J'ai déjà eu l'occasion de dire (dès les primaires de gauche de 2011, voir articles en lien) à quel point les primaires "citoyennes" sont un processus dangereux pour la cohésion républicaine.
En quoi consistent-elles, en effet ?
A inviter les électeurs d'un bord politique à départager entre eux des concurrents prétendant à l'exercice d'une charge, puis à se regrouper, quel qu'ait été leur choix originel, derrière le gagnant.
A première vue, rien de plus efficace ni de plus équitable. On laisse le peuple choisir son candidat et on s'engage, quand bien même son favori n'est pas retenu, à tout faire pour favoriser la victoire de celui qui l'a emporté. Que pourrait-on bien redire à cela ?
Tout, selon moi.
D'abord, la logique même de cette élection partisane interne - même si elle est "ouverte" - pousse irrésistiblement les concurrents à la surenchère. Plus leurs propositions seront spectaculaires, plus elles seront démagogiques et plus les électeurs de leur camp seront enclins à y adhérer. On rêve ensemble, sur son petit esquif, à la terre promise, aux fruits et aux fleurs, au bonheur sans partage.
Et voici que celui qui a su le mieux emporter les esprits "sur les rivages d'une autre vie" remporte la victoire.
Immédiatement le prince charmant redevient crapaud. Elu par les plus extrêmistes de son camp, il doit composer, s'il veut avoir une quelconque chance de l'emporter à la vraie élection, avec ceux qui n'ont pas voté pour lui, donc à trahir ses électeurs.
A moins, autre hypothèse ( qu'incarne en ce moment Benoît Hamon ) que s'accrochant à ses promesses de campagne primaire, il décide de se couper de ceux qui n'ont pas, au sein de son propre parti, voté pour lui. L'écueil, alors, est évident : perdre toute possibilité de victoire finale.
On voit Monsieur Hamon - qui déjà a tant de mal à incarner la fonction à la quelle il prétend aspirer - passer trois semaines, alors que le temps presse, à négocier le misérable ralliement d'un groupuscule et à tenter de séduire un candidat cabochard qui ne veut en aucun cas renoncer à son tour de piste.
Et durant ce temps, le parti socialiste dont il est issu, mais dont il enterre toute l'action depuis cinq ans, attend en vain un signe de sa part. Le résultat ne va pas se faire attendre : les sociaux démocrates qui constituent le fond du PS lorgnent vers celui qui au total les représente le mieux : Emmanuel Macron. Comme Monsieur de Rugy, l'écologiste, qui a déjà trahi son serment des primaires.
Ainsi le résulat de cette agitation autour des primaires aboutit à cet absurde paradoxe que les électeurs qui ont voté en acceptant la règle du soutien au gagnant s'apprêtent à choisir un candidat qui n'y a pas participé !
Tout ça pour ça !
Le grand avocat Jean-Yves Le Borgne dans le livre qu'il vient de faire paraître aux PUF, Changer la Justice, évoque l'ouverture d'un lieu d'exil pour les condamnés dangereux et irrécupérables. C'est pour moi l'occasion, conforté dans ma conviction par l'autorité de ce grand juriste, de revenir sur une idée qui me tient à coeur et dont la mise en oeuvre me semble plus urgente que jamais.
Ceux - et ils n'appartenaient pas tous au Front National, tels M. Guérin, maire communiste de Vénissieux dans le Rhône - qui mettaient naguère en garde contre la vague noire de la violence étaient et sont encore traités de racistes et de populistes. Comme si le vrai populisme n'était pas au contraire de vouloir à toute force justifier, excuser et même refuser d'admettre les crimes commis par les membres d'une même communauté.
Systématiquement, certains esprits, au nom d'une conception dévoyée et perverse de la démocratie, refusaient et refusent encore de donner à cette dérive fascisante un nom et un visage.
Sous le prétexte, d'ailleurs fondé, que les ressortissants français d'origine maghrébine et de culte musulman ne sont pas tous des terroristes en puissance, et au nom d'une idéologie stupidement irénique, on a refusé de sévir quand il en était temps contre tous ces voyous qui pourrissaient la vie de nos concitoyens les plus défavorisés et installaient peu à peu dans nos villes et dans nos campagnes un régime d'omerta, de terreur et de complicité forcée.
Moi-même, comme professeur, j'ai à maintes reprises eu à me heurter à l'apathie absolue des autorités de l'Education nationale qui refusaient de "stigmatiser" et de sévir. Pire : il m'est arrivé d'avoir à me justifier devant tel proviseur du lycée de la petite ville où j'enseignais pour avoir porté plainte contre un jeune voyou insultant et violent. Loin d'aller dans mon sens, on me mettait en position d'accusé et peu s'en fallait qu'on ne me traitât de raciste pour avoir voulu faire sanctionner un jeune qui s'était mal comporté de façon provocatrice, menaçante et grossière.
Par exemple, rares, très rares étaient les collègues qui osaient protester et faire taire les élèves, filles et garçons, qui s'invectivaient en hurlant dans la cour et dans les couloirs des "fils de pute", "pédé", "sale juif". Lorsque je le faisais, jamais l'administration ne marquait la moindre solidarité, quand elle ne faisait pas montre, au contraire, d'une désapprobation à la fois démagogique et dangereuse.
Nous payons aujourd'hui le prix de toutes ces années d'aveuglement et de lâcheté.
La France, complexée par son passé colonial en Afrique du Nord (qui aurait pourtant dû l'instruire sur la montée du terrorisme et sur ses méthodes d'intimidation), est comme tétanisée par ce qui lui arrive.
Les terroristes sanguinaires que nous avons nourris dans notre sein nous font de plus en plus mal. Et nos réponses tardives, molles et inadaptées sont autant de triomphes pour eux.
Ils hurlent de rire devant ces images de télévision où un peuple apeuré vient dire son angoisse et, au sortir de "cellule de soutien psychologique", pleure à chaudes larmes en déposant fleurs et bougies sur les lieux du dernier crime.
Ce qui s'est passé à Magnanville - ce double meurtre de policiers à leur domicile sous les yeux d'un petit enfant - est une étape supplémentaire dans la montée de la terreur.
Le meurtrier est un délinquant répertorié dans les fichiers ; il a effectué un temps de prison, il est connu pour s'être radicalisé, et il va librement par les rues de son quartier !
Dorénavant on n'est plus en sécurité dans les stades, les clubs privés, les salles de concert, les églises, les synagogues, les écoles et, à présent, chez soi. La France connaît à son tour la terreur continue que l'Algérie a connue il y a soixante ans. Mais cette fois elle n'a pas la solution d'abandonner son territoire...
Et comme il n'est pas possible de demander plus à nos forces de l'ordre et qu'il est hors de question de vivre dans un régime policier en perpétuel état de siège, il faut impérativement mettre hors d'état de nuire les 3600 islamistes radicaux répertoriés et fichés S par nos services de renseignement avant que leur nombre ne double ou ne décuple. Car nous n'en sommes qu'au commencement.
On n'a pas assez de places en prison et les aurait-on, il n'est certainement pas souhaitable que ces fanatiques viennent y pourrir les détenus de droit commun.
Personne ne souhaite non plus un grand camp de détention à la Guantanamo qui serait un remède plus dangereux que le mal.
Pour ma part, je ne vois que l'exil lointain pour ces assassins irrécupérables, dans un endroit peu ou pas gardé - sauf par les requins -, toute fuite en étant impossible, et si éloigné qu'aucun contact avec le monde extérieur ne soit envisageable. Il s'agirait d'une mise à mort civile, d'un bannissement à vie qui ôterait à ceux qui en seraient frappés la joie d'être des martyrs et de faire la une des journaux, des télévisions et des réseaux sociaux. Edgar Faure répétait souvent "Clipperton !". (*)
Pensez-y.
(*) Extrait de Wikipedia : L’île de Clipperton anciennement île de la Passion, est une possession française composée d'un unique atoll situé dans l'océan Pacifique, à 10 200 kilomètres de la France métropolitaine, à 5 400 kilomètres de Tahiti et à 1 100 kilomètres au sud-ouest du Mexique. Son lagon représente le seul lagon d'eau douce au monde.
1. Decapedepee le 27-02-2017 à 20:25:12
Me Le Borgne propose d exiler les condamnés dangereux et irrécupérables, ce qui présuppose qu ils aient été jugés pour des faits graves.
Les 3600 islamistes radicaux fichés S sont fichés en raison de leurs propos, de leurs accointances, etc.. bref plus généralement en raison d éléments ou de faits caractérisant leur radicalite et leur potentielle dangerosité selon les services de renseignement qui procèdent aux fichages.
Faudrait-il que les fichés S soient condamnés du fait de leur fichage? Dans l affirmative, comment?
Je sais qu en France nul besoin maintenant de preuves pour condamner qui que ce soit: l intime conviction du juge suffit!
Ainsi le fichage en lui-même serait un élément alimentant généreusement l intime conviction du juge.
Cependant encore faudrait-il qu il y ait des poursuites.
Faudrait-il poursuivre les fichés S devant les tribunaux en raison des faits ayant justifié leur fichage ?
Cela pourrait être une solution. Ainsi ils seraient condamnés pour tentative de crime contre l État ou intelligence avec une association terroriste et exilés définitivement.
2. Frank-Marie-THOMAS le 28-02-2017 à 11:58:37 (site)
@ decapedepee
Vous vous interrogez : " Faudrait-il poursuivre les fichés S devant les tribunaux en raison des faits ayant justifié leur fichage ? "
Ma réponse est clairement oui.
Le principe d'assistance à personne en danger ( en l'occurrence le peuple ), ou même le principe de précaution auquel est tenu tout responsable public justifierait une telle mesure.
A condition que les éléments de l'enquête soient clairs, indubitables et recoupés, l'Etat doit avoir la possibilité de mettre hors d'état de nuire des personnes potentiellement et certainement dangereuses.
Admettons que pour y parvenir il faille modifier nos lois, l'affaire est suffisamment grave pour qu'on s'y mette.
3. La cigogne le 01-03-2017 à 14:07:25
Bonjour monsieur..allons nous devoir ressusciter Prony.. Nouville.et autre fort Teramba..très loin..là-bas..dans le pacifique sud..!!francoise
" Il y a là une tentative qui a déjà été faite plusieurs fois par plusieurs grands intérêts financiers et autres, qui ne se contentent pas d'avoir le pouvoir économique, mais qui veulent avoir le pouvoir politique. On a déjà essayé plusieurs fois… On a déjà essayé en 2007 avec Nicolas Sarkozy, et ça n'a pas très bien marché. On a essayé en 2012 avec Dominique Strauss-Kahn. Et ce sont les mêmes forces qui veulent réussir avec Macron ce qu'elles ont raté avec Strauss-Kahn. "
Quel est l'auteur de ces phrases si définitivement dures à l'encontre d'Emmanuel Macron ?
Celui qui durant toute sa carrière s'est érigé en ennemi des forces obscures de la finance, comme François Hollande dans son fameux discours du Bourget en 2012. François Bayrou.
A deux reprises j'ai voté Bayrou à la présidentielle. Aujourd'hui je suis profondément déçu. C'est un homme probe dont je n'attendais certes pas ce retournement.
