François Hollande vient de dire la première grand messe de sa campagne devant 10000 fidèles enthousiastes et des caciques socialistes qui lui ont réservé un acceuil plus chaleureux que celui qu'ils avaient infligé à la malheureuse Ségolène Royal il y a 5 ans.
Il serait inexact et injuste de prétendre qu'il n'a rien dit.
Il ne serait pas non plus très sérieux de prétendre qu'il a ouvert un grand nombre de pistes nouvelles, hormis - et ce n'est pas rien - une refonte globale de la fiscalité, un doublement du plafond du livret A, la création d'un livret d'épargne industriel, la séparation de l'activité des banques en deux secteurs, l'embauche de 60000 personnes à l'Education Nationale et le retrait accéléré des 3500 soldats d'Afghanistan.
En revanche - mais sans doute n'a-t-il pas voulu tirer toutes ses cartouches en une fois - il est resté dans l'incantation au sujet de son action internationale et notamment européenne puisque tout ce qu'il a tracé comme perspectives, y compris l'établissement de la taxe Tobin, est dépendant de la bonne volonté de l'Allemagne et des autres partenaires, et qu'il n'a pas même ébauché un début de stratégie susceptible d'amener ces pays à partager l'action qu'il souhaite conduire.
Je reste enfin très dubitatif et suis même un peu inquiet, malgré mon attachement à la laïcité, devant sa proposition d'inscrire la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat dans la Constitution.
Il initie là un mouvement qui, si l'on n'y prend garde, risque d'entraîner d'autres demandes et de conduire à des situations fâcheuses.(*)
(*) En soi, la proposition d'intégrer la loi de 1905 - ou du moins, je présume, son article 1 - dans notre Constitution ne me paraît pas une mauvaise idée.
Je crains seulement d'une part que cela n'isole un peu notre pays au sein de l'Europe par une sorte de raidissement qui déplaira sans apporter grand chose à la cause de la laïcité, d'autre part que cela n'ouvre la voie à d'autres revendications du même genre émanant de tel ou tel groupe.
La loi Gayssot et la loi Taubira aussi partaient d'une louable intention; elles sont pourtant porteuses d'excès dont on ne maîtrise pas encore tous les effets.
"Trop fort !"
«Le monde fut créé le 22 octobre 4004
avant Jésus-Christ,
à 6 heures de l'après-midi.»
1. Pierre-Antoine le 22-01-2012 à 20:07:47 (site)
Petite erreur de sa part bien pardonnable... il ne connaissait pas wikileaks :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Voici ce qu'écrit Renaud Camus , à quoi je souscris entièrement et qu'il m'est déjà arrivé d'évoquer ici.
En ce jour anniversaire de l'ignoble exécution de Louis XVI que le républicain ardent que je suis ne se résoud pas à admettre, ce texte est une petite piquûre de rappel bénéfique pour tous ceux qui croient être de grands démocrates.
« N'est-ce pas une chose très étonnante que, deux siècles et quart après la Révolution française, la quasi-totalité de ceux qui, sur Internet, émettent une opinion politique paraissent tenir très fort à le faire anonymement ?(...)
Il est stupéfiant de constater à quel point le pseudonyme est mis à contribution même pour verser au débat les opinions les plus banales, et celles qui sont le moins susceptibles de tomber sous le coup de la loi (...)
J'estime (...) qu'il n'est pas honorable, dans une démocratie, en un Etat de droit et sous un régime de liberté, officiellement, de dissimuler son identité quand on discute des affaires de la cité (...) Une opinion non signée (...) ne saurait être considérée comme une participation constructive au débat au sein d'une société d'hommes libres.
Elle a la portée morale d'une inscription anonyme sur un mur de toilettes publiques »
1. LG le 21-01-2012 à 19:09:55 (site)
RC est à la foisun homme intellligent et un imbécile ! certains n'osent pas, non, et alors, assumer des propos qui pourraient leur porter préjudices, et alors ? Personnellement, je vais crever, alors je m'en fous.
2. LG le 22-01-2012 à 15:46:06 (site)
j ai une question, je vois que vous avez un lien avec cette saloperie du Grand Orient, vous êtes FM ?
Hier j'expliquais à ma classe de 1ère ES ce que le théâtre peut avoir de profondément vrai tout en étant, comme dit Hugo «le royaume du faux».
La pitoyable affaire Iacono vient apporter une sorte de contrepoint à ce cours en montrant à quel point le monde réel peut aussi être celui du faux.
Depuis 11 ans, avec une constance remarquable, le jeune Gabriel Iacono accuse son grand-père d'avoir abusé de lui entre 1996 et 1998, alors qu'il avait entre 5 et 7 ans.
Gabriel Iacono
La précision des détails qu'il a toujours donnés, la sordidité de ces actes violemment sexuels, tout a poussé la justice à finir par lui donner raison et à condamner Christian Iacono, un notable local, élu maire de Vence dans les Alpes Maritimes en 2008.
Condamné une première fois, condamné à nouveau en appel, Christian Iacono a été emprisonné.
Christian Iacono, le grand-père
Or voici qu'en mai 2011, soit juste après la confirmation de sa condamnation, Gabriel, son petit fils envoie une lettre au tribunal pour expliquer qu'il a accusé son grand-père à tort.
La justice - on le serait à moins - est évidemment troublée par cette rétractation étonnante et tardive.
Certains vont jusqu'à soupçonner une manipulation dont le jeune Gabriel aurait été l'objet de la part de son père, Philippe Iacono, médecin à Reims, dont les rapports avec Christian, son père, sont absolument exécrables.Philippe Iacono, le père
Les supputations vont bon train.
Gabriel en arrive à dire qu'il est certain d'avoir été violé à plusieurs reprises, mais qu'il est à présent sûr que ce n'est pas par son grand-père.
Cynisme ? Complot ? Dérèglement mental ?
Toujours est-il qu'en attendant la décision éventuelle de remise en liberté réclamée par Christian Iacono et ses avocats, et qui doit intervenir dans 4 jours, il est toujours en prison.
Ce drame familial contient tous les éléments d'une œuvre de fiction. Mais, hélas pour les protagonistes, c'est bien la vérité et ce cauchemar n'est pas un songe.
François Hollande a veillé à ce que son voyage aux Antilles et en Guyane Françaises soit placé sous le signe de la sobriété.
En cette période pré-carnavalesque, il ne souhaitait visiblement pas que la Métropole morose, froide et grisouille le voie au milieu des tambours et de la liesse des vidés.
Tel Tartuffe enjoignant à la pulpeuse Dorine de "cacher ce sein ", il a passé ces trois jours à fuir les images joyeuses pour donner à tout cela un air de sérieux et de gravité cohérent à l'ambiance du pays.
Ce faisant, d'ailleurs, il a mécontenté les antillais et les guyanais qui ont boudé ce déplacement .
