Le 18 août 2008 les talibans afghans tuaient 10 soldats français dans une embuscade.
Voici que 8 des 10 familles endeuillées par cet accrochage ont décidé de porter plainte contre ce qu'elles considèrent comme des erreurs de la chaîne de commandement locale et nationale.
Ces jeunes hommes étaient des engagés, puisque l'armée de conscription a été abolie dans notre pays.
L'engagement comporte, c'est une bêtise que de devoir le répéter, le risque de la mort.
Le chef de file des plaignants reconnait cela, mais ajoute aussitôt qu'il n'aurait même pas songé une minute à porter l'affaire devant la justice si aucune erreur n'avait été commise.
Voici donc les autorités militaires, qui commandent, et les autorités civiles, qui commanditent, bien prévenues : dorénavant, à chaque fois qu'un soldat français mourra sur un champ d'opération, elles courent le risque de devoir répondre de sa mort devant un tribunal.
Comment celui-ci fera-t-il pour apercevoir la vérité à travers la poussière du champ de bataille ( ou il n'y a ni caméra, ni arbitre ) ?
Qui, dans le tumulte d'un conflit pourra témoigner qu'une erreur a été commise, et par qui ?
Imaginons un moment qu'en 1916, à Verdun, on ait cherché le responsable de la mort de chacun des poilus sacrifiés !
Que de procès en perspective !
Et quelle manne pour les avocats !
Commentaires
Je trouve qu'on a tendance à tout mélanger, à ne plus savoir faire la part des choses.
C'est devenu une habitude de tout critiquer, de tout attaquer ... Bien sûr que certaines choses scandaleuses se sont produites, mais il ne faut pas faire des généralités.
De nombreuses valeurs ont perdu leur sens dans ce nouveau monde, il faudrait les repositionner en tenant compte de l'évolution des sociétés, des modes de vies ...
y a qu'à ! faut qu'on !