Je suis arrivé dans le village il y a 31 ans.
J'y ai connu des jours heureux, très heureux même.
Je m'y suis engagé pour la première fois dans la vie locale, associative et élective en 1982.
J'y ai voté pour la première fois de ma vie à 36 ans.
J'y ai vu la mesquinerie de la droite et celle de la gauche.
Je suis parti, revenu, reparti, revenu.
J'y ai travaillé durant 25 ans avec bonheur.
Je m'apprête à le quitter sans regrets après 31 ans et demi.
Je ne suis plus inscrit sur ses listes électorales.
Je ne porte aucun regard à ce qui s'y passe
( il ne s'y passe d'ailleurs absolument rien).
J'ai mille autres centres d'intérêt.
C'est de ceux-ci que je parle ici.
Je demande qu'on cesse de m'entretenir du village.
Si on insiste, je ne laisserai plus passer .
Ah mais !
1. Hervé Molla le 17-05-2012 à 15:26:35
Comment proposer un commentaire à la fois pertinent, impertinent et qui ne soit pas hors sujet, à un post (un article) du blog qui porte sur « le village » et qui promet en même temps de bannir tout commentaire sur « le village » ? L’espace de liberté semble bien ténu !
Eh bien, sans forcer la main de Frank Thomas (j’aurais du mal !) je proposerais (j’y mets donc le conditionnel) cette entrée en matière : la paternité du nom de « village » appliqué au « village » m’appartient d’une certaine façon ! En effet, depuis 2007, je jouis (en égoïste jusqu’ici) sur le nom de « village » appliquée au « village » d’une sorte d’antériorité comme on dit à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) où il me faudra songer à déposer un jour la marque Le Village ®. Pour l’instant, le nom de « village » appliqué au « village » n’est justifiable que d’un copyright que je revendique (en rigolant)…
En 2007 donc, j’avais réalisé au village la première des nombreuses interventions artistiques que j’y ai menées par la suite et qui consistait en l’installation, en vitrine — et donc visible de jour comme de nuit, de la sculpture d’un nain de jardin du commerce posée sur un socle ad hoc et mise en regard d’une photographie de ladite sculpture, tirée à « taille réelle », c’est-à-dire celle d’un homme « normal ».
Je relève au passage (et sans vouloir me hausser du col plus que ça) que cette fonction assignée à l’image du nain (à la fois donc présenté et représenté) avait quelque chose de prémonitoire puisque nous avons depuis quelques jours un président de la République « normal ». (Les normes ont toujours quelque chose d’effrayant, me semble-t-il, lorsqu’elles sont appliquées aux personnes ; et un président, fût-il un président de la République, est tout de même une personne). Un critique d’art et éminent curator (en français : un commissaire d’exposition — qui n’a rien à voir dans la plupart des cas avec un commissaire politique) m’avait alors écrit avec infiniment de justesse que « le nain n’est pas petit. Il est loin ».
Où j’en reviens au village : l’œuvre, portant sur le rapport de l’objet avec son image, avait pour titre « I am The New Nr 2 » (Je suis le Nouveau Numéro 2) et faisait référence à la série télévisée britannique « Le Prisonnier » ; série culte des70’s (comme on dit depuis) et dont les jeunes générations d’aujourd’hui raffolent encore plus. Celle-ci mettait en scène le Prisonnier (alias le Numéro 6) joué par le réalisateur — Patrick Mc Goohan ; le Numéro 2 (remplaçable, et remplacé à chaque épisode) ainsi que le majordome joué par le nain (pardon : l’individu de petit taille) Angelo Muscat, quasi-muet (une sorte de petit rôle).
Le générique de chacun des 17 épisodes faisait entendre (dans sa version française) un dialogue que je ne résiste pas au plaisir de rappeler :
« Où suis-je ?
– Au village.
– Qu’est-ce que vous voulez ?
– Des renseignements.
– Dans quel camp êtes-vous ?
– Vous le saurez en temps utile … Nous voulons des renseignements. Des renseignements. Des renseignements.
– Vous n’en aurez pas !
– De gré ou de force, vous parlerez.
– Qui êtes-vous ?
– Je suis le Nouveau Numéro 2.
– Qui est le Numéro 1 ?
– Vous êtes le Numéro 6.
– Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! »
Si l’œuvre plastique (la statue du nain et son image surdimensionnée) est toujours vendable, l’homme libre quant à lui ne l’est toujours pas. A la fin (de la série télévisée), le Prisonnier réussissait à se casser, emmenant avec lui le nain-majordome. Le Numéro 1 ?
A l’ère du numérique proclamée (et alors donc que l’on peut trouver « Le Prisonnier » en DVD), est-il encore permis à chacun de jouer avec les analogies ?
2. Frank-Marie-THOMAS le 17-05-2012 à 17:42:59 (site)
En effet , cher Hervé, je ne souhaite plus qu'on me demande mon avis à propos de la vie du village, qu'on m'entretienne des rebondissements - ou pour être plus exact - de la lente agonie du village, des gens du village, des "autorités" du village, etc, comme s'y je devais y prendre un intérêt quelconque sous prétexte que j'ai perdu des années et une somme folle d'énergie à essayer de lui être utile.
C'est, aux yeux de certains esprits étroits comme le village, une sorte de devoir que j'aurais contracté, un peu comme si vous obligiez quelqu'un qui vous a rendu service un jour à s' occuper de vous tout le reste de sa vie, ou que vous en vouliez à quelqu'un qui vous donné de l'argent de ne pas vous en donner encore !
Pour ne pas avoir à remercier des bienfaits passés, ce genre de personnes vous reproche de ne pas les poursuivre ad vitam aeternam.
Mais cette recommandation n'est évidemment pas pour vous, Hervé, qui ne parlez du village que pour le dépasser et dire des choses toujours intéressantes, qui ne le concernent qu'en tant que paradigme , de façon barthésienne.
"Hou lala ! "paradigme", barthésienne", kè ki dit, l'prof", je les entends d'ici, les villageois...
Et merci pour votre apologue du nain de jardin.
Jusque là tout s'était bien passé depuis une semaine, dans le respect des règles de la politesse et des rites républicains.
Le président sortant et le président élu, sans excès, mais avec une sorte de facilité de bon aloi avaient su sacrifier aux obligations de leurs situations respectives avec dignité et respect.
Or voici qu'à l'extrême fin de la cérémonie de passation des pouvoirs, le nouveau président a tout gâché par impatience, par maladresse ou, ce que je suis plus enclin à croire, par calcul.
Sur le perron de l'Elysée, au moment de dire au revoir à Monsieur Sarkozy qui s'en allait, Monsieur Hollande au lieu d'attendre qu'il ait franchi la cour jusqu'à sa voiture et dépassé la grille du château, tourna brusquement les talons, laissant l'ex-président et son épouse descendre seuls les marches et s'en aller.
Grossièreté impardonnable et qui, selon moi, est le premier faux-pas du nouveau locataire de l'Elysée
Quelques instants plus tard il en commettait un second encore plus grave et plus injurieux pour l'homme et pour la fonction.
Comme il achevait son discours d'investiture devant les corps constitués et les personnalités invitées, il se lança dans l'éloge de ses six prédécesseurs de la Ve République.
Alors qu'il avait su trouver une phrase aimable pour résumer et caractériser l'apport positif de chacun d'eux, il finit par Nicolas Sarkozy en lui souhaitant bonne chance dans sa nouvelle vie, façon à la fois hypocrite et blessante de dire qu'il n'avait rien à dire de positif sur les cinq années qui viennent de s'écouler.
Il y a dans ces deux épisodes de la cérémonie de ce jour quelque chose de lamentablement mesquin, petit et aigre qui augure mal de la suite et qui donne raison au jugement cruel que Jean-Luc Mélenchon portait naguère sur François Hollande.
NB ajouté le 16 mai :
Au journal de 20 heures sur France2, le premier ministre, Monsieur Ayrault , interrogé par le journaliste, répond que ces deux prétendus manquements ne sont pas graves et qu'il préfère retenir la belle image du 8 mai et des deux présidents côte à côte sous l'arc de triomphe.
