Le journal de Frank THOMAS

Abdellah Taïa est marocain, il vit en France et, depuis 10 ans, il écrit dans notre langue.

Il vient de recevoir le prix de Flore pour son dernier livre : Le Jour du Roi.

Dans ce beau livre ce garçon né à Salé, la paria populaire et superstitieuse de Rabat, nous plonge dans le Maroc de Hassan II. On perçoit le rapport des marocains au monarque, au corps sacré du roi, celui, à peu près que les français du XVIIe siècle pouvaient avoir avec le souverain : "le Roi te touche, Dieu te guérit".

 De lui-même, Abdellah Taïa dit crûment :

« Je suis homosexuel. Arabe et homosexuel.»

Est-ce à dire que son livre ne vaudrait que par le scandale et la provocation ?

Aucune provocation, aucun exhibitionnisme.

Non : cet "aveu" est central. Dans ce pays si fort et si attachant, le poids des traditions, la chappe des interdits moraux et religieux pèsent si lourdement que la définition lapidaire que Taïa donne de lui - qui chez nous ne provoquerait tout au plus qu'une minuscule vague - prend, pour ses compatriotes, la force d'une tempête.

Il n'est que de se souvenir que Rachid O, lui, écrit sous un pseudonyme, il n'est aussi que de lire les réactions grossières et violentes qui déferlent sur internet à son sujet de la part de gens qui ne l'ont évidemment pas lu (c'est péché...) pour mesurer quel courage et quelle dignité il lui a fallu pour s'exposer ainsi.

Mais cette exposition ne saurait justifier à elle seule qu'on le lise.

En vérité il y a dans son livre de la souffrance, de la force, du charme.

 Bref c'est un écrivain.  

Pays actuellement gouvernés par des partis membres de l'Internationale socialiste.

La Côte d'Ivoire est de ceux-là.

Deux dignes membres historiques du Parti Socialiste Français, viennent d'apporter, à mots contournés et amphigouriques, une sorte de soutien à Laurent Gbagbo qui, en Côte d'Ivoire, se proclame vainqueur d'une élection avec 46% des suffrages.

Pourquoi ?

C'est que Monsieur Gbagbo, dirigeant du Front Populaire Ivoirien est, comme eux, membre de l'Internationale Socialiste.

On se rappelle la tirade de Dom Juan sur les fervents croyants qui, trompés par l'appartenance formelle au même "parti", prennent bêtement la défense des hypocrites de religion qui, sous ce masque commode, se permettent " d'être les plus méchants hommes du monde".

« On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choque un, se les jette tous sur les bras; et ceux que l'on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés, ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres; ils donnent hautement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. » 

Avoir, même allusivement, même du bout des lèvres, osé apporter son appui à une telle parodie, à un tel mépris de la volonté populaire, déconsidère ceux qui s'en sont rendus coupables en les rejetant au nombre des complices ou des imbéciles, au choix.

Heureusement que, même sur ce sujet, le PS n'est pas uni.

Mutatis mutandis, ce qui se passe en Côte d'Ivoire me rappelle des évènements très disparates et distants dans le temps :

          - Les grotesques et tragiques combats entre papes et antipapes au Moyen-Age

          - La  guerre pichrocoline dans mon village de c... en 2008

          - La guerre des Miss France ( sauf que les "reines" ivoiriennes sont un peu moins jolies ).

Tous fous...mais pas drôles !

Cilquez sur cette image, et plongez...

Après quoi, je vous propose de vous mette un peu à l'ombre sur le fauteuil, là-bas

L'heure dorée aux Salines ( Ste Anne, Martinique )

Je publie tel quel le commentaire d'un blogueur

 à propos de l'esclandre provoqué par l'appel d'Eric Cantona

 parce que, je trouve, "il le vaut bien".

Un footeux de bac à sable au QI de bulot nous sort une "bouse"(*) de très haut niveau dans le crétinisme, et ça fait la Une des "merdias"(*) en panne d'audimat, de scoops provocs, aux papa "rassis"(*) fouilleurs de fond de cuvettes.

Le même jour, par une de ces rencontres historiques extraordinaires, deux pays de l'Afrique francophone, la Guinée et la Côte d'Ivoire, vivent des situations à la fois parallèles et opposées.

A Conakry, en Guinée, Alpha Condé est proclamé élu avec 52,5% des suffrages contre le président sortant, Diallo.

Le 15 novembre dernier il avait gagné l'élection présidentielle, mais le sortant avait immédiatement contesté les résultats et trois jous de grande violence s'en était ensuivis, tandisque l'état d'urgence était proclamé.

Finalement la Cour Suprême de Guinée vient de le proclamer officiellement élu, rejetant tous les recours déposés, et les deux hommes appellent leurs partisans au calme.

Alpha Condé, ancien professeur de droit à Paris-Sorbonne, est un opposant historique à la dictature. Condamné à mort en 1970 par l'ancien président Sekou Touré, demeuré au pouvoir depuis l'indépendance de cette ancienne colonie française en 1958 jusqu'en 1984, il était revenu dans son pays en 1990 et avait été jeté en prison où il était resté deux ans.

Si le processus démocratique continue et que Condé puisse effectivement diriger ce pays, tous les espoirs sont permis et la Guinée aura à sa tête un homme déterminé, capable et intègre.

