Le journal de Frank THOMAS

Libre parole d'un citoyen.

posté le mercredi 19 mars 2014

La Crimée redevient russe.

Un soir de banquet bien arrosé Nikita Kroutchev avait décidé - c'était en 1954 - de céder la Crimée à l'Ukraine...

 

 

 

Mais le cadeau n'était pas bien grand : l'Ukraine, il y a soixante ans était une république membre de l'URSS et il ne s'agissait donc que d'un transfert de "souveraineté" sans aucune conséquence ni politique, ni économique ni, surtout, startégique.

Depuis la chûte du mur en 1989 et le démantèlement de l'Union Soviétique qui s'en est ensuivie, les choses ont radicalement changé.

La Crimée, péninsule avancée dans la mer noire, destination touristique majeure pour les russes, peuplée majoritairement de russophones, seul accès de la Russie aux mers chaudes, bastion de sa fotte de guerre, ne pouvait évidemment pas selon le point de vue de Moscou, passer sous l'influence de l'Europe de l'Ouest et devenir à terme une place forte de l'OTAN;

C'est alors que le danger d'une guerre - pas forcément froide cette fois - aurait été redoutable.

 

N'en déplaise à nos mous dirigeants européens et américains, dont les menaces de sanction faiblardes font sur Vladimir Poutine et sur son peuple à peu près le même effet que celle d'une giffle à un éléphant, la Russie est dans son plein droit en récupérant une sienne province si essentielle à sa sécurité, et elle favorise par là une situation plus sereine dans cette région sensible.

L'Amérique de monsieur Obama, sa politique néfaste dans le continent sud-américain et ailleurs, son honteux comportement à Guantanamo, etc. est assez mal placée pour donner au monde des leçons de morale.

Quant à messieurs Hollande et autres dirigeants de même envergure, engoncés dans les complexités des arcanes européennes, leurs ridicules et infinitésimales mesures de rétorsion ne portent tort qu'aux pays qu'ils sont censés diriger.

Dans quelques jours ou semaines tout au plus, nous verrons bien à quel point ils se seront fourvoyés, abaissant encore un peu plus notre image et notre influence.

 


Commentaires

 

1. fugace  le 20-03-2014 à 02:10:30

Bonjour FM T

"....la Russie est dans son plein droit en récupérant une sienne province si essentielle à sa sécurité....".

Dans son plein droit : sans doute que non. Mais il est possible qu'à nouveau nous entrions dans une période ou les les frontières vont se faire ou se défaire au gré des allégeances insidieuses. La voie est donc ouverte. A qui le tour ?

La nouveauté, ce serait que les redécoupages - inévitables en de nombreuses régions du monde- puissent se réaliser sans guerre ou presque. A suivre donc.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 20-03-2014 à 12:12:42  (site)

@ fugace

Nous avons un léger désaccord à ce qu'il semble.
Pour ma part je maintiens que la Russie est dans son plein droit historique et même moral en récupérant cette péninsule qui ne lui a été prise que par la volonté d'autocrates soviétiques incapables d'imaginer qu'un jour l'URSS mourrait, amputant ainsi leur pays d'un atout vital.
Poutine, il est vrai, est un personnage inquiétant; il a surtout ceci qui devient de plus en plus difficile à comprendre chez nous, c'est de faire passer les intérêts de son pays avant tout.
Mais cette politique en apparence belliqueuse est peut-être le meilleur garant d'une paix à long terme.
Et c'est sans doute pourquoi d'ailleurs nos dirigeants, si faibles, ne profèrent contre lui que de petites menaces pour sauver la face sans infléchir sa détermination.

 
 
 
posté le lundi 17 mars 2014

ça chauffe ! (8)

Les lecteurs de mon blog savent en quelle estime je tiens les théories des écologistes autoproclamés et les angoisses et interdits multiples qu'elles suscitent dans notre société

 

.

Toute leur propagande, soit celle qu'ils font à visage découvert en brandissant des pseudos-études scientifiques, soit celle, subreptice, qui envahit le discours politique, publicitaire et médiatique, fait de leurs "avertissements" millénaristes , à force d'être répétés et enfoncés dans le crâne de nos concitoyens, une "vérité" d'ordre mystique qu'il est impie et hérétique d'oser seulement contester.

Eh bien soit ! Je suis impie et hérétique dans cette religion comme dans les autres. C'est que mon esprit étroitement rationnel m'a toujours détourné de ces consensus suspects par leur triomphe même et que toute mon éducation et ma culture vont vers la recherche personnelle, la vérification, bref, vers ce que Descartes appelait « le doute méthodique ».

Celui-ci devrait être l'objectif de toute étude, de toute formation de la jeunesse.

Il ne s'agit pas de rejeter en bloc et a priori les découvertes et les idées nouvelles. C'est tout le contraire : il s'agit seulement d'exercer sa liberté de penser et son droit d'investigation sur tous les sujets, et en priorité sur ceux qui semblent ne plus faire débat, tant leur succès et grand, donc incontestable.

Glalilée et Copernic ont bien fait d'encourir les foudres de l'Inquisition en affirmant que la Terre tourne sur elle-même et que c'est le soleil qui est au centre de notre système planétaire. Ils étaient seuls et exposés à la risée et aux coups violents de l'Eglise qu'approuvait l'écrasante majorité des hommes de l'époque.

Les savants de notre temps qui s'écartent de la doctrine officielle abondamment répandue partout ont eux aussi raison de le faire. On ne peut juger du bien fondé de leurs découvertes que si l'on prend la peine de se défaire des dogmes dont on nous ficèle et de penser en toute liberté à partir des mesures incontestables que nous avons à notre disposition.

Or il se trouve que ces mesures et ces observations sont bien différentes de ce que l'on nous serine à longueur de journée.

D'abord - et surtout - la température globale de la Terre stagne depuis 1997, 15 années.

Le GIEC, principal pourvoyeur de nouvelles alarmistes, est lui même forcé de corroborer ces chiffres; mais il s'empresse de poursuivre en affirmant que ce n'est qu'un "palier" avant un réchauffement brutal et mortel.

Il est pourtant prouvé depuis longtemps que la température de la Terre monte régulièrement de 0,25 à 0,50 degré par siècle depuis la grande vague de froid de la fin du règne de Louis XIV, au début du XVIIIe siècle.

Il devrait donc aller de soi que l'activité industrielle et le fameux CO2 dénoncé comme le coupable de ce réchauffement n'y sont pour rien.

Les astronomes dont la voix est inaudible alors qu'ils détiennent évidemment les clés de toute explication rationnelle et indiscutable, ont établi sans contestation possible que l'irradiance solaire est la cause de ces variations de température et du climat.

Le diamètre du soleil en effet varie en fonction de sa position par rapport aux planètes de son système, donc de la Terre, selon un cycle de 6 décennies.

Or nous sortons d'un cycle de 60 ans de réchauffement. Le palier observé depuis 15 ans annonce donc non pas une progression de ce réchauffement dont on nous tympanise, mais au contraire une période de 60 ans de refroidissement général.

Nous pouvons, sans peur et sans mauvaise conscience, continuer à rouler en voiture, à développer l'agriculture et l'industrie, à vaquer à nos occupations quotidiennes tout en respectant la beauté et les grands équilibres de la vie sauvage dont nous ne saurions nous priver.

                                Le CO2 est absolument innocent.

 


Commentaires

 

1. fugace  le 19-03-2014 à 01:52:07

Bonjour F-M . T.

Il est probable que plus que les variations climatiques sur le long terme de plusieurs siècles, ce soit la disparition exponentielle de nos amies les abeilles ( faisant les frais de la pollution chimique) en quelques décennies, qui nous conduise à une catastrophe annoncée, mais déniée. L'impact pourrait être ca tas tro phi que bien avant 2064 (après J.C.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 19-03-2014 à 04:12:41  (site)

@ fugace

C'est en effet un souci majeur, et dans ce cas précis, il est indéniable que nos abus de pesticides et autres traitements en sont la cause.
Curieusement les écolos si prompts à tirer sur toutes les sonnettes d'alarme, même les plus fêlées, sont quasiment silencieux, alors que la disparition de la pollinisation est une menace mortelle.

 
 
 
posté le dimanche 16 mars 2014

Ils nous polluent !

Depuis des années, et singulièrement depuis qu'ils sont étroitement associés à la gestion de la capitale, les écologistes ont influencé lourdement les décisions prises par la municipalité en matière de lutte contre la pollution.

Les Parisiens - dont je suis par périodes - se sont vu imposer toute une série de règlements et de restrictions qui leur coûtent très cher tant collectivement à travers des impôts qui ont tendance à s'affoler depuis le dernier mandat de B. Delanoë qu'individuellement à cause de la lutte hémiplégique et obsessionnelle contre la voiture.

Certes, chemin faisant, certaines avancées ont eu lieu au nombre desquelles je range le développement de l'auto électrique partagée qui semble correspondre à une attente et à un besoin réels et qui, par son succès même, démontre s'il en était besoin que l'automobile, malgré qu'en aient ses détracteurs hystériques, reste indispensable au cœur des grandes villes.

Mais la chasse effrénée aux voitures "mal garées" qui a pour but moins de libérer des emplacements improvisés gênants pour la circulation que la préoccupation financière de la Ville et des sociétés privées qui s'enrichissent sur le dos des automobilistes; la violence des procédés employés sans aucun bénéfice visible sur la fluidité du trafic; la réduction drastique par tous les moyens et à grands frais du nombre de places de stationnement obligeant ceux qui cherchent à se garer à polluer l'air durant leurs attentes et les tours de quartier qu'ils sont contraints de faire; le coût exorbitant des équipements inutiles destinés à remplacer ces places par des gadgets destinés à les justifier; le stess induit par cet acharnement; le mauvais coup porté au commerce de proximité par ce flicage aveugle et impitoyable qui fait fuir les clients; tout  ce gâchis matériel et humain n'améliore pas d'un iota ni la circulation, ni le taux de pollution de l'air de Paris.

Or voici que depuis une semaine, Paris étouffe sous un nuage grisâtre et puant.

 

Et ce n'est pas, évidemment, la ridicule mesurette prise par le gouvernement d'installer pour deux jours une circulation alternée des véhicules au numéro pair ou impair ou la gratuité temporaire des transports en commun  qui amélioreront quoi que ce soit.

Cette décision - si tant est qu'on puisse employer ce mot - est au contraire l'aveu sans fard de ce que tous les tracas qu'on a méthodiquement fait endurer aux Parisiens sont à la fois inefficaces et vains.

Vous pensez peut-être, parce que vous êtes conséquents, que les écolos y voient l'échec de leur politique ? Que nenni, ils y puisent au contraire des raisons de la poursuivre et de l'amplifier !