Ses conseillers - car lui-même ne connaît rien à ces départements d'Amérique - auraient été bien avisés de lui apprendre que le carnaval, tout joyeux qu'il soit, est un rituel social issu de la période esclavagiste et qu'il garde une forte signification politique et sociale.
Le sénateur socialiste de la Guadeloupe Félix Desplan, pourtant, s'est risqué, à Basse-Terre, à lancer à la salle qui l'accueillait un peu tièdement : "Appelons le François II, après François Mitterrand !"
Sachant comment le malheureux époux de Marie Stuart est mort à 15 ans après une courte année de règne, je ne suis pas certain que ce soit là une comparaison dont Monsieur Hollande a été très satisfait...
Histoire de dérider les uns et les autres, voici quelques notations de régions administrées par la Gauche :
•« AAA » : Ile-de-France et Rhône-Alpes ;
« AA » : Limousin, Pays-de-la-Loire et PACA ;
•« AA- » : la Guadeloupe ; Auvergne, Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais et Picardie.
1. jean26 le 17-01-2012 à 23:29:23
Moi je place ce Blog AAAAA+++++ avec perspective positive
2. Frank-Marie-THOMAS le 18-01-2012 à 05:58:11 (site)
Jean ! Vous êtes radin ou quoi ? 5 A et 5+ ...c'est tout ?
3. bluedreamer le 18-01-2012 à 21:53:46 (site)
tout à fait d'accord avec Jean26
Alliance de mots, oxymores, antiphrases...
Toutes les ressources de la rhétorique classique, toutes les figures du manuel de Fontanier, bible des stylistes classiques, sont mobilisées pour pallier par les mots la vacuité des propositions et des solutions.
François Mitterrand avait adopté d'enthousiasme le slogan du publicitaire Jacques Séguéla:
« La Force Tranquille».
Sur fond de campagne française bien sage, pampres et vignes, clocher, comme dans Douce France de l'ami Trenet, le visage volontaire et romain de l'homme d'Etat...
François Hollande, dont le mimétisme ne s'arrête pas à singer les gestes et les intonations du maître, a adopté dans un premier temps cette poétique formule :
« Réenchanter le rêve français».
Rattrappé par les dures réalités économiques du moment, il vient de tester aux Antilles - en prenant soin de chasser toute image doudouiste de carnaval comme Tartuffe qui refusait de voir le sein de Dorine - un slogan directement inspiré de la force tranquille :
« L'espérance lucide»
Encore un peu de désenchantement et on en arrivera peut-être à :
« la rigueur heureuse »
Fitch-Rating maintient le triple A de la France pour tout 2012.
Moodies le maintient aussi au moins pour les mois à venir.
Standard and Poor's "dégrade" cette note en AA+
Qui croire ?
Et si on disait que la France vaut un AA+++ ?
Pour que "chaque religion ait un égal traitement dans l'espace public", Mme Joly, se référant au rapport Stasi, a souhaité que "juifs et musulmans puissent célébrer Kippour et l'Aïd-el-kebir lors d'un jour férié" car selon elle avec une telle mesure, "l'égalité et la laïcité auront avancé dans notre pays" .
Avec une pareille alliée, Monsieur Hollande peut se passer d'adversaire...et les verts seront marrons.
Laurent Ruquier anime deux émissions, l'une à la radio, l'autre à la télévision.
Il joue l'homme spirituel, lui dont l'humour est à l'esprit français ce que Mac Do est à la gastronomie, ou Canard-WC au N° 5 de Chanel.
Une fois encore, entouré de sa petite cour de lèche-bottes, il vient de montrer toute la mesure de son courage en insultant Marine Le Pen.
Cette insulte a pris la forme d'une pseudo affiche publiée dans Charlie Hebdo et qui représente une merde sur fond de drapeau français avec le slogan :
« Le Pen la candidate qui vous ressemble !»
Injure à Madame Le Pen, bien sûr. Mais aussi aux électeurs qui désirent voter pour elle et, accessoirement, au drapeau français.
C'est lâche et profondément ignoble.
Ruquier argumente, soutenu en cela par le PDG de France télévision, Rémy Pfimlin, que Charlie Hebdo a pour habitude de ne pas ménager les gens. Argutie non recevable : jamais la violence et l'insulte ne sont allées aussi loin.
C'est stupide, aussi, dans l'optique prétendûment hostile au Front National que prétend représenter ce pauvre Ruquier.
Il voudrait faire grimper Marine Le Pen dans les sondages qu'il ne s'y prendrait pas autrement...
A moins que... Mais bien sûr, que je suis naïf !
Le 18 janvier il va être forcé de la recevoir dans son émission. Son écart ne serait-il pas simplement une sordide façon de faire monter l'audimat ?
Le bouillant Manuel Valls vient encore de lâcher une de ces bourdes dont il semble qu'il devienne coutumier. Interrogé sur RMC hier matin, il déclare sans hésiter que François Hollande a l'intention de supprimer le quotient familial.
Hier matin Manuel Valls, directeur de la communication du candidat Hollande, annonce la suppression du quotient familial.
Emoi, on s'en doute, devant une telle annonce, qui remet en cause tout l'édifice fiscal de la politique familiale de la France mis en place depuis la Libération.
Petit rappel
Ce dispositif fiscal mis en place par le Gouvernement Provisoire du Général de Gaulle le 31 décembre 1945, vise à favoriser la natalité en France, ce qu'il est arrivé à faire de façon exceptionnellement réussie.
Cette politique familiale, en effet, l'une des meilleures au monde, représente 3,8% du PIB de la nation contre 2,4% dans les autres pays de l'OCDE. Le résultat en est suffisamment connu pour qu'il ne soit pas nécessaire d'y insister.
Depuis 1945, d'ailleurs, les divers gouvernements qui se sont succédé l'ont complété par des dispositifs particuliers allant tous dans la même direction :
- allocation de rentrée scolaire en 1974,
- allocation de parent isolé en 1976,
- aide personnalisée au logement en 1977,
- aide aux familles nombreuses en 1980.(*)
Autant dire que l'annonce de M. Valls a fait l'effet d'une bombe.
Cacophonie et harmonie
Aussitôt, donc, le candidat François Hollande s'est activé pour la désamorcer en affirmant qu'il n'avait pas l'intention de "supprimer", mais de "moduler" le quotient familial.
Pour achever cette cacophonie, Jérôme Cahuzac, président de la commission des finances de l'Assemblée Nationale, a jugé bon de mettre tout le monde d'accord avec une de ces motions de synthèse dont les socialistes ont le secret et qu'ils ont mis au point congrès après congrès.
