Andres Serrano devant Piss Christ vandalisé.
La photographie de l’artiste américain Andres Serrano, mettant en scène un crucifix trempé dans son urine, a été vandalisée dimanche dans les locaux de la collection d’art contemporain Yvon Lambert à Avignon (Vaucluse). J'y avais consacré un article il y a quelques jours, et Hervé Molla, fidèle lecteur de ce blog, l'avait prolongé d'un excellent commentaire. Je les mets en lien ci-dessous.
L’intégrisme, l'inculture et la bêtise ont encore frappé : l'oeuvre intitulée Immersion Piss Christ, ainsi qu’un autre cliché de l’artiste new-yorkais sous-titré Soeur Jeanne Myriam, ont été détériorées dimanche vers 11h30, peu après l’ouverture du musée, par deux visiteurs. Je le sentais venir, vu la violence des propos autour de cette oeuvre, y compris de la part de l'évêque d'Avignon.
Soeur Jeanne Myriam, photographie d'Andres Serrano.
Trois gardiens de l'exposition ont été menacés avec un pic à glace et des tournevis. Malgré ces violences, la direction a heureusement décidé de rouvrir en laissant les deux oeuvres saccagées en l'état, tandis que le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, condamnait fermement cette agression.
Eric Mézil, directeur de la collection a déclaré avoir été harcelé par des centaines d'appels téléphoniques et des courriels «injurieux».
Quant au propriétaire de la collection comprenant 350 oeuvres, Yves Lambert, il déclare : «Je suis persécuté au téléphone. J’ai reçu 30 000 mails, je n’exagère pas, 30 000 mails des intégristes (…) Cette ignorance, cette intolérance. C’est le Moyen-Age qui revient à grand-pas».
Je crains, hélas, qu'il n'ait que trop raison et que, si l'on continue sur cette voie, on ne puisse bientôt plus voir en France des caricatures comme celle qui est à la une de Charlie Hebdo cette semaine :
1. Mariane le 23-04-2011 à 10:18:46
Je ne comprends pas...
Il me semble parfaitement odieux de menacer des gardiens de musée qui ne font que le travail qu'ils se sont engagés à faire. Ils ne sont pas responsables des "oeuvres" qu'ils sont chargés de protéger et je ne soutiens d'aucune manière les deux visiteurs qui se sont livrés à ces actes. En revanche, je me pose bien des questions sur l'état mental de "l'artiste"... Ces photos provocatrices et idiotes n'ont pas, à mes yeux, le moindre soupçon d'ombre d'oeuvre d'art. Cela me fait plutôt penser à l'attitude des enfants qui récitent tous les "gros" mots de leur répertoire pendant que papa et maman ont le dos tourné... J'ai comme l'impression que ce photographe a oublié de grandir et qu'il multiplie des images pour "embêter" des gens pas beaucoup plus fûtés que lui même.... Comme vous pouvez le constater, je ne partage pas votre avis et je ne comprends pas bien où vous voyez de la "culture" là où je ne vois que de la bêtise... Si je me trompe, expliquez moi, car, pour ce qui me concerne, il y a beau temps que les plaisanteries du type "pipi, caca boudin" ne m'arrachent plus le moindre sourire.
2. Frank-Marie-THOMAS le 23-04-2011 à 12:25:49 (site)
Comprenez-moi bien, chère Mariane : je ne dis à aucun moment que les photographies de Serrano soient mon idéal artistique , même si les spécialistes et les experts lui reconnaissent depuis plus de 20 ans ( la photo incriminée a 24 ans) un vrai talent.
En aucun cas il ne s'agit d'une référence "caca boudin", mais bien plutôt d'une sorte de cri poussé en pleine épidémie tragique du sida aux USA mettant le dieu de souffrance au sein des liquides des humains malades. Non Serrano n'a pas "pissé" sur la croix comme les intégristes et l'évêque d'Avignon l'ont stupidement dit. Il a - maladroitement penseront certains, et c'est leur droit - essayé de dire la souffrance et la beauté de celle-ci.
Mais ma préoccupation n'est pas là.
Elle est tout entière dans cette seule évidence : nul n'a le droit de s'ériger en censeur de l'art et notamment de décréter, pour justifier sa censure que telle ou telle création " n'est pas de l'art ".
3. Hervé Molla le 26-04-2011 à 09:29:09
A Frank Thomas :
Oui, je suis un lecteur assidu, et j’espère attentif, de votre blog que je trouve éminemment français – chose qui se fait rare. Mon dernier commentaire n’était pas si pertinent. Il ne faisait que rappeler une vérité d’évidence (qui ne l’est cependant pas pour tout le monde) : alors que nous sommes baignés par les images, nous avons la prétention de croire que nous savons les lire. Nous pensons qu’elles sont univoques, telles les images publicitaires qui ne nous intiment que d’acheter.
A Mariane :
Ce ne sont pas le matériau ou le sujet qui font la valeur d’une œuvre artistique (c’est vrai aussi pour la littérature) mais bien la façon dont ils sont traités. S’agissant d’une production qui n’est pas du domaine des arts décoratifs ou d’agrément, il est moins question de « goût » que « d’intérêt » (intérêt que l’on peut bien sûr partager ou pas). Ainsi, Proust a pu écrire des pages admirables sur de petites fleurs blanches toutes simples à cinq pétales (les aubépines qui pour moi puent atrocement) alors que tel tâcheron servile aura eu l’inconscience et la vanité de traiter dans une barbouille à l’acrylique un sujet majeur (l’Holocauste par exemple).
Au demeurant, les photos de Serrano sont d’une grande beauté formelle.
A Yvon Lambert :
La connotation dépréciative attachée au terme de « Moyen Age » est à ranger au catalogue des idées reçues. Des « images non-conformes » ont été abondamment détruites dans tous les temps : en pleine Renaissance, ou en épilogue (provisoire) aux Lumières. Aujourd’hui, il arrive aussi que soient brûlées des bibliothèques et des écoles maternelles.
Le choix de continuer à présenter les œuvres mutilées est une action artistique pleine de sens.
Aux crétins qui ont vandalisé le « Piss Christ » (et qui, ce faisant, ne revendiquent nulle action artistique) je dirais :
Selon vous, l’image du Christ aurait été abîmée par l’œuvre de Serrano. Alors un coup de pioche et hop, voici l’image d’un Christ en gloire dans sa mandorle ? Action de Gribouille !
Et aux 40 000 et quelques internautes pétitionnaires « contre le Piss Christ », pleins d’émotion bêlante et peut-être de (bonne) foi :
Puisque cette image n’a pas le bonheur de vous plaire et que vous vous intéressez si vivement à l’art, cotisez-vous et faites-vous les mécènes des œuvres de demain ; ou bien, si vous ne songez qu’à « conserver », portez massivement vos dons et vos énergies en faveur de la « restauration » de l’héritage artistique de Clément, d’Innocent et des autres que vous laissez en déshérence. Sans oublier l’héritage immatériel des Lumières : comprenez en particulier que si la liberté artistique n’est pas entière, risque de venir un jour où les images, toutes les images, à commencer par celles qui vous agréent, seront anéanties plus sûrement et plus durablement que les statues voilées de noir le temps d’un Vendredi saint ; car en matière d’iconoclastie, vous êtes … des enfants de chœurs.
A tous, Joyeuses Pâques. En ce printemps, la nature (qui surpasse l’art) est verte par ici comme jamais, d’une multitude de verts en parfaite harmonie, et offre une image incontestable de résurrection.
A Toulouse, un pervers sexuel multirécidiviste a violé et ( heureusement ! ) relâché une pauvre petite fillette. Portant, il était suivi médicalement de façon très régulière, et se soumettait volontiers à ces soins.
Comment ne pas être angoissé par le caractère imprévisible et incohérent de ces pulsions perverses et criminelles venant brusquement interrompre un processus thérapeuthique pourtant librement consenti, du moins en apparence ? Ceci pose une question plus générale, qui concerne des dizaines de milliers de nos concitoyens.
Chaque parent de personne mentalement malade, ressent cette menace qui renouvelle dans notre monde de technologie et d'efficacité informatisée, les vieilles angoisses des mythes et des contes d'autrefois.
Les fous sont des malades particuliers en ce sens que chez eux l'organe atteint est celui du jugement lequel permet à tous les autres malades de savoir qu'ils le sont et de se soigner. Quiconque a dans son entourage une personne dérangée connait l'impuissance et le désarroi devant la difficulté à faire reconnaître par les autres, et singulièrement par l'institution hospitalière, les difficultés et les dangers de la cohabitation.
Les cas extrêmes et dramatiques comme celui deToulouse ne sont que la partie émergée d'un énorme iceberg.
Leur existence pose interminablement, qu'on le veuille ou non, la question de leur mise hors d'état de nuire.
1. princesse93380 le 20-04-2011 à 11:04:28 (site)
bonjour, c'est exact ce que tu dis, mais les enfermés à vie de resous pas le problème et combien sont-ils dans ce cas a se promener dans la nature!!!!!! les sequelles de cette fillette vont etre terrible meme avec une therapie et je sais de quoi je parle malheureusement, nous sommes dans un monde de desequilibré, helas je pense que ce sera de pire en pire, bonne journée
pauvre fillette
2. hb le 20-04-2011 à 14:38:52 (site)
Bonjour,
J'espère et je souhaite que la petite fille oubliera ce qui lui est arrivée.
Heureusement qu'il ne l'a pas tué. Un moment d'Humanité de sa part, une prise de conscience de ce fou ?
Pour le "Criminel" en l'espèce, il s'avère qu'avant son acte odieux il s'est désinhibé avec bcp d'alcool. Et qu'il n'est pas castré chimiquement .
Très Bonne question : Que faire de ces personnes multi-récidivistes incurables ?
Je ne le sais pas, les mettre tous ensemble sur une île ...
Le lobby écologiste, Duflot, Bové et Hulot en tête fait peur à nos gouvernants.
Pour l'heure, tétanisé par les excommunications lancées par ces inquisiteurs, le Gouvernement, par la bouche du Premier Ministre, vient d'annoncer que la France renonçait à prospecter les éventuels gisements de gaz de schiste.
Dans notre histoire, ce n'est pas la première occasion manquée.
Mais celle-ci est de taille.
