N'êtes vous pas, comme moi, un peu fatigué des excès de louanges dont les radios et les télévisions retentissent depuis l'annonce de la mort de Steve Jobs ?
La mort d'un homme après les longues souffrances d'une cruelle maladie est toujours objet de pitié.
Steve Jobs était évidemment un homme inventif, hardi et organisé.
Mais a-t-il inventé l'ordinateur ? Non.
A-t-il inventé internet ? Non.
Il a perfectionné un instrument , lui a donné une forme, un design attractif.
Il a rendu toute une génération d'utilisateurs dépendants de ces gadgets, au point de susciter des sortes d'émeutes à la sortie de chacune des innovations de la firme Apple.
Un "génie", comme le répètent en boucle les journaleux depuis quelques heures ?
Un excellent homme d'affaires qui a su parfaitement exploiter les failles de nos contemporains et qui les a sans doute aggravées.
A entendre ses admirateurs tétanisés par sa mort, on dirait que leur vie a basculé grâce à un téléphone agrémenté de fonctions toutes plus superflues les unes que les autres.
Comment vivre, en effet, sans ce petit écran portatif qui donne l'heure, fait vos comptes, vous sert d'agenda, de téléphone, de télévision, d'ordinateur, de réveil matin ?
Il y a la vie avant Apple, l'Iphone et l'Ipad et la vie après !
Les médias, moutonniers et excessifs par nature et par fonction, en arrivent même à passer en boucle un discours que Steve Jobs prononça il y a quelques années, alors qu'il se savait déjà gravement malade, devant les étudiants de je ne sais quelle université américaine.
Un tissu de lieux communs élimés, d'emprunts aux philosophes présentés par lui comme sa vision personnelle de la vie et de la mort à peine digne d'une médiocre dissertation de baccalauréat.
Je dois dire que bien qu'il s'agisse de la disparition d'un homme, la vision de ces clients éplorés venant déposer des fleurs, des bougies et des pommes devant les succursales de la firme Apple aurait de quoi me faire éclater de rire.
Je le répète, la mort d'un homme est toujours triste, mais plus triste encore me semble le spectacle de la bêtise.
Nous assistons à une extraordinaire scène tragi-comique avec mise en abyme: le vulgarisateur de l'ordinateur portable bénéficiant, bien malgré lui, de l'immense réseau de la toile pour ses obsèques planétaires !
On voit à quel point les cerveaux ont été abîmés par les "inventions" de Monsieur Jobs.
1. pf le 06-10-2011 à 18:10:12 (site)
Monsieur,
Quel plaisir de lire ce billet !
En effet, comme vous le dites si bien cela en devient grotesque de devoir le comparais à Einstein , Edison, Galilée voir Léonard de Vinci.
Certes, cet homme a su anticiper les besoins (de consommation), mais il n'a rien apporter de concret à notre Espèce.
Il a été très fort dans le fait de créer des besoins non fondamentales ( de pur plaisir).
Pour ma part, il reste très loin du Génie de Mozart, Vinci ....
Il y a une chose qui me rassure dans ce monde, Génie ou pas, c'est notre égalité vis à vis de la Mort.
La Mort est notre dénominateur commun.
2. pleingaz le 10-10-2011 à 17:57:49 (site)
Comme l'on dit dans ces cas-là, il faut savoir garder juste raison... Et là le terme "génie" ne s'applique pas.
Bravo pour ce blog très intéressant!
Que les primaires soient un exercice intéressant, soit.
Que les candidats fassent preuve de capacité de résistance et de talent, soit, encore.
Mais le seul de leurs candidats qui soit cohérent est sans doute A. Montebourg qui, lui, prêche pour une sixième République et qui a suggéré ces primaires comme un premier pas dans cette direction.
Car la logique de la Cinquième République est le contrat moral et inscrit dans le temps entre un homme et le peuple. Les primaires vont évidemment à l'encontre de cette vision.
Certains critiquent la Droite parce qu'elle considère le locataire de l'Elysée comme son candidat naturel.
J'ai du mal à croire que si les socialistes avaient l'Elysée, ils organiseraient - du moins dans les mêmes conditions - un débat aussi ouvert.
On les verrait alors bien vite se réfugier derrière la "logique des institutions" tant décriées jadis et dont ils se sont si bien accommodés, comme ils trouvent toutes les vertus au Sénat qu'ils auraient volontiers supprimé avant d'en devenir les maîtres.
Rappelons nous seulement dans quel état d'esprit l'immense majorité des cadres et des hauts responsables du Parti socialiste abordait ces primaires avant mars 2011 et l'affaire du Sofitel.
L'affaire était pour ainsi dire pliée, les grands s'unissaient par des pactes secrets pour marginaliser les petits et les électeurs n'étaient pris en considération que comme les faire-valoir d'une opération de pure communication.
Vous remarquerez d'ailleurs que les socialistes n'envisagent pas d'étendre ce système des primaires aux autres élections. Les sortants dans les communes, les départements et les régions, n'en doutons pas, ont encore de beaux jours devant eux.
Il y a là, comme souvent chez eux, pas mal de tartufferie.
Je dirais qu'ils font de nécessité vertu.
1. Hervé Molla le 05-10-2011 à 23:16:32
« Ils font de nécessité vertu » dites-vous ?
Ma grand mère, à propos d'une de ses amies : « Le diable n'en a pas voulu, alors elle fait des avances au bon dieu ». Je me demande même si elle n'y mettait pas une majuscule.
Pardon d'être si peu sérieux sur un sujet que vous traitez sérieusement, et qui sans doute le mérite ; mais ces primaires tantôt « citoyennes » et tantôt « socialistes » (à moins que cela ne soit synonyme) avec lesquelles je suis harcelé par mails (car j'ai plein d'amis qui font des avances au bon dieu), pour moi c'est de la bouillie à chats !
On n'est finalement pas si bête, à droite comme à gauche !
La candidature d'un vert à la présidence du Sénat risquait de faire capoter J.P. Bel, le socialiste : le vert est sorti du fruit.
La candidature Borloo menaçait gravement la droite d'élimination dès le premier tour de la présidentielle : exit Borloo.
Ah, bien sûr, à droite il reste Morvilbou et Rinpintin
( Morin, Villepin, Boutin) .
Mais attendons.
L'enjeu est suffisamment chaud pour faire fondre
ces bonshommes de neige.
A gauche, c'est une autre affaire.
Hollande peut gagner, Hollande devrait gagner.
Mais il y a Joly, Poutou et Mélenchon...
Des noms de comédie pour un drôle de drame.
Donc, malgré les Cassandre qui annonçaient de sombres tractations destinées à fausser le verdict des urnes, Monsieur Bel, sénateur de l'Ariège, a été élu hier dès le premier tour président du Sénat.
Depuis on n'entend que des éloges de cet homme hier encore inconnu au plan national et brusquement jeté dans la lumière médiatique.
Personne ne semble mettre en doute la qualité de M. Bel.
Je ne parle pas, bien entendu, de l'homme intime ni de sa valeur morale que rien ne permet de mettre en doute.
Mais pour m'en tenir à ce que je lui ai entendu dire jusqu'à présent, y compris son discours inaugural, j'ai comme l'impression qu'on est, au Sénat comme ailleurs, en grande période de médiocrisation.
Cette médiocrisation touche tous les échelons de la vie publique, de la commune à l'Etat, de mon village aux palais nationaux.
Certes, il existe encore des "ténors", éloquents, précis et cultivés, de grands républicains.
Mais on les trouve de plus en plus rarement aux postes de grande responsabilité ou de tout premier plan.
Espérons en l'occurrence, que la fonction perfectionnera l'homme
Je reçois dans ma boîte aux lettres une feuille de chou socialiste locale dans laquelle est inséré le petit journal de campagne des primaires de Martine Aubry.
Il faut dire que la section locale du PS et sa fédération sont favorables à la Maire de Lille.
On n'a sans doute rarement atteint l'art de ne rien dire en tant de mots ( 8 pages en petits caractères).
J'ai pouffé de rire à bien des passages, mais je n'en retiendrai qu'un, particulièrement cocasse.
«La France, ma France, c'est celle que l'Histoire nous a léguée.»
On attendait Martine pour être illuminé par une vérité aussi nouvelle, originale et hardie !
Et savez-vous ce qu'est cette Histoire de la France, à quelles dates elle se résume ?
« 1789, 1901, 1905, 1936, 1944, 1981, 1997. »
Pour Martine Aubry, l'Histoire de la France commence à la Révolution.
Exit le lumineux XIIe siècle, la Renaissance, Henri IV, le grand siècle, les Lumières, l'Empire, Napoléon III, etc. Le XIXe siècle n'a pas existé, pour Martine.Elle fait un peu plus loin l'éloge de l'Ecole . On la comprend.