Je vous en livre le verbatim, véritable régal qand on aime la langue de bois :
«Si Manuel Valls parle de "suppression", c'est parce qu'il veut, par la réforme, aboutir à une distribution qui soit juste. Et si François Hollande parle de "modulation", c'est parce qu'il estime que cette enveloppe doit être distribuée selon des critères transparents et compréhensibles.
Il faut donc moduler, c'est ce que dit François Hollande.
Il faut donc supprimer, c'est ce que dit Manuel Valls.
Il faut supprimer un système injuste en le modulant pour le rendre juste ».
C'est beau hein !
Il faut supprimer,
il faut moduler.
Il faut donc supprimer en modulant...
moduler en supprimant.
Après la cacophonie, l'harmonie...
ou l'harmonie après la cacophonie.
(*) 1) On notera que toutes ces innovations sont le fait de gouvernements "de droite".
Lorsque Lionel Jospin devint Premier Ministre à la suite de la victoire de la gauche aux législatives de 1997, il mit le quotient familial sous conditions de ressources. Son gouvernement retira cette mesure impopulaire et contre-productive dès 1998.
L'année suivante il baissa le plafond du Q.F. ce qui se traduisit par une substantielle augmentation de l'imposition des familles moyennes.
2) L'actuelle proposition de François Hollande se situe dans cette lignée.
Il s'agirait de mettre en place un crédit d'impôt d'un montant fixe.
La Direction du Trésor a calculé que les ménages gagnant moins de 4000 € par mois seraient légèrement gagnants, mais que 55% des couples ayant 2 enfants paieraient environ 1000€ d'impôt supplémentaires et que 31% des couples avec 3 enfants paieraient 2750 € de plus.
Le 4 janvier je rédigeais ici-même un article intitulé Hollande dérape deux fois dont dont j'extrais ce passage :
"Imitant François Mitterrand de façon assez poussive, Monsieur Hollande a écrit dans le Libération de lundi :
« La République leur paraît méprisée dans ses valeurs comme dans le fonctionnement de ses institutions, le pacte social qui les unit est attaqué, le rayonnement de leur pays est atteint et ils voient avec colère la France abaissée, affaiblie, abîmée, "dégradée".»
Outre la référence voire le décalque ridicule des fameux propos du Général De Gaulle le jour de la libération de Paris :
«Paris ! Paris outragée ! Paris humiliée ! Paris martyrisée ! etc.» " Fin de citation.
J'ai eu le plaisir d'entendre aujourd'hui le Premier Ministre, François Fillon, reprendre cette idée et ces mots lors de ses voeux à la presse à Matignon :
" François Hollande a décrit une France abaissée, affaiblie, abîmée, dégradée. Chacun aura noté le parallèle poussif avec la harangue du Général de Gaulle Paris, Paris outragé..."
Hasard ? Ou le Premier Ministre lit-il ce blog?
Jean-Luc Mélenchon a eu hier un de ces coups de sang qui rendent un homme irrésistiblement sympathique.
Au moment de grimper dans le train, il se fait agresser verbalement par un syndicaliste à l'esprit ouvert,
comme le sont souvent ces gens-là, qui lui lance :
«J'ai un problème avec les anciens ministres».
Comme au théâtre, Mélenchon lui réplique :
«Eh bien moi, j'ai un problème avec les cons ! »
On vient d'assister à un de ces revirements dont l'approche des échéances électorales sont porteuses. Non pas celui d'Arnaud Montebourg, nouvel émule de François Hollande à propos duquel il affirmait pourtant en 2007 qu'il était le "seul défaut" de Ségolène Royal, mais celui, moins attendu, de Manuel Valls.
Ce bouillant jeune député-maire, promu au sommet de l'équipe de campagne de Monsieur Hollande est un adversaire de la TVA sociale.
Il déclare à ce sujet :
«La TVA sociale, cela paraît extrêmement court, peu imaginatif et pas efficace.»
Il y a deux mois, seul parmi tous les candidats aux primaires socialistes, il se déclarait favorable à la création immédiate de ce système en affirmant qu'il permettrait de :
«sauvegarder nos emplois et de rendre nos entreprises plus compétitives».
Edifiant, non ?
1. Cher concitoyen le 09-01-2012 à 13:43:15
Quelle est l'utilité de ce blog ?
2. Frank-Marie-THOMAS le 09-01-2012 à 14:22:09 (site)
Cher concitoyen, poser la question c'est y répondre.
3. Hervé Molla le 09-01-2012 à 19:50:10
Puisqu'il est question d'utilitaire (comme mon véhicule du même tabac qui me sert, entre autres, à draguer les gonzesses icauniaises [sic]), la question n'est pas tant de savoir « à quoi » ce blog est « utile », mais à qui.
« A quoi » est tout à fait secondaire puisque chacun en fait ce qu'il en peut.
A moi, ce blog n'est pas seulement utile mais agréable, choses rares qui me sont précieuses. (Devinez laquelle est la plus rare et précieuse).
« Joindre l'utile à l'agréable », c'est (sans cynisme) bien plus qu'un art : un art de vivre. Les gavés du pouvoir d'achat en manquent-ils ?
En plus, c'est gratuit !
PS : Si quelqu'un insiste, je propose une gentille anecdote sur le « à quoi ça sert ».
4. Frank-Marie-THOMAS le 09-01-2012 à 23:02:36 (site)
Eh bien, j'insiste !
5. CURIEUX le 10-01-2012 à 11:19:44
J'ai ma petite idée sur l'utilité de ce blog.Très souvent je pense qu'il frise l'insolence pour mieux provoquer des réactions d'où qu'elles viennent.L'auteur prend ainsi la température politique à l'instant "T".Très souvent çà frise la "provoc".Que ce soit en politique,en laïcité,en religion,etc..Mais cela fait-il partie d'une déviation de la démocratie?Je ne retiendrais qu'une chose :On peut rire de tout,mais avec n'importe qui.
6. Frank-Marie-THOMAS le 10-01-2012 à 12:40:29 (site)
Pas ! Il manque un "pas" : vous massacrez le regretté Desproges, "curieux"...
Curieux de quoi, au fait ? Pas du sens des articles que je m'efforce de rédiger clairement, en tout cas.
Votre commentaire ne commente rien du tout et révèle un syndrome inquiétant : celui de l'espionnite aigue, de la cinquième colonne, etc.
N'auriez-vous pas lu ce navet de Da Vinci Code, par hasard ?
7. Hervé Molla le 11-01-2012 à 12:07:12
Alors, la gentille anecdote (plus étonnante qu'un Da Vinci Code convenu et grandguignolesque) pour un public authentiquement curieux ...
Cela débute un après-midi de juillet ou d’août, à la fin du siècle dernier, alors que je suis en résidence artistique au château de Cassan, à quelques kilomètres des plages du Languedoc, bondées à cette époque de l’année.
