Le journal de Frank THOMAS

Libre parole d'un citoyen.

posté le mercredi 08 janvier 2014

A ceux qui ont voté Hollande et qui le regrettent déjà.

 

"Il va nous enivrer de gauche gnangnan pour se consoler de l'éloignement du socialisme."

Ce sombre pronostic est formulé dans son blog en lien avec le mien par l'ex-procureur Philippe Bilger

Il a, hélas, toutes chances de se réaliser - que dis-je ? - il commence à se réaliser.
Il repose d'ailleurs sur l'observation d'un comportement tout à fait banal : les bourgeois singent l'aristocratie faute de pouvoir en être, les petits bourgeois s'échinent à imiter les grands de peur de tomber dans le prolétariat qui les effraie, les travestis sont plus féminins que les femmes, etc.


S'agissant de Monsieur Hollande, le syndrome que décrit Philippe Bilger accompagne inéluctablement les deux défauts qui auraient dû sauter aux yeux de tout le monde en mai 2012 : sa suffisance et son insuffisance.


La gauche, privée du brillant Dominique Strauss-Kahn, s'est rabattue sur ce médiocre homme d'appareil, n'ayant jamais connu la réalité du travail et de la souffrance, se faisant une idée versaillaise du peuple, de ses attentes et de ses besoins, et s'époumonant, avec sa rhétorique poussivement scolaire, à imiter les grands élans socialistes, les grands ancêtres dont il n'est que le piètre succédané.


Il voulait, disait-il "réenchanter le rêve français" ! Quel rêve ! Quel enchantement !
La détestation largement orchestrée par la presse écrite et audiovisuelle a eu raison de Sarkozy qui, malgré ses compétences et son énergie audacieuse, par ses excès, ses revirements, ses contre-pieds incompréhensibles, a réussi à affoler tout le monde, à commencer par ceux qui auraient dû le soutenir.
Mais la lucidité aurait pu éviter à certains - dont Monsieur Bilger fait partie - de trouver toutes les qualités à l'un, sous couvert que l'autre aurait eu tous les défauts. Nous payons le prix de cette erreur de jugement.


Ce constat, celui que fait Philippe Bilger dans l' excellent billet que vous trouverez, chers lecteurs, en allant sur son blog, vient malheureusement  trop tard.
La politique en effet n'est, pas plus que la météorologie, l'art d'expliquer ce qui se passe, mais d'anticiper ce qui risque de se passer.

 


Commentaires

 

1. fugace  le 09-01-2014 à 00:27:44

Bonjour FMT

J'ai en effet une nouvelle fois très apprécié votre commentaire à l'excellent billet de Ph. B., dont les faits ou états d'âmes sont comme souvent bien entendu à sous-peser et éclairer aussi avec ses propre projecteurs (lumières) et en celà je reconnais en vous du haut niveau.
Cordialement.

 
 
 
posté le mardi 07 janvier 2014

La censure en chantant.

On a parfaitement le droit de ne pas aimer Dieudonné et son humour, mais il y a un gouffre entre cette absence d'attirance et l'approbation de  la censure dont il est victime.

Il est évident que la plupart de ses sketches sont sulfureux et que sans cesse il est sur le fil du rasoir.

Il tourne en dérision avec grand talent les syndicalistes, les enseignants, les chinois, les africains, les catholiques, les musulmans, les juifs.

Avec, il est vrai, une mention spéciale pour ces derniers.

Son "Shoannana"  sur un air d'Annie Cordy est d'une assez grande  violence, il faut le reconnaître. Il n'est pas extraordinaire que ce numéro, d'autres aussi et sa fameuse "quenelle" qu'on accuse d'être une évocation du salut nazi, aient provoqué des réactions indignées chez les juifs et toute une série d'autres citoyens.

Mais ce que vient de faire, à marche forcée, le gouvernement avec l'approbation du président de la République est tout bonnement ahurissant.

La circulaire que Monsieur Valls a aujourd'ui même adressée aux préfets de tous les départements de Métropole et d'Outre-Mer est exorbitante.

Allez la voir sur internet, vous constaterez la liberté que prend ce ministre avec le droit et l'équité.

Car il ne s'agit de rien de moins que d'interdire des spectacles sous prétexte de "trouble à l'ordre public" avant même que ces spectacles aient commencé. 

Cela revient à punir un délit avant qu'il soit commis, en faisant valoir que lesdits spectacles se situeront dans la continuité des précédents !

Et cela porte un nom : la censure.

La France part en miettes sous l'influence de plus en plus forte et ouvertement exercée de multiples lobbies.

Il est à craindre que le triomphe de l'un d'eux, fortement représenté dans les médias, n'entraîne une vague d'interdictions justifiées par l'atteinte à la dignité de tel ou tel groupe.

En multipliant les interdits sous prétexte de respect de l'autre et de la différence, en poursuivant par la loi, en ostracisant et en éloignant de toute possibilité de s'exprimer et de se défendre celles et ceux qui ont le malheur ou le courage de ne pas bêler avec le troupeau, on va achever la glaciation qui recouvre notre pays.

Cette censure serait insupportable si elle s'exerçait sur tous les dérapages ou ce qu'on considère comme tel.

Mais le pire est que pendant que les autorités se montrent si pointilleuses à poursuivre les provocations de Dieudonné, elles ferment les yeux sur les insultes quotidiennes que doivent subir nos concitoyens de la part de pseudo humoristes sans talent et de voyous médiatisés; sur l'occupation insupportable des ondes par une petite caste qui s'auto-reproduit et qui se médiatise en rond; sur l'immonde vulgarité de la télé "réalité"; sur la propagande éhontée toujours orientée dans la même direction.

En France, nous jouissions jusqu'à il ya peu d'une totale liberté d'expression dans l'écrit, l'image et la parole.Mais les lois mémorielles - Gayssot, Taubira - ont considérablement réduit cette liberté.

On est accablé par une foule de petits censeurs faisant profession de nous dire ce qui est bien et ce qui est mal, ce qu'on peut dire et ce qu'on ne peut pas. Si l'on ne met pas un terme à cette dérive, c'est  l'ensemble de nos libertés qui, bientôt seront menacées.

La liberté d'expression ne se mesure pas. Seuls doivent être sanctionnés les actes délictueux.

S'il devait en être autrement, la création artistique et littéraire deviendrait stérile. Dieudonné n'est certes ni Rabelais, ni Voltaire, ni Sade, ni Balzac, ni Céline. Mais si les arguments qui sont censés justifier son interdiction de créer sont acceptés et banalisés, on peut imaginer qu'un jour on interdira la lecture de ces génies et qu'à l'avenir il ne se trouvera plus un éditeur pour faire connaître leurs successeurs contemporains.

La censure, en effet, est un cercle vicieux qu'il faut rejeter dès son début si l'on ne veut pas en subir la fin.

Il est à craindre de surcroît que si les petits censeurs dont il resterait à  démontrer la pureté morale-  je pense à Monsieur Bernard-Henri Lévy, entre autres, et j'y reviendrai - continuent à nous faire quotidiennement ingurgiter leur tartufferies insupportables, se produise une réaction de rejet bien plus violente que les pitreries de Dieudonné. 

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 07-01-2014 à 09:24:17

Alorsla: BRAVO pour cet article.. Surtout pour la phase:"la France part en mettes...."..je suis d'accord.. Merci... Êtes-vous allé vous promener rue des Rosiers..?? Ou la ligue de la défense juive règne en maître absolu et fait régner un climat plus que néfaste et nauséabond..?? La vue de tous.. Et même -et surtout-celui de la police qui n'ose pas broncher .. De peur ... De..?? Et dans ce cas.. Pas de censure contre ce groupuscule qui publie, affiche des tracts.. Puants..ce gouvernement à l'art de s'agiter pour nous faire croire qu'il travaille..sur de vrais dossiers.. Je pouffe..!! Fse

2. Frank-Marie-THOMAS  le 07-01-2014 à 14:32:14  (site)

L'innommable ignominie, l'horreur industrielle et sauvage de la politique d'extermination nazie ne peut que révulser les esprits et les corps.
Mais l'exploitation qui, 60 ans après en est faite, la sorte de fond de commerce qui s'y est installée est répugnante et, j'ose le dire, injurieuse à la mémoire des millions de victimes.
Dans un autre domaine - et là Dieudonné est beaucoup moins convaicant - l'esclavage qui, rappelons le a été aboli en 1848 en France, continue d'être un prétexte à bien des abus, passe-droit et excès en tous genres aussi bien Outre-Mer qu'en France métroplitaine.
Aucun privilège ne peut être toléré dans une démocratie qui, depuis le 4 août 1789 a été fondée sur l'abolition de tous les privilèges.
Et pourtant...

3. bluedreamer  le 07-01-2014 à 14:42:48  (site)

je suis allée me promener rue des rosiers, je n'ai ressenti aucun climat néfaste et nauséabond !!! mais peut être ne parle-t-on pas de la même rue des rosiers ?

4. Frank-Marie-THOMAS  le 07-01-2014 à 15:00:32  (site)

@ bluedreamer

Mon regretté frère a durant trente ans résidé dans le Marais, à deux pas de la rue des Rosiers.
Comme vous, dans cette rue même, je n'ai jamais été choqué par quoi que ce fût, sinon un communautarisme frisant le comique.
En revanche, quotidiennement, j'ai trouvé à la caisse des commerces tenus par des israélites de ce quartier (rue Pavée, rue du Roi de Sicile, etc) des tracts ou des opuscules gratuitement distribués et contenant une littérature communautariste nauséabonde et haineuse.
Je me souviens -et je l'ai d'ailleurs conservé - d'un de ces fascicules où nous étions invités à ne fréquenter que des plages "kaschères"; d'un autre où on nous expliquait qu'il ne fallait jamais laisser un "goy" seul dans une pièce chez soi de peur qu'il ne boive au goulot d'une de nos bouteilles d'apéritif, la souillant ainsi irrémédiablement et la rendant impropre à la consommation par un juif respectueux de Dieu !
Vous me direz que c'est comique, à ce point. C'est vrai. Mais ces excès n'entraînent-ils pas ceux de gens comme Dieudonné ?

5. Hervé Molla  le 07-01-2014 à 23:01:55

Au risque, je l’espère, de vous amuser un peu mon cher Frank, et alors qu’il est tout de même question de la liberté d’expression !, je vais faire mon jésuite.
Il faut en effet pardonner à Dieudonné à qui Dieu n’a pas donné grand-chose (à mon avis, et à la différence de Marguerite Donnadieu qui en échange, et plus fidèle ainsi à son nom, s’est beaucoup donnée comme on dit) mais qui s’est plutôt moqué de lui :
- Il n’est pas beau (ni sexy, ni glamour, ni rien) et ne l’a jamais été, même jeune.
- Il n’est pas bon (aux côtés d’Elie Semoun, il a même longtemps joué le méchant-con)
- Il n’est pas vrai (il a son public, et même à Montargis, et il va là où la soupe se tient chaude avec ni plus ni moins d’avidité que d’autres).
Mais surtout, il n’est pas drôle (chose grave pour un comique, même troupier) et dans sa rancune, somme doute compréhensible, il n’est pas étonnant qu’il se soit trouvé un bouc émissaire ; concept qu’il a comme l’air d’avoir inventé comme la tête de Turc à la gribiche.
Sans jésuitisme, dites-moi plutôt : Proust, Gaspard Proust, Proust toujours !
Mais que vient faire Valls dans cette galère ? Et Aurélie F., elle est où ? Dans l’avion. Naaan, Aurélia Steiner elle est dans le Navire Night ! Grâce à Dieu & inch’Allah, ce n’est donc pas sur un pédalo.

