La vanité de Monsieur Macron semble être sans limites; la souplesse d'échine de ses courtisans aussi, d'ailleurs.
Je ne reviendrai pas sur la grandiose cérémonie de Versailles, seul écrin digne de ce président qui se déclare lui-même "jupitérien". Les parlementaires ont dû subir une heure et demie d'un bavardage aussi prétentieux que vide. On leur souhaite bien du courage pour les années qui viennent.
Coup sur coup, on a pu prendre la mesure de l'extrême vanité du personnage.
Le voici d'abord qui, à l'occasion de l'inauguration de l'incubateur de start-up "Station F" née de l'initiative de Xavier Niel en 2013, se laisse aller, à une affirmation exorbitante :
" Une gare, c'est un lieu où l'on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien."
Pour Monsieur Macron, donc, ne pas "réussir", c'est à dire ne pas pouvoir se payer un "costard" de prix, voire ne pas devenir "milliardaire" - comme il le souhaitait naguère à des jeunes de banlieue - n'être qu'un citoyen aux revenus modestes, c'est "n'être rien".
Belle définition de la part de celui qu'on nous présente comme un passionné de philosophie et qui confond l'être et l'avoir !
Dans la même veine son refus de répondre aux questions des journalistes le 14 juillet est justifié par une explication qui serait à hurler de rire si elle ne suscitait pas je ne sais quelle inquiétude sur l'équilibre mental de son auteur.
Un communiqué de l'Elysée, c'est à dire de lui-même, explique tout bonnement que:
"la pensée complexe du président se prête mal au jeu de questions-réponses avec des journalistes."
En d'autres termes, "je suis trop subtil pour répondre à de grossières questions". Bravo !
En voici cependant une : "les gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien", c'est de la "pensée complexe" ?