De gauche, mais pas téméraire, elle chasse aussi de notre mémoire la Convention Nationale de 1793, la Révolution de 1848, la Commune de Paris. Elle raye d'un trait de plume 1958, les 30 glorieuses...
Si l'on cherchait une démontration de ce que peut être la bêtise de l'esprit partisan dont les socialistes, s'il voulaient être fidèles à Jaurès et à Blum devraient être absolument dépourvus, on n'a qu'à lire avec attention le petit journal de Madame Aubry.
Pour finir, un éclat de rire particulier pour son plaidoyer en faveur de la laïcité qu'elle met à mal dans la ville dont elle est maire.
Note
Dans la même feuille de chou un responsable local, s'essayant maladroitement à la polémique politique, développe un galimatias inspiré des tracts et des slogans de son parti :
« Si je ne veux pas tomber dans la caricature(...) nous ne devons pas moins oublier les erreurs lourdes commises par le Président de la République. »
Eh ! Monsieur ! commencez donc par apprendre à parler français ! Vous accumulez les fautes et vous dites le contraire de ce que vous voulez dire... La double négation, vous connaissez ?
Ah ! La culture, c'est aussi "la France, ma France, celle que l'Histoire nous a léguée" !
1. Hervé Molla le 01-10-2011 à 20:46:53
La France de Mme Aubry, "sous bénéfice d'inventaire" comme disait Yourcenar, n'est que "réaffirmations pompeuses d'un grand passé au milieu de l'actuelle médiocrité et du présent désordre".
Je viens de regarder sur Daily motion , deux fois de suite, le débat Plenel/Guaino, arbitré, difficilement, par l'excellent Yves Calvi.
La première chose qui me frappe, sur la forme, c'est la façon de procéder du patron de Mediapart : yeux mi-clos, sourire cripé et crispant pendant que son vis à vis s'exprime; masque sérieux, voire tragique, tandisque lui-même s'écoute parler. J'admire celui qui, face à une comédie pareille, parvient à conserver son self-control.
Sur la forme toujours, ou plutôt sur la stratégie polémique, une ficelle énorme, usée mais toujours embarrassante pour l'interlocuteur : M.Plenel lance plusieurs accusations à la fois, dans tous les sens : Tapie, Bettencourt, Gaubert, Bazire, etc, pratiquant une tactique de harcèlement qui rend presqu'impossible une réponse précise et circonstanciée. Vingt scuds étant tirés simultanément, il est inévitable que quelques uns atteignent leur cible.
C'est gros, c'est violent, c'est intellectuellement malhonnête, mais c'est efficace.
En face de cet assaillant effronté, un homme de réflexion et de dialogue, urbain, poli à l'extrême, qui peine à rendre coup pour coup, mais qui, en s'en tenant fermement à une ligne de défense simple et claire, finit par mettre en évidence la mauvaise foi de son adversaire en le sommant, en vain, d'extraire de tous ces gravats la pépite tant recherchée : la preuve que Nicolas Sarkozy ministre ou Président ait un lien avec les rétrocommissions de "l'affaire Karachi".
Plenel déverse un tombereau de documents troublants, il amalgame des données de nature différente et s'efforce de pallier l'impossibilité où il est d'en déduire indubitablement l'implication de Sarkozy dans tout cela par la masse étourdissante des probabilités avancées qui, compte-t-il, finiront par remplacer la preuve.
Cela porte un nom : la calomnie dont on sait bien - l'histoire en offre tant de déplorables exemples - qu'elle est une arme redoutable et dont il est très difficile, tant elle est insinuante et perverse, de se défendre.
Oui décidément ce M. Plenel est un des meilleurs alliés des partisans du "tous pourris".
Lointain héritier du Hébert du "Père Duchêne" vomissant ses injures, il est le désagréable visage contemporain du jusqu'au boutiste anti-républicain qui prospère sur le fumier des "affaires".
Il est tout à fait possible que M.Sarkozy soit le centre de toute cette corruption; il est clair que M.Plenel le souhaite; il est certain qu'il n'en a pas apporté le moindre début de preuve; il est évident - quelque peu sarkoziste que je sois - que je souhaite que sa petite entreprise de salissure fasse faillite.
On apprend que les deux as du barreau new-yorkais chargés de la défense de Dominique Strauss-Kahn demandent l'annulation du procès au civil.
Ils avancent un argument apparemment difficile à contourner : DSK, en sa qualité de président du Fonds Monétaire International bénéficierait, selon eux, de l'immunité diplomatique.
Décidément dans cette affaire, on aura eu droit à toutes les facettes d'une défense remarquable :
"Je suis totalement innocent.
J'ai commis une faute grave mais pas un délit.
Je suis relaxé, donc innocent.
Je suis inattaquable de part mon statut....
Je donne la nausée à tout le monde."
1. jean26 le 28-09-2011 à 22:28:23
S'est Dé Kelasse
2. cagouillard le 28-09-2011 à 23:57:36
... et dire que certains l'accueillent presque en héros, c'est le monde à l'envers... pour un peu il porterait plainte pour avoir été agressé, et qu'il a résisté de toutes ses forces... c'est abject!
Dans ma longue carrière de professeur j'ai connu bien des mouvements de grève, on s'en doute.
D'une façon générale je trouve les grèves des enseignants absolument contre-productives dans la mesure où elles ne durent qu'un jour ce qui est inefficace et où elles alimentent les discours poujadistes anti-profs.
La seule grève qui aurait une chance d'aboutir serait celle des examens : curieusement, les syndicats "révolutionnaires" s'y sont toujours refusé au nom de "l'intérêt des élèves".
Me dira-t-on un jour ce à quoi peut bien servir une grève qui ne lèserait personne d'autre que ceux qui la font ?
Mais pour ce qui est de la grève d'aujourd'hui, mon refus de la suivre est fondé sur une raison encore bien plus grave.
Car je considère qu'elle est un véritable piège.
Les médias se gargarisent depuis quelques jours du caractère exceptionnel de cette grève : en effet, pour la première fois, enseignants de l'Ecole Publique et de l'école privée vont défiler côte à côte.
Comme si les intérêts de l'une n'étaient pas contradictoires à ceux de l'autre !
Voir des professeurs du secteur public défiler au côté de ceux de l'école dite "libre", peut avoir, au premier abord, un aspect sympathique, républicain, etc.
En réalité, il s'agit d'un piège dans lequel se sont engouffrés des inconscients qui vont mêler à leurs revendications, celles de leurs concurrents les plus dangereux.
Pastichant Coluche, je m'écrie devant cette idiotie des uns et cette rouerie des autres :
« grève, piège à cons !»
Deux évènements qui n'ont aucun rapport entre eux sinon leur médiatisation simultanée, viennent de faire ressurgir les soupçons émoustillants de complot maçonnique : l'affaire de l'attentat de Karachi et la défaite de la majorité présidentielle aux élections sénatoriales.
C'est une vieille histoire qui fait remonter à la surface des relents désagréables de France pétainiste. Certes plus personne n'ose accoler à "maçonnique" l'adjectif "judéo", qui tomberait sous le coup de la loi, mais le cœur, on le sent bien, y est.
Dès qu'une affaire est tant soit peu compliquée ou énigmatique, les journalistes approximatifs et paresseux s'empressent de ressortir du placard cet épouvantail attirant.
Les grands périodiques en font leur une à peu près une fois par an. Avec le mal de dos, les régimes amincissants, les plus grandes fortunes du monde et le salaire des cadres, c'est un des marronniers les plus utilisés pour vendre du papier en période de vaches maigres.
Il est évident qu'on n' allait pas manquer deux occasions de lui refaire prendre l'air. Sans sourciller, des journalistes, immédiatement relayés par les présentateurs de journaux télévisés, se sont vautrés une fois encore dans cette légende pour enfants pervers.
Selon eux, donc, les protagonistes sulfureux de l'affaire des rétro-commissions pakistanaises et du financement de la campagne d'Edouard Balladur en 1995 sont liés aux réseaux maçonniques.
Du sang, des valises de billets et du mystère...Un régal !
Et puis il y a le Sénat, beaucoup moins sexy, on l'avouera. Alors pour pimenter un peu le ragoût, voici qu'on susurre d'un air entendu que Gérard Larcher pourrait bien essayer de sauver son siège de président en faisant jouer ses amis maçons...étant entendu, sans doute, que son concurrent socialiste, Monsieur Bel, lui, est pur de toute accointance de cette nature.
C'est un signe bien inquiétant de l'état d'inculture et d'obscurantisme médiatique que ce recours à ces explications faciles et vendeuses.