6. Frank-Marie-THOMAS  le 08-01-2014 à 01:43:41  (site)

Mon cher Hervé,
Une fois n'est pas coutume, je ne partage pas tout ce que vous écrivez dans ce commentaire.
Comme vous je me demande ce que Valls est en train de faire là.
Mais quand je me le demande, je réponds tout aussitôt : de la politicaillerie.
Devant la perspectice certaine d'une débâcle électorale prochaine, comme Mitterrand en 1986, il est en mission d'aide au Front National dans l'espoir tout à fait fondé d'ailleurs, de gêner la droite par un nombre énorme de triangulaires, seule façon de sauver les sortants socialistes.
Pour de petits intérêts à court terme et aussi pour se donner une stature présidentielle, ce personnage au masque de Caton de carnaval met en péril le bien le plus précieux : la liberté absolue de penser et de parler.
Je ne porte pas le même jugement que vous sur Dieudonné que je n'avais pas revu depuis ses duos avec Elie Semoun ( ce qui prouve qu'on est en train de lui faire une pub inespérée).
Je regarde depuis quelques jours ses sketches sur internet et je dois dire - ai-je encore le droit de le dire ?- qu'il est intelligent et qu'il me fait rire.
L'antisémitisme est un délit, soit. Mais jusqu'à preuve du contraire nous sommes dans un pays de droit où les actes sont susceptibles d'être jugés mais pas l'intention de les commettre.
Bref je ne vais pas refaire mon article qui dit le fond de ma pensée.
La France avec ses bigoteries bien pensantes et ses vierges effarouchées devient insupportable.
Les gens qui nous gouvernent ne sont-ils pas plus ou moins les héritiers des " il est interdit d'interdire " ?

7. fugace  le 08-01-2014 à 02:38:37

Bonjour F.M.T.

Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire ici, j'ai découvert ce blog via le blog de Ph. B. y scrutant désormais vos interventions de qualité que j'apprécie, même s'y je fais bien attention de lire entre les lignes dans ces billets de haut niveau de sagacité, et d'une clarté qui me sied.
Question 1 : Toute vérité est-elle bonne à dire ?
Question 2 : Quel est donc cette étincelle qui fera que les nombreuses divisions de la société (individualisme exacerbé, communautarismes ...) ferait que l'on pourrait se retrouver pour faire MASSE. Car à 65 millions ou même 100 millions divisés, l'issue ne risque t'elle pas d'être la même face aux défis, dont les immigrationnismes incontournables ?.

Aujourd'hui, HELAS, j'aurais tendance à penser que les peuples européens sont "mûrs" pour se doter progressivement de despotes voir de dictateurs. Un paradoxe à l'heure ou l'Orient tente et tentera encore de s'en débarrasser avec les aides que l'on sait. Il est probable que des "experts" ont déjà planché en ce sens sur la question européenne et bien évidemment religieuse.
Vous connaissez vraisemblablement ce que Thalès nous disait s'agissant des (grands) cycles : dictature – révolution – démocratie – oligarchie - dictature. Un cycle inéluctable, disait-il.

Cordialement.

8. La cigogne  le 08-01-2014 à 09:36:48

Si les pastilles collées sur les façades des boutiques prônant la vengeance et la haine du peuple arabe ne choque pas le lecteur..!! Il s'agit bien de la même rue des rosiers..heureusement que l'on puisse encore t faire de jolies et très intéressantes découvertes et rencontres.. Bonne journée.. Fse

9. Frank-Marie-THOMAS  le 08-01-2014 à 12:09:41  (site)

@ fugace

L'atomisation de notre société individualiste va de pair avec un besoin de se regrouper non plus autour de l'idée de nation - directement opposée à l'individualisme - mais autour de communautés d'essence religieuse, ethnique ou culturelle.
C'est un danger mortel non pour la démocratie, qui favorise au contraire cet émiettement, mais pour la République, laquelle repose sur l'unité du peuple.
En ce sens il faut reconnaître que les positions de l'humoriste qui fait le sujet de ce billet est assez équivoque puisqu'elles tendent en fait à créer une communauté des anti-communautaristes !

10. bluedreamer  le 09-01-2014 à 13:17:57  (site)

dans la rue des rosiers j'ai rencontré des gens fantastiques. Oui, il y a aussi des "intolérants" comme partout ailleurs.
ps : je suis une goy Sourire

11. Frank-Marie-THOMAS  le 09-01-2014 à 15:45:32  (site)

@ bluedreamer

C'est tout à fait certain. Il ne s'agit pas d'ostraciser une communauté toute entière, ce serait une horreur.
Mais il ne faut pas non plus faire comme si les abus, que je dénonce dans un commentaire ci-dessus, n'existaient pas.

 
 
 
posté le samedi 04 janvier 2014

1067 ! Cest tout ?

Monsieur Valls vient de livrer les chiffres officiels

 des voitures incendiées dans la nuit de la Saint-Sylvestre.

1067 seulement cette année.

Quand on vous dit que tout va bien !

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 05-01-2014 à 11:37:20

Je vais bien .. Tout va bien.. Ajoutons à ce chiffre ..!! La vingtaine de cambriolages commis à st Georges -voisine d'Auxerre-dans la journée du 31..!! .. Mais .. Chut.. La France va mieux.. IL nous l'a dit.,!! Fse

2. Frank-Marie-THOMAS  le 05-01-2014 à 14:22:05  (site)

Et pendant ce temps, Monsieur Valls s'acharne sur Dieudonné, qui est évidemment la priorité et la première préoccupation des Français !

3. La cigogne  le 06-01-2014 à 17:20:55

Et cela fait une publicité à cet individu..!! Plus besoin de bande annonce pour ses spectacles..!! Plus besoin de publier un calendriers des dates de tournées..mais.. Priorité absolue..!! Dossier brûlant..!! Fse

4. fugace  le 08-01-2014 à 02:46:55

Bonjour,

Une pensée particulière pour Antoine 20 ans (Trocadéro), et les quelques autres qui ont fait la mauvaise rencontre, ce premier jour de l'an 14 et ce malgré paraît-il, un maillage policer exceptionnel.
Condoléance à ses parents proches, ses amis.

 
 
 
posté le vendredi 03 janvier 2014

Restons optimistes !

Récapitulons.

 

Il nous avait promis de lutter de toutes ses forces contre la toute puissance de l'argent-roi, et contre la corruption, et nous avons eu Cahuzac.

Il avait juré, la main sur le cœur, qu'il obligerait nos partenaires à renégocier le traité européen et, bien sagement, il a signé ce que son prédécesseur avait négocié.

Il s'était engagé à "inverser la courbe du chômage" ( ce qui est une expression énarchique sans aucune traduction réelle) et il a perdu son pari ridicule.

Il s'était engagé dans le "choc de compétitivité", et jamais notre pays n'a autant souffert de sa faiblesse en ce domaine.

Il avait mis en chantier "le choc de simplification", et sa majorité, il y a 15 jours, vient de rajouter une couche au mille-feuilles administratif qui paralyse et ruine le pays.

Il avait affirmé que "lui président", on allait voir ce qu'on allait voir : les élus seraient forcés de limiter leurs cumuls; cela est repoussé aux calendes grecques.

Il avait fait du démantèlement d'une moitié de notre parc nucléaire une de ses "priorités"; on ne voit rien bouger.

 

Mais il nous demande de le croire : en 2014,  un pacte de compétitivité suivi par lui-même, en personne, va relancer notre économie, le chômage va baisser et les impôts seront allégés.

Restons donc optimistes, même si le lendemain de cette dernière promesse, la TVA augmente...

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Commentaires

 

1. fugace  le 08-01-2014 à 03:08:04

Bonjour,
F.H. me fait penser à un commandant de très gros navire, seul à la manœuvre, ET sans le commandant en second lui-même à la hauteur de la tâche pour parer à toutes éventualités. Aux plus hauts postes, deux gradés formés à la manœuvre sans n’avoir jamais pris la mer !!!!, (et qui plus est de purs produits d’élevage, élevés au biberonnage de la dépense publique).
J'ai connu, il y a longtemps une avarie de barre en pleine tempête sur un porte- avions. Le commandant en titre 5 galons or (paix à son âme), excellent pacha, cette nuit là cuvait son vin.....pas question de le déranger; çà aurait pu être pire !.
Fort heureusement le 4 galons (cdt en second) pris sous sa responsabilité entière les dispositions qui firent que ce jour là il sauva peut-être du pire des centaines de matelots et d'officiers ( 1800 à bord !) , pendant que la carcasse du navire balloté de toute part, gémissait de ces bruits caractéristiques du naufrage annoncé.
P.S. J'imagine qu'aujourd'hui, qu'a bord des navires militaires, l'alcool à déserté. tout au moins, je l'espère vivement.

 
 
 
posté le dimanche 29 décembre 2013

Valls et la censure. Les hochets (4)

L'humoriste Dieudonné qu'on a connu mieux inspiré du temps de ses sketches avec Elie Semoun, vit de provocation et cultive un filon très rentable médiatiquement.

Il a beau s'indigner des accusations d'antisémitisme portées contre lui, il faut être sourd aveugle pour ne pas s'apercevoir qu'il dérive progressivement vers une hargne qui n'est pas sans rappeler celle de Louis Ferdinand Céline dans certains de ses opuscules à scandale.

La comparaison, que les amoureux de Céline - dont je suis - ne s'affolent pas, s'arrête là. Cependant si le talent du premier ne se mesure en rien avec le génie du second, il reste néanmoins que la dérive des idées n'entraîne pas de facto qu'il faille les interdire d'expression.

Nous vivons une drôle d'époque.

D'un côté on ne cesse de nous tympaniser avec la Liberté, les libertés; de l'autre, comme dans le fameux monologue de Figaro, on s'acharne à  interdire en détail ce qu'on autorise en gros.

Manuel Valls qui peine comme ses prédécesseurs à faire reculer la violence sous toutes ses formes, s'est trouvé là un cheval de bataille qui a le double avantage d'être moral et peu dangereux. Selon l'irritante habitude de ses patrons, il élude les questions de fond, celles qui angoissent à juste titre les Français, et agite un hochet pour faire diversion et endormir le populo.

Mais la ficelle est un peu grosse.

Admettons que l'on parvienne ( ce "on" ne peut évidemment être que la justice) à prouver le délit constitué par les propos et les gestes de Dieudonné; il reste que sa condamnation éventuelle ne pourra toujours porter que sur un spectacle ou une interview passés; en aucun cas sur ce qui n'a pas encore eu lieu.

Il serait en effet inouï et gravissime que les autorités nationales ou préfectorales pussent interdire par précaution, a priori, avant toute commision de délit.

Reste la possibilité très ténue de justifier une interdiction par le risque de trouble à l'ordre public prévu par la loi.

Mais dans notre pays où, heureusement, le principe de base est que les réunions sont libres, il faudrait pour en interdire une, que celle-ci ne fût pas annoncée, se déroulât sur la voie publique et se prolongeât au delà de 23 heures.

Toute interdiction préalable qui ne tiendrait pas compte de ces limites serait un coup fe force tout à fait arbitraire. Un maire ou un préfet qui interdit un spectacle par arrêté laisse toujours à l'organisateur la possibilité de saisir le juge en référé, ce qui revient à ce que le spectacle ait lieu, quitte, a posteriori, à ce que l'organisateur et l'artiste soient poursuivis et éventuellement condamnés.

Une fois encore, un membre de la fine équipe qui nous gouverne a promis au delà de ce qu'il peut tenir, prenant le double risque de se décrédibiliser et de se ridiculiser.

Mais Manuel Valls va trop loin aussi lorsqu'il ose déclarer :

« quant aux spectateurs, ils ne peuvent plus dire qu'ils ne savent pas ! »

Alors quoi ? On va les poursuivre eux aussi ? Les tondre ?

Est-ce à dire que, reprenant l'absurde loi qui condamne les clients des prostitués tout en autorisant la prostitution, Valls voudrait permettre à Dieudonné d'exercer son métier tout en condamnant ses spectateurs ?

Monsieur Valls-La-Censure, qui ne sait quoi trouver pour exister et pour paraître un dur dans un gouvernement de mous, nous gratifie jour après jour de son masque de Caton moderne, le sourcil sévèrement froncé, le geste déterminé, le débit militaire. Mais il ne trompe que les gogos.

On aimerait qu'il montrât autant de vigueur à poursuivre les auteurs d'insultes quotidiennes dans les rues, les dealers au grand jour et les rappeurs aux textes orduriers, insultants pour la France.

 


Commentaires

 

1. Villageois  le 30-12-2013 à 20:22:51

Ce qui revient à dire et j’en suis bien heureux, que nous allons pouvoir faire et manger des « Quenelles » encore longtemps.
Comme par hasard les politiques de tous bords confondus sont bien d’accord… comme quoi les lobbies sont partout…
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2. fugace  le 09-01-2014 à 00:47:13

Bonjour,

Il est probable que le Droit, tienne compte de cet article de loi:

Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse / Article 23 - Modifié par Loi n°2004-575 du 21 juin 2004 - art. 2 JORF 22 juin 2004

Seront punis comme complices d'une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des
écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués,
mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l'auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d'effet.
Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n'aura été suivie que d'une tentative de crime prévue par l'article 2 du code pénal.

