Le journal de Frank THOMAS

Un fidèle lecteur m'apprend la mort du militant Henri Alleg, en me reprochant de ne pas l'avoir évoquée ici ( voir commentaires du précédent billet ).

Cette affiche dit tout ce que je pense de son combat.

J'y associe celui de l'inquiétant Georges Boudarel en Indochine...

Hier, rue Saint-Martin dans le IIIe arrondissement, j'attends debout au croisement que le feu  passe au vert.

Une jeune fille élégamment habillée et accessoirisée est accrochée à son smartphone et j'entends :

« Si elle se convertit, pas de problème, elle peut se marier avec lui.»

Effoyable et grotesque catapultage entre des idées médiévales et la pointe de la technologie moderne !

La nuit recouvrait encore les champs et j'étais au lit quand le phénix de Tulle a pris la parole à l'Elysée, malgré les rodomontades de "moi, président normal" un an avant. Heureusement j'ai eu droit à une resucée en mangeant mes tartines.

A l'occasion du douloureux événement de Brétigny sur Orge je me fais la réflexion que nous vivons décidément sous une République assez grotesque.
Quoi ! un accident se produit et il faut vraiment que le président de la République s'y précipite ?

Aurait-on pensé qu'il y était indifférent et sans coeur s'il ne s'était pas rendu au chevet des blessés ?

Depuis Giscard qui a inauguré cette ridicule coutume de courir partout où un feu de forêt se déclarait, les chefs de l'Etat ont gardé cette habitude et accoutumé le bon peuple à se multiplier comme le père Noël. Gare à celui qui ne se soumettrait pas à cette exigence démagogique de l'ubiquité !
Question : qu'en serait-il si nous étions encore au temps des carrosses ou des locomotives à vapeur ?

             Ce grand peuplier canaque est appelé couramment " immortel ".

                                           La preuve que non !

Il a suffi d'une Chantal pour lui briser le coeur.

A ceux de mes lecteurs qui ont la gentillesse de s'inquiéter de ma santé, je tiens à dire que je me porte mieux que cet arbre.

Le parlement européen, dans un grand élan d'humanisme, vient de retirer à Marine Le Pen son immunité parlementaitre afin de rendre possible sa comparution devant un tribunal correctionnel français. La cause de cette décision exceptionnelle ? Des propos tenus il y a 3 ans au sujet des prières musulmanes dans les rues.

C'était le 10 décembre 2010, à Lyon:

«Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire. Certes, il n'y a pas de blindés, il n'y a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants»

On peut évidemment mettre en doute qu'il y ait un véritable rapport entre l'occupation de la France par les allemands durant la seconde guerre mondiale, son cortège d'injustices, de violences et d'horreurs et un délit d'occupation illégale de la voie publique.

A moins d'être volontairement naïf, nul ne peut croire non plus que ces propos n'aient pas eu pour but de scandaliser une certaine partie de l'opinion publique afin, comme on le dit aujourd'hui, de "faire le buzz".

Pour autant, ce dérapage fort bien contrôlé mérite-t-il une mesure aussi sévère et inhabituelle dans ce genre d'affaires ? Ma réponse est clairement non.

A l'heure où les scandales politico-financiers amènent une grande partie de nos concitoyens, hélas, à se détourner avec dégoût de notre personnel politique, où tant d'affaires gravissimes traînent en longueur et se terminent le plus souvent par la relaxe des coupables, la décision du parlement européen de lever l'immunité parlementaire de MLP pour rendre possible sa mise en examen et son éventuelle condamnation par un tribunal apparaît comme une injustice.

Ce deux poids deux mesures ne fait que donner encore un peu plus de crédit à la sempiternelle plainte du FN d'être ostracisé et victimisé.

C'est le moyen le plus sûr de le faire encore monter dans les intentions de vote, et c'est peut-être là, en définitive, qu'il faut chercher l'origine de cete décision inouïe : à qui le crime profite-t-il ?

AJOUT DU 7 JUILLET:

Il faut prendre la mesure du piège Le Pen.