Les journalistes qui prétendent donner des leçons de morale et vouloir détourner le peuple des solutions simplistes des démagogues populistes feraient bien de nettoyer devant leur porte en s'avisant que par de telles allégations ils alimentent le feu qu'ils font mine de vouloir éteindre.
Le 8 mars dernier, avant le début de l'affaire DSK, j'indiquais que selon moi, François Hollande, par sa grande habileté, son positionnement central pour ne pas dire centriste, avait les plus grandes chances de l'emporter en mai 2012 (cf article en lien).
Ce qui s'est passé hier au Sénat est un formidable coup d'accélérateur sur sa route vers l'Elysée.
Pour le Président de la République la cinglante défaite d'hier sonne de façon pathétique.
Il a échoué dans sa tentative de fondre toutes les composantes de sa majorité au sein d'un parti unique.
Comme les rivières qui refusent de quitter leur lit naturel , les familles centriste, démocrate chrétienne, radicale sont réticentes devant ce caporalisme qu'elles n'ont jamais accepté. De plus, il paie le prix d'une réforme à marche forcée des collectivités territoriales fort mal reçue par les notables locaux, conservateurs par nature et par intérêt.
Le général De Gaulle lui-même, quels que fussent sa stature historique et son poids politique, n'est jamais parvenu à mettre au pas ces notables locaux et le Sénat, où ces familles politiques étaient majoritaires, fut toujours pour lui une épine - la seule - dans le pied.
Car on entend beaucoup d'approximations et de contre-vérités depuis hier soir.
Contrairement à ce qu'on nous serine, la Haute Assemblée a déjà été dans l'opposition à la Droite au pouvoir.
Cette opposition s'incarnait dans la courageuse figure d'un grand compatriote d'Outre-Mer, Président du Sénat, Gaston Monerville.
De Gaulle, d'ailleurs, essaya en 1969 d'avoir raison de cette assemblée qui lui résistait . Son référendum fut sa chûte.
Nous sommes en 2011. La situation n'est plus du tout la même qu'après Mai 68.
Cependant le coup de semonce d'hier, venu de là où on l'attendait le moins, préfigure une débandade générale et la victoire, logique et d'ailleurs légitime, de la Gauche à la présidentielle de 2012.
Si les choses se passent ainsi, celle-ci se trouverait détentrice de tous les pouvoirs communaux, départementaux, régionaux et nationaux.
Seules pourraient l'empêcher ses divisions internes, de moins en moins probables maintenant que la victoire se profile, à moins que le Centre, désespérant de trouver son salut dans l'UMP, se rallie à une candidature crédible, celle de François Bayrou par exemple, susceptible de paser le cap du premier tour ce qui, étant donné le poids de Marine Le Pen, est une hypothèse très peu probable.
Décidément pour Hollande, qui dans ces conditions s'apprête à bénéficier du vote utile aux primaires et à vaincre sans difficulté ses cinq concurrents, une voie royale semble s'ouvrir.
Certes on me dira - et on aura raison - que la politique ménage des coups de théâtre et des retournements qui rendent les pronostics difficiles et souvent vains.
Mais dans l'état actuel des choses, la dynamique en sa faveur que Jacques Chirac, tout perturbé qu'il soit, a parfaitement perçue, semble enclenchée, tandisque le doute et l'abattement envahissent le camp sarkoziste.
Nicolas Sarkozy, s'il se représente, prend le risque de mener son camp à la défaite parce qu'il n'est plus crédible aux yeux de la majorité.
Au moment où il s'amende lui-même et où, sur le plan international, dans des circontances particulièrement ardues, il est en train d'essayer de redresser l'image de la France et de rendre sa place à notre pays, sans doute n'est-ce pas très juste, mais c'est ainsi.
1. pf le 26-09-2011 à 10:30:22 (site)
Bonjour,
Je suis entièrement d'accord avec votre analyse.
Je trouve Mr Hollande fin stratège. Il ne se dévoile pas trop, et laisse faire le cour des choses.
Le problème de Mr Sarkozy, c'est son équipe. Je persiste à dire qu'il n'y avait pas bcp de personne compétente pour l'aider dans son Quinquennat.
La seule planche salutaire de Mr Sarko, serait un retour agressif "au soit disant Fondamentaux de la Droite " ( sécurité, immigration,chômage....) pour récupérer les brebis égarées. Mais attention, à ne pas se couper du Centre.
L'équation semble avoir bcp d'inconnues.
Pour Finir, Hollande n'est pas au bout de ses peines. Car il va devoir gérer la surenchère des des différents parties de gauche.
Pour ma part, je me suis toujours demandé à quoi pouvait servir le Sénat. Si ce n'est de servir de Rente à des Cadors de la Politique.
Ps: Pardonnez moi pour les Fautes, j'ai des efforts à faire.
2. Frank-Marie-THOMAS le 26-09-2011 à 15:47:52 (site)
pf, sans doute avez-vous raison de dire que François Hollande "n'est pas au bout de ses peines".
C'est le lot de tout homme, et singulièrement de tout homme politique.
Cependant je ne crois pas que les partis de gauche prennent le risque de faire voler ses chances en éclat par leurs surenchères, du moins avant qu'il ne soit élu.
Après, c'est autre chose...et c'est là que commenceront les difficultés.
«C’est entendu, pour ne pas se mettre les écologistes à dos, les socialistes sont obligés d’afficher leur rejet du nucléaire. Et, sur ce terrain, la catastrophe de Fukushima est, pour eux, comme tombée du ciel pour justifier leur nouveau discours.»
Cette phrase est extraite d'un récent billet d'Yves Thréard dans son blog en lien avec le mien. Je tiens à la commenter.
L'industrie nucléaire produit les trois quarts de l'électricité française, elle emploie 450.000 personnes, assure notre approvisionnement au prix le plus avantageux et représente une part importante de nos revenus à l'exportation.
Les candidats socialistes à la primaire ne sont pas du tout d'accord entre eux sur l'avenir de cette filière capitale pour notre devenir.
M. Hollande promet de réduire la part du nucléaire de 75% à 50% d'ici 2025, ce qui est ou trop ou trop peu. Mme Aubry, elle, est sur la même ligne que les verts en programmant la sortie totale à échéance de 20 ans. C'est absurde, elle n'y croit manifestement pas du tout mais cela a au moins le mérite d'être cohérent.
Les citoyens se doivent de les interroger avec exigence et précision sur les moyens qu'ils comptent mettre en œuvre pour y parvenir et pour que n'en souffrions pas dans notre vie de tous les jours.
Ni Hollande ni Aubry ni les autres candidats à la primaire socialiste - pour ne rien dire des écologistes - n'ont de réponse précise, crédible et réaliste.
Va-t-on, comme l'a fait le Danemark et comme s'apprête à le faire l'Allemagne, recourir au charbon, terriblement polluant?
Couvrira-t-on le territoire français de panneaux photovoltaïques?
Hérissera-t-on nos paysages de ces affreuses éoliennes dont personne ne veut près de chez soi?
A-t-on seulement calculé avec exactitude le nombre de milliers d'hectares de terre qu'il faudra sacrifier pour les premiers et combien de mâts gigantesques devront défigurer nos campagnes et nos rivages ?
Comme les danois ou les allemands, doublera-t-on ces équipements affreux de petites centrales thermiques destinées à les relayer lorsque le soleil fera défaut ou que le vent cessera de souffler ?
Quand bien même le ferait-on, cela suffira-t-il à satisfaire des besoins énergétiques sans cesse croissants et auxquels aucun "changement de mode de vie " comme ne cessent de nous le seriner les écolos béats, ne suffira à mettre un frein ?
Nous chaufferons-nous moins? Voyagerons-nous moins? Aurons-nous moins d'appareils électriques chez nous?
Qui peut être assez naïf pour croire qu'il suffira d'être plus "vertueux "comme disent les écolos dans leur langage pseudo-religieux, pour faire tomber significativement notre consommation d'énergie ?
Quel imbécile ne voit pas, par exemple, que la "voiture électrique" dévorera une énergie qu'il faudra bien produire d'une façon ou d'une autre et qui viendra s'ajouter à nos besoins actuels ?
Les socialistes sont en train de tromper leurs électeurs en surfant sur la vague écologiste.
Les plus lucides d'entre eux jouent les apprentis sorciers pour grapiller quelques voix et se mettent dans une impasse : soit ils décevront - une fois de plus - en ne tenant pas leurs engagements, soit ils mettront notre pays dans une situation économiquement intenable, tout en participant paradoxalement à l'accroissement de la pollution atmosphérique qu'ils prétendent vouloir combattre.