Au même moment, encore une fois, la riche Côte d'Ivoire est au bord du gouffre.

Le président sortant, Laurent Gbagbo, battu avec 46% des voix par l'ancien premier ministre Alassane Ouattara, refuse de se soumettre à la volonté des électeurs alors que le processus électoral, de l'avis de tous les observateurs sérieux, s'est déroulé de façon absolument normal.

Ayant placé des hommes à lui à tous les postes-clé de l'état ivoirien, Gbagbo s'accroche au pouvoir, isole son pays derrière un rideau de fer et lance ses milices, à la façon de l'ancien dictateur haïtien Duvalier et ses sinistres "tontons macoutes".

Deux pays, deux destins parallèles, deux évènements emblématiques pour une Afrique à la croisée des chemins, à tout moment près de marcher vers la lumière ou de sombrer dans les ténèbres.    

Petit rappel de l'inénarrable phrase de Madame Aubry, il y a quelques jours :

"Nous avons déjà dit que nous réfléchissons ensemble (avec DSK), comme Ségolène a dit qu'elle souhaitait réfléchir avec nous et donc nous proposerons une candidature véritablement ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre".

Depuis, "Ségolène" a présenté sa candidature aux primaires socialistes. C'est ce que Martine appelle "réfléchir avec nous" et "une candidature véritablement ensemble", sans doute !

Par une votation la Suisse vient de décider que dorénavant un étranger commettant un délit grave ou un crime sur le sol de la Confédération Helvétique, sera expulsé.

Cette fermeté a indigné nombre de nos compatriotes. Pas moi.

Le lointain scandale de l'esclavage, le passé colonialiste de la France du XIXe et du XXe siècles,que la gauche et la droite ont à assumer, le lourd fardeau des horreurs vichystes, l'immigration massive en provenance des anciennes colonies de notre empire, africain notamment, le mauvais traitement infligé aux anciens des troupes coloniales, sénégalais, harkis, etc, tout ce poids du passé peut sans doute sinon justifier, du moins expliquer en partie l'extrême sensibilité de notre classe politique et de l'opinion aux questions liées à l'immigration.

Armoiries de Benoît XVI jusqu'en 2009

Le pape règnant n'est pas favori des médias, contrairement à  Jean-Paul II.

Il n'en a ni l'allant ni le charisme, il s'expose moins, il est moins bon comédien.

Mais à petits pas, à petit bruit, il fait preuve, au total, de bien plus d'habileté, d'efficacité et même  de modernité, mâtinée de retour à la tradition, comme en témoigne le retour à la tiare ornée de trois couronnes ( "tiara, tribus coronis ornata" ) qui, au début du pontificat avait, à la demande du nouveau Souverain Pontife, été remplacée par une simple mitre ( voir ci-dessus ).

La mitre symbolise le pouvoir spirituel; la tiare, elle, y joint le pouvoir temporel.

L'héraldique a un sens...

Nouvelles armoieries en 2010

Que de chemin parcouru entre son livre, qui vient de paraître, et l'encyclique "Splendor Veritatis", "Splendeur de la Vérité" de son prédécesseur, pleine de fanatisme, de foi médiévale et de relents de reconquista catholique sur les turpitudes de la démocratie !

Benoît XVI a fermé la bouche aux intégristes de la "Fraternité de Saint Pie X",  et à leurs émules en les assimilant en douceur.

En toute discrétion et méthodiquement, il gomme les avancées les plus "insupportables" du concile Vatican II, qui écarta tant de "fidèles" de l'Eglise.

Il a entrepris de nettoyer vraiment les écuries d'Augias en portant à la lumière les turpitudes sexuelles d'un grand nombre de prêtres.

Il vient de mettre un terme, timidement affirment certains, au blocage de l'Eglise sur la question du port du préservatif en matière de prévention sanitaire.

En ce sens, comme le disait récemment ce cabotin d'abbé "des loubards", Gui Gilbert, il a permis "qu'on parle de Jésus Christ, et plus de la capote".

Bref, c'est un client sérieux, un respectable et redoutable adversaire. 

Comme on gèle, qu'il n'est question que de sans-abris pelant de froid et que le bourgeois risque de ne plus être suffisamment conscient que la planète se réchauffe, le prêchi-prêcha écolo reprend de plus belle.

Aucune nuance aux affirmations alarmistes; d'avis contraires, pas de nouvelles, comme s'il allait de soi que la communauté scientifique était unanime.

Le climat va effectivement se réchauffer si les téléspectateurs bouent tous comme moi devant leur petit poste !

PS  du 30 novembre : au journal de la même chaîne hier soir, le présentateur, David Pujadas, nous parle du sommet de Cancun et, après avoir noté ( en la déplorant ) l'absence de chefs d'état à cette conférence internationale, il donne la parole aux tenants du réchauffement.

Il affirme, sans le faire entendre, que Claude Allègre, aurait changé d'avis depuis l'an dernier (où il avait publié un brûlot intitilé l'Imposture Climatique) et serait à présent convaincu que le réchauffement (0,8 degré en 150 ans ) est une réalité due à l'activité humaine.

 Après quoi, pour paraître équitable, il donne brièvement la parole à un "climatosceptique", Vincent Courtillot, immédiatement suivi d'un penseur orthodoxe.

