Le journal de Frank THOMAS

Libre parole d'un citoyen.

posté le mercredi 06 mars 2013

Balade dans le nord de la Martinique

 Monument aux morts du Lorrain

Côte atlantique

Cordylines au bord de la route

Bambous

                                                 Dans l'eau douce de Grand Rivière

                                                                  Tulipier en fleurs

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posté le mercredi 06 mars 2013

Prud'homme au Mali

 

 

Citation de Monsieur Prud'homme :

« Ce sabre est le plus beau jour de ma vie ! »

Cela ne vous rappelle-t-il pas quelqu'un ?

 


 
 
posté le mardi 05 mars 2013

Je bricole.

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Commentaires

 

1. Jahylya  le 06-03-2013 à 14:53:19

Bonjour Franck ..

Eh oui .. je suis tjrs de ce monde de Vef ..
malgré les apparences trompeuses
je viens de te voir sur la page d'accueil .. poussant le portail de ton blog avec qques réserves .. le sens inverse étant probablement tabou pour toi .. tu aimes que l'on vienne te laisser un com .. du moins c'est ce que je suppose .. tout en pressentant dur comme fer de me planter chez toi .. car.. on peut toujours attendre un retour de ta part qui ne vient jamais ou que rarement .. bof .. je ne cherche pas à comprendre .. j'y perdrais sûrement mon peu de latin qui me reste encore en mémoire .. mes neurones étant vieillissants .. bref .. ton article sur ton petit bricoleur me rend très triste .. je possédais un perroquet gris du Gabon pendant 44 ans et j'ai du le faire euthanasier en octobre de l'année dernière .. depuis .. il n'y a pas un jour sans que je pense à lui ..!
Oui .. je sais .. ça pourrait paraître ridicule de s'attacher à un oiseau .. mais ce fut le cas pour moi .. quoique tu puisses en penser ..!

Serais-tu proiétaire d'un tel oiseau ..?

Alors tu dois apprécier sa présence au quotidien .. j'ai rarement connu un volatile d'une telle intelligence .. lorsque j'allais mal .. il pleurnichait comme un gosse .. sans même que je fasse semblant .. il avait un feeling rien qu'en nous observant .. c'est incroyable et épatant à la fois .. très doué et sensible à son environnement ..!

J'hésite à en racheter un autre .. une autre sorte .. je viserai plutôt un amazone du Brésil à tête bleue .. mais vu mon âge et la longévité de l'oiseau .. 50 à 65 ans .. je me pose des questions à savoir ce qu'il adviendrait de lui après moi ..!

Ne voulant pas vieillir comme Jeanne Calment à moitié débile ou Alzheimer .. n'ayant pas de descendants directs .. me voici avec un dilemne invraisemblable un casse-tête sans issue ..!

Je termine mon speach .. ne voulant pas t'accapérer .. je sais que ton temps est trop précieux pour te perdre en commentaires insensés .. donc .. je te souhaite une bonne continuation .. avec toutes mes excuses .. cher prof.. d'avoir osé t' importuner ..!

Au fait .. qu'en est-il de ta maladie ..?
Hugo Chavez a fini par y laisser sa peau .. et son âme .. à condition qu'il en ait eu une ...!

Tu n'es pas obligé de publier ce com s'il devait être gênant pour toi .. j'avais juste une envie folle de te faire part de mon ressenti à propos de l'oiseau ..!

à la prochaine .. s'il devait y avoir une suite ..
Cordialement .. la blogueuse du 67

2. Frank-Marie-THOMAS  le 06-03-2013 à 15:26:01  (site)

@ jahylya

Non,non, je réponds assez souvent aux commentaires, sauf quand ils n'appellent pas de réponse, se suffisant à eux-mêmes.
Ce perroquet est une petite femelle nommée Ulette, qui vit avec moi, partout ou je vais, depuis 1995, date de sa naissance.
Comme toi j'y suis extrêmement attaché. Elle est"douée", comme on dit, pour la musique, la parole et la sensibilité aux situations, de façon étonnante.
Comme toi aussi, je prends des dispositions pour qu'elle soit bien soignée au cas où je ne serais plus là.
Il n'y a rien de ridicule, jamais, à ressentir de l'amour pour une bête, du moins c'est mon avis.

3. Jahylya  le 06-03-2013 à 16:58:31

Bien .. il y a du progrès .. je surfe sur Vef .. ne sachant comment occuper mes dix doigts cet aprèm .. le temps est couci-couça .. et la blogo à demie déserte ..

j'apprécie d'avoir obtenue une réponse .. c'est toujours agréable d'en obtenir une de temps à autre .. je te lis souvent .. mais les sujets politiques ne font pas partis de mon registre des préférences .. je lis les journaux .. ça me suffit amplement pour me faire une opinion des projets en vue ou en voie de disparition .. à peine pondus ils sont déjà sur la sellette du * has been * ..

Mon perroquet était un mâle .. légèrement agressif .. malgré toutes les attentions que je lui portais .. ces coups de bec ont laissé des traces ad vitam aeternam sur mes doigts ..!

Il m'est arrivé de l'emmener en voyage en avion .. tout un binz .. carnet de vaccination à jour avec papier de propriété .. il était âgé .. au bout du rouleau d'après le véto ..

Je te laisse à tes méditations à la Martinique où tu sembles te plaire ..
au fait mon prénom est Irina .. Jahylya étant mon pseudo originaire de la Jamaïque ..je me doute que cela aucune importance à tes yeux .. mais qu'est ce qu'elle me radote cette mégère .. pas vrai ..?

Ouai .. c'est ma journée de tchatche à défaut d'être tombé sur qqu'un d'autre .. c'est toi qui déguste .. mets un casque anti-chutes de conneries ..

Je referme le portail .. sans bruit et m'éclipse pour de bon cette fois-ci ..
Ciao .. Mr le Prof .. avec tous mes respects ..
à une revoyure éventuelle ..qui sait ..?

 
 
 
posté le mardi 05 mars 2013

Duflot et Batho sont dans un...

Depuis le 6 mai 2012 l'improvisation et le tâtonnement semblent être devenus le mode "normal" de fonctionnement de la République à son plus haut niveau.

Mais depuis quelques jours, il faut bien admettre que nos ministres se surpassent dans le genre cacophonique.

D'abord - honneur aux obscurs - les inconnus qui à toute force essayent de profiter de leur court passage sous les trumeaux dorés des ministères pour se faire une notoriété; tel G. Garot qui, n'ayant rien à dire, le dit tout de même en plagiant les interventions déjà fumeuses de Messieurs Hamon et Le Foll sur un hypothétique "étiquetage" de la viande de cheval.

Viennent ensuite le duo écologiste, Mesdames Duflot et Batho, l'autre voguant sur l'une, qui veulent supprimer l'usage du fuel, donc les moteurs diesel dont les Français sont équipés à 80 %.