1 - pour condamner fermement les odieuses "K" quand elles sont assurément "racistes", étant réalisées sur les lieux de mémoire que l'on sait.

2- pour disculper les autres.

Mais comment faire le tri ?

3. Frank-Marie-THOMAS  le 09-01-2014 à 01:52:07  (site)

@fugace et villageois.

Ce texte de loi est en effet très éclairant.
Il est certain que la "quenelle", geste essentiellement grossier, est un délit lorsqu'elle insulte ouvertement à la dignité des morts ou des vivants et qu'à ce titre Dieudonné peut être poursuivi pour y avoir incité.
En revanche, ce texte ne prévoit absolument pas qu'un spectacle puisse être interdit préalablement à la commission du délit d'incitation et donc a fortiori, à celle de la commission du délit par une personne qui y aurait été incitée.
Par sa circulaire liberticide, Monsieur Valls à qui sa prétendue popularité monte visiblement à la tête, vient de commettre un grand faux pas des conséquences duquel n'est pas près dde se dépatouiller.
Merci de nous avoir éclairés.

 
 
 
posté le samedi 28 décembre 2013

Beurk !

Comme un certain nombre d'entre vous, je suppose, j'ai vu hier sur mon écran de télévision Madame Vallaud-Belkacem, porte parole du gouvernement, dire avec un sourire complice au premier couple d'hommes mariés de France :

 « Je souhaite que vous vous répartissiez équitablement les tâches ménagères ! »

         Peut-on aller plus loin dans la démagogie vomitive ?

 


Commentaires

 

1. mercanti  le 28-12-2013 à 17:33:47

Bonjour FMT,

Il aura fallu que nos chemins se croisent dans le salon de Ph. Bilger pour que je vienne m'inviter à mon tour chez vous.
Cordialement.

P.S. S'agissant de NVB, il faut bien le reconnaître une fois de plus : "Qui se ressemble s'assemble", même dans la médocrité donc.

 
 
 
posté le samedi 28 décembre 2013

Triste pitre (2)

Si la situation de nos concitoyens privés d'emploi, de sécurité et d'avenir n'était pas si urgente, on pourrait éclater de rire aux pitreries de ce malheureux qui préside aux destinées de la France.

 

 

Après avoir, depuis un an et demi, raconté une blague lourde et répétitive aux Français, le voici qui s'enferre dans un irritant déni de réalité.

Contre toute évidence, contre l'avis des experts de tous bords, il maintient avec une rigidité exotique chez un être aussi mou, sa promesse "d'inverser la courbe du chômage d'ici à la fin 2013".

Ses affidés affolés, Sapin et Ayrault en tête, reprennent en chœur le mensonge présidentiel, expliquent que les statistiques de décembre peuvent encore être bonnes, que le pari du président est gagné puisque l'augmentation a diminué !

Il est déjà indigne de promettre ce qu'on ne saurait raisonnablement tenir(*).

Il est ensuite moralement condamnable de jouer sur les mots dans une matière aussi humainement sensible et de parler de "courbe" - on sait que les listes de Pôle Emploi sont expurgées (50 000 radiations en novembre ) sans que cela ait la moindre signification réelle -  quand c'est d'êtres humains, de familles qu'il s'agit, comme ose le dire Michel Sapin, tout en continuant de triturer les chiffres. On sait aussi qu'il existe 5 classes de chômeurs et que la classe A, celle des personnes sans aucun emploi n'est pas - et de loin - la plus significative.

Il est enfin mensonger de prétendre  espérer une diminution durable du chômage quand les structures mêmes de notre économie nous empêchent non seulement de créer une reprise interne, mais même de profiter de la reprise mondiale qui ne manquera pas d'arriver.

Mais il est proprement scandaleux de se moquer aussi cyniquement des Français et d'insulter à leur intelligence.

                  Triste pitre, en vérité que celui qui ose tout cela !

 

 

 

(*) Dans une prochaine chronique, je montrerai qu'il fait école, Manuel Valls s'engageant lui aussi sur des terrains glissants.

 


Commentaires

 

1. mercanti  le 28-12-2013 à 17:41:29

Un milliard de fois hélas, les faits vont continuer à nous démontrer plus que jamais le socialisme à la française a non seulement perdu le "sens du peuple ", mais aussi trahi son » bon sens ».
Ne nous leurrons pas, nombre de nos politiciens professionnels et d’expérience de tous bords, ne sont plus des apprentis sorciers pour leurs propres intérêts, car ils ont tous des villégiatures au soleil et aussi à l'étranger en cas de déroute, tout est prévu.
Churchill, Malraux, et bien d'autres avaient alerté du danger voilà des décennies, mais il faut croire que de Gaulle avait vu juste. Seule solution viable demain : changer tout le troupeau y compris ses vieux bergers ; les chiens s’adapteront.

 
 
 
posté le jeudi 26 décembre 2013

Se contenter, se satisfaire.

L'excellente émission quotidienne d'Yves Calvi sur la 5 était hier, jour de Noël, consacrée au bonheur.

Les participants, philosophes, psychologues, sociologues ont tous, et harmonieusement, tenté de définir cette notion à la fois évidente et fugitive, comme tout ce qui est essentiel, d'ailleurs.

Leur débat a réveillé en moi une vieille envie, toujours restée au stade de projet sans le moindre début de concrétisation : écrire, à la façon des Anciens, une sorte de traité du bonheur.

Il n'y a pas de définition universelle de ce concept ( qui n'en est pas vraiment un puisqu'il ne peut que s'incarner et cesser par là de demeurer à l'état d'idée ).

Mais il y a mille façons d'y parvenir, lesquelles procèdent pour une part de notre naturel, mais en grande partie de notre enfance, de notre éducation, des endroits où nous sommes nés, où nous avons vécu, du milieu culturel et social qui est le nôtre, de nos expériences bonnes ou mauvaises.

Bref, les paramètres qui peuvent nous permettre d'être heureux, ou pas, sont si nombreux, si complexes, si imbriqués l'un dans l'autre que peu s'en faut qu'on ne puisse, au bout du compte, les nommer  "hasard".

Certes, on est plus ou moins doué pour le bonheur, certes la chance joue un rôle majeur dans cette propension, mais il reste que chacun de nous peut, par un travail sur lui-même, s'ouvrir je ne dis pas au bonheur, mais à la possibilité du bonheur.

Une notion, qui pourtant me semble centrale dans cette problématique, n'a pas été abordée par les intervenants d'hier, celle du contentement, de la suffisance.

Les verbes pronominaux "se contenter, se satisfaire" sont le plus souvent employés de façon restrictive, voire négative, par défaut.

Je me contente, je me satisfais de quelque chose de modeste, d'insuffisant au regard de mes attentes, mais par sagesse, faute de pouvoir obtenir mieux.

Cette acception est de loin la plus courante, un peu décevante, légèrement teintée de pessimisme.

Mais ces deux verbes peuvent être entendus avec une signification volontariste et positive : non pas "je me résigne", donc, mais "je suis content, je suis satisfait ( = fait assez), je suis heureux de ce que j'ai".

Cette vision optimiste pose la question de notre société du toujours plus, porteuse de frustration et d'irritation.

Le commerce nous serine qu'il nous faut (=  il nous manque), sous peine d'être malheureux, le nouveau modèle de tablette, de iphone, de voiture, le nouveau salon, le voyage sans lequel on ne peut pas être heureux, etc.

Georges Perec, dans Les Choses, a donné de cette société de consommation une peinture saisissante.

C'est la voie assurée vers la souffrance et le malheur, puisqu'il est bien clair que la réalisation des désirs aura toujours un temps de retard sur le désir lui-même.

La voie royale vers le bonheur est donc de jouir de son être et même de son avoir.

Il faut non pas chercher à avoir ce qu'on veut, mais à vouloir ce qu'on a.

Chérir les êtres, les lieux, les choses, aussi modestes soient-elles, que l'on a.

Se satisfaire, se contenter.

 


 
 
posté le mercredi 25 décembre 2013

Les bons voeux de François Ier.

Le pape François Ier, dans sa bénédiction "Urbi et orbi"

 depuis la loggia de Saint-Pierre de Rome,

 a adressé ses prières à son dieu.

Il lui a demandé de mettre fin aux violences en Syrie,

 au Soudan,

au Nigéria,

 en Centrafrique,

 de se pencher sur la misère des peuples déplacés,

sur la violence subie par les enfants,

 et sur les souffrances des pauvres du monde .

Très respectueusement peut-on lui demander s'il ne pourrait pas,

 son dieu réputé omnipotent,

 éviter de susciter toutes ces horreurs ?

 Cela  éviterait de le supplier chaque année,

 depuis plus de 2000 ans,

 d'y mettre fin.

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 26-12-2013 à 19:04:05

Bonsoir monsieur.. Vous vous adressez , très respectueusement au saint père..oui.. Nous prions Dieu.. Pour lui demander... Tant de choses.. Nous lui demandons d'être partout.. Mais .. Nous les chrétiens.. Catholiques, orthodoxes,musulmans.. Que faisons nous..!!?? Paix sur terre aux hommes de bonne volonté..notre Foi nous aide.. Et la prière nous conforte dans notre quête d'un monde meilleur.. Ou tous ont leur place.. Croyants.. Athées....et sereins.. Fse

2. Frank-Marie-THOMAS  le 27-12-2013 à 12:44:19  (site)

@La cigogne

Je vous entends, mais je ne pense pas que vous serez surprise que je ne sois pas de votre sentiment.
Mon billet, tout en exprimant un respect pour l'homme - et même, avec plus de réticence, pour la fonction - est une interrogation sur ce prétendu dieu qui ne cesse de signifier son amour par des calamités et des ravages qu'on ne pardonnerait pas à son pire ennemi.
Bien sûr, l'Egise - toutes les églises - ont mis au point une rhétorique éprouvée tendant à rendre l'homme responsable de son propre malheur.
Avec une immense bonne volonté, on pourrait à la rigueur admettre que la violence, les meurtres, les guerres sont effectivement de la faute des hommes.
Mais les tempêtes, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les raz-de-marée ?
Ah ! bien sûr, j'allais l'oublier - il faut dire qu'on en parle moins souvent ces temps-ci - il y a le diable !
Vous dites juste quand vous écrivez que votre foi vous aide. Il n'y a rien à reprendre à cela.
Mais la question de l'origine du malheur n'en est pas pour autant résolue.
Bonne fin d'année à vous-même et aux vôtres, dont je me souviens avec émotion.

 
 
 
posté le dimanche 22 décembre 2013

Triste pitre !

On a reproché à l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy son goût pour les choses voyantes et ses attitudes de nouveau riche. A juste titre parfois, il faut bien l'avouer.

On lui en a aussi beaucoup voulu de ses malencontreuses déclarations sur l'homme africain censé ne pas avoir suivi le sens de l'histoire.

Mais force est de reconnaître que Hollande, dangereux récidiviste, lui dame le pion.

                                       Naturam expelles furca...

On se souvient de sa plaisanterie déplacée lors de l'élection du pape François Ier.

Il remet ça en tenant des propos qui ne peuvent pas ne pas blesser les algériens.

Parlant en effet du voyage que Manuel Valls vient d'effectuer en Algérie, il s'est amusé :

                       « il en revient sain et sauf, c'est déjà beaucoup !»

Jusqu'où ira cet homme qui, fatigué sans doute de revêtir le sérieux et la componction présidentiels qui lui vont si mal, ne peut décidément pas - hélas pour la France - se retenir de raconter ses blagounettes et de faire le  pitre ?

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 23-12-2013 à 23:09:46

Bonsoir monsieur.. Les théâtres ont un jour de relâche.. Pas lui.. Non.. Hors classe. Ce président arrive à ce poste par le plus grand des hasards..!! J'ai même eu l'impression qu'il ignorait tout des déplacements de son ministre de l'intérieur.."il va nous quitter .. Ah non.. Il est la.."" Coucou..!! Quelle surprise.. Et cerise sur le gâteau : tenir ce genre de propos devant les représentants du C R I F.. Y aurait il des cours du soir pour président perdu..?? Mais, parenthèse, le président algérien aurait-il l'immense bonté de régler sa note au service de santé des armées..??!!. Fse

 
 
 
posté le vendredi 20 décembre 2013

"Maison de plein pied, aucun travaux"

J'arpente en ce moment les petites annonces immobilières; c'est un régal.