Quoi ! On sait que la dépendance énergétique va être la grande question du siècle à venir, on a renoncé au charbon, on n'a pas de pétrole, on est sur le point de céder aux pressions contre le nucléaire, et l'on va bannir la recherche sur le gaz de schiste ?
Avant de savoir si et comment on exploitera éventuellement cette ressource nouvelle, il faut déjà connaître l'emplacement et la taille des gisements.
A chaque fois, dans l'histoire de l'humanité, qu'une nation a reculé devant la nouveauté par crainte de l'inconnu, elle a régressé et disparu.
Va-t-on longtemps encore continuer d'écouter ces oiseaux de mauvais augure qui ne veulent ni pétrole, ni charbon, ni barrages hydro-électriques, ni gaz, ni uranium et qui racontent cette fable ridicule selon laquelle on pourrait se contenter pour satisfaire nos besoins énegétiques, d'éoliennes et de champs photovoltaïques ?
Ces prospections doivent absolument avoir lieu.
Un Gouvernement digne de ce nom ne doit pas renoncer à une mesure de bon sens sous les cris d'orfraie d'un groupe sectaire.
Blum, Mendès, De Gaulle, revenez ! Ils sont devenus fous !
1. HT le 18-04-2011 à 15:46:44 (site)
Monsieur,
Je crains que votre méconnaissance du sujet vous induise en erreur.
La particularité de cette méthode est son procédé pour exploiter La technique actuellement (2011) retenue consiste à utiliser l'hydrofracturation en association avec le forage horizontal, qui permet d'atteindre un plus grand volume de roche avec un seul forage. L'hydrofracturation consiste en la fracturation des poches de gaz par injection d'un liquide constitué d'eau et d'additifs, dont certains peuvent être toxiques. Chaque puits peut être fracturé plusieurs dizaines de fois, chaque fracturation consomme entre 7 et 28 millions de litres d'eau dont une partie seulement est récupérée
Le Sol devient une éponge détruisant ainsi les nappes phréatiques. Donc polluant de ce fait, l'eau ( Element Principal pour notre survie et de plus en plus menacé).
Il ne faut pas que l'Humanité se tire une balle.
La décision du gvt a été sage.
Merci
2. Frank-Marie-THOMAS le 18-04-2011 à 19:00:48 (site)
Réponse à powermaroc.
Ma "méconnaissance du sujet " est une chose, la lecture attentive et non encombrée d'a priori de ce que j'écris en est une autre.
Permettez-moi de reproduire ces quelques mots de l'article que vous avez mal compris :
"Avant de savoir si et comment on exploitera éventuellement cette ressource nouvelle, il faut déjà connaître l'emplacement et la taille des gisements".
Vous conviendrez aisément que je ne me prononce surtout pas en faveur de l'exploitation de ces gisements en l'état actuel de nos techniques, effectivement dangereuses, mais que je considère qu'il faut laisser ouverte la porte à cette exploitation lorsque nos moyens seront adaptés et non polluants en prospectant, mot qui a un sens précis, renseignez-vous.
A toutes les époques il s'est trouvé des oiseaux de mauvais augure qui ont annoncé l'apocalyse dès qu'un progrès technique pointait son nez.
Les progrès ont eu lieu et nous vivons trois fois plus longtemps et en infiniment meilleur santé que nos ancêtres lointains et proches, et cela continuera.
Les ressources de la Terre continueront d'être exploitées, et vous pourrez ainsi continuer de faire chauffer votre ordinateur.
3. Lyokoï le 02-05-2011 à 14:47:10 (site)
En ma qualité d'étudiant dans le domaine, je ne jugerai pas les gaz de schistes simplement parce que les études de cette ressource ne sont ni faites, ni fiables. Laissons la recherche définir les différents moyens d'extractions possibles avant de médire de la seule proposition faite.
Et je voudrais apporter une information à l'article car il faut savoir qu'une éolienne n'est en marche que 8 jours sur 10 et qu'elles sont extrêmement sensible aux incendies auto-provoqué. De même qu'un panneau photo-voltaïque ne dure que 15 ans et que sa production pollue et qu'il n'est pas recyclable (même les décharges n'en veulent pas... Les gens les jettent dans des décharges illégales et polluent encore plus les rivières et la nature.).
Le solaire thermo-hydro-dynamique et l'énergie marée-motrice sont actuellement les seules solutions réellement infinies et propre que l'on connaisse, mais personne ne cherche vraiment à les utiliser.
Aujourd'hui, 16 avril, est le jour de mon 64e anniversaire.
Accessoirement c'est aussi
l'anniversaire de Benoît XVI.
Copieur, va !
1. Princesse le 16-04-2011 à 23:31:52
et aussi le mien !
;=) !!!
Bon anniversaire !
2. jean25 le 16-04-2011 à 23:39:33
Bon anniversaire Frank
3. Frank-Marie-THOMAS le 17-04-2011 à 08:48:22 (site)
Merci à vous deux, jean et princesse.
A cette dernière, dont je vois le prince héritier plusieurs fois par semaine, peinant sur les dures tâches que je lui inflige à coup de langue morte, toute ma sympathie, avec l'espoir - et la promesse - de la revoir bientôt.
4. biglieti le 18-04-2011 à 12:57:06
Avec deux jours de retard, bon anniversaire, mes voeux les plus sincéres heureusement pas les mêmes que ceux de Benoit.
5. Reikou le 18-04-2011 à 20:10:29
Bon anniversaire , en vous souhaitant de reposante vacance et un plaisir renouvelé lors de votre retour à l'enseignement.
Pour les lycéens l'heure est aux révisons !
6. Frank-Marie-THOMAS le 20-04-2011 à 10:53:26 (site)
Les vacances, oui !
La vacance, non merci !
La Fondation Nicolas Hulot est devenue,
candidature à la présidentielle oblige,
la Fondation pour la Nature et pour l'Homme ...
Le sigle reste donc le même FNH.
Monsieur Hulot se considère donc, par les initiales de son nom, comme l'incarnation de la Nature et de l'Humanité toutes entières.
Le nouveau messie est arrivé !
Ushuaïa !
Alleluïa !
1. Lyokoï le 16-04-2011 à 11:44:01 (site)
C'est pas très gentil, ils ont fait ça pour ne pas avoir à changer les initiales de la fondation. C'est plutôt bien trouvé, je pense. Après côté ambition, c'est leur problème... ^^
2. Hervé Molla le 16-04-2011 à 15:20:50
Et si Monsieur Hulot prenait des vacances ? Ça pourrait même faire un film.
3. jean25 le 16-04-2011 à 15:34:07
Front National Humain ?????ou Hilarant Herboriste peut être
Sans doute tout le monde se souvient-il du sketch de Coluche dans lequel il disait, raillant le catastrophisme de la télévision : " un avion tombe, c'est sur les pompes à Roger Gicquel !" Cette morosité démocratique les médias l'entretiennent, c'est leur carburant, ils en vivent.
Mais on a là, me semble-t-il, un paradoxe frappant.
Les médias tous supports confondus ont, entre autres, une fonction essentielle : stimuler l'envie de consommer et faire chauffer les moteurs de la production par le biais de la publicité.
On sait bien que cette envie de consommer repose d'une part sur des besoins artificiellement créés et entretenus et d'autre part sur une vision simpliste, édulcorée et optimisante d'un monde rassurant, heureux et coloré comme celui de la "ligne claire" de la bande dessinée.
Or ces mêmes médias distillent à longueur de journée leurs nouvelles qui, chacun le sait, ne sauraient être des nouvelles si elles étaient bonnes.
Trains qui déraillent, accidents, chômage, politiques corrompus ou incompétents, inflation, catastrophes naturelles et industrielles, crimes odieux, guerres, massacres, épidémies déferlent au domicile de chacun d'entre nous en flots continus.
L'habitant du petit village tranquille, de la ville ordonnée, propre et paisible a confusément l'impression que toute la crasse du monde est entrée dans son salon, que les flots noirs du tsunami engloutissent sa famille et sa vie, que l'assassin d'enfants est tapi au bout de son couloir et que sa purée est empoisonnée.
Il ne se passe rien dans sa rue, dans son quartier, dans son canton, mais il vote extrêmiste, parce qu'il a peur d'un monde détraqué.
Il est comme l'homme bien portant qui se sent envahi par toutes les maladies les plus cruelles à la lecture d'un dictionnaire de pathologie.
Les journalistes et les chroniqueurs d'une foule d'émissions coulées dans à peu près les mêmes moules, sont prompts à donner des leçons de cohérence aux politiques.
Mais sont-ils bien conscients eux-mêmes du trouble que suscite cette incohérence entre la joie factice de la pub, (sans parler des jeux de midi ou du soir, du mélange entre rire et sérieux dans les talk-shows, etc.) et la morosité dont ils ont pour mission de nous abreuver pour conserver leur crédibilité et maintenir leur part d'audience ?
Rire à 19h30, pleurer à 20h01 :
qui est assez équilibré pour resister à un tel traitement ?
1. Hervé Molla le 16-04-2011 à 15:18:47
Encore une fois (j’ai eu de nombreuses fois l’occasion de l’écrire, y compris sur ce blog), c’est hélas l’émotionnel qui est convoqué, entretenu et valorisé au détriment de l’intelligence.
Quelques uns ont peut être en mémoire la publicité pour une voiture (Fiat Ibiza, je crois) promettant une « autoémoción » à celui qui s’en porterait acquéreur. La publicité est en effet dans son rôle d’utiliser les mécanismes pavloviens. Dans le domaine « de l’information » – et même parfois lorsqu’il est question « d’analyse » – chacun de nous n’a pas manqué d’entendre, cent fois rabâchés des commentaires tels que « nous vivons un moment d’intense émotion », « cette déclaration a déclenché une vive émotion », « l’émotion était palpable », etc. ; commentaires interchangeables qui peuvent s’appliquer aussi bien au fait divers, à la rencontre sportive, à l’événement politique local, national ou international. Le pompon revient toutefois à l’article de la presse locale qui prétend rendre compte (on ne peut évidemment pas parler de « critique ») d’une manifestation artistique. Juste avant le vin d’honneur (et de négociant) et les biscuits pour chiens, l’élu local en charge de la culture n’aura pas omis de relever dans son discours inaugural « l’émotion singulière », « extraordinaire », « toute particulière » (« aux choix » comme promet le restau chinois du coin) qui se dégage une fois encore, ici et maintenant, des œuvres exposées. « Emotion » qui sera relayée par le journaliste de service concluant ainsi son article du lendemain : « En somme, une œuvre toute d’émotion ». Le sculpteur, le photographe ou la peintresse boira du petit lait et se laissera peut être aller à « exprimer son émotion », à moins que celle-ci soit précisément si intense que l’artiste aura du « mal à l’exprimer ».