On désespère même de l'avenir quand on voit la minable manœuvre politicienne que ce lamentable épisode a suscitée et quand on écoute les déclarations des deux principales candidates à la mairie, Mmes Hidalgo et Kosiusko-Morizet qui, soucieuses de satisfaire les bobos, ont l'intention de poursuivre et d'intensifier cette politique mortifère et parfaitement impuissante à résoudre le problème.

La première, pourtant au pouvoir depuis 12 ans, est même allée jusqu'à oser reprocher à sa concurrente, membre de l'opposition au conseil municipal  d'être responsable de ce pic de pollution !

 


Commentaires

 

1. fugace  le 16-03-2014 à 14:22:14

Bonjour F.-M. T.

Chassez le naturel, il revient au galop,

Dans la Rome antique et jusqu'au Moyen Âge, la circulation d'air à l'intérieur du bâtiment était libre et abondante, assurées par les jeux de pression qui existent hors et dans le bâtiment. Les fenêtres juste pourvues de volets, étaient alors naturellement ventilées. Depuis le
Si au milieu du XVIIIe , la ventilation s'intéresse à des milieux confinés dont font désormais partie les bâtiment, les technique et la science se sont d'abord attachées à des lieux comme les mines puis les intérieurs de navires, ensuite les prisons, les casernes et enfin les hôpitaux pour des raisons d’odeurs d’abord.
La première ventilation artificielle dont l'histoire fasse mention serait celle que conseille Hippocrate en -460, lors d'une épidémie à Athènes et celle qu'on a applique encore au XIXe siècle quelques villes du Midi de la France pendant la quatrième pandémie de choléra, à savoir l'allumage de vastes foyers sur les places publiques. Ces foyers brûlaient une partie des miasmes aériens et provoquaient un courant d'air dans l'atmosphère ambiante, mais ils exigeaient une masse énorme de combustible et n'agissaient que sur des surfaces très restreintes. (Source WIKI). Le nucléaire pourrait (c’est un paradoxe) apporter la réponse dans quelques siècles.
La ventilation naturelle à l’échelle d’une ville est pourtant possible, mais elle exige des siècles de transmission continue de la mémoire, sans cesse adaptée aux contraintes nouvelles. Je pense par exemple à la ville de ST MALO, mais il y en a beaucoup d’autres dont le constructions ont établies des rues qui atténuent ou au contraire amplifient la ventilation naturelle.
L’homme moderne s’étant éloigné de sa planète, il ne faut pas s’étonner de réponses de la nature tant en ce qui concerne les concentrations des pollutions diverses, que celle des inondations désormais à répétition. Sans parler du chimique.
Ventiler naturellement les villes, et même les mégapoles sera l’enjeu du troisième millénaire, si tant est que les épidémies potentielles n’aient pas pris de l’avance. 1000 ans c’est beaucoup, mais c’est aussi peu à l’échelle de la galaxie.

 
 
 
posté le samedi 15 mars 2014

Octave Mirbeau (1848-1917)

 

La politique est un abominable mensonge,

 tout y est à l’envers du bon sens,

 de la justice et du droit,

 et tu n’as rien à y voir.

 


 
 
posté le vendredi 14 mars 2014

Religiosité républicaine.

Le moins que je puisse dire est que je n'ai aucune appétence pour les dogmes, quels qu'ils soient, religieux ou autres.

Tout ce qui est considéré comme dogme inviolable et vérité sacrée m'est immédiatement suspect parce que relevant selon moi d'une oppression déguisée.

Inutile d'insister sur ce que les lecteurs de ce blog savent déjà : je place au premier rang les "paroles d'évangile". Peu importe qu'elles soient de telle religion ou de telle autre, toutes, sans exception, depuis la nuit des temps ont induit l'humanité en erreur et l'ont conduite aux pires excès de cruauté au nom d'un dieu quelconque qui aurait soufflé à l'oreille d'un privilégié les termes de sa loi.

 

On pense généralement que ce point de vue qui est le mien amène tout naturellement à substituer à la religion ou plus exactement à la superstition, une vérité certes profane, mais tout aussi intangible, et finalement sacrée, qui serait inspirée non plus par le Ciel mais par l'Humanité; en d'autres termes, un dogme laïque.

Celui-ci me fait fuir aussi vite que les premiers. Parce que ce qui me fait fuir n'est pas le dogme lui-même qui n'est après tout qu'une idée parmi d'autres, donc discutable et relative, mais le fait d'être considéré comme une vérité indiscutable et sacrée dont la contestation place celui qui ose la remettre en question au rang des parias dangereux et à éliminer.

 

La République dont on attend qu'elle se libère - et qu'elle nous libère - de cette oppression morale et civique n'échappe malheureusement pas à cette irrépressible tendance du pouvoir à imposer sa vérité et à rejeter ceux qui la remettent en doute, comme si toute autorité ne pouvait s'établir et se maintenir que sous la contrainte d'une idéologie dont il serait criminel de d'affranchir.

Au nombre des dogmes républicains, et au premier rang d'entre eux, figure la célèbre Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.

Ce texte magnifique, rédigé dans le langage le plus clair qu'on ait jamais parlé en France, est en quelque sorte la bible du citoyen.

Il représente, par rapport à l'organisation sociale qui l'a précédé une immense avancée en codifiant de façon rationnelle la place de l'individu dans la cité et le rôle de celle-ci dans la vie du citoyen.

Il a surtout l'immense supériorité par rapport aux textes "sacrés" d'être donné pour ce qu'il est : un texte rédigé par des hommes pour des hommes, sans référence divine, sans intervention du surnaturel. Contrairement à eux il tire sa légitimité de son horizontalité.

 

Et pourtant dans ce texte même, je vois une trace de dogmatisme lorsque, dans son premier article, il affirme :

             Les hommes naissent et demeurent

                     libres et égaux en droits

Cette phrase est si connue et si répétée qu'on ne songe plus à en analyser le contenu qui pourtant laisse un large champ à la discussion, comme toute idée forte. On la cite, on la répète, on l'apprend mais on ne se permet plus de la discuter.

Les deux présents de l'indicatif "naissent" et "demeurent" ont l'air d'aller de soi quand ils sont, au contraire, une pétition de principe qui reste à démontrer.

Les rédacteurs de la Déclaration ont installé comme une vérité irréfragable la chose même que le texte a pour mission de démontrer et d'établir, à savoir que la liberté et l'égalité sont des données naturelles et sacrées à la fois, alors qu'elles ne peuvent être acquises qu'au prix d'un combat continuel précisément parce qu'elles ne sont pas naturelles.

 

Or c'est ce combat, justement, qui fait la supériorité de la République sur tout autre régime. Présenter son objectif comme un point de départ c'est littéralement mettre la charrue avant les bœufs.

Mais plus faible encore me paraît l'ajout mal venu de "en droits".

En supprimant ces deux mots, la phrase affirmerait sans laisser aucune place à la contestation un état de fait - la liberté et l'égalité sont données à chaque être humain dès sa naissance - que rien ne pourrait venir atténuer.

"En droits" loin d'ajouter quoi que ce soit à l'idée, oppose en réalité le "droit" à la réalité vécue, comme si l'on disait " ce sont vos droits, vous les possédez en théorie à la naissance, mais la vie se chargera de rétablir un autre ordre, moins enviable et moins juste".

 

C'est une précaution habile pour ne pas encourir le reproche de promettre au delà du possible, un peu comme l'invention du Diable ou de l'Enfer par les religions monothéistes permet de dédouaner Dieu des ratées, des injustices et des souffrances que l'homme, tout croyant qu'il soit, aura nécessairement à subir.

 


Commentaires

 

1. fugace  le 15-03-2014 à 03:20:34


Bonjour F-M. T.

Je l’ai peut-être déjà lu ici aussi :

"Les religions naissent de nos craintes et de nos faiblesses, s'agrandissent dans le fanatisme et meurent dans l'indifférence." Chateaubriand

mais je partage complètement la vision de Raymond Aron : « L'homme a besoin de religion parce qu'il a besoin d'aimer quelque chose qui le dépasse ».
Car, qu’on le veuille ou non, et çà ne date pas d’hier, les sociétés ont besoin de religion parce qu'elles ont besoin d'un pouvoir spirituel, qui consacre et modère le pouvoir temporel rappelant aux hommes que la hiérarchie des capacités n'est rien à côté de la hiérarchie des mérites ». Il est probable que çà puisse durer encore longtemps, très longtemps, sauf à accueillir des extra terrestres et encore !

S’agissant de la DDHC, un vœu pieux pour les géniteurs de ce texte, mais qui à effectivement le mérite d’allumer une lumière nouvelle en proposant une autre direction. Je doute hélas que ce soit les républiques telles que nous les connaissons qui même sur le très long terme en assureront la fécondation. Il faudra à mon avis que des événements gigantesques se produisent en même temps au niveau planétaire. Je pense à la déréglementation du climat, à la raréfaction des ressources, aux pollutions diverses dont l’électromagnétique (majeure pour les apprentis sorciers), à la contamination de la chaîne alimentaire d’origines diverses (organique, chimique, nucléaire,…..), pour obliger l’humain s’organise et se solidarise faute de disparaître, car sur la liste des condamnés il demeure encore en bonne position. Les « Livres »d’ailleurs ne nous annoncent-ils pas cela depuis longtemps ?

P.S.
Si en effet, les hommes naissent pour partie libres et égaux en droits, il est évident que pour une majorité des 7 201 239 170 personnes sur la planète en ce vendredi 14 mars 2014, combien le demeureront tout au long de leur vie dans les faits ?

Egalité : Il eut été difficile de ne pas insérer dans la déclaration précitée, [… en droits ]. J’ai toujours imaginé que c’était pour compenser l’énorme inégalité de l’homme dans sa nature et dans le nature. Evidemment, égalité n’est pas égalitarisme et l’égalité même en droit ne signifie pas bonheur pour tous.

Liberté : Quelle est donc cette liberté ? . Ne pas être assujetti à un maître à sa naissance sans doute déjà. Liberté de penser aussi sans aucun doute , de dire vraisemblablement. La liberté de croire aussi , mais quand l’article 18 dit :
[ Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.]
Nota : Pour la liberté de « ne pas croire », ce n’est pas clair !

Fraternité : Unicité dans notre humanité ? mais, la fraternité, ou le lien social, ne peut naître que d’un équilibre et donc que les aspirations des uns et des autres sont satisfaites, sinon la cohésion de l'ensemble disparaît.

 
 
 
posté le mercredi 12 mars 2014

Georges Courteline (1858-1929)

On doit la vérité aux gens intelligents,

 on doit le mensonge aux imbéciles.

Articles liés
Les menteurs.
 


Commentaires

 

1. fugace  le 13-03-2014 à 00:55:13

Bonjour F.T.,

Jean Rostand: « Le monde appartient aux médiocres supérieurs ».

