Le journal de Frank THOMAS

Quelques vues de cet ensemble exceptionnel

 ( et exceptionnellement bien restauré )

 de maisons anciennes.

Pour dire ma stupéfaction sur les méandres d'une administration que le citoyen a tant de mal à suivre.

Avant hier un mien ami apprend par un coup de fil de la brigade de gendarmerie, que sa petite voiture a été retrouvée brûlée dans une ruelle de notre bourg. 

Le lendemain, hier, donc, il se rend dans les locaux des gardiens de l'ordre pour y déposer plainte. Sa plainte enregistrée, on lui apprend que le remorquage de l'épave jusqu'au lieu de stockage lui coûtera 165 €, et qu'une somme de 2€ par jour lui sera réclamée si l'épave venait à rester plus de quinze jours au garage.

Bien entendu, le remorquage ayant déjà été effectué (par un garage privé) lorsque cette conversation se tenait, il n'était plus question de trouver un prestataire meilleur marché !

C'est ce qu'il y a d'inacceptable en France : ce mélange entre des obligations légales et les profits juteux que font, grâce à ces obligations, des entreprises privées "choisies" par l'administration.

Songez aux sociétés  d'enlèvement, sur ordre de la police, des voitures mal garées.

Voyez l'exorbitant marché des sociétés spécialisées dans la recherche des termites, du plomb, de l'amiante, etc, qui interviennent obligatoirement avant toute tractation immobilière.

Pensez au marché immense dont dispose la SOCOTEC, dont la prestation rémunérée à titre privé émane d'une obligation commandée par la puissance publique.

N'oubliez pas non plus le privilège inouï que constitue la licence dont certains mandarins jouissent, de consulter à titre privé et à des tarifs exorbitants dans les locaux et avec le matériel de l'Hôpital public.

Liste non exhaustive...

Il y a là, pour un gouvernement, quelle que soit son orientation idéologique, un immense chantier.

Beaucoup de travail reste à faire dans ce pays pour préciser les frontières entre intérêt public et intérêts privés.

Il faudrait, une bonne fois, en finir avec ces équivoques et ces compromissions.

Il faudrait aussi en finir, dans cet ordre d'idées, avec ces rentes de situation que constituent les offices de notaire, huissier, commissaire priseur, qui tirent des profits privés de missions publiques, et qui ne sont rien d'autre que des charges achetées, issues tout droit de l'Ancien Régime.

Tous ces offices par les services desquels les particuliers sont contraints de passer à un moment ou un autre de leur vie, devraient à mon sens être rendus totalement publics et exercés par des agents rémunérés par la puissance publique. 

Je me souviens d'avoir eu, il y a une vingtaine d'années, un échange  à ce propos avec Henri NALLET qui devait être alors ministre du gouvernement de Michel ROCARD.

Il en était d'accord, mais ni lui ni aucun de ses successeurs de "droite" ou de "gauche" n'entreprit jamais rien pour mettre fin à ces privilèges bourgeois, que les bourgeois  se sont bien gardé d'abolir, en même temps que les aristocrates renonçaient aux leurs,  durant la nuit d'hier à aujourd'hui... il y a 221 ans ! 

Le principal ministre de Louis XIV, Colbert, fit construire sur la Charente, à 23 kms de la mer et à l'abri de la Royal Navy, une ville nouvelle, sur un plan géométrique : Rochefort, elle même protégée par les forts sur la mer: Ré, Oléron, Aix...

Cette ville était destinée à loger les ouvriers, contremaîtres et ingénieurs du plus important  chantier de construction navale de France.

Les plus belles charpentes des navires  de la Royale y furent construites. On trouve encore à Rochefort les bassins de radoub à la forme des navires qui en sortaient à l'époque, ce qui laisse une curieuse impression d'avenir dans le passé.

Depuis 1997 on y construit selon les techniques traditionnelles une exacte réplique de la frégate l'Hermione, construite en 1779, navire sur lequel La Fayette partit l'année suivante pour soutenir les colonies anglaises d'Amérique du Nord, insurgées. Ce navire prendra la mer pour Boston en 2012.

J'ai réuni quelques vues de la ville, des bassins de radoub, du chantier de l'Hermione et de la superbe corderie royale de 374 mètres de longueur, où étaient tressés les cordages des navires de la Royale.