« L’émotion » du public n’en sera alors que plus grande ; au point qu’il le signalera sur le livre d’or, comme sur une main courante. Par la suite, l’artiste s’étonnera peut-être que son expo n’ait pas attiré les foules … C’est qu’en matière « d’émotion », l’information et la pub télévisuelles nous en donnent « much more » à chaque instant ; et qu’à lutter dans l’émotionnel, le mièvre ne fait pas le poids face au spectaculaire.
« La prochaine fois, je ferai un Piss Christ… ou bien un Transgender en burka dévorant un petit livre vert » se dit l’artiste désappointé. « Que d’émotion » en perspective dans les rédactions ! Mais d’intelligence dans les réactions, sans doute toujours point trop.
Pour répondre, cher Frank Thomas, à votre interrogation initiale, il me semble donc que, si le rire reste l’émotion la plus licite, l’intelligence se situe au-delà du rire et des larmes.
Sophia Aram tient une chronique matinale bi-hebdomadaire sur France Inter. Régulièrement elle y aborde ses thèmes favoris, l'immigration et la critique des idées de la Droite.
Certains l'encensent, d'autres la détestent.
Quant à moi, je considère qu'elle ne mérite, comme le dit Junie à Néron dans Britannicus :
« ni cet excès d'honneur, ni cette indignité.»
Madame Aram n'est pas sans un certain talent de polémiste. Elle cultive aussi avec assez de réussite l'imitation du langage de banlieue, et j'avoue qu'il m'arrive de sourire à ses chroniques.
Mais il s'en faut de beaucoup qu'elle soit une grande humoriste, parce qu'elle n'a pas assez de distance avec elle-même et ses propres idées.
Comme les tenants de l'Art pour l'Art qui considéraient que la poésie ne pouvait être belle qu'à condition d'être débarrassée des scories de l'idéologie sociale, politique, religieuse ou morale, je suis convaincu que le rire ne peut se déployer dans toute sa puissance libératrice qu'en étant affranchi du carcan de l'idéologie.
Les grands du rire touchent à l'universel.
C'est pourquoi les blagues antisémites et franchouillardes ou, à l'inverse, l'humour bien pensant et bobo ne sont que des avortons de rire, qui attristent et enlaidissent le monde.
2. Mariane le 14-04-2011 à 21:02:56
Caresses à Dominette et Aldine....
3. jean25 le 14-04-2011 à 23:42:12
NON
Cet après-midi, enfin, Laurent Gbagbo et son épouse Simone ont été arrêtés à Abidjan et transférés à l'hôtel du Golfe, résidence provisoire du Président élu Alassane Ouattara.
La Côte d'Ivoire va peut être retrouver le calme, la concorde et la prospérité.
Hier, 10 avril, 1000 à 2000 personnes en majorité ivoiriennes ont manifesté pour Laurent Gbagbo en plein Paris !
Je serais curieux de savoir combien parmi ces manifestants, le soutiendront à présent qu'il n'est plus rien qu'un hors la loi responsable d'un inutile et criminel bain de sang.
Mais le plus incroyable est qu'il se soit trouvé des personnes pour hurler leur haine de la France alors que la France les accueille sur son sol, et qu'elles ont préféré vivre dans notre pays plutôt que dans leur Côte d'Ivoire bien aimée qu'elles n'ont rien eu de plus préssé que de quitter.
On cherche parfois des raisons à l'exaspération de nos concitoyens et à leur rejet de la chose politique.
Ce genre d'évènement me semble un bon début d'explication.
1. Mariane le 11-04-2011 à 17:46:17
Sauf erreur de ma part, la femme de Gbagbo se prénomme Simone et non Suzanne....
2. Frank-Marie-THOMAS le 12-04-2011 à 00:18:09 (site)
En effet. Je rectifie. Merci.
Une exposition au musée d'art d'Avignon intitulée « Je crois aux miracles » scandalise l'évêque de la Cité des Papes.
Monseigneur Jean-Pierre Cattenoz, évêque d'Avignon, demande le retrait de l'exposition d'un cliché d'Andres Serrano datant de 1987, intitulé Chris Piss et représentant un crucifix plongé dans l'urine.
« Devant le côté odieux de ce cliché tout croyant est atteint au plus profond de sa foi», a déclaré l'évêque d'Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, dans un communiqué. Le dignitaire catholique emboîte ainsi le pas à l'Institut Civitas qui a lancé en début de semaine une pétition pour exiger le «retrait de la photo blasphématoire».
Civitas, qui affirme sur son site web regrouper des «laïcs catholiques engagés dans l'instauration de la royauté sociale du Christ», revendique plus d'un demi-millier de signatures.
Quelle que soit l'impression que peut produire une oeuvre d'art, aussi choqué soit-on par son contenu qui peut, en effet, blesser les convictions et la sensiblité de tel ou tel, l'artiste doit être libre de tout dire et de tout montrer à l'exception de ce qui porte atteinte à l'honneur et à la vie de personnes physiques, mortes ou vivantes.
La croyance religieuse, l'appartenance politique, etc, n'entrent pas dans ce cadre.
Dans la mesure où cette oeuvre est exposée, si je ne m'abuse, dans un lieu clos et sans doute payant, je ne suis pas d'avis qu'il faille céder à la demande de l'évêque d''Avignon.
La chose serait fort différente, évidemment, et je serais d'accord avec lui, si la même photo était placardée sur la voie publique.
Les musulmans qui ont voulu interdire les caricatures de Mahomet ont eu la même réaction que notre évêque; celui-ci se comporte comme ses prédécesseurs si prompts à fulminer contre ce qui blessait les convenances, surtout religieuses, et tous ont eu tort.
Car si l'on s'engage dans cette voie, c'en sera bientôt fait de toute liberté d'expression, les limites du scandaleux étant relatives aux croyances et aux convictions de chacun.
Imaginons que Sade soit notre contemporain, jamais il n'aurait pu écrire, avec de tels censeurs, ce magnifique chapitre de la Philosophie dans le Boudoir : " Français encore un petit effort si vous voulez être républicains "; et bien des peintres de la Renaissance et des siècles suivants auraient dû ranger leurs pinceaux.
Que ceux que cette photo choquerait n'aillent tout simplement pas la voir, ou passent devant elle sans s'y arrêter.
L'artiste lance son chant d'amour, jette son cri d'angoisse, crache sa haine. Point.
Tout jugement moral sur son oeuvre est un inutile encombrement. Toute volonté de le faire entrer dans le jeu de l'utilité sociale, politique ou morale est un abus mortel pour l'art.
Il faut supporter d'être blessé dans ses choix et ses convictions les plus chers au nom du bien suprême : la liberté de créer.
A chaque fois qu'une société a voulu, pour d'excellentes raisons, s'écarter de cette attitude de tolérance, elle s'est dangereusement fourvoyée et a stérilisé la création.
1. Hervé Molla le 11-04-2011 à 00:41:22
Chrétien et artiste, je m’étonne que cette photo célèbre d’Andres Serrano, vieille de trois décennies (Frank Thomas rappelle justement qu’elle date de 1987) puisse faire encore scandale auprès de personnes qui semblent ainsi la découvrir. Puisque celles-ci semblent tout à coup se préoccuper d’art, « comme tout un chacun », l’approfondissement de leur réflexion à la suite de leur lecture fugace de cette photo (qui appartient désormais à l’histoire de l’art) me paraît plus urgente que leurs réactions indignées. Car c’est bien d’art (et donc d’artifice) dont il s’agit : une image ; et même une image d’une image d’une image, etc.
Saint-Julien de Brioude (où certains de mes parents, qui sans doute savaient lire les images un peu mieux que certains prélats d’aujourd’hui, furent chanoines) conserve la statue médiévale d’un Christ lépreux, assurément peu canonique, que le XIXe siècle saint-sulpicien et petit-bourgeois a épargnée. Je pardonne bien volontiers aux gentilles bonnes sœurs qui, depuis lors et jusque dans les seventies, se sont efforcées de massacrer en parfaite bonne conscience partout où elles en avaient l’occasion l’héritage artistique des grandes abbesses des siècles précédents, mais je suis navré qu’un évêque de ce qui fut la Cité de Papes réagisse comme une madame Michu.
Un malheur n’arrivant jamais seul, le grand galeriste Yvon Lambert (à laquelle appartient la photo incriminée) s’inquiétait dernièrement des conditions peu satisfaisantes dans lesquelles les autorités avignonnaises (civiles, cette fois) conservaient les œuvres léguées à sa Fondation !
Moi, je serais François Pinault, j’installerais mes collections … à Venise par exemple. En France, la guerre faite aux images, et même la drôle de guerre, a certains jours un avant-goût de taliban.
Le Conseil Général du département de l'Yonne (*) vient d'être renouvelé.
La féminisation est en marche, jugez-en plutôt :
42 cantons
1 président homme
12 vice-présidents hommes
26 conseillers hommes
3 conseillères femmes.
Bravo les gars !
(*) L'Yonne est à droite.
Voyons, dans la même région, un département de gauche : la Saône et Loire, présidée par Arnaud Montebourg.
57 conseillers. 49 hommes, 8 femmes...
De quelque nom qu'on les affuble, les petites brutes au front bas envahissent nos villes, nos banlieues en attendant de se répandre sur nos campagnes. (*)
C'est drôle, mais il me semble que les paroles tant décriées de la Marseillaise que d'aucuns pseudo-humanistes aimeraient supprimer, prennent dans les circonstances actuelles une épaisseur et une force extraordinaires :
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé !
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces farouches soldats
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes ?
Il y a 15 jours, un jeune d'Asnières sur Seine, près de Paris, est assassiné par une bande de Genevilliers parce qu'il avait enfreint la loi d'airain du "quartier".
Avant-hier, un jeune homme de Rosny sous Bois dont le seul crime est d'être "sorti" avec une jeune fille du quartier rival, est laissé pour mort après un tabassage sauvage sur les quais du RER.