Par un retournement rhétorique d'une totale mauvaise foi, les passéistes essayent de se présenter comme des esprits ouverts sur l'avenir, tandisqu'ils présentent les hommes de science et de progrès comme des dinosaures.
Bien sûr, nos ingénieurs doivent rechercher d'autres sources d'énergie tout aussi propres et moins coûteuses. Aucune piste ne doit être fermée, comme ce fut le cas tout au long de l'histoire de l'humanité qui pourrait bien être celle de la maîtrise toujours plus forte des ressources énergétiques, indispensables au progrès matériel et moral.
Mais l'industrie nucléaire est un des phares du progrès technologique et écologique. Elle assure nos besoins énergétiques et respecte plus que toutes les autres notre environnement. Il faut la maintenir et la développer tout en améliorant sans cesse sa sécurité et son rendement.
Ceux qui y renonceront sont des obscurantistes ou des opportunistes politiques qui nous conduiront à la ruine et à la récession.
1. universel le 25-09-2011 à 11:00:02 (site)
bonjour, découverte de votre blog. j'ai lu pas mal d'articles et de com. j'en aime bien le ton...! je ferai court pour la première fois! bien d'accord avec vous! le nucléaire, incontournable aujourd' hui, sinon, un retour en arrière douloureux doit se faire, et personne ne le veut..; ça ressemble à la quadrature du cercle...! il y a quelques années, edf avait orienté sa publicité dessus... la machine à laver... fonctionne au nucléaire...et bien d'autres choses encore! tous nos politiques sont hypocrites là dessus, et la plus belle arnaque, c'est tout de même ces voitures électriques... des voitures nucléaires, donc...! et beaucoup gobent ce discours..;! bon dimanche, et peut être à bientot?
Depuis quelques jours les adversaires de M. Sarkozy rappellent sa promesse de réformer les moeurs politiques et d'établir "une République irréprochable".
Il est vrai qu'ils ont beau jeu d'opposer les divers scandales à cet engagement de campagne, et que les retombées des affaires, sortes de bombes à fragmentation, n'en finissent pas de déchiqueter cette formule électorale.
Le mandat de l'actuel Président de la République a commencé dans un décor de paillettes tout à fait incongru et de fort mauvais goût.
Les affaires qui ont accablé la Gauche depuis 8 mois ont permis à Sarkozy de retrouver, par contraste, une sorte de virginité, et il n'était plus guère possible, au printemps dernier et cet été de l'attaquer sur ses faiblesses "bling-bling" (en Algérie, on appelait ce mauvais goût nouveau riche le "chtaff-chtaff" ).
Voici qu'à l'approche de la fin du quinquennat la situation semble se retourner à nouveau.
Gageons que les officines sont en éveil et que d'autres retournements auront encore lieu d'ici mai 2012.
Toute cette agitation préélectorale, cependant, ne disqualifie ni le concept ni la mise en oeuvre de la " République irréprochable".
La multiplication des mises en examen, des révélations croustillantes ou fracassantes ne sont pas le symptôme d'un régime déliquescent mais d'une plus grande clarté et d'un réel progrès de la liberté d'expression et d'information.
Dira-t-on, en effet, que le temps des barbouzes, du SAC, de Foccart, de Sanguinetti, de Roger Frey, de Charles Hernu, des coups de fil d'Alain Peyrefitte à Cognacq-Jay, des écoutes de l'Elysée, de Grossouvre, etc. était "irréprochable"?
L'information était vérouillée, tout paraissait en ordre :
« était-ce vertu ? C'était pure ignorance.»(*)
Nous souhaiterions tous, bien sûr, que le pouvoir n'eût plus recours à ces intermédiaires douteux qui hantent les palais nationaux et qui souillent par leurs coups tordus et la corruption qu'ils organisent, les principes auxquels les républicains sont attachés .
Mais on ne les éradiquera jamais, ce serait naïveté que de croire le contraire et le pouvoir s'entourera toujours de ces hommes de l'ombre.
Espérons du moins que les sombres affaires dont ils sont chargés continueront régulièrement d'éclater au grand jour.
C'est cela la "République irréprochable".
(*) Voltaire. Le Mondain.
Kenza Drider présente sa candidature aux élections présidentielles.
Derrière elle, la liberté guidant le peuple...à l'aveugle.
La nouvelle France est en marche !
Je préfère l'ancienne...
1. cyndelle le 22-09-2011 à 18:32:07 (site)
Au secours ,Au secours, si c'est ça que l'on nous prépare, alors là je rentre dans les commendots, Pas questions que l'on transforme notre pays, en un pays de fantomes fanatique, Vive la libertée il n'y arriveront pas
2. pf le 23-09-2011 à 09:55:21 (site)
Bonjour,
Pourquoi dites-vous : "La nouvelle France est en Marche" ?
Je ressens une certaine Condescendance dans vos propos qui me met mal à l'aise.
Ce n'est pas parce que une minorité infime de personne essaie de faire entendre leur voix, qu'il faut en faire une généralité.
Vous êtes à la limite du populisme.
Facilités intellectuelle, peut être....
Il est certes plus facile d'être démago, genre FN " C'était mieux avant .."
Loin de moi, de vous mettre dans ce panier crabe, mais sur ce sujet racoleur vous vous y êtes engouffrés.
A oui, au faites : Cette jeune femme n'est elle pas démocrate ? Elle souhaite se présenter à une élection, non. Comme bien d'autres ...
Je finirai par une petite étrangeté :
Notre Systeme quand on appel la Démocratie, n'est elle pas tous simplement une sort de Dictature Masqué, une "Religion Masqué"....
Ne doit on pas suivre un Livre ( Code),
* obligation d'en suivre ses préceptes sinon Châtiments ( pas l'Enfer mais presque, La Prison).
Comme m'a dit mon prof de philo : "la démocratie est une religion polythéiste,elle a plusieurs dieux et son livre ,c'est la constitution".
J'espère que je n'ai pas été trop confus, je pense que vous êtes assez intelligent pour m'avoir compris.
Élevons le débat.
Au plaisir de vous lire.
Ps: Pardonnez moi pour mes fautes.
Merci
3. Frank-Marie-THOMAS le 24-09-2011 à 08:06:23 (site)
pf, merci pour votre commentaire.
Je tiens d'abord à vous rassurer : j'aime rire, et le billet qui vous inquiète est classé sous la rubrique " Eclats de rire".
Ces chiffons grotesques et carnavalesques déclenchent chez moi le rire et aussi, il faut bien le dire, une certaine irritation.
Disons que c'est un rire nerveux.
Vous vous demandez si cette femme n'est pas démocrate.
Démocrate, peut-être. Républicaine, sûrement pas !
Le magnifique tableau de Delacroix, "La Liberté guidant le Peuple", que ces fanatiques ont osé barbouiller pour faire de la Liberté une femme voilée de rouge, est à la fois un signe de leur violence et de leur stupidité.
Comment la Liberté ainsi aveuglée pourrait-elle continuer à marcher devant le peuple sans se casser la figure ?
Enfin, contrairement à ce que vous semblez penser, la République Française est un régime de grande tolérance et de grande liberté de pensée et d'expression que ces fantômes voilés voudraient mettre à bas pour établir le règne des inquisiteurs qu'ils ont malheureusement réussi à imposer dans quelques malheureux pays.
Je ne veux pas de cela pour la France. Même pour rire.
4. Hervé Molla le 24-09-2011 à 10:32:21
L'Occident, et en particulier notre vieil état-nation, a mis quelques siècles à s'affranchir, nolens volens, de la sujétion au religieux ; et nous pouvions jusqu'à ces images nous croire sur une autre rive.
L'éventualité, à peine déguisée, de république islamique (qui est posée pour l'heure de manière dérisoire) nous montre assez que nous ne sommes qu'au milieu du gué.
Que, demain ou après-demain, 500 maires accordent leur signature pour permettre une telle candidature, et c'est le Rubicon qui serait franchi.
Une femme proche du pouvoir, belle et influente.
Elle a recueilli beaucoup de confidences grâce à son mari
et à son amant.
Une déception amoureuse.
Elle va voir les autorités de la République et dit tout ce qu'elle sait.
L'homme, jusqu'ici au dessus de tout soupçon, intime des plus puissants, vacille et tombe
dans le fracas d'un scandale qui renverse tout.
Le peuple, furieux d'avoir été trompé, se venge...
Tels sont les faits qui se passent en l'an 62 avant notre ère,
à Rome.
La femme se nomme Fulvie;
son amant, Curius;
le consul, Cicéron.(*)
(*) Je vous recommande, chers lecteurs, de cliquer sur les commentaires de cet article.
Vous pourrez mesurer la détresse intellectuelle et la misère morale de certains. Et, si vous êtes charitables, vous pouvez vous apitoyer.