La médiocrité intellectuelle est une curieuse faculté de l’esprit, qui permet d’éluder les problèmes de fond en ne fournissant qu’arguments stériles et fondés simplement sur ce que l’on croit savoir, sans savoir réellement.
Les gens simples découvrent les mensonges, crient au scandale, appellent à la justice, et puis oublient, simplement.
Parce que les médiocres règnent en maîtres, distillant ça et là de quoi anesthésier le peuple, le temps qui passe est l’ami du médiocre, tout comme les ronds de jambes et la - voix forte -, les mots ronronnants et les phrases écrites par d’autres pour lui ; car bien souvent le médiocre est entouré de compétences qui s’épuisent à essayer de le rendre moins insipide.
Et pourtant il faut reconnaître que le monde a été fait par des médiocres, car des gens exceptionnels, il n’y en a pas eu tant que ça.
Les médiocres sont si nombreux au pouvoir précisément parce qu’étant médiocres, ils ne mettent pas de limites à leurs ambitions (ils se croient supérieurement intelligents) alors que trop souvent, ceux qui sont brillants souffrent de pudeur intellectuelle ou d’une modestie naturelle qui les empêchent de se commettre dans de sordides luttes de pouvoir.
Hélas, hélas, hélas, la médiocrité n’est pas seulement l’apanage des hommes politiques : elle est aussi et surtout très répandue chez les électeurs, c’est-à-dire nous tous ! D’ou les résultats des votations alternatives.

2. La cigogne  le 13-03-2014 à 08:21:29

Il n'y a donc plus de mystère: le gouvernement nous prend pour de vrais c..pour ceux qui avaient encore quelques doutes.. C'est cruel..!!fse

3. mary66  le 13-03-2014 à 23:51:00

bonsoir monsieur,
On croit rêver....Que se passe-t-il dans ce bas monde ? "Je n'ai pas dit la vérité mais je n'ai pas menti, les preuves le premier ministre me fait confiance...etc..etc..."
Les français pas trop médiocres ne comprennent plus rien, nous sommes sur un bateau ivre, le choc sera terrible...
Mais que pense-t-on de nous à l'étranger ?
j'ai honte .....

4. Frank-Marie-THOMAS  le 14-03-2014 à 01:21:07  (site)

@mary66
c'est exactement ma principale préoccupation : j'aime mon pays, je suis heureux d'en être citoyen, mais depuis quelque temps la honte me saisit. C'est difficile.

5. jovinien  le 14-03-2014 à 11:53:39

Mon cher Frank,
J'hésite à te tutoyer,mais je vais resté poli.Les commentaires sur votre site,me laisse perplexe.Mon militantisme,me laissait croire que tout les enseignants étaient de gauche.Et quand je lis les commentaires de vos amis,je suis"sur le cul".Et je ne puis m'empêcher,de penser,à ceux qui m'ont formé:"M'éfiez-vous des littéraires".Maintenant,je sais et je l'ai appris sur le terrain au "village" tant d'écrié,que ce n'est pas le cas.

6. freedo  le 14-03-2014 à 13:50:35  (site)

A part ça,on peut violer le secret de l'instruction, exercer un trafic d'influence, financer illégalement une campagne (dossier Bettancourt), obtenir illégalement des informations par un haut magistrat (Azibert) à qui on promet une promotion à Monaco, se faire financer (à hauteur de 50 millions d'euros) la campagne 2007 par le régime de Kadhafi, sans compter l'affaire Tapis où une histoire d'agendas risque de prouver l'influence de N. Sarkosy sur la décision d'octroyer 403 millions d'euros (c'est beaucoup, non?) au célèbre homme d'affaire...Et j'oubliais l'affaire Copé (8 millions d'€ pour l'organisation de meeting) et l'affaire Buisson (enregistrements de conversations à l'insu d'une équipe de travail..)
Mais tout cela n'est rien à côté d'une simple erreur de date commise par la ministre de la justice..Bof1

7. Frank-Marie-THOMAS  le 14-03-2014 à 22:42:04  (site)

jovinien et freedo

Vos catégories droite et gauche, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, sont des pièges à pigeons; à moins, bien sûr, que vous ne considériez Valls, Cahuzac ou Hollande comme des hommes de gauche.
Non, cher monsieur, tous les enseignants ne sont pas stupides.

Le deuxième commentateur que je remercie de sa franchise ne fait pas mystère du fait qu'il juge en partisan et non en citoyen libre, ce que je m'efforce d'être.
Toutes les "affaires" qu'il cite et dont l'amoncellement est destiné à faire une "vérité", se dégonflent les unes après les autres et ne sont qu'un écran de fumée voulu par une majorité aux abois.
Expecta finem, attendez la fin, disaient les Romains. ils avaient raison.

 
 
 
posté le mercredi 12 mars 2014

Les menteurs.

Taubira, Valls, Ayrault et Hollande sont des menteurs.

 

Les faits et le bon sens s'opposent à leurs protestations de bonne foi.

Ils passent de l'inadmissible au ridicule lorsqu'ils osent prétendre avoir tout appris par la lecture des journaux. Ils en arrivent à l'odieux lorsque, pris la main dans le sac, ils osent continuer à donner des leçons de morale civique.

Le  second pompon comique du jour est attribué à Valls lorsqu'il affirme :

 

« Personne n'était au courant sur (sic) le contenu de ces écoutes. Nous respectons le travail de ces juges qui agissent de manière indépendante. »

Le premier Pompon ex aequo à Ayrault et Hollande qui ont appris par la presse l'existence de ces écoutes.

Prix spécial du jury à l'ensemble de l'équipe gouvernementale pour le brio avec lequel ses membres se contredisent entre eux.

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 12-03-2014 à 18:53:59

Le pingouin-chante par Carla-l'homme qui serait un président exemplaire en cas de prise de pouvoir.. Quel cynisme..!! Chacun a sa version.. Je savais.. Non.. Je ne savais pas.. Le premier ministre qui harengue les journaleux à l'issue du conseil des ministres..!!"avez vous compris ce que Mme taubira a dit".. On est en plein cauchemar..!! Cela va durer encore longtemps..?? Fse

2. fugace  le 13-03-2014 à 00:44:33

Bonjour F.T.,

http://www.rtl.fr/actualites/info/politique/article/affaire-sarkozy-manuel-valls-dit-avoir-ete-informe-par-la-presse-77703

Son regard fuyant ne m'inspire pas. Les pères de familles savent lire dans ces regards !.... mais Manu l'l'ammmmmbiiiiiiiiiitieux, connaît vraisemblablement bien cette citation d'Anatole France :
"J'aime la vérité. Je crois que l'humanité en a besoin ; mais elle a bien plus grand besoin encore du mensonge".

 
 
 
posté le mardi 11 mars 2014

Francis Bacon (1561-1626)

Audacter calumniare, semper aliquid haeret.

Va ! calomnie hardiment, il en reste toujours quelque chose.

 


 
 
posté le mardi 11 mars 2014

La nausée

Un président de la République digne de ce nom aurait dû depuis l'annonce de cette affaire siffler la fin de la partie.
Son silence frileux, voire la secrète satisfaction à courte vue qui l'explique, est indigne de sa fonction.
Les protestations indignées et mal jouées de ce pauvre Désir et du Parti Socialiste qui continue par habitude, au risque de faire s'esclaffer tout le monde, de porter la vertu en bandoulière, sonnent comme une cloche fêlée.
Les affaires que soulève la justice viennent, l'une après l'autre, se briser sur la réalité des faits.


L'acharnement à nuire est devenu si patent, que non seulement Sarkozy en sortira plus blanc qu'il n'est sans doute réellement, mais que l'institution judiciaire sera durablement salie au delà de ce qu'elle mérite.
L'affaire Bétttencourt a fait pchitt, l'affaire du financement de la campagne de 2007 par la Libye, malgré les moyens extravagants employés, est en train de faire pchitt, l'inadmissible mise sur écoute de M.Sarkozy et de son avocat va immanquablement se retourner contre ses instigateurs.


Et pendant ce temps notre ridicule président compte les coups, espérant se débarrasser de son rival avant d'avoir à l'affronter devant les Français.
On a la nausée.

Articles liés
Francis Bacon (1561-1626)
 


Commentaires

 

1. fugace  le 11-03-2014 à 13:31:20

Bonjour F.T.

[|....que non seulement Sarkozy en sortira plus blanc qu'il n'est sans doute réellement, ....]

En effet, mais tout de même, je crains que les affaires successives qui entretiennent le doute, même avec des "non lieu", ne convainquent pas celles et ceux qui le détestent pour les raisons qui sont les leurs, dont en priorité : " il est de droite", donc il représente le mal absolu.

Au-delà, il est probable que les "écoutes" fassent parler d'elles longtemps, d'autant que les micros fixes "espions", sont vraisemblablement légion, et çà ne date pas d'aujourdhui.

2. La cigogne  le 11-03-2014 à 16:21:26

Bonsoir monsieur.. Une nausée..?? Une puanteur.. Une pestilence..nous voici revenus quelques années en arrière.. Les écoutes... Jean hadern hallier.. Carole bouquet.. D'autres encore.. Le suicide de François de Grosouvre.. À l'Elysee..!! Éternel recommencement.. Et les leçons du président du PS.. Harlem Désir.. Quelle arrogance.. Quel culot.. Et les médias complices.. Beurk..fse

 
 
 
posté le dimanche 09 mars 2014

Jean Cocteau (1889-1963)

  


        Un secret a toujours la forme d'une oreille.

Articles liés
Secret violé, danger !
 


 
 
posté le dimanche 09 mars 2014

Secret violé, danger !

Les avocats sont un jour ou l'autre le dernier rempart de nos droits et de notre liberté.

Les conversations qu'ils ont avec leur client sont et doivent demeurer protégées par un secret inviolable.

Certes, la loi prévoit bien qu'un avocat peut être mis sur écoute lorsque lui-même est soupçonné d'un délit ou d'un crime.

Mais à moins de considérer que le seul fait d'assurer la défense de quelqu'un soupçonné de délit ou de crime en fasse un délinquant et un criminel, tout autre emploi de ces méthodes invasives est non seulement amorale, mais parfaitement illégale.

C'est le cas dans la dernière affaire de cette folle semaine : on apprend en effet que depuis des mois les téléphones de Me Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, sont mis sur écoute, et que ces écoutes ont abouti à l'ouverture d'une information judiciaire - une de plus - pour violation du secret de l'instruction et trafic d'influence.