Car de deux choses l'une, si tant est qu'elle aille jusqu'au procès, ce qui n'est pas certain : ou bien MLP est relaxée ou faiblement sanctionnée par le tribunal, et elle en ressort gagnante; ou bien elle est lourdement condamnée, et elle en ressort auréolée de la couronne du martyre.

C'est ce que ma grand-mère appelait un bâton merdeux.

L'actualité court vite, je le sais. Raison de plus pour faire une pause et s'arrêter un peu sur le rocambolesque épisode de l'avion officiel du président Morales de Bolivie.

Laurent Fabius a dû se fendre d'un humiliant communiqué d'excuses et le président de la République, avec son habituel discours amphigourique a bafouillé je ne sais quel pitoyable bredouillis pour expliquer en quoi il n'avait pas tort d'avoir eu raison, ou l'inverse. Trop tard, le mal est fait et l'image de la France fortement dégradée. Elle n'avait pas besoin de cela.

Je vous invite à réfléchir un moment sur l'incohérence de notre attitude telle qu'elle est aujourd'hui perceptible par le monde qui nous regarde.

D'un côté Hollande et Fabius prennent la tête - malgré les réticences de nos partenaires européens - d'une fronde contre les pratiques d'espionnage américaines révélées par Edouard Snowden. On va voir ce qu'on va voir; on montre ses petits muscles; on se conduit en Rodomont.

De l'autre, on interdit à l'avion du président Morales de survoler notre territoire sous ombre que Snowden pourrait s'y trouver et partir pour la Bolivie.

Ainsi, dans la même journée, on joue les gros bras et on se couche comme une femmelette; on défie les Etats-unis et on leur lèche les pieds.

Car enfin, en admettant que Morales se soit chargé de Snowden et l'ait ramené chez lui pour le faire échapper aux représailles potentiellement mortelles des USA, en quoi cela nous concerne-t-il, en quoi cela nous dérange-t-il ?

Et comment justifier cette politique absurde qui consiste à faire le contraire de ce qu'on dit ?

Incompétence et incohérence, voilà la triste réalité de cette équipe à la dérive qui est chargée de gouverner la France.

François Hollande, surnommé Guimauve le Conquérant du temps qu'il était député, vient de faire la démonstration du bien fondé de ce sobriquet.

Dans la même journée il limoge le maillon faible du gouvernement et se couche devant les USA en interdisant le survol de notre territoire à l'avion du président bolivien de retour de Moscou, soupçonné, à tort d'ailleurs, de transporter Edouard Snowden.

Bref, fort avec les faibles et faible avec les forts. 

AJOUT DU 4 JUILLET:

Circonstance aggravante : Mme Batho a appris son limogeage par un tweet.

On a donc ajouté la grossièreté à la violence. Des valeurs humanistes, sans doute ?

Le jeune Edouard Snowden fait courir un vent de panique dans les sphères de pouvoir aux USA.

En révélant - ce dont on se doutait sans en avoir de preuves aussi claires et indubitables - que les Etats Unis d'Amérique, à travers la NSA, pratiquaient l'espionnage à grande échelle, il  transforme brutalement les soupçons en évidence insupportable.

Depuis des siècles, on le sait, les grandes puissances se livrent un combat souterrain en épiant pour les devancer et les contrer, les projets et les stratégies des adversaires, fussent-ils des alliés ou des partenaires.

Le renseignement est une arme indispensable du pouvoir.

En ce sens l'affaire révélée par Snowden n'est ni originale ni  surprenante en soi.

Ce qui l'est, en revanche, et qui est proprement insupportable pour les "amis" des USA que nous, européens, sommes censés être, c'est l'échelle de cette activité de renseignement et les personnes espionnées.

C'est simple, l'Amérique d'Obama (*) relègue le monde imaginaire d'Orwell au rang de pays enchanté.

Nous apprenons en effet que tous autant que nous sommes, à travers nos téléphones portables, nos connections par internet, nos cartes de santé ou de crédit, sommes en permanence sous le regard inquisiteur de l'oncle Sam.

Et ce scandale éclate au moment même ou s'ouvrent ces immenses négociations visant à une vaste zone de libre échange entre les Etats Unis et l'Europe.

