Le président de la République et le premier ministre sont en chute vertigineuse dans les sondages.
Et chacun, parmi les commentateurs "autorisés" façon Christophe Barbier, d'y aller de son analyse pétemptoire. Le fond de tous ces commentaires verbeux est de nous expliquer que cette dégringolade est normale et somme toute moins rapide et moins grave que celles, en leur temps, de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande.
C'est oublier un peu vite que l'éclat de son élection en face d'une Le Pen universellement ostracisée sauf par Nicolas Dupont-Aignan et sur fond d'abstention record, est tout à fait relatif. C'est oublier que Monsieur Macron n'a bénéficié au premier comme au second tour de la présidentielle que d'une adhésion tout à fait modeste.
C'est prendre les chiffres sans recul et tromper le monde que d'asséner comme une preuve de l'enthousiasme populaire les 66 % obtenus par Macron, sans tenir aucun compte ni de l'affaire Fillon, ni du profond rejet de François Hollande, ni de l'éprouvante prestation de Marine Le Pen lors du débat de second tour.
Quant à la prétendue "classe" des débuts d'Emmanuel Macron, dont on nous rebat les oreilles, c'est affaire de goût et de sensibilité.
Pour ma part j'ai trouvé tristement grandiloquente et somme toute ridicule la prestation du Louvre tout comme le discours plat et creux devant le congrès réuni à Versailles.
Tout cela sent le talent forcé et la mise en scène de second ordre, sur fond de cynisme et de mépris de l'intelligence du peuple.
Celui-ci fait toujours payer cher qu'on cherche à l'abuser.
Commentaires
Vous avez raison. Les réveils risquent d'être difficiles.Ce monsieur pensait qu'il allait pouvoir régenter les choses à son gré et sans contestation majeure. Quand on est président, on peut tout.T'as qu'à voir, comme dit l'autre. Ce qui doit être drôle, c'est de voir sa tête étonnée, quand il s'aperçoit qu'on lui a résisté.