Dans le même instant, d'autres excellences nous promettent un "rééquilibrage" du tarif de l'essence et du fuel dont on se demande ce qu'il rapportera à l'Etat si plus personne ne roule en diesel.

Last but not least, le ministre de l'Education Nationale qui ne résiste plus du tout à l'appel des caméras, et qui vient annoncer n'importe quoi pourvu que cela fasse le buzz et qu'on parle de lui.

Sa dernière lubie, la réduction de deux semaines des vacances d'été, est de ce point de vue une sorte de chef-d'œuvre.

Tout ceci sent son incompétence et sa gabegie. Les deux têtes de l'exécutif en sont évidemment les tristes responsables.

 


Commentaires

 

1. Un prolo  le 05-03-2013 à 11:48:23

Après avoir choisi un diésel,le chauffage au bois,aujourd'hui,j'ai tout faux.Je suis passé de l'autre côté de la Méditerranéeje vais bientôt me chauffer à la crotte de chameau.Lol

2. Frank-Marie-THOMAS  le 05-03-2013 à 14:26:23  (site)

@ Un prolo

Et en plus vous n'en dépenserez pas beaucoup, vu les températures dans ces contrées...

 
 
 
posté le lundi 04 mars 2013

Information(s)

On a beaucoup reproché, et à juste titre, au précédent président de la République son omniprésence sur les medias. Je jette un regard sur l'état de l'information 10 mois après l'élection de son successeur.

La presse écrite reste libre dans ses propos, parfois même jusqu'à l'excès, à mon goût.

Le président et son gouvernement, premier ministre en tête, ne sont guère épargnés, et il n'est pour ainsi dire pas de jour que l'un ou l'autre de leurs projets ne soit critiqué, parfois violemment.

De ce point de vue, donc, rien n'a vraiment changé depuis mai 2012, même si le ton est généralement moins cruel que pour Monsieur Sarkozy.

Là où l'on peut se poser des questions, voire se faire du souci, c'est en ce qui concerne la presse radiophonique et audiovisuelle.

La télévision, notamment, à l'exception partielle de TF1, a adopté un ton bienveillant, qui transpire dans les reportages et les "radio-trottoirs" savamment filtrés.

Heureusement que quelques émissions de débats, comme "C dans l'air" introduisent un peu de pluralisme dans la propagande gouvernementale.

Mais surtout les médias brillent, si je puis dire, par leur profond silence sur le déroulement de certains évènements pourtant capitaux, tels que la contestattion du chantier du grand aéroport de Nantes ou le déroulement réel de la guerre du Mali.

Pour faire bonne mesure, on divertit le bon peuple, au sens pascalien, en lui assénant jour après jour les interminables feuilletons du mariage homosexuel, de la sécurité routière, de la viande de cheval, des vacances scolaires, etc.

Bref la presse est évidemment sous le maladroit et lourd contrôle des cellules de communication de l'Elysée, de Matignon et d'autres centres du pouvoir.

Tout cela en vain, car l'opinion publique, quoi qu'on pense, n'est pas dupe.

 


Commentaires

 

1. Alderic25  le 04-03-2013 à 16:11:46

Vous vous faites des illusions sur le pluralisme de l'émission "C dans l'air."A voit des intervenants présentés comme économistes et siégeant dans des conseils d'administration de grands groupes participer régulièrement à cette émission, on a des doutes. Qui sont vite levés quand on voit leur pedigree dans le film "les chiens de garde".
"la presse est évidemment sous le maladroit et lourd contrôle des cellules de communication de l'Elysée, de Matignon et d'autres centres du pouvoir." C'est vrai mais cela a toujours été comme ça....

2. Frank-Marie-THOMAS  le 05-03-2013 à 01:37:26  (site)

@ Alderic25

Je n'ai pas vu le film dont vous parlez, et votre commentaire me donne à réfléchir.
Il reste que je trouve intérêt à suivre l'émission de Calvi que je trouve bien menée et souvent instructive.

3. Un prolo  le 05-03-2013 à 11:43:04

C'est vrai que ,en regardant régulièrement C' dans l'air,je me demande pourquoi ces charmants messieurs(des pseudos économistes )ne sont pas recrutés pour redrésser la France. Mais leurs butes n'est-il pas de faire vendre de la presse papier,peut importe le propos.Surtout quand il s'agit de contrecarrer des projets tels ceux du patronat contre le code du travail.

4. Un prolo  le 05-03-2013 à 11:57:51

Je suis heureux,j'ai vécu une époque formidable,où les enseignants en France accompagnaient les enfants en colonie de vacances,pour ceux qui n'étaient pas issus de parents de cheminots(Les colonies SNCF,celles de la RATP,de EDF n'existaient pas encore).Par contre celles crééent par des enseignants ont vu le jour après la deuxième guerre mondiale.J'aurais aimer connaître ton pays avant la guerre.Le sort en a décidé autrement.

5. Alderic25  le 05-03-2013 à 17:45:25  (site)

Question pluralité, je préfère l'émission de Frédéric Taddei, ce soir ou jamais qui passait sur la 3 et est programmée maintenant le vendredi soir à 22h 30 sur la 2. Les débats sur l'actualité sont passionnants, les opinions tranchées peuvent s'affronter dans le calme, enfin, les intervenants, connus ou non, ont le temps d'aller jusqu'au bout de leurs phrases, ce qu'on voit rarement ailleurs.

 
 
 
posté le lundi 04 mars 2013

Un bel alexandrin

 

Violet indigo bleu, vert jaune orangé rouge

Au dessus de Morne Vert

 


 
 
posté le mercredi 20 février 2013

Au pays du rhum

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Commentaires

 

1. papy  le 01-03-2013 à 11:18:33

Je n'ai jamais pu boire au volant,le litre tappait dans le toit de la voiture,en France.est ce pareille ailleurs.

 
 
 
posté le jeudi 14 février 2013

Cortège funéraire

Mercredi des cendres à Fort de France
On enterre Vaval
 


 
 
posté le vendredi 08 février 2013

Un shoot plein but.

Nous vivons une époque formidable !

 

" Nos amis les chiens" ne sont pas autorisés dans les squares.

 

Les pepitos sont excellents mais il ne faut pas en manger : trop gras, trop sucré.

 

Le vin est un breuvage de choix dont il faut se méfier, surtout au volant.

 

Les voitures peuvent rouler à 250 km/h mais on doit se limiter à 130 au plus.

 

Le tabac est en vente libre mais il est montré du doigt comme un assassin potentiel.

 

Le racollage est interdit mais pas la prostitution.

 

Et, last but not least, on ouvre à Paris Xe arrondissement, près de la gare du Nord, une salle de shoot où les drogués pourront se piquer sous surveillance médicale avec des substances dont le commerce et la possession sont lourdement punis par la loi !