Quelle confiance peut-on faire à des alliés qui mettent les citoyens de tout un continent sur écoute, s'assurant ainsi une supériorité et une avance qui, si nous ne réagissons pas tout de suite, nous ravaleront au rang de pantins dans leurs mains ?

Vous souvenez-vous de la chanson susurrée par Kaa, le serpent de la jungle, qui tient Mowgli enfermé dans ses anneaux et l'hypnotise pour mieux le dévorer ?

                            " Aie confiancccce, fais un ssssomme,

                                              sans méfiancccce.

                                                  Je ssssuis là.

                                               Aie confianccccce ..."

Hélas, pour nous, pas de tigre Shere Kahn. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. En aurons-nous la volonté et la force ?

(*)  En ce qui me concerne, je n'ai jamais été atteint par l'obamania qui provenait d'une erreur coutumière aux gens qui se piquent d'antiracisme sans s'apercevoir que leur obsession est une manifestation sournoise du racisme.

Certains ont cru, en effet, que ce premier président noir allait bouleverser la politique étrangère des Etats Unis qui renonceraient à leur tentation impérialiste pour la seule raison qu'il était noir.

Cette même erreur de jugement s'est d'ailleurs observée il y a peu lorsqu'il était question que le conclave désignât un pape de couleur, comme si cela était une garantie de modernité et d'ouverture de l'Eglise.

On voit à présent ( cf.article joint) que cet empressement était prématuré et qu'on s'est trop hâté de décerner à Obama le prix Nobel de la paix sur sa seule couleur de peau.

Les Etats Unis mènent une politique entièrement tournée vers les seuls intérêts nationaux; ce qui se passe en ce moment devrait définitivement abolir toute naïveté de la part des européens.

Jeudi 27 juin l'excellente chaîne Arte diffusait une heure d'émission intitulée " Le Secret des Nuages"

Comme tous les croyants plus ou moins fanatisés, les tenants de l'écologie comme pivot de la vie humaine sont effrayés par tout ce qui peut remettre en cause les dogmes auxquels ils adhèrent : cette émission en fait évidemment partie.

Elle était consacrée à la théorie du savant danois Svensmark sur l'influence du soleil et du rayonnement cosmique sur le climat terrestre.

En quelques mots - et pour autant que mes faibles lumières dans ce domaine m'y autorisent - je vais essayer de résumer fidèlement ses recherches et ce qu'il considère avec de nombreux autres savants être une approche fiable de la vérité.

L'activité du soleil est variable et influe, par le bombardement permanent d'ions auquel il soumet notre planète, sur le climat de celle-ci. Ce point n'est pas douteux et, hormis quelques fanatiques, n'est remis en cause par personne de sérieux.

A cette influence directe du soleil et de ses variations s'ajoute - et c'est là que la théorie de Svensmark prend toute sa force - le rayonnement cosmique, c'est à dire celui que nous recevons des étoiles proches ou lointaines appartenant à la même galaxie que nous, surtout lorsqu'en fin de vie elles explosent et deviennent des supernovae.

Cette galaxie - la voie lactée que nous voyons par les belles nuits noires - est une immense spirale dont le soleil, entraînant ses planètes avec lui, fait le tour en 250 millions d'années ( il a donc parcouru ce périple immense environ 18 fois depuis sa naissance).

Or, à chaque fois que notre étoile, le soleil, traverse l'un des bras de la spirale galactique, le rayonnement ionisant est plus dense parce que les étoiles sont aussi plus nombreuses dans ces zones de notre galaxie.

Ces passages correspondent selon Svensmark aux grandes variations climatiques que notre Terre n'a cessé de connaître depuis son origine et pour lesquelles l'homme n'est clairement pour rien, n'étant pas encore né.

Pour être complet le processus dévoilé par la théorie de Svensmark est le suivant : lorsque l'activité solaire et le rayonnement cosmiques sont en phase d'accroîssement, les aérosols d'eau sont plus massifs et les nuages plus nombreux et plus épais, refroidissant la température générale de la Terre.

Lorsqu'au contraire les rayonnements ionisants diminuent, la quantité des nuages diminue et la température augmente.