Il est vrai que le positionnement de Macron est proche du sien. Bayrou a fait, en face de la montée du Front National un choix politique. L'avenir dira si son calcul est bon.
Reste que décidément la politique est le lieu de tous les reniements et des retournements les plus inattendus. Il y a fort à parier que dans les autres corps de métier un homme qui renierait ainsi sa parole serait perdu d'honneur. En politique, non. C'est sans doute regrettable.
Avoir le choix, en mai, entre les excès du Front National, les petits arrangements familiaux de François Fillon et le flou d'Emmanuel Macron n'est décidément pas une perspective enchanteresse.
1. Florentin le 24-02-2017 à 14:53:17 (site)
Je suis dans le même embarras. Aucun des candidats ne me convient. Il faudra pourtant bien que je me décide. Le vote blanc ne peut, à mon sens, que favoriser l'élection de Marine Le Pen. Là ce serait trop !
, ce serait trop !
2. decapedepee le 25-02-2017 à 19:57:57
Cette campagne présidentielle me fait réfléchir à trois points:
1- QUELLE MAJORITE PRESIDENTIELLE?
le seul candidat "bien placé" et capable d'avoir une majorité présidentielle de députés à l'assemblée nationale, c'est FILLON et personne d'autre - sinon la France deviendra ingouvernable comme l'Espagne ou la Grèce
2 - QUEL PROGRAMME EVOQUE L AVENIR DE LA FRANCE?
Cette campagne ressemble à une municipale.
Pour obtenir des voix, on essaie de satisfaire les communautés, les programmes sont cantonnés dans le factuel, la critique mesquine, le constat et les petits cadeaux.
Encore et toujours du saupoudrage...
Le quotidien est intéressant, mais c'est le futur, l'avenir, qui fera, lui, notre quotidien de demain et donc celui de nos enfants.
FILLON est le seul (à part LE PEN!) à avoir un vrai projet d'avenir pour la France et sa place dans le Monde.
Les quelques millions économisés seront engloutis par la hausse des taux d'intérêt et du prix du baril de brut.
Un futur président doit "se placer" dans le Monde et faire en sorte que notre pays y trouve sa place.
3 - LEQUEL N'A PAS TRAHI SON MAITRE?
Enfin veuillez m'excuser, mais tous ces candidats ont en tête un seul rêve:
ils aimeraient que leur trahison leur soit profitable, comme celle de Chirac vis à vis de Giscard d'Estaing.
Ils ont tous cela en mémoire.
Ils ont tous cru que cela payerait de trahir celui qui les aura fait ministre:
MELANCHON a trahi MITTERAND,
planche pourrie
HAMON et MACRON ont trahi HOLLANDE,
planches pourries
même Marine LE PEN a trahi en quelque sorte son propre père.
planche pourrie
et j'oublie encore BAYROU qui a cru lui aussi que sa trahison payerait un jour..
planche TRES pourrie
FILLON, lui, a toujours suivi sa route et creusé son sillon.
Je souhaite que celui qui gagnera soit le meilleur.
3. Frank-Marie-THOMAS le 25-02-2017 à 20:36:21 (site)
@ decapedepee
Merci pour avoir si clairement exprimé votre point de vue et votre préférence, sans vous laisser impressionner par les rumeurs du moment, et en allant à l'essentiel.
4. Galinette le 26-02-2017 à 04:48:33 (site)
@decapedepe
Votre commentaire résume bien le choix qui s'offre à nous. Reste â esperer que nous arrivions sans heurts au mois de mai. J'ai entendu ce soir Tintin au Congo Oups! pardon : Président au Salon de l'Agriculture répondre de"façon cinglante" (dixit le commentateur) à D. Trump qui critiquait la France que "chez nous, personne ne tirait sur la foule" (sic). Quelle honte !! J'ai eu le sentiment qu'il se rendait compte (tardivement ) de la bourde et que son esprit spécieux essayait de rattraper la faute en se défaussant sur les "terroristes". Mais trop tard: Monsieur petite blague avait lâché sa saillie "cinglante".
Cet homme est dangereusement médiocre.
Le Juste, l'Universelle Aragne, le Bien Aimé, le Vert Galant, le Grand, d'Outre-Mer, le Fou, le Gros, le Sage... Nos rois - ceux du moins qui ont marqué leur temps - ont souvent été affublés d'un surnom censé caractériser leur personnalité ou leur politique.
A présent que François Fillon est quasiment assuré de l'emporter sur Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle et de battre Marine Le Pen au second, il est sur le point d'accéder à ce trône républicain qu'est la présidence de la République depuis 1958.
Peut-être restera-t-il dans l'histoire comme François le Grippe-Sous.
Ce sera la marque d'un défaut privé mais d'une qualité publique.
1. johnmarcel le 22-02-2017 à 08:56:41 (site)
Le Bien Aimé, c'était Louis XV je crois ?
Je me suis toujours demandé pourquoi (si c'est bien de Louis XV dont il s'agit) on l'appelait bien-aimé ?
2. Frank-Marie-THOMAS le 22-02-2017 à 13:43:48 (site)
@johnmarcel
Après l'interminable règne de Louis XIV, son arrière-grand père, le peuple trouva ce surnom pour le jeune Louis. Au cours de son long règne (59 ans) les Français eurent le temps de changer d'avis...
3. Decapedepee le 22-02-2017 à 22:03:39
Ou sont passés les 2,88 millions que Macron a ramassé en 3 ans (2010 à 2012) en tant que banquier d affaires chez ses amis Rothschild?
En effet ils ne figurent pas dans sa déclaration de patrimoine.
On parle très peu ou pas du tout de la disparition des millions de Macron - d autant qu un banquier doit bien savoir où mettre ses sous.
Le candidat des forces cosmiques et surtout des forces de l argent s exonére de toute transparence.
Peneloppe est plus modeste avec ses 3.700 euros de revenu mensuel moyen durant les mandat ures de son mari.
On dit bien..."Plus c est gros et moins cela se voit hin ..:
Qu a donc fait Macron de son magot ????
4. Florentin le 24-02-2017 à 15:04:45 (site)
Ces gens-là devraient raser les murs. Mais, ils se pavanent.. Ils ont vraiment tous les culots !
Dans son roman Le Héros Discret, paru en 2013 et édité chez Gallimard en 2015, Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature, met cette réflexion dans la tête d'un personnage. Elle me paraît bien éclairer un syndrome actuel qui se répand des deux côtés de l'Atlantique.
« La fonction du journalisme à notre époque, ou, du moins, dans notre société, n'était pas d'informer, mais de faire disparaître toute distinction entre le mensonge et la vérité, de remplacer la réalité par une fiction où se manifestait la masse abysalle de complexes, de frustrations, de haines et de traumatismes d'un public rongé par le ressentiment et l'envie. Une autre preuve que les petits espaces de civilisation ne prévaudraient jamais sur l'incommensurable barbarie. »
Palinodies, expression de ses regrets, excuses, explications embarrassées.
Je propose un nouveau slogan à M. Macron :
En marche arrière !
1. decapedepee le 20-02-2017 à 15:15:44
Voici un slogan magnifiquement adapté à cette sorte de parti qui cherche sa direction dans "l'espace".
Je dis bien dans l'espace: on marche (on présuppose que c'est en avant), tout en flottant et en planant, ensuite on marche en arrière en réalité, ou on plane en arrière, mais aussi une fois à droite, une fois à gauche et le plus souvent en biais comme les crabes.
Du spécial au spatial, Macon, avec son état second, nous plonge dans le COSMOS !
Voyage... Voyage... !
Au fait, avec çà, comment fait-on une majorité présidentielle à l'Assemblée Nationale???
"Je vous ai compris !"
Pour les citoyens de ma génération (j'avais 11 ans en 1958), ces quatre mots font mal. Macron emporté par l'ivresse de ses propres phrases, se vit-il comme une réincarnation du Grand Charles ? Il a beau ajouter "je vous aime", le mal est fait.
Le cri ambigu de De Gaulle le 4 juin 58 au forum d'Alger, lancé à une foule en délire croyant l'Algérie française sauvée par l'homme du 18 juin 1940, reste pour l'immense majorité de nos concitoyens rapatriés d'Algérie comme une des pires trahisons de notre histoire récente.(sur De Gaulle, voir articles en lien)
De Gaulle au balcon du Gouvernement Général de l'Algérie le 4 juin 1958.
A ses côtés, le général Salan et Jacques Soustelle.
Qu' Emmanuel Macron, tentant lors de son meeting de Toulon de réparer les dégâts de ses propos de la veille sur la colonisation ait employé les mêmes mots, en dit long sur lui-même. Il enfonce un peu plus le fer dans la plaie.
Le fait-il à dessein, pour gagner les faveurs des gaullistes sans risquer de perdre l'électorat pied-noir qui, de toute façon, n'a pas l'intention de voter pour lui ? Cette citation est-elle un moyen presque subliminal de se poser en adversaire du fond antigaulliste du FN, comme s'il était déjà au second tour de l'élection de mai ?
Est-ce tout simplement un effet de son exaltation mystique, lui qui, à l'instar de De Gaulle, aime à lever les bras en V (ou en croix ?) ?
Ce monsieur est bien inquiétant.
1. decapedepee le 19-02-2017 à 20:15:45
Macron s'est embourbé en tenant de justifier sa trahison de la France dans des termes très contradictoires, et en terminant par la reprise du "je vous ai compris" suivi de "je vous aime" - ce qui est con.
Cela démontre qu'il n'a rien compris, qu'il n'est pas un homme de fond, qu'il voit les choses du haut de sa fenêtre.
A force de délirer il devient inconscient de la portée de ses propos.
Je ne lui cherche pas circonstances atténuantes, j'essaie de comprendre pourquoi.
Il a cru pouvoir insulter la France depuis l'Algérie pour "gagner" des voix de français d'origine algérienne?
Je serais d'origine algérienne, le comportement de Macron et ses propos me rendraient mal à l'aise..
Beaucoup d'algériens parlent le français, d'autres rêvent en français la nuit, connaissent l'histoire de France et sont épris de la culture française, ou aiment tout simplement la France.
D'origine algérienne, je trouverais les propos de Macron, au moins déplacés, et j'aurais du mépris pour un homme qui crache sur l'Etat dont il rêve d'être le chef.
Il a cru ensuite pouvoir faire oublier ce scandale et profiter d'un effet "bouclier" de la formule du "je vous ai compris" sans même savoir qu'il reprenait une formule de trahison?
Il a cru encore que le fait de se draper dans le personnage de "de Gaulle", lui donnerait une forme de stature qu'il n'a pas et que cela constituerait , de fait, une sorte de droit à tout dire - même n'importe quoi - ?
Mais quelles curieuses façons de voir les choses!
Etre narcissique et mystique et vivre dans la fiction et le mythique:
quel beau programme pour les français surtout lorsqu'on crie son amour pour eux !!
Au secours ..!
Sérieusement: qui va voter pour çà ? ! ?
2. Galinette le 22-02-2017 à 20:47:53 (site)
"Qui va voter pour ça [Macron]"?
demande decapedepee
Depuis ce soir... François Bayrou!
J'ai un avis à vous donner :
toutes les fois que vous voudrez parler,
taisez-vous.