La police va sûrement apprécier de voir défiler des gens qu'elle est censée traquer, sans pouvoir mettre la main dessus.

Peut-être même que le policier assez inconscient pour arrêter l'un des consommateurs de substance illicite se verrait sanctionné par sa hiérarchie pour obscurantisme...

Formidable, l'époque, je vous dis.

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posté le samedi 02 février 2013

Les deux pitres

Les députés PS Nicolas BAYS et Yan GALUT s'embrassent pour signifier leur soutien au mariage homosexuel.

Le poids de l'image dans la vie publique ne date pas d'hier.

Nos rois eux-mêmes savaient bien l'importance de la mise en scène et prenaient grand soin de fournir au peuple de belles images destinées à le faire rêver et à approfondir son respect et sa vénération.

Mais avec la montée en puissance de la publicité et du rôle de plus en plus important dans la vie publique des medias et des conseillers en communication, l'image est devenue non plus un moyen, mais une fin en soi.

Et ce phénomène de renversement scande notre vie de tous les jours, provoquant chez les personnes cultivées et raisonnables une irritation croissante. C'est que cela devient bête.

Cette photo voulue par ces deux députés est d'une lourdeur argumentative et d'une bêtise à faire vomir.

D'abord, en mettant ainsi en scène de façon spectaculaire un baiser sur la bouche, ils disent sans le vouloir, les deux ineptes, que le fait que deux hommes s'embrassent est une chose extraordinaire à leurs yeux, le contraire, exactement, de ce qu'ils cherchent, disent-ils, à démontrer .

«C'est bon ! on a compris !», a-t-on envie de crier à ces deux pitres. En joignant de façon aussi grossière et lourde le geste à la parole, ils dévaluent et abaissent le message qu'ils prétendent vouloir faire passer et produisent chez les adversaires du projet de loi, ceux qu'ils faudrait s'efforcer de convaincre,  l'effet inverse de celui qu'ils prétendent rechercher.

Est-ce pure bêtise, ou bien n'y a-t-il pas derrière cette provocation cucul la praline une volonté de marquer la frontière entre ceux qui sont pour le mariage homo et les autres, considérés comme définitivement perdus et stupides?

Je pense pour ma part que, comme pour les "gay pride" qui ne convainquent que les convaincus et qui renforcent tous les autres dans leur détestation de l'homosexualité, le geste de ces deux représentants de la nation est tout à fait contre-productif, et que cela n'est pas innocent.

 


Commentaires

 

1. gegedu28  le 02-02-2013 à 14:38:44

Bonjour,
Quand je vois cette photo, et on en a discuté jeudi dernier au travail, je me dis :
Quelle décadence !
J'espère qu'ils ne seront pas ré-élus la prochaine fois, ou alors il n'y que des PD</> dans leurs circonscriptions !
Bon week-end
Gégé

2. Frank-Marie-THOMAS  le 02-02-2013 à 17:05:39  (site)

@gégédu28

C'est en effet une réaction possible et je présume qu'elle est beaucoup plus répandue qu'on nous le dit.
Cependant je ne suis pas d'accord avec vous : on peut tout à fait voter pour un député homosexuel ou favorable au mariage homosexuel sans l'être soi-même, pour la même raison qu'on peut voter pour un noir en étant blanc, et vice-versa...
La question que je soulève dans mon billet n'est d'ailleurs pas celle-ci.

 
 
 
posté le jeudi 31 janvier 2013

Taubira : "Yé cric ! Yé crac !"

Madame Taubira est fidèle à elle-même.
Notez bien que cette expression, dans son cas, est à prendre au pied de la lettre.


Députée de Guyane elle a essentiellement manié le verbe qui, sur ses terres et enveloppée de cette sorte de respect mystique dont jouissent les grands élus Outre-Mer, l'a souvent conduite à l'invective et à l'injure.
Les Guyanais, d'ailleurs, ont fini par s'en lasser.


Sa ridicule candidature à la présidentielle de 2002 au nom d'un Parti Radical de Gauche de la tolérance duquel elle est aussi éloignée que possible, a, ne l'oublions pas, causé la chute de Lionel Jospin dont l'épouse ferraille depuis quelques jours contre son projet de loi...


Madame Taubira est une actrice, une conteuse créole "et cric, et crac, et misticric et misticrac".
Comme Badinter il y a 30 ans, autre parleur, elle compte bien se faire une gloire éternelle d'avoir porté un projet de loi qui aurait fini par passer, quoi qu'il en soit.
Ces gens-là glissent le long du courant et voudraient nous faire croire que ce sont eux qui font avancer la barque.

 


 
 
posté le mercredi 30 janvier 2013

Dies irae

Je me souviens très clairement des cris d'orfraie de certains députés et responsables socialistes lorsque le précédent gouvernement avait institué le "jour de carence ".

De quoi s'agit-il ? Lorsqu'un fonctionnaire de l'Etat est absent, le premier jour de son absence ne lui est pas payé.

En somme, de même que les jours de grève sont déduits du total mensuel à payer, de même un trentième du salaire est retiré pour toute absence d'une journée ou plus, quelle qu'en soit la cause.

On peut comprendre que pour la gauche cette mesure de restriction et d'austérité ait de quoi déplaire.

On pouvait donc légitimement s'attendre à ce que revenue au pouvoir après un long stage d'opposition cette gauche  s'empresserait de lever cette mesure et de rétablir le remboursement du premier jour d'absence.

Surprise (?) il n'est absolument pas question de revenir au système ancien.

Certains râlent. D'autres, plus nombreux se résignent.

La crise que monsieur Hollande et ses partisans ont tant minimisé durant leur campagne de mensonges et de non-dits est là, violente, durable,contraignante.

L'Etat français, affaibli par une concurrence terrible de l'Allemagne et des pays émergents est au bord de la faillite. Fillon l'avait dit, Sapin vient de le répéter.

On renonce peu à peu à tout ce qui a fait le succès électoral de François Hollande, y compris des réformes qui pourtant ne coûtent rien, comme le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales, ou l'interdiction du cumul des mandats.

Ce ne sont pas les rustines "sociétales" telles que le mariage homosexuel qui parviendront à faire illusion.

On savait par expérience qu'il fallait s'attendre à ce que la politique menée n'ait qu'un assez lointain rapport avec les perspectives tracées durant la campagne.

Mais la rapidité des  palinodies donne littéralement le tournis.

                                Jour ce carence, jour de colère !

 


Commentaires

 

1. MaxLouisM  le 30-01-2013 à 22:12:19  (site)

Bon jour,

Un jour de carence, ce n'est pas la mère à boire. Le privé en a quatre.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 31-01-2013 à 10:43:26  (site)

@ MaxLouisM

Je suis de votre avis.
Cependant mon billet ne porte pas là-dessus, mais sur la mauvaise foi de responsables qui font ce qu'ils critiquaient ils y a quelques semaines.
Reste que cette façon de s'aligner sur le pire n'ouvre sans doute pas une perspective très riante.