Tout ceci ne signifie pas, bien sûr, que l'activité industrielle et agricole de l'Homme, augmentant les gaz à effet de serre, n'est pour rien dans l'augmentation de la température terrestre que certains mesurent.

Mais cela relativise l'impact de cette activité productrice de CO2 et rend à l'évidence plus discutable l'ensemble des contraintes en tous genres que les politiques, sur la foi des alarmes des climatologues majoritaires, font peser sur la vie économique et sociale, par exemple en prônant l'abandon des énergies fossiles, le développement de l'éolien et du photovoltaïque et en bloquant, en Europe, la recherche sur l'exploitation des gaz de schiste.

Il n'y a que des esprits obscurcis par le fanatisme qui, au nom de leurs croyances et de leurs peurs, s'arrogent le droit de régimenter la vie des hommes.

Le citoyen libre, lui, a le devoir de contester et de résister.

Cette affaire de vote en assemblée, d'ailleurs, n'est pas secondaire comme des néophytes pourraient le penser.

Comme tous les citoyens un peu attentifs à la vie publique, j'ai eu mille occasions de constater que le vote à mains levées est un leurre, une caricature de démocratie.

Qu'il s'agisse d'ouvriers devant décider de lancer une grève ou de la reconduire, d'enseignants réunis par leur syndicat, d'élus municipaux, départementaux, régionaux, nationaux, la seule garantie de liberté du vote est sa confidentialité et son secret.

De ce point de vue les coutumes électorales de l'isoloir, de l'obligation de prendre tous les bulletins avant d'y passer, les enveloppes, tout ce rituel garantit les protections indispensables sans lesquelles tout scrutin n'est qu'une parodie.

Certes - et j'en suis partisan - il est des cas, comme le vote du budget de la collectivité qui engage chacun pour une année entière et dont le rejet signifie la fin de la légitimité de l'exécutif, où il est nécessaire que les électeurs sachent qui a voté quoi.

Mais cette nécessité indiscutable ne vaut évidemment pas pour des délibérations secondaires où chacun peut s'exprimer sans mettre en péril la cohésion de l'équipe dirigeante.

C'était à l'évidence le cas dans la question du choix de l'architecte qui reconstruirait le "quartier sinistré". Du coup l'obligation où chacun fut de dévoiler son vote offrait pour le maire le double avantage de contraindre les siens à rentrer dans le rang et de me marginaliser.

L'opération fonctionna bien.

Qu'importait que ce fût au détriment des intérêts de la cité ! Après tout ce ne serait pas la dernière fois, je le montrerai bientôt en abordant le feuilleton grotesque de la "Base de Loisirs".

Aussi  contraire à mes options politiques et philosophiques qu'il puisse être, le Front National devrait être selon moi traité comme tous les autres partis si l'on ne souhaite pas qu'il finisse par accéder au pouvoir.

Tous les citoyens sensés qui savent que le FN, comme tous les partis reconnus, est financé par des fonds publics, sont choqués par l'ostracisme surjoué dont cette formation est victime, seule entre toutes. Le dilemme est celui-ci : soit le FN est interdit, soit il est légal, et on doit alors le traiter comme tous les autres partis.
Les journalistes, les penseurs de tous bords et les politiques ont toléré et organisé cette exception inouïe qui consiste à maltraiter en permanence, sans autre justification que de vagues sentiments prétendument démocratiques, un parti indubitablement légal.

Après octobre, juin.

Le ciel se déchaîne sur Lourdes...

Mais que fait donc le Ciel ?

Ceci se passait il y a bien longtemps, du temps des mérovingiens dans le val de Loire, cœur de la France. C'est Sulpice-Sévère, historien du Ve siècle,  qui parle.

Si on prend la peine de s'y arrêter un instant, on verra que cette détestation de toute religion pour celle qui l'a précédée - ou qui coexiste avec elle - est éternelle. Surtout si ce qu'elle a bâti est beau...de la beauté du Diable, évidemment.

Les papes ont construit Saint-Pierre et les autres basiliques romaines avec les pierres des temples antiques.

Il y a quelques années les talibans ont démoli à coups de canon les merveilleux bouddhas d'Afghanistan.

