Ho la la ! Les vœux du Président de la République !

Lui est debout, mais son style est assis, voire couché.

C'est un rien qui agite un peu la main pour faire de la mousse.

On souffre, il le sait et il compatit.

Mais tout va s'arranger d'ici à la fin de cette année.

Il est à la barre, il manœuvre, qu'on se rassure.

Et tous les ministres et ministricules arpentent les maternités, les entreprises en difficulté, les garderies, les centres d'accueil pour SDF, gênés par des caméras importunes, mais que voulez-vous, c'est inévitable.

 Ils travaillent, même lorsque vous, citoyens de base, donnez le triste exemple de gens qui ne songent qu'à se gaver de foie gras et à prendre du bon temps.

Ah ! Le brave homme ! Ah ! Les bons vœux ! 

Si vous le pouvez, tant qu'il est à votre disposition sur internet, précipitez-vous pour écouter et regarder Arnaud Montebourg présentant ses vœux aux Français.

Tout y est ridicule : le contraste entre la solennité théâtrale du ton, la rigueur janséniste du costume et le tampon "Made in France" qui sent ses comices agricoles et sa foire au fromage.

Et surtout, surtout, on y lit clairement à travers ce jeu de rôle en direct, l'ambition un peu monomaniaque et dérangée d'un homme qui se voit déjà ... et qui, en cette période de fêtes et de cadeaux, joue devant nous avec sa panoplie de Président de la République.

Non vita brevis est, sed tempus quod vivimus.

Ce n'est pas la vie qui est brève,

 mais le temps où nous vivons vraiment.

2012 EST MORTE.

VIVE 2013 !

À TOUS

SANTÉ

  BONHEUR

PROSPÉRITÉ !

 ( Pour ne pas assombrir cette belle journée, je remets à demain mon commentaire sur les vœux de Monsieur Hollande.)

Le Conseil constitutionnel vient de déclarer illégale la taxation à 75 % des plus hauts revenus.

Le gouvernement se le tient-il pour dit et remballe-t-il sa mesure ?

Que nenni ! Voici que Monsieur Moscovici, Monsieur Ayrault  et d'autres excellences se rebiffent et annoncent que cela ne changera rien à leur ligne politique en matière de fiscalité, et que la mesure retoquée sera reprise l'an prochain.

Quel entêtement grotesque ! Quel ridicule aveu de faiblesse !

Mais le pire, selon moi, est dans les conséquences qu'il va falloir subir de cet acharnement irrationnel : les personnes les plus fortunées qui ont commencé par centaines à quitter la France vont évidemment continuer à partir durant cette période d'incertitude.

Tout ce gâchis dont la seule motivation est bassement politicarde et démagogique, va aller en s'amplifiant dans les mois qui viennent, ce qui aboutira à ce résultat calamiteux et absurde de faire perdre de l'argent au Trésor sans même parvenir à atteindre ceux qu'on avait en ligne de mire.

Nos sommités gouvernementales auront réussi ce tour de force de  perdre à la fois le beurre et l'argent du beurre.

Pour moi qui ai quatre générations d'ancêtres enterrées en Algérie et qui y suis né 7 ans avant que ne commence "la guerre", le voyage du Président de la République dans ce pays revêt, bien sûr, une importance toute spéciale

J'avoue que je craignais le pire en me souvenant de ce que Hollande, alors premier secrétaire du PS, avait déclaré un jour de 2006  : « nous avons encore des excuses à présenter au peuple algérien ».

Sur de telles bases le voyage pouvait tourner à l'acte de contrition, à la repentance officielle, bref à une détestable comédie.

Heureusement que, sans doute conseillé par quelqu'un de plus avisé que lui, Monsieur Hollande a renoncé à ce mea culpa national attendu par les éléments les plus conservateurs de la nomenclatura FLN au pouvoir depuis 50 ans dans ce malheureux pays, et à qui la mise en accusation de l'ancien colonisateur  tient lieu de ligne politique et d'anesthésiant pour son propre peuple.

Cependant les propos du chef de l'Etat, notamment devant l'assemblée nationale algérienne, sont allés bien loin, trop loin à mon gré, dans l'expression des regrets et de ce qu'il faut bien appeler des excuses, quoi qu'en dise l'intéressé qui a prilégié la formule : « dire la vérité sur le passé ».

Or il se trouve que sa "vérité" a été unilatérale.

