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Titre du blog : Le journal de Frank THOMAS
Auteur : Frank-Marie-THOMAS
Date de création : 20-09-2009
 
posté le 07-07-2017 à 21:29:15

Finasserie et reniement.

Je pense avec tendresse aux millions de Français qui se sont jetés dans les bras d'Emmanuel Macron en étant sûrs que cette fois les promesses de campagne allaient être tenues.

 

 

     Après Sarkozy, forcé d'en rabattre sur son programme pour cause de crise mondiale et Hollande se faisant élire sur une politique et menant une action contraire à ses engagements, Macron semblait devoir, enfin, être le président qui ferait ce qu'il avait dit.

Pour ma part je l'ai si peu cru qu'exceptionnellement je me suis abstenu de participer à ce que je préssentais ne devoir être qu'une mascarade.

 

     Je dois dire que les faits vont encore plus vite et plus loin que ce que j'imaginais.

On nous a vendu  une Répubique enfin débarassée des affaires, dirigée par des femmes et des hommes nouveaux, au dessus de tout soupçon.

Patatras, voici que successivement Mesdames de Sarnez et Goulard, puis messieurs Ferrand et Bayrou se voient contraints de quitter le gouvernement quelques jours après leur nomination. Avec la circonstance aggravante, pour les deux derniers qu'ils représentaient l'un Macron lui-même, en tant que son porte-parole, l'autre la politique de moralisation de la vie publique mise au centre de la campagne en réponse à la pitoyable affaire Fillon.

Et voici à présent que Nicolas Hulot et Muriel Péricaud, respectivement ministres de l'environnement et du travail - alors même que la "loi travail" est le premier grand chantier du gouvernement - sont mis en cause dans deux affaires de nature différente, mais aussi gênantes l'une que l'autre.

 

     Mais ces accidents fâcheux ne sont encore rien par rapport au revirement lof pour lof du premier ministre dans son discours de politique générale devant l'Assemblée Nationale.

On nous avait promis une baisse significative de la fiscalité, compensée par une gestion plus rigoureuse des dépenses publiques.

 

     Or voici qu'on nous annonce que  les ponctions vont être immédiatement applicables, notamment l' augmentation du prix du tabac, l'alignement du prix du gasoil sur celui de l'essence, la hausse de 1,7 % de la CSG.

En revanche les mesures qui devaient les contrebalancer sont, elles, repoussées aux calendes grecques : suppression de la taxe d'habitation, réforme du CICE,  défiscalisation des heures supplémentaires, aménagement de l'ISF entre autres.

 

On a même le front de sembler découvrir la situation financière de la France, ce qui est un comble lorsqu'on a été durant cinq ans le conseiller économique de l'Elysée puis le ministre de l'Economie et des Finances !

En finasserie et en reniement de sa parole, Macron est aussi rapide et roué  que dans la conquête du pouvoir, et aussi peu regardant sur les moyens.

 

Le 10 juillet :

 

Devant la montée des protestations et par crainte de voir sa popularité s'effondrer, Emmanuel Macron vien d'arbitrer dans le sens inverse de ce que son premier minstre annonçait il y a quelques jours : finalement la suppression de la taxe d'habitation sera bien effective en 2018.

Les municipalités, déjà soumises à de grosses restrictions budgétaires s'inquiètent. On leur promet  pourtant qu'elles seront indemnisées à l'euro près. On peut en douter, ou craindre qu'en dernier ressort ce soit encore le contribuable qui paie.