Une grotesque parodie d'information; en réalité un bourrage de crâne éhonté.

Dans le même journal, il annonce des températures glaciales, les plus froides en France en cette période de l'année depuis le terrible hiver 1956...

Le ridicule ne tue plus, hélas.

« Ils vont s’apercevoir que je suis assez c... pour aller jusqu’au bout. »

Cette phrase prononcée  par Dominique de Villepin permet d'apprécier toute l'ambiguité de ce mot.

Peut-on imaginer que l'ancien Premier Ministre pense de lui-même qu'il est bête ? A l'évidence, non.

C'est que le mot "c..." est d'une richesse de sens insoupçonnée que je vais tenter de mettre à jour, bien que je ne sois pas le mieux placé en la matière, mais fort du principe qu'il  faut ne pas être mort pour parler de la mort.

Nom masculin, sur lequel on a construit un féminin, comme Eve naquit d'une côte d'Adam. Mais ce masculin lui-même ne le reste pas toujours, comme dans l'expression courante " une histoire à la c..."

Ce mot de trois lettres au masculin et de cinq au féminin, comme "sot", désigne quelqu'un dont la limite intellectuelle s'accompagne soit de naïveté, soit d'entêtement ou d'intrépidité irréfléchie (" Ah ! le c...! " dit-on couramment d'un individu qui vient d'accomplir un acte d'une audace admirable; c'est aussi dans ce sens que Villepin se traite lui même de "c..."), soit d'une tare caractérielle.

Le c... est plus entêté que bête, plus rigide qu'idiot.

Il cumule, en réalité, tout ce qui déplait, rebute, irrite. C'est pourquoi, sans doute, il y en a tant sur la route quand on est au volant.

Il peut être intelligent, mais on ne l'aime pas, car c'est un fâcheux, comme disaient nos ancêtres.

Le mot c... est le plus souvent employé comme substantif : "un c...", "une c...e".

Il peut également servir d'adjectif : " je suis trop c...".

Agrémenté d'un suffixe, il se nuance, grâce à l'assonnance éclatante du A, d'agressivité et de mépris : "c...asse", "c...ard".

Il devient même un nom propre qui réunit la vaste famille "Duc..."

Dans le Midi de la France, et particulièrement à Toulouse, il sert, associé le plus souvent à "putain", de balancement de la phrase et  de ponctuation.

En l'accompagnant d'un qualificatif ou d'un nom, on nuance quasiment à l'infini les différentes acceptions de ce mot si court et si riche à la fois qui sert de matrice (c'est le cas de le dire), à diverses expressions plus ou moins choisies dont je donne ci-après un aperçu :

- Grand c...

- Gros c...

- Sale c...

- Vieux c...

- Jeune c...

- Petit c...

- Sinistre c...

- Bande de c...s

- Roi des c...s, etc, etc.

Au XXe siècle,

 Georges Brassens

La male peste soit de cette homonymie !
C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie
Porte le même nom qu'une foule de gens

 Pierre Perret,

Ce mot, vous le dites

 Censeurs hypocrites.

De Gaulle,

- Mort aux c...s !

-Vaste programme !

Daladier,

Ah, les c...s !

 Michel Audiard,

« - À quoi je le reconnaîtrai ?
- Un beau brun avec des petites bacchantes, grand, l'air c...
- Ça court les rues les grands c...s
- Oui mais, celui-là, c'est un gabarit exceptionnel. Si la c...e se mesurait, il servirait de mètre étalon, il serait à Sèvres »,

entre autres, ont donné à ce modeste petit mot une remarquable résonnance historique, politique et poétique.

Je me creuse la cervelle pour essayer de dire des choses sensées et originales sur toute une série de sujets.

Je me laisse rarement aller à la facilité du lieu commun ou de la reprise des "buzz" ( j'hésite s'il faut ou non un S à Buzz au pluriel...)

On me lit poliment et l'on ne commente que rarement.

Mais quand je me laisse aller à dire que j'habite un " village de c...", hou lala ! que de commentaires de villageois courroucés !

Est-ce que, par hasard, ce ne serait pas une confirmation que oui, décidément, j'habite un village de c...?

"Nous avons déjà dit que nous réfléchissons ensemble ( avec DSK), comme Ségolène a dit qu'elle souhaitait réfléchir avec nous et donc nous proposerons une candidature véritablement ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre".

Au concours des phrases alambiquées et incompréhensibles, celle-ci peut concourir avec de bonnes chances de gagner le pompon.

Les pauvres candidats à la candidature comme Manuel Valls, Arnaud Montebourg ou, surtout, François Hollande, pfff, disparus !

Martine, elle "réfléchit" avec des personnes sérieuses : DSK, le libéral, qui a déjà annoncé qu'il resterait à la tête du FMI jusqu'en 2012 et "Ségolène", vous savez, celle que DSK et Martine ont si bien soutenue en 2007, que Martine aime tant et à qui elle a été si navrée de prendre la place de Première Secrétaire du PS...

Donc, en tête à tête, vous partagez votre repas, vous "réfléchissez", avec DSK.

A cette réflexion "Ségolène" souhaite s'associer à l'heure du dessert, si l'on comprend bien votre phrase.

Quant aux trois autres ( et leurs successeurs éventuels ), ils constituent la piétaille dont vous ne daignez même pas prononcer les noms et qui assistera, béat, au dîner des Grands..