Rochefort, ville nouvelle du XVIIe, au plan géométrique et

                                                aux élégantes façades.

           Un bassin de radoub d'où sortit l'Hermione il y a deux siècles et demi

                                                          Les 374 mètres ...

                                                  de la Corderie Royale

Maquette de l'Hermione

La proue de l'Hermione

L'un de 46 canons du navire

Le décor de la poupe.

         

Qu'on soit pour ou qu'on soit contre, on ne peut pas nier que la France soit généreuse dans la façon dont elle accueille les étrangers sur son sol.

Je ne parle pas de sentiments ou de chaleur humaine, ces choses là étant par trop sujettes à appréciations personnelles.

Je me réfère au nombre d'immigrants chaque année, aux conditions matérielles qui leur sont faites et à l'aide sociale, sous toutes ses formes, qu'ils y reçoivent.

Il n'est même pas certain, et c'est un débat fondamental actuellement, que notre pays ait encore les moyens financiers d'une telle libéralité.

     Je voudrais aujourd'hui mettre en lumière une situation aux antipodes de cette générosité, et c'est le cas de le dire puisqu'il s'agit de la Nouvelle Calédonie et de la composition exorbitante de son  corps électoral .

C'est un Territoire auquel, pour y avoir résidé assez longtemps pour le connaître assez bien, je m'intéresse particulièrement.

     Pour en revenir brièvement au début de cet article, vous n'ignorez pas qu'en France métropolitaine, les ressortissants de la Communauté Européenne peuvent désormais voter aux scrutins locaux dans notre pays. Il est même question d'accorder ce droit aux étrangers non européens.

     Sachez donc qu'en Nouvelle Calédonie, Territoire d'Outre-Mer français, les français installés depuis moins de 20 ans ne pourront pas voter au référendum d'autodétermination prévu d'ici à 2014 au plus tard.

En effet le 19 février 2007, l'Assemblée et le Sénat, réunis à Versailles en Congrès, ont adopté à une écrasante majorité une loi constitutionnelle modifiant l'article 77 de la Constitution de 1958.

En quoi consiste cet article maintenant révisé ?

A rien moins que cette chose inouïe : établir, parmi des citoyens français jouissant de leurs prérogatives civiques, des corps électoraux distincts en Nouvelle Calédonie, en fonction des scrutins concernés:

                        - Pour les élections nationales ( présidentielles, législatives, municipales, européennes, référendums ) TOUS LES ELECTEURS peuvent voter.

                          - Pour le futur référendum d'autodétermination devant décider du maintien ou non de la Nouvelle Calédonie dans la France, LE CORPS ÉLECTORAL EST «FIGÉ». 

Seules pourront voter les personnes soit qui auraient pu voter en 1998, soit qui pourront justifier de 20 ans de domiciliation continue en Nouvelle Calédonie en 2014, c'est à dire, pour faire simple, les personnes présentes sur le Territoire depuis 1994, et qui ne l'auront pas quitté.

Ainsi, selon qu'on se trouve ici ou là, dans notre "bon pays", comme disait Saint-Simon, selon surtout qu'on est français ou pas, on se voit appliquer une législation soit ubuesquement restrictive, soit excessivement laxiste.

Il éclaire d'un jour tout autre que celui des médias les récents évènements de Grenoble, et repousse les poncifs absurdes et dangereux qui lentement et lâchement conduisent à la subversion de notre mode de vie et de notre idéal républicain. 

 ( Certains ) sont probablement à l'unisson de ce jeune homme du quartier de La Villeneuve qui soutient que "si on les avait intégrés socialement, il n'y aurait jamais eu ces violences". Je regrette que ce poncif qui fait peser la culpabilité sur ceux qui n'y sont pour rien continue d'être admis par certains, alors que le refus d'intégration sociale et d'adhésion républicaine est à la source même de ces mises à sac. C'est parce qu'une minorité aspire à se tenir en marge et à le démontrer sans cesse par des comportements de rupture, que le problème est quasiment insoluble.