Ce n'est plus West-Side Story, ce n'est plus la violence esthétique de " Quand on arrive en Ville", c'est une terrible réalité à laquelle il faut mettre un terme par tous les moyens, même brutaux. Car si l'on n'y porte un remède rapide, en s'attaquant à la fois aux effets et aux causes ( ce qui prendra du temps ), nous en arriverons à une situation telle qu'e la connaissent certaines villes du Tiers Monde, comme Kingston en Jamaïque, où il faut ériger des murs entre les quartiers rivaux.
Dépourvus de repères intellectuels, sociaux et moraux, ces jeunes désoeuvrés n'ont plus pour horizon que les limites étriquées de leur pâté de maisons. Tout "étranger" au territoire est un ennemi à supprimer, les filles sont leur propriété exclusive, la loi une contrainte à jeter aux orties.
Quel que soit le vainqueur de l'élection de 2012, il devra traiter ce problème en urgence : c'est une question de survie.
* Il y a 5 ans, devant mon Lycée qui est presque à la campagne, je me suis fait agresser par un petit groupe bruyant et violent. Comme j'essayais de les raisonner , le meneur eut ce mot définitif : " on est chez nous ici ! ".
1. Hervé Molla le 05-04-2011 à 12:38:24
La cohésion sociale de la République reposait naguère en grande partie sur deux institutions : d’une part l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire ; et d’autre part l’armée de conscription.
Aujourd’hui, l’école est un peu moins publique, un peu moins laïque, un peu moins gratuite et certains la considèrent même comme facultative. Quant à l’armée de conscription, n’étant plus adaptée à la défense de notre pays, elle a été supprimée et, de façon très regrettable, n’a été remplacée par rien d’obligatoire. Les énergies ont toujours besoin d’être canalisées et les missions civiles auxquelles elles pourraient être employées (et qui pourraient être très gratifiantes) ne manquent pas, dans le domaine de l’aménagement du territoire, la valorisation du patrimoine bâti et environnemental par exemple. On objecte le coût, comme si la situation actuelle, et tout additionné, n’avait pas un coût social exorbitant. Une autre objection (et j’entends des cris d’orfraies) tient à ce qu’un service civil obligatoire rappellerait trop les Chantiers de jeunesse !
Cependant, il faudra bien que l’Etat, aujourd’hui tatillon et impuissant à la fois, restaure ici comme dans d’autres domaines sa véritable et légitime autorité ; faute de quoi ces sortes de féodalités nouvelles qui se mettent en place et que rien ne vient tempérer continueront de morceler la République. Quels hommes et femmes politiques auront le courage de s’y atteler ?
2. Frank-Marie-THOMAS le 05-04-2011 à 16:59:42 (site)
J'ai tenté un diagnostic, vous proposez deux remèdes.
L'Ecole et l'Armée, différentes voire opposées dans leurs méthodes et leurs objectifs, étaient en effet complémentaires en ceci qu'elles obligeaient l'enfant-roi à considérer qu'il n'était pas seul au monde, que les autres personnes, les autres milieux existaient et devaient être pris en considération.
Cet apprentissage de la modestie, cette ouverture à l'autre, cette évidence d'autres mondes et d'un horizon plus lointain forgeaient ce qu'on appelle un citoyen capable de se situer dans la société et de savoir qui il est, parce qu'il sait qui sont les autres. Cela s'appelle l'intelligence.
Lorsqu'on est réduit à sa petite personne et à son petit environnement, on subi le même sort que les petits poissons mis dans un petit aquarium et qui sont bloqués par cette étroitesse des lieux dans leur développement physique.
Thierry Allègre, chef cuisinier parisien choisi comme juré dans une affaire criminelle, donne une interview au Parisien Libéré sous le titre accrocheur " Le secret d'un juré d'Assises". Il y révèle le secret des délibérations et critique la juge qui les présidait.
Or tout citoyen choisi par tirage au sort sur les listes électorales pour être membre d'un jury de Cour d'Assises, prête un serment solennel de ne rien révéler de ce qu'il a vu ou entendu au cours de sa noble et difficile mission. Ce serment dont le texte est d'ailleurs splendide, l'engage à vie (*).
Et si ce Monsieur n'était que le premier d'une longue liste à venir ?
Je le redoute.
La télé-réalité, le mythe de la "transparence", l'obsession contemporaine de la notoriété, le fameux "quart d'heure" de gloire exercent une pression irresistibles sur les caractères faibles.
Malheureusement l'attitude de cet homme est déjà monnaie courante dans d'autres circonstances, certes moins graves par leurs implications sur la vie des gens qu'un procès d'Assises, mais qui ne laissent pas d'emporter de graves conséquences.
On ne parvient plus, par exemple, à obtenir le secret de parents d'élèves qui entendent dans les conseils des confidences qui son censées ne pas en sortir. La confidentialité de toute une série de décisions dans le cadre d'autres professions est montrée du doigt comme une intolérable atteinte au "Droit de Savoir", ainsi que s'intitulait une voyeuriste émission de TF1 naguère.
Ce Monsieur Allègre a jeté le bouchon un peu loin, c'est vrai, et les journalistes du Parisien qui l'y ont poussé n'ont pas lieu d'en être fiers.
Mais ce dérapage extraordinaire, surtout si des jurés populaires participent demain à des procès correctionnels comme le projet en est caressé par le Gouvernement, risque fort de se banaliser, compliquant davantage encore la mission des juges.
Le secret, quoi que puissent en dire de faux démocrates qui ne sont que des démagogues dangereux, est la garantie la plus sacrée de la liberté de chacun.
Le prostituer et l'éventer en place publique c'est porter atteinte à l'un des fondements de notre système démocratique.
Les pays qui, tels la Chine ou l'URSS, ont pratiqué cette "transparence" n'étaient et ne sont que d'affreuses dictatures.
* Voici le texte de ce serment ( article 304 du Code de Procédure Pénale) :
« Les jurés doivent prêter serment à l'ouverture du procès. Le Président prononce alors ces paroles :
"Vous jurez et promettez
d'examiner avec l'attention la plus scrupuleuse les charges qui seront portées contre X...
de ne trahir ni les intérêts de l'accusé, ni ceux de la société qui l'accuse, ni ceux de la victime ;
de ne communiquer avec personne jusqu'après votre déclaration ;
de n'écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l'affection ;
de vous rappeler que l'accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ;
de vous décider d'après les charges et les moyens de défense, suivant votre conscience et votre intime conviction, avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme probe et libre,
et de conserver le secret des délibérations, même après la cessation de vos fonctions".
Chaque juré est alors appelé individuellement à prêter serment, en levant la main et en disant "Je le jure".»
1. Mon nom: DE ZORZI, prénom: Jean Philippe le 05-04-2011 à 02:14:09
Je suis victime (comme comme d'autres en France) de la "JUSTICE" délinquante
2. Frank-Marie-THOMAS le 05-04-2011 à 08:21:54 (site)
Monsieur,
Je ne vous connait pas et je vous remercie d'intervenir ici sous votre nom.
Naturellement je ne puis me faire une opinion sur votre parcours judiciaire.
Le propos de mon billet n'est certainement pas de dire que la justice est impeccable et qu'elle ne fait pas d'erreur.
Tout citoyen un peu avancé en âge et de quelque expérience sait bien que les principes sont une chose et leur application réelle, une autre.
Mais le cas que je développe dans mon articulet est absolument inadmissible sur le plan éthique. En rompant de façon aussi violente et grossière le secret des délibérations auquel il s'était engagé, M. Allègre fragilise tout l'édifice, ce qui n'est du profit de personne, et surtout pas des justiciables.
Quand on renie ses serments, plus rien ne tien debout.
Une société qui laisse ainsi tomber la bonne foi et glorifie le parjure devient invivable, surtout pour les faibles.
3. Frank-Marie-THOMAS le 05-04-2011 à 08:26:10 (site)
Dans mon commentaire précédent rectifier deux erreurs :
" je ne vous connaiS" et "tienT"
Je croirai à tout ce qu'on voudra, mais la justice de ce monde ne me donne pas une rassurante idée de la justice dans l'autre.
Dieu, je le crains, fera encore des bêtises: il accueillera les méchants au Paradis et foutra les bons dans l'Enfer.
Un chat qui dort vingt heures sur vingt-quatre, c'est peut-être ce que Dieu a fait de plus réussi...
.
J'ignore s'il existe, mais il vaudrait mieux, pour son honneur, qu'il n'existât point."
(Journal - 26 janvier 1906)
1. jean25 le 31-03-2011 à 10:45:37
C'est vrai le chat qui dort vingt heures sur vingt-quatre, moi aussi je trouve cela bien.
2. Mariane le 31-03-2011 à 18:02:57
Quand Jules Renard dit " J'ignore s'il existe, mais il vaudrait mieux, pour son honneur, qu'il n'existât point.", de qui parle t-il? de Dieu ou du chat????
3. Frank-Marie-THOMAS le 01-04-2011 à 00:16:37 (site)
Si une seule fois dans votre vie vous aviez vidé la caisse du chat, vous ne poseriez pas cette question, Mariane.
4. Mariane le 01-04-2011 à 08:11:20
Beurk... je n'ai jamais vidé la caisse des chats,
"Ou alors y a longtemps
Ou bien j’ai oublié
Ou ils sentaient pas bon".....
5. hand le 02-04-2011 à 10:38:33
quand je vide la caisse de mon chat
je me dis "grand dieu! c'est pas humain ça!"
6. Frank-Marie-THOMAS le 02-04-2011 à 10:54:31 (site)
Bon ! Comme vous semblez vous passionner pour les chats, je mets en bandesu la photo des mien(nes), na !
7. Mariane le 02-04-2011 à 21:11:13
Comment s'appelle le tout noir? Comment s'appelle le pas tout blanc? J'aimerais savoir.... chat m'intéresse....
8. Frank-Marie-THOMAS le 03-04-2011 à 07:06:48 (site)
Dominette et Aldine.
Celle de gauche a 16 ans et comme elle vient de perdre sa maman qui en avait 17, je lui ai "offert" de la compagnie en recueillant une petite abandonnée de la SPA d'Auxerre âgée de 18 mois.
La première, conçue à la Martinique - d'où son poil métissé - s'appelle, pour cette raison Dominette (DOM, domino et minette).
La jeune était affublée du nom de Géraldine, qui se trouve sur ses papiers. J'ai abrégé en Aldine. Ce sont deux coeurs.