Fondé au XIe siècle, nécropole des Trencavel, Cassan est un ancien prieuré de chanoines réguliers devenu richissime au fil des siècles. Sous Louis XV, l’avant-dernier prieur commendataire (qui sait vivre) réalise une partie du magot : s’il conserve l’énorme église romane (pouvant toujours servir dans la même fonction), il fait raser la plupart des bâtiments médiévaux pour édifier à leur place et à grands frais un gigantesque palais dans le goût du temps. Bien lui en prend. Saisi à la Révolution, Cassan peut continuer de servir comme demeure de plaisance et échapper ainsi au sort d’autres abbayes devenues inutiles.
Tout au bout de la galerie du premier étage du palais abbatial qui dessert les treize anciennes « cellules » des chanoines, j’ai installé mes tréteaux et mon matériel : massicot, emballages de produits alimentaires de la grande distribution (dont du papier-argent « de chocolat »), carton ondulé, bobines de coton câblé avec lesquels je constitue des sortes de paquets-cadeaux ; modules de 5 x 5 cm et d’environ 2 cm d’épaisseur.que je contrecolle ensuite sur des panneaux eux-mêmes carrés. Il s’agit de matérialiser, après les avoir recensées, les possibilités d’intersection d’une horizontale et d’une verticale dans un format choisi de 13 x 13 modules : 30 possibilités plus une toute particulière, d’où 31 panneaux de 169 modules chacun. C’est dire que je travaille bien au-delà de semaines de 35 heures qui existent déjà me semble-t-il, sans être animé cependant par l’espoir de « gagner plus » car la notion n’a pas encore été conceptualisée.
J’ai déjà pas mal avancé dans ce « work in progress ». Plusieurs panneaux sont réalisés et accrochés sur un mur monté tardivement, en carreaux de plâtre, voué à la démolition lors des prochains travaux de restauration car il sépare de façon incongrue la galerie de la chambre dite « de l’évêque ». Au moins, sert-il pour l’instant à accrocher mes panneaux. Le matin, la mosaïque des modules d’emballages de produits alimentaires, vue depuis l’arrivée de l’escalier à l’autre extrémité de la galerie, a l’air de vitrail (la galerie, éclairée par treize immenses fenêtres, donne plein Est) et l’après-midi de céramique. Le travail s’effectue en public, mais l’interdiction de donner des cacahuètes à l’artiste n’est précisée nulle part. Ce serait inutile : en plein été, alors qu’il pourrait profiter des joies de la plage, le public qui vient visiter un monument historique perdu dans les vignes et les garrigues est nécessairement un public de qualité.
Je me méfie quand même car l’œuvre porte le titre « Sans Judas, pas de Christ ? ». « Parler de corde dans la maison d’un pendu » pourrait bien être l’un des nombreux reproches auxquels m’attendre…
Arrive une famille : le père, la mère, la grand-mère (visiblement mère de madame puisqu’envuittonnées l’une et l’autre), ainsi que la fille ; une petite jeune fille en fleurs qui a l’air à la fois très fragile et très déterminé. La mère [enjouée] : « Des petits papiers, des petits papiers … expliquez-nous ce que vous faites avec tous ces petits papiers ! ». « Never explain, never complain » est-il recommandé ; néanmoins, je m’exécute en partie et mes explications ont l’air de satisfaire la dame enjouée. Et blablabla et blablabla. Ouf ! Alors la jeune fille [me fixant de ses grands yeux de criquet d’après l’Apocalypse dans lesquels je lis un incroyable désarroi auquel elle m’intime de mettre fin en répondant à sa question, transfixiante comme une douleur] : « Mais pourquoi vous faites ça ? Ça sert à quoi ? »
J’oublie l’image du criquet affamé et je bredouille quelque chose comme « l’art, c’est comme l’amour ; ça ne sert à rien, mais ce n’est pas grave de ne servir à rien » qui, à défaut de me convaincre tout à fait, me rassure d’avoir convaincu un peu, me semble-t-il, et peut-être ainsi rassuré.
Malheur ! Quelques années plus tard, à des milliers de kilomètres du Languedoc, le hasard me fait rencontrer à nouveau et fréquenter la famille qui m’a oublié et à laquelle je me garde bien de rappeler l’épisode de Notre-Dame de Cassan. Le père est toujours aussi éteint. Les mère et grand-mère ont abjuré Vuitton® au profit d’Hermès® qui les sert mieux. En travaillant dur, la fille a obtenu plusieurs diplômes de second ordre dans le commerce international et même l’un délivré par une succursale de Sciences Po. dont le père fait grand cas. Elle est devenue aussi gravement anorexique.
A quoi peuvent bien servir en effet toute cette nourriture, tous ces emballages de produits alimentaires de la grande distribution, ces œuvres d’art qui ne tiennent pas dans les appartements et qui de ce fait sont invendables même au smic horaire, l’amour, les abbayes et les blogs ? Et les déclarations successives et contradictoires de Manuel Valls qui serait bien surpris d’avoir réveillé tout ça ?
8. Frank-Marie-THOMAS le 11-01-2012 à 12:26:18 (site)
Merci, merci mon cher Hervé. Cette anecdote est un apologue.
A mon tour, en plus bref.
Il y a 30 ans, nouveau venu dans mon village, je recevais à ma table le maire de l'époque et quelques amis.
Le maire, brillant énarque et polytechnicien aperçoit les oiseaux, les poissons, le chien, le chat dont j'étais entouré.
" A quoi te servent-ils ?" me demande-t-il.
J'en ai encore froid dans le dos.
Un peu comme quand des parents d'élèves me demandent " le latin, pour quoi faire ?"
On entend tout et son contraire à propos de la place de la femme dans la religion islamique.
Le texte ci-dessous, consultable sur le site "salaf.com", est instructif. Lisez-le avec attention.
Le danger de la mixité entre hommes et femmes,
particulièrement dans les lieux de travail des hommes.
Shaykh Abdul-Aziz Ibn Baz
Shari'a exige que la femme reste à la maison afin d'accomplir les devoirs qui lui sont particuliers.
Quiconque veut voir les dégâts causés par le mélange des sexes, trouvera griefs et regrets , à cause du sentiment de la femme d’être loin de sa maison et comme conséquence l'éclatement de la famille.
Ils ( les sages )sont sans équivoque sur l'interdiction de la mixité des hommes et des femmes, parce que cela mène à ce qui n'est pas recommandable.
L’éloignement de la femme de sa maison, qui est son domaine et sa base dans cette vie, est son éloignement de la nature dont Allah l’a dotée.
Donc, l'appel aux femmes à se rendre en un endroit rempli d'hommes est un fait important, de grand danger pour la société islamique. La mixité est une des causes principales de la fornication, qui fragmente la société, abaisse sa valeur et mine sa moralité.