Les plus grands noms du barreau, Henri Leclerc, Hervé Temime, Eric Dupont-Moretti, Jacqueline Lafont, Pierre Haïk, Christian Saint-Palais, soutenus par l'ancien ministre Georges Kiejman et le bâtonnier de Paris Pierre-Olivier Sur ont protesté contre cet incroyable abus de pouvoir et ce dérapage inacceptable:

« Que le secret professionnel, socle de la défense, garantie fondamentale des libertés individuelles dans un Etat de droit, fasse l'objet d'atteintes graves et répétées, menace l'essence même de notre profession d'avocat et son indépendance.
Que les cabinets d'avocats soient aujourd'hui devenus un lieu privilégié dans lequel les juges songent à rechercher les éventuelles preuves des instructions qui leurs sont confiées, suscite l'inquiétude». Nous alertons les pouvoirs publics sur le danger pour la démocratie de telles dérives et sur l'impérieuse nécessité de protéger le secret professionnel, pilier de la profession d'avocat et sans lequel aucune défense ne peut s'exercer. »

Ce président qui jurait - " moi président de la République"  - que la justice serait désormais indépendante, cette Garde des Sceaux censée incarner le retour à une justice débarrassée de ses préoccupations politiques et de ses mœurs barbouzardes, cette Gauche garante de la démocratie et de la morale sombrent dans un bien puant marécage.

Mitterrand se régalait dans les caves de l'Elysée en écoutant ses adversaires, ses amis et les jolies vedettes de cinéma.

On a franchi un pas supplémentaire dans la dérive sordide.

RAPPEL DE LA LOI :


Loi no 97-308 du 7 avril 1997 modifiant notamment l’article 66-5 de la loi no 71-1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques :
- Art. 66-5. - En toutes matières, que ce soit dans le domaine du conseil ou dans celui de la défense, les consultations adressées par un avocat à son client ou destinées à celui-ci, les correspondances échangées entre le client et son avocat, entre l'avocat et ses confrères, les notes d'entretien et, plus généralement, toutes les pièces du dossier sont couvertes par le secret professionnel.

 


 
 
posté le samedi 08 mars 2014

Réponse à l'énigme du loup, du lion, du dragon, du chevreau et de la vierge

Hervé Molla, fidèle et cultivé lecteur de ce blog, m'a fait le plaisir de me donner une solution à l'énigme que je proposai il y a quelques jours et dont, jusqu'à ce jour, je n'avais pas trouvé la clé.

Il fallait aller voir le blason pontifical de Grégoire XIII qui, dans les armes de sa famille Buoncompani, porte un dragon d'or sur fond de gueules."Draco" ayant en latin le sens de serpent ou de dragon.

Ainsi l'inscription de la fontaine aux chiens de la place San Salvatore in Lauro est-elle une fière affirmation du pouvoir apaisant et pacificateur du pape, capable de soumettre le lion et le loup et de les rendre aussi doux que l'agneau et la vierge.

Pour mémoire, cependant, rappelons tout de même que ce brave pontife amoureux de la concorde et de la paix a été celui qui a banni les juifs des Etats Pontificaux, qui s'est réjoui du massacre des protestants français de la Saint Barthélémy de 1572 et qui a l'assez joli palmarès qui suit :


- Alessandro di Giulio, pendu et brûlé pour "hérésie - 15 mars 1572. 
- Giovanni di Giovan Battista, pendu et brûlé pour "hérésie" - 15 mars 1572. 
- Girolamo Pellegrino, pendu et brûlé pour hérésie - 19 juillet 1572. 
-500 "hérétiques" massacrés en Croatie sur ordre de l'évêque catholique Juraj Draskovic - 1573. 
- Nicolò Colonici "hérétique" pendu et brûlé. 
-Giovanni Francesco Ghisleri, étranglé dans les prisons de l'Inquisition - 25 octobre 1574. 
- Alessandro di Giacomo, brulé vif - 19 novembre 1574. 
- Beedetto Thomaria, "hérétique" brûlé vif - 12 mai 1574. 
- Don Antonio Nolfo, "hérétique" jugé et exécuté - 29 juillet 1578. 
- Giovanni Battista di Tigoni, "hérétique" jugé et exécuté - 29 juillet 1578. 
- Baldassarre di Nicolò, "hérétique" pendu et brûlé - 13 août 1578. 
- Antonio Valies de la Malta, "hérétique" pendu et brûlé - 13 août 1578. 
- Francesco di Giovanni Martino, "hérétique" pendu et brûlé - 13 août 1578. 
- Bernardino di Alfar, "hérétique" pendu et brûlé - 13 août 1578. 
- Alfonso di Poglis, "hérétique" pendu et brûlé - 13 août 1578. 
- Marco di Giovanni Pinto," hérétique" pendu et brûlé - 13 août 1578. 
- Girolamo di Giovanni de Tolède, "hérétique" pendu et brûlé - 13 août 1578. 
- Gasparre di Martino, "hérétique" pendu et brûlé - 13 août 1578 
- Fra Clément Sapone, "hérétique" pendu et brûlé - 29 novembre 1578. 
- Pompeo Loiani, "hérétique" pendu et brûlé - 12 juin 1579. 
- Cosimo Tranconi," hérétique" pendu et brûlé - 12 juin 1579. 
- 222 juifs brûlés sur le bûcher sur ordre de la Sainte Inquisition - 1558. 
- Salomon, juif pendu pour avoir refusé le baptême - 13 mars 1580. 
- Un anglais brûlé vif pour avoir offensé un prêtre - 2 août 1581. 
- Diego Lopez, brûlé vif pour "hérésie" - 18 février 1583. 
- Domenico Danzarelli, pendu et brûlé pour "hérésie" - 18 février 1583. 
- Prospero di Barberia, "hérétique" pendu et brûlé - 18 février 1583. 
- Gabriello Henriquez, brûlé vif pour "hérésie" - 18 février 1583. 
- Borro d'Arezzo, brûlé vif pour "hérésie" - 7 février 1583. 
- Ludovico Moro, "hérétique" brûlé vif - 10 juillet 1583. 
- Fra Camillo Lomaccio, Fra Giulio Carino, Leonardo di Andrea étranglés dans les prisons de Tor Nona pour "hérésie" - 23 juillet 1583. 
- Lorenzo Perna, arrêté sur ordre du cardinal Savelli pour "hérésie", on ignore sa fin - 16 juin 1584. 
- "La Signora di Bellegard", arrêtée pour "hérésie", on ignore sa fin - octobre 1584. 
- Giacomo Paleologo, décapité et brûlé - 22 mars 1585. 
- Les frères Missori décapités pour avoir exprimé le droit à la liberté de la presse. Leurs têtes furent exposées en public - 22 mars 1585

 

 

 

Grand protecteur des jésuites comme son lointain successeur, l'actuel pape François Ier, il avait soutenu la "Sainte Ligue", organisation sectaire et criminelle à qui l'on doit le massacre des protestants à Paris et en province et, un peu plus tard, l'assassinat du bon Roi Henri. En 1579 il accorda une indulgence plénière et rémission de leurs péchés à William Parr et ses proches qui s'apprêtait à assassiner la reine Elisabeth Ière d'Angleterre...

 

 

                                    PIVS DRACO, un dragon pieux.

                              Peut-être un peu plus dragon que pieux ?

 


 
 
posté le samedi 08 mars 2014

Beaumarchais (1732-1799)

 

La calomnie, monsieur ?

Vous ne savez guère ce que vous dédaignez;

 j'ai vu les plus honnêtes gens

 près d'en être accablés.

Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté,

 pas d'horreurs, pas de conte absurde

 qu'on ne fasse adopter

aux oisifs d'une grande ville,

 en s'y prenant bien :

 et nous avons ici des gens d'une adresse ! ...

Le Barbier de Séville II, 8

 


 
 
posté le samedi 08 mars 2014

Présumé innocent.

Dans l'affaire de la tuerie de Chevaline, quadruple meurtre resté à ce jour sans explication ni coupable, la garde à vue de Monsieur Devouassoux a donné lieu à un déferlement médiatique qui, de ce prévenu, faisait un coupable tout désigné qui n'était plus protégé du lynchage que par ces mots magiques : "le présumé coupable" lesquels sont soit un pléonasme, soit une antiphrase.

Regardons d'un peu plus près le sens de "présumé", ce mot galvaudé et d'autant plus employé qu'on le vide hypocritement de toute signification réelle.
Praesumere c'est, mot à mot, "prendre à l'avance", et si l'on se réfère au sens juridique que ce verbe avait dans le latin cicéronien de la fin de la République, "poser comme principe, prendre comme prémisses, reconnaître, admettre".
Ainsi, l'expression "présumé innocent" que l'on répète mécaniquement pour s'y réfugier comme derrière un bouclier, n'a d'autre signification que "reconnu innocent; admis innocent".

A rebours, "présumé coupable" a donc le sens de " reconnu coupable".


Comme notre droit le stipule heureusement, c'est aux accusateurs à apporter les preuves qui, de cet innocent, feront éventuellement un coupable.
L'accumulation des soupçons, les coïncidences même troublantes, le nombre "d'affaires" auxquelles serait mêlé le même prévenu ne changent rien au fait qu'il est innocent en droit; mais cela change évidemment tout en réalité, parce que selon la fameuse sagesse des nations, "il n'y a pas de fumée sans feu".
Du coup, "présumé innocent" prend peu à peu le sens de "prétendu innocent" ou, pire encore, de " présumé coupable" par la seule multiplication des soupçons.

Je ne parle là, bien sûr, chacun l'aura compris, que de Monsieur Devouassoux...

 
Dans l'Esprit des Lois, Montesquieu écrit : « lorsque le juge présume, ses jugements deviennent arbitraires; lorsque la loi présume, elle donne au juge une règle fixe.»
Dans le cas d'espèce, "la loi présume", et les médias dont le rôle est d'informer le public et non pas de le former ou de le formater, devrait se limiter à en faire autant.

 


 
 
posté le vendredi 07 mars 2014

Photo de classe !

 


Commentaires

 

1. fugace  le 08-03-2014 à 01:59:34

Bonjour F.T.

J'ai reconnu ma sœur à un petit signe.
L'instit n'est pas sur la photo: dommage !

<img src=“">http://www.antranik-photographie.com/wp-content/uploads/2013/07/iran-4-of-6-300x300.jpg“/>

 
 
 
posté le vendredi 07 mars 2014

Lettre d'un lecteur

 Je mets en ligne ce texte d'un fidèle lecteur qui, ce jour, commente mon article du 22 février (voir le lien)

 

« L'esprit de sérieux et la cuistrerie qui gangrènent notre époque, et qui croît en proportion de l’inculture, les poussent à anathémiser, tels de nouveaux inquisiteurs, toute forme d'éclectisme et d'ouverture d'esprit.

 Sans aucun doute votre style fait mal parce qu’il dit clairement (sans les circonvolutions rencontrées ailleurs…) la réalité, les réalités d’hier et d’aujourdhui. Et comme toute vérité n’est pas bonne à exprimer, vous faites partie de ces courageux et audacieux qui sont les premiers à en payer le prix avec la meute aux fesses.

Ce blog est tout à votre honneur, et pour moi, c’est un régal de venir ici prendre quelques leçons de rattrapage. Le billet de ce jour, ne me surprend pas, car j’étais persuadé qu’un jour ou l’autre, par les temps qui courent, vous auriez à vous justifier, à répondre aux attaques qui vont se répéter par celles et ceux qui demeurent persuadés de détenir la vérité. Tant de ces « médiocres » enrageant de s’apercevoir que leur supercherie idéologique est mise à nue, alors ils attaquent avec leurs armes dont l’accusation gratuite.