Quand votre "réflexion" sera mûre, vous l'annoncerez au bon peuple qui n'aura plus qu'à finir vos restes. 

Et François Hollande, Manuel, Arnaud et les autres, dans l'office, mangeront leur pain aux larmes ?

Mais c'est déjà Noël !

26 novembre : aux dernières nouvelles, Tatie Titine vient de se faire remettre en place par son amie Ségolène, qui affirme qu'elle n'est d'aucun arrangement et que les primaires auront lieu en toute clarté.

Bravo, les socialistes ! Vous arrivez à vous prendre les pieds dans le tapis, alors qu'il n'y a pas de tapis... Avec des amis comme vous, on n'a pas besoin d'ennemis.

Observez attentivement l'affiche ci-dessus.

Un homme et une femme portant l'un la barbe, l'autre le foulard, se donnent à voir comme musulmans.

Ils encadrent, la tête fièrement levée, un homme noir, et tous les trois apparaissent sur fond des couleurs nationales. A première vue, rien que de tout à fait acceptable et correct.

Regardons-y de plus près, cependant. Que voyons-nous et, chose peut-être encore plus importante, que ne voyons-nous pas ?

- On voit deux hommes et une seule femme, voilée, placée derrière eux. Ce trio savamment choisi est-il censé représenter, entre autres,  une norme, dans laquelle l'homme serait naturellement devant, plus âgé, et barbu, la femme derrière, et voilée ? Où est passée la femme noire ?

- L'allure martiale des 3 personnages et le drapeau, à l'arrière plan, flottant au vent n'est pas sans rappeler les affiches d'époques troublées et l'appel à la mobilisation nationale. Remarquons d'ailleurs que les personnages tournent le dos au drapeau et regardent de l'autre côté, vers une "Nation" qui semble resplendir dans le ciel...

- Le slogan, colorié aux trois couleurs,  est rédigé en verlan. Celui-ci est censé représenter le langage des quartiers en difficulté et la jeunesse ce qui, compte tenu de la remarque précédente, accrédite ce langage comme celui de la France combattante.

- Le titre, au dessus, est un rappel détourné du slogan " Touche pas à mon pote", qui avait fait florès du temps que Harlem Désir menait ce mouvement. Je dis "détourné" parce que, en son temps, ce slogan traduisait au contraire l'aspiration à une société décloisonnée, débarrassée du communautarisme et de ses poisons. Que peut bien signifier le verbe "touche", à l'impératif ? Il inquiète.

- Le mot "Nation", curieusement employé ici, trouble l'esprit. De quoi s'agit-il, en effet ? Ordinairement, ce mot désigne le pays et son peuple. Il s'agirait donc de la Nation Française. Mais alors, pourquoi la réduire à deux de ses composantes minoritaires ? Est-ce à dire que celles-ci se la seraient appropriée, et qu'elle serait réduite à eux ? 

- Les "Rebeus", c'est à dire les Beurs, c'est à dire les Arabes, sont nommés par un mot certes détourné (deux fois), mais qui n'en désigne pas moins un peuple, et non une religion. Pourquoi, alors, représenter l'homme et la femme " Rebeus", comme évidemment et nécessairement musulmans pratiquants et intégristes ? Cette équation : origine = peuple = confession est inacceptable dans une République laïque. Que dirait-on si, pour représenter les Français "souchiens", comme les appelle la présidente du mouvement auteur de cette détestable affiche (*), on les montrait portant les signes ostensibles de la religion dominante en France ? Qui peut s'arroger le droit, en 2010, en France, de réduire un peuple à une religion, fût-elle majoritaire ?

- Les "Renois", naguère appelés "Blacks", les Noirs, donc, sont entraînés malgré eux dans cette vision communautariste de la société. Qu'en pensent nos compatriotes d'Outre-Mer, notamment ? Sont-ils satisfaits de cette assimiliation ? Se sentent-ils représentés par ce terme de "Renois" ? 

- Enfin, last but not least, le sous-titre : " Campagne Nationale contre l'Islamophobie et la Xénophobie", met le comble à la confusion dont je viens de parler, en réduisant les humains à leur couleur de peau ou à leur religion, et en attisant, sous couvert de la dénoncer, la méfiance à l'égard du communautarisme, religieux notamment.

(*) Il s'agit de  Madame Houria BOUTELDJA, employée à l'Institut du Monde Arabe, à Paris, présidente de l'association " les Indigènes de la République" ( dont je vous invite à visiter le blog pour vous construire une opinion éclairée ) qui vient d'être mise en examen, ce qui constitue une première en France, pour " injure raciale à l'égard des Français". Cette mise en examen, si elle débouchait sur un procès devant le tribunal correctionnel, pourrait bien faire jurisprudence.

Madame BOUTELDJA est accusée d'avoir désigné la majorité des Français par le terme de "souchiens" ( censé vouloir dire " de souche" ), qui sonne à l'oreille comme  "sous-chiens".

A ce propos, il y aurait une intéressante étude à mener sur les dérives apparemment anodines du vocabulaire, qui, à coup d'injures détournées, de verlan, d'abréviations, d'initiales remplaçant les mots, accoutument les citoyens à l'inacceptable ( cf NTM, Rebeus, Feujs, Ni putes...) 