Certes il fallait sans doute dire les violences et les injustices inhérentes au système colonial, le mépris insupportable de certains colons à l'égard des " indigènes", l'inégalité de traitement des différentes communautés, l'analphabétisme inadmissible des enfants algériens.

Il fallait aussi reconnaître la responsabilité des autorités françaises de tous bords politiques dans les horreurs de la guerre depuis Sétif en 1945, jusqu'à juillet 1962 : humiliations, violences cruelles, torture, etc.

Mais il aurait aussi fallu dire l'épouvantable cruauté des combattants indépendantistes envers la population civile : les égorgements, la mutilation des cadavres, les viols et les meurtres.

Il aurait aussi fallu dire le traitement barbare infligé aux harkis abandonnés par la France et livrés à la vindicte de leurs coréligionnaires, et la violence de la prise de pouvoir par le FLN dès l'indépendance obtenue.

Il n'aurait pas non plus fallu omettre de dire pourquoi, venant d'obtenir l'indépendance de leur pays, tant d'algériens ont choisi de le quitter pour rejoindre la France, mouvement vaste et profond qui, 50 années plus tard, continue avec encore plus d'ampleur.

Cette partie de la vérité historique a manqué au discours de François Hollande. Le courage, une fois encore, lui a manqué.

Dommage.

J'ai déjà dit ( cf. l'artcle lié ) toute l'irritation que suscitait chez moi l'emploi devenu presque automatique de la stupide et vilaine expression : « c'est que du bonheur !». Permettez tout de même que j'y revienne un instant.

Elle est moche en elle même, c'est un premier point; mais c'est qu'en plus elle vient ponctuer des situations dont le "bonheur" est tout à fait exclu, comme de trouver un bon boulanger, d'arriver à l'heure au chalet qu'on a loué, de déguster des huîtres, etc.

Par une inflation coutumière en ces temps de musique jouée trop fort  et de rire gras, on décore du mot de "bonheur" des circonstances banales de la vie où l'on devrait parler plus justement de "confort" ou de "plaisir".

Et puis, il y a « trop », l'adverbe "trop", employé de façon bêtement systématique à la place de "très".

« C'est trop bon !», , et la version admirative devant un beau spectacle, une belle surprise :« c'est trop beau !».

Dans la larmoyante émission où le bel Emmanuel rassemble les artisans bénévoles de toute une région pour venir en aide à une famille en détresse en lui reconstruisant sa maison, vient une séquence encore plus sirupeuse et noyée de larmes de reconnaissance et d'humanité sensible que les autres, où les enfants découvrent leur nouvelle chambre, bleue pour les garçons, rose pour les filles : « oh ! C'est trop beau », dit la petite "princesse" ( c'est ainsi en effet qu'Emmanuel, l'envoyé du Ciel, les nomme toutes depuis le début de l'émission ); « oh ! C'est trop beau !» s'écrie le petit garçon.

Puis c'est le tour des parents qui, devant le spectacle de l'ancien garage transformé en "nid d'amour", ouvrent leurs yeux émerveillés devant leur nouvelle chambre conjugale en murmurant, la voix entrecoupée de larmes : « oh ! C'est trop beau », certains osant même cette variante pléonastique : « oh ! C'est trop top !»

Triste constat de l'appauvrissement , de l'affadissement et de l'alourdissement d'une langue pourtant si  légère, si goûteuse et si riche, qu'on réduit peu à peu à des onomatopées, des "waouh!", des "trop top !", des "juste sublime !" qui la rendent à la fois vulgaire et bête. 

Il est à espérer que les sages du Conseil constitutionnel soient très inspirés et très impartiaux lorsqu’ils auront à trancher cette délicate question de la validation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.

Ils peuvent bien sûr - et cela ne serait sans doute pas infondé - ouvrir une ère nouvelle en sanctionnant sévèrement le mélange des genres entre le rôle de Président et celui de candidat.
Ils peuvent aussi, dans un souci de continuité, sinon d’équité, se souvenir des précédents de de Gaulle, Giscard, Mitterrand, Chirac qui chacun dans son style et avec plus ou moins de culot, ont tous abusé de leur position dominante pour devancer leurs concurrents dans les derniers mois de leur mandat, et avant que la campagne ne fût officiellement ouverte.