La meilleure preuve en est le caractère scandaleux de ce qui a mis en branle le déchaînement. Karim Boudouda, âgé de 27 ans et multirécidiviste du vol à main armée, a été tué après qu'il a fait feu à plusieurs reprises, avec un pistolet mitrailleur Uzi et une kalachnikov, sur les policiers qui le poursuivaient alors qu'il venait de "braquer" (avec un complice toujours recherché) le casino d'Uriage. Pourtant c'est cette "victime" à laquelle on a choisi de rendre hommage en mettant la guerre au coeur de ce quartier (Le Post) !

Depuis la construction du grand viaduc en 1966 ce n'est plus tout à fait une île.

Pourtant Oléron en a gardé une certaine douceur de vivre, qui, ajoutée à sa  lumière, sa quiétude et ses ciels  m'en rappelle une autre, de l'autre côté de l'Atlantique...

L'esprit français

Si j'essayais, en quelques mots simples, de définir ce qui caractérise le plus spécifiquement l'esprit français, voici ce que je dirais.

Ce n'est pas l'humour un peu cocasse des anglo-saxons.

Ce n'est pas non plus cette grosse gaudriole appelée - allez savoir pourquoi - la "gauloiserie", comme si c'était les romains qui l'avaient nommée ainsi par dérision, ou comme si  ( hypothèse plus grave encore ), les gaulois vaincus avaient ainsi traduit leur totale soumission au colonisateur romain.

Non, l'esprit français, est ce lointain héritier des grecs et des  latins, lentement forgé au cours des siècles, et qui a connu quelques grands moments depuis le  XIIe  siècle. On se moque de l'arrogant coq gaulois, mais on oublie trop la ruse de Goupil le Renard, et la malice de Maître Pathelin.

C'est l'esprit malicieux du peuple de France, amoureux sans illusion de la vie, douce et pathétique à la fois, poli par les génies de Marot,  Rabelais,  La Fontaine, Madame de Sévigné,  Molière, La Rochefoucauld,  Fontenelle,  Voltaire, Musset, Daumier, Flaubert, Feydeau,  Guitry,  Céline, Audiard...

C'est un mélange  de réalisme, d'amour lucide de la vie, de philosophie, de comique du tragique, d'aimable dérision, avec, en prime, le goût du beau langage et de la formule cinglante.

A travers lui, le meilleur de la Nation Française s'exprime, et parle à ceux qui en partagent les connaissances et les valeurs :  liberté,   méfiance à l'égard des " bons sentiments ",  sens du ridicule,  rejet de la cuistrerie et des dogmes politiques ou religieux.

On comprend que ceux que cet esprit dérange dans leurs projets,  aient sapé avec méthode ce qui en était le substrat : les humanités gréco-latines et la culture classique, et s'acharnent à présent à en effacer les dernières traces en massacrant notre langue et en interdisant, sous peine d'infâmie ou de procès pénaux, de rire de tout ce qui est risible.

Car cet esprit ravageur est l'ennemi de " l'esprit de sérieux " de tous les  dictateurs, les gourous, les fanatiques de tous poils, que leur fond de commerce  soit religieux ou climatique.

L'esprit, les maximes morales, les bons mots sont profondément sérieux parce qu'ils tournent en bourrique ceux qui se prennent au sérieux, qu'ils démasquent les tartuffes  et percent les baudruches.

Le devoir de tout français est d'entretenir cet esprit comme le plus précieux des biens nationaux.

Le patrimoine n'est pas constitué que de vieilles pierres et de paysages. Sans l'esprit qui les a façonnés, ils ne sont plus que de tristes coquilles vides.

Soyons les gardiens vigilants et sourcilleux de ce qui fait de nous les locuteurs de ce que certains fous de dieu, ennemis du rire libérateur, appellent " la langue de Satan " (*), et souvenons nous toujours de ce mot du grand écrivain :

« Je me hâte de rire de tout, de peur d'avoir à en pleurer.»

(*) Lisez, à ce propos, les dernières pages de dernier livre d'Eric Zemmour, Mélancolie Française, paru chez Fayard-Denoël.  

Lol

Acronyme de : "Laugh out loud", rire bruyant, ou à gorge déployée.

Petit mot parasite des mails et autres SMS.

Souligne, avec lourdeur, qu'il convient, à tel endroit du "texte", de rire ou au moins de sourire.