On ne saurait pousser le culot plus loin ! Le 8 mai Monsieur Hollande été invité par le président sortant dans un esprit républicain et c'est justement pour quoi sa grossièreté et sa mesquinerie partisane d'hier sont encore plus insupportables.
1. freedo le 15-05-2012 à 18:49:14 (site)
Je ne suis pas forcément pro-Hollande, mais il me semble que vous "cherchez des poils sur les œufs"..
2. Le fameux lecteur le 16-05-2012 à 11:42:05
Suite à mes commentaires vous vous posez en victime.ne vous en déplaise,mais losque une élève du lycée de Joigny risquait d'être expulsée de France,où étiez-vous?Cependant,lors de votre absence,vous apportez votre concours aux rattrages des cours,(Sarko n'avait rien prévu en la matière),et vous vous dites que j'ai une dent contre les enseignants.Mais il y a très longtemps que je ne considère plus cette profession comme entièrement de gauche,des exemples avec mes petits enfants sont révélateurs,(pour ne pas leur nuire je ne révélérais pas mes dires).pour cette expulsion de notre France de cette lycéenne,vous étiez en responsabilité à Joigny.Maintenant,mes sources vous ont toujours reconnu votre professionnalisme,mais pas votre engagement politique tous azimuts(ceci concerne la droite, avec laquelle vous n'avez jamais divergée°.Dans votre profession cela vous a valu les palmes académiques,ce qui dans le monde équivaut à la médaille du travail sans plus.Mais nous aurons encore lieu d'en reparler,si votre blog reste accessible.Au fait où en est la réunion de vos listes de droite pour les législative,alors MLF ne prend pas de suppléant à Joigny?Voici un problème qui intéresse la démocratie locale.
3. Frank-Marie-THOMAS le 16-05-2012 à 12:37:24 (site)
@ freedo
Votre image est marrante, mais fausse, je crois.
Par formation et par goût, je suis enclin à décrypter le sens soujacent des choses et des gestes.
Je vous signale que c'est même là l'une des caractéristiques les plus intéressantes de l'esprit et de la littérature françaises.
Sans me comparer à ces illustres exemples, bien entendu, qu'ont fait d'autre Montaigne, Balzac, Flaubert, Proust, Céline, Sarraute, Barthes, que de "chercher du poil sur les oeufs" ?
Bref, les gestes et les paroles que je stigmatise- et que de nombreux commentateurs critiquent aussi - ont bel et bien un sens, ne vous en déplaise, et celui-ci n'est vraiment pas favorable au "président normal".
4. Frank-Marie-THOMAS le 16-05-2012 à 12:41:35 (site)
@ lecteur.
Une fois de plus - vous le faites exprès ou vous n'y pouvez rien ? - vous faites un commentaire absolument à côté du sujet.
Puisque vous y tenez, restons sur votre terrain
Votre ami Hollande est au pouvoir : vous êtes sûr que dorénavant les professeurs absents seront remplacés ? Nous allons voir.
Quant à la petite vie locale du village gaulois, je m'en contrefous dorénavant, vous ne l'avez pas encore compris ?
Donc, lorsqu'éclate l'affaire du journal municipal de cette grande ville, il en est maire depuis 8 ans, et il en est à son deuxième mandat.
Cela relativise, me semble-t-il, les allégations selon lesquelles il se serait laissé surprendre, etc.
Entre temps, en 1991, en tant que député, il avait voté la loi organisant les conditions d'attribution des marchés publics.
Malgré cette expérience et cette connaissance évidemment très fine de la loi, le maire de Nantes a commis une faute qui ne serait pas pardonnable à un débutant.
Il a laissé une association créée pour gérer la communication de la Ville, désigner sans appel d'offres une entreprise privée,la SNEP, pour gérer la fabrication et l'impression du journal municipal " Nantes Passion ".
Cette société privée était dirigée par un homme d'affaires proche du parti socialiste, Daniel Nedzela.
Ainsi, par ce montage tordu, la Ville de Nantes n'était pas coupable d'avoir attribué un marché public ( de 915.000 euros ) sans appel d'offres, à une société privée.
Le maire, néanmoins, fut reconnu responsable de ce manquement grave et condamné, le 19 décembre 1997, à 6 mois d'emprisonnement avec sursis et 30.000 francs d'amende.
Monsieur Hollande, durant la campagne, a dit et répété qu'il ne s'entourerait d'aucune personnalité " jugée et condamnée".
On nous explique que la nouvelle opposition présidentielle est d'une affreuse mesquinerie d'oser exciper d'une affaire aussi ancienne et, de surcroît, couverte par le délai de 10 ans.
Ce délai, indiscutable, réhabilite le citoyen Ayrault, c'est entendu.
Mais lorsqu'il fait ces déclarations vertueuses, je présume que Monsieur Hollande ne pratique pas , comme les jésuites, la direction d'intention...
Il n'est pas à ce point Tartuffe, tout de même !
Un conseil : lisez attentivement l'excellent commentaire fait par un lecteur assidu, Hervé Molla.
Vous le trouverez à la suite du précédent article consacré au droit de vote des étrangers en France que je mets en lien avec cette note.
Un blog est un espace de liberté d'expression lorsqu'il suscite de telles interventions à la fois libres dans leurs idées et remarquablement exprimées et argumentées.
C'est tout le contraire des éructations habituelles et des réactions épidermiques qui confondent liberté avec licence, et expression avec renvoi gastrique.
La question est sensible, bien sûr, et certains ne manquent pas d'en faire une exploitation discutable. Revenons à l'essentiel et surtout à la réalité, comme je m'efforce de le faire sur ce blog en m'abstenant de toute idéologie partisane.
Tout d'abord, il faut rappeler que tous les ressortissants de la Communauté Européenne ont le droit de voter en France - et la réciproque est évidemment vraie - aux élections municipales.
La polémique sur l'octroi du droit de vote aux étrangers ne porte donc que sur les ressortissants de pays extra-européens, essentiellement d'Afrique subsaharienne et du Maghreb.
Les partisans de ce droit de vote des étrangers aux élections municipales - et certains vont même jusqu'à le souhaiter pour toutes les élections françaises - développent des arguments d'ordre moral et politique qui à mes yeux ne tiennent pas la route dans la mesure où la réciprocité, qui serait tout de même une condition minimale à l'application de ce droit, n'existe pas.
En revanche, dans la mesure où la France exigerait que les citoyens français expatriés jouissent du même droit que les étrangers installés chez nous, je ne vois pas ce qui pourrait s'opposer à ce que des ressortissants de pays étrangers votent en France aux élections municipales et puissent y être élus.
Une seule condition doit cependant être mise à ce vote, condition que le Sénat à majorité de gauche a d'ailleurs posée dans son débat du 9 décembre 2011, c'est que les conseillers municipaux étrangers éventuellement élus ne puissent pas devenir membres de l'exécutif local et qu'ils ne soient pas désignés comme grands électeurs, participant à l'élection des sénateurs, lesquels font la loi nationale.
Réciprocité du droit de vote des étrangers et limitation à un mandat ne donnant pas le droit de votre à un degré supérieur, telles sont les conditions qui, selon moi, autorisent le droit de vote des étrangers aux élections municipales en France.
1. LECTEUR le 12-05-2012 à 11:32:40
Si on fait référence à "votre village"(= paysans,puisqu'il ne pense pas commevous),je connais des Magrébhins qui en sont revenus de nos luttes internes locales,et qui ont abandonné l'idée de siéger à l'Assemblée locale.ceci devrait vous réjouir quelque part.
2. LECTEUR le 12-05-2012 à 11:59:20
Vous avez reçu dans vos rangs un magrébhin,(très digne au demeurant),mais qui n'a rien renié de ses origines,et qui avait le droit de vote en France.Il a livré,si puis le dire ainsi des enfants très digne à la France,mais qui est retourné dans son pays d'origine en quête d'une nouvelle épouse,après la disparition de son "ex".Doit-on pour autant lui interdire de siéger à l'Assemblée de paysans tel que vous le dites .Et qu'en pense vos anciens alliés en politique de Joigny?