Le texte de Saint-Martin ajoute l'hypocrisie au crime puisque l'édifice est censé s'être écroulé par l'opération du saint-esprit ! 

Vincent Peillon est le dernier en date des ministres de l'Education Nationale qui, depuis plusieurs décennies, s'obstinent à "réformer" notre système éducatif

Comme la plupart de ses prédecesseurs, il compte bien laisser son nom à une Nième refonte de l'Ecole, partageant avec eux cette vision erronée selon laquelle les changements structurels feront progresser les élèves et les étudiants, comme si le niveau de compétence et de culture de ceux-ci dépendait de considérations administratives.

D'abord, contrairement à une idée partout répandue et tenue - comme toute erreur répétée par mille bouches -  pour une vérité intangible de laquelle il conviendrait de partir pour être sérieux sur ces sujets, je ne pense pas du tout que le niveau global de nos élèves ait subi depuis une quarantaine d'années, la chute qu'on prétend.

Certes - et je suis assez bien placé pour en juger - il y a une inquiétude à avoir dans le domaine du niveau de langage et de la coordination des idées en un développement structuré, et suivi.

Il serait trop long d'en analyser ici les causes, mais on peut sans trop de risque d'erreur incriminer le tout images et le zapping permanent qui occupent la jeunesse.

Mais pour  être objectif, il faut aussi prendre en compte la multiplication des matières qui viennent s'ajouter à celles déjà existantes et, à l'intérieur de chacune d'elle, la multiplication et la complexification progressive des données à assimiler.

Plus que jamais, et à rebours de la tendance lourde qui abîme l'Ecole depuis tant d'années et pour laquelle l'alternance Droite-Gauche n'a jamais rien changé, il faudrait cesser de farcir la tête de nos jeunes de matières secondaires, brouillonnes et déstructurantes.

Ils ont besoin, dans cette époque livrée à la confusion médiatique, d'une culture solide, basique, centrée sur quelques activités intellectuelles vraiment formatrices et à partir desquelles, le moment venu, ils se spécialiseront aisément pour aborder leur vie professionnelle tout en possédant les bases indispensables aux reconversions qui, dans le futur, marqueront nécessairement leur carrière. On est loin des gadgets de Monsieur Peillon !

                                        En attendant, courage à tous !

Une fois n'est pas coutume, je suis en train de lire un roman d'espionnage de Tom Clancy, " Rainbow Six 1 ".

Bien scénarisé, découpé comme pour devenir un film, de l'action, des armes à feu décrites par le menu, des prises d'otages. On ne s'ennuie pas.

Une prise d'otages dans une banque de Zurich, l'autre en Autriche au domicile d'un milliardaire.

A chaque fois le groupe dénommé " Rainbow Six " est dépêché sur place, arrive en avion, met en œuvre toutes les merveilles de l'informatique et de la technologie la plus pointue pour cerner, viser et détruire d'une balle dans chaque tête les dangereux terroristes.

Mais ce qui me fait bondir, c'est de lire que ces valeureux chevaliers allient la grandeur d'âme à la bravoure, puisqu'ils demeurent invisibles et secrets et laissent courir les informations distillées par les médias locaux selon lesquels ce sont des forces spéciales de la police suisse ou autrichienne qui ont réussi à neutraliser les méchants.

Ainsi les USA sont les sauveurs du monde et modestes avec ça. Les pauvres européens peuvent continuer à croire qu'ils existent encore !

Monsieur Clancy sait-il que lorsqu'il y a un feu de forêt dans le sud des Etats Unis, leurs pompiers débordés et mal équipés sont forcés de faire appel aux mexicains ?

N'a-t-il pas suivi non plus la tragédie de la Nouvelle Orléans ? A-t-il entendu parler du Vietnam, de l'Irak, de la Palestine, de Cuba, de l'Iran ?

Le 12 juin était remis, à l'Elysée, devant François Hollande, " le prix de l'audace artistique et culturelle ".  Etaient aussi présents les ministres Peillon, Filipetti, Benguigui.  Le président du jury était Jamel Debbouze.