Le charabia règne en maître, avec des petits bijoux tels :

 

Aucun travaux à prévoir

ou encore,

maison de plein pied.

Le premier a tout l'air d'une contradiction dans les termes,

le second évoque une assez vilaine image, non ?

 


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1. decapetdepee  le 06-01-2014 à 23:44:57

Ah oui, comme cela, on peut y traîner ses pieds. Le pied! Pas besoin d'en lever un, dis donc smiley_id210622smiley_id210622smiley_id210622smiley_id210622smiley_id210622smiley_id210622

 
 
 
posté le jeudi 19 décembre 2013

" Un si charmant village " (13)

A compter de cette ruptrure devenue publique par un scandale artificiellement voulu, conduit et manipulé par le maire et ses affidés tremblants, les choses prirent un tour presque routinier.

Accompagné dans ma tâche d'élu par le seul conseiller de la majorité qui avait eu le courage - comme je l'ai dit dans le précédent épisode de cette chronique  - de me soutenir et d'affronter l'hostilité haineuse de nos adversaires, je m'efforçai autant que les obstacles divers qu'on semait sur ma route me le permettaient, de remplir utilement et dignement ma tâche.

 

J'étais d'une grande assiduité aux commissions et aux organismes dont j'étais membre ce qui, joint aux répétitions et concerts de l'Harmonie, à la présidence de l'Université Pour Tous, à celle du Parti Radical départemental occupait - on me croira aisément - le peu de temps libre que me laissaient la préparation de mes cours, mes cours eux-mêmes et la correction des copies.

Durant tout ce temps en effet, jamais je ne laissai ma vie publique envahir ma vie professionnelle; j'ose même dire que, en garde contre ce danger redoutable, je mis un soin redoublé à accomplir mon devoir de la façon la plus minutieuse et la plus impartiale.

Mes anciens élèves - et singulièrement les enfants des personnes qui m'étaient ouvertement hostiles - ont toujours témoigné de ma pointilleuse équité qui me paraît le premier des devoirs d'un professeur, qui doit être exemplaire pour être respecté, respecté pour être écouté et écouté pour être utile.

 

A dire vrai, je traversai ainsi 5 années, occupé heure par heure, en y incluant vacances de printemps de 85, 86, 87 et 88 durant lesquelles j'emmenais mes élèves à Rome et Pompéi.

Cette vie plus que remplie, la rencontre quotidienne avec les élèves, leurs parents, les membres des associations que j'animais ou auxquelles je participais, les élus du département et les habitants du village me persuadaient de ce que le maire et son équipe de bras cassés conduisaient notre commune à la récession, l'asphyxiant dans la routine et l'accablant de dépenses improductives.

 

Peu à peu cette commune qu'en arrivant quelques années plus tôt, j'avais trouvée agréable et active, sombrait dans un marasme déprimant.

Le centre ancien se mourait; les quartiers périphériques s'isolaient; le patrimoine se dégradait, et rien ne pointait à l'horizon qui pouvait laisser espérer un sursaut.

Les commerces s'étiolaient lentement, fermant l'un après l'autre, laissant la place à des vitrines passées au badigeon ou à des agences immobilières se partageant la vente d'immeubles de plus en plus sous-évalués.

Bien sûr, je profitais de chaque séance publique du conseil municipal pour dénoncer cette gestion calamiteuse dans la mesure ou le tyran mou me laissait m'exprimer et avec la permanente menace que mes propos fussent passés sous silence ou - pire - déformés par le journal local.

Les rumeurs complaisamment répandues, le matraquage quotidien auquel j'étais soumis devaient produire leur fruit.

Le soir du 27 décembre 85 deux nervis cagoulés m'agressèrent à coup de pied et de poing alors que j'étais en train d'ouvrir ma porte.

Seuls les particuliers que je rencontrai le lendemain et - je dois à la vérité de le dire - les responsables du PC et du PS me témoignèrent sympathie et solidarité dans cette épreuve.

Jamais les coupables de cette agression ou ceux qui les avaient engagés ne furent retrouvés.

En cette fin d'année 1986, l'opposition de gauche et du centre commença à s'organiser et à faire savoir au public par quelles méthodes autocratiques le maire conduisait la commune. Cette coordination spontanée des efforts me donna l'idée d'aller plus loin et de réunir en une seule association des élus et des citoyens de gauche et du centre ou non engagés, pour dresser  ensemble le constat de l'état de la commune et pour faire des propositions. L'AJEP était née.

Dans le prochain numéro de cette chronique, je raconterai ce qui se passa ensuite, jusqu'aux élections de mars 1989.

 

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 20-12-2013 à 16:16:03

Oui.. Le village s'endort.. Pas de risque d'arrivée du prince charmant..,encore de nouvelles agences bancaires.. Des cabinets d'assurances dans l'artère qui va du pont à la gare.. Quelques décorations de Noël..!! Une rue puetonne ou même les piétons ne montent plus... Il y aura sans aucun doute du monde aux vœux du maire..!! Faut-t-il croire encore....a quoi?? En qui ?Je vous souhaite un joli Noël.. Je serai dans l'est.. Il y a encore de la magie dans nos villages alsaciens..très respectueusement. Fse

 
 
 
posté le mercredi 18 décembre 2013

Monsieur Martin retourne son bleu de travail.

Le très médiatique et très photogénique  syndicaliste CFDT Edouard Martin sera donc tête de liste aux européennes en Lorraine.

Cette position lui assure, quoi qu'il arrive, de décrocher un siège de député européen. Tant mieux pour lui.

Mais tant pis pour ses camarades syndicalistes de la CFDT, de FO ou de la CGT qui ont cru en lui et partagé son combat pour la survie de l'usine metallurgique de Florange en Moselle.

Ceux-ci expriment avec dépit leur déception et leur amertume d'avoir été ainsi trahis.

Monsieur Martin jouait les va-t-en-guerre et déployait toute son éloquence enflammée pour stigmatiser en termes violents les trahisons des deux présidents de la République venus multiplier les annonces démagogiques sur place.

Il y a quelques semaines encore, il jurait ses grands dieux que jamais il ne leur pardonnerait et que jamais il ne mettrait un pied dans le marécage politicien.

Ecoutons le aujourd'hui :

«   C'est le résultat d'un cheminement. Je n'ai jamais pensé faire de la politique. Je porte sur elle un regard très critique. Tant de violence, tant de mauvaise foi...Le PS a beaucoup insisté »

Ce grand ennemi de la politique (*) apprend vite, c'est le moins qu'on puisse dire !

Il rejoint la cohorte de tous ces associatifs ( les "révolutionnaires" soixante-huitards, les anciens responsables de la MNEF, de SOS Racisme, de Ni Putes Ni Soumises etc.) passés avec armes et bagages dans ce que la politique a de plus contestable : le reniement, le mépris des électeurs, la trahison.

Je ne pense vraiment pas que ce genre d'attitude soit de nature à redonner du lustre à la politique qui souffre tant de l'inconsistance et de l'inconstance de ceux qui en font un métier.

 

 

(*) Ce revirement lof pour lof, cette métamorphose autant subite que suspecte me rappelle, ne sais pourquoi, ces vers de Phèdre :

 

            Ce farouche ennemi qu'on ne pouvait dompter,

            Qu'offensait le respect, qu'importunait la plainte,

            Ce tigre, que jamais je n'abordais sans crainte,

            Soumis, apprivoisé, reconnaît un vainqueur !

 


Commentaires

 

1. Papy22  le 18-12-2013 à 18:14:44  (site)

Entièrement d'accord, bravo pour cette information comme vos autres infos.

2. La cigogne  le 18-12-2013 à 21:37:47

Qu'il était beau ce garçon.. Hurlant sa colère et sa haine des politiques qui avaient si bien du brader lorraine et ses hauts -fourneaux.. Quel traître.. Mais il aura su trouver une reconvertion...sans passer par la case pôle emploi..chapeau bas.. Voilà qui ne grandit ni l'homme ni la cause politique..!! Beurk.. Fse

3. La cigogne  le 19-12-2013 à 01:52:39

Je ne dors pas.. Grand vent.. Je mets BFM pour les infos de la nuit.. Je tombe sur le camarade de Florange..qui interpelle Mme Morano.. Je cite:"mme Mirano.. Elle sait même ou c'est qu c'est qu'est Florange.."je suis rassurée.. La langue française est sera bien représentée à Strasbourg ou Bruxelle..!!.je repars au pays des rêves..fse

 
 
 
posté le dimanche 15 décembre 2013

La "simplification" se complique.

Demeurant aux Antilles françaises, j'ai suivi avec un intérêt particulier les tribulations de Hollande en Guyane.

 

 

 

Comme d'habitude, je n'ai pas été déçu.

Cafouillages en série, populations protestataires écartées sans ménagement de sa présidentielle personne, serrage de mains triées sur le volet, joujou avec les ordinateurs de Kourou.

 

 

Il a promis la plus grande fermeté dans la lutte contre les pillages des ressources naturelles de ce vaste département.

Celui des ressources halieutiques, d'abord, que les brésiliens, les chinois, etc. draguent sans limite.

Mais aussi et surtout celui de l'or. L'orpaillage clandestin mené par des brésiliens ou des surinamiens est une épouvantable catastrophe pour l'économie, bien sûr, mais aussi pour la santé des rivières et des populations indiennes qui en vivent.

Le Phenix de Tulle a pris un ton martial, la main sur le cœur, pour marteler qu'on allait voir ce que l'on allait voir. Nous verrons...

 

Mais surtout - et c'est là que l'incohérence de ce gouvernement atteint son sommet - il a définitivement validé le projet d'une université guyanaise de plein exercice, avec les locaux, les professeurs et le personnel administratif y attachés.

Jusqu'à présent la Guyane faisait partie avec la Martinique et la Guadeloupe de la même université. Cette séparation qui annonce d'ailleurs celle qui aura inévitablement lieu entre les deux îles, est une dispersion à la fois inutile, risquée et coûteuse.

 

C'est sans doute ce qu'il appelle "le choc de simplification" et "réduire le train de l'Etat" !

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Une insolite insularité.
 


 
 
posté le samedi 14 décembre 2013

Un rapport qui rapporte...

Chacun d'entre vous serait bien inspiré de se rendre sur le site de Matignon et de télécharger le long rapport remis au premier ministre sur l'intégration.

 

http://www.gouvernement.fr/presse/refondation-de-la-politique-d-integration-releve-de-conclusions

Certes la lecture en est parfaitement indigeste, mais en même temps extraordinairement instructive.

Je l'ai faite et j'en extrais les points suivants, qui me semblent capitaux.

J'ai volontairement laissé de côté la question de l'interdiction du voile islamique à l'Ecole dont les médias nous rebattent les oreilles depuis hier, comme si tout ce volimineux travail collectif se résumait à ce micro sujet.

Voici donc, classé en cinq points, ce qui m'a le plus frappé dans ce rapport.

Disons pour commencer que ses rédacteurs se proposent  " de souligner la plus-value économique de l'immigration pour les pays de départ"  grâce  " au transfert d'argent vers les pays d'origine".

Mais aussi de bien faire comprendre que "le recours à la notion d'identité nationale risque de faire appel à une idée de la nation d'ordre existentialiste. "

Ces orientations une fois clairement exposées, les rédacteurs passent à une réflexion en profondeur sur les maux de la société française dus en grande partie selon eux à la volonté - et à l'échec - de l'intégration des populations d'origine étrangère.

Ils en tirent des " préconisations " dont je retiens les 5 plus importantes et significatives :

   1e)  il faut cesser de désigner les groupes humains selon leur origine, car"désigner c'est stigmatiser".  Pour y parvenir, il est urgent de changer notre vocabulaire en " revisitant les registres lexicaux " et de prévoir des sanctions pour obliger à la " non-désignation ".

   2e)  il faut commémorer lors d'une journée nationale les apports de toutes les migrations et valoriser leurs apports à la société française

.

   3e)  il est urgent de reconnaître la diversité des religions et des fêtes religieuses.

   4e)  il est indispensable de "produire une histoire commune"  en agissant dans deux directions simultanément : " intégrer dans les musées, les lieux de mémoire et l'enseignement les guerres d'indépendance d'Indochine et d'Algérie" ainsi que l'esclavage.