Parfois accompagné d'un smiley, pour faire bonne mesure.

Aveu de bêtise. Lol.

« Il y a dans les caractères forts une résistance, tôt ou tard, à la soumission, même la plus rentable. »

                                                                   Philippe Bilger

" Premier sprinter blanc sous les 10' secondes ".

Voilà ce que tous les médias moutonniers, qu'ils soient écrits, radiodiffusés ou télévisés serinent depuis le record, hier, de l'athlète français Christophe Lemaître.

Personne ne semble s'aviser que ces exclamations sentent fort le racisme, et que ce n'était vraiment pas la peine de stigmatiser Jean-Marie Le Pen lorsque, il y a quelques années, il argumentait sa croyance en l'inégalité des " races " humaines en disant que les noirs couraient plus vite que les blancs.

Inconséquence !

Comme bien des aristocrates de son temps,

 la Marquise de Sévigné n'était pas sottement prude.

Un mot délicieux le montre :

 un jour qu'elle avait reçu par la poste un livre de contes licencieux,

 elle écrivit à Madame de Grignan, sa fille :

«Je viens de lire un livre, vous savez bien, ma fille,

 un de ces petits livres qu'on ne lit que d'une main ! »

" Ah qu'en termes galants ces choses là sont dites ! "

La marée n'arrivait pas.

Le génial maître d'hôtel de prince de Condé, sur les épaules duquel reposait la fête que son maître donnait au jeune Louis XIV pour sceller la réconciliation entre les cousins 20 ans après la Fronde, prononça cette phrase avant de monter dans sa chambre, de fixer une épée sur sa porte, de se percer trois fois la poirtine :

« Je ne survivrai pas à cet affront-ci, j’ai de l’honneur et de la réputation à perdre. »

Certains, notamment des chefs-cuisiniers, lui reprochent cet excès de zèle et ce manque de maîtrise en une affaire où ses capacités et son talent n'étaient pas en cause.

Le Roi lui-même, pourtant si sourcilleux sur le point d'honneur, trouva ce suicide un sacrifice magnifique mais injustifié.

Autre temps, autres moeurs...

A une dame âgée qui se plaignait à lui en ces termes :

« c'est affreux, Monsieur de Voltaire, je suis devenue vieille et laide »,

 l'auteur de l'Ingénu répondit :

« mais non, vous n'êtes pas vieille ! » 

Le marquis de Bièvre, roi du calembour

et auteur d'un article sur ce jeu de mots dans l'Encyclopédie,

était venu prendre les eaux à Spa, en Belgique,

où il fut frappé par une maladie mortelle.

Déjà à l'agonie,

et pour régaler son entourage d'une ultime pirouette verbale

il murmura :

« je m'en vais de c' pas. »

Véhicules à deux roues empruntant indifféremment les rues, les couloirs de bus, les trottoirs, les passages pour piétons et les sens interdits.

Le soutien de la municipalité de Paris et la fierté d'être de bons "écocitoyens" assurent à leurs conducteurs un sentiment d'impunité et font d'eux des chauffards dangereux.

Dans ses Confessions, Jean-Jacques Rousseau raconte l'édifiante fin de Madame de Vercellis, chez qui il avait servi, jeune.

« Nous la perdîmes enfin. Je la vis expirer.

Sa vie avait été celle d'une femme d'esprit et de sens ; sa mort fut celle d'un sage.

Je puis dire qu'elle me rendit la religion catholique aimable par la sérénité d'âme avec laquelle elle en remplit les devoirs sans négligence et sans affectation. Elle était naturellement sérieuse.

Sur la fin de sa maladie, elle prit une sorte de gaieté trop égale pour être jouée, et qui n'était qu'un contrepoids donné par la raison même contre la tristesse de son état. Elle ne garda le lit que les deux derniers jours, et ne cessa de s'entretenir paisiblement avec tout le monde.

Enfin, ne parlant plus, et déjà dans les combats de l'agonie, elle fit un gros pet.

"Bon ! dit-elle en se retournant, femme qui pète n'est pas morte ! "

Ce furent les derniers mots qu'elle prononça. »

Le ministre chargé de la Jeunesse vient de retirer le scandaleux projet de rémunération des élèves présents dans leurs établissements scolaires.