Il est clair qu'Allah, le Béni, le Glorifié, créa pour les femmes un physique particulier, qui diffère complètement du physique de l'homme. Avec cela, Il l'a préparé à s'acquitter de ses devoirs dans sa maison et parmi les femmes. Et en raison de cela, plonger les femmes parmi les hommes doit être considéré comme un rejet de sa nature.
L'homme est responsable de la dépense et du gain tandis que la femme est responsable dans le fait d'apporter aux enfants la tendresse et l'affection, allaiter le bébé, le sevrer et tous les autres devoirs qui lui sont appropriés, comme l'enseignement au jeune et la gestion de leurs études, leurs soins médicaux
et ainsi de suite.
Allah le Sublime, le Glorifié dit:
"Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens(...)" (verset 34 sourate 4)
Ce noble verset signale qu'Allah a créé comme coutume le fait que l'homme a la tutelle sur les femmes et est un degré au-dessus d'elles.
Le Qu'ran et la tradition du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) montrent tous deux que le mélange des sexes et tout ce qui pourrait y mener, n'est pas permis.
Allah, le Sublime, le Glorifié dit:
"Restez dans vos foyers; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l'Islam (Jahiliyah).(sourate 33 verset 33)
Ainsi Allah a commandé aux Mères des croyants - et toutes les femmes musulmanes sont incluses dans cette injonction - de s'établir dans leurs maisons parce qu'il y a en cela leur protection et leur éloignement des causes d'immoralité.
"Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles (c'est à dire qu'elles sont complètement cachées excepté les yeux ou l'un des yeux pour voir la route) : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux." (sourate 33 verset 59).
Donc Allah a ordonné à Son prophète (salallahu ' alayhi wa sallam), le transmetteur du message de son Seigneur, de dire à ses femmes et à ses filles et à toutes les femmes des croyants de se couvrir avec leur Jalabib si elles doivent sortir pour un besoin particulier, afin qu'elles ne subissent pas le mal des gens aux cœurs corrompus.
Allah, le Glorifié, dit :
Allah a ordonné aux femmes croyantes de baisser leur regard et d'être chastes et de ne pas montrer leurs ornements, sauf ceux qui sont ouvertement apparents, Il a aussi commandé qu'elles laissent leur voile tomber sur leurs poitrines, ce qui comprend la couverture de la tête et du visage.
Allah a interdit toutes ces causes prohibées et Il a commandé aux femmes de ne pas employer un discours séduisant avec les hommes parce que cela peut éveiller chez les hommes un désir des femmes.
Donc Allah dans Sa sagesse a ordonné aux femmes d'être voilées.
"(...) Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un voile : c'est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs;" (sourate 33).
Et la meilleure protection pour une femme, après la couverture de son visage et de son corps par des vêtements, est sa maison.
Le messager d'Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
« Je n'ai pas laissé derrière moi une épreuve plus nuisible aux hommes que les femmes. »
Il est possible que certains d'entre ceux qui appellent à la mixité dépendent de la signification superficielle de certains textes de Loi, la signification réelle et le but ne sont perçus que par celui dont le cœur a été illuminé par Allah...
L'objectif principal de l'islam est l'encouragement de ce qui est avantageux et la prévention [de tout ce qui est] mal et la fermeture des portes de ses causes. Il a été mentionné précédemment que le mélange d'hommes et de femmes au travail est une cause principale du déclin des gens et de la corruption de la société.
C'est aussi un fait historique, qu'une des raisons principales du déclin et de la décrépitude qui arriva aux anciennes civilisations romaines et grecques [et d'autres] comme elles, était l'émergence de la femme de son domaine particulier au domaine particulier de l'homme et leur concurrence.
Le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
« Jamais une communauté qui a confié la direction de ses affaires à une femme ne réussira. »
Donc l'islam interdit l'enrôlement d'une femme qui est à l'extérieur de son lieu approprié et de son domaine d'activité.
Les hommes et les femmes sont tous deux
inégaux par leur nature.
1. Hervé Molla le 07-01-2012 à 11:58:46
Ces affirmations qui dépassent probablement la pensée de leur auteur supposé nous semblent très excessives.
En revanche, l'oxymore modéré « à la française »...
2. Frank-Marie-THOMAS le 07-01-2012 à 14:03:49 (site)
Comment se pourrait-il, cher Hervé, que les pensées dépassassent la pensée de leur auteur, puisque cet auteur est Dieu lui même et que son commentateur est persuadé de traduire fidèlement sa pensée ?
3. Hervé Molla le 08-01-2012 à 14:05:01
Vous me mettez le doute cher Frank !
Dieu lui-même ? Ventre-saint-gris, je ne l'avais pas reconnu !
C'est qu'il a bien changé ! En fait de divinité, j'en étais resté à une femme à forte poitrine, du côté de Sumer ...
Il est vrai que la théologie fait aujourd'hui des progrès tellement considérables (et votre copié-collé en témoigne assez) que je suis excusé de ne pas suivre !
J'aurais du mal à dire pourquoi, mais depuis toujours Guy Bedos a produit sur moi une espèce de malaise.
J'ai ri à ses sketches anciens avec Sophie Daumier, souvent inventifs; mais depuis qu'il s'est livré au genre "revue de presse", je suis gêné par ce rire hémiplégique et partisan ( j'ai un peu la même impression avec Laurent Ruquier).
Il me semble que le rire doit absolument être libéré de toute contrainte et de toute barrière.
Je ne suis d'ailleurs jamais arrivé à croire à l'attachement de Guy Bedos aux valeurs humanistes de la Gauche, pas plus que je n'ai cru à sa prétendue haine de sa mère et de ses idées racistes de pied-noir bornée. Je dirais même que cette mise en avant de sa révolte filiale a beaucoup participé au malaise dont je parle plus haut.
Soucieux de faire rire son public affidé à tout prix, il vient d'injurier gratuitement deux ministres de la façon la plus bassement démagogique et vulgaire, qualifiant Laurent Wauquiez de "ministre de mes couilles" et Xavier Bertrand de "gros con".
Ces insultes sinistrement haineuses ne peuvent produire qu'un rire de basse qualité.
L'oncle de Guy, Jacques Bedos, était à radio Alger un ami de mon père. C'était un homme bon, spirituel et fin.
A considérer la dérive du neveu et l'absence de talent ainsi que la méchanceté systématique, lourde et commerciale du fils de celui-ci , il semble qu'il serait bon pour tout le monde que le "rideau" (c'est le titre du dernier spectacle de Guy Bedos) fût définitivement tiré sur cette saga.
« Si un âne te donne un coup de pied,
ne le lui rends pas.»
1. bluedreamer le 05-01-2012 à 19:32:24 (site)
je viens de terminer la lecture de vos articles depuis mi-décembre à aujourd'hui (vacances pendant cette période) blog toujours aussi interessant et instructif.
2. Frank-Marie-THOMAS le 05-01-2012 à 19:59:34 (site)
Merci pour vos encouragements.