Est-ce parce qu'il semble piétiner dans les intentions de vote ? Les mots ont-ils dépassé sa pensée ? Ou bien, endossant le rôle de télé-évangéliste, se prend-il au jeu de ses propres délires ? Je le défendais il y deux jours (voir article en lien), je le critique aujourd'hui. Libre parole : c'est le sous titre de ce blog.
Reste qu'Emmanuel Macron vient de dire une chose gravissime dont les conséquences risquent bien, en France métropolitaine, outre-mer et dans le monde, de se réléler à l'avenir tout à fait néfastes.
Interviewé par une station algérienne lors de son séjour à Alger, l'ancien ministre de François Hollande et candidat à l'élection présidentielle de mai prochain s'est laissé aller à qualifier la colonisation en général et celle de l'Algérie en particulier de "crime contre l'humanité".
Cet abus de langage est inadmissible venant d'un homme qui prétend présider aux destinées de notre pays. Il témoigne de surcroît d'une impréparation et d'une approximation inquiétantes à moins que ce ne soit que pure démagogie et désir d'obtenir une caution "de gauche".
La notion de "crime contre l'humanité" ne saurait ainsi être mise à toutes les sauces en fonction de l'humeur du moment ou pour produire son petit effet médiatique.
Elle a été créée au lendemain de la seconde guerre mondiale pour permettre de juger les criminels nazis, et l'une de ses caractéristiques est d'être imprescriptible.
Mais elle répond à des critères dont les barbaries nazies ont été en quelque sorte l'unité de mesure : traitements inhumains et dégradants infligés à des êtres humains dans le but final de les exterminer.
Quels que soient les reproches qu'on puisse formuler à l'encontre de la colonisation européenne - puisqu'aux côtés de la France, il faudrait aussi ranger la Grande-Bretagne, l'Espagne, le Portugal, la Belgique les Pays Bas et d'autres encore - elle ne réunit certes pas les critères qui caractérisent le "crime contre l'humanité". Fautes, oui; violences faites aux consciences, oui; condescendance coupable à l'égard des peuples autochtones, sûrement. Mais crime, non.
Seul sans doute l'esclavage dont se sont rendus coupables jusqu'au XIXe siècle les puissances coloniales européennes mérite - avec des nuances - cette qualification.(*)
Mais entre 1830 et 1962 la France n'a pas commis ces crimes en Algérie.
Les abus manifestes, l'indiscutable racisme de certains pieds-noirs et la dépendance économique et politique dont, jusqu'en 1958, ont été victimes les populations autochtones constituent des fautes et des manquements graves aux principes des droits de l'Homme défendus par la France.
Mais celle-ci n'a jamais tenté de massacrer la population arabe et s'est même efforcée, tout au long de sa présence en Algérie, de la soigner, de l'éduquer et de favoriser sa croissance. .
Il n'est besoin pour le montrer que de considérer le développement démographique du pays entre l'arrivée des Français et leur départ.
La colonisation est une donnée de l'histoire que notre époque ne pourrait évidemment plus tolérer sous la forme qu'elle revêtait dans le passé.
Pour autant il est irresponsable comme l'a fait M. Macron, de lui accoler une définition abusive dont les conséquences risquent d'être très lourdes en alimentant les délires des plus extrêmistes ennemis de la France.
(*) A ce propos je ne puis pas ne pas rappeler le délirant procès de Christophe Colomb organisé à Cayenne par Christiane Taubira. Il n'est plus grave dérive que de juger d'une époque par une autre.
18 février :
Interpelé hier lors de sa visite à Carpentras, ville qui, comme tout le midi de la France, comporte une forte population pied noir, Emmanuel Macron a maladroitement tenté de désamorcer la bombe qu'il avait lui-même posée.
Je dis "maladroitement" parce que dans le flot verbal dans lequel il a noyé sa bourde, expliquant de façon confuse et filandreuse qu'il n'avait pas voulu stigmatiser les colons et les français d'Algérie, mais qu'il tenait à ce qu'on pût parler librement de cette page d'histoire récente, bien habile est qui a pu saisir le fil de sa pensée. Il dit tout et son contraire. Il me fait penser au magnifique portrait de Catilina chez Salluste : "satis eloquentiae, sapientiae parum", "assez d'éloquence, trop peu de sagesse".
Ce monsieur a la parole déliée, le verbe facile et la rhétorique emberlificotée. Il fait penser à ces personnages qui noient leurs victimes sous un monceau de paroles contradictoires entre elles, dont la finalité n'est pas de dévoiler la vérité, mais au contraire de la rendre insaisissable.
Ce pitoyable épisode aura au moins eu un mérite : me convaincre de ne pas voter pour lui en mai prochain.
1. gegedu28 le 16-02-2017 à 14:02:35 (site)
Je suis d'accord avec vous !
Je pense qu'il a fait un pas de trop !
Gégédu28
2. Nicolaï Vavilov le 16-02-2017 à 16:03:38
nous demandons la repentance pour les razzias effectuées sur les côtes méditerranéennes, pour les 30000 esclaves chrétiens à Alger en 1780
la reconnaissance de la traite trans -saharienne,
de la compassion pour les Haratins ....
la concurrence victimaire est malsaine
3. Frank-Marie-THOMAS le 16-02-2017 à 17:31:11 (site)
A ne prendre en compte ni l'époque ni ses mœurs, à ne considérer que les prétendues fautes de notre pays sans envisager celles des autres, on aboutit aux aberrations telles que les déclarations de Macron; ou Taubira organisant à Cayenne le procès de ...Christophe Colomb.
4. Frank-Marie-THOMAS le 16-02-2017 à 17:31:22 (site)
A ne prendre en compte ni l'époque ni ses mœurs, à ne considérer que les prétendues fautes de notre pays sans envisager celles des autres, on aboutit aux aberrations telles que les déclarations de Macron ou Taubira organisant à Cayenne le procès de ...Christophe Colomb.
5. decapedepee le 18-02-2017 à 15:00:33
De quoi s'il vous plaît se mêle le gérant associé de la Banque Rotschild ?
Macron (EM), après avoir flairé la bonne aubaine du naufrage annoncé du bateau "Hollande", a décidé d'essayer de faire des sous avec l'Etat français et de se mettre "en marche" (EM), de se poser, narcissiquement, en gourou adulé avec ses applaudissements gérés par les téléphones portables de ses macronets et macronettes, les bras en croix, yeux révulsés tendus vers le ciel et panne de micro bien choisie..
En revanche là où Macron fait moins rire c'est lorsqu'il insulte publiquement la dignité de l'Etat - son passage éclair de ministre est une circonstance aggravante.
Le contexte dans lequel il a vomi, par ses propos, contre la France est également aggravant (état d'urgence, banlieues en feu, policiers fatigués, émigrés en difficulté d'intégration, société en crise, etc...).
Le comportement de Macron est très grave; c'est un crime que de pousser les peuples à la haine de son propre pays, à moins de n'en avoir rien à faire...
Cet homme a déshonoré la France. Il est indigne des plus hautes fonctions qu'il convoite.
Aucun responsable d'extrême gauche ni d'extrême droite n'aurait osé allé jusque là; il a insulté publiquement la France, mais il sera puni et maudit par les urnes.
Oui c'est une grande dérive que de juger une époque par une autre.
Une autre illustration de cette dérive:
l'acharnement des médias contre Fillon et l'enquête du PNF (avec sa rapidité surprenante, ses fuites dans la procédure), le bafouement du principe de la présomption d'innocence -
On veut juger en 2017, et à quelques semaines de l'élection présidentielle, des pratiques du XXème siècle considérées encore comme licites jusqu'à la crise de 2008 et au développement des réseaux sociaux. A défaut de pouvoir condamner judiciairement un homme (faute de de preuves et/ou de temps), on le condamne politiquement en instrumentalisant et la justice et les médias.
On lui fait sans doute payer son opposition bien normale à l'adoption plénière des enfants des couples de même sexe pour la transformer en adoption simple qui elle ne rompt pas le lien de filiation.
A ce compte là, on va bientôt faire d'autres procès, toujours à la tête du client.
Cette dérive est celle d'une société qui coupe des têtes.
6. Frank-Marie-THOMAS le 18-02-2017 à 16:56:30 (site)
@decapedepee
Merci pour ce commentaire riche et pertinent.
Je ne partage pas tout à fait votre avis sur François Fillon. Certes, je vous l'accorde, les medias et la justice font preuve d'un zèle suspect à son encontre, mais il reste que son attitude de grippe-sous ne me plaît pas du tout. Je la trouve un peu trop petite pour un homme qui aspire à ces grandioses fonctions.
Reste que Fillon ferait un président assurément plus présentable que ce pauvre Macron;
Emmanuel Tula était venu, comme les autres, apporter son soutien à Théo, le jeune homme gravement blessé lors d'une interpellation violente la semaine passée.
La manifestation à laquelle il participait à Bobigny tourna vite à l'émeute, avec son lot de coups, de projectiles, de vitres brisées, de poubelles et de voitures incendiées.
L'une d'elle, occupée par une jeune femme et ses deux enfants se retrouva coincée par une poubelle en flammes et son capot commençait lui-même à brûler.
La maman était parvenue à sortir son petit garçon de deux ans, mais sa fille âgée de six ans était toujours à l'intérieur, attachée par sa ceinture de sécurité.
C'est à ce moment qu'Emmanuel, un garçon de seize ans, parvint à entrer dans la voiture et, non sans mal, à détacher la fillette et à la sortir.
Dans un premier temps, la préfecture affirma que les forces de l'ordre avaient sauvé la fillette; puis elles admirent que l'auteur de ce geste généreux et courageux était bien ce jeune homme qui participait à la manifestation en faveur de Théo.
Il y a dans cet épisode de quoi réfléchir et de quoi douter des certitudes pessimistes qui envahissent notre pays et qui sont le fonds de commerce de tant d'aigrefins politiques.
Honneur à Emmanuel Tula !
Qu'on ne s'y méprenne pas : je ne tiens pas à ajouter ma voix à toutes celles qui n'ont de cesse de dénigrer notre pays et son histoire. Mais il ne saurait non plus être question de ne pas dénoncer les manquements à l'éthique si souvent mise en avant en France au nom des grands principes.
A juste titre notre pays s'enorgueillit de lutter contre les paradis fiscaux, refuge de l'argent bien ou mal gagné de ceux qui veulent échapper à l'impôt.
Au nombre des croisades morales dont nous sommes coutumiers il y a aussi la dénonciation des pavillons maritimes de complaisance.
Ceux-ci offrent le double avantage d'être avantageux sur le plan financier et - ce qui n'est pas sans rapport avec ce premier point - de permettre un certain laxisme au sujet des visites de contrôle, si nécessaires pourtant à la sécurité sous tous ses aspects.
Sur le plan financier, il faut savoir que la société qui jouit d'un pavillon de complaisance n'est souvent représentée dans le pays dont elle arbore le drapeau que par une boîte aux lettres et surtout échappe aux taxes dont elle devrait s'acquitter dans son pays d'origine. Bien entendu le pays qui accepte que ses couleurs soient ainsi fictivement arborées perçoit une récompense pécuniaire pour ses services.