3. Hervé Molla le 12-05-2012 à 23:30:08
Voici donc la nouvelle folie à la mode :
« le droit de vote des étrangers aux élections locales ». Et pour paraître sage, la folie proposée se trouve flanquée de grands principes et de bons sentiments.
« Pourquoi en effet, ai-je entendu, un étranger qui vit dans telle commune depuis tant d’années, qui y travaille et y paie des impôts (on met une grande insistance à le préciser) n’aurait-il pas son mot à dire dans l’élection des représentants politiques locaux et les choix, locaux eux aussi, qui en découlent ? » Oui, pourquoi ?
Eh bien tout simplement parce que le résultat d’une élection politique locale ne peut pas être sans répercussions aux échelons départementaux, régionaux, nationaux — et vice versa — et particulièrement à l’heure de la décentralisation dont on nous promet de toutes parts qu’elle doit et qu’elle va progresser.
Mais peut-être avant tout parce qu’une élection « locale » (disant cela on entend la faire passer pour subalterne, avec un enjeu mineur, alors que dans le même temps on trouve important d’étendre le droit à y participer) a précisément une répercussion au niveau … local ; ce qui est une évidence. Imagine-t-on cependant une commune peuplée à 80% d’étrangers qui constitueraient, dans cette hypothèse, autant du corps électoral ? Ce cas de figure serait-il si improbable ? Une telle commune rurale ou périurbaine serait alors en quelque sorte une enclave d’un nouveau genre sur le territoire de la République et son maire, tout français qu’il soit, serait évidemment au service des intérêts d’une communauté extranationale. « Qui t’a fait comte ? » dirait le maire. « Qui t’a fait roi ?» dirait le corps électoral. A ce jeu, le maire se ferait probablement plus petit garçon qu’un Hugues Capet devant le comte de Périgord. Exit en tout cas la République une et indivisible ! Nous nous retrouverions à l’aube d’une nouvelle féodalité et les journalistes pourraient parler à bon droit, comme ils le font déjà, du « fief » de tel ou tel.
« Cela ne se peut » aurait dit Louis XIV …
Oui mais tout de même « puisqu’ils travaillent et qu’ils paient des impôts ! » insiste-t-on. A suivre cet argument, nous ne serions plus aux temps évoqués où l’Etat-nation se reconstruisait, mais dans le retour à une sorte de suffrage censitaire : un « je paie, donc je suis » franchement consumériste et ainsi tout à fait en phase avec son temps. Pourquoi alors limiter ce droit de vote des étrangers aux élections locales et ne pas l’étendre à toutes les élections (les impôts payés, directs et indirects, ne servant ils pas à financer des équipements locaux, départementaux, régionaux, nationaux) ? Cette proposition est-elle trop grosse pour la faire gober d’un seul coup aux franchouillards ?
Par ailleurs qu’en serait-il, par exemple de l’épouse et des enfants majeurs de l’étranger-électeur (car on ne saurait les discriminer) ou du chômeur, français ou étranger, qui par définition ne travaille pas et ne paie pas l’impôt ? Enfin, l’étranger « électeur dans la commune où il vit, travaille et paie des impôts » continuerait à être électeur dans son propre pays (où il ne vit pas et n’y paie peut-être pas d’impôts). Il voterait donc à la fois ici et là-bas. Dans cette logique, ne serait-il pas équitable d’adapter le droit de vote « aux élections locales » de telle famille française (le père, la mère et leurs douze enfants par exemple) qui partage son temps entre le XVIe arrondissement de Paris, sa maison du Perche ou du Lubéron, son chalet de Chamonix ou sa villa de La Baule et qui, ici et là où il est citoyen « paie des impôts » ?
Quelle usine à gaz ! Pour quel profit ou quel progrès ? Je n’en vois qu’un : constituer par un biais tordu un réservoir électoral tout neuf (le peuple ne convient pas, il suffit de changer de peuple) que d’éternels ambitieux, alors qu’ils sont discrédités, pourraient allécher avec la vieille formule qui semblerait inédite : « je vous ferai comte et vous me ferez roi ».
Mais — j’y reviens — quid de la République française ? La réponse est claire : pour moi, c’est NON !
Un mot sur ce que certains considèrent comme un mauvais procès fait à Monsieur Jean-Marc Ayrault à propos d'un journal municipal de Nantes qui lui a valu quelques ennuis judiciaires.
Cet homme, je le dis comme je le pense, paraît digne de respect, même s'il n'engendre pas la gaîté ( Fillon, d'ailleurs...) et correspond assez bien à ce que Coluche appelait " le Premier Sinistre".
Mais la faute qu'on lui reproche, pour bénigne qu'elle soit, est une faute de débutant qui cadre mal avec son expérience et son sérieux visible.
Que l'opposition future s'en empare pour le déstabiliser et mettre François Hollande dans l'embarras n'est sans doute pas d'une grande élégance.
Mais la gauche est-elle la mieux placée, elle qui n'a rien laissé passé à la majorité sortante et à ses chefs durant cinq ans, faisant feu de la moindre brindille, pour donner des leçons d'élégance politique ?
1. LECTEUR le 12-05-2012 à 12:01:47
Ayrault,il va falloir qu'il se batte contre les paysans qui ne veulent de l'aéroport sur leurs terres.
Si Sarkozy n'existait pas, il faudrait vraiment l'inventer...
A lire certains commentaires, articles et prises de position, il semble que la gauche soit en train de développer l'idée que ce qui va mal est à mettre sur le seul compte des dirigeants sortants.
François Hollande est élu.
Il va vraisemblablement, avec son premier ministre, remporter la majorité à l'Assemblée Nationale; il a le Sénat et 22 des 23 régions de France, sans compter la majorité des grandes villes.
Loin de moi l'idée de critiquer cet état de fait, qui n'est que le résultat de la volonté des Français, et qui, d'ailleurs, a déjà existé par le passé avec une autre majorité sans que celle-ci y trouve à redire. Je rappellerais seulement que la gauche, en 1997 notamment, ne ménageait pas ses efforts pour expliquer aux électeurs, dans des circonstances similaires mais inversées, qu'il ne fallait pas, au nom de la démocratie, mettre tous les oeufs dans le même panier.
Il n'en reste pas moins que lorsqu'on est à ce point pourvu de tous les moyens d'action on a la décence de ne pas commencer en rejetant la faute sur l'opposition tout en passant sous silence, comme on l'a fait durant toute la campagne - ce qui a faussé gravement le débat - les terribles réalités de la crise économique et financière que le monde traverse.
Non, la situation difficile où nous nous trouvons ne peut plus être imputée au seul gouvernement Fillon et au président Sarkozy; elle est la résultante d'un marasme qui ne fait que commencer et dont le tort de Monsieur Hollande et de ses amis est de n'avoir pas fortement et clairement reconnu qu'il la subirait comme ses prédécesseurs. C'était une tromperie et un mensonge par omission.
Ce fut sa manière à lui de "réenchanter le rêve français", et il n'est plus temps d'essayer de gazer cette faute en continuant à s'en prendre à des responsables politiques qui, le futur proche leur rendra sûrement justice, ont fait tout ce qui était possible pour rester inventifs et audacieux dans cette tourmente.
A un certain moment, le carrosse redevient toujours citrouille.
1. LECTEUR le 12-05-2012 à 11:28:01
vous êtes tellement engonçé dans votre métier,que je doute fortement,que vous connaissiez le monde du travail et de ses problèmes.Il est vrai qu'il est de bon ton d'écarter cet électorat de toutes décisions,si ce n'est quand il se rallie au décision de la droite ou du centre.
2. LECTEUR le 12-05-2012 à 12:08:50
Le rêve français:" moi je le connais,c'est celui tout de suite après la deuxième guèrre mondiale,le programme du CNRS.La France était au fond du gouffre.Où était votre pays d'origine ,je ne sais.Mais qui se souvient de tout cela.pas forcément ce qui luttent contre.Et vous partie prenante dans l'enseignemant,qu'avez-vous fait dans ce sens,en cati-mini?