Je m'efforce d'être authentique et de respecter mes lecteurs et la langue française.
Depuis ce matin il n'est bruit, sur toutes les radios et télévisions que du doux nom de« sale mec» dont Monsieur Hollande aurait gratifié le Président de la République devant des journalistes.
Si c'est vrai - et tout porte à le croire - même si ces mots sont extraits d'une prosopopée, puisqu'il parait que Monsieur Hollande aurait mis ces propos dans la bouche du Président citant ses adversaires, c'est absolument inqualifiable et tout à fait irrespectueux des usages républicains.
Le mou joue au dur, " le cave se rebiffe", c'est un fort mauvais scénario et qui va mal au genre de beauté de l'intéressé.
Ce matin même à la radio, on a pu l'entendre dire « je préfère être normal qu'anormal». Le "normal" étant lui même, selon sa propre définition, et l'"anormal" étant son principal adversaire.
Jusqu'où ira-t-il dans l'injure et l'agression verbale ?
Pourtant il me semble que ces dérapages regrettables sont anecdotiques au regard d'un passage de la lettre aux Français que, imitant François Mitterrand de façon assez poussive (*), Monsieur Hollande a écrite dans le Libération de lundi.
Voici ce passage :
« La République leur paraît méprisée dans ses valeurs comme dans le fonctionnement de ses institutions, le pacte social qui les unit est attaqué, le rayonnement de leur pays est atteint et ils voient avec colère la France abaissée, affaiblie, abîmée, "dégradée".»
Outre la référence voire le décalque ridicule des fameux propos du Général De Gaulle le jour de la libération de Paris :
«Paris ! Paris outragée ! Paris humiliée ! Paris martyrisée ! etc.»,
il y a dans les mots du candidat du Parti Socialiste une sorte de faute grave, voire de forfaiture à l'égard du pays qu'il prétend vouloir gouverner.
C'est insupportable et pour tout dire plutôt répugnant.
Vite ! Que chacun rentre en soi-même et se reprenne !
(*) Monsieur Hollande, d'ailleurs, a une tendance marquée pour le pastiche.
Cela ne concerne pas que son style écrit, mais aussi et surtout sa façon de prononcer ses phrases lors des meetings, avec des portées de voix rugissantes et des silences soudains, empruntés au défunt Président Mitterrand.
Et sa façon de se coucher parfois, appuyé sur l'avant bras au pupitre, et de balayer la salle une fois à gauche, une fois à droite, une fois au milieu avec de vastes gestes inexpressifs...
Tout un théâtre surjoué qui, au conservatoire ou au cours Florent, ferait recaler cet apprenti-acteur.
2. bluedreamer le 05-01-2012 à 19:22:09 (site)
c'était une prosopopée, rien qu' une prosopopée.
"le casse-toi ..." était bien plus grave, non ?
3. Frank-Marie-THOMAS le 05-01-2012 à 20:11:53 (site)
Oui et non.
Oui, objectivement.
Le Président de la République s'est laissé aller à un " alors casse-toi pauv'con !" du plus mauvais aloi, c'est un fait.
Mais pour être juste il faut d'abord être exact.
Je vous rappelle que le Président était en train de tendre la main à cet homme et que celui-ci refusa de la lui serrer (ce qui est son droit) en ajoutant " ne m'touches pas !", ce qui est tout à fait indéfendable.
Je ne prétends pas atténuer par ce rappel la faute de M. Sarkozy, mais tout de même...
Non, parce que Monsieur Hollande n'était pas en situation de stress, que sa petite imitation de Sarkozy disant " je suis un sale mec, mais ils voteront pour moi " n'est rien moins qu'anodine.
Cet homme élevé dans les beaux quartiers et les grandes écoles, habitué depuis 30 ans aux cercles feutrés de la politique et de la presse savait pertinemment ce qu'il faisait.
Les deux évènements ne sont donc pas à mettre sur un pied d'égalité.
4. jpledun le 07-01-2012 à 00:52:09 (site)
" Ne m'touches pas, tu me salis!" est la citation exacte.
Moi, ce n’est un pov'con que je lui aurai envoyé au monsieur !
5. Frank-Marie-THOMAS le 07-01-2012 à 08:45:41 (site)
@jpledun
Votre formule est incomplète.
Du coup ( c'est le cas de le dire ) on ne comprend pas si vous ne lui auriez " envoyé" qu'un "pov'con" ou si vous auriez joint le geste à la parole...genre Bayrou.
« Ce n'est pas parce que les choses
sont difficiles que nous n'osons pas,
mais parce que nous n'osons pas
qu'elles sont difficiles. »
1. bluedreamer le 03-01-2012 à 20:27:32 (site)
bonne année 2012
2. Hervé Molla le 04-01-2012 à 14:31:23
Sénèque, d'accord (bien qu'il ne soit pas un de mes familiers).
Mais AV quoi et AP qui ?
Aurions-nous des « after » ... difficiles ?
Les Britanniques qui (paraît-il) tiennent mieux l'alcool que nous, disent BC et AC.
Rien à voir avec ACDC !
Bonne année 2012, celle-ci ou une autre.
3. Frank-Marie-THOMAS le 04-01-2012 à 20:48:46 (site)
Disons, pour provoquer les blasphémophobes dont le nombre semble croître en ce moment, avant Jacques Chirac et après Jean-Claude.
4. Hervé Molla le 05-01-2012 à 09:21:37
Et moi qui « adore » vos répliques, je risque d'être poursuivi comme idolâtre (présumé).
En cette période de vœux, ne pas oublier que
«Le grand obstacle au bonheur
c'est de s'attendre
à un trop grand bonheur.»
Le présent ne peut se comprendre qu'à la lumière du passé.
Cette profonde conviction de mon regretté frère fait le fond de son travail et de sa pensée.
L'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, et les maisons Gallimard et du Seuil se sont associées pour commencer à publier l'ensemble de son œuvre, qui remplira trois volumes, dont le premier vient de paraître.
Je publie ci-dessous le texte de présentation de cet ouvrage capital paru le mois dernier.
Yan Thomas, historien du droit romain, fut le juriste le plus sensible à ce qu’il appelait les « opérations du droit », ces techniques inventées afin de mettre en rapport les personnes et les choses pour retrouver l’architecture du monde social.
Ces opérations qu’il avait dégagées de l’analyse d’une grande diversité de sources, textuelles comme matérielles, sont au sens propre du terme des outils qui s’émancipent des événements qui les ont suscités et n’ont, à ce titre, rien perdu de leur actualité : à l’inverse de la temporalité des règles de droit, le temps des opérations est un temps long.
Penseur aussi prolifique qu’inclassable, Yan Thomas privilégiait la concision et la densité de l’article : ce recueil présente certains de ces textes majeurs, écrits entre 1986 et 2006.
