Alexia DAVAL, cette souriante jeune femme, vient d'être assassinée dans des conditions où la cruauté le dispute au sordide.
Devant un crime aussi affreux, nous sommes tous frappés d'horreur et de colère.
Mais les médias, eux, donnent à cette victime et à ses parents une humanité, une présence qui n'est pas la même que celle des autres victimes d'assassinat, lorsque ceux-ci tentent d'être justifiés par leurs auteurs au nom de raisons religieuses et politiques.
Pourtant une victime est une victime, qu'elle soit jeune ou pas, sympathique ou pas, heureuse ou pas.
Et un assassinat est un assassinat, qu'il ait été commis pour des raisons sexuelles, politiques ou religieuses.
On ressent évidemment de la compassion à l'égard de cette malheureuse jeune femme et des souffrances de sa famille et de ses proches, mais il ne faut absolument pas admettre, en revanche, le classement que les médias - notamment les chaînes d'information continue - introduisent entre les victimes en fonction des mobiles de leurs assassins.
"Avec elle, on a assassiné notre prochain" lit-on à propos d'Alexia. C'est vrai. Mais l'est-ce moins pour les enfants de l'école de Toulouse et les soldats froidement abattus par Mohamed Merah, pour les journalistes de Charlie Hebdo, pour les suppliciés de Paris, de Nice, de Londres, de Barcelone ou de New York ?
Faudrait-il considérer que c'est leur nombre qui diluerait notre peine ? Ou bien serait-ce le mobile du fanatisme religieux qui changerait quoi que ce soit à la cruauté et à l'inhumanité du crime ?
N'est-ce pas plutôt que notre degré d'émotion est fonction des images que les médias nous présentent et de la nature des commentaires qui les accompagnent ?
Ce sentimentalisme est au fond de même nature que celui qui déclenche l'interminable lamentation sur la mort accidentelle de Lady Diana quand les milliers de morts sur les routes n'ont droit qu'à une distraite et fugitive déploration.
Commentaires
c'est certain, qu'aucune mort ne mérite d'être passée sous silence, mais en ce qui concerne les joggeuses, beaucoup sont agressées , tuées par des fous furieux qui sont à l'affût , tout le monde n'habite pas en ville, et ne peut se regrouper pour courir, courir est une passion, un sport si on ne peut plus le faire sans avoir la peur au ventre ce n'est pas une vie nous vivons dans un "monde" où les gens sont devenus à moitié zinzin, entre les pédophiles, les fanatiques, et les tueurs en série , ça n'arrête pas .. c'est le nombre qui fait peur... il y a 40 ans , il y en avait mais moins, la violence est omni-présente, y a qu'à voir le soir en région parisienne plus personne ne sort, ou peu .. contrairement aux années 80 (ma jeunesse ou à 21H les gens sortaient dehors sans crainte presque !!! ) et à 22H c'est le desert, nos jeunes ne sont guère gâtés.. mais quoi faire !!!
je découvre ton blog, vu en page d'accueil très intéressant. bon lundi FLO