Il va de soi que ces pavillons de complaisance permettent de s'affranchir des contraintes sécuritaires et environnementales et d'échapper à la plupart des poursuites qu'on tente contre les sociétés qui en font usage.
La France, pense-t-on, est exempte de ces dérives qu'elle dénonce sans cesse.
Voire. En fait, pour lutter contre la fuite des immatriculations nationales qui représente environ 65% du tonnage de ses navires, chiffre considérable, elle a créé son propre pavillon de complaisance sous les couleurs des îles Kerguelen, l'un des cinq districts des TAAF, Terres Australes et Antarctiques Françaises.
Ce pavillon permet d'importants allègements fiscaux et autorise à employer 65% de marins étrangers n'appartenant pas à l'Union Européenne; de plus l'Etat rembourse 50% des cotisations sociales. Cette possibilité est offerte non seulement aux navires de commerce, mais également aux bateaux de plaisance de plus de 24 mètres de long.
Do what I tell you to do, but don't do what I do...
Entendu ce matin sur BFMTV cette phrase prononcée par le député de la 10e circonscription de l'Essonne, Malek Boutih.
La religion, c'est la guerre.
1. Florentin le 12-02-2017 à 18:51:02 (site)
Le paradoxe, c'est que les religions prônent toutes l'amour !
2. Frank-Marie-THOMAS le 13-02-2017 à 13:01:53 (site)
@ Florentin
Oui. Mais c'est précisément la certitude de détenir la seule vérité ( "ma foi est la vraie foi") qui cause les conflits.
Ils sont inévitables quand on est persuadé que les autres se trompent et qu'on veut les convertir de force.
Cela peut arriver aussi avec certaines doctrines politiques totalitaires qui ne tolèrent pas la contradiction.
Mais le fait religieux y ajoute une dimension surnaturelle qui accroît encore l'intolérance et la violence.
.
3. Nicolaï Vavilov le 14-02-2017 à 23:26:29
il reste que 93 n'était pas religieux que Napoléon non plus, que le communisme a fait 130 millions de morts sans avoir eu besoin de se réclamer de la religion...
Voici les ignobles suggestions de Nicolas Dhuicq, député Les Républicains:
« Macron est un homme qu’on appelle un chouchou, ou un chéri, des médias français, lesquels sont détenus par seulement quelques personnes, comme nous le savons tous. En outre, un des hommes qui le soutiennent est le fameux homme d’affaires Pierre Bergé, un associé et amant de longue date d’Yves Saint Laurent, qui est ouvertement homosexuel et qui défend le mariage gay. Il y a un très riche lobby gay derrière lui. Cela veut tout dire.»
On ne saurait guère aller plus loin dans les insinuations perfides. Que peut bien vouloir dire en effet ce "cela veut tout dire", sinon un sous entendu infâmant ?
Ce monsieur, censé être un législateur, relaie les bruits les plus immondes et leur confère l'autorité de son poids politique. A travers ces paroles perfides se lit une idéologie manifestement hostile à l'homosexualité.
"Très riche lobby gay"... Encore un peu plus il allait jusqu'à nous parler du lobby juif, et pourquoi pas du complot judéo-maçonnique.
Il est plus que temps que cette campagne électorale prenne un peu de hauteur et s'écarte de toutes ces dérives indignes du grand pays qu'est la France. Le monde nous regarde.
Il semble - mais tout va si vite que cela peut encore changer dans les jours qui viennent - que François Fillon s'accroche et que personne ne soit susceptible, à droite, de le remplacer valablement.
Certes, depuis quelques heures, la ténacité de François Fillon et le renoncement clair d'Alain Juppé qui représente la seule alternative crédible, rendent à l'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy une sorte de légitimité dont l'affaire l'avait dépouillé.
Ceci ne justifie en aucune manière de douter de la réalité et de la gravité de cette affaire.
Même si - ce qui est fort possible - la justice ne poursuit pas M. Fillon, le travail de son épouse ôtant par hypothèse son caractère délictueux à sa rémunération - il reste sali par le seul fait d'avoir payé celle-ci (et son suppléant plus encore ) bien au delà des sommes habituellement consacrées à la rémunération d'un assistant parlementaire.
Cela peint le tableau d'un couple de grippe-sous avide de thésaurisation sur les deniers publics; et pour légal que serait alors ce qu'ils ont fait durant de nombreuses années, leur comportement n'en resterait pas moins moralement insupportable.
Quand, comme l'ancien député de la Sarthe, on se drape dans la morale et qu'on se permet de jouer les redresseurs de tort, on se doit d'être soi-même impeccable.
Remis à flot ou pas, le vaisseau Fillon n'est plus qu'une pauvre barcasse. Et la victoire de ce candidat à l'élection présidentielle, si elle est encore possible, serait une mauvaise nouvelle pour la France.
Le 7 février :
Ainsi Monsieur Fillon s'est expliqué devant deux cent journalistes. Il a même présenté ses excuses aux Français pour avoir sous estimé leur indignation devant les pratiques népostistes qu'il reconnaît et dont il affirme qu'elles sont à présent d'un autre âge.
Que ne s'en était-il avisé plus tôt !
Gratifier son épouse d'un salaire de 3700 euros - somme obtenue en lissant ses émoluments sur 15 ans et ses enfants de plus de 3000 euros, alors qu'ils n'étaient encore que des étudiants, aurait dû lui paraître un abus bien avant qu'on ne le lui fît remarquer. Sait-il qu'un professeur certifié, même en fin de carrière, ne touche pas une telle somme ? Son épouse "diplômée" ( sans que nous soit donné le détail de ces diplômes) l'est-elle davantage que ces enseignants ?
François Fillon semble considérer que son élection à la primaire lui donne une légitimité indiscutable et définitive. Cela est faux.
D'abord, une élection organisée par un parti n'est en aucun cas suffisante pour établir une quelconque légitimité nationale.
Ensuite, il faut bien considérer qu'il n'a été élu que parce que l'affaire n'était pas encore sortie; dans le cas contraire, il est évident qu'Alain Juppé aurait gagné ce scrutin.
A tous égards, la mise en scène d'hier non seulement ne règle en rien l'affaire et ne lève pas le doute désormais attaché à sa personne, mais elle ferme la voie vers une autre solution en obligeant les responsables de la droite à suivre un "chef" contestable, à l'exemple de la lamentable palinodie de Georges Fenech.
Quel gâchis !
8 février :
Si j'étais François Bayrou, je me lancerais dans la bataille.
La dégringolade inexorable de François Fillon et les vagues inquiétudes suscitées par l'inexpérience et la rapidité de la montée de Macron sont deux paramètres qui justifient amplement qu'il se mette sur les rangs.
Les Français sont à la recherche d'un homme solide, expérimenté et surtout au dessus de tout soupçon; il me semble donc que l'heure de Bayrou pourrait bien être arrivée, et sa longue patience enfin récompensée.
1. Kelhya le 06-02-2017 à 18:39:41
Frank-Thomas
François Fillon,
Le premier courage en politique, c'est de reconnaître ses erreurs,
venant de lui, j'en doute.
Il a fait son mea-culpa publique, il admet avoir commis des erreurs et présentent ses
excuses aux Français, d'après lui le salaire de Pénélope était justifié pour le travail effectué.
Ces déclarations pas très transparentes restent troubles selon moi, des affabulations
et mensonges, difficile de rétablir la vérité et d'y voir plus clair.
Quel travail Pénélope a-t-elle réellement fourni ?
Pour le moment les traces sont inexistantes ou fabriquées de toute pièce.
Il maintient le cap et déclare qu'une nouvelle campagne commence dès ce soir,
prétendant qu'il est le seul à gagner la Présidence.
Pour lui un plan B ..... serait le plan " Bérézina ".
Perso je n'en suis absolument pas convaincue, ses excuses viennent un peu tard,
le mal est fait dans la tête des gens, leurs réactions restent agressives à son égard,
ce sont les sommes attribuées à son épouse et ses enfants qui choquent les gens,
alors qu'ils nous demandent de faire des efforts et des sacrifices pour redresser la France
s'il était élu !
Hautain et sûr de lui, il ne manque pas d'air, charité bien ordonnée commence par soi-même...
Il devrait se l'appliquer en priorité, des sornettes pour se justifier qui laissent
un goût amer aux citoyens.
Serions dupes à ce point là ou sommes-nous réellement des moutons comme disait le Grand Charles ?
L'avenir nous le dira.
Le mensonge dégrade la dignité de l'homme, il suppose dans celui qui l'emploie le dessein
prémédité de vouloir tromper, ce qu'il gagne par le mensonge, il le perdra en considération.
Je vous souhaite une bonne soirée.
2. Frank-Marie-THOMAS le 06-02-2017 à 22:52:08 (site)
@ Kelhya
Merci pour votre commentaire argumenté.
De Gaulle disait, parait-il, que les Français étaient "des veaux".
3. Kelhya le 07-02-2017 à 09:56:51
Oui Frank Thomas,
J'avais un doute " mouton ou veau " il n'y a pas de grande différence, l'un comme l'autre, des animaux à 4 pattes sans cervelle ! quoique jusqu'à preuves du contraire ....
Vous vous rappelez ?
quand je vous disais que vous trouvez souvent à redire, j'accepte la rectification, j'ai fait une " erreur " moi aussi comme quoi, cela peut arriver à toute personne.
Seriez-vous l'homme sans défauts ?
Je n'en connais aucun à ce jour, mais rien n'est impossible.
Bonne Journée.
4. Galinette le 07-02-2017 à 10:48:30 (site)
Je m'etonne que vous aussi tombiez dans cette polémique divertissante qui nous détourne de ce qui est réellement préoccupant pour nous tous, citoyens lambdas, à savoir : quel présent et quel avenir surtout pour notre pays, nos enfants (je suis a un âge où ma préoccupation se concentre surtout sur ma descendance ..)
Vous ne pouvez ignorer que nos "élites", tous bords confondus, vivent dans un monde parallèle, où, les meilleurs soient-ils (et j'en connais personnellement), sont en lévitation et ne sont même plus conscients des privilèges qui leur sont accordés ou mieux, qu'ils s'octroient eux-mêmes.
On pourra discuter à perte de vue sur cette énorme hypocrisie qui consiste à sembler vouloir introduire une morale dans une organisation institutionnelle qui s'auto-alimente.
Et, pour faire bonne mesure , mais ça devient une tarte à la crème, adjoindre à ces nouveaux seigneurs, les journalistes, qui font écho à tous ces père-la-vertu, et participent de toutes leurs forces, drappés dans leurs privilèges, à détourner notre attention de l'essentiel.
Cette mise en scène grotesque d'un manque d'éthique qui serait le fait d'un homme se prétendant intègre etc etc va certainement fonctionner. En bien ou en mal, ce n'est pas mon propos. Je sais par avance ce que l'on peut m'objecter mais (à mon avis) l'échange sur ce sujet est stérile, sinon sans intérêt puisque l'on se heurte à un réel qui n'est pas prêt de s'amender. En tout cas pas tout de suite..autant dire aux calendes grecques.
Pour tout dire, je me fiche du sort de FFillon comme d'une guigne.
Je vois juste que nous sommes victimes (mais c'est devenu une habitude, un mode de "communication") d'une manipulation des esprits, d'une entreprise de décervelage généralisée à laquelle il est très difficile de se soustraire.