 
 
 
posté le dimanche 27 janvier 2013

Un monde rétréci

Plus internet ouvre d'espace virtuel, de rencontres et d'amitiés universelles, plus le monde réel, celui où l'on peut aller sans risque d'y rester, se rétrécit. Paradoxe de notre temps.

 

 

 

 

Je rêvais autrefois, lorsque j'en aurais le loisir, de prendre ma voiture, d'y atteler une caravane et taille la route vers le Nord, vers le Sud, vers l'Est.

Je peux aller au Nord de l'Europe, je peux visiter le Sud, mais l'Est s'est à la fois débouché, au moins jusqu'en Pologne, mais surtout refermé sur lui même, vers le sud.

 

Le tour de la Méditerranée, c'est fini.

La Turquie, la Syrie, l'iran, l'irak, l'Egypte, la Libye, la Tunisie, l'Algérie et, au sud, les pays du Sahel, autant de destinations de rêve où il n'est plus question, à moins d'être suicidaire, de camper et de marcher.

 

Il nous reste donc la vieille Europe, quelques petits pays africains comme le Bénin ou le Togo, certaines régions de l'inde et des pays himalayens, deux ou trois destinations en Amérique du sud et centrale, telles que l'Argentine, le Costa-Rica ou le Belize; toute l'Amérique du nord.

Les deux tiers de notre planète nous sont fermés pour cause de guerre, de violence extrême, de risque d'être pris en otage par des trafiquants ou des pirates.

Ah ! que ces peuples sont malheureux ! Et nous ! 

 


 
 
posté le samedi 26 janvier 2013

Les Français pour le mariage homo ?

Je lis et j'entends ici et là que de plus en plus de Français seraient favorables au mariage homosexuel.

C'est plutôt une bonne nouvelle, rassurante pour le niveau de tolérance et de conscience de nos concitoyens.

Mais sans vouloir doucher ce bel optimisme, je demande simplement combien de parents parmi ces sondés verraient avec plaisir leur fils épouser un homme ou leur fille une femme.

Je crains que les bobos, tels le personnage drôlissime de Muriel Robin apprenant que sa fille va épouser un noir, ne considèrent pas cette perspective d'un cœur serein.

Bref, je suis à peu près sûr qu'il y a loin de ces belles déclarations faites sur le macadam des manifestations dans la chaleur communicative des slogans à la réalité profonde de l'opinion des Français.

 


 
 
posté le samedi 26 janvier 2013

Louis-Ferdinand Celine

« L'envie tient la planète en rage, en tétanos, en surfusion.

Le contraire de ce qu'on voulait arrive forcément.

Tout créateur au premier mot se trouve à présent

 écrasé de haines, concassé, vaporisé.

 Le monde entier tourne critique, donc effroyablement médiocre. Critique collective, torve, larbine, bouchée, esclave absolue. (...) »

                                                                                             Mea culpa (1936)

 


 
 
posté le jeudi 24 janvier 2013

Merci, Monsieur Valls.

Si je regarde la société française actuelle et que je la compare à ce que j'ai connu au temps béni de mes vingt ans, j'ai l'impression de voyager au pays de Liliput ou de Brobdingnag.

C'est un syndrome d'une banalité telle qu'à peine vaut-il qu'on en parle : chaque génération a du mal à comprendre celles qui la suivent, et une expression comme " de mon temps ", traduit de façon à la fois pathétique et comique cette inadaptation, cet écart qui fait que nous avons l'impression que le "vrai " monde s'éloigne de nous et que la vie nous glisse entre les doigts.

Il est des domaines où cet écart dont je parle est encore plus sensible que d'autres.

A l'évidence - et cela est tellement dit et redit que je ne m'y attarde pas pour aujourd'hui - c'est le cas des moyens de communication.

Lorsque j'avais vingt ans, nous devions descendre à la grande poste de Lyon pour passer un coup de fil à Paris ... Quel jeune peut seulement imaginer cela ?

Mais ce n'est pas ce dont je voulais vous entretenir en commençant ce billet.

Je reviens donc à mon sujet : le ministre de l'Intérieur vient heureusement de suspendre sine die, autrement dit d'enterrer, du moins est-il permis de l'espérer, l'absurde règlementation sur les éthylotests obligatoires.

Pour reprendre le titre de mon précédent article, je dirais qu'on respire mieux !

Depuis 30 ans et plus, les gouvernements qui se sont succédé ont accumulé les interdits, les obligations, les menaces pesant sur les automobilistes c'est à dire sur nous tous, étant entendu qu'un piéton ou un cycliste est un automobiliste qui a garé sa voiture.

Ceintures à l'avant, ceintures à l'arrière, sièges pour les enfants, taille variée de ces sièges en fonction des âges, visite de contrôle des voitures de plus de 4 ans, triangle de présignalisation, gilet  de sécurité, permis à points, multiplication des radars fixes et volants, ronds-points obsessionnels...

Si bien que l'automobiliste de 2013 est un mutant, un petit mammifère apeuré par rapport à son ancêtre dinosaurien de 1960.

Ces limitations diverses à sa liberté n'ont pas, bien entendu, que du mauvais, le principal bénéfice étant la division par 10 du nombre des morts et des grands blessés sur les routes de France, encore que pour être précis, il faudrait tenir compte dans ces statistiques du nombre de véhicules en circulation, de l'état des routes, des voitures et de la signalisation de jadis.

Mais que de plaisir et de liberté perdus !

Que d'insouciance et de légèreté jetées aux orties !

Merci donc à Monsieur Valls de ne pas avoir ajouté à cette chaîne pesante un lourd anneau de plus en rejetant l'obligation (*) de posséder un appareil mouchard à la fois inefficace et  gênant. Cela lui sera compté. 

C'est comme un petit courant d'air frais qui passe dans nos voitures.

(*)   A dire vrai il attend encore les conclusions des travaux du conseil national de la sécurité routière pour prendre une décision définitive   

 


Commentaires

 

1. princesse93  le 24-01-2013 à 16:00:28  (site)

oui bien sur et combien cela nous coute, toutes ces petites choses
par exemple ce fameux ethylotest que l'on a bien gentiment acheté et que l'on vient maintenant nous dire qu'il nest plus necessaire
bonne soirée

2. Frank-Marie-THOMAS  le 25-01-2013 à 03:14:15  (site)

@princesse93

Vous avez parfaitement raison.
Mais ces petits objets étant à usage unique, il aurait fallu en acheter plusieurs par an; en le supprimant on nous fait faire des économies.