3. Frank THOMAS le 12-05-2012 à 12:53:30 (site)
"Lecteur", vous avez me semble-t-il un dent contre les professeurs, et tout particulièrement contre moi.
Votre vision sectaire du prof coupé des réalités caractérise, ne vous déplaise, la pensée de droite la plus étroite, contre laquelle j'ai toujours lutté; c'est du poujadisme.
Mais enfin, puisque pour un moment vous avez renoncé à l'injure, je veux bien vous répondre.
Je vous dirais donc que le CNRS n'a rien à voir avec le CNR etque le magnifique programme de celui-ci date de 70 ans...
4. Frank THOMAS le 12-05-2012 à 12:55:45 (site)
...Permettez moi d'ajouter que vos commentaires n'ont strictement aucun rapport avec le propos de ce billet
"Lecteur", il faudrait lire !
Oui l'image est belle de ces deux adversaires côte à côte sous l'arc de triomphe de l'Etoile.
Le monde entier la verra et la France, assurément, en sera mieux aimée encore.
Le président sortant a invité le président élu et celui-ci a accepté cette invitation. Cela montre l'intelligence de l'un et de l'autre.
Mais il ne faudrait pas laisser accréditer l'idée que Monsieur Sarkozy se rattrape par là de la partialité et de la "vulgarité" dont il a été si régulièrement accusé, ni que la perspective de la fin très proche de son mandat et le souci tardif de laisser de lui une noble image ont causé cette soudaine prise de conscience républicaine.
Il me semble que l'ouverture du gouvernement à des personnalités issues de la gauche dès le début du quinquennat, la cession de la présidence de la commission des finances de l'Assemblée à un député de l'opposition, la nomination d'un socialiste au Conseil constitutionnel et à la présidence de la Cour des comptes, le pouvoir donné à celle-ci de vérifier les comptes de l'Elysée, etc., témoignaient de ce même souci d'équilibre républicain que les socialistes, tant au niveau de l'Etat qu'à celui des collectivités locales qu'ils gèrent, n'ont pas démontré jusqu'à présent, à l'exception de François Mitterrand.
Certes, contraints par l'exemple, ils ont déjà laissé à un sénateur de l'opposition la présidence de la commission des finances de la Haute Assemblée.
Espérons - et je suis assez confiant sur ce point - que Monsieur Hollande, par tempérament et par calcul, aura l'élégance et la sagesse de suivre l'exemple de son prédécesseur pour ce qui est du souci de permettre l'émergence de contre-pouvoirs.
Un long voyage pour y aller, puis une immobilité de six mois au bord de l'immense lac Baïkal.
Sylvain (le bien nommé) Tesson écrit un journal magnifique.
Pas d'effet de style, pas de descriptions arrangées, pas même de leçons de morale.
Le bonheur épicurien du temps qui passe, des saisons qui se succèdent, de la glace qui fond peu à peu, entre février et juillet.
Un solitude peuplée de riens qui font le bonheur de vivre, pas de prêchi-prêcha écolo - cela change ! - un peu trop de vodka et, fumés avec délice, d'excellents havanes.
Couper du bois, partir reconnaître les environs, faire des trous dans la glace pour y pécher son repas et regarder, écouter, sentir.
De temps en temps cette solitude bienheureuse - je repense à Alexandre incarné par Noiret au cinéma - est interrompue par un visiteur inattendu et non souhaité, un russe généralement alcoolique qui arrive, émet quelques aphorismes et repart dans le vent glacé.
SylvainTesson a du style. Pas un style apprêté, mais celui que donne la vie vécue telle quelle, sans écran idéologique, moral ou métaphysique.
Il ne démontre rien, ne conteste rien, il tient un journal vrai.
Lisez Dans les Forêts de Sibérie, mais pour cela prenez votre temps, exigez le silence autour de vous .
C'est un luxe par les temps qui courent.
1. firqt class le 07-05-2012 à 15:22:28
J'ai quand même ce matin, mal à ma FRANCE!!!!!
Attention au lendemain qui déchante ..........à suivre
2. Frank-Marie-THOMAS le 07-05-2012 à 17:36:34 (site)
A suivre, en effet, et de près.
Philippe Bilger que j'estime suffisamment pour avoir mis son blog en lien avec le mien, ne tarit pas d'éloges sur la prestation de François Hollande durant toute cette interminable campagne, et singulièrement sur celle de mercredi soir en face de Nicolas Sarkozy.
Il va même, à un certain moment, jusqu'à parler de son "langage impeccable".
Voici ce que je lui réponds :
« Vous avez été visiblement enthousiasmé par la prestation de Monsieur Hollande dans le débat qui l'opposait à Monsieur Sarkozy.
Selon vous, comme selon le concert quasi unanime des commentateurs, il l'a emporté haut la main sur son vis-à-vis.
Ce sont là des points de vue respectables mais, par nature, discutables à l'infini, puisqu'aussi bien on ne connaît pas les critères qui permettent de désigner un vainqueur dans ce genre de joute.
Sur un point précis, cependant, je suis en total désaccord avec vous : celui de la qualité de son langage.
Non cet homme ne manie pas un français "impeccable", mais une sorte de langue de bois extrêmement ennuyeuse, à longues périphrases amphigouriques qui trahit moins un manque de culture qu'un défaut de caractère.
Mais enfin, après tout, si on aime cela...
On va sans doute avoir cinq ans pour en jouir ! »
1. Hervé Molla le 04-05-2012 à 22:54:26
"François Hollande ne sait pas dire non" a déclaré récemment Nicolas Sarkozy.
Comme pour le démentir, FH a ponctué le débat de mercredi de « non », de « non » et de « non » ; ou plutôt de « nan », de « nân » et de « naaan ».
NS a donc raison : François Hollande ne sait effectivement pas dire non tout simplement.
Mais d'où vient cette nouvelle prononciation affectée du « non » que je remarque depuis quelques temps chez les uns et les autres ; et de quoi se veut-elle le marqueur ?
Quelqu'un pour m'éclairer très-très vite ?
Car très bientôt, le pouvoir sera celui de dire « oui » et ma question, elle, sera obsolète ...
2. Frank-Marie-THOMAS le 05-05-2012 à 08:39:39 (site)
Figurez-vous, cher Hervé, que votre remarque non seulement revêt une grande signification sémiologique, mais remue en moi des souvenirs très vifs.
Du temps que je siégeais dans l'assemblée dite délibérative de mon village, tout à fait sur la fin de ma longue présence, une vielle élue de gauche d'un sectarisme risible quoiqu'extrêment attristant et irritant, secouait sans cesse la tête dès que je m'exprimais en marmonant, puis en lâchant crescendo des "nâns,....nââân" de plus en plus violents.
Que faut-il en conclure ?
Existe-t-il un syndrôme particulier aux socialistes qui transformerait le "on "en ""an" sous l'effet de la contradiction ?
Je pencherai plutôt - et je suis sérieux en le disant - pour une sorte de tactique méprisante pour réfuter l'adversaire en adoptant une façon faussement enfantine de parler, destinée à lui faire entendre de façon subliminale qu'il ne développe pas des arguments d'adulte, parce qu'il n'est pas adulte, c'est à dire de gauche, et ne le sera jamais, que toute discussion avec lui est impossible pour des raisons ontologiques.
"Nân" ?
1. pouty88 le 01-05-2012 à 13:39:13 (site)
pouty88.vefblog.net
bonjour et merci d'etre passer sur mon blogue, je suis contente que mes photos vous plaisent et contentent de revoir mes photos dans d'autre s comme le vôtre !
ils sont tres beau vos amours... (les chats) et oui moi aussi j'en ai un (réglisse) elle a 2 ans aujourd'hui...et on adore nos bestioles
bonne journee
pouty
Amine Bentounsi, malfaiteur multirécidiviste âgé de 30 ans est mort, tué par un jeune policier qu'il menaçait de son arme.