Je crois sincèrement que FFillon a pu représenté un espoir pour un certain nombre de gens désespérés, sentant confusément un besoin de repères. Ce qui me frappe c'est l'angle d'attaque choisi pour l'abattre. Il sera peut-être (sans doute) abattu. Ce n'est qu'un épiphénomène. Ce qui est grave c'est que cet espoir, ce désir d'avancer (que l'on y adhère ou non) a été délibérément attaqué, avec une dose bien calibrée de mauvaise foi, on ne peut le nier.
La médiocrité de tout cela est affligeante.
Et n'augure rien de bon pour les semaines, les mois, les années à venir.
Un débat d'homme à homme, de projet contre projet, voilà ce que, pauvres citoyens, nous voulons, nous méritons.
Et que nous propose-t-on?
Une polémique nauséeuse.
Et on voudrait nous faire croire, mais apparemment ça fonctionne, que le but est la clarification, la morale et la vérité? Le gentil Macron ou Hamon (ou tartempion) contre le méchant Fillon? (On peut interchanger les noms, en ajouter d'autres, la liste n'est pas exhaustive ). Et on nous jette en pâture ce "débat"!!
Mais quel mépris pour ce que nous sommes!
J'hésite encore entre la plage et le jardinage.
Peut-être un morceau de terre dans un coin reculé. Fertile autant que possible, pour nourrir ma famille en cas de disette..et pour faire pousser de jolies fleurs. La beauté de la nature, des animaux et des enfants en guise de pansement sur le cœur et l'esprit.
5. Frank-Marie-THOMAS le 07-02-2017 à 12:07:16 (site)
@ Galinette
"La beauté de la nature, des animaux et des enfants en guise de pansement sur le cœur et l'esprit."
Je vous suis sur ce point.
6. Galinette le 10-02-2017 à 01:20:33 (site)
Francois Bayrou n'a aucune chance de rassembler suffisamment de Français autour de sa candidature. C'est ce que je pense. Il ne représente plus grand monde. Et beaucoup de ses électeurs (je le constate autour de moi ) préfèreront voter blanc ou Emmanuel Macron, qui, pour certains, dit à peu près la même chose que lui, mais en plus " moderne". D'autres ne lui pardonneront pas d'avoir soutenu Francois Hollande,(surtout ceux qui l'ont écouté et suivi), contribuant à placer au sommet de l'état un cuistre doublé d'un incompétent.
Ce qu'il pouvait difficilement ignorer compte tenu de sa position et de son expérience. Et qui ne plaide pas vraiment en sa faveur.
A mon avis son heure est passé. Je ne partage pas votre enthousiasme sur sa personnalité. Loin de là. J'ai un temps écouté et apprécié son discours. Mais il y a bien longtemps qu'il s'est déconsidéré à mes yeux par ses contradictions, son narcissisme, son ambition démesurée qui l'a conduit à soutenir des personnalités aux capacités douteuses. Dans l'espoir d'avoir un maroquin?
Quant à sa probité, son honnêteté intellectuelle je n'en suis pas si sûre lorsque je l'entends fustiger chez son dernier adversaire, celui qui est à terre en ce moment, ce sur quoi il ferme les yeux pour d'autres.
Mais après tout pourquoi pas? Je crois juste, s'il tente à nouveau sa chance, que si F.Fillon se maintient, il fera un petit score. Et que, dans le cas où F.Fillon serait "empêché ", Il n'accèderait quand même pas au second tour.
Je crois que la multiplication de ses apparitions à la télé n'est pas le reflet de ce que les français ressentent et veulent. Et je ne suis pas sûre que la méthode coué fonctionne pour lui. En tous cas pas suffisamment pour le propulser dans son rêve.
Et je veux pas imaginer qui il osera soutenir s'il renonce à se présenter.
Un ticket Macron/Bayrou après l'espoir déçu d'un ticket Hollande/Bayrou?
Il reste encore trois mois avant les élections. Largement le temps de se désespérer.
7. Frank-Marie-THOMAS le 10-02-2017 à 09:24:12 (site)
@Galinette
Vous vous doutez que je ne partage pas votre opinion au sujet de F. Bayrou.
Loin de moi l'idée d'en faire un homme parfait et un futur président idéal. Mais contrairement à vous, je pense que sa vision de l'engagement politique et ses options en matière économique, sociale et éducative ne sont pas du tout de même nature que l'ultra-libéralisme financier que représente et que défend Emmanuel Macron.
Certes celui-ci a l'attrait de la jeunesse et de la nouveauté.
Certes François Bayrou a choisi Hollande plutôt que Sarkozy au second tour de la présidentielle de 2012; mais M. Macron, lui, a fait bien plus en étant son conseiller à l'Elysée et en dirigeant le ministère de l'Economie et des Finances avant d'abandonner le gouvernement en pleine difficulté.
Non décidément je ne suis séduit ni par ses options, ni par son attitude et je persiste à penser que François Bayrou est plus digne d'occuper la fonction.
Que ses chances soient réduites, voire nulles ne change rien à ce point de vue.
8. Galinette le 11-02-2017 à 16:57:11
Pas question bien sûr d'adosser une réflexion, un point de vue, à des chances de réussite non plus que d'assimiler EM et FB ou de faire un comparatif pour déterminer lequel s'est le plus compromis avec FH. Je dis juste que, sans aucune chance de réussite personnelle pour accéder au sommet de l'état , de fait , FB va contribuer à mettre sur orbite un produit fabriqué que l'on nous vend comme une lessive ou un cosmétique. Un symbole du poids de la finance sur notre mode de fonctionnement, de la toute puissance de la caste endogamique qu'il se plaît à critiquer.
Et je m'interroge sur la finalité de cette position.
Ou bien il a encore des rêves de gloire, pense que son heure est enfin venue et, de mon point de vue, il manque de lucidité.
Ou bien il adhère, en dépit de ses déclarations de principe, à tout ce qu'il fustige.
Je n'y vois aucun engagement propre à relever le pays. Ni aucune probité.
De mon point de vue il contribue au brouillage ambiant. Et à la désespérance.
Mais je ne suis pas une experte.
Et je conçois parfaitement que l'on puisse lui reconnaître des vertus qui m'échappent.
Merci en tout cas de toujours prendre la peine de me répondre.
Bon week-end.
Autant le logo choisi pour illustrer les jeux olympiques de 2024 en France est pertinent - une tour Eiffel stylisée à partir des chiffres 2 et 4 - autant le slogan retenu est inacceptable.
Depuis la résurrection des jeux olympiques à la fin du XIXe siècle sous l'impulsion de Pierre de Coubertin, le français est avec l'anglais l'une des langues officielles des JO.
Il est proprement incompréhensible et inadmissible que les autorités françaises et la Ville de Paris aient pu avoir l'idée d'un slogan en anglais :
"made for sharing", "faits pour être partagés" !
On sait depuis longtemps l'importance de la mobilisation et de l'enthousiasme populaire pour obtenir l'organisation des jeux olympiques. Le moyen de stimuler cette mobilisation avec des mots que les français ne comprennent pas ?
C'est assurément l'un des signes les plus inquiétants de ce que Michel Onfray, dans son dernier ouvrage, nomme la décadence.
Les parisiens et tous les Français devraient s'insurger contre cette dérive et exiger que le slogan des jeux de Paris soit rédigé en français.
Dans la période électorale que nous traversons, il faut absolument demander aux candidats qu'ils se prononcent sur ce point.
1. Galinette le 07-02-2017 à 12:47:23 (site)
Bravo et merci. Je transfère votre billet à mes amis 1+1+1+....j'espère que d'autres voix s'élèveront contre cette ineptie
2. MarioB le 08-02-2017 à 20:07:59 (site)
Un voyageur part du Québec en avion pour Paris, et toutes les informations et annonces sont en français. Arrivé à Paris, tout devient en anglais.
Inquiétant problème que le Québec a depuis longtemps contourné, avec des lois protégeant notre langue.
3. Nicolaï Vavilov le 14-02-2017 à 23:43:15
presque toutes les publicités TV comportent un mot d'anglais... il est vrai assez simple: "my" "by" .. en Côte d'Or le site d'un collège se nomme "my college"
il n'existe pas un groupe de musique de jeunes qui n'ait pas un dénomination en anglais
et dans les offices de tourisme , on distribue des "flyers"
ici nous avons eu le"festif'Art of Villecien" village où le niveau en anglais n'est pas si remarquable!!!
On fera l'application qu'on voudra de ces paroles de l'Immitation (I, III, 6)
O quam cito transit gloria mundi !
1. Kelhya le 03-02-2017 à 16:36:59
Bonjour Frank-Thomas,
Votre article m'a interpellée, je ne suis pas pour l'interdiction du cannabis, à faible dose il n'est pas néfaste,
à vous lire il faudrait prohiber la consommation d'alcool, le tabac sous toutes ses formes,
s'il y a danger de nos jours, il faudrait alors interdire les smartphones au volant, supprimer les ordis de bord
dans les voitures ultra connectées, les kits mains-libres, les enfants chahuteurs sur les sièges arrières,
les animaux domestiques ( chiens turbulents ), et toutes autres personnes perturbatrices
à côté du conducteur(trice) vu le nombre de tués sur les routes pour des raisons indéterminées !!
Ceci dit pour moi Benoît Hamon est un illuminé à côté de ses pompes, un ancien ministre incapable
qui n'a laissé aucune trace positive de son bref passage au gouvernement, alors pour qui voter ?
Alain Juppé sûrement pas, il ne veut pas être le bouche trou, le retour de Sarko avec ses casseroles ?
Baroin ? pfff...
Si vous me trouvez quelqu'un d'intègre, plus blanc que blanc ( immaculé ) comme la lessive Omo ??
je veux bien vous suivre dans votre choix mais ce personnage il faudrait déjà l'inventer selon moi,
( une utopie )en existe-t-il réellement un honnête parmi tous ces corrompus ou peut-on appliquer à tous le slogan
" tous pourris " ?
La citation est une modification de la définition de Thomas a Kempis et très bien adaptée :
“ O quam cito transit gloria mundi ”
“ C'est ainsi que passe la gloire du monde ”
“ Oh wie schnell vergeht der Ruhm der Welt ”
Je sais que vous allez encore trouver à redire, je vous lis souvent chez d'autres,
( rarement en accord avec les blogueurs, obligé d'y mettre votre grain de sel ) ???
pour une fois j'ai osé me mêler de vos propos, que vous soyez offusqué ou pas,
j'accepte toutes critiques à condition qu'elles réussissent à me convaincre sinon veuillez vous en abstenir.
Merci .... sans rancune
Ancien - et fugitif - ministre de l'Education Nationale, Benoît Hamon a une curieuse conception de la récréation.
Il vient d'inventer à propos de la légalisation du cannabis pour laquelle il milite, la notion originale de "cannabis récréatif".
Etymologiquement le mot "récréatif" - de re-créer - porte une signification évidente d'activité bénéfique et de bonne santé retrouvée. Il est pour le moins curieux de l'employer au sujet d'une drogue dont les effets sont terriblement néfastes, surtout chez les jeunes, comme le montrent toutes les études scientifiques.