   5e)   il importe de développer l'apprentissage dès le collège des langues des populations immigrées, l'arabe notamment. L'objectif est, pour la France,  d'assumer clairement "la dimension arabe-orientale de son identité"

Telles sont donc, dans leurs grandes lignes, la vision et les préconisations du groupe de travail voulu et choisi par le premier ministre.

Devant l'inquiétude suscitée dans l'ensemble du spectre politique - avec une mention particulière, comme il fallait s'y attendre, pour le Front National - Matignon d'une part et l'Elysée d'autre part ont immédiatement fait machine arrière en expliquant que ces réflexions n'engageaient en rien le gouvernement et le président de la République.

Admettons.

Mais alors de deux choses l'une : ou bien il s'agit une nouvelle fois d'un couac particulièrement grave; c'est possible quoiqu'assez improbable.

Ou bien - et le précédent de 1986 est là pour y faire songer - cette publication sur le site du premier ministre de ce brûlot est une manœuvre particulièrement cynique destinée à faire d'une pierre trois coups :

 - détourner l'attention du public des graves problèmes du pays,

-  faire monter en puissance la voix (et les voix) du FN afin de limiter par un grand nombre d'élections triangulaires, l'échec annoncé de la Gauche aux prochaines municipales.

- donner à l'extrême gauche un os à ronger.

En ce qui me concerne, ne pouvant pas croire une seconde que tout ceci n'a pas été programmé pour tomber au meilleur moment, j'opte, on l'aura compris pour la seconde hypothèse, celle d'un rapport qui rapporte.

  

  

 


Commentaires

 

1. anosenfants  le 14-12-2013 à 17:53:11  (site)

Merci pour cet article, je penche comme vous pour la seconde hypothèse.

2. Villageois  le 18-12-2013 à 20:50:02

Il est bien clair que tout n’est que manœuvre et enfumage mais il est déjà trop tard car les Français ont déjà fait leur choix en ce qui concerne les prochaines échéances électorales…J’en suis fort désolé mais Il est temps de tirer La sonnette d’alarme.
Bien a vous Monsieur.

 
 
 
posté le jeudi 12 décembre 2013

"En termes de "...

Notre malheureuse langue française, écorchée à longueur de temps par ceux-là mêmes qui devraient la défendre ( voir article précédent ), s'alourdit de jour en jour.

Sabir des banlieues, américanismes insupportables ( comme "juste" ), et périphrases lourdes et inexpressives.

 

Hier, durant un reportage sur la 4e génération de téléphones mobiles, un vendeur branché, tenant en ses mains l'objet rutilant qui selon lui va crever le plafond des ventes à l'occasion des fêtes, déclare :

 

                              " En termes de format, il est au top "

                                             C'est beau, hein ?

 


 
 
posté le jeudi 12 décembre 2013

Le comique du jour (2) : "il est où" Hollande ?

Une faute de français digne d'un mauvais collégien,

 un homme perdu et brouillon,

 sa compagne grossière,

 un Sarkozy qui 'amuse.

Ce il est où l'avion ?  restera

 dans les annales du comique présidentiel !

http://www.jeanmarcmorandini.com/article-313793-francois-hollande-a-nicolas-sarkozy-il-est-ou-l-avion-regardez.html

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 13-12-2013 à 09:30:17

Aucun doute possible.. La France est entre de bonnes mains. Si il n'est pas fichu de reconnaître son avion.. Se souviendra-t-il du code nucléaire..!! Quant à celle qui l'accompagne..rien à en tirer..elle n'a même pas daigné se déplacer ou faire un mot à la famille de la jeune femme militaire qui s'est tuée en parachute il y a qqs semaines.. Alors qu'elle l'avait saluée au 14 juillet..uniquement elle.. Féministe ratée..mais aimant les honneurs..!! Merci à notre évêque aux armées de lui avoir refusé une place d'honneur lors de l'hommage à nos morts..!! Je m'agace.. Des le matin.. Bonne fin de semaine. Je viens de lire qu!au Brésil.. On !! avait encore bradé une légion d'honneur à un footeux..!!!.. ! ..fse

 
 
 
posté le mardi 10 décembre 2013

"Un si charmant village" (12)

J'apprends par des amis - eh oui ! j'en compte encore quelques uns au village - qu'un sinistre vient une fois encore de blesser le coeur de la vieille cité. J'ai habité 32 ans tout près de là, et cette nouvelle m'attriste sans me surprendre, tant il est vrai que l'état d'abandon de ce quartier est propice à ce genre d'accident.

 

Je reprends donc le fil de ce récit.

Le 6 octobre 1984, donc,   dans une salle du conseil comble, le maire et ses complices donnèrent leur triste comédie qui fut à plusieurs reprises accompagnée de huées " on ne sait trop à l'adresse de qui ", dit le journal du coin. L'ancien président de "1O heures de l'après-midi", un pitre qui devait, hélas devenir maire à son tour 24 ans plus tard, y alla même de sa plaisanterie :

"Pour une fois qu'il y a un spectacle qui fait du monde ! ". On voit l'ambiance.

Seul parmi les conseillers de l'opposition de gauche, le secrétaire fédéral du Mouvement des Radicaux de Gauche eut la hardiesse d'écrire dans une tribune :

 

 

" Je n'ai pas de jugement à porter sur M. Frank Thomas...je ne cherche pas à l'annexer par le biais d'un évènement qui a indigné toute la ville...

En Monsieur Thomas je respecte l'homme du courage. Il a su dire non à l'autoritarisme inacceptable, humiliant d'un maire qui abuse des pouvoirs que lui donne une loi mal faite...La virulence du conflit ne me permet pas de m'en laver les mains...L'acharnement du maire ne devrait laisser personne indifférent. Prétexter que les deux antagonistes sont de la même famille politique ne constitue pas une excuse à la lâcheté ambiante. " 

 

 

Ce digne homme stigmatisait par ces derniers mots la gauche du village qui se réfugiait derrière le fallacieux et couard prétexte de la querelle " entre deux hommes de droite" pour rester neutre de façon absolument répugnante, mais bien à l'image des médiocres qui l'incarnaient alors et qui, hélas, continuent de l'incarner aujourd'hui.

Puis les choses reprirent leurs cours.

Accompagné d'un conseiller de la majorité qui n'avait pas supporté l'ignominie de l'attitude du maire et de ses féaux - lequel conseiller, depuis, fait une magnifique carrière au service de l'Etat - j'entrais dans l'opposition résolue à cette équipe lamentable.

Le 16 décembre, durant la séance qui devait voir l'élection d'un adjoint qui me remplacerait, ce jeune conseiller devenu depuis un ami déclara :

 

 

"  Nous avons en la personne de Monsieur Thomas un enseignant agrégé, compétent, sérieux, disponible. Mais tous les moyens ont été bons pour le discréditer. Désigner ce soir un successeur serait accréditer l'idée que Frank Thomas est un mauvais citoyen, un mauvais contribuable ( j'ai oublié de dire qu'entre autres calomnies, le premier adjoint m'avait accusé de ne pas payer mes impôts ! )  indigne de notre équipe. En qualité de magistrat , d'élu local et de citoyen, je me devais de réagir. En aucun cas je ne saurais cautionner de telles pratiques, indignes d'une démocratie. C'est la raison pour laquelle je vous prie de bien réfléchir sur la seule attitude digne : l'abstention "

Est-il utile de dire qu'il ne fut pas suivi ?

On multiplia dans les semaines et les mois qui suivirent les petites humiliations; on mit tout son savoir-faire à me gêner dans la vie des deux associations que j'animais, l'une destinée à récolter des fonds pour lutter contre le cancer en versant toutes les sommes récoltées au centre Leclerc de Dijon, l'autre, l'Université Pour Tous dont j'ai déjà parlé.

On distilla perfidement des rumeurs tendant à me présenter sous les traits d'un homme cupide et malhonnête.

Elles ne parvinrent jamais à prendre, tant elles étaient invraisemblables pour tous ceux - nombreux - qui me côtoyaient dans ma vie publique et professionnelle.

Le pire est que durant toutes ces années jamais un seul élu de l'équipe majoritaire n'osa sourciller ni émettre la moindre réserve. Tel maître, tels serviteurs.

Contrairement au bruit que le maire s'acharnait méthodiquement à répandre, efficacement relayé par la nullité complice du journal local, mon collègue et moi votions librement, sans égard au passé; nous approuvions les dossiers corrects et repoussions ceux qui étaient mal ficelés - et ils abondaient - ou suffisamment flous pour susciter notre méfiance.

Une saynète clôturera comiquement ce numéro de ma chronique; saynète qui dit tout du tyran mou qui présidait alors aux destinées du pauvre village.

Début janvier de l'année suivante, au cours de la cérémonie des vœux dans les "salons" de l'Hôtel de Ville " (je mets salons entre guillemets car ce n'était - et ce n'est toujours -  qu'une longue et soviétique salle des fêtes bien dans le goût de l'homme), le maire osa :

" Jules Lemaître a dit : " la tolérance est la charité de l'intelligence; formons le vœu que tous les conseillers municipaux fassent preuve de charité et d'intelligence en 1985 ".

                           Et l'on ne pouvait même pas éclater de rire !

 


 
 
posté le lundi 09 décembre 2013

Mais non, Mélenchon, mélangeons !

Sa tronche mobile et souvent comique, son écharpe rouge, son éloquence entraînante, sa théâtralité tragi-comique, tout concourt à me rendre Mélenchon sympathique.

J'aime surtout qu'à l'instar de Le Pen, il tranche sur la grisaille de ces politiques hommes ou femmes, de gauche de droite ou du centre qui suent l'ennui, le conformisme petit-bourgeois et la mauvaise foi.

Oh certes ! de la mauvaise foi il n'en est pas dépourvu non plus; mais la sienne est si drôle, si haute en couleur, si énormémént évidente qu'elle amuse sans irriter, contrairement à ces personnages formatés qui irritent sans amuser.

Jean-Luc Mélenchon est affublé d'un nom - comme Pompidou - qui suffit à désamorcer la haine qu'il pourrait susciter.

On ne peut pas être foncièrement mauvais quand on se nomme Mélenchon.

Imaginez-vous un assassin, un traitre, un salaud à qui un romancier donnerait ce nom ?

Il n'y a que ce pauvre Claudel pour essayer de nous faire frissonner avec un Turelure !

Depuis les regrettables disparitions de Desproges et de Coluche, il manquait un fou du Roi. En voici un.

Comme tous les amuseurs, il dit des choses censées, mais avec l'élégance de ne forcer personne à y croire.

Somme toute, je n'ai rien à lui reprocher.

Si, peut-être, une chose. 

A l'évidence il est furieux que le mouvement des opposants au mariage pour tous, celui  bonnets rouges, etc. ne soient plus classables selon les critères caricaturaux habituels. Faibles/forts,  exploitants/exploités, ces catégories simples et rassurantes qui constituent  son fond de commerce révolutionnaire.

Il crie et gesticule pour dénoncer la collusion des "esclaves " et de leurs "maîtres". Seul contre tous, il se tord les mains de douleur devant cette ruine de l'édifice marxiste.

Sa tristesse m'attriste et me fait rire ( lui aussi, je pense).

Il souffre de voir disparaitre l'ange blanc et le bourreau de Béthune qui nous avaient si bien habitués à leur numéro de duettistes.

Mais il ne faut pas pleurer; d'autres combats vous attendent.

Allons, Mélenchon, mélangeons ! Vous trouverez bien autre chose à nous dire pour nous faire rire !

 


Commentaires

 

1. La cugogne  le 10-12-2013 à 08:53:04

Oh.. Melanchon.. Desproges.. Et Coluche..,dans un même article..!! Ce type à la cravate rouge.. A l'écharpe rouge..,se prendrait-il pour l'ancien directeur du Louvre..??non.. Cet homme ne me fait pas rire du tout.. Il est évident qu'il cultive cette arrogance... Ces excès de langage.. On dirait parfois du Le Pen.... Qu'il critique tant par ailleurs.. Je ferme le son quand il parle..!! -Je viens d'apprendre la mort de deux de nos soldats en centreafrique.. Cela m'attriste..-.. Par ailleurs..4 maisons ont brûlé dimanche dans votre ancien village..du côté de saint jean..!! On va pouvoir le lire dans le journal local..!!