Celui-ci crut spirituel de terminer son discours remerciements par ces mots :

« La France c'est mieux à vivre sous votre présidence, Monsieur le président, que sous votre prédécesseur Joe Dalton; il était quand même très énervé, le pauvre ! »

J'ai le souvenir qu'il y a quelques années, à la sortie du film " Indigènes ", Jacques Chirac avait manifesté un grand enthousiasme et traité Monsieur Debbouze en copain de chambrée.
Sans égard à la déformation partisane de la guerre d'Algérie et au fait que la répression de 1945 à Sétif faisait suite à un épouvantable massacre terroriste, le président de la République, insultant ainsi toute une partie de la population française, marquait sa sympathie et son estime à un acteur qui venait de mettre sa notoriété au service d'une interprétation discutable de l'histoire.
La dérive continue.

Ce grand savant de la Renaissance qui, deux siècles avant Lavoisier avait ainsi défini l'homme :

« une vapeur condensée qui retourne en vapeur», était un courageux provocateur.

Un jour qu'un patient croyant aux miracles lui avait dit qu'il s'était protégé en avalant le corps du Christ, Paracelse lui répondit :

« Puisque vous avez déjà un autre médecin, je n'ai rien à vous dire ! »

Il fallait les voir ces députés UMP, PS, UDI et ces anciens ministres, Santini la serviette coincée sous le col de chemise, Sauvadet tirant sur son gros havane ( tiens, on fume dans un restaurant parisien ?), Balkany, Bussereau !

Elise Lucet, hier soir sur France 2 a réussi un coup de maître qui, à mon avis, restera dans les annales de la télévision.

Elle surgit avec son caméraman dans la salle chic du  restaurant " Chez Françoise" proche de l'Assemblée Nationale, où la patronne de British American Tobacco, Soraya Zoueihid, offre à déjeuner pour 10000 euros à une brochette de parlementaires amateurs de cigare. Certains semblent tétanisés de se trouver à l'image, Santini à qui on a connu plus de répartie, hurle à la journaliste de "dégager".

A la sortie, puisqu'on a prié les journalistes de s'en aller, Madame Lucet insiste. Balkany bredouille quelques explications confuses, Bussereau - ancien ministre du budget...comme Cahuzac - fait mine de prendre tout cela à la légère, Santini lance un inélégant " je vous ai connue meilleure" et s'engouffre, furibard, dans sa belle voiture garée en double file, chauffeur au volant.

Le haut fonctionnaire de la direction des douanes au minitère de l'Intérieur, Galdéric Sabatier, dont le visage a été filmé durant quelques secondes s'esquive, on le comprend.

C'est, je dois le dire, l'une des scènes les plus incroyables qu'il m'ait été donné de voir à la télévision depuis bien longtemps.

Songer que ces beaux messieurs sont tous censés lutter contre les méfaits du tabac, c'est déjà beaucoup.

Mais imaginer qu'ils se laissent inviter par BAT qui fait partie de ces sociétés qui "optimisent " leur fiscalité comme on dit poliment, eux qui ont pour mission de lutter contre l'évasion fiscale qui ruine la France, c'est proprement sidérant !

Les Français, malheureusement - ou heureusement selon le point de vue duquel on se place - ont une mémoire assez courte.

Après l'affaire Cahuzac qui est un scandale d'une ampleur et d'une charge politique inouïs, voici cette saynète du restaurant qui par bien des aspects semblait avoir été filmée par Francis Ford-Coppola.

Ces derniers mois lèvent décidément le voile sur les arcanes d'une République corrompue qui fait honte aux honnêtes citoyens que nous sommes.

Ces images - et celles du cynisme incroyable de Mittal ou du premier ministre luxembourgeois - mais aussi la légèreté du président du Conseil Régional de Bourgogne qui ose justifier une subvention de plus d'un million d'euros à une société de distribution qui en doit 50 au fisc ( j'y reviendrai ), auraient suffi, en d'autres temps, à soulever le peuple.

Il n'est pas interdit d'espérer.  

 Il y a deux jours, au cours de l'émission " Des Paroles et des Actes", François Fillon a déclaré qu'il n'aspirait pas à devenir président "par envie" mais "par devoir" parce que la crise qui affectait notre pays était d'une gravité exceptionnelle et qu'elle allait durer.