Cela témoigne soit d'une ignorance crasse, soit d'une légèreté coupable, les deux étant incompatibles avec la dignité à laquelle postule ce monsieur.
J'ai assez longuement vécu à la Réunion où le "zamal", nom local du cannabis, était extrêmement répandu. J'ai pu voir les dégâts que causait l'usage fréquent de cette drogue sur des jeunes gens qui peu à peu perdaient tout repère et se laissaient aller physiquement de façon dangereuse pour leur survie.
En aucun cas je ne pourrais choisir pour être le responsable suprême de la République un homme qui s'aveugle à ce point ou, pire encore, qui tente de séduire l'électorat jeune avec une proposition quasiment criminelle.
Et qui ose affubler du qualificatif de "récréatif" un poison aussi dangereux.
1. gegedu28 le 01-02-2017 à 15:23:41 (site)
Bonjour,
Perso je ne comprends pas non plus qu'on puisse légaliser une drogue, et donner un revenu universel à tous, ... franchement est-ce comme çà qu'on incitera les gens au travail ?
A+
Gégé
2. MarioB le 01-02-2017 à 16:43:31 (site)
Vous généralisez et exagérez beaucoup. La mari, ce n'est pas de la cocaine ni du LSD. Personnellement, j'en fume depuis mon adolescence (J'ai 60 ans) et je ne me suis jamais senti épave et cela ne m'a pas empêché de mener des études universitaires doctorales.
C'est comme toute chose : c'est l'usage qui fait l'usager. La mari est une drogue douce qui ennivre moins que le whiskey.
3. Frank-Marie-THOMAS le 01-02-2017 à 20:35:53 (site)
MarioB
Votre expérience, pour être intéressante, ne saurait être généralisée, surtout si vous avez consommé cette drogue avec mesure.
Les faits que je rapporte sont vrais et vécus, c'est tout ce que je puis dire.
4. Nicolaï Vavilov le 08-02-2017 à 02:17:03
l'opinion d'un consommateur est interessant...
mais comme on ne peut être sujet et objet , il vaut mieux fréquenter le site de Jean Costentin
au contenu scientifique validé
https://drogaddiction.com/qui-sommes-nous/
il faut avoir vécu la décompensation de psychoses chez des proches sous l'effet de l'usage récréatif pour fonder une opinion plutôt négative.
croire que la légalisation fera disparaître la délinquance liée au trafic, c'est mal connaître les trafiquants qui trouveronnt rapidement , eux , un autre emploi tout aussi lucratif et illégal
5. decapedepee le 18-02-2017 à 19:41:09
Pour HAMON, c'est "Nique la société...!":
pour ramasser des voix tout est bon!
allez hop!
Marisol TOURAINE, ministre de la Santé et socialiste au rouge pâlichon, avait déclaré:
"Je lutte contre les addictions et je refuse de les banaliser".
Prévoit-on déjà de "passer le flambeau" de ce ministère au fiston de Marisol TOURAINE, Gabriel REYVERAND DE MENTHON, incarcéré à la Santé pour "extorsion de fonds" et "séquestration", et surtout ... beaucoup moins farouche que maman concernant le cannabis !?
« Tel philosophe aime les Tartares,
pour être dispensé d'aimer ses voisins »
L'Emile I
1. johnmarcel le 31-01-2017 à 07:06:20 (site)
Trump !
2. Frank-Marie-THOMAS le 31-01-2017 à 11:27:43 (site)
@ johnmarcel
Trump "philosophe" !
Il me semble que la pensée de Rousseau vise plutôt les faux humanistes, plus généreux avec les gens qu'ils ne côtoieront jamais qu'avec ceux qui les entourent; vibrant au spectacle des misères du monde, mais impavides devant celles de leur entourage. Ils sont partout.
3. johnmarcel le 31-01-2017 à 12:07:45 (site)
Tout à fait !
En répondant simplement Trump je voulais dire par là que la citation de Rousseau me faisait penser au président américain...
Un mot, juste un mot à propos de ce qui arrive à François Fillon.
Il a rémunéré son épouse en tant qu'attachée parlementaire. C'est légal puisque la règle est ainsi faite que les députés et les sénateurs disposent d'une enveloppe de plus de 9000 euros par mois pour rémunérer leurs collaborateurs et peuvent en disposer comme bon leur semble. Ils ont même le droit d' employer leur famille et leurs proches sans contrevenir à la loi.
C'est cette possibilité qui est un scandale et qu'il faut, au plus vite, supprimer.
François Fillon, pour toute défense, se réfugie derrière l'usage et répète en boucle qu'il n'a rien a se reprocher, n'ayant rien fait d'illégal.
Cette défense est assez misérable. Quand bien même sur le plan strictement légal on ne peut pas le poursuivre, sauf si son épouse a été payée plus de 7000 euros mensuels pour un travail fictif, il me semble que la faute morale reste entière.
Les parlementaires ont la possibilité d'embaucher deux ou trois collaborateurs, en général de jeunes diplômés, payés chacun aux alentours de 2000 euros; aucun ne touche 7000 euros comme Pénélope Fillon.
Donner à son épouse ( ou faire donner à celle-ci par son suppléant devenu député lorsque lui-même était pemier ministre ) c'est à dire garder pour son ménage, des sommes d'argent indécentes (500.000 euros en tout) et payées par la collectivité est peut-être légal, mais sûrement amoral.
Le système électoral américain a permis au milliardaire Donald Trump, malgré son infériorité de 3 millions de suffrages par rapport à sa concurrente, de devenir président des USA.
Sa vulgarité provocante, l'étalage de son argent, l'inepte émission télévisée dont il fut naguère le héros, son évidente et massive inculture, sa méconnaissance criante et inquiétante du monde extérieur en font une sorte de cas d'école de la médiocrisation du pouvoir en marche un peu partout dans le monde et dont la France, hélas, n'est pas exemptée. Dans des proportions infiniment moins inquiétantes tout de même.
Son élection acquise, il se hâte - et ceci montre qu'aussi incompétent qu'il soit, il a du moins cette détermination brutale et ce cynisme utile qui règnent dans le monde des affaires - de signer un grand nombre de décrets. Il reste à prouver que ceux-ci soient approuvés par les parlementaires américains.
Du moins aura-t-il fait mine d'appliquer son programme avec détermination, et pourra-t-il, le cas échéant, se dédouaner de la responsabilité de n'avoir pas réalisé ses promesses de campagne.
Parmi toutes celles qui font peur, celle de construire un mur infranchissable entre le Mexique et les Etats Unis est sans doute la plus cocasse. Pour être plus exact ce n'est pas tant la construction de ce mur qui est inacceptable - il n'est hélas pas le premier dans l'histoire du monde - mais c'est l'incroyable provocation qui consiste à prétendre exiger du Mexique qu'il en paie le prix.
C'est un peu comme si un riche châtelain, désireux de repousser les manants qui entourent les vastes étendues de son domaine, édifiait un mur de clôture et exigeait que les pauvres gens qui vivent au delà règlent la facture !
On n'a pas fini de sursauter avec un pélerin tel que ce Monsieur Trump. On espère seulement que ses brutalités imbéciles ne vont pas mettre le monde à feu et à sang. Peut-être même pouvons-nous espérer - il n'est pas interdit de rêver - que l'exercice du pouvoir le calme et l'assagisse.
1. Galinette le 27-01-2017 à 13:19:53 (site)
Je trouve (quoiqu'on pense de la décision) qu'il y a une cohérence dans cette demande de faire payer le Mexique. Â mon avis, le rapprochement avec les manants et le châtelain n'est pas de mise.
Le Mexique est un Etat.
Une sorte de république bananière où la corruption (entre autre) empêche tout progrès social et où la misère n'est pas prêté à être endiguée ni la démocratie à s'épanouir. En demandant à état mexicain de payer ce mur, Trump, dans sa logique, ne fait que mettre ce pays devant ses responsabilité face à ses ressortissants et face à un pays qui n'arrive plus à absorber la misère ni à gérer les problèmes qu'elle génère. Je ne suis pas en train de justifier ce point de vue, ni approuver des décisions . Je dis juste que cette façon brutale d'aborder une problématique est nouvelle, peut déboucher sur d'autres relations. Peut être moins hypocrites, moins cyniques sinon plus dures.
Je n'y crois pas cependant. Pas plus qu'à ce mur. Mais on peut rêver ..
Qu'en pensez-vous?
2. Frank-Marie-THOMAS le 27-01-2017 à 17:34:02 (site)
Galinette
Je suis en partie en accord avec vous, notamment sur la corruption qui règne au Mexique. Resterait à prouver, cependant - et de ce point de vue il est évident que Trump lui-même est une sorte de cas d'école - que les Etats Unis soient exemptés de ces dérives maffieuses.
Il reste que je maintiens ma comparaison avec le riche châtelain qui prétend faire payer les pauvres qui l'entourent, sans même avoir pris leur avis sur la construction de ce mur.
Si le Mexique - ce que je ne crois pas possible - se laissait aller à céder aux exigences de cet individu, ce serait la porte ouverte à tous les abus et à toutes les oppressions.
Les américains qui suivent Trump ont le droit de vouloir construire un mur et de le faire; mais qu'ils le payent, au moins.
3. Galinette le 27-01-2017 à 23:41:23 (site)
Je suis d'accord sur le fait que les E-U ne sont pas exempts de dérives mafieuses non plus que d'une part de responsabilité, non négligeable, sur l'état de délabrement de bons nombres d'Etats de cette région (et d'ailleurs). Tout comme l'organisation mondiale et les termes des marchés condamnent à la pauvreté des populations entières.
Ce que je veux dire c'est que d'une certaine façon la brutalité de Trump lève un côté du voile de l'hypocrisie. Les châtelains mexicains ne font rien pour que leurs manants n'aillent pas chercher (pour la plupart) une vie meilleure chez les voisins. Non plus que pour endiguer les trafics et la criminalité. Je dirais que le mur pourrait être une métaphore : l'équivalent de la fortune que constituerait cette construction inconcevable pourrait être investi pour tenter de construire de véritables perpectives pour tous ces pauvres gens qui émigrent. On pourrait dire que c'est une façon plus équilibrée en un sens, de considérer des relations bilatérales que d'exiger de chacun de prendre ses responsabilités.
Malheureusement au détriment des malheureux, hélas.
Mais quand on considère les conséquences de cette immigration massive, la tension qui s'accroît dans la société américaine , ce volontarisme, inhabituel (que je redoute comme beaucoup), pourrait s'avérer constructif et déboucher, peut-être, sur des changements de cap positifs.
J'extrapole à outrance sans doute et suis très pessimiste mais la situation présente n'incite pas à l'optimisme non plus....
4. johnmarcel le 28-01-2017 à 16:49:19 (site)
Ce mur ne sert à rien... on creusera des tunnels pour passer dessous...
Prenez un moment pour réfléchir à cette pensée de Madame de Sévigné.
Son fils Charles était atteint d'une maladie contractée auprès de "la grosse Villeroy". La Marquise écrit à sa fille en septembre 1680 et, après lui avoir donné des nouvelles de la santé de son frère, termine sa relation par cette réflexion d'une authenticité et d'une profondeur confondantes :
« Le mal de votre frère me sert d'une petite tribulation qui m'ôte cette crainte que me donne toujours une joie sans nuage. »
1. Florentin le 25-01-2017 à 16:20:32 (site)
Le ciel n'est jamais totalement bleu. Dommage quand même ...