9. jean25 le 03-04-2011 à 10:51:00
Non ,mais dans tout ça DIEU n’intéresse personne?
10. biglieti le 04-04-2011 à 12:47:13
très touchant, un beau moment d'évasion
Les religions ayant pignon sur rue ( et même dans la rue...) en France, viennent de publier un communiqué commun contre le débat organisé le 5 avril par le Gouvernement sur la laïcité à la française. Les médias en font un concert tonitruant.
Les catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs et boudhistes (tiens donc ! où sont passés les athées, et les agnostiques, largement majoritaires dans notre pays ?) qui d'ordinaire se regardent en chiens de faïence, sont donc très vite tombés d'accord pour refuser que soit discuté et mis au point un pacte de bonne conduite susceptible de sauvegarder les fondamentaux de notre ciment républicain : la laïcité.
Comme prévu, le plus subtil argumentaire ( jésuitisme oblige) émane des catholiques qui, tout en reconnaissant qu'il existe un vrai problème de cohabitation, affirment que ce n'est pas à un parti, en l'occurrence l'UMP, à organiser ce genre de réflexion collective, mais aux religions elles mêmes.
Je suggère, dans le même ordre d'idées, qu'on laisse aux lapins délibérer sur les jours d'ouverture de la chasse et sur les règles d'attribution du permis, cette comparaison osée n'impliquant pas, que les croyants se rassurent, que je sois favorable à leur mise à mort. Non !
Mais dans nos institutions, les religions ressortissent au domaine privé et à l"appréciation individuelle de chaque citoyen - c'est là le fondement et la raison d'être de la laïcité - et tout le reste, y compris les rapports des cultes avec la République, appartient aux citoyens, aux partis et aux associations non cultuelles.
Personnellement, en tant que citoyen, je ne suis pas favorable à ce débat dans les circonstances actuelles parce qu'il semble être décidé sous la pression des évènements, alors qu'il doit, au contraire, être déconnecté de toute urgence.
Pour autant, je ne veux pas que les religions se substituent à moi pour le dire : elles n'ont aucune crédibilité ni aucune légitimité pour le faire.
Je reçois un commentaire au sujet du précédent article. Il me parait à la fois si pertinent et si lestement écrit que je ne résiste pas au plaisir d'en faire profiter tous les lecteurs, y compris ceux qui - ce n'est pas bien ! - ne lisent pas habituellement les commentaires.
« A propos de mauvaises fréquentations, puis-je relater cette anecdote qui n’est pas trop privée et qui peut trouver une petite place ici ?
Cela se passait pendant la première cohabitation ; Chirac venant d’être nommé Premier ministre.
Une de mes très chères amies, personnalité culturelle de gauche, extrêmement influente bien qu’un peu en disgrâce ces années-là, m’invite à dîner avec quelques autres.
Restaurant chic et branché (voitures avec chauffeurs stationnées à proximité, mais j’étais venu par le métro), belle table de douze : deux ou trois nerds récemment évincés de cabinets ministériels, deux ou trois ravissantes pétasses en rupture d’amant pour les mêmes raisons, mais gauche-caviar toujours … et puis, tout de même, pas n’importe qui : André Labarrère (qui n’était plus ministre depuis quelques mois).
A un moment, la conversation tourne autour de Chirac. Les petits marquis (et marquises) lui en mettent plein la tête. Je me tiens coi. Cela éveille la suspicion d’une des pétasses au cuir tanné par le soleil du Lubéron. Elle braque sur moi un regard d’autruche découvrant un réveil-matin (qui pourrait bien être une bombe) :
- « Attention, attention, dit-elle, il y a peut-être un espion de Chirac parmi nous ».
Une dizaine de paires d’yeux se tournent vers moi qui dis :
- « Vous vous trompez, Madame. Vous pouvez bien dire tout le mal que vous voulez de Chirac, cela ne me concerne pas ; moi, je suis un ami de Le Pen ».
Stupeur. Les regards s’égarent, cherchant où s’accrocher, et puis très vite se tournent vers Labarrère que chacun des convives reconnait bien sûr pour l’autorité morale ou, au moins, LA référence socialiste. Celui-ci, dupe de rien, s’exclame à peu près :
- « Ah Jean-Marie ! C’est un très vieil ami – pas un ami politique naturellement – et nous sommes l’un comme l’autre très fidèles en amitié. Vous avez donc bien raison de cultiver son amitié ».
Soulagement de l’assistance. « Le Roi te touche, Dieu te guérit ». Le Béarnais m’avait sauvé de mes mauvaises fréquentations …»
1. Debye le 28-03-2011 à 09:12:27
Dis moi qui tu fréquentes....
2. Frank-Marie-THOMAS le 28-03-2011 à 15:25:07 (site)
@ Debye
...je te dirai qui tu es....si tu me dis ton nom...
3. biglieti le 29-03-2011 à 12:57:53
drôle et redrôle
presque envie de me braquer et me marrer
ou les deux
4. Reikou le 29-03-2011 à 20:48:23
Fascinant , et surement encore très actuel .
A en croire la plupart des responsables des partis de gouvernement, le Front National, malgré le visage plus amène de sa nouvelle présidente, n'est pas fréquentable parce qu'il n'est pas républicain. Cette affirmation mérite qu'on s'y arrête un moment.
Je me souviens de François Mitterrand lors du second tour de la présidentielle de 1965, qui l'opposait à de Gaulle. A un journaliste qui lui faisait remarquer que les électeurs qui avaient voté pour Tixier-Vignancour (brillant avocat pétainiste dont J.M. Le Pen dirigeait la campagne) s'apprêtaient à se reporter sur lui, il répondit avec un cynisme que la suite de sa carrière devait maintes fois confirmer : "je ne fouille pas dans les urnes pour savoir qui vote quoi."
Ce petit rappel historique ne me semble pas vain.
Les cris d'orfraie du PS ne doivent pas faire oublier non plus la manoeuvre de 1986 qui consista à changer le mode de scrutin pour les législatives et à faire entrer un groupe parlementaire FN à l'Assemblée.
Durant les 14 années Mitterrand, le FN fut au PS ce que le PC avait été aux gaullistes dans les années 60 : l'utile repoussoir.
Certes en 2002 les socialistes se donnèrent un facile brevet de vertu en appelant inutilement à voter Chirac (le "menteur", le "voleur") au second tour "en se bouchant le nez".
Dans cette circonstance l'attitude d'Arlette Laguillier me parut bien plus digne et honnête, qui partant de la constatation évidente de l'absence de tout danger FN, laissa ses électeurs libres de leur vote.
Et voilà que cela recommence ! On nous refait le coup du "front républicain" !
Le "front républicain", expression qui de façon latente présuppose le non-républicanisme de l'autre front, est un leurre.
Ceux qui y appellent, outre qu'ils confortent le discours d'amalgame du FN, n'ont pas assez confiance dans l'efficacité de leurs mots d'ordre pour y croire eux-mêmes.
Qu'on le veuille ou non, le FN ne fait plus peur aux Français. Tout appel pathétique à le rejeter hors du champ de la politique produit l'effet exactement inverse.
Il est temps de le traiter comme les autres, car quoiqu'on s'efforce péniblement de démontrer le contraire, c'est un parti comme les autres.
Si l'on veut vraiment l'affaiblir, il ne faut surtout pas le stigmatiser et encore moins insulter ceux de nos compatriotes qui votent pour ses candidats.*
Il faut au contraire inviter ses responsables nationaux et locaux - et pas seulement Marine Le Pen, qui est assez brillante pour bien s'en tirer -, à répondre à des questions précises sur le financement de son programme, sur ses conséquences nationales et diplomatiques, etc.
Pour l'heure, quelles que soient les criailleries des uns et des autres, notamment des éditorialistes vertueux, je constate qu'on lui sert la soupe en le diabolisant, puisque cela lui évite d'avoir à faire la démonstration de la faiblesse de son programme et de ses propositions.
C'est tout de même curieux qu'on l'attaque toujours là où ça ne lui fait pas mal.
* Sophie ARAM, chroniqueuse à la matinale de France Inter les a traités de "gros cons" dans son billet du 23 mars. C'est une injure inadmissible et tout à fait idiote. Rappelons que le FN pour passer de 8 à 16% des voix en moyenne, a bien dû emprunter quelques "gros cons" à d'autres partis...
1. Hervé Molla le 27-03-2011 à 22:29:44
A propos de mauvaises fréquentations, puis-je relater cher Frank Thomas cette anecdote qui n’est pas trop privée et qui peut trouver une petite place ici ?
Cela se passait pendant la première cohabitation ; Chirac venant d’être nommé Premier ministre.
Une de mes très chères amies, personnalité culturelle de gauche, extrêmement influente bien qu’un peu en disgrâce ces années-là, m’invite à dîner avec quelques autres. Restaurant chic et branché (voitures avec chauffeurs stationnées à proximité, mais j’étais venu par le métro), belle table de douze : deux ou trois nerds récemment évincés de cabinets ministériels, deux ou trois ravissantes pétasses en rupture d’amant pour les mêmes raisons, mais gauche-caviar toujours … et puis, tout de même, pas n’importe qui : André Labarrère (qui n’était plus ministre depuis quelques mois). A un moment, la conversation tourne autour de Chirac. Les petits marquis (et marquises) lui en mettent plein la tête. Je me tiens coi. Cela éveille la suspicion d’une des pétasses au cuir tanné par le soleil du Lubéron. Elle braque sur moi un regard d’autruche découvrant un réveil-matin (qui pourrait bien être une bombe) : « Attention, attention, dit-elle, il y a peut-être un espion de Chirac parmi nous ». Une dizaine de paires d’yeux se tournent vers moi qui dis : « Vous vous trompez, Madame. Vous pouvez bien dire tout le mal que vous voulez de Chirac, cela ne me concerne pas ; moi, je suis un ami de Le Pen ». Stupeur. Les regards s’égarent, cherchant où s’accrocher, et puis très vite se tournent vers Labarrère que chacun des convives reconnait bien sûr pour l’autorité morale ou, au moins, LA référence socialiste. Celui-ci, dupe de rien, s’exclame à peu près : « Ah Jean-Marie ! C’est un très vieil ami – pas un ami politique naturellement – et nous sommes l’un comme l’autre très fidèles en amitié. Vous avez donc bien raison de cultiver son amitié ». Soulagement de l’assistance. « Le Roi te touche, Dieu te guérit ». Le Béarnais m’avait sauvé de mes mauvaises fréquentations …
Un peu de gaîté dans la morosité de notre peuple ronchon.