(*) J'ai eu à subir les foudres de la commission nationale des comptes de campagne et du Conseil d'Etat en 2008. Je raconterai un jour ici cette invraisemblable gaudriole.

Eh bien non ! La vie va continuer,

 malgré qu'en aient les prophètes de malheur.

Vous devrez donc subir Strauss-Kahn, Tapie, Depardieu,

 les impôts, les collègues désagréables, le rhume des foins,

 Laurent Baffie, le nettoyage de la friteuse,

 la hausse du prix du carburant, Nicolas Hulot,

 le rap, Monseigneur 23, la repentance, les séries américaines ...

 ET LA PROCHAINE FIN DU MONDE.

Vous ne pensiez tout de même pas vous en tirer à si bon compte ?

A quoi bon concocter un bel article, se remuer les méninges, faire assaut d'esprit puisque demain tout sera fini et , poussière, sera retourné à la poussière ?

Imaginez un peu le ridicule de quelque sujet que ce soi : misère, déforestation, rapts et viols d'enfants, massacres à la tronçonneuse, nuit des morts vivants, tétanos, rage, peste, cancer, sida, disparition des requins blancs, Jean-Noël Guérini, élections cantonales et sénatoriales, fuite des riches Outre-Quiévin, disparition du bon pain, encombrements parisisens,  querelle Fillon-Copé, augmentation du tarif du gaz, de l'essence, de l'électricité, burqa, bruits du voisinage, traites impayées, fins de mois problématiques, enfants mal élevés, programmes scolaires, Montebourg et Mélenchon, crottes de chiens sur les trottoirs, Tchétchénie, printemps arabes, obésité, famines,  quand on sait de science sûre , foi de Paco Rabanne, que tout sera fini dans quelques heures.

Observez bien vos semblables durant ce court sursis qui nous est octroyé. Que font-ils ? Rien que de très familier et habituel : on mange, on dort, on va travailler, on fait ses courses, on gourmande ou câline ses enfants, on brosse son chat, on se dispute et se réconcilie, on regarde Jean-Pierre Pernaud et Claire Chazal, on arrose ses plantes vertes, ON OSE LIRE SON HOROSCOPE ... bref, on perd le peu de temps qu'il reste, en toute quiétude et inconscience.

Quant à moi, persuadé comme je le suis que tout va finir demain, je vous salue une dernière fois et je ne vous dis pas " à après-demain ", puisqu'il n'y en aura pas d'après demain, vu que demain, 21 décembre 2012 ( qu'il faudrait traduire, si on en avait encore le temps en calendrier révolutionnaire ), c'est

 LA FIN DU MONDE !

Une fois n'est pas coutume : je vais me citer moi-même.

Il y a quelques jours je disais mon refus de renvoyer Copé et Fillon dos à dos, comme il était tentant et facile de le faire.

Pour moi la responsabilité du mélo-drame UMP incombait à Copé.

Voici en quels termes je le disais. L'effondrement de Copé dans la dernière enquête  montre que  mon analyse rejoignait bien le fond de l'opinion publique. 

« Je ne pense pas, en ce qui me concerne, que messieurs Copé et Fillon soient à mettre dans le même sac et à jeter également à la mer.(...)

Tout cet acharnement, au contraire, a réveillé en lui (Fillon) une force et une détermination dont personne, ou à peu près, ne l'aurait cru capable.

Telle est la grande surprise de ce mélo-drame politique.

Les Français, d'ailleurs, ne s'y sont pas trompés, qui ont senti où était la bonne foi et où le mensonge, et qui, malgré leur malaise et leur lassitude devant ce spectacle peu édifiant, continuent de rejeter massivement les ambitions de Monsieur Copé, tout en faisant crédit à Monsieur Fillon de son évidente bonne foi.

Quoi qu'on dise, l'avenir de l'opposition, si elle doit s'incarner en un homme, ne reposera ni sur Copé, ni sur Sarkozy ni sur Borloo, mais très probablement sur Fillon dont les blessures, dans un futur relativement proche, lui seront comptées positivement. »

Ce visiteur du soir vient quotidiennement

 chercher sa carotte depuis deux mois.

Pires encore que la stupide et pénible insulte proférée par le Premier ministre sont les reprises serviles des ministres qui se sont multipliés avec une hâte hystérique sur toutes les antennes.