Cette affaire surgissant dans la campagne du second tour de l'élection présidentielle comme la tuerie de Toulouse dans celle du premier, donne lieu à tant de polémique et il s'y dit tellement n'importe quoi qu'il me semble sage de s'en tenir aux seuls faits, qui parlent d'eux-mêmes.
Voici le texte de l'article du Parisien qui vient de lui être consacré
« A 13 ans, Amine Bentounsi était le plus jeune incarcéré de France, après avoir multiplié des vols avec violence. Sa vie n'aura été qu'une succession d'allers-retours en prison.
En septembre 1994, notre édition Seine-et-Marne titrait « La terreur du quartier n'a que 12 ans ». Il avait alors déjà cambriolé les locaux de l'Opac - l'office HLM -, volé des voitures, agressé deux employées d'un centre social, battu une voisine avec un cric pour lui voler son magnétoscope. (...)
« Il était ingérable, se souvient un animateur. Une fois, il a volé le scooter d'un collègue et a tourné en furie quand on est venu le récupérer. »
Une enseignante du quartier se rappelle qu'Amine avait été renvoyé en Algérie, chez sa grand-mère, pour calmer sa dérive :
« Il était revenu après avoir brûlé sa maison, ses parents n'ont jamais pu le remettre sur le droit chemin. »
A 19 ans, Amine escalade à la corde la façade du bâtiment Bleuet, à Collinet, pour braquer le siège de l'Opac. (...) La cour d'assises lui inflige dix ans d'interdiction de séjour à Meaux et quatre mois de prison.
Quelques mois plus tard, en octobre 2001, il participe au spectaculaire braquage de la poste de Collinet, qui s'est soldé par une fusillade sur des policiers, au milieu des passants. (...)
En août 2005, il a braqué avec deux complices le magasin Champion de Saint-Pathus, avec séquestration d'employés. Ce sera sa plus lourde condamnation : dix ans de réclusion, prononcés en 2007.
C'est donc cet individu ultra-dangereux qui s'est retrouvé face à des policiers, un revolver chargé à la main, dimanche dernier.»
Le policier est donc mis en examen pour "homicide volontaire".
Dans la mesure où il est sorti de chez lui en n'omettant pas de se munir de son arme, je me demande pourquoi on ajouterait pas "avec préméditation"...
Le rapport d'autopsie, et l'enquête, lorsqu'elle sera arrivée à son terme, permettront sans aucun doute de connaître les détails de cette affaire.
Pour l'heure les prises de position des uns et des autres me semblent essentiellement motivées par l'esprit partisan.
Il est possible que ce policier ne soit pas maître de lui; il est possible qu'il se prenne pour un cow-boy; il est possible qu'il ait froidement abattu un homme qui fuyait et qui ne représentait plus aucun danger.
Mais il est également possible qu'il ait agi de façon parfaitement convenable, menacé par deux armes, dont une grenade; il est possible que la balle ou le fragment de balle qui a pénétré dans le dos du malfaiteur ne suffise pas à démontrer que celui-ci, au moment où il l'a reçue, avait cessé de représenter un danger.
Attendons pour en savoir davantage.
Quant à la présomption de légitime défense, demandée par le Front National et proposée par le président-candidat, elle me paraît un principe commode mais dangereux.
J'aimerais cependant qu'on nous explique pourquoi, s'appliquant aux douaniers et aux gendarmes, elle serait illégitime pour la police.
Ne faudrait-il pas, si c'est un monstre juridique, l'abolir aussi pour les deux corps qui en "bénéficient" ?
Je croyais que nous étions dans un pays de haut niveau culturel, où les citoyens, grâce à l'Ecole de la République, avaient acquis les bases nécessaires à une réflexion charpentée et autonome.
Certes, il y a bien quelques petits symptômes inquiétants, qui pourraient laisser douter que le tableau soit si rassurant.
Quelques séquences de "Money Drop", par exemple, ne laissent pas d'inquiéter l'observateur même le plus optimiste. Ces pauvres couples s'accrochant par les bras et s'en remettant à leur bonne étoile ou à leur gri-gri pour que s'ouvre la trappe vide, incapables de mener un raisonnement élémentairement logique, se rongeant les ongles pour savoir lequel des mots "baïonnette, limoger, cordonnier ou guirlande" n'a pas de rapport avec un nom de ville et perdant sous nos yeux des sommes énormes équivalant aux économies de toute une vie, ne nous donnent pas un spectacle rassérénant, il faut bien le reconnaître.
Cependant ce jeu cynique, comme nombre de ses semblables, ne saurait suffire à ce qu'on décrète que le peuple français est décidément inculte et inepte, et qu'il a besoin qu'on lui mâche ses idées avant de les lui présenter.
C'est pourtant ce qui se passe au cours de la plupart des émissions dites d'information du grand public, où des animateurs généralement journalistes se croient obligés après chaque argumentation de tel ou tel invité, de résumer ses propos - souvent suffisamment clairs - à l'usage du pauvre imbécile de téléspectateur qui n'a évidemment rien compris.
Yves Calvi, que je trouve bon par ailleurs, et qui travaille sérieusement ( même si je préfèrerais qu'il renouvelât davantage le corps de ses intervenants ) a ainsi une fâcheuse tendance à reprendre ce que vient de dire le dernier intervenant en le "traduisant" en mots plus simples.
Procédé scolaire systématique un peu irritant.
Mais le comble est atteint par l'émission "animée" par Patrick Pujadas, "Des Paroles et des Actes".
Quand l'invité principal ou, comme c'était le cas hier soir, les invités, ont quitté le plateau, des "experts" auto-proclamés donnent leur avis sur ce qu'il convient de penser de ce que l'on vient d'entendre, se plaçant donc automatiquement au dessus des personnalités qui viennent de s'exprimer et s'érigeant à la fois en juges et en pédagogues.(*)
On considère donc indispensable d'expliquer aux spectateurs ce qu'ils viennent de voir, comme à des crétins incapables; on décerne des notes, on a le dernier mot.
Bref avant même que nous éteignions notre téléviseur et qu'éventuellement nous ayons avec nos proches une discussion sur ce que nous avons perçu, on nous délivre une pensée pré-digérée, on nous dit ce qu'il convient que nous retenions et que nous pensions !
Vous supportez, vous ?
(*) Encore plus fort : le meneur de jeu d'hier soir, avant de conclure, demande aux quatre éditorialistes celui des deux candidats qui, d'après eux, va remporter le face à face du 2 mai prochain. Cette fois-ci, on tire les conclusions d'un débat qui n'a pas encore eu lieu...
1. first class le 27-04-2012 à 17:28:37
C'est clair qu'ils nous prennent vraiment pour des c...,et en plus ils sont tous très objectifs!!!!! ,heureusement que nous avons encore la"zappette"pour décider ou non de les écouter.
Merci de nous régaler encore et encore de vos commentaires pertinents.
2. Hervé Molla le 28-04-2012 à 13:04:27
Pour ma part, je préfèrerai toujours, au quatrième pouvoir, le cinquième élément.
Le pouvoir de l'Amour ?
D'une manière générale, tout nous montre que nous n'en prenons pas le chemin !
Mais j'ai grande espérance dans le particulier.
1. first class le 27-04-2012 à 17:20:38
Avez vous vu quelque part dans un "canard" en première page les photos de Mr HOLLANDE et LENINE !!!!! de grâce du calme ;et surtout que chacun balaye devant sa porte.
Le premier tour de l'élection présidentielle a vu une explosion du nombre des sondages, aux environs de 400... Cette habitude venue des USA et qui, depuis 1965, a gagné les mœurs politiques françaises est si envahissante, elle occupe une telle place dans le débat qu'on ne prend même plus le temps de se demander à quoi les sondages peuvent bien servir.