Ma petite patrie de coeur, la Martinique, a voté hier aux primaires de la gauche.
En 2011, 3892 électeurs s'étaient déplacés, soit 1,30 % du corps électoral.
Cette année, ce score calamiteux a été encore aggravé, puisque 2065 personnes seulement sur 286.784 inscrits se sont rendues dans les 50 bureaux de vote de l'île, soit environ 0,7 % !
Si en Métropole la tendance est la même - sachant tout de même qu'habituellement on vote plus en Métropole que dans l'île aux fleurs - on sera ce soir devant des chiffres particulièrement affligeants.
Le 23 janvier
Les chiffres sont, comme de coutume, un peu meilleurs en Métropole, tout en étant plus que médiocres et en tout état de cause inférieurs à ceux que le PS a diffusés mensongèrement durant toute la journée d'hier. Ainsi l'échec est patent.
Pendant que les socialistes font naufrage, le capitaine, lui, a quitté le navire. Cela achève le portrait. Et tout ceci sous le drôlatique label " La Belle Alliance" alors que nous assistons en direct à l'implosion du parti socialiste.
La probable victoire finale de Benoît Hamon est une mauvaise nouvelle pour Jean-Luc Mélenchon en même temps qu' une divine surprise pour Emmanuel Macron.
Les meilleurs esprits peuvent parfois s'égarer dans de profonds contresens. C'est le cas de Jacques de Saint Victor dont j'achève le dernier ouvrage : "Via Appia"
Il s'agit d'une ballade tout au long de la voie Appienne - la plus ancienne voie romaine - de Rome jusqu'à Brindisi.
Au fur et à mesure qu'il avance - à pied ou en voiture - l'auteur décrit ce qu'il voit et l'agrémente de réflexions généralement instructives et pertinentes sur la Rome antique et l'Italie contemporaine.
Pourquoi, alors, suis-je quelque peu critique dans le chapeau de ce billet ?
A cause d'une phrase, une seule, mais qui témoigne d'un contresens un peu gênant dans un livre tel que celui-ci.
Citant Shiller qui écrit " quand les dieux étaient humains, les hommes étaient divins", Saint Victor commente "et pourtant les dieux n'étaient pas humains".
Il montre par là qu'il mal compris le mot de Shiller en prenant "humains" dans le sens de "bons, généreux, compréhensifs, humanistes".
Ce n'est évidemment pas ce que dit le poète allemand. Par "humains", il désigne les faiblesses des dieux antiques, grands et généreux souvent, mais aussi petits, mesquins, jaloux, vindicatifs. Ce que Shiller affirme, et que je partage, c'est que la religion polythéiste romaine en donnant à voir des dieux dotés de toutes les qualités et des défauts des mortels, permettaient à ceux-ci d'être à leur hauteur, donc "divins".
L'erreur de l'auteur de "Via Appia" est fréquente par les temps qui courent, mais elle est fâcheuse : elle consiste à juger du passé avec des critères d'aujourd'hui.
1. johnmarcel le 22-01-2017 à 04:59:33 (site)
J'ai cheminé sur une voie romaine plusieurs fois à Oxford, sauf que la voie, depuis des siècles, avait été recouverte par le modernisme... je m'imaginais les pavés et des légionnaires patrouillant dessus...
2. Galinette le 24-01-2017 à 13:47:04 (site)
Merci pour cette rectification. Oh combien nécessaire. Je suis frappée par le fait que quasiment tout est observé, jugé, expliqué, raisonné, démontré...à l'aune de nos valeurs et façons de voir actuelles. L'histoire est revisitée, souvent la pensée est déformée et/ou amoindrie. Et lorsque "les meilleurs esprits" se laissent aller à ces égarements , cela est désespérant.
Merci, donc.
Il nous a habitués, depuis sa triste comédie du "président normal", à la médiocrité de la parole et de l'action.
J'en ai souvent parlé sur ce blog, et point n'est besoin de développer davantage cette évidence. Qu'on se reporte, si on le souhaite, aux articles plus ou moins anciens que j'ai consacré à ce sujet.
La présidence de la République qui, dans la tradition républicaine française - singulièrement depuis l'avènement de la Ve République en 1958 - est largement héritière de la monarchie, est une fonction qui, outre une compétence et une autorité indiscutables, exige une retenue, une dignité, voire une élégance dont nous sommes, hélas, fort éloignés depuis les deux derniers titulaires de la fonction.
Ce qui m'a décidé à revenir sur ce thème du respect dû à la fonction présidentielle et surtout aux Français, c'est Hollande se rendant à la dernière de la pièce de Michel Drucker, "Seul avec vous".
Passe encore qu'il ait, en sortant ce soir-là au spectacle, gravement insulté les candidats à la primaire de gauche, c'est à dire ses anciens ministres et le premier d'entre eux. Cela est une petitesse mesquine de plus à son palmarès, à peu près équivalente à la façon dont il tourna les talons au président sortant le jour de son entrée à l'Elysée, qui augurait mal - je l'ai dit à l'époque - de la suite de son mandat et qui témoigne d'une nature mesquine, aigrie et vindicative.
Mais que dans une ville comme Paris, où tant de spectacles de grande qualité sont donnés tous les jours, où tant de créateurs attendent d'être soutenus, le premier des Français n'ait pas d'autre envie que de se rendre chez Drucker, témoigne de son niveau d'inculture et de sa médiocrité.
Il y a là, j'avoue, de quoi être quelque peu désespéré.
1. tetedelinotte32 le 19-01-2017 à 10:57:34 (site)
Bonjour, j'espère que tu te remets doucement de tes problèmes de santé... Pour répondre à ton article, si François Hollande était cultivé cela se saurait depuis longtemps, hélas ce n'est pas le cas. F Hollande n'a été élu que pour barrer la route à N. Sarkozy en 2012, c'est tout. Son incapacité à diriger le pays à vite été constaté, et on en voit les résultats aujourd'hui.N'est pas président qui veut il faut la stature mais aussi les capacités mais surtout ne pas être aussi avide de pouvoir. Le comportement de François Hollande n'a été que mépris pour sa fonction d'abord et ensuite pour ces différends Ministres. On traitait N Sarkozy de " dictateur" mais je crois que l'on pourrait l’attribuer aussi à François Hollande, sauf que c'était moins visible. Il finira son mandat comme il l'a commencé en incapable; je crois que le mot "respect" ne doit pas faire parti de son vocabulaire, je le qualifierai d'inconscient et d'irresponsable si j'étais un Psy. Et pourtant il est un très bon second mais un mauvais premier, hélas pour nous qui avions tant cru en lui... Je ne suis pas sure que le prochain président soit à la hauteur de nos espérances. A suivre!
2. La cigogne le 21-01-2017 à 10:24:48
Michel Drucker a précisé que le président lui avait promis de venir voir son spectacle..!! Il semblerait que seule cette promesse ait été tenue en 4 ans..!! Quelle présidence..!!francoise
Tous les soirs, obéissant à un rituel rigoureux ponctué des mêmes mots dits au même moment sur le même ton, comme s'il s'agissait d'une cérémonie religieuse, se déroule sous les yeux des téléspectateurs de TF1 le jeu "Money Drop" (voir articles en lien).
L'imposante prêtresse de ce culte profane, Florence Boccolini, ne déroge pas d'un iota du texte de la veille, déroulant impertubablement les mots et les gestes qui accompagnent les étapes du cérémonial.
Parmi toutes les formules savamment peaufinées qu'elle prononce, la Pythie monétaire articule solennellement celle-ci au début de la séance, pour mettre les candidats en condition et faire mesurer l'importance de ce qui va se jouer :
« ce soir c'est votre vie ou votre argent qui va basculer ! »
Mesure-t-on bien les implications de cette prophétie ? C'est affirmer, en termes volontairement menaçants et définitifs, l'égale valeur de l'argent et de la vie; c'est dire que les trappes bleues peuvent engloutir l'existence des joueurs ou, si elle restent fermées, leur ouvrir une perspective de réussite et de bonheur.
Il y a dans cet incroyable mise à égalité, la négation de deux millénaires de philosophie et d'humanisme.
Faut-il en pleurer ? Non ! En rire, plutôt.
Merci aux lecteurs fidèles de ce blog et à vous tous qui avez écrit des commentaires récemment.
Malheureusement un gros accident respiratoire m'a conduit aux urgences le 2 janvier et mon hospitalisation - extrêmement pénible - prend fin ce jour.
Bonheur difficilement communicable de retrouver un peu de vie et d'autonomie, de revoir mes proches et mes chers animaux.
Je vais tâcher de suivre les conseils des médecins en accomplissant sérieusement les exercices qu'ils me prescrivent et que, jusqu'à présent, j'ai bien trop négligés.
Mon corps est deux fois plus vieux que ma tête.
Pour le blog, au moins, cela ne se sentira pas trop, j'espère.
L'actualité est riche, touffue, confuse. Dans les brumes de la maladie, ficelé au lit par toute une série de capteurs, de goutte à goutte et de sondes, elle m'est parvenue dans une sorte de brouillard pénible.
Il se dissipe peu à peu et mes idées, avec peine, reprennent force et vigueur.
1. cr le 12-01-2017 à 19:41:57
Je vous souhaite un prompt rétablissement et une année 2017 sereine et emplie de joies auprès de ceux que vus aimez
2. Florentin le 12-01-2017 à 21:13:02 (site)
On ne maîtrise pas tout, hélas ! Et la maladie nous tombe souvent dessus quand on ne s'y attend pas. Je vous souhaite de retrouver au plus vite santé et pleine forme. Quant à votre agilité d'esprit, je ne suis pas inquiet ..
3. tetedelinotte32 le 13-01-2017 à 14:15:20 (site)
Bonjour, et bien tu as mal commencé l'année. je te souhaite un très bon rétablissement. Prendre le temps est nécéssaire, alors remet toi et pas d'imprudences. A nos âges il faut se ménager (72 dans qq jours). Bon week-end de repos.
4. Galinette le 14-01-2017 à 04:22:48 (site)
Des voeux de bon rétablissement . Un conseil néanmoins : restez quelques temps encore à distance de l'actualité. Elle est si peu réjouissante, où que l'on se tourne, vous risqueriez de nuire à votre convalescence...
Un bon feu de cheminée, un ou deux chats, une pile de films de Buster Keaton, Harrold Lloyd ou Laurel et Hardy. Du bon rire sans stress d'aucune sorte et vous pourriez bien guérir sans vous en rendre compte!!
5. Frank-Marie-THOMAS le 14-01-2017 à 09:47:01 (site)
Galinette, et les autres.
Merci pour votre gentillesse, elle me réconforte, comme vous pouvez l'imaginer.
Pour ce qui est du conseil de m'occuper à des activités réjouissantes, d'instinct c'est la résolution que j'ai prise.
Il reste encore beaucoup de réflexions à faire et de choses à admirer ou déplorer en dehors de la médiocre vie politique qu'on nous impose ( et que nous méritons ?). A dire vrai c'est déjà depuis longtemps l'orientation générale de ce blog, même si parfois - et je le regrette souvent après coup - la politicaillerie m'occupe un peu trop l'esprit.