Au fait - je le précise pour ceux d'entre vous qui ne suivent pas l'actualité très assidûment - mon apologue évoque l'affaire Karachi, Balladur, Bazire, etc.
Quel malheur de devoir être lourd quand on voudrait être léger !
O tempora ! O mores !
1. unlecteur le 22-09-2011 à 11:04:15
Je ne sais si vous le faite exprès,par pure provocation,ou si vous êtes inconscient,mais cela nous rappelle une étrange affaire à laquelle vous avez été impliqué de très près,entre un édile,un juriste et vous.Peut-être irez-vous jusqu'au bout de votre diatribe afin de nous éclairer sur vos motivations à l'époque.Merci!
2. Frank-Marie-THOMAS le 22-09-2011 à 11:22:59 (site)
Donc, "unlecteur" qui ne dit pas son nom parle d'une chose que personne ne connaît dans un lieu inconnu en un temps indéterminé.
Il dit que ce que j'écris dans ce billet "nous" rappelle une "affaire". J'ai laissé passer son commentaire, bien qu'il n'ait aucun rapport avec le sujet que je traite et auquel il n'a manifestement rien compris, parce que je mets cela sur le compte de l'erreur.
En 64 ans d'existence, en effet, je n'ai été qu'une fois confronté à la justice.
C'était à Nouméa en 1990, j'étais le plaignant et j'ai gagné le procès au delà des réquisitions du procureur.
Allons, vite ! des précisions ! Des noms !
Et tout d'abord, bien sûr, le vôtre
3. Frank-Marie-THOMAS le 22-09-2011 à 16:48:14 (site)
J'ai attendu vos excuses. Elles ne sont pas venues. Vous êtes banni.
5. le lecteur le 11-10-2011 à 11:54:53
Dans le complot que vous aviez fomenté lors des dernières élections il s'agit d'une ancienne maîtresse d'un édile,d'un ancien juriste qui a été en possession des lettres de ces amants,et dont vous avez fait les photos copies qui ont été remises aux commerçants du centre ville.maintenant vous réclamez mon nom pour mieux me traduire en justice,étant donné que la principale victime n'a pas déposé plainte,et ne le ferais sans plus jamais devant un tel écoeurement de la politique jovinienne.Vos propres amis se sont rendus à la gendarmerie pour témoigner.La plainte n'a pas été reçue.Il y aura à l'avenir toujours quelqu'un pour vous rappeler ces bassesses.Votre anticléricalisme vous a égaré une fois de plus.Vous n'êtes pas obligé de publier cet article sur votre blog cela restera entre-nous.
6. Frank-Marie-THOMAS le 11-10-2011 à 12:30:04 (site)
Une aspirine ? Des gouttes ? Je ne sais pas, moi, ce qui pourrait vous faire du bien.
En tout cas, comme vous le voyez, je publie votre commentaire très drôle avec beaucoup de plaisir.
A moins que vous ne proposiez un scénario de roman ou de film : un anticlérical publie les lettres de deux amants tragiques, avec l'aide d'un juge.
Un peu compliqué, mais avec du talent...
Les caméras et les micros sont tournés vers le Parti Socialiste depuis des mois et pour des semaines encore.
Alors M. Copé ne sait plus quoi inventer pour rester sur le devant de la scène et faire parler de lui...
Il vient de nous sortir de derrière les fagots une vieille expression , rigolote par les temps qui courent, et qui a toute chance de faire s'esclaffer dans les chaumières :" l'allégeance aux armes ".
Cela vous a un parfum de violettes fanées et de vieille armoire de grand-mère, un peu comme la maxime de morale à inscrire sur le tableau chaque matin, dont M. Chatel nous a parlé il y a quelques semaines.
C'est un syndrome bien français, au moins depuis Richelieu, que cette volonté de l'Etat de décider de tout, y compris ce qui n'est pas dans son pouvoir.
L'attachement à la patrie ne se décrète pas, pas plus qu'il est dans le pouvoir de quiconque de se faire aimer sur ordre.
Aux sinistres fêtes des Tuileries, Napoléon, dit-on, tapait dans ses mains en s'écriant : "Messieurs ! Amusez-vous !"
La proposition de l'UMP qui sent à plein nez son désir de doubler le FN et qui n'est pas sans rappeler l'ode au drapeau poussée naguère par Ségolène Royal, n'est pas en soi inepte, j'en conviens.
Ne serait-elle pas plus acceptable, y compris par Longuet, Chatel et d'autres membres de la majorité qui ont exprimé leurs réserves, si l'on en gardait l'esprit en en changeant la forme ?
Car en soi, et de nombreux responsables l'ont dit, il n'est pas du tout absurde de demander à un jeune français accédant à la citoyenneté ou à un nouveau naturalisé de s'engager à défendre sa patrie. On peut la défendre autrement qu'un fusil à la main.
Mais "allégeance" et "armes" ont des relents de vieux nationalisme militariste qui rendent la chose absolument repoussante et la font ressembler à une provocation.
Hervé Molla, lecteur fidèle et sagace, commentant mon précédent article, pointe du doigt une petite horreur - une de plus - qui n'a pas beaucoup été commentée et qui pourtant le mérite. Je l'en remercie et je me permets de développer son idée.
«Lorsque DSK, écrit-il, déclare "Elle [sa femme] n'aurait pas été comme cela à mes côtés, elle ne m'aurait pas soutenu comme cela si, dès la première seconde, elle n'avait pas su que j'étais innocent", le monsieur parle pour sa femme. Il la prend pour caution, pour alibi ; il la prend en otage et il l'instrumentalise.»
J'essayais, dans mon précédent billet, de montrer à quel point ce monsieur maîtrise les ficelles de la rhétorique; la remarque d'Hervé Molla conforte cette idée.
La phrase qu'il cite et qui semble en effet avoir échappé à la plupart des commentateurs, est un sophisme énorme et grossier :
" Ma femme n'aurait pas soutenu un violeur
or ma femme m'a soutenu
donc je suis innocent."
A partir d'un raisonnement aussi vicieux, il suffirait que la mère, le père, la sœur, le frère ou l'épouse du prévenu ne crût pas en sa culpabilité pour prouver que celui-ci est innocent...
Cet argument d'avocat retors est une insulte à l'intelligence des Français et, en passant, une grossièreté de plus à l'égard des femmes.
Strauss-Kahn a parlé de sa "légèreté " perdue.
En effet : il est devenu très lourd !
2. Frank-Marie-THOMAS le 22-09-2011 à 07:40:11 (site)
Cela dépend : les peaux d'orange, les roses fanées...mais effectivement, la viande avariée...
La négation est une construction syntaxique subtile que certains emploient à tort et à travers. Dans son exercice théâtral d'hier soir, M. Strauss-Kahn en a habilement joué. Comme Bernard Tapie, il pourra se reconvertir en comédien.
Ce n'est pas le cas du procureur de l'état de New-York, Cyrus Vance, qui, à propos des évènements du 14 mars dernier au Sofitel de NY, écrit dans son rapport du 22 août, brandi à quatre reprises par D. Strauss-Kahn hier soir :
«Nous n'avons pas pu établir que cette relation sexuelle a eu lieu sous la contrainte. »
Ce que M. Strauss-Kahn traduit très librement par :
« Le procureur affirme que Mme Diallo a menti.»
C'est ce raccourci qui est un mensonge.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul qu'il ait commis. Par exemple il a sans sourciller appelé "fiche d'entrée à l'hôpital", le rapport du médecin qui a examiné Mme Diallo quelques heures après les faits !
Gageons qu'il devra s'expliquer sur ces mensonges lors du procès au civil si celui-ci a bien lieu, car malgré ses coups de menton surjoués, il n'est absolument pas exclu qu'il finisse par chercher un arrangement avec N. Diallo.
En réalité que dit Cyrus Vance dans son rapport ( que l'Express a publié, ce qui lui a valu d'être qualifié par Strauss-Kahn de "tabloïd", au grand dam de son directeur, Christophe Barbier) ?
Il dit que la vérité ne peut complètement être établie sur les faits qui se sont déroulés dans la chambre du Sofitel entre 12h06 et 12h 26.
Cela n'accable pas N. Diallo, pas plus que cela n'innocente DSK, contrairement à ce qu'il a osé affirmer avec un aplomb incroyable.
Il n'a aucunement été blanchi par le fait que le procureur ait abandonné les poursuites. Il bénéficie du doute, ce qui est fort différent.
On a beau être à l'époque de la communication électronique, les vieilles ficelles de la rhétorique cicéronienne fonctionnent toujours, et la preuve est faite une fois encore que le pouvoir appartient à ceux qui savent manier les subtilités de la grammaire.