« Qu'est-ce que la vérité ? », se demandait, songeur, un magistrat célèbre de l'Antiquité ? Cette question se pose toujours, y compris dans le domaine des relations entre les citoyens, et des citoyens avec leur cité. La vérité, c'est d'abord la clarté, le contraire de la tromperie qui s'apparente souvent à la démagogie : dire ce qui plaît, promettre ce qui avantage, séduire ainsi les naïfs pour obtenir momentanément soutien et gain de cause.

Fort heureusement les peuples et citoyens encore éveillés et encore un peu instruits se rendent bien compte que les mêmes illusionnistes sont toujours à l’œuvre. Car comment ne pas être fa ti gué de ces gens inoculant leur mépris de façon compulsive en évitant surtout d'argumenter pour enrichir l’autre de leur sève intellectuelle ! Comment donc tenter de leur faire comprendre que l'opposition peut être fertile, du moment qu'elle offre dans un espace d’échanges, un vrai débat intellectuel, donc argumenté.

« S’il reste des hommes qui n’obéissent pas à leur raison seule, mais reçoivent leur opinion d’une « raison étrangère », alors en vain toutes les chaînes auraient été brisées : le genre humain serait divisé en deux parties, celle de ceux qui savent et celle de ceux qui croient encore, c’est à dire celle des maîtres et celle des esclaves modernes » (Condorcet demeure d’actualité). »

 


 
 
posté le vendredi 07 mars 2014

Le soir du 23 mars

Nous sommes à 15 jours d'élections municipales qui risquent de marquer un tournant dans le quinquennat,  jusqu'à présent consternant, de François Hollande.

 

 

La campagne s'ouvre dans les pires conditions possibles.

Alors que de toutes les élections, celle des conseils municipaux est de loin la plus proche sentimentalement des citoyens, tout semble fait pour les désespérer, les dégoûter et les détourner des urnes.

Oh ! bien sûr, on fera mine, au soir du 23 mars, d'avoir tout oublié et de ne se concentrer que sur les seuls résultats. Je vous en fais le pari.

On rangera au placard les déchirements entre le Front de Gauche, EELV et les socialistes, on ressortira des bandelettes la sacro-sainte et mythique "Union des Gauches", on essaiera de faire croire aux électeurs de la Droite que la concorde règne entre les petits chefs ambitieux,  voire, en cas de besoin, on réanimera le "Front Républicain", et le tour sera joué, croit-on.

On tentera "en faisant du bruit avec sa bouche", comme dit Mélenchon, de faire oublier le déferlement d'eau sale qui aura marqué l'ouverture de la campagne officielle, et dont la seule évocation donne la nausée :

 

 

- début du procès de l'affaire Cahuzac,

- listes  truquées du FN,

- plaintes de Mmes Gayet et Trierweiler contre le magazine Closer,

- enregistrements pirates de Patrick Buisson,

- plainte du site Atlantico contre le magazine Valeurs Actuelles,

- mise sur écoute - on l'apprend aujourd'hui même - de Guéant, Hortefeux, Sarkozy, Me Herzog et du procureur de la Cour de Cassation Azibert !

 

Dans quel marécage boueux la France ne se traîne-t-elle pas !

Quelle souffrance, pour qui, comme moi, comme vous, aime son pays, de le voir à ce point dégradé, ridiculisé, insulté !

 

Quelle malédiction pour ce peuple travailleur, organisé et prudent, de se voir ainsi livré à une caste de petits maîtres écervelés et égoïstes qui n'ont même plus la pudeur de leurs turpitudes et qui ont oublié ce que signifient l'engagement politique et le sacrifice de soi.

 


Commentaires

 

1. mary66  le 08-03-2014 à 23:56:17

Combien vous avez raison, voyez vous je ne reconnais plus notre pays, notre douce France et j'ai honte pour tous ces gens."Médisez, médisez il en restera bien quelque chose"
J'ai peur pour mes petits enfants, où allons nous ?
J'aime bien votre blog et je viens souvent vous faire une petite visite, merci pour votre clairvoyance, nous sommes beaucoup à penser comme vous mais QUE FAIRE ?

 
 
 
posté le jeudi 06 mars 2014

Le loup, la vierge, le lion et le dragon.

Non ce n'est pas le titre d'une fable méconnue, ni d'un fabliau du Moyen-Âge.

Il s'agit de la belle inscription qui orne le fronton d'une fontaine de Rome, la seule, à ma connaissance, qui soit réservée à abreuver les chiens, et dont une amie m'envoie l'image.

 

 

Elle se trouve sur la place San Salvatore in Lauro et a été érigée sur l'ordre du pape Grégoire XIII, initiateur du calendrier moderne (1572-1585).

Voici le texte latin et la traduction que j'en donne.

Comprendre le mot à mot est une chose; saisir le sens de cette inscription et savoir à quelle légende ou à quel texte elle se réfère en est une autre.

Je lance donc un appel à tous les lecteurs qui pourraient avoir une connaissance ou une intuition qui permette de lever ce mystère amusant.

 

 

VT LVPVS IN MARTIS CAMPO MANSUETIOR AGNO VIRGINEAS POPULO FAUCE MINISTRAT AQVAS SIC QVOQVE PERSPICVAM CUI VIRGO PRAESIDET VNDAM MITIOR HIC HOEDO FVNDIT AB ORE LEO NEC MIRVM DRACO QVI TOTI PIVS IMPERAT ORBI EXEMPLO PLACIDOS REDDIT VTROSQVE SVO.                      MDLXXVIII

 

 

« Comme sur le Champ de Mars, le loup plus doux que l'agneau offre des eaux pures à boire au peuple, de même ce lion, plus tendre que le chevreau,  verse de sa bouche cette eau claire que la vierge surveille. Et il n'est pas surprenant que le dragon bienveillant qui règne sur toute la terre les rendent l'un et l'autre tranquilles, à son exemple.     1578 »

 

 

Pour l'instant les seules pistes qui "me parlent " comme disent les candidats de Money Drop, sont les couples loup et lion; évidemment aussi loup et agneau, vierge et source, serpent et vierge.

Mais à quatre, le puzzle est complexe !

 


Commentaires

 

1. Hervé Molla  le 08-03-2014 à 19:17:44

C’est assez amusant en effet, cher Frank, de trouver dans l’épigraphe d’un monument élevé par un pape ce serpent (ou ce dragon) qui règne paisiblement sur la terre. A priori, ce n’est pas très catholique !
Est-ce du fait qu’un dragon figure aux armes familiales de Grégoire XIII ? De la part de qui a remis les pendules à l’heure, ce ne serait alors pas mal trouvé. Chacun voit midi à sa porte.
Une autre lecture serait de voir dans l’association du lion, du chevreau et du dragon une chimère ; et dans celle de l’agneau avec le loup, doux l’un comme l’autre, et sous le signe de Mars s’il vous plaît, une autre chimère. Et la Vierge ? Une résurgence du Divin féminin ? Une troisième chimère en somme ? J’ai bien le droit, moi aussi, de voir midi à ma porte, même si ça sent le fagot.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 08-03-2014 à 20:03:29  (site)

Mon cher Hervé vous me sauvez ! C 'est que j'allais bientôt perdre la face auprès de deux amies impitoyables qui n'auraient jamais cessé de se moquer de moi si je n'avais pas, au moins, proposé une piste.
Et vous m'en offrez deux !
J 'ai hésité, pour draco, entre dragon et serpent; la vierge m'a poussé vers ce dernier, mais je n'avais pas songé aux armes de Grégoire (comme on dit " François"é...).
Il faudrait donc comprendre que le pape règne sur toute la nature et réconcilie les ennemis et les contraires sous le signe de son blason et sous sa tutelle bénévole
La fontaine au loup, apparemment est ailleurs, sur le Champ de Mars; et l'agneau n'est là qu'à titre de comparaison et d'allusion christique.
Ainsi ce sont le loup et le lion que le dragon pontifical apprivoise et apaise.
Encore merci..

 
 
 
posté le mercredi 05 mars 2014

Le Marquis de Sade ( 1740-1814 )

 

Toute la morale humaine

 est enfermée dans ce seul mot :

 rendre les autres aussi heureux

que l'on désire l'être soi-même

et ne jamais leur faire plus de mal

que nous ne voudrions en recevoir.

(Dialogue entre un prêtre et un moribond)

Articles liés
Les dérives.
 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 06-03-2014 à 07:22:53

Bonjour monsieur.. Une bien "belle et bonne pensée"..un laïc aurait pu en dire tout autant..'ne n'est-ce-pas??!!

 
 
 
posté le mardi 04 mars 2014

Racisme Outre-Mer

Prenez quelques minutes pour regarder cette vidéo d'une table ronde organisée à la Martinique

 

http://www.dailymotion.com/video/x305gn_martinique-le-genocide-par-substitu-ne

 

 

               C'était en 2007, et cela n'a pas été suivi de sanctions judiciaires...

 


Commentaires

 

1. fugace  le 05-03-2014 à 01:48:06

Bonjour F.T.,

Je me suis efforcé d'écouter et d'entendre sans a priori, en me mettant un instant dans la peau (le ressenti profond) d'un martiniquais(e).
A mon avis, les mots utilisés pour dire une situation sont effectivement (volontairement ou non) choquants, d'autant plus qu'il sont exprimés par des intervenants venant d'un milieu à priori "instruit".
Oui vu par le prisme de la loi, il y aurait eu à dire et à faire. Au-delà, comment répondre aux évidentes peurs et craintes traduites, et vraisemblablement inscrites dans la mémoire ancestrale, comme partout ailleurs. Notre âge est bien paraît-il inscrit dans nos gènes!



2. Frank-Marie-THOMAS  le 05-03-2014 à 12:42:41  (site)

Cher Fugace,
Ce n'est malheureusement pas un dérapage isolé.
Dans d'autres billets (en lien avec celui-ci), j'ai dénoncé ce racisme tranquille du CRAN ou de l'intelligensia antillaise, persuadés d'être au dessus de tout soupçon précisément parce qu'ils sont noirs, donc victimes, et que leurs agressions ne sauraient être mises sur un plan d'égalité avec celles dont ils sont eux-mêmes l'objet.
Il y a là une cécité hémiplégique qui fait peur.
Je rappelle l'élection, chaque année à la Martinique, de "Miss Beauté Noire" au sujet de laquelle j'ai eu avec mes collègues de vives discussions.
Ils ne sont jamais arrivés à sentir ce que cette manifestation avait d'insupportable, et je ne suis jamais parvenu à leur faire admettre que si une élection de "Miss Beauté Blanche" était organisée à Paris, ce serait un scandale tel qu'elle serait - à juste titre - interdite.