Rétrocommission , comment ça marche ?

Pour signer un contrat de vente, notamment de produits militaires, mais pas seulement, tous les pays versent des commissions aux personnes qui ont, par leur entregent, facilité la signature dudit contrat.

Cela s'appelle en langage diplomatique une "commission" et, en français courant, un "pot de vin".

C'est amoral, mais c'est légal, et c'est calculé au prorata du prix de vente, et retiré des bénéfices de l'opération.

Cependant, le trafic ne s'arrête pas là.

Il arrive que  l'autorité qui signe le contrat gonfle artificiellement le montant des commissions versées aux intermédiaires et empoche la différence : c'est ce qu'on nomme une "rétrocommission", "pot de vin" du "pot de vin".

Là on n'est plus dans la légalité, mais dans la corruption pure et simple.

L'affaire des rétrocommissions de 1994

Souvenez-vous : en 1994, Edouard Balladur était Premier Ministre de François Mitterrand, Charles Millon était ministre de la défense.

Balladur était candidat à la présidentielle de l'année suivante, et Nicolas Sarkozy dirigeait sa campagne, contre le président sortant, Jacques Chirac.

Un important contrat de 826 millions d'euros fut signé par le Gouvernement avec le Pakistan pour la vente de 2 sous-marins Agosta. Les commissions versées à 2 importants intermédiaires  avaient été fixées à 10,25% du montant, soit 85 millions d'euros

En 1995, Balladur fut battu et Jacques Chirac fut élu.

Le drame de Karachi

L'une de ses premières décisions fut de diligenter une enquête sur ces commissions versées dans la vente des sous-marins au Pakistan ainsi que dans celle de fégates à l'Arabie Saoudite ( pour un montant de 18% de 3 milliards d'euros, prix des frégates ).

Cette enquête tendit à prouver que d'importantes rétrocommissions avaient été versées à des personnalités politiques françaises pour financer la campagne présidentielle de 1995.

Ordre fut donné par le Président et le Gouvernement de cesser de payer les commissions"légales", soupçonnées de cacher des rétrocommissions.

C'est, selon ce qu'affirment les familles des 11 victimes de l'attentat de Karachi de 2002, ce qui causa ce drame, les intermédiaires "lésés" s'étant vengé de cette ruptuire de "contrat".

On le voit, nous sommes dans une affaire des plus importantes.

Jacques Chirac et son gouvernement savaient-ils qu'en cessant de payer les commissions, ils risquaient de déclencher des représailles ?

Si la réponse est oui, on pourrait considérer que le président Chirac et son Gouvernement sont indirectement responsables de la mort de ces malheureux, et les familles de ces derniers seraient fondées à leur en demander raison.

D'autant plus que selon elles et leurs avocats, c'est pour régler un compte personnel et politique que cet arrêt du paiement aurait été ordonné.

La leçon du drame de Karachi

Mais on peut aussi avoir du même évènement une lecture beaucoup plus morale.

Chirac aurait très bien pu vouloir mettre un terme à ce qui, objectivement, constitue une insupportable corruption, sans être averti des conséquences possibles de sa décision, conséquences qui, d'ailleurs ( si toutefois un lien peur réellement être établi), n'ont de toute façon eu lieu que 7 ans plus tard, en 2002 à Karachi.

En tout état de cause, il est presqu'incroyable de voir reprocher à une autorité politique d'avoir mis un terme à une corruption.

Dans quel monde vivons nous ?

On trouverait normal et sain que des hommes politiques français touchent des pots de vin sur des pots de vin, et on condamnerait celui qui aurait mis un terme au scandale, sous le prétexte que des criminels maffieux se seraient vengés de ce nettoyage ?

Si la vie de 11 hommes n'était pas en jeu, on ne pourrait qu'éclater de rire devant ce renversement des valeurs et les criailleries des donneurs de leçons qui, c'est le moins qu'on puisse en dire, on perdu les repères du bien et du mal.

Dans un roman policier publié sous un pseudonyme dans les années 20, Charles De Gaulle faisait dire à un personnage des mots drôlement cruels pour définir  la Nouvelle Calédonie et  ses habitants :

« Sorte de bande de terre

 habitée par une bande de cons.»

L'Union Européenne a depuis quelques semaines, lancé une très vaste offensive contre le tabagisme.

Photos chocs et avertissements violents sur les paquets de tabac.

La France qui - avec un zèle parfois excessif (cf.art. en lien, "Bravo...") - a devancé cette politique, s'est dotée, dans son arsenal anti-tabac, d'un règlement qui interdit d'acheter plus de 5 cartouches de 10 paquets de cigarettes à l'étranger.

Certes, la vertu, ici, fait bon ménage avec la protection de nos buralistes et de nos services fiscaux ( cf. art. en lien," la cigarette..." ), mais nul ne peut nier que ce règlement aille dans le "bon sens".

Or voici que la Commission de Bruxelles vient d'obliger la France à renoncer à cette mesure de restriction d'achat de tabac par les particuliers, au nom du dogme de la libre circulation de marchandises au sein de l'Union !...

Il faudrait savoir ce qu'on veut.

C'est à peu près nous dire : "vous avez raison, mais vous avez tort d'avoir raison sans autorisation".