Le 31 mars l'île de Mayotte, dans le canal du Mozambique,
deviendra le 101e département français,
le 5e département d'Outre-Mer
et le 12e territoire français ultra-marin.
Le seul département musulman à 95%.
Certains vont encore y trouver à redire;
moi, j'en suis heureux et fier.
1. Hervé Molla le 25-03-2011 à 09:30:21
Majoritairement musulmans mais surtout un peu plus français : voila qui aurait fait plaisir à un de mes amis aujourd’hui disparu, l’insupportable Jean-Pierre Giraudoux qui aimait rappeler son rôle dans la détermination de Mayotte en faveur de la France au début des années 70. Je crois même que c’est ce dont il était le plus fier, avant d’être le fils de son père, d’avoir rejoint la France libre quand son père était à Vichy, d’avoir été le plus jeune député de France, de s’être brouillé avec De Gaulle, d’avoir fondé le Prix Médicis … C’est dire ! J’avoue que je ne comprends toujours pas cette fierté qu’il avait et qui me semble être d’une autre époque. Je dois être ronchon et trouve cela très actuel.
2. Frank-Marie-THOMAS le 25-03-2011 à 13:44:01 (site)
En effet, cher Hervé, peut-être l'êtes-vous un peu comme nous tous, ronchon.
Ce qui me réjouit, voyez-vous, c'est que contre tous, les Mahorais, depuis des décennies, se battent pour être ce que nous paraissons nous être lassés d'être : Français.
De petits esprits, qui comme tous les petits esprits jaugent le monde avec leur toute petite sonde, disent que c'est pour l'argent, pour les avantages, etc. Minable.
Je suis heureux qu'on parle notre langue dans l'Océan Indien, que Madagascar, branchée sur la télévision mahoraise et réunionnaise, continue d'entendre du français.
Je suis bêtement patriote.
Jean-Paul DELEVOYE, Médiateur de la République depuis 2004, vient de remettre son rapport annuel, le dernier de son mandat, au Président de la République.
Dans le tumulte médiatique actuel, entre deux évènements que nous suivons en direct dans une sorte de course contre la montre digne des plus explosifs films hollywoodiens, ce texte fondamental est passé complètement inaperçu.
Je m'honore, ici, de parler souvent de ce qui ne fait pas la une des médias; ce devrait, me semble-t-il, être le rôle de tout blog.
Justement, le rapport du médiateur sur son exercice 2010, porte des enseignements qui valent plus que tous les sondages, les analyses d'opinion plus ou moins frelatées et les commentaires partisans de tel ou tel ténor politologue.
A travers sa lecture, on comprend clairement la crise psychique et morale que traverse la France.
Défiance à l'égard des élites, contradictions qui déchirent chaque individu, partagé entre désir de solidarité et refus de donner plus, volonté de s'ouvrir aux différences et crainte d'être perturbé dans ses habitudes, conscience de la nécessité de payer des impôts et sentiment d'en payer trop, gratitude de recevoir des aides et sensation de ne pas en recevoir assez, admiration pour les éclatantes réussites économiques et sentiment insupportable d'injustice, etc.
Cette schizophrénie française, cette déchirure de chaque citoyen et du corps social tout entier, cette frustration qui s'alimente de son propre mouvement ne peuvent pas ne pas se traduire au plan politique.
C'est la source principale de l'abstention qui, parvenue aux records qu'elle atteint, est un symptôme qui devrait mobiliser tous les "responsables", lesquels, comme si de rien n'était, continuent en toute inconscience à cultiver leur petit carré de patates avec leurs petits outils ! C'est aussi ce qui explique la volatilité de plus en plus évidente du corps électoral, capable en quelques instants de changer radicalement de vote dans la mesure où celui-ci n'est plus raisonnable, mais affectif.
Les Français deviennent nombrilistes et fantasques parce qu'ils ne croient plus en rien.
Il n'est pas un élu de base qui, s'il est de bonne foi, ne vous dira le mal de plus en plus grand qu'il a à intéresser les habitants de sa commune ou de son canton à autre chose qu'à l'éclairage de SA rue ou à la réfection de SON bout de trottoir.
Le texte du rapport du Médiateur de la République et de l'éditorial qui le précède est lumineux et permet de tout comprendre en profondeur.
Allez au plus vite le consulter; c'est une question de salubrité publique.
Voilà, nous y sommes ! Les enquêtes d'opinion et autres sondages sont remplacés par un vrai vote, et le FN est à 20%.
- Pourquoi dites vous 20% ? Il est à 15% !
- Oui, mais c'est 20% si on projette ses résultats d'avant-hier en tenant compte des cantons où il ne se présentait pas. * Il est donc à égalité avec l'UMP et à quelques points du PS. Ce n'est plus une corvette, c'est un porte avion.
- A un tel niveau, il faut faire bloc contre lui.
- Trop tard ! Toute alliance de second tour entre le PS et l'UMP ne ferait que corroborer le slogan du FN : " l'UMPS". Il est d'ailleurs frappant que depuis quelques mois, tout ce qui se passe, en France ou en dehors fait tourner ses machines.
- La chance finira bien par tourner.
- Ce n'est pas une question de chance. Son positionnement est extrêmement habile. Et pourquoi l'est-il ? Sans doute parce que ses dirigeants, éloignés des affaires tant nationales que locales, ont tout loisir d'écouter le peuple, de le comprendre de façon directe, et prônent donc des options qui vont exactement dans le sens de ses attentes.
- Il faudrait donc qu'il soit aux affaires pour couler ?
- Il est certain que si cela devait arriver, sa popularité sombrerait comme celle des partis de gouvernement en charge des responsabilités. D'ailleurs, les rares fois où, dans le passé, il a eu à gérer des collectivités, c'est exactement ce qui est arrivé... comme à Toulon.
* J'entends les cantons non renouvelables dont certains sont encore bien plus favorables à ce vote que ceux qui étaient concernés dimanche
NB ajouté après avoir eu des échanges avec des lecteurs:
Constater un état de fait ne veut pas dire qu'on s'en réjouit, sinon tous les plombiers seraient des sadiques.
Le FN est en période d'expansion, et nous n'avons pas tout vu. C'est un fait, une donnée objective. La question est, pour ses adversaires, de trouver la bonne tactique à lui opposer.
La seule chose que j'affirme c'est que ce n'est sûrement pas en le diabolisant (c'est à dire en rejetant dans un no man's land politique 6 millions de Français, en attendant plus), ni en dressant contre lui un "cordon sanitaire" ce qui revient au même, qu'ils y parviendront.
Au point où les choses en sont, ce n'est qu'en l'intégrant dans le cours normal de la vie publique, en traitant ses membres avec le respect dû à tout citoyen, en l'invitant à détailler précisément les solutions qu'il préconise, en testant ses capacités de gestion dans telle ou telle collectivité que l'on pourra faire cesser ce qui, pour l'heure, est un mirage.
1. Mariane le 22-03-2011 à 09:27:04
Désolée d'être aussi franche mais je n'aime pas votre discours. Si le FN est une corvette ou un porte avion ou tout autre véhicule c'est dans TOUS les cas un véhicule rempli de démagogie et des ambitions personnelles de ses dirigeants.... Les discours sirupeux des Le Pen ne sont que des promesses électorales. L'attitude actuelle du chef de l'état (contrée par celle du premier ministre) est affligeante et irresponsable. Y a t-il encore une différence entre Sarkosy et les Le Pen.
2. Frank-Marie-THOMAS le 22-03-2011 à 10:17:41 (site)
Vous n'aimez pas mon discours, mais vous dites en partie la même chose que moi, avec d'autres mots...
J'affirme qu'il est bien tard pour faire front contre le Front. Cela ne veut absolument pas dire que je partage ses vues !
Un médecin qui diagnostique une grippe n'en est pas partisan pour autant !
Mon propos n'est pas là.
Il consiste à dire que les dirigeants du Front National, dans la droite ligne de Jean-Marie Le Pen lui-même, sont très habiles manoeuvriers.
Ils disent ce que le peuple veut entendre, ce qui rend absolument caduques les défenses d'arrière-garde qu'on tente de dresser dans la panique.
En effet, que dit-on au peuple ( et vous reprenez cette antienne ) ?:
" n'écoutez pas les mensonges démagogiques du FN ! "
Mais c'est au contraire le FN qui écoute le peuple !
« La réalité, c’est que ces gens-là, ils sont dans la merde. Et y sont gravement. Ils ont beaucoup bricolé, ils savent très bien qu’ils ne paient pas d’impôts, que c’est un sport national de ne pas payer d’impôts en Grèce, que ça truande un maximum. »
Ces propos du président du Fond Monétaire International, passés inaperçus en France, ont bouleversé les Grecs, et soulèvent chez eux une vague d'indignation.
C'était dans l'émission diffusée sur Canal+ dimanche dernier, 13 mars, et destinée à nous faire pénétrer dans l'intimité de ce haut personnage, probable candidat de la Gauche à la présidentielle de 2012.
DSK sur un terrain de foot-ball, avec maillot marqué "Yes we Kahn", DSK et son épouse dans leur cuisine américaine, elle touillant la salade, lui faisant griller d'appétissants filets de viande, DSK en majesté, etc. Mais aussi DSK prononçant cette phrase, proprement indigne de la hauteur de ses fonctions.
Le peuple grec est notre ami, depuis toujours. Il est l'héritier de ceux qui ont fondé notre civilisation, et à ce double titre, nous lui devons respect et affection. Il chérit la France.
A l'évidence l'ultra-libéral Strauss-Kahn, nourri aux valeurs de la bourse, du marché et d'un atlantisme caricatural, ne comprend rien à ce vieux et noble pays.
Qu'un socialiste français puisse tenir de tels propos de bistrot, avec la responsabilité qui est la sienne et celle qu'il voudrait acquérir, est proprement inouï.
Il y a un mois, il avalisait de son autorité de président du FMI le rapport élogieux de celui-ci sur la politique économique de Kadhafi, lequel rapport faisait suite à ceux, tout aussi positifs sur la Tunisie de Ben Ali et sur l'Egypte de Moubarak...