2. Frank-Marie-THOMAS  le 10-12-2013 à 11:56:38  (site)

@ la cigogne

Donc vous n'aimez ni Coluche, ni Desproges ni Mélenchon.
Je respecte, mais je ne partage pas votre sentiment.
Ces amuseurs - et je soutiens que JL. Mélenchon en est un - ont une grande utilité par ces temps de lourdeur didactique et moralisatrice.
Vous avez évidemment bien compris que je suis à peu près aux antipodes des choix politiques de Mélenchon. Mais je lui reconnais le rôle d'aiguillon, indispensable dans une République qui s'endort doucement du sommeil de la mort.
Imaginez qu'il n'y ait plus que des Hollande, des Désir, des NKM et des Fillons ...

3. La cugogne  le 10-12-2013 à 12:35:57

J'adore Desproges et Coluche.. Au contraire..,je trouve que ces deux la étaient des troublions de génie.. D'humour.. Un esprit vif.. Caustique.. Ce que je ne reconnais pas à Melanchon.. Nous avions des moments de grâce avec de tels garçons.. La vraie grâce.. Pas celle que l'on peut trouver sur la ligne 13 du métro..!! En compagnie de NKM..!!fse

4. Frank-Marie-THOMAS  le 10-12-2013 à 13:11:18  (site)

Ah bon !

5. Hervé Molla  le 10-12-2013 à 13:34:31

« Il manquait un fou du Roi », écrivez-vous Cher Frank. Aujourd’hui, c’est paraît-il (bien que des exemples de plus en plus nombreux, et pas des minces, tendent à prouver le contraire) le peuple qui est souverain ; mais alors que celui-ci devient, pour on ne sait trop quelles raisons, hébété et aboulique comme s’il n’espérait plus que mourir en paix, le plus tard possible et sans trop de souffrances individuelles, ou capricieux comme un enfant longtemps gâté et qui a peur de grandir, des fous comme Jean-Luc Mélenchon et des folles comme Marine Le Pen sont tout à fait indispensables pour faire au moins contraste avec la cohorte des doctes courtisans et des vierges sages. A défaut de son rouge et de son bleu marine, l’étendard de la République ne serait plus qu’un pauvre drapeau blanc, certes immaculé mais qui demande merci. Et sans doute en vain.

6. Frank-Marie-THOMAS  le 10-12-2013 à 16:21:52  (site)

Mon cher Hervé, je suis content de vous retrouver.
L'agitation médiatique, les images colorées de la télévision, l'excitation perpétuelle des téléphones portables, les SMS et autres tweets donnent l'illusion de la vie.
On juge pour ainsi dire mort celui qui se retire "in angulo cum libello", quand au contraire il est, lui, bien vivant, et indépendant. On est sommé de bêler avec le troupeau ivre de bons sentiments écoeurants qui cachent mal un égoïsme répugnant.
Alors oui, dans ce flot tiédasse qui menace de tout engloutir, les criailleries de Mélenchon nous rincent l'oreille, celles de Le Pen aussi.

7. Hervé Molla  le 11-12-2013 à 14:00:16

Toujours assidu et attentif à votre blog, je vous savais lucide, Cher Frank ; mais là, vous êtes extralucide ! Alors que je suis occupé par un très gros travail, il est amusant en effet que mon actuel livre de chevet soit précisément les Mémoires d’Outre-Tombe (que j’avais lus, sans grand profit, lorsque j’avais vingt ans). Au passage, j’y glane par deux fois cette citation de Laharpe : « Plus l’oppresseur est vil, plus l’esclave est infâme », qui n’a pas fini de servir !

8. Frank-Marie-THOMAS  le 11-12-2013 à 14:49:39  (site)

Il faut relire les Mémoires d'Outre-Tombe. Chateaubriand ne fait lui-même pas autre chose, qui ajoute inlassablement des couches successives à ses rélexions en les reprenant 10, 20, 30 ans plus tard, ce qui donne à ce livre une épaisseur dont le lecteur s'étourdit.
En le relisant, il accomplit un chemin similaire, en harmonie avec ce chef-d'oeuvre.

 
 
 
posté le vendredi 06 décembre 2013

Honneur à Nelson Mandela !

Une vie exceptionnelle vient de s'achever.

Dans les ténèbres de violence et de haine qui s'abattent sur l'humanité, cette vie est un fanal qui ne s'éteindra pas de sitôt.

« Chaque homme porte en lui la forme entière de l'humaine condition » a dit Montaigne, reprenant la lumineuse formule de Horace « homo sum et nil hominum a me alienum puto », « je suis homme, et rien de ce qui concerne les hommes ne m'est étranger ».

Nelson Mandela n'est pas responsable de la récupération souvent odieuse dont il fait l'objet.

Ce non-violent, idéologiquement cousin de Gandhi, de King, de Senghor ou de Césaire (*), a fait de sa longue vie une leçon de tolérance, d'humanisme et de sagesse.

Lorsque, devant l'obscurantisme cruel du régime raciste d'Afrique du Sud, il passa de la non-violence à l'activisme militaire, en créant la branche armée de l'ANC en 1960, il le fit en ordonnant toujours que seuls les bâtiments symboliques du régime honni fussent atteints, et jamais les personnes.

Son long calvaire de 23 ans d'emprisonnement, sa remarquable attitude de main tendue à la communauté blanche de son pays à partir de 1990, son accession pacifique au pouvour et surtout la modération et le pardon sans oubli qui en furent l'axe majeur, tout concourt à faire de Mandela ce que l'on peut sans exagération appeler un très grand homme.

Les dirigeants en lutte de tous les pays du monde doivent sans cesse méditer ces admirables paroles, si simples et si puissantes à la fois :

«Pour faire la paix avec un ennemi, il faut travailler avec cet ennemi.»

« J'ai combattu contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire.»

«  Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.»

« Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. »

                                         Honneur à Nelson Mandela !

(*) Par un de ces hasards qui feraient douter les plus incrédules et où les Martiniquais verront sûrement le doigt de la Providence, le compagnon de route de toujours, le docteur Pierre Aliker, est mort le même jour à l'âge de 106 ans !

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 06-12-2013 à 15:27:26  (site)

La vie en campagne m'a privée de vous lire depuis plusieurs jours..tout rentre dans l'ordre..!! Le journal local.. Je ne l'ouvre que pour en arracher les pages et allumer un bon feu dans la cheminée.. Je me suis réveillée ce matin avec l'annonce la mort de Nelson Mandela..une vraie figure.. Je ne connais pas l'Afrique du Sud mais j'ai découvert l'Inde en 1977.. Et j'avais pu y découvrir du haut de mes 20 ans l'impact sur un pays d'un Gandhi..je sais que de tels hommes marquent le monde.. Et les hommes.. De bonne volonté..!! Il nous a fallu subir le discours du philosophe Thurman..sur les radios..on avance..!! Permettez- moi, en ce jour de saint Nicolas..,de vous souhaiter ainsi qu'à ceux qui vous sont chers.et à ceux qui vous suivent, Une douce et lumineuse fin d'année.. J'aime cette fête de mon enfance..très respectueusement.. Fse

2. Claude Godard  le 10-12-2013 à 00:30:17

Ayant passé trois très belles années en Afrique du Sud, 1989 à 1992, au moment où Nelson Mandela a été libère, je me souviens de l’élan de joie et d’espoir que partageait l’ensemble de la population. A ce moment, Les blancs étaient quelques peux inquiets et les noirs n’osaient pas encore réellement s’exprimer mais rapidement les choses ont changées et les deux camps ont compris qu’une nouvelle Afrique du Sud était en marche.
Il est vrai qu’aujourd’hui nous pleurons ce grand Homme mais lorsque l’on parle des grandes choses accompli par Mr Mandela pour son pays, il ne faut pas oublier son principal interlocuteur du moment, le Président Frederik de Klerk, Homme de paix lui aussi. Dans les négociations il faut être au moins deux…
Merci pour cet hommage à Nelson Mandela qui n’est arrivé là que par le courage, le travail sur lui-même et l’instruction.
« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. »
Nelson Mandela

3. Frank-Marie-THOMAS  le 10-12-2013 à 12:04:27  (site)

Oui, sans De Klerk qui a eu à batailler avec les extrêmistes de son camp, rien n'aurait été possible.
De ce point de vue il est la clé de voûte de la réussite de cette nouvelle RSA.
Moi qui ai connu la Nouvelle Calédonie entre 1989 et 1992, je puis témoigner que sans les éfforts difficiles de Jacques Lafleur marchant main dans la main avec Jean-Marie Tjibaou, le "caillou" aurait explosé.
Pour De Klerk comme pour Lafleur, rien n'était gagné d'avance puisqu'ils encouraient le double danger d'être rejetés par les leurs sans être aimés de leurs anciens adversaires.

 
 
 
posté le jeudi 05 décembre 2013

"Un si charmant village" (11)

Cette chronique, comme toutes les chroniques, est un récit d'évènements passés. Des évènements encore récents pour les lecteurs de plus de 45 ans, mais préhistoriques pour les autres. Ainsi va le monde.

Je l'ai entreprise pour deux raisons. La première c'est que ayant été durant un quart de siècle une sorte de personnage dans ce village, ayant à quatre reprises sollicité les suffrages de mes concitoyens, je dois la vérité aussi bien à ceux qui m'appréciaient qu'à ceux qui me détestaient, souvent pour les mêmes raisons d'ailleurs. Les seconds, instruits depuis par les invraisemblables disputes et retournements de 2008, quand les fidèles d'hier lâchèrent le tyran mou qui les avait asservis si longtemps, mesurent assurément à présent à quel point ce qui m'était arrivé 25 ans plus tôt était annonciateur de la suite.

Mais n'anticipons pas.

Dans le dernier numéro de cette chronique, je me proposais de revenir sur le rôle de la presse régionale durant les évènements que je relate ici.

Le département auquel le village appartient, l'Yonne, a ceci de particulier qu'un seul journal le couvre, chose assez rare et vraiment fâcheuse. Comme cet organe qui se vante d'être l'héritier de l'esprit de la Résistance règne en maître sur ces campagnes, il fait la pluie et le beau temps à son gré.

J'ai eu à souffrir, comme d'autres, de ce monopole malsain. Ce quotidien fait certes essentiellement dans les accidents de la route, les intempéries, les assemblées générales d'associations de boulistes ou de personnes du troisième âge, portant la louange et l'optimisme en bandoulière.

Faible, très faible même en matière d'information nationale et internationale, il s'est depuis longtemps spécialisé dans le traitement du "local", avec tout ce que cela comporte à la fois d'erreurs de parallaxe et d'inévitables déformations.

Le village disposait - et je suppose dispose toujours - d'un bureau du journal. Le journaliste ou le pigiste responsable de cette antenne est un personnage. Présent aux manifestations publiques, il l'est aussi à chaque séance du conseil municipal.

De sa bonne ou mauvaise volonté dépend l'idée que le lendemain ses lecteurs se feront de ce qui s'est passé. Comme un autre organe de presse n'est pas là pour donner un autre point de vue que le sien, ses mots ou ses silences tracent le contour non pas de sa vision mais de la vérité. " C'est écrit dans le journal" , qui donc en douterait ? "Le journal n'en parle pas" qui peut admettre que cela soit important ou même tout simplement que cela soit ?

On voit qu'avec une position aussi exclusive, le journaliste devrait se faire une obligation déontologique de précision, d'exhaustivité, de vérité ou à tout le moins d'impartialité. C'est ce qui n'est pas.

Hormis à deux - très brèves - reprises, nous n'eûmes jamais autre chose que des approximations, des semi-vérités, des déformations volontaires, même.

Le maire déclarait-il quelque chose devant le conseil ou à telle ou telle occasion officielle ? Ses propos étaient repris comme étant fondés sur des faits indubitables et jamais ni vérifiés, ni remis en cause.

La formule par laquelle ses propos étaient présentés rendait en général un son d'authenticité factuelle et indiscutable. C'était  " le maire indique" ou "signale". Répondais-je à ce qu'il avait dit ? On faisait précéder mes paroles d'un " Monsieur Thomas prétend" ou "risposte", induisant dans l'esprit du lecteur superficiel, que mes assertions étaient douteuses et mon ton polémique et violent. On  créait ainsi subrepticement, jour après jour, un personnage imbu de lui-même, insensible à la bonne volonté du maire, vindicatif et excité.