Quels qu'aient été la présentation et l'habillage dont on a essayé de déguiser cet invraisemblable crétinerie, elle a légitimement choqué tous ceux qui, en France, sont encore attachés aux valeurs portées par notre Ecole laïque et républicaine.

J'avais tout dit dans l'article de décembre 2009 que je mets en lien.

Ce retrait est une sage mesure.

Cette sage maxime a été oubliée depuis belle lurette.

On gouverne aujourd'hui comme on vit : au jour le jour, nez au vent

.

Des responsables de haut niveau et des ministres abusent, se gobergent, osent ce que n'importe quel citoyen s'interdirait au nom de la morale (*), et le Président de la République annonce une reprise en main drastique et un assainissement des comportements de l'Etat.

Désormais, l'évènement gouverne, et toute la politique consiste à le suivre;

 la charrue suit les boeufs.

La mer monte, et l'on renforce les digues,

La foudre tombe, et l'on décide d'installer un paratonnerre...

(*) Si la gauche avait la tentation de l'oublier, je lui rappellerais la longue litanie des affaires dont elle a elle même été l'héroïne, à commencer par celle des collaborateurs de Martine Aubry ...

Ouf ! C'est fini ! C'est la seule bonne nouvelle, avec le retour du soleil.

Mais ce n'est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Le hochet est cassé.

Le gouvernement comptait sur le feuilleton sportif pour détourner les citoyens des réformes qui font mal et faire passer la pillule en douceur. C'est raté !

Et voici que les français sont déçus, humiliés et aigris, prêts à s'en prendre au premier qui leur marchera sur le pied.

Comble de malheur, le ministre qui a en charge l'effroyable dossier des retraites est éclaboussé par l'affaire Bettencourt,lui ,le pourfendeur de l'évasion fiscale, le potentiel locataire de Matignon pour la dernière ligne droite !

Décidément, au foot comme en politique, quand on n'a plus la main... si j'ose dire...

Voici le mail que nous fait parvenir aujourd'hui, à nous, professeurs de Lettres, une de nos collègues de la même zone académique que nous, convoquée pour faire passer les oraux de Français du bac.

 Cher(e)s Collègues,

Convoquée pour faire passer les oraux pendant une semaine, je suis troublée par plusieurs éléments et j'aimerais savoir si notre académie -Amiens- est la seule à pratiquer ainsi ou si nous sommes nombreux et en ce cas, si les consignes sont nationales.

D'abord, nous étions convoqués jusqu'alors à une distance raisonnable de chez nous et maintenant, avec 250 km et 16 à 17 élèves quotidiens, nous logeons sur place et les frais non remboursés sont considérables. Est-ce normal de payer, sur des salaires de profs, pour faire passer des candidats?

Ensuite, nous avons eu ordre d'interroger les candidates voilées. Jusqu'alors, elles se dévoilaient le temps de l'oral.

Enfin, et cela me semble difficile à avaler, la famille peut, si elle le souhaite, assister à l'examen, donc rentrer dans la salle... (*)

Je suis perplexe et me demande jusqu'où nous allons devoir supporter des conditions de plus en plus difficiles voire dégradantes.

Merci de me répondre en privé si la liste ne veut pas s'encombrer de cela mais je dois dire que j'aimerais savoir ce qu'il en est ailleurs car je suis médusée.

Cordialement.

Sans commentaire.

(*) le baccalauréat est public, et ce point, même s'il n'est jamais appliqué, est légal.

Souvenez-vous des délires hystériques, de la camaraderie " Black Blanc Beur " ! 

L'équipe de France soudée par une solidarité sans faille.

On en pleurait dans les chaumières...Sic transit gloria mundi.

Ce ne serait pas grave, après tout ce ne sont que de mauvais joueurs ( dans tous les sens du terme ), si cela ne traduisait pas de façon crue et cruelle l'état de déréliction dans lequel se trouve notre pauvre pays.

Prétention vaine, individualisme stupide, paresse et irrespect de soi-même et des autres.

Quel exemple pour la jeunesse !

Quel désespoir pour les éducateurs qui s'efforcent, avec leurs mains, de nettoyer les écuries d'Augias !