La négation à la rescousse de la dénégation !
1. Hervé Molla le 20-09-2011 à 00:13:17
Je n'ai pas suivi en direct l'interview de DSK par CC. Je ne regarde jamais TF1. Je pratique le tri sélectif depuis de nombreuses années alors même qu'il n'est pas encore au porte-à-porte.
Lorsque DSK déclare (presse écrite du jour) "Elle [sa femme] n'aurait pas été comme cela à mes côtés, elle ne m'aurait pas soutenu comme cela si, dès la première seconde, elle n'avait pas su que j'étais innocent", le monsieur parle pour sa femme. Il la prend pour caution, pour alibi ; il la prend en otage et il l'instrumentalise.
"première seconde" !
"su" !
"innocent" !
Pour moi, DSK est un goujat (ses conseillers en communication ne faisant que mettre au clair) jusque dans sa repentance médiatique.
Et dire qu'au pays de l'élégance, certains prétendaient naguère nous le vendre à la magistrature suprême !
Et pourquoi pas un représentant en photocopieurs champion sur son secteur ? Il n'y a certes pas de sots métiers. Seulement de sottes gens qui croient savoir lire les images.
Ce soir au journal télévisé de 20h, Mme Chazal, amie de la famille Strauss-Kahn-Sinclair, "reçoit" DSK. Pourquoi ? (*cf. infra)
La question est légitime. D'ailleurs ce n'est pas par hasard que les journalistes de l'Agence France Presse s'en sont émus.
M.Strauss-Kahn est fortement soupçonné d'avoir une constante propension à harceler les femmes ou, comme il le dit, à "tenter sa chance".
Son itinéraire, on le découvre peu à peu, est parsemé d'incidents de ce genre et de plaintes plus ou moins formalisées, dont certaines le conduisent à rendre des comptes à la police et à la justice.
Il y a en France quelques milliers d'hommes - et nettement moins de femmes - qui se trouvent dans sa situation.
A quel titre peut-il, lui, venir "s'expliquer" devant les caméras de la plus grande chaîne de télévision nationale, quand tous les autres ne sont qu'entendus par la police et jugés par la justice ?
M.Strauss-Kahn est un privilégié de la fortune.
Faut-il que ce privilège et celui - si tant est que c'en soit un - de la célébrité, lui ouvrent un droit supplémentaire par rapport aux autres de nos concitoyens ?
Avoir failli être le candidat d'un grand parti à l'élection présidentielle de l'an prochain constitue-t-il un droit à parler les yeux dans les yeux à des millions de Français lorsqu'on est banalement soupçonné de délits de droit commun ?
Je pense tout au contraire que ces circonstances extraordinaires, loin de lui offrir un avantage de plus, devrait l'obliger à être plus discret et réservé que n'importe lequel d'entre nous qui d'aventure se trouverait embarqué comme lui dans de sales affaires.
1789 est un mouvement de révolte contre l'insupportable poids des rentes de situation et des privilèges indus.
Mme Chazal, icône pipolisée de l'information,
et sa boutique TF1 semblent l'avoir totalement oublié.
Moi pas.
(*) Il y a 10 ans exactement, Béatrice Schönberg, autre "vedette" de l'information, "recevait" déjà, au 20 heures, DSK encore empêtré dans les affaires de la cassette Méry et de la MNEF...
Le même jour, après l'interview:
Mme Chazal a joué son rôle.
Après quelques mimiques contrites et quelques mots de repentance, M. Strauss-Kahn , pour tout argument, a brandi le rapport du procureur de New-York.
Il jouait sur du velours, sachant pertinemment que l'immense majorité des téléspectateurs ne le liront pas. Il a donc osé affirmer qu'il est blanchi par un non lieu, ce qui est un mensonge.
Le système américain cale devant le "doute raisonnable" qui dissuade un procureur ( s'il veut être réélu) de présenter à un jury populaire un prévenu qui peut s'en sortir. C'est tout.
Cela n'implique en rien une quelconque innocence.
Quant au numéro d'expert qui a suivi la "confession" contrite, c'est une saynète assez mal jouée qui ne rehausse pas l'opinion qu'on peut se faire de l'acteur.
Mme Chazal a commis une faute en lui offrant ainsi l'opportunité de retrouver un peu de sa superbe sur un sujet qu'il maîtrise, certes, mais qui était absolument hors de propos ce soir.
J'allais oublier son voisin de la place des Vosges, Jack Lang et son thuriféraire attitré, Jean-Marie Le Guen, qui, dès la séance terminée sont montés au créneau : ils ont été parfaitement fidèles à eux-mêmes, effarants.
1. l'électeur ordinaire le 16-09-2011 à 12:03:21
Pas déçu de votre visite chez Montebourg,après ce spectable à l'américaine.Parce que enfin on se dirige vers la même politique,un coup les conservateurs,un coup les travaillistes,un coup les répubicains un autre les démocrates etc..Est-ce la finalité de la politique française et de sa tradition républicaine.Qu'en pense la grande loge?
2. Frank-Marie-THOMAS le 16-09-2011 à 12:54:55 (site)
J'aimerais comprendre : c'est vous qui n'êtes "pas déçu de cette visite chez Montebourg"?
Parce que si la question s'adresse à moi, je vous réponds que je m'en f...éperdument.
Et que vient faire ici "la gande loge", que je ne fréquente absolument pas ? Bref, c'est obscur au possible.
« C'est un malheur ! C'est une catastrophe !
C'est même un contretemps ! »
«Il suffit d'un oignon pour pleurer;
on n'a pas encore trouvé le légume qui fait rire»
1. jean26 le 13-09-2011 à 09:54:57
Mais si, Le Zamale
2. Frank-Marie-THOMAS le 13-09-2011 à 17:31:07 (site)
ho ho ! On sent le vécu...
3. bluedreamer le 17-09-2011 à 20:41:50 (site)
jean26 peut être un gramoun ??? ...
" Toujours gais " s'écriait ironiquement un jeune prêtre dans le film Viva il Papa en entrant dans une église italienne remplie d'ossements et de crânes en marbre .
En hommage aux efforts quotidiens de nos chers journalistes, voici le beau crâne souriant de Damien Hirst . Sourire ironique de la mort, platine et diamants pour embellir l'horreur et pour lui donner l'éclat de la vie. La mort, la mort, toujours recommencée !
Ecoutez-la donc égrener le chapelet des catastrophes qui constiruait le sommaire du journal de France 2 de ce jour, (lendemain du 11 septembre, jour de deuil mondial) :
- Révélation de Bourgi sur la corruption des politiques
- DSK entendu par la police dans le cadre de l'affaire Banon
- Effondrement des valeurs bancaires françaises
- Mutiplication des jeunes pickpockets roumains
- Incendie sur la Costa del Sol en Espagne
- Ecole vandalisée par des enfants à Soyaux, en Charente
- Augmentation des infarctus chez les femmes.
Pouce !
Dans l'amphithéâtre, les Romains avaient au moins le pouvoir de lever le pouce...
Ah ! J'allais oublier ! Une bonne nouvelle :
il n'y a eu que 389 morts sur nos routes en août !
1. jean26 le 13-09-2011 à 00:06:00
Vous avez oublié la Grèce qui va nous planter sur le pognon que nous lui avons donné!!!!!!!!!
2. Frank-Marie-THOMAS le 13-09-2011 à 07:37:29 (site)
Oui, et aussi le scandale du Médiator...
Après tout ça l'apéro a un goût amer, non ?
Ah, mais c'est vrai, j'oubliais, il ne faut plus boire.
3. un télé.... le 13-09-2011 à 07:43:38
Je vous rapelle que vous avez un bouton stop,sur votre télé!
4. Frank-Marie-THOMAS le 13-09-2011 à 07:48:14 (site)
C'est vrai, je suis drogué. Et puis, que voulez-vous, c'est plus fort que moi, j'espère toujours.
5. jovignette le 13-09-2011 à 10:29:02
Vous avez oublié... hier à 13h30 sur France Infos...catastrophe nucléaire à Marcoule...puis ensuite on apprend que ce n'est pas à Marcoule mais à Codolet, que c'est une usine dont le four a explosé, que c'est industriel et non nucléaire... et les écolos d'en rajouter "et puis si..."
Décidemment, il faut être en bonne santé pour écouter les infos!
Les célèbres accusés...
... et leur accusateur, Robert Bourgi
Boulets de gauche, boulets de droite.
Devinez qui va empocher la mise ?