Parfois, lassé de cet épuisant et stérile combat, je rencontrais le journaliste pour lui montrer l'évidence de ce parti-pris inadmissible. Cela ne faisait que l'aigrir davantage et l'article suivant était encore plus calamiteux. J'en pris donc mon parti, battu d'avance par ce front commun entre le "pouvoir" et le journal qui à l'évidence ne voulant pas tarir les sources de son information, se devait de ménager le maire et ses affidés et de gagner leur bienveillance en me maltraitant.

Si les citoyens avaient été cultivés et réellement adultes, formés au déchiffrage de la presse et en garde contre les pièges d'une information orientée, jamais l'opposition dont je faisais partie n'aurait eu un tel mal à se faire entendre.

Jamais la ridicule "affaire" de la photocopieuse ou de l'insulte au premier adjoint n'aurait été plus loin qu'un grand éclat de rire, à la confusion du maire et de ses afiidés.

Je m'étend un peu sur ce sujet parce que je sais que ce qui m'est arrivé dans le village se reproduira toujours tant qu'un seul organe de presse règnera en maître absolu, incité par ce monopole à se laisser aller tant sur la forme que sur le fond, et à tordre ou tronquer la vérité au gré de ses intérêts particuliers.

C'est une question extrêmement sérieuse.

 


Commentaires

 

1. villageois  le 05-12-2013 à 22:09:58

Je vous en prie, Continuez!
Ne vous arrêtez pas en si bon chemin.
Ce feuilleton et bien plus passionnant que les meilleures séries télévisuelles.
Le lien de ce blog devrait être envoyé au journal local afin qu’il puisse apprendre à écrire et aussi s’informer.
Bien à Vous Monsieur.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 06-12-2013 à 12:22:22  (site)

@ villageois

Vos encouragements, cher Monsieur, sont très aimables. J'ai bien, en effet, l'intention de poursuivre cette chronique jusqu'en 2008, d'abord, puis jusqu'à aujourd'hui, qui ne s'explique que par hier.
Votre idée de mettre ce blog en lien avec le journal local est bonne; mais il me semble que cette publication pourrait d'elle-même le faire et que si ce n'est pas le cas, cela ne ferait que confirmer la piètre opinion que j'ai de lui et de ceux qui y travaillent.

 
 
 
posté le mercredi 04 décembre 2013

Prostate hollandaise

On apprend que François Hollande avait subi,

 avant l'élection présidentielle de l'an dernier,

 une opération bénigne de la prostate.

 

Encore un petit morceau de la France qui s'en va !

 


 
 
posté le dimanche 01 décembre 2013

"un si charmant village" (10)

J'en suis resté à cette campagne de calomnies que le maire et ses complices - élus ou employés municipaux dépendants alimentairement de sa bonne volonté -  maniaient contre moi.

Elle était insidieuse et hypocrite, à l'image du personnage, qui, extrêmement prudent comme le sont généralement les menteurs calculateurs, ne procédait jamais autrement que par sous-entendus, allusions perfides et rumeurs.

Parlant des manœuvres de  Bossuet, évêque de Meaux qui durant la querelle du quiétisme dans les années 1690 tâchait de le compromettre, Fénelon écrit :

«  Le médecin en se vantant de me guérir d'une maladie que je n'avais point, me faisait passer pour malade. »

Je ne saurais mieux dire à quoi furent employés les quelques mois qui suivirent.

La chose alla fort loin.

Comme décidément on ne parvenait pas à bout de ma résistance, on en vint aux grands moyens.

D'abord, on manigança une ridicule histoire de photocopieuse en m'accusant de me faufiler la nuit dans la mairie pour tirer des centaines de photocopies. On n'en trouva jamais une seule, on fut incapable de dire en quoi elles consistaient, mais peu importe, on rêvait de me salir, et on me salissait.

Cependant on ne parvenait encore qu'à faire sourire les villageois, et ce n'était pas là ce qu'on recherchait. On trouva donc autre chose.

Le premier adjoint, être rondouillard et finaud d'une extrême souplesse d'échine, fut l'instrument de la manœuvre.

J'étais en train d'organiser pour mes élèves de grec du lycée un voyage vers Athènes qui devait durer 15 jours durant les vacances de Pâques 1984.

Il demanda en sussurant à l'oreille d'un des parents, médecin très favorable au maire, s'ils ne s'inquiétaient pas de cette initiative, et de ce qui, de mon fait pouvait arriver à leurs enfants...

On voit jusqu'où ces personnages étaient prêts  à aller pour obtenir ce qu'ils cherchaient à atteindre. Dans un article du Quotidien de Paris daté du 5 octobre 1984, ce méprisable personnage devait même reconnaître : " si on avait trouvé un autre moyen pour le démissionner, on aurait préféré ne pas amuser la galerie comme ça ". Tout est dit !

Le parent d'élève médecin - le docteur G... -  fut  outré de ce que le premier adjoint lui avait perfidement insinué ( à moins que - ce que j'espère n'être pas le cas - il fût lui-même complice ); il m'en avertit sur le champ.

Comme on le pense bien, mon sang ne fit qu'un tour.

Le jour même je surgis dans le bureau de ce misérable adjoint et lui mis en public une gifle retentissante en le traitant de "vieille ordure".

Mes ennemis n'attendaient que cela. Enfin on allait pouvoir justifier la démission du maire et de ses adjoints ! Enfin on était débarrassé de moi !

Le maire organisa une petite mise en scène et prit la parole devant ses collègues qui pour la plupart baissaient la tête. Je ne résiste pas à citer ses mots tant ils atteignent à une sorte de perfection dans la tartufferie larmoyante :

"  Vous vous êtes permis, Monsieur, il y a quelques jours, de traiter "d'ordure" notre collègue le plus ancien, celui que nous aimons tous celui qui a tant donné, qui a toujours été d'une parfaite intégrité, etc."

Il est à noter que personne parmi les élus ni dans la presse, qui pourtant multipliait ses ventes au cours de ces évènements ( je reviendrai bientôt sur le rôle de celle-ci dans le village, et sur sa conception toute particulière de la déontologie ), n'eut la curiosité de savoir quelle mouche avait bien pu me piquer pour insulter ainsi un honorable vieillard, sans raison " en pleine paix  ", comme dit Bernard Blier dans le film-culte de Lautner.

Rendez-vous fut fixé au vendredi 5 octobre pour la grande cérémonie de démission collective et de réélection séance tenante.

 


Commentaires

 

1. bluedreamer  le 03-12-2013 à 11:40:29  (site)

du vécu ?

2. Frank-Marie-THOMAS  le 03-12-2013 à 12:14:06  (site)

Oui, cher bluedreamer, tout ce que je raconte depuis le début de cette chronique est l'exacte vérité de ce que j'ai vécu dans une petite ville de Bourgogne - un village par son étroitesse - dont j'ai été l'élu entre 1983 et 2008.
Votre question est plus que légitime tant tout cela semble sortir d'un Maupassant ou de " 7 morts sur' ordonnance".

3. bluedreamer  le 03-12-2013 à 15:32:12  (site)

j'ai lu tous les épisodes et je vous crois pour avoir côtoyé certains élus. J'espère pour vous que vous avez réussi à tirer un trait sous cette incroyable période de votre vie.

4. Frank-Marie-THOMAS  le 03-12-2013 à 15:58:12  (site)

Un trait définitif, oui.
Mais je n'ai pas oublié pour autant, et comme la vie du village continue, je pense que mes concitoyens seront éclairés par cette chronique qui n'est pas encore arrivée à son terme.

5. villageois  le 04-12-2013 à 19:16:51

Cette rubrique est passionnante comme toutes les autres d’ailleurs. Les moments que vous relatez dans ces chroniques sont absolument pathétiques et rappel une nouvelles fois les heures noires de ce village. Que de temps et d’énergie perdus à se battre avec des gens qui ne font que regarder la pointe de leurs chaussures plutôt que consacrer cette énergie a la tâche pour laquelle ils sont grassement payés. Je me souviens avec émotion de ces périodes et j’ai peur, qu’avec l’arrivée des prochaines élections, ce village ne revive des évènements similaires.
Il est vrai qu’avec la municipalité actuelle une page c’est tournée mais l’incompétence la bien remplacée. Salutations Monsieur.

 
 
 
posté le dimanche 01 décembre 2013

Toujours plus (2)

"Nous en sommes à une taxe nouvelle chaque mois qui passe, et le vertige ne semble pas pouvoir être soigné", écrivais-je dans l'article en lien. En voici une démonstration supplémentaire.

Pour l'heure, ce n'est encore qu'un ballon-sonde envoyé à l'opinion par les têtes d'œuf de Bercy, mais si la levée de boucliers n'est pas aussi violente que celle qui a lieu contre l'écotaxe - et il y a peu de chances qu'elle le soit, vu le nombre limité de personnes concernées - il viendra au monde, ce nouveau monstre.

De quoi s'agit-il ? De frapper d'une taxe les propriétaires de terrains traversés par une rivière. Le montant de cette taxe serait de 50 centimes par mètre linéaire de rive, ce qui, pour un agriculteur dont la propriété serait bordée sur 500 mètres, lui ferait 250 euros d'impôt supplémentaire par an.

Les socialistes français, si dépourvus d'idées et de courage dans leur gestion du pays, sont des génies dès qu'il s'agit d'inventer de nouvelles façons de nous faire les poches (*), toujours au nom de la solidarité et de la morale, bien sûr.

On n'aura pas trop de mal, en effet, à expliquer aux millions de Français vivant dans les banlieues, aux mal logés ou même aux propriétaires de petits pavillons, que les gens qui ont la chance de jouir d'un ruisseau ou d'une rivière rechignent à se montrer solidaires, eux les privilégiés. Le coup est usé, mais imparable.

Faut-il souhaiter que les contribuables touchés par cette nouveauté fiscale se mobilisent et bloquent un peu plus notre pauvre pays ?

 

 

 (*)  « Mon père ne comprend rien au passé, rien à la France, rien à l'Europe, rien à rien, mais il comprendrait l'incompréhensible dès qu'il s'agit d'argent »

           Antoine de La Foy ( Claude Rich ) dans Les Tontons Flingueurs  de Georges Lautner

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posté le samedi 30 novembre 2013

Aïe !

On y vient doucement. Du bout des lèvres pour le moment, bientôt mezza-voce, puis ce sera le chœur tonitruant des vertueux de la route : la boîte noire arrive, en compagnie de "l'éthylotest" embarqué.

 

 

 

En quarante ans les contraintes se sont accumulé sur la tête des usagers de la route. Elles se sont traduit par un ensemble impressionnant d'objets, d'interdictions, d'obligations et de surveillance.

Des objets, d'abord : port obligatoire du casque et de la ceinture de sécurité (monstruosité législative, même si les deux ont leur utilité ), sièges pour enfants, gilet jaune, triangle réfléchissant.

Des interdictions ensuite : celle de prendre de l'alcool ou des substances psychotropes, de téléphoner au volant, même à l'arrêt, de manger ou de fumer, d'embarquer un avertisseur de radars.

Des obligations coûteuses : contrôle bisannuel des véhicules, péage des autoroutes.

Enfin, la multiplication exponentielle des moyens de surveillance terrestres, aériens, humains ou électroniques, dont le plus spectaculaire est le radar de contrôle de vitesse ou de franchissement de feu rouge.

Chacune de ces contraintes se justifie, sinon juridiquement, du moins dans un sens pratique. Et il n'est pas contestable que malgré l'augmentation énorme du nombre de véhicules en circulation sur nos routes de France, les accidents - mortels notamment - sont en constante diminution.

 

Cependant deux éléments ne sont jamais pris en compte ou du moins mesurés de façon honnête et claire : l'apport positif de l'amélioration des infrastructures routières, des revêtements, de la signalisation d'une part, et d'autre part l'amélioration spectaculaire de la fiabilité et de la sécurité des deux roues et des voitures.

Car on ne pourra véritablement dire que les obligations et les interdictions dont je parle plus haut ont fait la preuve de leur efficacité que lorsqu'on aura mesuré la part de ces améliorations dans la chûte du nombre d'accidents mortels.

 

Or voici que, poussant toujours plus loin cette logique sécuritaire qui ne tient aucun compte du stress que l'accumulation de toutes ces contraintes finit par générer, le gouvernement, poussé par les associations de victimes de la route, envisage de rendre obligatoire l'installation d'une boîte noire, à l'intérieur de chacune des voitures neuves ainsi que la pose d'éthylotest anti-démarrage.