PS : Un aimable lecteur pourrait-il me dire si ce que je vais écrire est stupide ?

Je fais une comparaison avec ce que je connais infiniment mieux que le foot-ball : la musique.

Il est certain que si l'on prenait les meilleurs musiciens des orchestres les plus prestigieux du monde et qu'on les réunissait en un orchestre " national " le temps d'un festival, cet orchestre serait mauvais. Un orchestre est un corps dont tous les membres doivent être absolument solidaires pour sonner à la perfection, et ce n'est pas en quelques répétitions que, fût-il le meilleur du monde, un chef obtiendrait cette harmonie qui fait toute la musique.

Même lorsqu'il ne s'agit que de musique de chambre, réunissant de  deux à huit instrumentistes, on a vu des grands musiciens comme Menuhin ou Casals constituer de piètres formations, parce qu'il ne suffit pas qu'un trio, un quatuor, etc, soit fait de quelques grands solistes pour devenir un vrai trio ou un vrai orchestre de chambre. Il y faut le temps, l'habitude quotidienne de jouer ensemble, avec en plus, l'amitié et le respect mutuel.

J'imagine que cela doit être vrai aussi pour le théâtre et, généralement, pour toutes les activités collectives.

Pourquoi ce que tous les professionnels  savent parfaitement ne s'appliquerait-il pas au sport d'équipe, qui est une activité  collective par essence même ?

" La Bourgogne, contre les paradis fiscaux ",

 titrait l'Yonne Républicaine du 15/06/2010.

Ils tremblent, j'imagine !

 La famille Faucul

Il y a l'ancêtre, Nuigrave,  celui qu'on a envoyé au casse pipe ( c'est le cas de le dire ) pour tester les capacités de résistance du populo, qui a d'abord été acceuilli par un grand éclat de rire, puis par de l'incrédulité, enfin par une lâche résignation :

 " Fumer nuit gravement à votre santé

 et à celle de votre entourage ".

Il a eu un fils, Poivrot,  alcoolique de naissance, qui, la bouteille à la main, va partout claironnant de sa voix avinée :

 " l'abus d'alcool est dangereux pour la santé ". 

Ensuite est venu son petit fils, Pépito,  obèse et ricanant, le mauvais camarade, toujours prêt à dénoncer les petits copains qui mettent les doigts dans la confiture :

 " évitez de manger gras, salé, sucré ".

Son frère jumeau, Caddie, se tient à la porte des magasins pour annoncer d'un ton aimable :

 " nos amis les chiens ne sont pas autorisés à entrer ".

Le petit dernier, Rapido, avec sa petite tête toute frippée tripote ses jouets en criant de sa voix pinchelarde :

 " jouer peut comporter des risques ".

La sympathique famille s'agrandit !

Tous ses membres font honneur au blason de leur aïeul .

Presque centenaire, Fontenelle était encore célibataire.

Une vieille marquise osa un jour lui poser la question qui était dans toutes les têtes :

- « N'avez-vous jamais songé à vous marier, Monsieur de Fontenelle ? »

- « Si Madame, répondit celui-ci, tous les matins en me réveillant ! »

Ça ne vous agace pas, vous," Le jeu de jambes qui va bien ",

 " le petit pique-nique qui va bien " ?

 Moi, si.

Ça va bien comme ça ! 

Connaissez-vous l'île Saint-Germain ?

C'est à une minute de Paris, sur la Seine, juste avant l'île Seghin,entre Issy les Moulineaux et Boulogne.

Bravo aux élus qui se sont battus pour que cet endroit ne soit pas livré aux bétonneurs !

Il y a des jeux pour les enfants,

 une faune et une flore  magnifiques,

 des promenades charmantes,

 la " tour aux figures "  de Dubuffet,

 et, tout autour de l'île,

 des péniches fleuries.

Le sénateur Jean-Louis MASSON va déposer un projet de loi visant à obliger les hébergeurs de blogs à donner une identité ( la leur ou celle de quelqu'un qui accepte cette responsabilité ). Il considère très inquiétants et insupportables " les propos inexacts, mensongers et les diffamations qui sont de plus en plus souvent colportés sur internet."

J'espère que les parlementaires de tous bords voteront cette loi.