En tout cas, même si je sais que cela n'a servi à rien parce que, gauche et droite confondues ont souhaité ne pas tenir compte du résultat pourtant très clair du référendum, je ne regrette pas, au vu de ces incohérences, d'avoir dit non à cette religion de la libre concurrence et à cette Europe-là.

Un fait divers clochemerlesque se déroule actuellement à Gonneville sur mer, petite commune du Calvados, fait divers si emblématique de la période que nous vivons que je ne puis m'empêcher d'en parler ici.

Il y a dans cette commune une galerie de portraits des chefs de l'Etat depuis 1871.

Or la justice, saisie par le Préfet, lui-même alerté par la LICRA, a enjoint il y a 15 jours à la municipalité de retirer de cette galerie le portrait du Maréchal Pétain, arguant que ce tableau est le symbole de la collaboration avec l'Allemagne nazie.

Le tribunal administratif de Caen indique dans sa décision qu'il se fonde "sur le principe de neutralité du service public " et que ce principe "s'oppose à ce que soient apposés sur des services publics des signes exprimant des opinions politiques, religieuses ou philosophiques".

Le tribunal a donc enjoint au maire de ce village de 600 habitants de décrocher le portrait dans les 24 heures.

On peut, on doit même, sans doute, avoir le plus grand mépris pour la collaboration et exécrer les crimes commis en son nom; on doit toujours se rappeler que la Haute Cour de Justice de la République a condamné à mort les principaux responsables de cette odieuse période.

Mais qu'est-ce que cela a à voir avec une galerie de portrait de chefs d'Etat, dont Pétain fait evidemment partie ?

Ce révisionnisme poussé à l'absurde devrait tôt ou tard conduire à ce qu'on efface Phillipe-Auguste, Louis XI ou Charles IX de la liste de nos rois; que l'Eglise catholique ne compte plus Alexandre VI ou Paul III dans la liste des souverains pontifes; et, bien sûr, que Hitler ne soit plus cité dans la liste des chanceliers d'Allemagne etc.

Cela se pratiquait couramment dans les tyrannies de l'Antiquité.

Comment, alors, expliquer à la jeunesse les crimes de cet homme dont on aura nié l'existence ? Que dire à ceux qui contateront un trou entre le portrait de Lebrun et celui d'Auriol, et un manque de 4 années ?

Et qui sait si un jour un de leur  admirateurs  prenant le pouvoir, il ne demandera pas à ce qu'on retire de la galerie des présidents tel ou tel démocrate qui lui semblera indigne d'y figurer ?

Il faut respecter la vérité et l'histoire sans rien oublier, mais sans rien cacher.

C'est triste à dire, mais j'habite un village - un bourg, si l'on veut - peuplé de c... de jour en jour plus c...

Je vous épargne, bien sûr, leurs réactions sur ce blog.

C'est même pour cela que je le modère. Sinon, c'est bien volontiers que je laisserais passer les commentaires sans filtre.

Aujourd'hui, pour une fois que je fais une course ici, j'ai encore eu une magnifique démonstration de la bêtise méchante des naturels du lieu.

Car quoi qu'on dise, les imbéciles sont le plus souvent extrêmement méchants.

J'étais garé le long d'un mur le temps (2 minutes) d'acheter un livre à la seule libraire de cet endroit inculte. Le coin, comme tout le bled, est incommode, encombré de hideux bacs à fleurettes en granitos couleur vomi, posés n'importe comment et qui n'ont apparemment pour seul but que d'encombrer le passage et d'abîmer les bas de voiture. Ma voiture, donc, gênait.

Coup de claxon. J'accours. Petit signe d'excuse au conducteur klaxonnant, qui me répond poliment. Il ne doit pas être d'ici.

A ce moment un autochtone passe sa désagréable tête à sa vilaine fenêtre et me harangue - de quoi je me mêle ? - d'une voix rendue pâteuse par l'abus de mauvais vin ou un lourd atavisme familial, en ces termes  :

« Chais interdit ichi ... Chais interdit...».

Charmant endroit, délicate compagnie !

Entendu dans une émission télévisée sur la maison écologique :

« Vous y vivrez VERTUEUSEMENT »

Vous verrez que sous peu, en torturant l'étymologie, on prétendra que " vertu" est un mot formé sur la racine ( c'est le cas de le dire ) de "vert" !

NB : je dépose le titre de ce billet, pour ne pas qu'on me le pique...

Monsieur MÉLENCHON est un excellent orateur, comme Monsieur LE PEN.

Ses formules sont aussi carnassières.

Il est un redoutable polémiste, comme lui.

Il fait preuve d'un culot à toute épreuve.

Il se revendique aussi du populisme.

 Il est nationaliste.

Il est protectionniste et anti-européen.

Il se fait un paravent de la laïcité.

Ses coups de gueule effraient les craintifs.

Il considère qu'on peut avoir raison tout seul.

Il terrifie le grand parti de gouvernement de son bord.

Bref, à tous points de vue MÉLENCHON et le Parti de Gauche  sont à la Gauche ce que LE PEN  ( ou sa fille ) et le Front National sont à la Droite.

Si le président de la République n'a pas tout oublié des leçons de ses prédécesseurs François MITTERRAND et Jacques CHIRAC, il saura utiliser en 2012 cet atout majeur, comme ceux-ci surent utiliser l'autre en 1981,1988 et 1995.

La Gauche criera au viol, comme de bien entendu.

