Thierry Dol est martiniquais. C'est un enfant du François.
En me baladant avec ma caravane sur les routes de France et notamment de Bretagne, j'ai aperçu avec curiosité ces portiques bardés de caméras qui polluent un peu plus encore nos paysages. Je me demandais ce que cela pouvait être.
Dans cette période où n'importe qui croit valoir n'importe qui au nom d'un concept d'égalité mal compris, où des élèves et leurs parents ne rougissent pas de faire la leçon aux professeurs, où des imbéciles incultes et masqués interviennent sur des sites internet et n'hésitent pas à mesurer leurs faibles moyens à ce qui les dépasse, où de pitoyables animateurs d'émissions osent parler mal à des esprits qui les valent mille fois, il est bon de se redire cette phrase de Pascal et de la méditer :
Comment définir "vacillité", mot rare mais comportement, hélas, fréquent ? Comme ce qui vacille, le manque de solidité, de fermeté et de constance.
Toujours plus est, on s'en souvient, le titre d'un remarquable ouvrage de François de Closets. Il convient merveilleusement au prurit fiscal dont sont atteints les gens qui nous gouvernent.
En 2007, lors d'un meeting resté fameux, Ségolène Royal, dégisée en "peace and love" avait comiquement martelé " FRA - TER - NI - -TÉ ! ". Elle va un peu plus loin aujourd'hui.
La classe politique ( comment faut-il entendre "classe" ?) a donné depuis plus d'un an un pitoyable spectacle.
Je reproduis le commentaire d'un lecteur du blog du magistrat Philippe Bilger, paru aujourd'hui :
Cette chronique qui en est à son 9e épisode et qui en comptera sans doute une vingtaine a, j'ai la faiblesse de le penser, un certain intérêt pour les habitants du village, jeunes ou vieux.
Il était une fois une famille du Kosovo installée en France de façon irrégulière depuis 2009.
L'excellent Yves Calvi proposait ce soir un reportage sur " Les contribuables associés votre maire est-il dépensier "
Ce matin, privilège de l'âge, je me trouve dans un laboratoire d'analyses médicales du IIIe arrondissement de Paris.
J'arrive il y a trois jours dans ma rue du 3e arrondissement de Paris, et je suis très désagréablement surpris.
Il y a des choses qui changent et d'autres qui demeurent immuables, comme Rome.
Je m'efforce, on l'aura peut-être remarqué, de souligner ici tout ce qu'il y a de beau dans le monde et singulièrement dans notre pays.
Des fonctionnaires immédiatement approuvés par Monsieur Valls, ministre de tutelle, et par la présidente de la ligue pour la sécurité routière viennent de faire une proposition qui traîne dans les cartons depuis belle lurette.
Il termine son mandat en beauté, le maire de Paris.
L'inoubliable inventeur de "Paris plage", cette sinistre exposition de gens désœuvrés avachis sur des transats sur les berges goudronnées de la Seine et suant dans un sable de carrière pour se donner la pitoyable illusion du bord de mer, le roi du bouchon automobile tuant le commerce de la ville et l'asphyxiant au nom de l'écologie, s'apprête à présider sa dernière "nuit blanche".
Ma caravane et mon arche ont beaucoup roulé ces derniers mois.