Le Parti Socialiste, qui n'a à peu près plus rien à dire sur rien et surtout plus rien à proposer, sinon de révolutionnaire, du moins de nouveau, s'épuise à jouer les redresseurs de torts et les donneurs de leçons.
Les tartuffes y abondent. Quelques exemples récents :
On lâche Julien Dray en rase campagne, puis on en fait une tête de liste aux régionales...
Vincent Peillon voile un recul honteux sous l'avantageux prétexte de sa liberté de parole ( voir article joint ).
On se retire du débat sur la burqa au motif que celui-ci a lieu en même temps que la réflexion sur l'identité nationale.
Mme Aubry déclare qu'il faudra travailler jusqu'à 61 ou 62 ans pour espérer jouir d'une retraite pleine, puis se reprend en disant qu'elle ne l'a pas dit !
Les idées bien-pensantes, le parler châtié, le politiquement correct est devenu sa marque de fabrique et sa seule raison d'être. Les socialistes, qui ne sont plus à gauche, compensent en se métamorphosant en grenouilles de bénitiers plus ou moins laïques.
Incapables d'imaginer un avenir pour le pays et le monde, ils s'autoproclament gardiens intransigeants de l'orthodoxie, de la pensée correcte et des comportements éthiques, se rapprochant par là des Verts donneurs de leçons, tout en continuant de leur disputer âprement les prébendes et les places, comme en Languedoc-Roussillon, justement...
Dans ces conditions, le dernier dérapage de Georges Frêche, Président sortant de la Région LR est une sorte de coup de pied dans la termitière.
Monsieur Fabius il y a peu, avait lui-même susurré qu'il ne voterait pas Frêche s'il était dans le Languedoc.
Monsieur Frêche réplique que Fabius a une " tronche pas très catholique ".
Indignation ! Tollé !
Le parti va se réunir pour décider si ces intolérables paroles prétendûment antisémites (*) méritent qu'on courre le risque de perdre la Région LR.
Ridicule, foireux et hypocrite.
(*) Note ajoutée le 2 février.
Cette interprétation est celle de la " victime " elle-même, Laurent Fabius, qui a déclaré que ces mots étaient notoirement antisémites si toutefois, a-t-il ajouté, « les mots ont un sens. »
On pourrait se demander cependant si cette traduction littérale de l'expression "pas très catholique" n'est pas discutable.