 
 
 
posté le mardi 04 mars 2014

Menteurs comme des arracheurs de dents !

Une preuve que la publicité est un mensonge éhonté ?

Deux produits de "fixation dentaire",

 autrement dit deux colles à dentier,

 portent les noms rassurants et sérieux

 de Stéradent et de Polydent.

Le premier est un mot composé du nom latin"dens", la dent, et du verbe grec "stèrizo", fixer

 ( ce qu'un troisième produit annonce plus honnêtement en se nommant "fixodent")

Le deuxième est plus mensonger encore,

puisque, non content d'affirmer

 que le dentier va tenir, ce à quoi

toutes les lois de la physique s'opposent,

 il promet une multiplication miraculeuse

des dents en faisant

précéder ce mot du préfixe grec "polus",

qui signifie nombreux.

 


Commentaires

 

1. fugace  le 05-03-2014 à 02:08:58

Bonjour F.T.

Pour les dents longues, celles qui rayent le parquet, aucune pub ! Il est probable que celles-ci apparaissent naturellement selon un processus qui n'a pas encore pu être établi scientifiquement.
Qui n'a pas rencontré dans son existence des personnes qui en étaient bien pourvues !

 
 
 
posté le mardi 04 mars 2014

Les dérives.

Depuis une vingtaine d'années - mais le phénomène vient de plus loin - on a laissé en France s'instaurer des dérives qui, toutes, partent de bons sentiments, mais dont le résultat confine parfois au désastre.

 

Au nom du Bien Public, de la Morale et de la Sécurité, on nous a emmaillottés dans tout un réseau de bandelettes qui à présent nous immobilisent et nous étouffent.

Je ne reviendrai pas - c'est l'objet d'un récent billet ici-même - sur la catastrophe présente et avenir du terrible "principe de précaution" : aussi bien chacun d'entre nous peut en observer les effets néfastes sur sa vie de tous les jours.

 

Je glisserai aussi sur la complexité toujours grandissante des contraintes administratives que Monsieur Hollande, avec l'humour qu'on lui connaît, appelle du joli nom de "choc de simplification".

Je passe sous silence l'amas de plus en plus épais de règles, interdits, pressions diverses tendant tous à faire entrer le citoyen dans un moule réputé garantir l'ordre public et la sérénité sociale et, pire encore, la norme morale. Cela touche tous les domaines de la vie courante, même la plus privée :  utilisation du chauffage, cigarette, ceinture de sécurité, casque, triangle orangé, gilet jaune, vistesse progressivement réduite, punitions familiales, flicage généralisé et rendu implaccable par les progrès de la technique informatique, repérage de chaque citoyen par son téléphone, sa carte vitale, sa carte bancaire, jonctions informatiques entre les services publics, les réseaux sociaux, les blogs, "grandes oreilles", etc.

Je voudrais pour aujourd'hui m'en tenir à ce qui est apparemment moins prégnant sur notre vie de tous les jours mais qui, selon moi, est à la fois cause et conséquence de ce dont je viens de parler : la confusion de plus en plus grave entre mythe et histoire, l'obligation de croire et non plus de savoir.

Depuis Henri IV, avec entre temps des reculs et des avancées, la France se sécularise et depuis 1905 et la grande loi de séparation des Eglises et de l'Etat, elle est censément devenue tout à fait laïque.

 

 

Cette libération par rapport aux contraintes et aux interdits religieux n'a pas duré bien longtemps, ou plutôt - comme si décidément la liberté de conscience était un trop lourd fardeau pour nos concitoyens - elle a été grignotée par une religiosité d'un genre nouveau, débarrassée, certes, de sa dimension mystique, mais chargée d'un poids mythique plus lourd encore, s'il se peut.

L'histoire de l'Antiquité, par exemple, nous est racontée à travers le prisme déformant du christianisme et passe, dans le public, assommé par tout un corpus sacré de livres consensuels et convenus et de films hollywoodiens, pour vérité vraie.

 

Il n'est pas permis de douter que Néron ait été un monstre, qu'il ait lui-même mis le feu à Rome pour pouvoir massacrer les chrétiens; que ceux-ci étaient de doux agneaux, etc.

Quand on sait - la lecture du petit livre que j'ai recommandé ici-même il y a peu est de ce point de vue importante (voir article en lien) - que ces mêmes chrétiens ont su se montrer sanguinaires, fanatiques et destructeurs de toute trace de civilisation humaniste dès la fin de l'Empire Romain; quand on observe les ravages et les guerres que ce même fanatisme a causé au Moyen-Age, durant la Renaissance et dans la suite; quand on voit, sous nos yeux, l'état du monde actuel et la part gigantesque des religions dans tous les conflits qui l'ensanglantent, on reste confondu devant tant de mauvaise foi.

 

Or voici qu'à travers des lois dites "mémorielles", on voudrait empêcher que la recherche historique ne se focalise sur tout ce qui, depuis plus d'un siècle, nous est présenté comme vérité intangible.

 

Je ne parle pas là, bien sûr, des horreurs inhumaines commises par le régime nazi et ses imitateurs anciens ou modernes : en aucun cas les documents dont nous disposons ne peuvent laisser la moindre place à un quelconque révisionnisme, qui est un crime sur le crime. Les nier dans leur authenticité ou vouloir en minimiser la portée a de quoi donner la nausée à tout homme épris de vérité. Ceci, bien sûr, ne signifiant aucunement que les historiens n'ont plus rien à apporter sur cette sombre période de l'histoire européenne et mondiale.

 

Mais il est grave de ne pas pouvoir, tant d'années après, faire l'exacte et scientifique lumière sur les réalités de l'esclavage; sur les crimes de la Convention Nationale contre Lyon, la Vendée, la Guadeloupe, etc.; sur les différents génocides; sur le pacte germano-soviétique; sur le rôle exact de Jean Moulin et de de Gaulle dans l'organisation de la Résistance; sur la suspecte arrestation du même Jean Moulin; sur l'aide apportée par les USA au Vietmin, au FLN, aux talibans d'Afghanistan, etc.; sur la guerre d'Algérie; sur le coup d'Etat de mai 58; sur le rôle du Vatican durant la seconde guerre mondiale, etc.

Tous sujets qu'on n'aborde qu'à pas feutrés, en suivant une feuille de route préétablie.

Il est également plus que regrettable de ne pas pouvoir oser mettre en doute les dogmes écologistes sans passer pour un affreux réactionnaire productiviste et carrément criminel.

Il semble que tous ces sujets, pourtant passionnants et dont l'étude libre et décomplexée apporterait de la sérénité à notre société qui en a tant besoin, sont devenus des tabous qu'il serait impie - comme s'ils étaient cachés au fond des archives de Au Nom de la Rose - d'aller dépoussiérer pour les étudier d'un œil serein.

 

 

Vive la liberté !  Liberté de chercher, de trouver, de penser.

Hors de cette liberté, nous retomberons dans ce dont, depuis des siècles, nous nous sommes acharnés à nous extraire et ce pourquoi nos ancêtres se sont battus, ont souffert et sont morts.

 

N.B:   Pour ceux d'entre vous qui veulent en savoir plus, je donne ci-après la liste (incomplète) des articles que j'ai consacrés peu ou prou au même thème dont on peut voir qu'il me tient décidément à cœur, et qu'il représente sans doute l'axe principal de ma façon de voir les choses.

Articles liés
" Bonnes soeurs ", " verts de gris ", etc.
" La température moyenne de la Terre baisse depuis 1998 "
A propos d'Alain Soral et de E&R (2)
A propos d'Alain Soral.
A propos du Front National
Ah ! Ces suisses !
Ah ! Le principe de précaution...
Ah ! Revoilà le "complot maçonnique"!
Aïe !
Allègre, Courtillot, Le Mouël...et Fontenelle.
Athée, athéisme, mot piégé, piège à c...
Bravo DELANOË !
Bravo, Monsieur le Préfet de l'Yonne !
Cinq questions sur l'industrie nucléaire.
Et la loi ?
Et si Souchon disait vrai ?
Frederic BASTIAT (1801-1850)
Hochets (3)
Il faut défendre Zemmour !
Il n'y a que les petits hommes...
Indignation à géométrie variable.
L'anonymat sur internet.
La censure en chantant.
La mosquée et le cochon.
La peur bleue des Verts
La vérité sur le vote des étrangers.
Le droit de vote de étrangers en France.
Le Marquis de Sade ( 1740-1814 )
Le racisme de toutes couleurs
Les "verts", marteau des sorcières.
Les leçons de Monsieur Arditi.
Les non-dits du CRAN
Les sept merveilles du monde.
On a le droit de se moquer des prophètes et des mythes.
On a le droit de se moquer des prophètes et des mythes. (2)
On a retrouvé la pipe à Tati !
Parole d'Allègre
Petit rappel.
Peurs millénaristes des verts.
Philippe Muray
Poubelle non conforme !
Principe de précaution ou syndrome du parapluie.
Réduction de peine
Roman POLANSKI
Sécurité, égalité, fraternité !
Sus aux francs-maçons !
Tantum potuit religio suadere malorum !
Textes de rap anti-français
Un très salutaire rappel historique
Valls et la censure. Les hochets (4)
 


Commentaires

 

1. fugace  le 05-03-2014 à 02:59:53

Bonjour F.T.

Il y a aussi la dérive des continents...!

Les grands cycles effaceront (écraseront) toujours tout sur leur passage, pour mieux (ou non ) recréer selon une complexité qui nous échappe encore grandement.

Au-delà, en ce début de XXIème (après JC), il est encore fort probable que les « mémoires » ancestrales inscrites par les transmissions orales et ou écrites, avec ou sans réelles vérités, et peut-être même celle accumulée et conservée sous forme de programmes génétiques, ne soient pas suffisantes pour espérer modifier avec perceptibilité ces « grands cycles » climatiques, économiques, religieux, sociétaux qui n’ont de cessé de se succéder tout en se répétant depuis des millénaires. Tout au plus les cycles climatiques, scientifiques et politiques pourront-ils de temps à autre modifier temporairement leur propre trajectoire selon leurs spécificités et leur intensité.
Les longues très longues périodes alternatives vont donc continuer à se se succéder obligeant sans cesse l’humain à s’adapter, pour son bien être et sa survie, d’abord à la « nature », et ensuite aux autres très nombreux concurrents immédiats dont son principal ennemi : l’humain.
Qu’est-ce que 100ans ou même cinq siècles à l’échelle de la planète sans même penser à celle notre galaxie pour les grains de sable que nous sommes ?

2. Frank-Marie-THOMAS  le 05-03-2014 à 12:47:14  (site)

Ce point de vue "de Sirius", cher Fugace, me convient tout à fait, et il faut effectivement toujours se le rappeler pour évaluer , comme disait Pascal, ce qu'est un homme dans l'infini.
Mais mon propos était plus terrestre, et dans cette optique, sans attendre la fin des temps astronomiques, il me semble qu'il y aurait quelques progrès à faire.