Car enfin, on a beau nous seriner comme une formule sacrée qu'un sondage " n'est qu'une photographie de l'opinion à un instant T", qu'il ne faut pas s'appuyer exclusivement sur ces enquêtes et que celles-ci ne sont absolument pas destinées à orienter le vote des citoyens, ce qu'on constate dans les faits va à l'encontre de ces "vérités".
Les électeurs sont convoqués pour choisir tel ou tel candidat, ou, en cas de référendum, telle ou telle option.
Pourquoi ne pas les laisser absolument dans l'ignorance de ce que les autres vont faire ?
34 millions d'électeurs vont décider de leur suffrage en leur âme et conscience, après avoir pesé les opinions des uns et des autres, les propositions, les programmes. Ils seront éclairés par leurs lectures et ce qu'ils auront pu voir et entendre durant les mois de campagne; en quoi le fait de savoir quelles sont les tendances majoritaires ou minoritaires est-il un élément de jugement ?
Un élément de nivellement, pour sûr ! La nature grégaire de la plupart des hommes - les manipulateurs d'opinion le savent et en jouent - les pousse à rejoindre le gros des troupes et à fuir l'isolement.
De plus, la connaissance anticipée des chances des uns et des autres de figurer dans le ticket final pousse l'électeur à modifier son vote de cœur en un vote de raison sensiblement différent.
Ainsi le sondage, en révélant que Monsieur Bayrou passe de 15 à 10%, que Monsieur Hollande dépasse Monsieur Sarkozy ou que Madame Le Pen est talonnée par Monsieur Mélenchon, ne se contente pas de décrire une situation objective de l'opinion, il la modèle, la modifie, l'influence.
Il est absolument clair que si du premier au dernier jour de la campagne, les citoyens-électeurs ignoraient tout de ces positions et de ces mouvements, le résultat final en serait modifié, laissant à chaque candidat des chances véritablement égales dans la course.
Non, les sondages ne sont pas ces innocents instruments statistiques destinés à éclairer l'opinion qu'on nous vend, mais un moyen redoutable d'influencer et de médiocriser les scrutins.(*)
On remarquera que je ne dis rien des "sondages sorties des urnes" le soir même des élections, qui vont encore plus loin dans le cynisme et la stupidité en s'acharnant à nous donner les résultats d'un scrutin qui vient d'avoir lieu et dont les chiffres exacts nous seront communiqués quelques heures plus tard, à l'issue du dépouillement.
Dimanche dernier on a assisté de ce point de vue à une sorte de Bérézina des instituts de sondage, qui, ayant délivré des chiffres absolument inexacts, ont faussé tous les débats entre 20h et 23 h, influençant gravement l'opinion pour les semaines à venir.
(*) Je dirais d'une façon plus générale que la statistique, dévoyée de son objectif initial de description d'une réalité objective, est utilisée comme moyen de manipuler les gens.
Ainsi, lors des "réunions d'harmonisation" de correction du baccalauréat, on indique aux professeurs-correcteurs la "fourchette" statistique convenable et on les contraint par là à faire entrer leur notation dans cette grille idéale... Expérience vécue, mais il y en a tant d'autres !
La marche "royale" de Hollande.
Le 8 mars dernier, avant le début de l'affaire DSK, j'indiquais que selon moi, François Hollande, par sa grande habileté, son positionnement central pour ne pas dire centriste, avait les plus grandes chances de l'emporter en mai 2012. Ce qui s'est passé hier au Sénat est un formidable coup d'accélérateur sur sa route vers l'Elysée.
Pour le Président de la République la cinglante défaite d'hier sonne de façon pathétique.
Il a échoué dans sa tentative de fondre toutes les composantes de sa majorité au sein d'un parti unique.
Comme les rivières qui refusent de quitter leur lit naturel , les familles centriste, démocrate chrétienne, radicale sont réticentes devant ce caporalisme qu'elles n'ont jamais accepté. De plus, il paie le prix d'une réforme à marche forcée des collectivités territoriales fort mal reçue par les notables locaux, conservateurs par nature et par intérêt.
Le général De Gaulle lui-même, quels que fussent sa stature historique et son poids politique, n'est jamais parvenu à mettre au pas ces notables locaux et le Sénat, où ces familles politiques étaient majoritaires, fut toujours pour lui une épine - la seule - dans le pied.
Car on entend beaucoup d'approximations et de contre-vérités depuis hier soir.
Contrairement à ce qu'on nous serine, la Haute Assemblée a déjà été dans l'opposition à la Droite au pouvoir.
Cette opposition s'incarnait dans la courageuse figure d'un grand compatriote d'Outre-Mer, Président du Sénat, Gaston Monnerville.
De Gaulle, d'ailleurs, essaya en 1969 d'avoir raison de cette assemblée qui lui résistait . Son référendum fut sa chûte.
Nous sommes en 2011. La situation n'est plus du tout la même qu'après Mai 68.
Cependant le coup de semonce d'hier, venu de là où on l'attendait le moins, préfigure une débandade générale et la victoire, logique et d'ailleurs légitime, de la Gauche à la présidentielle de 2012.
Si les choses se passent ainsi, celle-ci se trouverait détentrice de tous les pouvoirs communaux, départementaux, régionaux et nationaux.
Seules pourraient l'empêcher ses divisions internes, de moins en moins probables maintenant que la victoire se profile, à moins que le Centre, désespérant de trouver son salut dans l'UMP, se rallie à une candidature crédible, celle de François Bayrou par exemple, susceptible de paser le cap du premier tour ce qui, étant donné le poids de Marine Le Pen, est une hypothèse très peu probable.
Décidément pour Hollande, qui dans ces conditions s'apprête à bénéficier du vote utile aux primaires et à vaincre sans difficulté ses cinq concurrents, une voie royale semble s'ouvrir.
Certes on me dira - et on aura raison - que la politique ménage des coups de théâtre et des retournements qui rendent les pronostics difficiles et souvent vains.
Mais dans l'état actuel des choses, la dynamique en sa faveur que Jacques Chirac, tout perturbé qu'il soit, a parfaitement perçue, semble enclenchée, tandisque le doute et l'abattement envahissent le camp sarkoziste.
Nicolas Sarkozy, s'il se représente, prend le risque de mener son camp à la défaite parce qu'il n'est plus crédible aux yeux de la majorité.
Au moment où il s'amende lui-même et où, sur le plan international, dans des circontances particulièrement ardues, il est en train d'essayer de redresser l'image de la France et de rendre sa place à notre pays, sans doute n'est-ce pas très juste, mais c'est ainsi.
François Hollande | 4 365 | 50,38 % |
Nicolas Sarkozy | 2 476 | 28,58 % |
François Bayrou | 506 | 5,84 % |
Jean-Luc Mélenchon | 435 | 5,02 % |
Marine Le Pen | 419 | 4,84 % |
Eva Joly | 135 | 1,56 % |
Philippe Poutou | 104 | 1,20 % |
Nathalie Arthaud | 94 | 1,08 % |
Nicolas Dupont-Aignan | 90 | 1,04 % |
Jacques Cheminade | 40 | 0,46 % |
| ||
---|---|---|
Inscrits | 17 408 | |
Abstentions | 7 833 | 45,00 % |
Votants | 9 575 | 55,00 % |
Exprimés | 8 664 | 49,77 % |
Blancs ou nuls | 911 | 5,23 % |
Nombre de voix | % exprimés | |
---|---|---|
SARKOZY | 1 254 | 28,62 |
HOLLANDE | 1 195 | 27,27 |
LE PEN | 943 | 21,52 |
MELENCHON | 443 | 10,11 |
BAYROU | 326 | 7,44 |
JOLY | 82 | 1,87 |
DUPONT-AIGNAN | 59 | 1,35 |
POUTOU | 47 | 1,07 |
ARTHAUD | 24 | 0,55 |
CHEMINADE | 9 | 0,21 |
Suffrages | Nombre de voix | % inscrits |
---|---|---|
Inscrits | 6 205 | |
ABSTENTIONS | 1 746 | 28,14 |
Votants | 4 459 | 71,86 |
Exprimés | 4 382 | 70,62 |
Blancs ou nuls | 77 | 1,24 |
1. Hervé Molla le 23-04-2012 à 21:48:36
J’ai lu à plusieurs reprises que votre village, Cher Frank, se présentait plus ou moins officiellement comme une ville d’art et d’histoire, écologique, citoyenne et solidaire.