6. Fred6089 le 19-01-2017 à 22:31:03
De temps en temps (manque de temps... éloignement... bref : que de mauvaises excuses), je jette un oeil à ton blog, qui reste une référence pour bien des domaines.
Je te souhaite un bon rétablissement, plein de discussions et de rencontres.
Cordialement,
7. La cigogne le 20-01-2017 à 10:59:01
Quel plaisir de vous retrouver..je me doutais qu'un lourd souci de santé devait vous tenir éloigné de cette actualité que j'ai de plus en plus de mal à supporter..je vous encourage de tout cœur à être raisonnable..faites bien vos exercices..vous savez que je peux comprendre ce que vous vivez..!! Que ces nouveaux mois soient bonheur..douceur..partage..avec ceux qui vous sont chers..vos proches..vos animaux..et nous tous qui aimons vous lire..Marie est en doctorat..passionnée..et ses premiers pas dans l'enseignement -travaux dirigés- la comblent..tres respectueusement..Francoise
8. La cigogne le 20-01-2017 à 12:23:10
Puis-je-dans un clin d'œil !-attirer votre attention sur une faute d'etourderie ! Un "s" ne manque t il pas à " négligé"??veuillez excuser mon audace..Francoise
9. Frank-Marie-THOMAS le 21-01-2017 à 10:22:03 (site)
La cigogne
Merci pour votre gentillesse.
Je corrige. Mon meilleur souvenir à Marie.
1. tetedelinotte32 le 25-12-2016 à 14:49:30 (site)
Bonnes fêtes à toi aussi et à ta famille.
Le gouvernement examine la modification des conditions de l'usage des leurs armes par les policiers.
On sait que les policiers nationaux demandent depuis longtemps que leur soient appliqués les mêmes règles qu'aux gendarmes en matière d'utilisation de leurs armes, soit pour la défense des citoyens, soit pour leur propre sauvegarde en cas d'aggression.
C'est sans doute vers une harmonisation de ce genre que l'on s'achemine.
Il semble en effet logique et équitable que ces deux corps de métier, voués l'un comme l'autre au maintien de l'ordre et de la paix civile, jouissent des mêmes capacités d'intervention lorsque sont réunies les conditions d'usage de la légitime défense telle que définie par l'article 122-5 du code pénal :
« N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, effectue dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte »
C'est une tout autre affaire, en revanche, que la revendication des policiers, soutenue par un certain nombre d'acteurs politiques, de se voir reconnaître le droit à la présomption de légitime défense.
Ce droit serait exorbitant et risquerait d'ouvrir la porte aux pires dérives sécuritaires.
Les fanatiques religieux qui ont pour projet évident de déstabiliser nos démocraties en les poussant à se doter d'un arsenal législatif de plus en plus attentatoire aux libertés civiles n'attendent que cela.
1. tetedelinotte32 le 25-12-2016 à 14:51:27 (site)
Oui c'est sur mais c'est quand même pas normal que les policiers doivent attendre de se faire tirer dessus sans pouvoir se défendre. je crois qu'il n'y a pas tant de Bavures que ça..... Bonne fin de semaine.
2. fugace le 01-01-2017 à 14:41:24
Bonjour,
Je partage aussi votre point de vue. Mais par les temps qui courent, il va devenir nécessaire que la peur change de camp, sans qu'un déséquilibre trop prononcé s'installe trop facilement. Des actions sur les causes seront toujours plus efficaces que sur les effets, mais encore faut-il en avoir la volonté et que ces actions fassent consensus. C'est pas gagné.
En attendant, que vos souhaits pour 2017 voient leur réalisation.
3. fugace le 08-01-2017 à 13:56:06
Bonjour,
Je partage votre point de vue. Néanmoins, un individu dangereux (armé) qui refuserait d'obtempérer à la force publique au travers des deux sommations légales, en tentant de s'enfuir voire de mettre en danger physique les policiers, cet individu là, doit savoir qu'il se met en danger. La technologie permet de savoir la vérité de l'instant avec les petite caméra embarquées. Pourquoi s'en priver.
Après quand il s'agit de groupes ou de foules, c'est une autre histoire. Quoique.
S'agissant de Police et de gendarmerie, je pense que les statuts doivent demeurer; le militaire étant exclusivement réservé à cette dernière.
Entendu ce matin durant l'émisssion "Le Jour du Seigneur", sur France 2
« Ce bébé était là avant la grossesse »
2. tetedelinotte32 le 19-12-2016 à 10:38:56 (site)
Bizarre, bizarre, l'église croit en la réincarnation???
3. fugace le 01-01-2017 à 15:06:22
Bonjour,
Sujet très délicat, de quelque bout qu'on le prenne. Et quand c'est par celui de la (des) religions, il ne faut pas s'étonner des positions mêmes très raccourcies.
Pour ma part, je base mes convictions en m'appuyant sur des réalités :
1 - La femme fait ce qu'elle veut de son corps.
2 - La société doit agir pour gérer la situation, sans qu'une minorité s'impose.
3 - Sur le plan moral et ou éthique, je sais qu'à six semaines, un cœur bat. A huit semaines le cerveau prend le pas sur tout le reste. Mais ce n'est qu'en semaine 11 que l'embryon fera place au fœtus.
4 - En France le délai légal pour une IVG est de 12 à 14 semaines, selon le point de départ de grossesse pris en compte.
5 - A 14 semaines, le fœtus commencerait à sucer son pouce.
6 - A 15 semaines, le sexe du "bébé" (???) devient apparent. Le foetus mesure 9 cm.
A partir de là, mes pensées vont d'abord vers les enfants sacrifiés sur les champs de guerres insupportables, passés, présents, et à venir.
4. Nicolaï Vavilov le 02-01-2017 à 16:50:58
la reproduction stimule les cerveaux:
à propos du virus Zika
"Quand on a un projet de grossesse, il faut avoir des relations sexuelles protégées parce que le virus peut se transmettre par la voie sexuelle. "
( Marisol Touraine)
Entre les islamistes fanatiques,
la cagoterie de François Fillon
et les bras en croix de Macron prêchant la croisade libérale,
décidément la tartufferie est de retour.
1. tetedelinotte32 le 19-12-2016 à 10:39:46 (site)
Ouais.. et on n'est pas au bout des surprises...
2. decapedepee le 21-12-2016 à 22:25:32
Oui. On sait maintenant que les Tartuffes règnent à l Elysee.
Sarkozy a été je pense le premier à bien donner le ton, sans vergogne et sans le style d un vicaire.
Le feu vert étant donné, dans la société civile beaucoup y trouvent leur compte en cultivant la tartufferie.
Hollande, en bon prélat, n a pas eu besoin d imiter son prédécesseur. Il a je crois excellé dans ce qui devient une vertu effectivement.
Ainsi la course à la présidentielle risque de devenir un concours du Meilleur Tartuffe..
Ceci dit, si Fillon est un peu "cagot", je le trouve encore assez sincère dans son genre.
Nous avons tous soif de vérité et de sincérité. Et j ose espérer que cette vilaine vertu se démode au plus vite dans l intérêt de tous !
Sinon le fanatisme deviendra une vertu...
3. fugace le 01-01-2017 à 15:11:39
Bonjour,
Un tartuffe est une personne fourbe, hypocrite.
Le cagot étant une personne qui affiche une fausse dévotion.
Le politique et bien plus que tout cela !
Commentaires
1. decapedepee le 28-02-2017 à 20:32:22
Le PS a voulu jouer le premier la carte de la "démocratie" au sein de son parti, donner carte blanche aux idées neuves, et finalement devenir un parti "multi-cartes" avec la préparation des motions exposées lors de Congrès puis de votes pour résigner les responsables du Parti à chaque échelon.
Jusque là tout va bien, enfin à peu près ... parce qu'à mon avis un Parti politique n'est pas une auberge espagnole. Je glisse..!
Les rivalités et les jalousies ont suscité la formation de clans prospérant plus ou moins selon dans les coups tordus, les intrigues, l'arsenic mais toujours dans les vieilles dentelles.
En effet, chacun avait compris qu'après les belles motions, pour arriver le premier, il fallait surtout ramasser des voix !
Le plus triste c'est que chacun avait bien compris que pour ramasser des voix il n'est pas utile d'être le plus sincère ou le plus intelligent.
On avait compris, (paradoxal!) que le meilleur était le plus fort pour écrabouiller l'autre... quitte à écrabouiller le meilleur.
C'est ainsi que chaque responsable de motion, pour créer son courant, et avoir un vrai poids politique, devait avoir ses relais départementaux pour recruter avant le 31 décembre de l'année précédant le Congrès, des futurs "socialistes" qui éliraient leurs responsables locaux (sections) et départementaux (fédérations) et ainsi de suite - chaque vote permettant de gagner un poste à responsabilité dans le Parti.
A cet effet, il fallait gonfler les rangs et recruter massivement des gens de bonnes intentions, des potes, bref en tous cas des gens fidèles à celui qui leur faisait remplir un bulletin d'adhésion.
Le système s'est donc vicié.
Valls a poussé Hollande à ne pas se représenter.
Le courant minoritaire et frondeur, dans la ligne d'Emanuelli, las d'attendre de pouvoir prendre le pouvoir et moins coquin que celui des "hollandais", constatant que le calendrier des Congrès tombait mal, était aussi favorable à ces primaires qui procurent l'avantage de diluer l'électorat "socialiste" des nouvelles recrues qui faussaient le jeu et permettent ainsi une redistribution de cartes plus équitable.
Si l'on compare tout cela à une pyramide, on imagine bien d'ailleurs le niveau d'honnêteté intellectuelle de ceux qui sont placés à son sommet..
Tout était donc déjà devenu très artificiel avant même l'organisation des primaires.
Il n'est donc pas surprenant qu'ils en soient là.
Je persiste à penser que Hollande aurait du se présenter à nouveau; Macron le caméléon aurait pris plus clairement sa couleur de traître, le PS ne serait pas disloqué, et aurait évité les dégâts en attendant le prochain Congrès.
Il aurait été préférable pour ce parti de modifier ses statuts en exigeant une adhésion d'une certaine ancienneté pour participer aux votes.
Le seul problème est qu'à mon avis un grand parti est en train de sombrer comme un navire flottant au gré des vents et des marées - les rats se sauvant dans tous les sens.
Quel dommage.
2. Frank-Marie-THOMAS le 01-03-2017 à 08:32:00 (site)
@ decapedepee
Il semble évident que si François Hollande s'était présenté - comme il eût été naturel - Macron eût paru que ce qu'il est : un intrigant ambitieux et sans scrupule. Ses chances de l'emporter eussent été à peu près nulles et la majorité du PS aurait eu un candidat certes affaibli, mais représentant réellement la majorité idéologique du parti.
Mais il est clair aussi que Hollande courait le risque d'être battu; du moins le croyait-il quand Fillon n'était pas encore pris dans la nasse de ses affaires.
On peut être convaincu que Hollande doit aujourd'hui s'en mordre les doigts. Lui, l'optimiste, aurait dû compter sur sa bonne étoile qui, il y a cinq ans l'avait déjà débarrassé de Strauss-Kahn.
Quand ça veut pas, ça veut pas.