Je suis en ce qui me concerne très déçu par l'ntervention de Michel Sapin parlant de "déchéance" à propos de Gérard Depardieu.
On ne sait si ce mot fustige son attitude citoyenne, sa personne morale ou, pire, son évolution physique.

Vefblog permet d'obtenir des statistiques précises.

Je transmets aujourd'hui à mes lecteurs la courbe de fréquentation sur Le Journal de Frank THOMAS depuis sa création en septembre 2009.

On constatera que la montée a été progressive,  plaçant ce blog en 64e position sur plus de 15.000 et multipliant par plus de 4 le nombre de ses lecteurs .

                    Qu'ils en soient chaleureusement remerciés.

Me sera-t-il permis d'ajouter une maladresse dans le panier déjà bien rempli de ce président ridicule et de son fantomatique premier ministre ?

Avoir publiquement traité Gérard Depardieu, le plus renommé des acteurs français à l'étranger, de "minable" restera sans doute un sommet inégalé de la bêtise.

 Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ce courriel d'un ami

Les journaleux de tout poil, presses écrite, radiophonique et télévisée confondues, ont consacré 48 heures à dénoncer l'état de délabrement de la prison des Baumettes à Marseille, images et témoignages bouleversants à l'appui.

Il se trouve que par ma famille très proche, je dispose de sources très sûres d'information sur le sujet, et que ce que j'en tire ne correspond que de façon infime à ce dont on nous tympanise.

Certes la prison des Baumettes - comme d'autres, la Santé à Paris par exemple - est vétuste et évidemment surpeuplée.

Le personnel de direction et de surveillance souffre aussi de cette situation qui accroit les difficultés de leur mission et qui exaspère les détenus.

Mais les images révoltantes des douches en ruine, des toilettes sales dans lesquelles les prisonniers seraient parait-il obligé de s'abreuver, des cours encombrées de détritus sont une sélection destinée à produire le choc visuel et sentimental sans lequel l'audience, habituée aux sensations de plus en plus fortes, fuirait l'émission.

L'immense majorité des cellules des Baumettes, sans être un palace - ce qui n'est pas leur vocation - sont correctement équipées.

Il est faux de dire que les repas sont servis à même le sol et que les détenus doivent les disputer aux rats.

Tout cela relève du roman noir, voire de la manipulation.

Je me permets d'ailleurs, à propos des détritus dans les cours de promenade, de faire remarquer que ce sont les prisonniers eux-mêmes qui les y jettent - détestable habitude contractée dans les cités qui, même refaites à neuf, sont très vite transformées en poubelles -  et qu'il ne serait peut-être pas excessivement sévère de leur demander de les ramasser.

Il n'y a pas de scandale des Baumettes.

Il est vrai que cette course au sensasionnel dégoûtant permet de jeter sur la ville de Marseille une lumière sale qui, sans doute, fait contraste avec « Plus Belle La Vie » et qui a pour conséquence fortuite ou calculée, d'assombrir à l'avance les festivités prévues en 2013 dans la cité phocéenne. 

On arrive sur l'île de Sainte-Lucie après d'interminables et folkloriques formalités de police et de douane.

Le pays rappelle, pour ceux qui l'on connue, la Martinique d'il y a 50 ans.

                            La messe du dimanche à Castries, la capitale

Routes aléatoires, sans aucune signalisation, caniveaux dangereux et tournants improbables...et l'on conduit à gauche.

Quelques plages plutôt sales, quelques points de vue agréables, mais dans l'ensemble, une certaine déception.

Une population dense, pauvre, aimable, mais à l'affût du touriste considéré comme une sorte de porte-feuille à pattes, ce qui n'agrémente pas le séjour et fausse les rapports humains.

       La baie de Marigot, où j'ai séjourné est peut-être ce qu'il y a de plus beau.

Gérard Depardieu s'installe en Belgique à 500 mètres de la frontière française. 

L'UMP et l'UDI sont bien parties pour gagner dans trois législatives partielles.

Quels pieds de nez !  

Le libéralisme triomphe à travers le geste de Depardieu ( ce qui ne veut pas dire qu'il réussisse ) et la fuite des "élites" de la fortune vers des cieux fiscalement plus cléments en est une conséquence inéluctable et non critiquable.
Peut-être, à défaut de morale ou de civisme, pourrait-on parler d'élégance... mais passons.