...on ne saurait décidément avoir davantage de clairvoyance et de sens de l'opportunité.
L'an dernier après le lamentable incident de la foire de l'agriculture de Paris, on a crié haro sur le baudet à l'encontre de Nicolas Sarkozy qui s'était laissé aller à des injures indignes de sa fonction, et on a eu raison.
On tombe sur le dos de Claude Guéant qui, en termes plus que mesurés dit l'angoisse de certains français de ne "plus se sentir chez eux".
On pourrait au moins, par souci d'équité, relever la grossièreté de sentiment et de langage du respectable Monsieur Strauss-Kahn.
Cécile Duflot - la bien nommée - se noie dans la grammaire et la géographie.
"Changeons le monde", proclament ses affiches. On peut y croire , en effet :
avec elle "être" devient "avoir", et le Japon, une île tropicale ...
Il y a 3 jours, interrogée par Ruth Elkrieff sur BFM TV elle faisait montre, dans un français très approximatif selon son habitude, de la profondeur et de la précision de ses connaissances.
Après avoir dit, je cite :
« Ça veut pas dire
qu'on peut pas dire
que c'est pas la même chose »,
formule grammaticalement discutable, certes, mais assurément hermétique et malllarméenne , cette aimable dame donna une démonstration convaincante de sa maîtrise de la syntaxe et de la géographie du globe.
Rappelons pour mémoire (c'est la cas de le dire), que Mme Duflot est détentrice d'un DEA de géographie.
Comme la journaliste lui demandait si les Français devaient s'inquiéter des retombées radioactives en provenance du Japon, elle se voulut brusquement rassurante en disant :
« A priori en France métropolitaine cet accident
ayant survenu dans l'hémisphère sud,
a priori le système des vents reste dans l'hémisphère sud,
mais on peut pas en être certain. »
Ouf, nous voilà rassurés !
Réjouissons nous : à l'heure tardive où j'écris ceci, après être resté pendu à ma télévision toute la soirée, il semble que la situation de la centrale japonaise se stabilise et que la catastrophe s'éloigne.
En plus, la France, la Grande-Bretagne et quelques pays de la Ligue Arabe vont essayer d'arrêter Kadhafi dans sa folie sanguinaire.
Allons ! Le pire n'est pas toujours certain !
Une fois n'est pas coutume, je salue la dignité et l'honnêteté dont a fait preuve hier le Parti Socialiste.
Eva Joly, Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit, Noël Mamère, Nicolas Hulot, tous les écologistes anti-nucléaires, verts ou pas, étaient montés au créneau depuis dimanche, pour affoler les populations en agitant la menace d'une catastrophe nucléaire en France.
J'ai dit et je répète tout le dégoût que provoque en moi cette attitude.
Elle est insultante, d'abord, à l'égard du peuple japonais qui, quoi qu'on dise pour essayer de minimiser son courage, est parfaitement au courant, par internet, du drame qui est en train de se jouer dans la centrale nucléaire.
Elle est préjudiciable ensuite au peuple français qui donne ainsi l'impression au monde de ne se préoccuper que de lui, et de pleurnicher sur de futurs et hypothétiques malheurs, au moment où tout un peuple est plongé dans la tragédie la plus sombre qu'on puisse redouter.
Elle est enfin une injure au bon sens et à l'intelligence.
Dans ce pitoyable concert de jérémiades égocentriques, Martine Aubry, Première Secrétaire du PS, et Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, ont donné hier une leçon de responsabilité et de dignité qu'il convient de saluer.
Quelles que soient les réticences de nombreux socialistes, et c'est leur droit, à l'égard de la politique énergétique de la France, ils ont condamné l'exploitation politicienne du drame japonais en faisant bloc avec les propositions du Premier Ministre de soumettre chacune de nos 19 centrales à un examen approfondi dans les mois qui viennent.
Les membres de "sortir du nucléaire" et autres Cassandres fanatisées en ont pris pour leur grade, et la très maigre assistance à leur "grand rassemblement" de la Bastille ( 60 personnes) en a été la sanction immédiate.
Cela redonne confiance en notre pays.
1. Lectrice44 le 16-03-2011 à 16:23:19 (site)
Merci de votre passage chez moi concernant le drame nucléaire au Japon. Vous avez raison quand vous dites que les barrages hydro-électriques peuvent se rompre, je me souviens de l’hiver 1959 quand la voûte du barrage de Malpasset situé en amont de la ville de Fréjus s’est rompue soudainement, à l’époque j’avais 13 ans et cette catastrophe est restée gravée dans ma mémoire.
En quelques secondes, près de 50 millions de mètres cubes d'eau ont déferlé dans la vallée en une vague gigantesque a emporté tout sur son passage, ravageant la campagne et certains quartiers de Fréjus, il y a eu 423 morts.
Il est bien évidemment, que le risque zéro n’existe pas mais pourquoi avoir construit des centrales nucléaires au Japon qui est une zone à haut risque sismique ? Là est le problème, et non dans la remise en cause du nucléaire.
En ce moment les débats vont bon train, concernant le drame que vit actuellement le Japon et j'ai effectivement vu hier soir au journal télévisé, les interventions des politiques et notamment celle de Jean Marc Ayrault que je connais bien puisqu'il est le maire de ma ville.
Actuellement, je n'ai qu'un souhait c'est que les 2 réacteurs qui posent problème ne rentrent pas en fusion et soient refroidis pour que les japonais, déjà bien éprouvés, sortent enfin de ce cauchemar.
Les Français ont une haute opinion d'eux-mêmes, si l'on en croit les étrangers.
L'attitude de nos compatriotes au Japon et en France depuis 48 heures devrait rabattre un peu leur caquet.
Le coq gaulois, si prompt à donner des leçons à la terre entière ferait bien de s'inspirer de l'exemple admirable du peuple nippon qui, traversant la pire horreur de son histoire depuis Hiroshima et Nagasaki, garde son calme et surtout sa dignité. Peu de pleurs, pas de cris, pas de poing levé.
Et c'est dans ce contexte que nos compatriotes expatriés au Japon n'ont pas honte d'invectiver contre les autorités locales qui, selon eux, ne leur permettent pas de fuir assez vite le danger sismique et surtout nucléaire !
Tandis qu'ici, les écolos et les verts * se jettent honteusement sur l'occasion et osent sans vergogne profiter de ce désastre naturel et humain pour irradier la peur et faire un coup politique minable dont, je l'espère le peuple saura les sanctionner.
Décidément, Vichy pas mort !
* Notamment Greenpeace et le groupe "Sortir du Nucléaire", avec le soutien de Cécile Duflot ( qui demande un référendum sur le nucléaire) Noël Mamère et Nicolas Hulot...
1. Visiteur le 14-03-2011 à 20:32:52
Si j'étais actuellement au Japon, si mes deux enfants m'accompagnaient, je crois que moi aussi j'invectiverais les autorités locales... Pendant que j'invectiverais ces autorités locales, (même en sachant parfaitement que ça ne sert à rien puisque les dites autorités locales font ce qu'elles peuvent), j'oublierais ma peur pendant quelques instants.... Quand nos enfants ou les gens que l'on aime sont en danger, on a bien le droit de perdre les pédales.... Et nous qui sommes à l'abri (pour le moment) soyons un peu indulgents avec ceux à qui la peur fait perdre leur sang froid... d'autant qu'il est bien vain de comparer les réactions nippones aux réactions latines... Quoiqu'il en soit, français expatriés, japonais et tous les proches de ces malheureux qui souffrent et qui risquent de souffrir plus encore m'inspirent des sentiments profonds de sympathie et je regrette de n'être capable, vis à vis de ces pauvres gens que de sentiments de sympathie.
2. Frank-Marie-THOMAS le 14-03-2011 à 23:05:51 (site)
Cher visiteur,
Que voulez-vous ce doit être une question de génération ou d'éducation. Lorsque je suis à l'étranger je me considère toujours comme un modeste ambassadeur de mon pays.
Dans les circontances épouvantables qui sont celles du Japon, je comprends fort bien que nos compatriotes qui ne sont pas obligés de rester s'en aillent. Mais il y a manière de le faire avec dignité. C'est le moins qu'on puisse leur demander.
Je me souviens - j'étais très jeune mais cela m'a profondément marqué - des soldats français quittant l'Algérie en 1962 en faisant un bras d'honneur, à l'arrière des camions militaires, aux files de Français d'Algérie qui restaient au bord des routes, hagards et contre lesquels les avait remontés la propagande gaulliste de l'époque. Ces jeunes hommes avaient toutes les raisons d'être heureux de rentrer chez eux, mais ils auraient pu le faire dignement.
3. Frank-Marie-THOMAS le 15-03-2011 à 09:12:36 (site)
Complément de réponse à "Visiteur".
Mettez la remarque qui suit sur le compte de la déformation professionnelle ou, si vous préférez, mais c'est à peu près la même chose, de la passion pour la langue française, que vous semblez fort bien manier, d'ailleurs.
Le verbe "invectiver" est transitif indirect et commande la préposition "contre".
Vous le confondez apparemment avec "vitupérer" qui, lui, est transitif direct.
On invective contre quelqu'un, mais on le vitupère.
4. pivoiclem le 15-03-2011 à 11:37:12
Avez-vous regardé les infos hier soir sur la 2...
Pour invités Allègre (ancien Ministre) et Cohn-Bendit, l'un est plein de bon sens, car bien que n'étant pas à "gauche", Allègre est un homme de bon sens, je n'en dirai pas autant de l'autre...qui fait feu de tout bois et voudrais un Référendum qui dure ... 1 an!
sur le nucléaire... comparons ce qui est comparable, bien que n'étant pas Expert en la matière, le Japon n'est pas la France.
De plus 95% de l'électricité française vient du nucléaire, alors va-t-on revenir aux voitures à ânes?
Les écolos sont-ils prêts à appliquer leurs théories?
Pauvre France!
5. Frank-Marie-THOMAS le 15-03-2011 à 11:59:58 (site)
@ Pivoiclem
C'est 85% et non 95 .
N'empêche qu'on est impatient de savoir comment ces chers verts s'y prendront pour les produire sans recours au nucléaire, d'autant plus qu'avec le développement prévisible de la voiture électrique et notre mode de vie de plus en plus "énergivore"( sans compter l'accroissement de la population), il va falloir augmenter considérablement nos capacités de production d'énergie électrique dans les années qui viennent.