3. 1 automobiliste  le 25-01-2013 à 11:24:13

T'as raison l'ancien,j'ai accroché à mon véhicule pour tracter tout ce qu'il faut embarquer d'inutile:gilet ,cric,triangle,roue de secours maintenant en option sur les bas de gamme,alcootest,et le reste à venir.En option:la belle mère!!! LOL

 
 
 
posté le jeudi 24 janvier 2013

Enfin, on respire mieux !

Le voyage au Mexique de Florence Cassez lui aura volé une grande partie de sa vie. Il était plus que temps que ce martyre prît fin.

Le président Nicolas Sarkozy s'était personnellement beaucoup investi dans ce dossier et avait multiplié les initiatives - non sans encourir beaucoup de reproches - pour obtenir la libération de notre concitoyenne.

Il n'est pas certain que Madame Cassez soit absolument innocente de ce qu'on lui reproche.

Mais le doute, depuis le début aurait dû lui profiter si l'ancien président mexicain n'avait pas instrumentalisé cette affaire à des fins assez sordides de politique intérieure.

A ceci s'ajoute ( ce que je rappelais il y a quelques mois ici même, voir articles joints )  que le différend territorial ancien entre la France et le Mexique à propos de l'ilôt Clipperton était un paramètre inavoué mais bien réel du problème.

Devant l'exploitation honteuse faite au Mexique tant par les politiques que par les medias de cette pitoyable aventure, on est pris d'une sorte de nausée.

Heureusement tout cela vient de prendre fin, et depuis hier, on respire mieux. 

 


 
 
posté le mercredi 23 janvier 2013

Depuis ma terrasse l'air, la terre/mer et le feu.

 


Commentaires

 

1. un envieux  le 23-01-2013 à 11:45:16

Ce n'est pas bien,de nous faire rêver de la sorte?J'y vois comme une sorte de revanche sur le village de C..

2. Frank-Marie-THOMAS  le 23-01-2013 à 17:32:30  (site)

@ un envieux

Votre pseudonyme est une antiphrase, je n'en doute pas.
Quant à moi, le bonheur simple me suffit, sans le piment de je ne sais quelle revanche. Sur quoi, sur qui ?

 
 
 
posté le samedi 19 janvier 2013

La poigne algérienne

Les algériens qui ont eu à subir leurs atroces violences durant la décennie des années 90 du siècle passé ne négocient pas avec les terroristes.

Il est vrai que cette rigueur n'a pas toujours été absolue et que certains échanges ont eu lieu de chaque côté de la frontière algérienne avec les pays du Sahel limitrophes, permettant à certains groupes terroristes de se ravitailler, ce qui, naturellement, est leur principale préoccupation dans cette région désertique.

N'oublions pas non plus le martyre des moines français de Tiberine et le rôle trouble joué par l'armée algérienne dans ce drame.

Mais apparemment les diverses tentatives pour amadouer ces groupes fanatisés ayant été soldées par un retentissant échec, lequel s'est traduit par la continuation des actes terroristes islamistes sur le sol algérien au cours de la première décennie de notre siècle, le gouvernement a viré de bord et adopté cette attitude intransigeante dont je parle au début.

Du coup, pas question de parlementer avec les preneurs d'otages qui viennent de faire ce redoutable coup de main dans le complexe gazier.

Le Japon, la Grande Bretagne, entre autres, protestent contre la façon dont l'Algérie traite cette affaire qui, à l'évidence, va se solder par un très lourd bilan humain.

Mais qu'aurait-on gagner à tergiverser, sinon de déplorer la prise d'une quinzaine d'otages, peut-être plus, qui seraient venus s'ajouter à une liste déjà longue, et qui n'auraient aucune certitude de survivre à cette affreuse aventure ?

La France a parfaitement raison d'être très modérée dans son appréciation de la méthode algérienne. Pas seulement parce que la fermeture de la frontière algéro-malienne et l'autorisation du survol du territoire algérien par l'aviation de guerre française sont les conditions nécessaires à la poursuite de la guerre en cours, mais aussi parce qu'elle envoie ainsi un message positif au gouvernement d'Alger et aux peuples du Maghreb. 

 


 
 
posté le mercredi 16 janvier 2013

Un mort, une cérémonie.

Le lieutenant Damien Boiteux a perdu la vie de façon courageuse au Mali.






Ce soldat aguerri aux combats en milieu désertique a courageusement agi aux commandes de son hélicoptère, on ne peut que rendre hommage à sa mémoire.

Cependant l'organisation d'une solennelle cérémonie  dans la cour des Invalides en présence du Premier ministre me laisse perplexe.

Déjà dans un passé récent, on a multiplié les hommages de la Nation aux soldats français tombés en Afghanistan.

Comme si la France, engagée contre l'islamisme extrêmiste sur différents points du globe, considérait comme extraordinaire, voire scandaleux, que certains de ses soldats y meurent.

Outre que c'est l'honneur et la mission des engagés volontaires et de l'armée de métier de se battre, et que le risque d'y laisser sa vie fait en quelque sorte partie du contrat que ces hommes acceptent de signer, il y a quelque chose de presqu'absurde à solenniser ainsi chaque mort d'un combattant, comme si c'était un malheur national que seule une forte ritualisation pouvait atténuer.

Il est hélas à prévoir que nos troupes envoyées en Afrique - la France y jouant décidément le rôle de gendarme - rôle maintes fois critiqué par François Hollande quand il était opposant et candidat - , laisseront d'autres hommes sur le terrain. D'autant plus nombreux, d'ailleurs, que cette guerre s'annonce beaucoup plus complexe que prévu et que nos alliés tardent à venir nous aider .

Il faudrait accepter les inéluctables conséquences des décisions que l'on prend, sinon ces émouvantes cérémonies deviendront vite une lassante tartufferie.

 


Commentaires

 

1. Un citoyen ordinaire  le 18-01-2013 à 11:39:31

Je n'aie pas fait, science-po,mais lors d'un conflit,je consulte les ressources minières du pays concerné, par le conflit en cours.Ma réflexion ne date pas d'aujoud'hui,.Souvenons-nous du conflit en Agérie et le pétrole du Sahara.Interrogés actuellement les gens sur l'expropriations des habitants du désert de Gobi!,ce désert regorge de cuivre et d'uranium.Qui nous le dit à ce jour,personne.Mais qui nous dit que leMali regorge de cuivre et d'orun des pays les plus pauvre du monde

2. un ancien d'Algérie  le 19-01-2013 à 11:09:45

La France serait-elle devenue le gendarme de l'Afrique,en remplacement de l'Angleterre,de la Chine,des USA.BP que je sache n'est pas une compagnie française.A qui profite l'intervention française au Mali?