Un mot sur les trois législatives partielles d'hier.
D'abord, toute conclusion générale tirée de scrutins aussi limités court le risque de présenter une vision déformée des forces politiques en présence.
Avec 70% d'abstention - qui ne se retrouveraient pas dans des législatives générales - le pouvoir en place est traditionnellement mal placé, ce genre de consultation permettant à l'opposition de "prendre sa revanche ", tandisque les partisans de la majorité restent attentistes.

Pour ce qui est du score "décevant" du FN, l'aveu de Gilbert Collard marque plutôt une erreur d'appréciation de sa part : il est celui d'un homme qui s'imagine que le Front National est un parti à vocation gouvernementale, que sa progression devrait porter peu à peu à incarner une majorité.
Cela n'est pas et ne sera pas.
Au delà des scores mirifiques pour lui qui tournent autour de 20% ce parti ne parviendra sans doute jamais à passer à un stade où il deviendrait le pivot d'une nouvelle majorité.
D'ailleurs les victoires certaines au second tour des candidats UMP ou UDI malgré la guignolade Fillon-Copé montrent clairement que l'électorat conservateur se refuse à franchir le pas tant attendu par Madame Le Pen.

Jérôme Cahuzac, ministre du Budget est épinglé par le site Mediapart créé et dirigé par Edwy Plenel, pour avoir longtemps détenu un compte secret en Suisse et l'avoir transféré il y a 2 ans à Singapour. Le ministre a déposé plainte en diffamation, il convient donc d'attendre ce que la justice, au vu des éléments dont disposent les deux parties, décidera, et si Monsieur Cahuzac est coupable ou innocent.

Mais dores et déjà cet important évènement permet de se faire une idée des revirements de ceux qui nous gouvernent, selon qu'ils sont dans l'opposition ou aux affaires.

Voici le communiqué que le fantomatique Secrétaire Général du Parti Socialiste vient de publier à propos de cette affaire : 

« Le combat politique n'autorise pas tout. Le Parti socialiste condamne fortement les attaques et les calomnies sans fondement à l'encontre de Jérôme Cahuzac (...).Le Parti socialiste réaffirme tout son soutien à Jérôme Cahuzac pour le combat qu'il mène en faveur de la justice et de l'intérêt général ».

Rappelons simplement à Monsieur Désir qu'Edwy Plenel est de gauche et qu'il ne mène donc pas un "combat politique" contre Monsieur Cahuzac !

Pour savoir si ce sont des " calomnies " et si elles sont " sans fondement " attendons que la Justice ait fait son travail.

Rappelons nous surtout les mots de ce même Parti Socialiste, sous la plume de Patrick Bloche, Secrétaire National en juillet 2010 lorsque Mediapart attaquait l'ancienne majorité, notamment Messieurs Woerth et Sarkozy :

« En diffamant gravement les journalistes qui, avec beaucoup de professionnalisme, participent à la rédaction de Mediapart, la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy tente de faire diversion à défaut de pouvoir répondre sur le fond aux faits révélés depuis trois semaines par cet organe de presse en ligne.
Mediapart, comme les autres médias, ne fait que son travail d'information qu'une décision de justice vient de considérer comme légitime et d'intérêt public. 
Le Parti socialiste juge extrêmement graves les attaques injurieuses dont les journalistes de Mediapart font aujourd'hui l'objet, tout particulièrement de la part de membres du gouvernement. Il leur demande instamment de respecter l'indépendance des médias et la liberté d'expression qui sont des fondements de notre démocratie républicaine. 
Il apporte son soutien à l’ensemble des médias attaqués par le gouvernement et l’UMP. »
Communiqué
Patrick Bloche, Secrétaire national aux médias

Ah ! Relativité de la vérité ! Ecoutons la chauve-souris du vieux La Fontaine :

                              Je suis oiseau, voyez mes ailes !

                              Je suis souris, vivent les rats ! 

Si par malheur il est vrai que Monsieur Jérôme Cahuzac, ministre du budget, a bien eu un compte en Suisse durant 20 ans , lequel compte aurait été transféré à Singapour en 2010, on se trouve dans un scandale tout à fait extraordinaire.

Monsieur Cahuzac, comme tout bon citoyen, est le pourfendeur intransigeant des exilés fiscaux et des spécialistes de l'évasion de capitaux. Il s'est même fait une véritable réputation de Monsieur Propre dans ce domaine.