L’ouvrage est d’abord consacré au fait d’instituer : la cité et la nature, l’une et l’autre instituées par le droit, mettent en lumière la capacité à réinventer le réel par des artifices. (*)
Yan Thomas montre comment le droit sépare la sphère des activités vouées à l’échange, au commerce, de celle où certains espaces et certains biens sont inaliénables.(**)
Ensuite, par la mise en scène de cas limites et d’exceptions, il parvient à dégager les règles de l’ordinaire et à ordonner les réponses et les fictions juridiques qui régissent les sociétés. Yan Thomas élabore ainsi un projet intellectuel où le droit est conçu comme un instrument pour penser autre chose que le droit.
Yan Thomas, décédé en 2008, est considéré comme le plus grand historien français du droit romain. Il était directeur d’études à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales.
(*) Cette idée féconde lui a permis de donner une interprétation solide et éclairante de la terrible affaire de l'arrêt Perruche, entre autres. Elle ouvre aussi des perspectives extrêmement constructives dans le domaine du droit de la famille recomposée. (NDLR)
(**) Notion centrale dans notre monde globalisé. Le droit romain permet d'élaborer une doctrine structurée et claire dans des domaines encore inexplorés comme le droit de l'eau, de l'air, de l'espace, etc. (NDLR)
Tiens ! Pour commencer cette année en beauté, je vous livre ce cliché un peu flou mais très clair que j'ai pris il y a quelques jours.
On n'arrête décidément pas la régression.
Les fadaises écolos se donnent libre cours.
Dernière en date, le taxi-pousse-pousse parisisen.
L'esclavage surepticement rétabli...
Au pays des Droits de l'Homme !
Peu à peu notre belle capitale, déjà envahie par les scooters puants et les vélibs incommodes
qui colonisent les trottoirs et remontent les rues à contre sens,
se met à prendre des airs de métropole asiatique.
C'est dommage pour l'exotisme.
Champs-Elysées. décembre 2011
« ... mais on a vu pire, bien pire...
et on verra je vous assure encore bien plus chouette...
les Chinois à Brest, les Blancs en pousse-pousse,
pas tirés !
dans les brancards ! »
Louis-Ferdinand Céline
"La montée populaire de l’extrémisme est directement reliée à une misère et à une détresse au quotidien".
Cette observation est souvent faite, certes, mais souvent fausse.
L'étude attentive des scores du Front National montre que ses résultats les plus importants ne recoupent pas toujours les territoires et les classes sociales les plus défavorisés.
Dans de nombreuses petites villes de province et dans les départements méditerranéens notamment, où les maux sociaux qui sont, dit-on, le terreau du vote FN n'ont pas l'acuité qu'on leur voit dans les "quartiers", ce parti engrange des résultats extraordinaires.
Carte TF1 News du 21 mars 2011
Ce n'est donc ni en répétant qu'il prospère sur le terreau de la misère et de la peur, ni en l'insultant qu'on détournera de lui nos concitoyens qui y voient la lueur d'une espérance.
Légal, respectueux des institutions républicaines et du suffrage universel, le Front National doit être traité comme tous les autres partis et être intégré normalement au débat public.
Si ses idées et ses solutions sont irréalistes, le peuple saura bien s'en apercevoir tout seul.
En français comme en latin : "simul", ou, je ne sais pas, moi, en arabe classique : معا، سَوِيّاً, l'expression adverbiale «en même temps» signifie en une seule fois, de façon concomittante, simultanément, etc.
Depuis une dizaine d'années la mode s'est répandue, rigolote au début et de plus en plus irritante au fur et à mesure que son aspect transgressif s'estompait pour faire place à un tic de langage, de l'employer à la place de « par ailleurs, d'un autre côté, précisons que, etc».
Bref cette locution copulative est devenue adversative, sans que cette transgression de sens, qu'on peut rapprocher d'une antiphrase, ne soit plus perçue comme telle, ce qui lui ôte tout intérêt et la transforme en simple faute de sens.
On entend dire par des gens qui se croient fins :
« Il n'aime pas l'andouillette, en même temps, il n'est pas le seul...»
«C'est un yaourt, d'accord; en même temps, c'est un "panier de Yoplait"...»
Ça agace !
La pub m'enchante parfois et souvent m'agace.
Vous avez sûrement - et plus souvent qu'à votre tour, je suppose - vu cette pauvre femme à chapeau d'homme qui veut nous faire croire qu'elle est du monde, alors que tout transpire chez elle la médiocrité intellectuelle et sociale.
Elle chante les louanges des paniers de yaourts Yoplait.
Elle arrive chez des amis et déclare dès le pas de la porte, gougeaterie insigne :
« Comme vous êtes de petits gourmands, j'ai apporté le dessert...»
« Oh ! Des yaourts ! » s'exclame son amie maîtresse de maison
« Oui ! Mais non ! » reprend la gourdasse à chapeau.
La même se rend dans ce qu'on devine être un bon traiteur et dit à la vendeuse :
« Je voudrais un dessert qui sorte de l'ordinaire... C'est pour des gens de la "haute"»
Et la crétine accompagne cette expression des deux petits gestes de l'index et du majeur de chaque main, sensés tracer des guillemets dans l'air.
Et si consommer des Yoplait rendait bête et vulgaire ?
Méfiance...
1. Hervé Molla le 29-12-2011 à 14:56:35
Comme je ne suis pas un candidat politique et que je n'aime pas me faire mettre la main dans les poches ni au paquet (de Yoplait®) par n'importe qui — et surtout pas par une gourdasse à chapeau qui le porte comme une vache une porte-parretelles (honi soit qui mal y pense) — en fait de yaourts, je ne les mange que bio et nature (pléonasme ?), les agrémentant de germe de blé (car le beige, ça va avec tout) ou bien de miel.
Personne n'en a rien à foutre ? Eh bien moi non plus : chacun sa merde, comme dirait le Divin Marquis.
Alors, bonne fin de journée comme dirait Peggy-Sue (la petite-nièce à Eugène) et bonne année comme dit tout le monde en mageant ses yaourts.
2. Frank-Marie-THOMAS le 29-12-2011 à 17:13:02 (site)
Merci pour la Vierge, mon cher Hervé.
A mon tour de vous souhaiter tout le meilleur possible pour 2012.
Comptez plutôt sur vous et les vôtres, car pour le reste, je ne suis pas sûr que ce sera un excellent millésime.
Le tri à la porte a été installé il y a un mois dans mon village...
...mais les villageois n'ont pas encore compris.
Peut-être, en le chantant sur l'air de Jacky de Jacques Brel :
« c...s, c...s, c...s !