Je reviendrai dans un autre article sur ce dernier.

 

On nous dit, bien sûr, que ce mouchard embarqué sera une garantie pour nous en cas d'accident, puisque les paramètres qu'il mesurera permettront aux forces de police et à la justice de déterminer avec précision les responsabilités de chacun. Ainsi présenté, on ne peut bien entendu qu'être favorable à ce nouvel équipement.

 

Mais il est un peu fort d'essayer de nous faire gober que la boîte noire ne sera utilisée qu'en cas d'accident et que tout le reste du parcours sera effacé au fur et à mesure.

 

Qu'est-ce qui empêchera en effet que la gendarmerie n'arrête aléatoirement un automobiliste, même innocent de toute infraction, et ne trouve à redire à tel ou tel dépassement de vitesse commis il y a plusieurs heures ou plusieurs jours, ou à une trop longue période de conduite, etc ?

 

 

Qui est assez naïf pour croire que disposant d'un tel moyen de flicage généralisé - s'ajoutant aux GPS, aux téléphones portables, aux cartes de crédit, aux péages autoroutiers - les forces de l'ordre ne seront pas tentées de s'en servir au delà de l'usage primitivement affiché ?

 

On sait en tout cas que rien n'empêchera que ce système enregistre des données susceptibles d'être ensuite opposées au propriétaire et au conducteur : vitesse durant le parcours, date de la dernière vidange, du changement de pneus ou des amortisseurs, etc.

On cherche parfois des causes à la morosité et à l'irritation de notre société; croira-t-on que cette accumulation d'interdits, d'obligations et de contrôles n'ait aucune responsabilité dans cette situation ? Est-il absurde de se demander si parfois le remède n'est pas pire que le mal ?

 

Ce qui, en plus de tout ceci, me paraît redoutable, c'est que - comme pour les taxes et les impôts - la spirale n'ait plus de fin et aille s'accélérant.

 

Comme il est certain qu'on ne parviendra jamais, hélas, à éradiquer complètement les accidents et à faire que la route ne tue plus personne, il y aura toujours un champ largement ouvert à l'imagination coercitive.

                                                              Aïe !

 


 
 
posté le vendredi 29 novembre 2013

La France est-elle génétiquement désunie ?

Je ne crois pas, mais pas du tout, à cette prétendue maladie génétique de la désunion et de la polémique qui minerait la France, et dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles.

Ce dont je suis certain, en revanche, c'est de la nocivité de la constitution de 1958, et surtout de sa révision de 1962.
Au second tour de l'élection présidentielle, un mur aussi artificiel qu'infranchissable divise les deux "camps", même si l'on sait que le plus souvent les oppositions entre les deux candidats finalistes sont pour la plus grande part forcées et artificielles.


C'est même cette proximité - de plus en plus évidente depuis la mort des grandes idéologies totalisantes - qui paradoxalement les oblige à cultiver violemment leurs "différences" ( ce qui ne les empêche pas, lorsqu'un troisième larron essaie de se faufiler entre eux, de faire bloc contre lui, démontrant alors l'inanité de leurs fausse querelles).


Malheureusement, mais inéluctablement, ce modèle présidentiel se reproduit aux autres échelons de la vie publique au point d'arriver à des aberrations ridicules.
Par exemple le mur de Berlin qui sépare les radicaux "de droite" et ceux "de gauche", quand on ne saurait passer un cheveu entre eux; ou encore la bataille de dames qui se prépare à Paris, où la seule différence entre les deux protagonistes est leur ambition d'occuper le siège de maire de Paris.

Et pendant que tous ces gens se battent les côtes pour justifier leurs différences et surtout leurs ambitions,  s'accrochant à une organisation administrative et politique du territoire dont le seul avantage est d'offrir plus de places à se partager, le pays épuise des forces qu'il n'a plus pour les vrais combats.

Ces duels surjoués, le peuple qui en est le spectateur et la victime les voit et les rejette. Ce faisant il adhère de moins en moins au pacte républicain.


Ainsi, ce que l'on dénonce comme une malformation génétique de la démocratie française, est dû à des causes structurelles que des institutions et un mode de scrutin modifiées résoudraient en grande partie.


A ceux qui n'ont de cesse de chanter les louanges de de Gaulle, je soumets ce petit sujet de réflexion

 


 
 
posté le vendredi 29 novembre 2013

La mosquée et le cochon.

Papeete, capitale de la Polynésie Française, s'est soulevée contre le projet de construction d'une mosquée.

 

Aux  cris de "la charia, faut pas charrier !" " pas racistes, réalistes" et "vive le cochon"(*), une manifestation a parcouru les rues de la ville jusqu'à l'Assemblée Territoriale.

 

Je ne suis pas sûr de l'exactitude de tout ce que j'ai entendu dans le reportage que vous pourrez voir sur le lien ci-dessous, mais je me réjouis que des choses simples et claires puissent être dites, sans haine et avec une "force tanquille".

La Métropole aurait sans doute des leçons à tirer de cette souriante détermination et de cette clarté dans des revendications dont les interminables débats et procès sur le voile islamique nous éloignent progressivement. 

                      <http://www.youtube.com/watch?v=pxVSgI12NvA>

(*) Le porc, comme l'igname et dans une certaine mesure le coco, est un des

fondements de la société polynésienne et, plus généralement, océanienne. Il est certes une nourriture, mais aussi un lien social fort.

 


Commentaires

 

1. La cigogne  le 30-11-2013 à 08:08:08

En lisant votre billet, je revois les images des cérémonies qui ont accompagné le décès du roi du Tonga, Toupou 4, en septembre 2006.. Nous venions d'arriver dans le Pacifique sud.. Des centaines de cochons étalées au grand soleil.. Le cochon offrande suprême.. Je revis les "bougnats" partages en tribu....le cochon partage.. Faut-il retourner la-bas pour retrouver une tolérance mais aussi le respect et l'affirmation de son identité..j'ai très envie de cuisiner un petit sale..!!

 
 
 
posté le jeudi 28 novembre 2013

Promesse chimérique, recul acrobatique.

  

Depuis plusieurs mois, revenant de façon lancinante et quasiment comique, une promesse - que dis-je  un "engagement" -  de François Hollande nous a été cornée aux oreilles au point de les tympaniser.

La courbe du chômage devait, croix de bois croix de fer, s'inverser à la fin de l'année 2013.

Nous y voici et le chômage poursuit son inexorable et catastrophique ascension.

Ni les emplois aidés, ni les "contrats de génération" qui ont décidé de l'élection de l'an dernier, ne parviennent à infléchir cette courbe du chômage.

Que fait alors le monsieur ? Bat-il sa coulpe ? Admet-il honnêtement s'être trompé ? Donne-t-il raison à tous ceux, nombreux même dans son camp, qui doutaient de ces rodomontades électoralistes ?

Que nenni ! Le voici aujourd'hui à Aubervilliers essayant pitoyablement de louvoyer et de reculer tout en faisant semblant d'avancer.

Une tartufferie de plus, et un couac retentissant de plus.

Mais écoutons-le en essayant de garder notre sérieux :


 «J'avais fixé l'objectif de l'inversion de la courbe du chômage. C'est une bataille, elle se fera mois par mois, nous devons y travailler sans cesse, tout le temps nécessaire, ce mois-ci comme les autres mois. Mais ce qui compte, c'est cette tendance que nous devons maintenant imposer, c'est que le chômage doit cesser d'augmenter". Il y aura une inversion de la courbe du chômage. »

Sentant que cette déclaration floue ( "quand c'est flou y'a un loup"...souvenez-vous )

était à l'évidence une erreur majeure, quelques instants plus tard un communiqué de l'Elysée "précisait" :

 « Rien n'évolue par rapport à ce qu'il avait dit. Ses propos ont consisté à évoquer le fait qu'après l'inversion il faudrait plusieurs mois pour confirmer le mouvement de baisse. Cela prendra du temps. A aucun moment, il n'a remis en question la date évoquée à plusieurs reprises ».

                                           On est prié de ne pas pouffer !

 


Commentaires

 

1. jean26  le 28-11-2013 à 23:43:43

20500 chômeurs de moins ce mois c'est un début tout de même ? ou les chiffres sont trafiqués?

2. Frank-Marie-THOMAS  le 29-11-2013 à 20:44:30  (site)

@ jean 26

Non, les chiffres sont exacts, mais on leur fait dire ce qu'on veut.
Le traitement social du chômage, la multiplcation des contrats temporaires aidés, c'est à dire payés par nos impôts, devaient évidemment produire une baisse de statistiques.
Mais ceci ne signifie nullement une inversion de la courbe du chômage qui ne sera réelle que lorsque se créeront de vrais emplois perennes dans le secteur concurrentiel et marchand.
Si on ajoute à cela l'arrivée à la retraite de l'énorme génération du baby-boom d'après-guerre, qui aurait dû mécaniquement produire une envolée de l'emploi, la situation est encore plus alarmante.
Hollande joue sur les mots, et en bon énarque se réfugie derrière des courbes sans aucune signification.
Et puis attendons les résultats de novembre et de décembre.

3. La cigogne  le 30-11-2013 à 07:51:00

Bonjour monsieur..en balade à la ville.. A Dijon..!! Et à la recherche de livres -..nous n'avons plus de place pour les ranger.. Et nos déménageurs multiples nous ont plus d'une fois maudits..mais qu'importe-j'ai remarqué qu'il manquait un livre dans la collection "pour les nuls": le spécial François Hollande.. Il me faut au moins cela pour le suivre un minimum..bonne journée..fse

 
 
 
posté le jeudi 28 novembre 2013

Le duo des couacs

Voici la réincarnation de Bob et Momo

ou de Charpini et Brancato,

 dans leur fameux « duo des couacs »

 


 
 
posté le jeudi 28 novembre 2013

Hochets (3)

Donc le parlement s'apprête à délibérer sur le projet de loi visant à punir d'amendes lourdes et d'emprisonnement les clients des prostitués.

Le dessein revendiqué par Mme Vallaut-Belkacem, initiatrice de ce projet, est en soi recommandable :  il s'agit ni plus ni moins que d'éradiquer progressivement la prostitution en France par tarissement de la clientèle.

Les prostitués, eux, ne sont pas tous d'accord, loin s'en faut. Une très grande majorité d'entre eux considèrent que cette loi est attentatoire à leur liberté de disposer comme ils l'entendent de leur corps et de leur vie.

Certes - et l'argument n'est ni nouveau ni faux - la prétendue "liberté" de se prostituer est discutable, beaucoup de "travailleurs du sexe", comme ils préfèrent qu'on les nomme, ayant été contraints soit par les circonstances de la vie, soit par un ( ou une ) proxénète, de vendre leur corps à la clientèle.

Ceci n'est pas douteux et la réponse adaptée est sûrement de lutter contre le proxénétisme et ses réseaux le plus souvent maffieux.

Mais il ne faut pas perdre de vue qu'une grande partie des prostitués le sont de leur plein gré, et considérent ce travail, légal et soumis à déclaration et à retenues fiscales, comme parfaitement normal.

Une fois de plus le gouvernement - et ce n'est pas le premier à le faire - s'arrête au milieu du gué. Car de deux choses l'une : ou bien la prostitution est tolérée et considérée comme légale, ou elle est purement et simplement interdite et punie par la loi, comme toute autre activité illicite.

Mais la France choisit de ne pas choisir.

On autorise donc les personnes à se prostituer; mieux, on autorise - c'est une nouveauté contenue dans le projet de loi - le raccolage sur la voie publique et sur les réseaux internet, mais on sanctionne les clients de ce commerce légal !

On marche littéralement sur la tête.

De toute cette incohérence ridicule et irritante à la fois, il résultera, si cette loi idiote est adoptée, que non seulement la prostitution ne sera pas abolie, mais que la prohibition appliquée aux seuls clients fera fleurir tout un réseau caché de filières de plus en plus contrôlées par ceux qui auront les moyens de contourner la loi.

Et, last but not least, les prostitués autorisés à raccoler, mais pas à servir de clients, seront forcés de se cacher, avec tous les risques sur leur vie induits par cette rocambolesque situation.

         Jusqu'où va-t-on aller dans l'incapacité, l'absurdité et le ridicule ?

 


 
 
 

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Per tenebras nitent