Mutatis mutandis on serait dans la situation de son prédécesseur, Eric Woerth, ou pire encore de ce  député du Parti de l'Ordre Moral déguisé en prostituée, dans la Gage aux Folles.

A suivre, bien sûr. 

Je suis suffisamment critique envers Madame Duflot, ministre du logement, pour ne pas être suspecté de complaisance à son égard.

Cette dame, il est vrai, est d'une ambition et d'une voracité politiques qui transpirent à chacune de ses apparitions.

Elle glapit ses arguments en apnée et saoule ses auditeurs les mieux intentionnés avant de les anesthésier par son insupportable logorrhée.

Elle vient cependant de mettre l'Eglise catholique en face de ses  contradictions : celle-ci, en effet, à travers des congrégations le plus souvent, dispose de terrains et de surfaces habitables absolument considérables.

Ayant longtemps vécu à Lyon dans le quartier  de Fourvière, je puis témoigner que les institutions religieuses occupaient des surfaces énormes, à l'abri de hauts murs qui n'avaient rien de charitables.(*)

Demander aux catholiques qui portent la solidarité et la charité en bandoulière, de mettre leurs actes en accord avec leurs paroles n'est pas une faute.

En revanche on peut douter de l'efficacité de ce coup de gueule à la Montebourg : les évêchés, durement mis en cause -  ce à quoi ils ne sont plus habitués depuis au moins 80 ans -, pourront se draper dans le rôle de victimes.

Ils auront beau jeu de rappeler le Secours Catholique, la fondation de l'abbé Pierre, etc

Ainsi l'initiative mal orchestrée et maladroitement présentée de Cécile Duflot risque bien de faire un gros flop.

                                                  Dommage !

(*) Relisez donc notre bon La Fontaine : Le Rat qui s'était retiré dans un Fromage de Hollande.  

A en croire les" verts", il faut, de toute urgence :

             - arrêter la construction de l'aéroport de Notre Dame des Landes

              - arrêter le projet du tunnel sous les Alpes destiné à relier Lyon à Turin

 - arrêter l'EPR de Flammenville

Heureusement que nos ancêtres lointains et proches ne connaissaient pas ce fléau des temps modernes !

Nous irions à pied et cul nu sur des chemins raboteux, sans feu et sans logis.

       Mamère, Bové, Hulot, Duflot (par intermittence) sont le fléau des temps modernes, les nouveaux inquisiteurs armés du nouveau " Marteau des Sorcières". 

Maintenant que, les mois passant, la dénonciation de Nicolas Sarkozy et de ses méthodes brutales ne peut plus suffire à expliquer la gabegie dans laquelle se traîne notre infortuné pays, voici que beaucoup en viennent à ouvrir les yeux sur l'incompétence évidente des gens qui nous gouvernent.

Un incident tout à fait incongru a perturbé jeudi soir l'émission "complément d'enquête" présentée par Benoît Duquesne sur France 2. 

Alors que, bien calé dans le fauteuil de cuir rouge qu'il transporte partout, le journaliste était en conversation avec  l'opposante au mariage homosexuel Frigide Barjot, on vit en arrière plan deux hommes passer et repasser, s'agiter et stationner devant la porte de la salle des mariages de la mairie du XIXe arrondissement de Paris où la séquence était tournée.

Puis les lumières de la salle s'éteignirent, furent rétablies pour s'éteindre à nouveau, cette fois définitivement.

Benoît Duquesne évidemment troublé et irrité par ce qui se passait fit alors allusion à un différend avec le maire de l'arrondissement, qui n'aurait pas accepté que l'invitée en question pût s'exprimer dans sa mairie.

On peut - et c'est mon cas - être en désaccord avec les thèses de cette dame qui avec un certain talent et beaucoup de bonhommie développe des idées que je juge dangereuses.

Pour autant le procédé de voyou employé par Monsieur Roger Madec, sénateur-maire du XIXe ne saurait être toléré.

Cet élu socialiste, soutien de Madame Anne Hidalgo qui ambitionne de succéder à Bertrand Delanoë à la mairie de Paris, s'est à  la fois ridiculisé et déshonoré en usant de ce procédé vulgaire et violent, en totale contradiction avec les aspirations mises en avant par le parti socialiste auquel il appartient.

Si la loi autorisant le mariage homosexuel est adoptée, je conseille fermement aux personnes intéressées de ne pas se marier dans cette mairie, devant ce maire.