Et, comme de bien entendu , la Droite fixera le plafond.

François HOLLANDE, à qui, arbitrairement, les guignols prêtent  un air bête et une vue basse, l'a fort bien compris, lui. 

Les musicologues et les amateurs éclairés la connaissent et l'admirent.

Je l'aime. Elle est, depuis 1956 l'amie et comme un membre de ma famille, ma marraine ( républicaine et artistique ).

Athénienne d'origine, naturalisée française, décorée des arts et lettres, elle a fait rayonner la musique, française notamment, à travers le monde.

C'est une voix de mezzo-soprano chaude, bouleversante, inoubliable.

Un refus de la démagogie, une exigence, une vision et une pratique véritablement vertueuse de son art qui n'est pas sans rappeler le personnage de Monsieur de Sainte-Colombe, le compositeur janséniste de Pascal Quignard dans Tous les Matins du Monde.

Qui ne l'a pas entendue dans Purcell, Gluck, Berlioz, Dukas, Ravel, Debussy, Fauré, Chausson, ne sait pas ce qu'émotion musicale veut dire.

Elle, la grecque amoureuse de la musique française, ayant opté pour notre nationalité, décorée des Arts et Lettres, fut une merveilleuse ambassadrice de notre culture et un témoin vivant de l'amitié profode entre la Grèce et la France. 

J'en reparlerai, comme je parlerai de ces institutions, de ces grands de la musique et de l'art, que j'ai connus ou qui font partie de mon histoire familiale.  Jean Richepin, Alphonse de  Chateaubriant, Honneger,  Bedos, Prokofiev,  la Callas, Radio Alger,  Daniel Balavoine, la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, Camus, Marquet, Nicky de Saint-Phalle, le théâtre Mogador ...   

Je voulais commencer par elle, parce qu'elle est vivante, que je l'aime, et que je voudrais que plus d'oreilles encore l'écoutent.

Google permet de l'entendre et de découvrir sa discographie.

Comme Pantagruel, qui ne sait s'il faut rire ou pleurer, j'hésite.

La loi EVIN contre le tabagisme a évolué vers toujours plus d'interdits.

Dans mon lycée, la salle des professeurs fumeurs a été fermée il y a trois ans. Depuis, on a interdit la fumée du tabac dans toute l'enceinte de l'établissement, cour et espaces verts compris. Les élèves et les professeurs fumeurs ( il y en a exactement autant qu'auparavant ) sont obligés de franchir les grilles pour en griller une. Spectacle ridicule et affligeant que toutes ces personnes pressées les unes contre les autres à la porte du lycée aux heures de récréation... Venez voir : c'est tristement drôle.

Revenons au maire de Paris. Il va lancer les " États Généraux de la Nuit ".

Rien à voir avec le gadget des " nuits Blanches ". Il s'agit, on nous l'explique très sérieusement, et même de façon un peu pontifiante, comme c'est le genre de ce personnage, de faire se rencontrer des antagonistes apparemment irréconciliables : les noctambules et les dormeurs.

Qu'est-ce que le tabac et la loi EVIN viennent faire là-dedans, me demanderez-vous ?

C'est que depuis qu'il est interdit de fumer dans les lieux publics, y compris dans les cafés et même - ô comble du grotesque ! - dans les bars-tabac, les clients sortent sur les trottoirs, s'appuient sur les voitures et festoient jusqu'au petit jour sous les fenêtres de ceux qui voudraient bien dormir.

Le dialogue est rude entre ces deux "communautés ". Une division artificielle de plus, dont on aurait aisément pu faire l'économie.

Savez-vous ce que le rusé DELANOË - je lui ai toujours trouvé je ne sais quoi de la fouine - a trouvé de plus fin pour rétablir le dialogue et essayer de calmer cette guéguerre ?

Des clowns-médiateurs !

Oui, vous avez bien lu : des employés de la Ville de Paris, payés avec les impôts des fumeurs et des non-fumeurs, des noctambules et des dormeurs, vont venir devant les établissements à problèmes jouer des saynètes destinées à ramener compréhension et paix civile.

DELANÖE avait déjà innové avec les couloirs de bus obstruant la circulation, le ridicule Paris-plage, la suppression voulue et programmée des places de stationnement, l'autorisation pour les vélos de rouler en sens interdit, voici les clowns-médiateurs.

Quelle sera sa prochaine invention pour bafouer le bon sens et infantiliser un peu plus le bon peuple parisien ?

Et si, tout simplement, les fêtards rentraient dans les cafés et les pubs, boire, fumer et chanter tout leur saoûl ? 

Donner est bien.

 Donner en silence et hors du champ des médias, c'est nettement mieux.

Un lecteurs (*), tout contant de m'avoir signaler une faute  dans mon dernier billet, faute que j'ai évidement imédiatement corrigé ( j'avais omit le t au subjonctif du verbe avoir ) me demande de le remercié publiquement.

Comment pourais-je vous remercié, cher monsieur ? En vous demandent de corrigé celles de se texte ?

(*) il signe de cet édifiant pseudonyme : " Pas prof, mais..." Ou je me trompe fort, ou cela sent son frustré. 

On en a les oreilles rebattues depuis trois jours.

Colombey, croix de Lorraine, Londres, Alger...