Je remarque qu’avec 1.87% en faveur de la candidature d’Eva Joly, votre village n’est tout de même pas si écolo que ça ! Dans le mien, Eva Joly fait près de 50 % de mieux.
Je vois encore moins comment pourrait être « citoyenne » une abstention à 28.14% ! Dans mon village à moi, où l’abstention est à 18%, nous n’avons pas ce genre de prétentions.
Devant ces étrangetés, je me mets à douter du reste de la titulature de la « ville d’art et d’histoire, écologique, citoyenne et solidaire » …
2. Frank-Marie-THOMAS le 24-04-2012 à 08:25:26 (site)
A votre très pertinente analyse permettez-moi d'ajouter que le village demeure fermement à droite et même extrêmement à droite, et que les candidats soutenus par les deux"têtes"(c'est une synecdoque) de l'exécutif local, n'ont pas brillé d'un vif éclat, ce qui jette une ombre sur l'aura de ces messieurs.
Bref ce village est indécrottable.
3. Hervé Molla le 24-04-2012 à 10:13:47
Sans aller jusqu'à déranger votre maire ou un de ses adjoints qui sont probablement occupés à des tâches plus importantes, il n'y aurait pas, par chez vous, un ou deux conseillers municipaux en charge du lien social en général et de la « citoyenneté » en particulier ? Si ?
Alors je suppose que la terre y est plus basse que par chez moi ou peut-être plus ingrate.
Qu'est-ce que cette jolie image ?
Qui est l'heureux détenteur de ce blason ?
« De gueule au loup érigé d'argent
tenant en sa dextre un cimeterre d'or,
soutenu par une terrasse de sinople.»
1. Hervé Molla le 21-04-2012 à 21:31:07
Ce loup qui brandit son sabre n'est pas Ysengrin mais (en dépit de l'absence du goupillon) un sacré animal politique ...
2. Frank-Marie-THOMAS le 22-04-2012 à 09:09:04 (site)
Vous biaisez, cher Hervé, vous biaisez !
Voici que vous répondez à mon énigme par une autre énigme...
3. jean26 le 22-04-2012 à 10:44:37
Se sont les armes de la Famille Sarkozy
4. Frank-Marie-THOMAS le 22-04-2012 à 10:52:52 (site)
" C'est toi qui l'as nommé ! "
5. jean26 le 22-04-2012 à 11:08:16
Oui
6. Hervé Molla le 22-04-2012 à 13:56:27
Si je biaise, c'est que le fou (ou le bishop) se déplace toujours en diagonale, et que Racine l'y encourage !
J'espère qu'à citer aujourd'hui le nom de Sarkozy dans les commentaires d'un blog, les flux recensés sur internet ne vont pas en être affectés et que les instituts de sondages qui nous gouvernent ne vont pas mal l'interpréter !
PS ("honi soit qui mal y pense") : ma prochaine expo. de groupe, "Entre chien et loup", que j'évoquais ici naguère a lieu à Loupian (Hérault) qui possède des armes parlantes : "d'azur au loup d'argent passant sur une terrasse de sinople".
A l'ère du tout numérique, est-il permis de jouer avec les analogies ?
Durant la seconde guerre mondiale, Radio-Londres diffusait des messages codés à l'adresse de la Résistance intérieure. Certains sont restés célèbres comme " les carottes sont cuites ".
Figurez- vous que des pauvres hystériques voulant à toute force connaître et diffuser les résultats des prochaines élections avant l'heure de fermeture des derniers bureaux de vote, se proposent, pour détourner la loi, de coder leurs annonces.
Comme si l'avalanche ridicule et obsédante de sondages n'était pas suffisante, jour par jour et presque heure par heure, faussant, quoi qu'en disent les sondeurs, la spontanéité du vote, voici à présent qu'on veut les résultats avant la fin du scrutin.
Quel en est l'intérêt ? Pure curiosité impatiente ou calcul sordide ?
Il est vrai que nous vivons dans un monde où Noël commence fin septembre et où les fournitures scolaires sont en vente dès le mois de mai pour la rentrée de septembre...
Nous aurons donc droit, paraît-il à des " le flan est dans le four ", "la tomate est mûre" ou " les Pays-Bas devant la Hongrie ".
Pauvres c... !
Loin de moi l'idée de lui en faire reproche, mais la malheureuse Florence Cassez, enfermée à vie dans les geôles mexicaines si l'on ne parvient pas à l'arracher aux griffes de la justice locale, a fait perdre à notre pays 40.000 km2 de territoire national.
La France, en effet, avait jusqu'au 13 mai 2009 pour déposer un dossier à l'ONU auprès de la Commission des Limites du Plateau Continental qui lui aurait automatiquement accordé la souveraineté sur cette zone grande comme la Suisse autour de l'île de Clipperton.
Cette île, un atoll de 7 km2 de terres émergées à 1500 km de la côte pacifique du Mexique, est la plus isolée du monde et ses eaux regorgent de nodules polymétalliques riches en cuivre, manganèse et nickel, notamment.
Bien que la question de Clipperton ait été définitivement réglée, le Mexique continue d'en revendiquer la possession, et l'on comprend que dans la passe difficile que traversent les relations franco-mexicaines avec la douloureuse affaire Cassez, le Gouvernement n'ait pas voulu envenimer les choses en déposant ce dossier sensible.
Petite cause, grandes conséquences.
1. un lecteur le 20-04-2012 à 11:14:48
Bigre!Je ne savais pas que je valais aussi cher à l'étranger.les français sont devenus une monnaie d'échange(on nous annonce tous les soirs à la télé,les ressortissants français détenus à l'étranger).Pourvu que l'on publie très vite les régions où l'on peux partir sans crainte en vacances(la Martinique est-elle plus sûre?).
2. Frank-Marie-THOMAS le 20-04-2012 à 11:33:13 (site)
Vous le prenez à la plasanterie, et vous avez raison.
Cependant peut-être y a-t-il du sérieux derrière ce que vous dites : Par exemple Madagascar a aussi quelques revendications territoriales sur des îlots français du Canal du Mozambique, et des otages sont toujours, hélas, une bonne monnaie d'échange...
Faut-il céder ?
Que bien que mal, après trois semaines d'opération, de soins intensifs et de tests divers, je reprends peu à peu une activité presque normale.
Mon grand regret est de n'avoir pas été remplacé depuis le 21 mars.
Comme annoncé - mais jusqu'à présent je n'étais pas certain de tenir cet engagement - je reprendrai mes cours jeudi 19 et vendredi 20.
Je demande à chacun d'être en possession de son classeur et de ses livres.
Je rendrai les devoirs de la fin mars et nous préciserons le programme pour les mois de mai et juin, étant entendu que les exposés prévus ne pourrons probablement pas tous être casés.
En nous y mettant tous avec sérieux, le mal sera vite réparé.
1. Reikou le 18-04-2012 à 17:46:48
C'est assez indigne de la part de l'administration de n'avoir pas pris de remplaçant alors que la même situation s'était produite il y a deux ans ...
Tous mes vœux de rétablissement monsieur le professeur, j'espère vous revoir bientôt, et en de meilleurs formes.
2. Hervé Molla le 19-04-2012 à 14:18:24
Chamfort a dit, je crois (être dans la croyance, alors que j’ai l’internet tout entier à ma solde !) « Mon Dieu, épargnez-moi les peines physiques ; les morales, je m’en charge ».
Sans Dieu, vous semblez cher Frank, vous débrouiller très bien des unes, contingentes, comme des autres.