                         Retenez son nom : il s'appelle Roger Madec. 

Le feuilleton des règlements de compte à l'UMP rend très tentante une position d'observateur dégoûté par tant de vilénie, de mesquinerie et de mauvaise foi ...Posture tentante, mais facile et confortable  qui consiste à se donner bonne conscience en renvoyant les protagonistes dos à dos.

Je ne pense pas, en ce qui me concerne, que messieurs Copé et Fillon soient à mettre dans le même sac et à jeter également à la mer.

Depuis belle lurette, Jean-François Copé veut à toute force incarner un recours et devenir le prochain président de la République.

Il a gêné Nicolas Sarkozy il y a quelques années jusqu'à ce qu'il obtienne au forcing la présidence du groupe UMP à l'Assemblée Nationale et le secrétariat général du parti.

Après la défaite de Sarkozy il y a 6 mois, il n'a plus fait de doute pour lui que son heure était venue, et qu'il fallait qu'il se donnât les moyens de son ambition en prenant la présidence du parti, seule machine à faire un président.

Dans son esprit François Fillon, le "mou", surnommé "courage Fillon" par les amis de Copé qui ont fini par prendre ce surnom - et leurs désirs - pour une réalité, n'aurait jamais la force de caractère de s'opposer à sa dévorante et spectaculaire ambition.

Erreur grossière !

Fillon ne lâche rien.

On lui a manifestement volé son élection à la tête du parti et n'étaient les grotesques statuts de ce mouvement qui l'apparentent à une usine à gaz, sa victoire, quoique courte, aurait été reconnue.

On s'est imaginé qu'il jetterait l'éponge devant la détermination de Monsieur Copé et qu'il se contenterait d'un rôle secondaire et effacé.

Tout cet acharnement, au contraire, a réveillé en lui une force et une détermination dont personne, ou à peu près, ne l'aurait cru capable.

Telle est la grande surprise de ce mélo-drame politique.

Les Français, d'ailleurs, ne s'y sont pas trompés, qui ont senti où était la bonne foi et où le mensonge, et qui, malgré leur malaise et leur lassitude devant ce spectacle peu édifiant, continuent de rejeter massivement les ambitions de Monsieur Copé, tout en faisant crédit à Monsieur Fillon de son évidente bonne foi.

Quoi qu'on dise, l'avenir de l'opposition, si elle doit s'incarner en un homme, ne reposera ni sur Copé, ni sur Sarkozy ni sur Borloo, mais très probablement sur Fillon dont les blessures, dans un futur relativement proche, lui seront comptées positivement. 

On a mis quelques jours à prononcer COCOE sans pouffer.

Il faut à présent s'accoutumer à la Commission Nationale des Recours, la CONARE.

Cela ne s'invente pas.

Quels clowns !

à l'horizon, Sainte-Lucie

Devant le congrès des maires de France, le président de la République a reculé sur le mariage homosexuel. Cela ne peut surprendre que les naïfs. 

Certes le projet de "mariage pour tous" ( dénomination absurde et fausse à la fois ) n'est pas abandonné.

Mais en légitimant à l'avance la clause de conscience que certains édiles s'apprêtent à faire jouer, Hollande retire à ce projet sa valeur et son efficacité.

Bien sûr, il se trouvera sans doute  un élu, adjoint ou conseiller, pour unir les personnes par un mariage, encore qu'on se demande ce qui arriverait si aucun élu municipal ne voulait le faire.

Mais ce qu'il y a de grave et de troublant dans le recul de Hollande, c'est le fait que le maire, officier d'état civil et représentant de l'Etat dans la commune, soit par avance autorisé à  se désister de l'accomplissement de ce devoir civique. C'est un signal désastreux et une évidente dégradation du mariage ainsi contracté.

J'attends qu'on m'explique ce qui peut légitimer une aussi exorbitante exception à l'application de la loi républicaine.

La clause de conscience ne tient pas. Le maire ne peut pas choisir d'appliquer ou de ne pas appliquer la Loi en fonction de ses options personnelles.

La laïcité que Monseur Hollande prétend vouloir défendre s'y oppose absolument.

Cette palinodie de François Hollande - ce ne sera sûrement pas la dernière - en dit long sur la cohérence, la franchise et la rigueur morale du personnage. 

On a gagnedu !   On a pergné !