Je n'ai pas été élevé dans le culte du général, ni de personne, d'ailleurs.

Par nature, je suis rétif aux admirations sans conditions.

Et pour ce qui est de De Gaulle, je suis un réfractaire.

On voudrait nous faire croire à présent qu'il a tout vu, tout prévu, tout compris.

La droite et la gauche, tablant sur l'amnésie sélective, se disputent son héritage.

On nous mystifie.

Je déteste la collaboration et le pétainisme mais je n'aime pas De Gaulle pour autant.

Je suis profondément attaché au parlementarisme; je ne peux pas admirer le complot du 13 mai 58.

Je suis anti-colonialiste mais je méprise sa forfaiture en Algérie.

Je crains les factieux; les barbouzes et le SAC me répugnent.

J'aime la France; je regrette qu'il lui ait fait prendre des vessies pour des lanternes, qu'il lui ait chanté le grand air de la " grandeur " et qu'il ait ainsi été le responsable principal de sa dépression.

J'ai aimé le Mitterrand de 1965; j'ai adoré le référendum de 1969.

J'admire Chateaubriand; j'enrage qu'on le parodie si mal.

Et je vais terminer ma carrière, fatalité, en devant expliquer les Mémoires de Guerre ! Et je vais devoir faire comme si c'était de la littérature.

Moi aussi j'aurais porté ma croix...de Lorraine.

Personnes sincèrement convaincues de devoir faire des choses que la réalité ne leur permettra pas de faire.

Locuteurs d'un langage triple : affirmatif au futur, négatif au présent,  interrogatif au passé et dans lequel les adjectifs, au lieu de qualifier les noms, les annulent.

Ainsi , comme l'Eglise vide la laïcité de son contenu en la qualifiant de "positive", le Parti Socialiste pulvérise l'égalité en lui adjoignant le qualificatif de "réelle".

Pour mes très nombreux concitoyens qui se souviennent du prix des choses d'il y a quelques années, j'ai fait un petit calcul simple : diviser le prix du paquet de clopes par 20.

On obtient ce chiffre effarant de 30 centimes d'euro, soit 1,97 franc par cigarette.

Décidément, Mitterrand avait raison...( voir article en lien ).

Non contents de nous arnaquer avec des tarifs exorbitants, de nous rendre de moins en moins de services, de multiplier les factures " estimées ", alors que nos compteurs sont dehors et que rien ne les empêche de les relever tous les deux mois, les bons apôtres de GDF rebaptisé " Dolcevita " pour nous faire avaler leurs amères pilules, nous la jouent à présent écolo.

Depuis des années je résiste à leurs sirènes en continuant à payer mes factures avec un bon vieux chèque bancaire parce que je sais que cela les oblige à maintenir un grand nombre d'emplois.

Ils n'ont de cesse, en effet, que de me harceler pour que j'utilise la mensualisation " si pratique, si sûre ", etc., argument censé lever les dernières resistances des obtus dans mon genre

Pratique pour eux, sûre pour eux, assurément. Pas pour moi..

Voici que, surfant sur la vague écolo, ils viennent aujourd'hui de sortir de leur manche une nouvelle stratégie. Je retranscris les premiers mots du courrier qu'ils m'adressent :

« Chère Madame, cher Monsieur,

Aujourd'hui GDF SUEZ vous propose d'agir concrètement, à votre niveau, en faveur de la planète.

...en 2 minutes, faites un geste en faveur de l'environnement.

950000 clients ont déjà fait ce geste, rejoignez-les. »

Suit la proposition de payer les factures par internet.

Cette lettre est un modèle de tartufferie.

Outre le fait que je trouve le " à votre niveau " particulièrement offensant, ( moi tout petit et pas important, la planète très grande et très importante ) je peste de voir convoquer le sacro-saint " environnement " à l'appui d'une mesure d'économie et de réduction des côûts de l'entreprise, destinée à accroître des bénéfices déjà astronomiques.

J'enrage aussi qu'ils utilisent de façon si grossière l'argument d'autorité qui se ramène exactement à ceci :

 " vous ne pouvez pas, pauvre égoïste rétrograde,  avoir raison contre 950.000 bons citoyens modernes qui, eux, plus soucieux que vous de sauver la planète, se font une joie de régler électroniquement ".

Leclerc nous a déjà fait le coup avec la suppression des sacs gratuits, suivi par toute une série d'émules. d'autres nous invitent à " scanner " nos articles à la caisse " pour gagner du temps "...

Je suis furieux qu'on me prenne à ce point pour une bille et qu'on cache de sordides intérêts d'argent sous les oripeaux de la morale publique.

Pouah ! 

Sur les grandes radios commerciales passe en boucle depuis quelques jours ce message que vous avez dû entendre :

« Toute la presse parle du nouveau roman de Romain SARDOU, America. »

On a ainsi, à dates fixes,"le nouveau" Guillaume MUSSO, Pablo COEHLO, Christian JACQ, Marc LEVY, etc.

Toute une littérature de supermarché lancée comme une marque de voiture, de détergent ou de purée en flocons, qui peu à peu déforme et pervertit le goût de nos contemporains et, ce qui est plus grave encore s'il est possible, étouffe les vrais écrivains qui ne parviennent plus à  faire entendre leur petite musique.

Un peu comme le parfum des violettes serait écrasé par celui de Canard WC.