Ah moi, si j’étais Dieu ou si j’étais chaisière, je ne vous raconte même pas ! (Le totalitarisme est en chacun de nous ; il suffit de le savoir). Et si j’étais Rohan, j’aurais une ligne de conduite tout aussi illusoire et tout aussi tracée : « Roi ne puis. Prince ne daigne. Rohan suis » ; preuve cependant que dans l’entre-deux, entre deux concepts, entre Dieu et la chaisière, entre chien et loup (titre de ma prochaine expo. de groupe), nous avons de quoi agir et être, avec ou sans Dieu (qui reste cependant un public de choix).
Je trouve cela admirable, ou au moins épatant.
Grossièreté, impolitesse, muflerie, ce sont là les moindres défauts des journaleux qui monopolisent ondes et antennes.
Moi qui, comme tous les gens de ma génération, ai connu d'autres campagnes électorales, je suis sidéré par l'attitude désinvolte, provocatrice et irrespectueuse des journalistes à l'égard des candidats.
Madame Saint Cricq, par exemple, affiche un regard dubitatif et une moue qui se veut ironique dès qu'elle a en face d'elle soit un candidat "pas bien", du genre de Madame Le Pen, ou Monsieur Mélenchon, soit un des "petits", comme Messieurs Cheminade, Dupont-Aignan, ou Poutou.
Du coup ce dernier, jetant le manche après la cognée, en vient à se caricaturer lui même en expliquant que chaque matin en se levant, "ça le fait chier" de se rendre compte qu'il est candidat.
Je m'en voudrais d'omettre l'agaçant Apathie, cultivant son débit et son accent qui sont sa seule vraie originalité, déroulant son interminable numéro de clown destiné non pas à faire parler son interlocuteur mais à montrer au public ébahi son culot, son habileté et son incroyable maîtrise.
Il y a aussi l'attristant Pujadas qui tente de s'imposer en évitant les coups, et ce rejeton Namias au visage torturé de complexé hypocrite qui s'espace en se permettant de prendre un ton agressif, lui que l'on sent prêt à se réfugier sous la table si son interlocuteur faisait seulement les gros yeux.
Et l'insupportable Frantz-Olivier Giesbert au regard d'eau sale, muflerie et goujaterie concentrées, écrivain médiocre et journaliste approximatif, se permettant de traiter d'égal à égal des personnages auxquels il ne serait pas digne de cirer les chaussures...
Ah ! Si la télévisison était réellement interactive, que de paires de claques ou de bonnes grosses tartes... à la crème on prendrait plaisir à appliquer sur toutes ces faces ingrates !
1. lecteur le 15-04-2012 à 11:19:41
Le nouvel obs est allé jusqu'à proposé des ordinateurs à ceux qui optaient pour un abonnement.Pour vendre du papier les journaleux sont prêts à tous,il y va de leurs survies . Dans "votre village" n'avez-vous" pas été soumis au même dictat.Mais qui paie derrière ces offres( j'ai ma petite idée,mais j'attends la vôtre).
2. Frank-Marie-THOMAS le 15-04-2012 à 12:46:06 (site)
Dans le village où je vis encore pour quelques semaines, j'ai effectivement vu de près ce que la presse était réellement.
Le canard local qui brille par sa nullité et son laborieux maniement de la langue française, est systématiquement du côté du manche et mène la vie plus que dure à l'opposition, quelle qu'elle soit.
Il pratique de surcroît ce détestable journalisme qui consiste à prendre pour argent comptant toput ce que les autorités en place racontent, sans vérifier, sans recouper.
Il le faisait du temps de l'ancienne municipalité; cela continue avec l'actuelle.
La Cour des Comptes à la tête de laquelle, très imprudemment, Monsieur Sarkozy avait, dans un souci d'impartialité, mis un socialiste, vient de lui enfoncer un poignard dans le flanc. Décidément "l'ouverture" à Migaud, Dati, Strauss-Kahn, etc. ne lui aura rien valu...
Dans un rapport sorti avec un sens aigu du timing électoral, mais qui augure mal de " l'Etat impartial " que François Hollande proclame vouloir installer dès son arrivée à l'Elysée, cette auguste assemblée explique les injustices et les inégalités de traitement dont l'Education Nationale se rendrait coupable.
En boucle depuis 48 heures on entend que les quartiers et les régions socialement défavorisés sont moins bien dotés que les secteurs riches et développés de notre pays.
Comme d'habitude les journaleux, bavards sur tout et experts en rien, répètent à satiété cette affirmation, sans prendre la peine de l'approfondir et encore moins de la vérifier, ce qui est un grave manquement aux règles élémentaires du recoupement de l'information, base de leur éthique professionnelle.
Sous réserve d'inventaire, je suggère qu'avant de se lancer dans de hâtives spéculations sur l'injustice du système que ne développeront que trop les Poutou, Arthaud, Joly et Mélenchon de service, au profit exclusif de Hollande au second tour, on y regarde de plus près.
Pour enseigner depuis 40 ans dans des régions de niveau socio-économique très divers, je m'inscris en faux contre cette évidence de l'inégalité qu'on nous présente comme indiscutable.
Dans le village où j'enseigne, et qui à bien des égards peut être considéré comme étant situé dans une région en grande difficulté, les moyens de l'Education Nationale sont rigoureusement les mêmes que partout ailleurs sur le territoire, avec des classes qui ne sont pas surchargées et des aides diverses dont les élèves et leurs parents ne savent pas toujours profiter, d'ailleurs.
Et puis la moindre des honnêtetés de la part des enseignants prompts à donner dans ce genre de rumeur serait de dire que ce qui renchérit énormément le coût de fonctionnement de l'Education ce sont leurs propres salaires.
Car dans les régions "tranquilles" où ils aspirent tous à se rendre en fin de carrière, les professeurs sont évidemment mieux payés que les débutants à qui on laisse généreusement et faternellement occuper les postes difficiles des banlieues et des quartiers agités.
En cette période où tout est calcul, méfions-nous du surgissement tonitruant de bonnes ou de mauvaises nouvelles,
Ce sont des pièges à c...
1. lecteur le 15-04-2012 à 11:24:01
Force est de reconnaître que certains élèves "de notre village "ont réussi dans leur vie professionnelle grâce à l'enseignement délivré dans les écoles de notre région.La laïcité y est sûrement pour quelque chose.La république a encore du bon
Un plancher s'effondre durant une cérémonie religieuse
et la mort frappe les fidèles !
Mais que fait dieu ?
Le bon Boileau avait un esprit voltairien avant l'heure.
Déjà fort âgé, il était cloué au lit par le mal qui devait l'emporter.
Les médecins se pressaient à son chevet,
lui ordonnant drogues et saignées.
Rien n'y faisait.
Comme l'un des morticoles était en train de le rassurer sur sa mine et de lui dire que tout allait bien,
Boileau, sans se départir de son calme lui dit :
« en somme, docteur, je meurs guéri ...»
Ne trouvez-vous pas des applications de cette anecdote dans la campagne actuelle ?
1. Hervé Molla le 08-04-2012 à 12:07:54
Vivre malades (comme nous sommes tous) et mourir guéris (comme il nous arrivera à tous, je l’espère) : l’existence nous impose en quelque sorte une double peine qui nous semble bien étrange ou au moins bien injuste. Mais pour juger de l’histoire, il nous faut connaître la fin de l’histoire. Ne soyons donc pas trop impatients !
Pour ma part, je dirais plutôt comme Madame du Barry, « Encore un instant, s’il vous plaît, Monsieur le bourreau ».
Alors que le bourreau est devenu magnanime, les putains d’aujourd’hui, répondant aux goûts de leurs clients, n’ont plus guère cette délicatesse.
2. Frank-Marie-THOMAS le 12-04-2012 à 17:32:46 (site)
Merci pour ce joli commentaire.
Je tiens à vous présenter mes excuses pour le retard à le passer : ce n'était pas possible du trou où je me trouvais depuis le 6 jusqu'à aujourd'hui.
Jean Marc Ayrault est un homme politique avisé et plein d'expérience.
Il a été élu pour la première fois en 1976, il y a 36 ans, conseiller général de Saint-Herblain, maire de cette commune en 1977, puis, après avoir habilement manoeuvré, maire de Nantes en 1989.