 
 
 
posté le mardi 04 mars 2014

Les soleils de janvier.

Le duc deSaint-Simon, le génial mémorialiste de la cour de Louis XIV, qualifie les ministres flamboyants et impuissants à la fois par la magnifique métaphore de " soleils de janvier".

Deux importants personnages de notre vie politique, l'un ministre des Affaires Etrangères, l'autre président de l'UMP, principal parti de l'opposition ont ainsi stérilement brillé au mois de mars.

 

 

Le premier avec cette morgue et cette aisance que donnent 40 ans de fréquentation des hautes sphères du pouvoir et la familiarité des palais nationaux, se croit obligé de monter le ton à l'encontre de Vladimir Poutine, qui doit, on n'en doute pas, en trembler d'effroi.

Fabius n'a rien trouvé de mieux, alors que l'essentiel des négociations est mené par les USA, l'Allemagne et la Pologne, que de faire entendre la voix sévère et tranchante de la France qui, en ce moment, ne peut impressionner personne.

Menace de refuser tout visa, de geler les avoirs des dirigeants russes en Europe, de vagues sanctions économiques (auxquelles nous aurions aussi fort à perdre) et, surtout, d'exclure la Russie du G8 prévu à Sotchi.

Cette dernière résolution allie la stupidité au ridicule.

Quand on sait que la Russie ne laissera passer aucune résolution qui lui soit défavorable au Conseil de Sécurité de l'ONU, où elle dispose d'un droit de veto, il ne reste que le G8 pour organiser une discussion vraiment utile; elle serait de surcroît  symboliquement flatteuse pour la Russie qui pourrait ainsi montrer sa magnanimité en cédant un peu aux instances des occidentaux.

Rien n'est plus stupide, donc, que de se priver de la seule fenêtre par où un souffle de paix pourrait souffler. Sans doute ne serait-ce pas exagéré de demander au chef de la Diplomatie française d'en faire un peu mieux usage.

Mais rassurons nous - si j'ose ainsi parler - la voix de la France, incarnée par le fallot Hollande, ne porte plus du tout, et les menaces ridicules du Quai d'Orsay ne font plus peur à personne.

 

Monsieur Copé est très imbu de lui-même. Cet homme brillamment intelligent a l'énorme défaut de ne sembler jamais ne s'intéresser qu'à lui; malgré sa finesse et sa rhétorique efficace,  il a accumulé depuis deux ans les erreurs les plus grossières : son élection truquée contre François Fillon, son dérapage verbal sur les petits pains au chocolat, ses relations troubles avec un sulfureux homme d'affaires moyen-oriental et, cerise sur le gâteau, sa conférence théâtrale et inepte de ce matin.

Attaqué par un magazine de droite (dirigé par un homme de gauche), le Point, il se lance dans une guerre contre les médias; c'est son droit, même si ce n'est guère habile.

Mais le pire est que pour faire la lumière sur une affaire très modeste de surfacturation présumée dont il n'est pas, de toute façon, soupçonné d'être personnellement bénéficiaire, il dramatise et nationalise ce qui n'aurait jamais dû donner lieu qu'à une mise au point claire et sans réplique.

Il suffisait de mettre sur la table le détail des contrats passés durant la campagne de 2012, sans rien dissimuler, tout en rappelant que la Commission des Comptes de Campagne - qui a rejeté celui de N. Sarkozy - n'a pas épinglé ce que le Point lui reproche. Tout cela ne nécessitait évidemment pas cette mise en scène dramatique qui ne va pas manquer dorénavant de lui coller aux basques.

Car que fait-il dans sa déclaration solennelle, le masque tragique, la voix tremblante ?

Il propose, incroyable cocasserie, d'enfermer les comptes de l'UMP dans une pièce scellée par un huissier de justice,  qui ne sera ouverte que lorsque le Parlement aura voté une loi obligeant tous les partis à publier leurs comptes, mais aussi tous les médias, etc.

Autant dire qu'il faudra attendre les calendes grecques et qu'il vient de s'attacher au pied un boulet qui l'empêchera de poursuivre comme il l'espérait une grande carrière nationale.

Quel point commun entre ces deux hommes ? Pourquoi ai-je voulu les réunir dans ce billet ?

Parce que je pense que, brillants tous les deux, ils font montre l'un comme l'autre du même égocentrisme aveuglant, de la même surévaluation de leur importance personnelle, du même mépris pour les réalités concrètes.

C'est grave lorsqu'on aspire à devenir premier ministre ou président de la République.

Même si certains "soleils de janvier" encore moins doués y sont parvenus !  

Articles liés
Soleil de janvier (2)
 


Commentaires

 

1. PERLEDEROSE9  le 04-03-2014 à 11:01:58  (site)

Joli billet ,c'est vrai que François Copé est imbu de sa personne Quand à Laurent Fabius je le préfère à bien d'autre. Il a fait de grande chose à Grand Quevilly. Je ne suis pas de cette ville mais quand il m'arrive de passée par là je m'y arrête pour admirer. François Copé, en a peut-être fait autant mais je le connais beaucoup moins, et je n'ai pas aimée ce qu'il à fait à François Fillon . Je vous souhaite une bonne journée et une bonne continuation dans votre journal j'aime beaucoup Perlederose

2. Frank-Marie-THOMAS  le 04-03-2014 à 12:40:39  (site)

Justement ! Il se trouve que Copé est un excellent maire de Meaux, beaucoup plus ouvert et habile qu'il ne se montre sur le plan national.
Cela fait un point de plus qui le rapproche de Fabius.

 
 
 
posté le lundi 03 mars 2014

Montesquieu (1689-1755)

 

L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie,

 n'ayant jamais eu de chagrin

qu'une heure de lecture n'ait dissipé.

 


 
 
posté le dimanche 02 mars 2014

Les sept merveilles du monde.

Dans le précédent article, consacré aux Tatars de Crimée, je faisais l’éloge de la culture générale de l’honnête homme à qui, au fond, selon la magnifique formule d’Horace :

                                  « rien de ce qui est humain< n'est> étranger ».

Je voudrais, dans cet esprit de partage des trésors de la connaissance et de ses joies inaltérables, vous dire deux mots d’un merveilleux petit livre de 250 pages dont je viens tout juste en deux jours d’achever la lecture,  alors qu’il est dans ma bibliothèque depuis 25 ans, époque où il fut publié par les Editions Perrin.

Il s’agit de l’ouvrage de deux savants, Jean-Pierre Adam  d'abord, historien, responsable au CNRS de l’Institut de Recherche sur l’Archéologie Antique, professeur à l'Ecole du Louvre, à l'Ecole Polytechnique de Lausanne en Suisse, membre du comité de parrainage scientifique de la revue de l'AFIS, Science et pseudo-science ( en compagnie de mon ami Henri Broch, physicien)

Sa collègue, Nicole Blanc, est agrégée de Lettres – j’ai suivi toutes mes études à Lyon en sa compagnie et elle est redevenue après 40 ans durant lesquels nous nous étions perdus de vue, une grande amie - professeur, chercheuse, attachée au CNRS et à l'ENS, spécialiste de cuisine et d’art romains et tout particulièrement des décorations de stuc, domaine dans lequel elle est considérée comme la grande savante mondiale.

Ce charmant opuscule est intitulé Les sept merveilles du monde.

C’est l’étude à la fois précise, simple à lire et à retenir, mais aussi plaisante et souvent drôle, de ces sept ouvrages remarquables de l’antiquité égyptienne, assyrienne et grecque dont une liste, sans cesse répétée et toujours oubliée, est un fond inépuisable de questions pour les émissions de radio et de télévision.

- La grande pyramide de Khéops en Egypte,

- Les jardins suspendus de Babylone en Mésopotamie,

- Le temple d’Artémis à Ephèse en Anatolie,

- La statue chryséléphantine de Zeus à Olympie en Grèce,

- Le Mausolée d’Halicarnasse en Carie,

- Le Colosse de Rhodes ,

 - Le phare d’Alexandrie d’Egypte.

La seule évocation de ces noms et de ces lieux suffit déjà à faire rêver le lecteur.

Mais chaque chapitre de ce formidable petit livre, en replaçant chacun de ces chefs-d’œuvre dans son environnement géographique et dans le flux des évènements qui en précédèrent, accompagnèrent et suivirent l’érection, permet au lecteur même le moins averti, mais tout simplement curieux de savoir, d’aller plus loin.

 Et chemin faisant – ce n’est pas le moindre mérite du travail des deux savants-vulgarisateurs - il se  défait de toutes les légendes absurdes colportées pour des raisons publicitaires et commerciales, par toute une armée de pseudo-spécialistes dont les malhonnêtes ouvrages encombrent les rayons des libraires et alimentent en scénarios suffocants le cinéma commercial d'Hollywood : mystères des pyramides, malédiction du Colosse, papyri ésotériques miraculeusement conservés, chasse à de mythiques trésors, et tout le bric-à-brac destiné à vendre des livres et des films ineptes, où l’ignorance le dispute à l’escroquerie manifeste.

                        La pyramide de Khéops, dernière des 7 merveilles du monde encore visible,

                                               victime permanente des escrocs du "paranormal".

S’appuyant sur les meilleurs témoignages antiques, ceux d’Hérodote, de Philon de Byzance, de Diodore de Sicile, de Pline, etc, rigoureusement étayé par les découvertes les plus contemporaines de l’archéologie et de la philologie, solidement ancré sur les mathématiques, les règles et les contraintes de l’architecture,  ce travail instruit en même temps qu’il divertit et passionne ses lecteurs.

Ses deux auteurs accomplissent là une mission dont j’ai toujours considéré, dans la longue tradition humaniste, qu’elle était le plus noble devoir de tout professeur : instruire de façon sérieuse et divertissante à la fois.

Ils ont aussi le mérite – et ce n’est pas le moindre – de rendre accessible au plus grand nombre le fruit de travaux que trop nombreux sont les chercheurs à réserver aux seuls initiés, aussi savants qu’eux, stérilisant ainsi leurs efforts, retenus dans un cercle étroit et clos.

Si vous désirez connaître l'intérieur de la grande pyramide, comprendre les proportions et les caractéristiques techniques de la statue de la Liberté de New-York, savoir à quoi ressemblait vraiment le fameux Colosse de Rhodes ou bien comment fonctionnait le phare d'Alexandrie... procurez-vous et lisez vite Les sept merveilles du monde de J.P. Adam et N. Blanc édité chez Perrin !

 


 
 
posté le dimanche 02 mars 2014

A propos des Tatars de Crimée.

Hélleniste et latiniste, passionné d'Histoire en général et en particulier de celle des pays riverains de la Méditerranée et de la Mer Noire, par ailleurs lecteur assidu, entre autres, de la merveilleuse collection Que-sais-je?  aux  P.U.F. -  formidable encyclopédie de vulgarisation savante -  j'ai acquis certaines connaissances sur toute cette région du monde.