3. Frank-Marie-THOMAS  le 19-01-2013 à 11:31:17  (site)

@un ancien d'Algérie

La France ne "devient" pas, elle est le gendarme de cette Afrique sub-saharienne, que cela plaise ou non.
C'est l'ancienne Métropole de tous ces territoires pompeusement décorés du nom de "pays", on y parle français, leur économie est dépendante de la nôtre.
Un hymne, un drapeau, une armée d'opérette, beaucoup de corruption et pas d'Etat, voilà le triste tableau de ces "nations".
Nous n'intervenons que dans notre intérêt et celui de ces peuples bien compris. Si le terrorisme islamique s'installe chez eux, il est chez nous.
Personne ne se précipite, vous le voyez, pour le faire à notre place.
Espérons seulement que ce ne sera pas un nouvel Afghanistan, et encore moins un règlement de comptes ethnique sous les plis de notre drapeau. Nous avons déjà donné au Rwanda...

4. bluedreamer  le 19-01-2013 à 13:37:10  (site)

tout à fait d'accord avec cet article.

5. Frank-Marie-THOMAS  le 20-01-2013 à 03:59:28  (site)

@ bludreamer

Merci, cher ami; je me sens moins seul...

6. bluedreamer  le 21-01-2013 à 21:16:37  (site)

pas cher ami mais chère amie alors ... rires

7. Frank-Marie-THOMAS  le 22-01-2013 à 11:00:14  (site)

@ Bluedreamer

Pan sur le bec ! Mille excuses, je ne recommencerai pas.

 
 
 
posté le lundi 14 janvier 2013

Le sacre de Hollande

François Hollande, Roi de France ou roi des Français !


C'est , en substance, ce qui ressort des commentaires obséquieux de la presse écrite et audio-visuelle dans son immense majorité.

Elle est quasiment unanime à vanter la fermeté du président de la République, sa capacité à décider qui, jusqu'ici, lui était déniée, son courage qui n'était pas la vertu centrale que ses détracteurs ou même ses amis lui prêtaient auparavant.I

Il fait face à une série d'évènements divers, intérieurs et extérieurs avec force et détermination nous répète-t-on.


Mais 65 millions d'individus, dans une république, ne sauraient se résumer en un homme, aussi vaillant, rusé, courageux et sagace fût-il.

Quant à la cocomitance et l'accélération des évènements, elle est en effet troublante.
Il n'est donc sans doute pas illégitime de se demander si elle n'est que fortuite, ou si le pouvoir en place n'y trouve pas un moyen de déserrer l'étau qui l'écrase.


De ce point de vue l'équipée au Mali - et, hélas, le terrible échec du coup de force en Somalie - sont une parfaite diversion.
On ne peut pas ne pas remarquer que ces décisions de frapper Al Quaïda dans ses repères africains tombent à point nommé.
Mais on ne peut pas non plus ne pas regretter la précipitation de ces actions menées par la France seule.
Elle peut, certes, compter sur le soutien frileux de ses alliés et la neutralité jusqu'ici bienveillante de l'Algérie, dont on aurait pu attendre un engagement plus net après la triomphale visite de Monsieur Hollande à Alger le mois dernier.

La suite nous dira si cet engagement ainsi conduit était une bonne décision.

Pour l'heure, remisons les couronnes de laurier au placard.

 


 
 
posté le dimanche 13 janvier 2013

Un lecteur à la fête d'hier à Marseille.

Je reproduis l'amusant témoignage d'un lecteur qui a assisté hier soir aux festivités du lancement de " Marseille capitale européenne de la culture 2013 ".

L’idée bien évidemment est venue d'elle : « j’irais bien voir à Marseille quand même ! ».

On imagine de suite mon enthousiasme, l’envie des embouteillages, des ébats dans la foule, de la foirade probable … Et puis je me suis dit que peut-être, en y allant à reculons, c’était jouable.

Alors train ou voiture ? le train c’est bien… et c’est pas bien, donc voiture, avec parking envisagé dans les petites rues de la Joliette. Mais, dès la première vue sur les grues, barrières grises et calots bleus nous ont poussés vers des quartiers improbables où la main de Dieu a toujours bien du mal à mettre les pieds.

Arrivés derrière la Joliette embrouillamini de voitures stationnées ou allant au pas et puis soudain un trou, une dent creuse qui déclenche aussitôt l’habituelle réflexion encourageante : « c’est trop petit tu n’y entreras pas ».

Nous voilà donc dans les rues Marseillaises étonnamment sombres et silencieuses mais avec beaucoup de monde. Sur le Vieux Port agréable surprise, l’esplanade est entièrement dégagée, le pavement est moche mais la vue élargie est belle.

Sur l’eau à quelques mètres du bord une ligne noirâtre de choses flottantes desquelles jaillissent quelques bredouillis de giclures d’eau, nous comprenons qu’il s’agit d’une future fontaine, une passante s’étonne « c’est pas que ça quand même ? ». Elle résume bien ce que l’on devine du sentiment général : de l’attente avec un soupçon d’espoir sur un solide fond de doute.

18H40 nous sommes devant la Mairie.

Du balcon de M. Gaudin un amuseur genre Bosso anime un dialogue interactif :

-  qui habitaient là avant les Marseillais ?

-  (la foule) « des gabians »

-  oui… mais aussi ?

-  « des chèvres »

-  oui mais aussi des Ségobriges

-  « Ah !… »…

-  Connaissez-vous la gamme des Ségobriges ? « do, ré, mi, fa sol, la, cy, don ! ». Et qui était Protis ?

-  « un ailier gauche !»…

 A 19 H la fameuse CLAMEUR, en fait ce fut la clameur ! Il y eut certes un timide cri plus ou moins collectif mais bien en deçà des habituels hurlements du stade vélodrome. L’évènement annoncé a donc fait tchouffa, face au défi quasi impossible de faire crier d’une seule voix trois cent mille personnes disséminées dans la ville et faute d’une organisation suffisamment serrée c’est la déception que traduit bien un gros Marseillais rien à yeux ronds « eh, qu’est-ce qu’il y a eu ? rien ! »

Ce n’est pas totalement vrai car d’une part nous n’avons pas sillonné toute la ville et d’autre part il y avait bien ici et là quelques animations : la fontaine du Vieux Port d’abord qui finalement était colorée et spectaculaire, un grand faux mur peint remarquable fixé en bas de La Canebière, quelques orchestres à certains carrefours, des sculpteurs sur glace auteurs de très belles grosses méduses, le tout cependant manquait de musique, de lumière, de marchands de frites et de marrons.

 Les organisateurs ont bien réussi leur pari de faire descendre les Marseillais dans la rue mais ils ont eu le tort d’abandonner la foule à elle-même.

 


Commentaires

 

1. jean 26  le 13-01-2013 à 23:48:43

Ça frise le flop les journaux n’en parlent que très peu j’ai peur que la bouillabaisse ne prenne pas

2. Frank-Marie-THOMAS  le 14-01-2013 à 12:10:28  (site)

A dire vrai les medias sont tout entiers occupés à la guerre au Mali, ce qui a pour conséquence de rapetisser tous les autres sujets,celui-ci, par exemple, mais surtout les plus embarassants pour le pouvoir en place : statistiques du chômage, montée de la pauvreté, etc.