Même si la France était couverte de panneaux photovoltaïques et hérissée d'éoliennes on pènerait à y parvenir, et encore à condition que le vent souffle et que le soleil brille.
C'est de la fumisterie.
La réalité c'est que la sortie du nucléaire, si elle devait avoir lieu, serait synonyme ( comme en Allemagne, en Italie et au Danemark, par exemple) de retour au charbon et au fioul, gros producteurs de CO2 et terribles réchauffeurs de la planète.
Car chaque centrale photovoltaïque ou éolienne doit être couplée à une centrale thermique our pallier aux déficiences de lumière ou de vent.
Ces gens là nagent en pleine contradiction, et se moquent du monde.
6. Frank-Marie-THOMAS le 15-03-2011 à 12:01:08 (site)
Supra : lire 'peinerait" et non, horreur "pènerait".
« Moutarde après dîner » dit joliment Rabelais à propos d'un service que l'on rend trop tard.
Cette réflexion ne s'applique hélas que trop bien aux atermoiements honteux de l'Europe et des institutions internationales dans la crise libyenne.
Les adversaires de Kadhafi, tout un peuple soulevé contre une dictature démente de plusieurs décennies, sont en train de perdre pied sous un déluge de feu dans une sorte d'indifférence gênée de la communauté internationale, à la notable exception de la Grande-Bretagne et de la France, et malgré la position de la Ligue Arabe, favorable à la neutralisation des forces aériennes de Kadhafi.
Bientôt, si rien n'est fait pour leur venir en aide, ils seront acculés entre Tobrouk et Benghazi, dans un réduit entre mer et désert, et plus rien ne pourra plus les sauver du massacre. C'est une question de jours, peut-être même d'heures.
Et pendant ce temps, on se réunit à un train de sénateur pour décider si l'on va se réunir pour décider de décider une éventuelle organisation qui mettrait sur pied un plan d'intervention...
L'Allemagne - qu'on a connue plus belliqueuse - freine des quatre fers et ne veut pas entendre parler d'une "guerre en Afrique du Nord". Comme si elle n'était pas en train d'avoir lieu !
L'organisation de l'intervention sera fin prête, le commandement ooganisé et le plan arrêté lorsque le maître de Tripoli et ses nervis, heureusement secondés par les horribles évènements du Japon qui détournent de leurs exactions les yeux du monde, auront repris le contrôle de tout le territoire, et que, naturellement, il ne sera plus question de leur en contester le gouvernement...
Tant de lâcheté, tant de cynisme et d'aveuglement révoltent la conscience !
J'en étais sûr ! Je l'attendais !
Les écologistes, les verts de toutes nuances (du brun au clair) n'auront même pas attendu, par décence, que les morts du Japon soient comptés, que l'épouvantable malheur qui frappe cette grande nation s'éloigne, pour faire entendre leurs voix partisanes. La pie Joly, Mamère, insupportable corbeau *, sont déjà montés sur les ruines boueuses de Sendaï pour pousser leurs désagréables croassements.
Le bel emblème de Sendaï
Ils nous annoncent, en France, l'apocalypse, parce que nos centrales nucléaires ne sont pas à l'abri des risques de tremblement de terre ( en Alsace notamment) ou de tsunami ( au bord de la mer). Comme certains partis extrêmistes dont ils prétendent être les plus fidèles ennemis mais dont ils sont en réalité si proches, ils agitent des vieilles craintes, des terreurs irraisonnées.
Ils affichent leurs peurs, mais on les sent avides de désastres qui prouveraient le bien fondé de leurs prophéties de malheur, fût-ce au prix d'un amalgame mensonger entre la situation du Japon et celle de la France.
Ils renouent avec le fond de commerce de toutes les religions et de tous les totalitarismes : la peur
Si on les en croit, il faudrait que la France renonce à produire 85% de son énergie électrique à partir du nucléaire, dont chacun, pourtant, s'accorde à reconnaître que c'est le mode le moins polluant de production d'électricité.
Comment remplacerions nous cette gigantesque quantité d'énergie dont notre vie et notre économie ne peuvent pas se passer ?
Par des joujoux du type éoliennes, à la fois laids, chers et improductifs ?
Par des panneaux photo-voltaïques qui couvriraient assurément nos champs mais pas nos besoins ?
En construisant des barrages dont eux mêmes dénoncent l'impact sur la nature, et dont les dangers, en cas de séisme ou d'attentat, sont tout encore plus dangereux que ce qu'ils refusent ?
En vérité, le danger c'est eux. Ils prospèrent sur les malheurs publics comme les fanatiques de tous les temps.
Les citoyens républicains doivent leur opposer le calme de la raison.
Le Japon, depuis 60 ans, est un pays ami.
C'est, aux antipodes, une grande civilisation qui à bien des égards, est proche de la civilisation française. Dans le malheur affreux qui le frappe, notre seul souci doit être non pas de nous servir de ce qui lui arrive pour de sordides calculs politiciens, qui relèvent d'un cynisme et d'un égocentrisme ignobles, mais de nous précipiter à son secours.
Tout comme nous devrions voler au secours des peuples qu'on massacre, en Côte d'Ivoire et en Libye, et dont les cris de détresse sont couverts par le tintamarre médiatique autour des deux centrales nucléaires japonaises en difficulté.
* Pour faire sourire, son surnom à l'Assemblée : " Mamère Noël est une ordure ".
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le Japon a toujours refusé de signer un traité de paix avec la défunte URSS et, depuis 20 ans, avec la Russie.
La pomme de discorde est constituée par un archipel longiligne de 11000 kilomètres carrés, occupant une position stratégique entre le nord du Japon et le sud du Kamtchatka.
A trois reprises ce territoire volcanique et très riche en ressources marines a fait l'objet de partages entre le milieu du XIXe siècle et celui du XXe.
L'URSS, profitant de l'écrasement de l'empire nippon après Hiroshima et Nagasaki, se jeta sur les îles Kouriles que les responsables successifs du régime communiste puis de la Russie "libérale", ne voulurent jamais entendre parler de rendre.
Régulièrement le Japon qui considère ce territoire comme sien ( et il a historiquement et ethniquement raison), rappelle cette question qui reste pendante devant l'ONU.
Les petits japonais, aux murs de leurs classes, voient un Japon comprenant les Kouriles, et considèrent qu'on en a spolié leur patrie.
Modeste suggestion : devant le malheur effroyable qui vient de frapper l'Empire du Soleil Levant, eu égard aux gages de bonne volonté et de fidélité aux exigences des conditions de la paix de 45 que le Japon a mis un point d'honneur à respecter scrupuleusement, le moment ne serait-il pas venu de mettre un terme à cette querelle territoriale en restituant les Kouriles au Japon ?
Il en a manifestement plus besoin que l'immense Russie, laquelle se grandirait par ce geste politique et humanitaire.
C'est parti, et bien parti. Il faut s'y faire : les 12 prochains mois vont être rythmés par deux à trois sondages "exclusifs" par semaine, entretenant la machine médiatique à commentaires politiciens comme jadis le chauffeur enfournait le charbon dans la chaudière de la locomotive.
Je vous disais il y a 3 jours que le premier sondage, celui de Louis Harris qui place Marine Le Pen en tête de toutes les équations modifierait la donne en affolant les états-majors et en poussant les électeurs vers le "vote utile" au détriment des petits candidats.
Un sondage d'IFOP aujourd'hui confirme ce phénomène en laminant les candidatures de Joly, Morin, Bayrou, Villepin, etc.et en reléguant Mme Le Pen en 3e position ( quel recul en 48 heures !) *
Je pose une question sans doute aussi naïve que le cri du petit enfant dans Les Aventures du Roi Pausole de Pierre Loüys :
à quoi , à qui servent les sondages ? Pourquoi veut-on que je me détermine en fonction de l'opinion des autres ? Que reste-t-il du suffrage universel ainsi orienté et faussé ?
Sous prétexte de m'informer (de quoi, d'ailleurs puisque les hypocrites qui commandent et publient ces sondages précisent bien que ceux-ci ne sont pas des prédictions mais des "photos de l'opinion à un instant donné" ?), on cherche à m'influencer, à susciter un réflexe moutonnier, bref à fabriquer le vote qu'on prétend ne vouloir que décrire.
Je soutiens que ce syndrome, qui va galopant, est un symptôme inquiétant de l'aboulie de nos contemporains qui ont de plus en plus besoin qu'on leur tienne la main dans tous les actes de leur vie, même les plus anodins. On les a accoutumés à ne plus rien décider par eux-mêmes, à leur dire à tout moment ce qui est bon pour eux, ce qu'il faut faire et ne pas faire, dire et ne pas dire, les "guider" dans leurs choix, les "coacher", les "aider psychologiquement", etc.
La multiplication démentielle des enquêtes d'opinion et des sondages est à replacer dans ce cadre.
Et si l'on voulait une preuve de ce que j'avance, c'est à dire que les sondages ne sont ni plus ni moins que des moyens de manipulation et de propagande, je pourrais en donner mille, tirées de toutes les prétendues "erreurs" qui ont conduit, par exemple, au 22 avril 2002.
Mais j'en retiendrai une bien plus probante encore : dorénavant le sondage, ou la mascarade ainsi nommée, fait le fond du message publicitaire :
« 80% de femmes font confiance à...»
Le sondage est un moyen de marketing !
* Ajout du 12 mars : Coucou ! La revoilà seconde dans le sondage de ce jour, devant Sarkozy et derrière Strauss-Kahn... Cela donne le tournis.
1. PF le 10-03-2011 à 11:54:00 (site)
Bonjour,
Tout à fait d'accord sur les sondages. Tous contradictoires les uns que les autres.
Souvent, on tend vers le résultat voulu par le Client.
La plupart des sondés , ce n'est pas ma part une critique de lors intelligence, mais souvent ne connaissent ni le programme ni le parti en lui même.
Ex : Êtes vous d'accord avec le programme du FN ? réponses Oui à 35 % ( aucun n'a lu le programme).
Cdt
Commentaires
1. biglieti le 26-04-2011 à 13:31:26
Je vous ai vu lundi avec votre femme et voilà que la photo a encore changée : -)
On ne s'ennuie jamais et c'est tant mieux.
2. laitamata le 27-04-2011 à 09:44:03 (site)
quel belle image j'adore