Soral est évidemment un provocateur excité, excessif, monomaniaque; mais lorsqu'on prend la peine de l'écouter vraiment, sans a priori, en repoussant la lâche tentation du conformisme médiatique, on s'aperçoit que sa pensée est structurée, claire et pertinente.
Quand on veut comprendre le hollandais, dextrement manié par les singes du maître, Ayrault et Sapin, il faut avoir par devers soi son petit lexique portatif et interactif.
Rassurez-vous, je ne vais parler ni du Front National ni du Front de Gauche, ces deux presse-livres de la politique. Une fois n'est pas coutume, je vais citer un passage d'un texte écrit par moi il y a vingt ans et qu'on me pardonnera de trouver d'une certaine actualité.
Jean-Michel Ribes,
Tête à claques du courtisan hollandolâtre.
François Hollande a déclaré :
Jefais savoir que j'ai mis fin à la vie commune
On a pu voir hier soir dans "le Petit Journal" de Yann Barthes sur Canal + jusqu'où peut aller la veulerie des amuseurs.Dans une parodie semblable à celles de guignols de l'info, on a eu droit à une fausse émission Ce soir ou jamais de Frédéric Taddeï avec désordre, criailleries et pugilat entre fachos.La séquence se termine par la voix du pseudo journaliste, censé faire rire, qui dit qu'il faut sauver l'émission.
Le journal Le Parisien détaille le programme de Mme Trierweiler en Inde destiné à soutenir l'action de l'ONG Action Contre la Faim, et précise qu'il se clôturera par...
Autant je ne supporte pas les rumeurs qui circulent sur Mme Trierweiler (cf. billet précédent) autant je ne comprends pas la frilosité des journalistes devant le scandale de la présence de celle-ci au pavillon de la Lanterne de Versailles.(*)
Je fais partie de ceux qui n'ont pas de sympathie pour le président de la République et pour sa compagne, "la femme de sa vie".
Je m'arrache un moment à la contemplation de la mer des Caraïbes pour revenir à la grisaille du village de ces années là.
Dans sa conférence solennelle et un rien ridicule d'hier, le petit homme s'est drapé dans son honneur blessé et dans son indignation contenue.
«Moi Président, je ferai en sorte que mon comportement soit exemplaire »
On le savait hypocrite et incapable; Monsieur Hollande ajoute à ces qualités celle de mufle. Contre l'avis de ceux (cf articles précédents ) qui - comme paraît-il la majorité des Français - considèrent que tout ce feuilleton n'a pas lieu d'être, je maintiens qu'on est en train d'assister à un naufrage qui entraîne la France dans son tourbillon et qu'il faut s'en indigner.
« Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours si légers sur le mal qu'ils ordonnent... je lui dirais...que les sottises imprimées n'ont d'importance qu'aux lieux où l'on en gêne le cours; que sans la liberté de blâmer il n'est point d'éloge flatteur; et qu'il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits...
Extrait de La Vieille Fille, ce jugement de Balzac qui éclaire cruellement un mal bien français :
L'interpellation d'une lectrice en désaccord avec la teneur de mon dernier billet me suggère de lui répondredans un cadre un peu plus ouvert que celui des commentaires, vu l'importance du sujet et l'obligation où je me trouve de rendre compte de mes affirmations.
Il ne faut pas avoir les lèvres gercées en ce moment, tant les sketches hilarants du clown qui est censé nous gouverner tourbillonnent sans jamais se poser.
En enjoignant aux préfets de France d'interdire les spectacles de l'humoriste Dieudonné, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a pris une lourde responsabilité.
"Il va nous enivrer de gauche gnangnan pour se consoler de l'éloignement du socialisme."
On a parfaitement le droit de ne pas aimer Dieudonné et son humour, mais il y a un gouffre entre cette absence d'attirance et l'approbation de la censure dont il est victime.
Monsieur Valls vient de livrer les chiffres officiels
Récapitulons.
Il nous avait promis de lutter de toutes ses forces contre la toute puissance de l'argent-roi, et contre la corruption, et nous avons eu Cahuzac.