 
 
 
posté le samedi 12 janvier 2013

Pauvre France Inter !

J'aime bien France Inter. Parce que ses programmes sont de qualité, d'abord; ensuite et surtout parce qu'ils ne sont pas interrompus et pollués par la publicité.

Mais il faut avouer que mon affection est mise à rude épreuve.

Pour un oui pour un non les programmes sont arrêtés et remplacés par de la "musique" en continu; jamais de musique classique, on le remarquera, celle-ci, en France, étant réservée aux deuils nationaux...

Le 21 septembre dernier, grève. Certains syndicats protestaient contre le redéploiement de postes au sein de France Bleu. Exactement il s'agissait d'un demi poste de CDD  à France Bleu Nancy et d'un poste de technicien à Châteauroux.

Le 2 octobre, grève à nouveau à l'appel cette fois d'une seule organisation syndicale.

Depuis plusieurs jours la "musique" a de nouveau pris possession de l'antenne au détriment des programmes notamment matinaux, les plus écoutés.

Trois grèves en quatre mois, qui dit mieux ?

Nous sommes entrés dans une longue période de contraction de l'emploi public et de redéploiements. Si à chaque décision la station cesse ses programmes, elle va mourir.

Ce ne sont certes pas ses voraces concurrentes qui s'en plaindront.

Mais le public, lui, oui.

 


Commentaires

 

1. freedo  le 12-01-2013 à 12:12:10  (site)

J'aime et j'écoute aussi France Inter. On peut aussi penser que la contraction de l'emploi public et les redéploiements qu'ils suscitent conduisent à une détérioration sensible de la qualité de cette radio voire aussi à sa disparition. Quitte à mourir autant le faire savoir et se battre comme le font les salariés de cette radio...

2. Frank-Marie-THOMAS  le 12-01-2013 à 14:49:54  (site)

@ freedo

J'entends bien votre argument et je le respecte.
Mais je continue de croire que se suicider pour éviter la mort n'est pas une solution.

 
 
 
posté le mercredi 09 janvier 2013

L'ironie.

Nicolas Bedos, une fois encore, est au centre d'une polémique. Je n'apprécie que modérément cet humoriste qui suit, en moins bien, la voie tracée par son père (voir article en lien).

Cependant, comme disait ma grand-mère, « ce qui est juste est juste ».

 Voici " l'affaire " : le jeune chroniqueur a écrit un texte censé être de la main d'un touriste de retour des Antilles. Ce touriste manifestement limité, inculte et passablement raciste, profère quelques stupidités et deux ou trois affirmations insupportables, clôturant sa lettre par un violent :" enc... de nègres ! ".

Un tollé s'en est ensuivi, mêlant un certain nombre d'associations très vigilantes, à juste raison, sur les dérapages verbaux des uns et des autres.

Tout ce tapage serait éventuellement justifié si le sens de la chronique de Nicolas Bedos était que les antillais sont paresseux, mal lunés, etc.

Mais c'est un touriste idiot qui parle, et non l'auteur qui crée ce personnage.

Abraham Stocker ne suçait pas le sang des vierges, Racine n'a assassiné personne, La Fontaine n'a pas la cruauté de sa fourmi ou de son loup, Proust n'était pas amoureux d'Albertine.

La création littéraire, quels que soient sa qualité et son niveau, doit rester libre, protégée des ligues de vertu qui le plus souvent prennent au premier degré ce qui doit l'être au second.

J'ai souvent demandé à mes élèves lorsque Montesquieu, dans l'Esprit des Lois, fait dire au colon esclavagiste :

« ces gens-là sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête et ils ont le nez si écrasé qu'il est presqu 'impossible de les plaindre »,  ce qu'on devait en penser.  Qu'il est un abominable raciste, défenseur de l'esclavage ?

Non, car en préambule à cette effarante argumentation il a pris la précaution d'écrire : « si j'avais à défendre le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais ».

Cette distanciation a un nom : l'ironie.

La querelle qu'on fait à Bedos fils est absurde, et elle ne peut être le fait que de  gens de mauvaise foi ou d'incultes imbéciles, du genre de ceux qui, lorsque vous leur montrez la lune, regardent votre index.

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Commentaires

 

1. ancien élève  le 22-01-2013 à 16:29:25

En lisant le début de votre article, j'ai immédiatement pensé au texte de Montesquieu que vous citez par la suite. Je me souviens d'ailleurs très bien l'étude que nous en avions fait, comme quoi on n'oublie pas vos cours du jour au lendemain !!

2. Frank-Marie-THOMAS  le 22-01-2013 à 17:47:10  (site)

@ ancien élève

Merci de vous souvenir de ce que nous avons fait ensemble.
Je vous signale qu'il faut accorder le participe passé et écrire " je me souviens de l'étude que nous en avions faitE"
Vous voyez qu'on ne se refait pas...

 
 
 
posté le mercredi 09 janvier 2013

Merci, Madame Taubira !

En 2001 Christiane Taubira, alors députée de la Guyane, a réussi à faire voter par l'Assemblée Nationale la loi qui porte son nom et qui qualifie l'esclavage de " crime contre l'humanité".

Qui pouvait ne pas être d'accord avec l'idée que la traite des noirs d'Afrique vers les colonies européennes, acceptée par la législation et par la majorité de l'opinion de ce temps était criminelle au regard de notre droit et de notre sensibilité actuels ? Mais qui, doté d'un minimum de bon sens, ne voyait les risques de dérive judiciaire qu'une telle reconnaisance risquait d'impliquer dans les départements et territoires d'Outre-Mer où certains politiques extrêmistes ne manqueraient pas d'exploiter le filon pour semer confusion et désordre ?

A la Martinique il existe un petit groupe d'excités menés par le maire de Sainte-Anne, Garcin Malsa, qui sont à l'affût de la moindre occasion de faire parler d'eux en agitant de vieux chiffons rouges destinés - ce disent-ils- à dénoncer "l'Etat colonial" et à demander "réparation" pour le crime commis par la France depuis la prise de possession de l'île jusqu'en 1848, date de l'abolition de l'esclavage par la deuxième République.

Or voici que Rosita Destival, militante du MIR ( mouvement international pour les réparations) porte plainte en justice contre la France devant le tribunal de grande instance de Paris en s'appuyant sur la loi de 2001 et demande réparation pour les préjudices subis du fait de l'esclavage de son aïeul, affranchi en Guadeloupe en 1834 ! Elle est soutenue par le CRAN ( conseil représentatif des associations noires ).

