C'est récurrent chez lui : Monsieur Macron vient encore d'exprimer le mépris que lui inspire le peuple en général, et le peuple français en particulier. S'il était âgé, on dirait qu'il s'est oublié.
Circonstance aggravante, ses derniers propos, qui datent d'il y a trois jours, ont été prononcés à l'étranger, en Roumanie.
On se souvient qu'il s'était déjà laissé aller, durant la campagne, en Algérie, à condamner la France pour "crime contre l'humanité". Mais - si l'on peut trouver des excuses à cette faute - il n'était alors que candidat et ne représentait pas encore notre pays.
On n'a sûrement pas oublié non plus sa très douteuse plaisanterie à propos des kwassa-kwassas à Mayotte (voir articles en lien).
Cette fois-ci c'est fort différent : Emmanuel Macron est président de la République. A ce titre il est censé incarner dans tous les pays où il est reçu, la réputation, l'honneur et les intérêts de notre nation.
Pourtant, oublieux de ses devoirs élémentaires, il a osé, sur une tribune, devant la communauté française de Bucarest, proférer les paroles suivantes :
"Les Français n'aiment pas les réformes. Dès qu'on peut éviter les réformes, on ne les fait pas. C'est un peuple qui déteste les réformes."
Passons charitablement sur le style extrêmement pesant de ces paroles.
Sur le fond elles sont non seulement inacceptables pour la raison que je viens de dire, mais parfaitement fausses et stupides.
Les Français sont un très vieux peuple à qui on ne la fait pas si facilement. Ils ne refusent pas "la réforme" - mot magique des technocrates - par principe ou par je ne sais quelle cauteleuse frilosité; ils repoussent les mauvaises mesures et les initiatives injustes.
Loin d'être le signe de leur bêtise, comme semble le dire Macron, leur réticence devant la "réforme" - qui est à la vie économique et sociale ce que la saignée et le clystère étaient à la médecine de Molière - est au contraire une preuve de prudence, de clairvoyance et de bon sens.
Toutes qualités dont, depuis plus d'un an, je doute que soit doté le jeune ambitieux qui nous gouverne.
Commentaires
Je n'aurais pas dit mieux