- le troisième à titre personnel pour la collecte et la dépollution
- le quatrième pour la part communale de ce que dessus.
On ne fait pas plus simple !
Et pour compléter le tableau, différents taux de TVA s'appliquent aux sommes initialement dues qui sont un mystère que personne ne prend la peine d'expliquer au cochon de payant que je suis :
- 5,5% pour tout ce qui relève de la première rubrique, "potabilisation"
- 10% pour la deuxième rubrique "collecte et dépollution"
- et, last but not least, deux taux différents pour la troisième, "organismes publics" :
- 5,5% pour la "lutte contre la pollution",
- mais 10% pour la "modernisation des réseaux".
Que le citoyen-payeur qui comprend cette filandreuse facture veuille bien être assez aimable pour me l'expliquer, ou plutôt - car je la comprends - me la justifier.
On nous tympanise à longueur de journée avec la nécessaire participation du citoyen aux affaires de la cité, et aussi avec deux notions que semble contredire absolument ma facture : "la simplification administrative" et "la transparence" .
Il y a apparemment un bon bout de chemin à parcourir pour atteindre ces trois terres promises.
Commentaires
Le "choc de simplification" nous avait promis Hollande. Mais l'inertie de l'administration est trop épaisse et on n'a rien vu venir. Ceci étant, la complexité des textes dont vous donnez ici un exemple n'est-elle pas voulue ? Elle est trop pratique et permet souvent de nous enfumer ...