Ils devront balayer les arguments que certains lui opposent déjà et qui sont au nombre de trois, essentiellement :

- la France n'est pas le monde, et il suffira de tenir son blog en Belgique ou ailleurs.

- L'anonymat protège les personnes menacées.

- La justice, grâce à l'adresse IP peut aisément remonter à l'auteur du blog. 

Je réponds à la première objection que peu importe que la France soit seule pour le moment, si elle a raison. De plus, on peut raisonnablement espérer qu'elle initiera un mouvement suivi par beaucoup d'autres pays. D'ailleurs, est-il crédible que les corbeaux s'exilent pour croasser à leur aise ?

Au second argument, je réponds que nous ne sommes ni en Iran ni en Tchétchénie, et que jusqu'à preuve du contraire, la liberté d'expression est totale dans notre pays. On n'y prend aucun risque à dire ce que l'on pense des choses et des personnes.

C'est au contraire l'anonymat qui fait peser sur elle une menace.

Enfin, pour répondre au troisième argument je dirais que j'ai l'expérience des ravages de cet anonymat vichyste : un blog anonyme m'a gravement insulté l'an dernier et la justice semble avoir quelques difficultés à appréhender le coupable. En fait l'adresse IP est celle de l'ordinateur d'où est parti l'article incriminé, elle n'est pas celle d'une personne, ce qui est sensiblement différent.

Bravo donc à Jean-Pierre MASSON et courage aux parlementaires !

Ecoutez les défenseurs de l'anonymat , dans la pétition qu'ils font actuellement circuler sur internet :

Hier après-midi, devant le lycée où j'enseigne, un petit incident sans gravité, une "incivilité", comme on dit...

Oh ! c'est trois fois rien, bien sûr.

Il y a, devant la grille de mon lycée, un parking public où les voitures peuvent être garées en épi. Les places y sont "chères" aux heures de pointe.

Hier je peinais à en trouver une, lorsque j'avise une voiture, portières ouvertes et musique hurlante, entourée de 5 ou 6 jeunes gens, capuche vissée sur la tête, malgré les 28 degrés à l'ombre.

Celle-ci était rangée le long du trottoir, perpendiculairement aux places, en occupant 3 à elle seule.

J'aurais pu aller me garer dans une rue plus haut et faire comme si je n'avais rien vu.

Ce n'est pas, ce n'a jamais été ma manière d'agir.

Je suis donc allé vers ces personnes pour leur demander de ranger leur voiture autrement, pour me permettre de garer aussi la mienne.

Savez-vous ce qu'on me répond ? ( j'élimine les grossièretés agressives du style de l'affiche ci-dessus, et ne retiens que ce qui m'a le plus inquiété ) :

" Eh ! Ici on est dans notre quartier ! "

soit, en VO,

" Eh ! éci on é dans not'quartchier"

Et tout ceci sous les yeux d'un surveillant qui observait  depuis la porte, située à moins de 10 mètres.

J'ai dû aller plus loin...

Édifiant, non ?

Moralité : des petits dealers exercent en plein jour leur activité aux portes d'un grand établissement public d'éducation, et empêchent un homme qui y travaille de ranger sa voiture, sans que personne fasse mine de s'apercevoir de rien.

Nous sommes très malades.

Je rapporterai bientôt un épisode qui a eu lieu le mois dernier à l'intérieur du lycée, et dont on verra qu'il n'est rien moins que rassurant. 

Naguère je payais une seule facture à EDF-GDF.

Aujourd'hui, j'en paye deux, l'une à " Bleu Ciel" ( " Ça se couvre" ), l'autre à "Dolce Vita" ( "La Vie est Dure" *).

Heureusement "Dolce Vita" s'est mis au courant

 et "Bleu Ciel" sent le gaz.

Du coup chacun me propose de payer mon gaz et mon électricité, savez-vous comment ?

 Je vous le donne en mille...

Mais où vont-ils donc chercher tout ça ?

... en une seule facture !

Génial ! c'est comme avant !

* 15% d'augmentation depuis le 1er avril.

Regardez la bien, elle est belle !

Notez qu'elle peut l'être, à 260 000 €...

Les gendarmes du Var en auront 5.

La bonne soeur en cornette n'a plus qu'à bien attacher sa ceinture.