1. unlecteur le 14-09-2011 à 12:24:05
Je suis surpris que bien après les faits ce genre d'affaire voit le jour.Bien que tous les partis politiques ont touché de l'argent occulte.Et que vous même ancien chiraquien reléguez ces infos.Le sarkozisme est vraiment inbuvable avec des ralliements de dernières minutes.Une fois de plus ne vous arrêtez pas aux fautes de français,mais interrecez-vous au fond de l'affaire,qui ne nous ne laisse pas de glace face aux déferlements des infos.
2. Frank-Marie-THOMAS le 14-09-2011 à 12:45:27 (site)
"Chiraquien", moi !
Mais vous savez que vous êtes très drôle !
L'appétence des médias pour les catastrophes, les scandales, les mauvaises nouvelles !
Tout le monde connait cela. C'est le fameux apologue des trains qui déraillent...
Coluche avait cruellement mis en boîte un célèbre journaliste à la triste mine :
«Quand un avion tombe, c'est sur les pompes à Roger Gicquel !» (voir article en lien)
Cette race de journalistes est en pleine expansion; certains, même, sont des extrêmistes dans le genre tel Paul Amar, dont le magazine hebdomadaire sur une chaîne de la TNT est une suite ininterrompue de faits divers et de nouvelles, tous plus sombres et crapoteux les uns que les autres.
Et le maître de cérémonie ( qui avait été sanctionné par le passé pour avoir distribué des gants de boxe à Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen lors d'un "débat" qu'il "arbitrait") de se rouler avec une évidente volupté dans toute cette boue.
Comme de bien entendu, ils agissent toujours au nom du sacro-saint "droit à l'information" du téléspectateur ou de l'auditeur, un peu à la façon hypocrite mais drôle, elle, du marquis de Sade qui, en préambule à ses textes les plus graveleux et sordides, explique avec un sérieux de pape qu'il ne décrit ces crimes et ces abominations que pour l'édification des jeunes filles innocentes, dans le souci de leur épargner d'avoir à les subir.
Tout fonctionne comme s'il ne fallait à aucun prix que le bonheur, l'optimisme gagnent les coeurs de nos contemporains. Imaginez un instant la catastrophe !
Un homme heureux vaque à ses occupations, s'occupe de son jardin, nettoie son barbecue, part en balade avec ses enfants. Bref, c'est un client perdu pour la télé et ses "parts de cerveau".
Un exemple : hier je consacrais un articulet à la découverte de pétrole au large des côtes de la Guyane française.
Certes, il en a été question dans les journaux télévisés, mais la nouvelle - pourtant si importante et si réjouissante - n'a pas fait la une et a été traitée rapidement, en glissant.
Il est vrai que nous étions le 10 septembre, lendemain du 8, surlendemain du 7 et veille du 11...
Et n'allez surtout pas essayer de vous refaire une santé morale du côté de la fiction : ce ne sont qu'explosions, meutres, cadavres qu'on autopsie "Experts", "Ossements", "Accusés", "Heures du crime".
Et après cela, on sonde le moral des ménages ! Et l'on fait mine de s'étonner qu'il soit en berne et que les français se bourrent de neuroleptiques !
- Thérèse Raquin, Madame Bovary et Germinie Lacerteux à tous les repas ! Allez, ouste ! avalez-moi ça !
- Ouf !
-Allez, encore un peu de La Tour Infernale, Jack l'Eventreur,
La Chienne d'Auschwitz, Massacre à la Tronçonneuse...
- non, merci, sans façons
- Alors, prenez de cet excellent Banon au DSK !
- C'est lourd. J'ai soif.
- Attention à l'abus d'alcool...
- Avez-vous du feu ?
- N'allumez pas cette cigarette...en tout cas pas ici...
-Mais, je...
- Et bouclez-la !
- M'enfin...
-Votre ceinture !
1. silicium le 11-09-2011 à 13:59:19 (site)
Qui dire ?
A part qu'il faudrait mettre sur pieds des "commandos" pour nettoyer.
Bon il y a mieux: Je n'ai pas acheté un journal papier depuis 1971.
Faîtes pareil.....une auto sans carburant s'arrête, un "baveu" ou "écrivaillon" ou "pervers" sans fric il crève.......
Je ne suis au courant que par hasard des événements, je ne recherche jamais 'l'information'... Je veux parler de la crasseuse, la sale, celle qui fait vivres l'immense majorité des "journalistes". Un peu comme les avocats qui sous le sacro-saint "droit à la défense" vivent de l'argent des voleurs et des assassins.....
Et je me porte magnifiquement bien...
6 puits potentiels représentant des réserves importantes d'hydrocarbures viennent d'être découverts à 150 km au large de la Guyane, dans les eaux territoriales françaises, donc.
Lors du premier choc pétrolier dans les années 70, un slogan avait vu le jour : « en France on n'a pas de pétrole mais on a des idées»
Il va falloir bientôt le reléguer au rayon des idées mortes.
La Guyane, pays que l'histoire a longtemps maudit, est-elle en passe de devenir un Eldorado ?
Choiseul, sous Louis XV, avait lancé un peuplement de cette vaste colonie qui tourna très vite au fiasco puis au désastre humain.
Depuis, le bagne et ses horreurs est venu salir l'image de ce magnifique pays.
Les choses commencèrent à changer avec l'installation du Centre Spatial de Kourou et le plan vert lancé par Olivier Stirn à l'époque de Giscard d'Estaing.
Peu à peu ce département vaste comme le Portugal sort de son marasme.
Le magnifique pont, commencé au printemps 2009, qui va bientôt être inauguré sur la rivière Oyapock va le relier à son voisin, le Brésil, brisant définitivement l' isolement de la "France équinoxiale".
Si la Guyane recèle, comme la géologie l'indique, d'importants gisements d'or noir - son sous sol étant similaire à celui de la côte ouest de l'Afrique à laquelle elle était rattachée avant que les continents aficain et américain ne se séparent, il y a un million de siècles - elle devient un immense atout pour la France qui, à ce jour, ne produit que 1% de sa consommation de pétrole brut.
Pour donner un ordre de grandeur, la France métropolitaine ne possède qu'environ 100 millions de barils de réserve dans son sous-sol.
La Guyane, selon les premières estimations, dispose de plusieurs milliards de barils. On voit l'importance de l'enjeu.
Bien sûr, il faudra que les compagnies auxquelles reviendra l'exploitation de ce gisement - Shell et Total essentiellement - s'entourent de toutes les précautions, le forage ayant lieu à une profondeur maritime de 2000 mètres auquel vont s'ajouter 4000 mètres de croûte terrestre à percer.
En face, le rivage guyanais est constitué de sable et de mangrove, particulièrement fragile et qu'une marée noire menacerait gravement.
Je me souviens du temps où les ancêtres de nos écologistes actuels multipliaient les manifestations à Cayenne, Sinnamary et Kourou, pour demander l'arrêt des vols d'Ariane qui gênaient la ponte des tortues luth...
On n'a pas fini de les entendre.
Bernard Granié
Condamné en appel à 2 ans de prison ferme
100000 euros d'amende
Bouches du Rhône
Patrick Sève, maire de l'Häy les Roses, Val de Marne
mis en garde à vue
en attente de mise en examen
Accusation : corruption dans le cadre de marchés publics
1. unlecteur le 14-09-2011 à 12:28:29
pourquoi quand vous étiez en responsabilités n'avez -vous pas dénonçé les manquements de l'ancienne municipalité à laquelle vous apparteniez,devant les tribunaux.
2. Frank-Marie-THOMAS le 14-09-2011 à 12:39:31 (site)
Pour vous être agréable, j'accepte d'évoquer un sujet qui ne m'intéresse pas du tout. Vous faites erreur sur toute la ligne.
Je n'ai été à la municipalité que de 1983 à 1984. J'ai été chassé par l'ancien maire et depuis, je n'ai eu de cesse que de dénoncer le mauvais fonctionnement de l'époque Auberger, toujours dans l'opposition, durant 3 mandats.
Cela fait de moi un homme dont on peut écouter la parole lorsqu'il critique les âneries de ses successeurs incapables.
3. Frank-Marie-THOMAS le 14-09-2011 à 12:42:33 (site)
J'ajoute que ni M.Auberger ni, je pense, ses successeurs, n'ont jamais été accusés d'avoir commis le genre de malversations dont se sont rendus semblet-til coupables les "boulets" que j'évoque dans ces deux articles.
Je ne vois donc pas le rapport entre ceux-ci et ce que vous dites.
Quelques visages que les candidats aux primaires voudraient bien effacer de leur mémoire.
D'abord, à tout seigneur tout honneur, le prince de Manhattan et de la place des Vosges. Son visage est suffisamment obsessionnel, cauchemaresque, même, pour qu'il soit besoin de mettre ici sa photo... Un blanc suffira.
Jean-Noël Guérini, un nom lourd à porter.