C...s et sales à la fois ! »
1. jovinien le 19-12-2011 à 11:53:55
Bravo ,je suis oblgé de reconnaître,que la commune à omis de renseigner ses administrés sur la nature des emballages ménagés.Pour le commun des mortels,les signes aux "culs" des emballages des grandes surfaces sont comme des hiéroglyphes dont les écolos purs et dures de cette municipalité progressiste ne c'est pas souciiée.D'où cette conclusion,cette municipalité est-elle vraiement proche de ses concitoyens.Ceci m'interpellle.
2. Hervé Molla le 20-12-2011 à 09:13:58
Une de mes amies a eu ce mot cruel : « des lunettes de soleil Dolce&Gabbana® sur le sommet du crâne, mais toujours de la paille dans leurs sabots ».
A la vue de ces images, j'ajouterai ceci : « à quoi bon des toilettes sèches si c'est pour faire à côté ? ».
3. Naïve le 20-12-2011 à 21:47:42
Dans votre (et aussi mon) "village", les habitants ne sont ni plus c... ni plus sales qu'ailleurs ! Tout le monde n'a pas encore reçu les poubelles adéquates et les conteneurs fixes débordent littéralement. Qui est coupable ? celui qui ne sait trop où déposer ses déchets; ou la CCJ ?
Un peu d'indulgence de votre part en ces périodes difficiles, mais néanmoins de fêtes, serait appréciable ! Joyeux Noël quand même
4. Frank-Marie-THOMAS le 21-12-2011 à 15:21:56 (site)
Naïve,
j'ai beaucoup, beaucoup d'indulgence, croyez-m'en.
Si ce n'était pas le cas, vous seriez horrifiée de ce que j'écrirais !
Beaucoup de bonheur durant ces fêtes et pour la suite.
Par un de ces coups du sort
qui font de l'Histoire une dramaturgie,
la mort frappe coup sur coup
Vaclav Havel à Prague
à Pyong Yang, Kim Jong-Il.
Le libérateur, l'homme éclairé et lettré à l'Ouest,
à l'Est le tyran obscurantiste, le dictateur;
ici celui qui a chassé le communisme,
celui qui l'a maintenu sous perfusion là-bas.
Le combat de la lumière et de l'ombre.
Quel symbole !
L'article 803 du Code de Procédure Pénale indique que :
«Nul ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s'il est considéré soit comme dangereux pour autrui ou pour lui-même, soit comme susceptible de tenter de prendre la fuite».
Après avoir passé deux nuits dans des cellules dites «VIP» à la maison d'arrêt de la Santé à Paris Monsieur François-Marie Banier et son compagnon, Martin d'Orcival, mis en cause dans l'affaire Bettencourt, sont arrivés à Bordeaux à 12h50 par avion d'Air France, menottés et encadrés de six gendarmes, avant d'être conduits au Palais de Justice dans une fourgonnette toutes sirènes hurlantes.
Pourrait-on me dire comment Messieurs Banier et d'Orgeval auraient pu s'enfuir ou en quoi ils représentaient un danger pour autrui lorsqu'ils ont été interpelés et menottés pour être conduits devant le juge d'instruction dans cette mise en scène de western ?
La France serait-elle en train d'imiter les pires travers de la justice américaine ?
1. Hervé Molla le 20-12-2011 à 14:39:48
Décidément, avec Dieu, la Justice (qui a quand même un peu le cul sale — je recommande Starwax® argent) et la Sainte Vierge, et maintenant Orcival (célèbre pour son culte marial) à la place d'Orgeval, ce blog (qui pose toujours des ponts intéressants sans jamais être pontifiant et qui est donc un régal pour les gourmets) s'est mis en frais « pour les fêtes », et ce n'est sans doute pas fini !
Dommage cependant que des porcs aient sorti un peu plus loin les poubelles en tête de gondole. Retour au réel ?
Le réel n'est pas forcément celui-là, car j'ai un excellent plombier qui intervient le week-end. Oui ?
Oui, mais « il n'est pas d'ici »...
Le directeur de Sciences-Po Paris, Richard Descoings, vient d'annoncer la suppression de l'épreuve de culture générale au concours d'entrée de son Ecole.
La justification de cette suppression est idéologique : elle serait discriminatoire et empêcherait la "diversité" d'accéder à l'élite.
Cet argument, qui s'apparente à l'apologue du thermomètre que l'on casse pour chasser la fièvre, n'est hélas pas nouveau.
Je le vois à l'œuvre et j'en mesure les ravages depuis des décennies au sein de l'Education Nationale.
L'excellente Ministre des Universités, Valérie Pécresse elle même, rattrappée par une idéologie stupide et calamiteuse, a recommandé en 2010 aux grandes écoles de revoir à la baisse les exigences de leurs concours d'entrée pour que puissent y accéder les enfants de l'immigration extra-européenne.
Quelle forme, à Sciences-Po, prendra la décision de Monsieur Descoings ?
C'est très simple : on insistera sur un «entretien individuel» destiné à mettre en valeur la «personnalité» du candidat, «son engagement dans la vie associative, sportive, culturelle, politique ou syndicale».
Traduction de ce blabla moralisateur : la tchatche, le culot, les appuis politiques ou syndicaux seront dorénavant des mérites préférés au sérieux, au travail et à la culture.
On nous prépare une génération de bavards débrouillards et médiocres, ce qui ne laisse pas d'être inquiétant quand on sait à quel genre de carrière se destinent les diplômés de Sciences-Po...
Et pourtant ! La mission de ces grandes écoles devrait être de maintenir très haut les exigences de qualité et d'excellence.
La République doit tout mettre en œuvre pour permettre à tous ses enfants d'accéder à ce haut niveau d'études. Elle ne doit y compter ni son temps ni son argent.
Mais c'est aux jeunes gens et jeunes filles qui ambitionnent l'entrée dans cette école à se hisser, avec l'aide de la collectivité, jusqu'à son niveau.
Le projet de Monsieur Descoings est non seulement stupide, mais il est profondément anti-républicain dans la mesure où il traduit un insupportable mépris pour les petites gens.
Commentaires
1. LG le 25-01-2012 à 18:45:28 (site)
La loi Gayssot, taubira louables, ces deux saloperies ? Vous êtes bien FM, hélas !
2. Frank-Marie-THOMAS le 25-01-2012 à 20:41:17 (site)
"La loi Gayssot et la loi Taubira aussi partaient d'une louable intention; elles sont pourtant porteuses d'excès dont on ne maîtrise pas encore tous les effets", c'est que j'écris dans l'article que vous "commentez", si on peut appeler la violenceverbale et l'insinuation perfide un commentaire. J'attaque donc la loi Gayssot et la loi Taubira, mais vous cmprenez à l'envers...
Apprenez au moins à lire le français, vous qui vous vous revendiquez du nationalisme.
Un pays c'est d'abord une langue.
3. Anonyme? le 28-01-2012 à 11:33:14
La loi Gayssot n'a pas laissé que des mécontents.