C'est autour de la Méditerranée de l'Ouest, de l'Est et de la Mer Noire qu'ont eu lieu, depuis 3 millénaires, tous les progrès, toutes les innovations politiques, religieuses et sociales, toutes les inventions, mais aussi tous les déchirements et tous les conflits sur lesquels notre monde occidental  vit toujours.

Ignorer ce socle historique, c'est se couper de la seule explication possible de ce qui est en train de se passer, et donc de la possibibilité d'y porter remède.

Les évènements inquiétants de Crimée ne peuvent être appréhendés qu'à la lumière de l'Histoire ancienne et moderne, faute de quoi, au nom de bons sentiments droits-de-l'hommistes, on risque - comme ce fut naguère le cas en Serbie, en Irak, en Afghanistan ou en Lybie - d'apporter des remèdes pires que le mal qu'on prétend vouloir guérir.

La Crimée est à plus de 60 % peuplée de Russes, auxquels s'ajoutent deux minorités : les Ukrainiens et les Tatars.

Pour les premiers, point n'est besoin d'être grand clerc pour comprendre qu'ils sont favorables au renversement du gouvernement de Ianoukovitch et aux nouvelles autorités provisoires au pouvoir à Kiev. Attendons tout de même de voir leur réaction si ce changement n'en est pas réellement un et si la classe dirigeante corrompue - et notamment la blonde égérie à la natte , Ioulia Timochenko - va ou non revenir aux affaires.

Les Tatars, eux, sont de confession musulmane sunnite; ils sont installés en Crimée depuis que cette province était passée sous contrôle de l'Empire Ottoman. Ils s'étaient dès lors illustrés par leur cruauté et leur violence extrême : pillage et incendie de Moscou en 1571, incursions sanglantes en Moldavie, en Ukraine et en Russie.

Ces sympathiques citoyens étaient aussi grands spécialistes du commerce d'esclaves chrétiens dont ils trafiquèrent plus d'un million entre la fin du XVe et celle du XVIIe siècle, selon les études scientifiques les plus fiables.

Dans le même temps, pour diversifier leurs activités économiques et leurs sources de revenus, les commerçants tatars faisaient travailler à coups de trique les chrétiens Roms, taillables et corvéables à merci, en un mot esclaves eux aussi.

Cet épouvantable état de fait dura jusqu'à ce que la Russie ayant battu l'Empire Ottoman, la Crimée lui fût rendue en 1792. Les Tatars durent alors cesser leur commerce d'esclaves et laisser les Roms quitter le pays pour s'installer dans leurs contrées d'origine ou aller vivre dans des monastères.

On comprend mieux, au seul récit de ces sombres évènements, toute la difficulté de la question des Tatars de Crimée.

La Crimée, placée par la Géographie et par L'Histoire sur une zone de fracture ethnique, religieuse et politique, rien n'y est simple; et toute "solution" qui ne tiendrait pas compte de ces paramètres serait non seulement vouée à l'échec, mais envenimerait encore les choses.

Les Tatars de Crimée soutiennent la révolte de Kiev et le coup d'Etat qui s'en est ensuivi.

Il ne faudrait surtout pas qu'une fois encore, au nom de bons sentiments affichés de façon pavlovienne, les pays européens et les USA se trompent de combat et n'aillent nourrir une minorité dont les agissements passés augurent mal de ce qu'elle serait capable de faire à l'avenir.

Nous avons raison de ne pas vouloir laisser sombrer dans l'oubli les horreurs commises par les conquistadors espagnols en Amérique du Sud, les épouvantables sévices de l'Inquisition et des guerres de religion, l'extermination des peuples indiens par les Américains du Nord et les Canadiens, le génocide des Aborigènes d'Australie, les abominations de l'esclavage occidental, du nazisme, des crimes de Staline, de  Mao, de Pol Pot .

Mais cette mémoire ne doit pas rester confinée à ces seules fautes impardonnables et irremmiscibles. Il faut aussi garder présents à la mémoire le commerce des esclaves par les peuples musulmans d'Afrique et du Moyen-Orient,  les atrocités justifiées par les guerres de libération des peuples colonisés, les massacres inter-ethniques anciens ou récents, les horribles attentats aveugles depuis la guerre d'Algérie jusqu'au 11 septembre 2001 et ses interminables répliques, etc.

En politique comme dans la vie de notre corps, l'hémiplégie est une grave atteinte à l'équilibre et à la santé du monde.

Les pays occidentaux qui occupent la grande majorité des sièges au Conseil de Sécurité de l'ONU s'apprêtent, apparemment, à menacer Moscou de représailles si elle intervient militairement en Crimée. Ces menaces sont à la fois vaines et contre-productives.

D'abord parce que la Russie, membre permanent du Conseil fera jouer évidemment son droit de véto, bloquant toute riposte efficace, et que rien n'est plus désastreux en politique comme dans la vie courante, que de menacer de ce qu'on n'est pas capable de mener à bien.

Ensuite et surtout parce que les leçons de l'Histoire ancienne, moderne et contemporaine disent clairement que la Russie est chez elle en Crimée - comme la France en Corse - et que c'est à elle seule d'y rétalir l'ordre, dans le respect des lois et règlements internationaux auquels elle a souscrit.

 


 
 
posté le dimanche 02 mars 2014

16 % !

Avec 16 % d'opinions favorables,

 le président de la République,

 n'en déplaise aux Verts,

 va finir par trouver du gaz de schiste.

 


 
 
posté le samedi 01 mars 2014

Réponse à un honorable et ironique contradicteur

Un certain "Clapotis",  prend le contre-pied de mon dernier article, paru sur le blog de Philippe Bilger, consacré à la Crimée; il me critique  sur un point de détail, sans  discuter le fond, à propos de l'enclave de Kaliningrad. Voici son commentaire :

"Comme fenêtre de la Russie sur la Baltique, ça se pose un peu là : il n'y a que deux pays indépendants (dont au moins un membre de l'UE, selon le trajet choisi) à traverser pour y parvenir, quand on part de Moscou. Pratique."

Que ce ne soit pas "pratique" est un fait ; mais c'est.

L'enclave de Kaliningrad permet  aux Russes d'accéder à une mer sans cesse libre de glace et sa situation (enclavée mais ouverte sur la mer) fait l'objet d'un accord avec les deux pays frontaliers, qui y trouvent d'ailleurs leur compte.
Et puis l'honorable commentateur semble oublier le très grand nombre de particularités de ce genre dans le monde qui en font une banalité courante.
Ne remontons pas aux précédents de Berlin-Ouest, de la zone américaine de Panama, de Hong Kong, de Macao, de Shanghai, des comptoirs français de l'inde (souvenez-vous : Chandernagor, Karikal, Mahé, Yanaon et Pondichéry), de Mers el-Kébir, de Djibouti, etc.


Ne prenons même pas en compte, bien que la question soit sensiblement la même, les Etats carrément enclavés comme la République de San Marin, le Liechtenstein, Andorre, Monaco, le Vatican, la République turque de Chypre, le Kosovo, la Gambie, le Lesotho, etc.


Il suffit d'énumérer les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc,  la colonie britannique de Gibraltar en Espagne,  l'enclave espagnole de Llivia en France, les basiliques majeures, enclaves vaticanes en territoire italien,  l'Alaska,  la Guyane française, le Timor oriental, les colonies israéliennes en Palestine, le territoire palestinien de Gaza,  l'autoroute de Palanca en Moldavie, le Nakhitchevan azerbaïdjanais, le sud de la Croatie, les villages chypriotes enclavés dans la base britannique de Dhekelia, les 92 enclaves du Bangladesh en Inde et les 106 enclaves indiennes au Bangladesh,  Barak, village kirghize en Azerbaïdjan et  Sarvan, village ouzbek en Kirghizistan,  la base américaine de Guantanamo à Cuba, l'île argentine de Martin Garcia dans les eaux de l'Uruguay, etc.


                 Pas "pratique" tout ça, non? Peut-être, mais bien réel !

 


 
 
posté le samedi 01 mars 2014

La Crimée est russe.

Les bonnes intentions - si tant est que cela ait un sens lorsqu'il est question de stratégie internationale - n'ont jamais donné de bons résultats.

La Russie est une nation dont personne ne peut mépriser l'importance. Sur les marches de l'ancienne URSS, en Abkhazie, en Ossétie du Sud, en Haut Karabakh, en République Moldave du Dniestr, à Kaliningrad elle défend - à juste titre du point de vue de ses intérêts - les frontières de son empire.
La Crimée qui au cours de son histoire a toujours été soumise aux puissances dominantes romaine, byzantine, ottomane, gênoise, russe, soviétique et à nouveau russe ne peut pas être considérée tout bonnement comme une province ukrainienne alors que 80 % de la population est russe, que le grand voisin y est militairement chez lui, et qu'elle représente pour lui une indispensable ouverture sur la Mer Noire et la Méditerranée, comme Kaliningrad est la fenêtre russe sur la Baltique.

Drapeaux de Crimée et de Russie sur le parlement de Crimée le 28 février.


Les occidentaux, prompts à porter les droits de l'homme en bandoulière même lorsqu'ils ne font que défendre des intérêts stratégiques et économiques, font les gros yeux sans avoir ni intention ni moyen d'intervenir en quoi que ce soit.
Ils voudraient empêcher la Russie d'être maîtresse en Crimée et soutiennent sans état d'âme la "révolution" de Maïdan comme, en leur temps, ils ont pris fait et cause pour les ayattolahs d'Iran, contre la présence russe en Afghanistan, contre Sadam Hussein, contre la Serbie, etc.
On en connaît les résultats. Echec et déstabilisation partout.

Le putsch qui vient d'avoir lieu a renversé un pouvoir certes terriblement corrompu mais légal.
Nous nous croyons tenus de soutenir ce coup d'Etat insurrectionnel et de porter aux nues des gens qui, pour les mieux organisés d'entre eux, sont aussi corrompus que ceux qu'ils prétendent remplacer et qui appartiennent souvent à des organisations fascistes ou néo-nazies.

De même que l'Afrique francophone est dans la sphère d'influence française et que cela justifie nos expéditions militaires là-bas, de même, la Crimée, russe depuis six siècles, soviétique jusqu'en 1991, appartient à la zone d'influence russe, et c'est très bien comme cela.
NB : à 19h19, l'AFP  émettait le bulletin suivant :
 «  François Hollande : tout doit être fait pour éviter une intervention extérieure en Ukraine. »                           La Russie tremble !
  
 


 
 
posté le samedi 01 mars 2014

Blaise Pascal (1623-1662)

 

L'homme n'est ni ange, ni bête.

 Le malheur est que qui veut faire l'ange

 fait la bête.

Articles liés
Se désintoxiquer.
 


 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article
 
 
Per tenebras nitent