Accusation : association de malfaiteurs
Bouches du Rhône.
Un boulet pour Martine Aubry.
Robert Navarro.
Flic ou voyou ?
Accusation : enrichissement personnel.
Hérault.
Un boulet pour François Hollande.
A suivre...
1. Hervé Molla le 08-09-2011 à 14:12:25
Cette « théorie du genre » vulgarise et donc dénature (comme fait toujours le dogme) une réalité plus subtile. Un nouveau prêt-à-penser vient bousculer un plus ancien qui, lui, se rebiffe. Quel dommage ; le sujet mérite mieux !
Puis-je recommander deux ouvrages (ne se référant nullement à la « théorie du genre ») qui, parmi beaucoup d’autres, apportent des éléments de réflexion bien intéressants sur cette question du masculin et du féminin ?
Il s’agit de :
- « Le Féminin de l’être. Pour en finir avec la côte d’Adam », Annick de Souzenelle (Albin Michel, 1997)
- « Les Dieux menteurs », Françoise Gange (La Renaissance du Livre, Tournai, 2002)
Enfin, je m’amuse que vous ayez choisi, cher Frank, pour illustrer votre article ce visuel en rose et bleu. Saviez-vous que j’ai réalisé de très nombreuses installations (avec le titre générique « blue4boys-pink4girls ») faisant appel à ce code de couleurs absurde (dont personne, semble-t-il, ne sait de quoi il procède) … mais qui est universellement compris aujourd’hui ?
2. Frank THOMAS le 08-09-2011 à 17:43:01 (site)
De même qu'après Racine il y eut Campistron et qu'après Barthes, toute une foule de linguistes soi-disant structuralistes ont déferlé sur le monde intellectuel et mal vulgarisé les théories du maître, de même la théorie des genres a donné lieu à des caricatures. C'est d'elles que je me moque.
Beauvoir, elle, qui n'a rien inventé - pas plus que Sartre - mais qui a bien assimilé les apports de cette pensée, n'est évidemment pas tombée dans ces excès provocateurs et ridicules.
Les députés qui ont protesté ne l'ont peut-être pas tous fait pour de bonnes raisons, mais ils ont néanmoins eu raison de le faire.
3. Hervé Molla le 08-09-2011 à 18:40:03
C'est vrai que les épigones de Barthes nous ont cassé les c ... pendant trop longtemps.
J'espère n'avoir pas quant à moi suscité des émules tels que les crétins qui ont barbouillé dernièrement de rose le Penseur de Rodin à Buenos Aires.
"DSK est soutenu par les juifs, vous êtes d'accord avec ça, vous n'êtes pas d'accord avec ça ? Disons-nous les vrais mots !".
Certains trouvent que cette question est légitime et que la sanction qui s'en est ensuivi montre à quel point la liberté d'expression est réduite dès lors qu'on aborde des questions sensibles. Ils y voient la dictature de la pensée unique, la censure morale qui nous étouffe et, pour tout dire, la force du "lobby juif".
Je serais entièrement d'accord avec eux si Eric Mazet avait dit : "DSK est soutenu par DES juifs". Son propos aurait alors été plus nuancé, plus juste.
En généralisant, M. Mazet est attaquable.
Est-il certain que tous les juifs de France, influents ou pas, soutiennent DSK ? La réponse est évidemment non, et l'on pourrait citer plusieurs exemples.N'y a-t-il que des juifs pour le soutenir ?
Là encore, la réponse est non.
Sa généralisation pose un problème à la fois éthique et linguistique (ce genre de cas a merveilleusement été étudié par Barthes).
Le remplacement de "des" par "les" dans sa question oblige l'interlocuteur inattentif à acquiescer à une contre-vérité. C'est un piège, surtout quand l'interrogateur demande à son vis-à-vis de répondre par oui ou par non, comme c'est le cas ici.
Ce "les juifs" non seulement est factuellement faux, mais moralement indéfendable dans la mesure où, comme toute généralisation, il est le signe d'une conception communautariste et raciale de l'humanité.
Certes, s'il avait dit "des juifs", une levée de boucliers aurait quand même probablement eu lieu.
Mais celle-ci eût été infondée, et les réponses à sa question, alors, eussent été éclairantes, peut-être.
1. silicium le 11-09-2011 à 14:04:28 (site)
Je suis convaincu que d'aller reprocher à une personne qui parle ,le choix entre "les" et "des" faut être un "tordu"...
Un écrit encore oui c'est réfléchi mais une parole? humm......
Bon ce qui est bien c'est que ça fait commentateur en moins, a qui le tour????
Appartement parfait pour un investisseur car je le louez 320 euros est le prix est de 38000 euros
L'appartement à été refait , il est en RDC
En plein centre de ... proche de la Halle .
La toiture vient d'être refaite 10000 euros ac facture.
Une pièces principale ac une cuisine, une chambre ,une salle de bain.
UN bonne investissement ac un petit budjet
1. Hervé Molla le 04-09-2011 à 11:45:09
Puis-je proposer à la sagacité de vos lecteurs, mon cher Frank, cette autre annonce immobilière, relevée dans Propriétés de France (revue dans laquelle je cherchais un pied-à-terre) et qui fait pendant avec « la vôtre » — si je puis-dire ?
« Grandiose hôtel particulier, autrefois Caisse d’Épargne, transformée en résidence originale, avec cour-jardin central (sic) et jardin autour avec piscine. Superbe entrée, escalier et grand salon. Potentiel extraordinaire ». C’est mis sur le marché autour de 2 millions d’euros, ce qui n’est pas cher rapporté à la promesse de « potentiel ». Mais avec l’environnement dans lequel c’est situé, il va tout de même falloir un sacré talent à l’agent immobilier …
2. Frank-Marie-THOMAS le 04-09-2011 à 13:46:31 (site)
Merci, cher Hervé, de mettre les lecteurs sur la piste.
J'ajouterais un indice supplémentaire , bien que je craigne que cela ne devienne trop facile : le maire de la commune en question pourrait bien être le rédacteur de l'annonce.
3. Hervé Molla le 04-09-2011 à 22:14:04
Si tel était le rédacteur de l'annonce, alors sans doute l'aurait-il fait exprès par fidélité à la fable dont vous citez par ailleurs « je suis souris, vivent les rats ».
Avez-vous suivi cet incroyable épisode des manuels scolaires de SVT ( ex-sciences naturelles) ? On navigue entre le grotesque et l'odieux.
Voici l'affaire : des illuminés - essentiellement américains - ont développé depuis quelques années une théorie consistant à affirmer que le sexe biologique ne joue pas de rôle dans la sexualité et que celle-ci n'est que le produit d'une construction sociale et psychologique.
Il y a 60 ans Simone de Beauvoir, dans Le Deuxième Sexe avait déjà émis cette idée qu'on ne naît pas petite fille, mais qu'on le devient à force de poupées, de rose, de boucles d'oreilles, de consignes, etc.
Mais jamais la compagne de Sartre n'aurait proféré cette énormité que le sexe biologique est un mythe.
La mode, apparemment, est à nier ce que les yeux nous présentent et à privilégier la construction intellectuelle par rapport à l'évidence perceptible.
Quelques députés UMP ont eu l'audace de protester contre le fait que cette "théorie des genres", puisque tel est le nom dont s'est affublé ce délire pseudo-scientifique, ait été citée dans certains manuels de SVT à l'usage des lycées.
Ils ont été bien seuls.
Je n'ai pas entendu qu'ils aient été soutenus par leurs collègues d'autres partis, ni même par notre ministre de l'Education Nationale Luc Chatel.
C'est selon moi profondément regrettable, car ces parlementaires ne faisaient qu'émettre une opinion et une demande de bon sens.
Mais toute une frange "progressiste" de l'intelligentsia les a ridiculisés comme d'affreux réactionnaires, témoin cette intervention d'Eric Fassin dans Libération :
"La montée en puissance de la Droite populaire pourrait donc bien marquer la fin des années 2000, l'UMP renonçant au sexe moderne pour renouer avec le sexe conservateur" !
Vous avez bien lu : " le sexe moderne , le sexe conservateur" !
Ô politique ! Jusqu'où n'iras-tu pas te nicher ?
Je tenais à rendre hommage à ces valeureux députés qui, seuls contre la lâcheté de tous, ont osé dire que tout de même, à leurs avis, il y avait bien des filles et des garçons.
C'est la seule raison pour laquelle j'ai consacré un billet à ces fumisteries qui sont si sottes que je ne suis pas certain qu'il faille leur faire l'honneur d'un regard, pas plus qu'aux délires de ceux - il y en a - qui soutiennent que la terre est plate ou que l'évolution est un mythe.