Un simple coup d'oeil sur le prologue du fameux livre de photos ( belles ) de Yann Arthus-Bertrand, La Terre vue du Ciel suffit à se faire une idée assez nette des approximations et de la cagoterie écolo de cet individu écoreligieux.
Je cite in extenso :
« De toutes parts, l'écosystème Terre montre ses limites.
L'insoutenable pression qu'exerce l'espèce humaine sur la planète engendre des déséquilibres manifestes, qui précarisent déjà des millions d'êtres humains.
Face à ce déclin écologique, deux voies s'offrent à nous : continuer selon les modèles existants et progresser vers une débâcle économique et sociale sans précédent; ou adopter un nouveau modèle économique qui subsituera à la seule recherche du profit la prise en compte des réalités écologiques. »
Trois affirmations dogmatiques dans ce verset de la bible écolo, trois " vérités " arrangées et trafiquées.
*** Rien, absolument rien, ne permet à quiconque d'affirmer comme une évidence que la Terre ait atteint ses "limites". Cette notion est absurde dans la mesure où la vie en général et l'humanité en particulier, sont caractérisées par leur capacité, pour l'heure infinie, à repousser les limites en question.
Dissuader l'Homme d'élargir ses horizons et sa maîtrise sur le monde qui l'environne, c'est lui ôter ce qui fait de lui un homme, et le réduire au rang de gardien et de balayeur du Temple de la Nature.
C'est oublier que la nature n'a pas produit que les océans et les forêts, mais aussi Paris, New-York, l'art, le langage et les fusées interplanétaires...et même l'écologie, puisque tout ceci a été créé par un être issu du sein de la nature, mû par un instinct naturel de découverte, de conquête, de communication et de progrès...
Soulignons en passant l'absurdité qui consiste à réduire la Terre à un "écosystème" ! Et pourquoi pas, pendant qu'on y est, réduire Roméo et Juliette à deux systèmes digestifs ?
*** Il est toujours possible de parler de "déséquilibres", et les déséquilibrés, d'ailleurs, sont caractérisés par le fait qu'ils en voient et en soupçonnent partout. Mais de quels "déséquilibres" s'agit-il ?
Pourrait-on avoir la gentillesse de nous préciser en quoi l'Inde, la Sibérie ou la France du XVIIIe siècle étaient plus "équilibrées" que celles du XXIe ?
Quant à ramener l'Homme à sa dimension "d'espèce", c'est le propre de toutes les idéologies globalisantes et fascisantes surtout quand cela s'allie au thème ressassé de l'homme, bourreau de l'homme.
*** Enfin ce texte ébouriffant se termine par un dilemme caractéristique de toutes les religions totalitaires : le choix entre l'Enfer ou le Paradis. Monsieur Arthus-Bertrand est notre Bon Pasteur qui va nous conduire, nous, pauvres brebis égarées et sans cervelle sur les « verts pâturages » des Verts...
Affoler le pélerin, le terroriser en lui parlant du Jugement dernier et de l'Apocalypse, puis lui proposer de le guider sur les sentiers de la foi qui réconfortera son coeur brisé. Pouah !