Son avocat - car il se trouve des avocats pour plaider ce genre de causes -merci Madame Taubira ( laquelle, il est vrai, avait organisé en Guyane le procès posthume de Christophe Colomb...) - son avocat, donc, met en avant pour soutenir cette cause indéfendable, le préjudice moral subi par la "victime" et le préjudice matériel aussi, l'esclavage de son aïeul ayant entraîné selon lui l'impossibilité pour ses descendants de constituer un patrimoine normal.

Il est clair que cette plainte et cette défense extravagantes seront repoussées par le tribunal et que la plaignante n'espère pas "gagner " ce procès absurde.      Mais son but n'est pas là : il est de mettre un peu plus de confusion dans les esprits, de créer un remous politico-judiciaire qui pourra servir de prétexte aux excités sus-cités pour s'agiter et pour faire un peu de mousse médiatique, au détriment du calme et de la sérénité dont l'Outre-Mer a besoin pour son développement. Christiane Taubira est passée du rôle de passionaria de l'anti-colonialisme à celui de Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de la République Française. A ce titre, il sera intéressant de connaître sa position.                                                                                                              

 


Commentaires

 

1. LOUANCHI  le 10-01-2013 à 15:35:24

HA
lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news
En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.

35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.

Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)

Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net
RKIS LES CAMPS DE LA HONTE

2. Frank-Marie-THOMAS  le 10-01-2013 à 21:37:35  (site)

Je ne filtre pas ce commentaire bien qu'il n'ait pas de réel rapport avec mon billet.
Le témoignage dont il y est question est vraiment important.

 
 
 
posté le mardi 08 janvier 2013

Tout est dit.

 


 
 
posté le dimanche 06 janvier 2013

Ce n'est que du bois

           Le duc de Saint-Simon raconte ans ses Mémoires une savoureuse anecdote, et pleine de sens

Un brave curé de campagne qui, vu la pauvreté de sa paroisse,

 devait tout faire lui-même,

 avait remplacé le crucifix branlant par un autre

 qu'il avait sculpté dans le bois d'un arbre de son jardin.

Le bruit courut que jamais il ne se signait en passant devant l'autel

 et le fameux crucifix.

L'évêque le convoca pour lui en faire le reproche.

Le curé s'écria alors : « Mais, Monseigneur, je l'ai connu poirier ! »

 


 
 
posté le dimanche 06 janvier 2013

Un mot de de Gaulle (2)

     De Gaulle savait être violent dans ses propos, parfois grossier, souvent féroce.

Le gouvernement de Michel Debré venait, en même temps que le nouveau franc, de lancer un grand emprunt national.

La discussion portait sur le nom à donner à cet emprunt.

On hésitait, on ne parvenait pas à se mettre d'accord.

Saisissant cette oportunité le jeune secrétaire d'Etat au Budget,

 Valéry Giscard d'Estaing, avança timidement l'idée que peut-être,

 comme il n'était pas étranger à l'idée du lancement de cet emprunt,

 on pourrait lui donner son nom.

De Gaulle, d'une voix de stentor s'écria alors :

 « très bon nom pour un nom d'emprunt !»

 


 
 
posté le samedi 05 janvier 2013

Cliver, clivage.

«Cliver, clivage» : ces mots, à l'origine, appartiennent au vocabulaire de la minéralogie.

Les ardoisiers clivent l'ardoise en séparant les strates superposées du minéral.

Le mot est passé dans le domaine politique pour signifier : séparer, opposer, exemple :  "le clivage droite/gauche ".

On  a abusé de ce mot jusqu'à satiété durant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Il était communément répété et peu à peu admis comme une vérité première et indiscutable que le Président "clivait".

En d'autres termes, sa politique était un effort conscient pour diviser les Français entre eux en opposant les pauvres aux riches, les immigrés aux nationaux, les travailleurs aux paresseux, la "racaille" aux honnêtes citoyens, etc.

« Moi, Président de la République», avait répété en substance Monsieur Hollande durant sa campagne, « je cesserai cette politique du clivage et je réconcilierai les Français entre eux. »

Huit mois après son accession au pouvoir, que fait en réalité Monsieur Hollande ?

Il clive à tout va, et de façon absolument stérile et stupide.

La pitoyable séquence - qui n'est d'ailleurs pas achevée - de la taxation des hauts revenus à 75 %, retoquée par le Conseil constitutionnel et remise aussitôt sur le tapis avec une sorte d'acharnement monomaniaque en est un exemple.

Mais le pire est la façon extrêment maladroite dont Monsieur Hollande et ses ministres - Vincent Peillon en tête - s'y prennent avec le mariage homosexuel.

Sur ce délicat dossier, sans doute parce que le traditionnaliste et routinier Hollande n'est pas à l'aise lui-même sur le sujet, il multiplie les erreurs et les bourdes, au point que le clivage à présent ne passe pas seulement entre les partisans et les adversaires du mariage homosexuel, mais entre les socialistes eux-mêmes, qui sont très divisés sur la question de la procréation médicalement assistée.

Et voici que pour faire bonne mesure, le Ministre  de l'Education Nationale met son grain de sel qui risque de rallumer inutilement la guerre scolaire.

On voit que le "clivage" n'est pas l'apanage d'un camp et que les socialistes, brouillons et hésitants, sont dans ce domaine de fins experts. 

 


Commentaires

 

1. bluedreamer  le 05-01-2013 à 13:39:30  (site)

Divide ut regnes

 
 
 
posté le mercredi 02 janvier 2013

Bernis " je préfère le Paradis pour le climat, mais l'Enfer pour les fréquentations. "

Parmi les livres que je suis en train de lire, il y a les Mémoires du Cardinal de Bernis, délicieux personnage qui sut nager dans les eaux agitées et parfois troubles du Versailles de Louis XV.

Il se piquait de poésie, où il n'excella pas, et de politique, où il fit assez bonne figure.

Ce prélat épicurien tout en rondeurs et douceur, est assurément un honnête homme, et il sait raconter clairement les intrigues les plus embrouillées, les alliances et retournements d'alliances de cette Europe troublée du XVIIIe siècle.

Il sent aussi, à travers les agitations du Parlement de Paris et de ceux des provinces, monter la vague qui, 30 ans plus tard, emportera la noblesse et le trône.

Certaines de ses formules sont même hors du temps et on pourrait sans forcer les appliquer à notre époque, témoin celle-ci :

« On voit, dans ce qui se passa alors, l'histoire de ce qui s'est passé depuis et de ce qui arrivera toujours quand la cour agira sans plan, sans préparation et sans principes : on affaiblira, ou du moins on compromettra l'autorité royale par des actes peu réfléchis, et par des reculades indécentes. »

Ou encore ce passage :

« Tout le secret d'une autorité légitime et reconnue consiste à ne jamais se compromettre, et par conséquent à bien mesurer les projets à la résistance que doit éprouver leur exécution.»

                 Cardinal de Bernis, Mémoires,  Mercure de France

                        

  

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