Le gouvernement d'Edouard Philippe a totalement raté la gestion de la crise extrêmement grave que traversent les deux collectivités de Saint-Martin et de Saint Barthélémy aux Antilles Françaises.
Il n'y a pas - n'en déplaise aux commentateurs - qu'un ratage de communication.
C'est une catastrophe en ce qui concerne l'organisation sur place.
Deux comparaisons sont cruelles pour le premier ministre et le président de la République : la maîtrise et l'anticipation des autorités américaines en Floride d'une part, et celle du gouvernement néerlandais dont dépend la moitié de l'île de Saint-Martin.
On rame à nous expliquer que Monsieur Macron ne pouvait pas se rendre sur place en raison de l'annonce d'un deuxième cyclone, José. Cet argument est absurde et de mauvaise foi.
Si les gendames et les militaires ont pu être envoyés sur place immédiatement après le passage d'Irma, le président qui met tant d'énergie à endosser le costume de chef des armées, pouvait également se rendre sur place sans danger.
Il y sera demain : c'est moutarde après dîner.
On semble avoir été surpris par les scènes de pillage qui ont suivi la catastrophe. C'est incompréhensible puisqu'on sait d'expérience que cela se produit systématiquement, hélas, à chaque fois que survient un tel désastre.
La France dispose de forces importantes dans la Caraïbe. La légion étrangère est stationnée en Guyane. Rien n'était plus simple et plus évident que d'anticiper ces désordres en envoyant des renforts, surtout à Saint-Martin.
Les hollandais, eux, ont déployé leurs forces armées, pourtant bien moins considérables, et aucun pillage(*) n'a eu lieu à Sint-Marteen, la partie hollandaise de l'île, alors que notre malheureuse ministre, Mme Girardin, voyait des magasins dévalisés sous ses yeux !
La France" En Marche" a adopté un train de tortue.
(*) Sur ce point, il semblerait, à en croire certaines autorités néerlandaises, qu'un certain nombre de pillages aient également eu lieu du côté hollandais, mais en moins grand nombre que du côté français. La différence, c'est que les Pays Bas ne disposent pas dans la zone caraïbe d'autant de moyens que la France.