Même si cette déclaration avait évidemment pour première raison d'être de contrer Nicolas Sarkozy qui avait théâtralement affirmé la même chose il y a quelques semaines, elle n'en reste pas moins le degré zéro de la comédie du pouvoir.
Pas un candidat à la place de maire, de conseiller général ou régional, de député ou de sénateur ne s'y prend autrement pour ferrer le poisson.
C'est un grand classique avec le " je cède à l'affectueuse pression de mes amis ".

Il n'y a donc pas lieu à mon avis d'en savoir gré à Fillon dans le même temps où on le reproche à Sarkozy, sauf à admettre que selon la tête de l'orateur, ce qui est insupportable devienne tout à coup tolérable.
C'est alors une autre histoire

A quoi pense ce joli jeune homme à votre avis ?

A la lutte des classes ?

 A en découdre avec les "fascistes" ?

Est-il d'un bord ou de l'autre ?

Comment le savoir ?

 Ils ont le même uniforme,

 fabriqué pour les bourgeois du monde

 par les petites mains d'Asie !

                                                    C'est le visage de l'amour !

Pierre Bergé, figure boboissime du paysage médiatique parisien, richissime homme d'affaires "de gauche" ne sait plus quoi inventer pour survivre.

Sautant avec toute la souplesse de ses jambes de vieillard sur l'occasion offerte par la mort épouvantable du jeune Clément Méric, ne voilà-t-il pas qu'il ose un amalgame calomnieux dans un tweet posté hier ?

« L'immonde Barjot avait promis du sang. Le voilà qui éclabousse la démocratie et la République. Cette manifpourtous se rend elle compte ?

L'amalgame - déjà pratiqué par Monsieur Désir, un zéro avide lui aussi d'exister politiquement - et par d'autres "responsables" atteint ici le comble de l'ignominie.

De quel droit ce courtisan sans talent se targue-t-il pour mettre dans le même sac d'honnêtes citoyens, pacifiques et bien élevés et des excités décérébrés et imbibés de bière ?

Quel  affreux raccourci que de passer d'une parole métaphorique à du sang qui coule dans un caniveau !

Quelle irresponsabilité criminelle que d'attiser ainsi la division et la haine !

Ce visage de l'amour gay est la pire affiche pour les homosexuels pacifiques et républicains.

« Mourir pour des idées, d'accord ! mais de mort lente,

d'accord ! mais de mort lente.  »

Qu'en 2013 un jeune homme, Clément Méric, puisse perdre la vie dans une rue du 9e arrondissement de Paris pour un motif idéologique est non seulement un drame épouvantable, mais une incongruité absolue.

Depuis plus d'un siècle notre République a connu bien des affrontements entre les extrêmistes des deux bords.

Les camelots du Roi et les communistes, les ligues d'avant-guerre et les militants antifascistes, l'OAS et les partisans du FLN.

Mais aucun drame national, aucune guerre ne concerne actuellement notre pays.

Certes les motifs de mécontentement des uns et des autres ne manquent pas, et certains sujets sociétaux mettent inutilement et peut-être dangereusement de l'huile sur le feu.

Cependant la violence verbale, à travers les si mal nommés "  réseaux sociaux " notamment, le blocage idéologique de l'extrême gauche à laquelle appartenait le malheureux jeune militant depuis qu'il avait quinze ans et l'abrutissement au front de taureau des prétendus défenseurs de la civilisation occidentale qui leur font face, avec leurs brassards néo-nazis, leur crâne rasé et leur discours aviné sont une plaie dont la France ne devrait plus être la victime.

Plus rien, dans notre société, ne justifie un affrontement aussi violent, plus aucun enjeu, plus aucune raison si ce n'est la bêtise et l'ennui, son frère jumeau.

Je pleure ce jeune homme et sa famille. Mais ma compassion et ma compréhension sont celles du cœur, pas de l'intelligence.

Mon désaccord, pour ne pas dire plus, avec le maire a été presqu'immédiat après mars 1983. Le cadre général étant posé et quelques protagonistes évoqués, je vais à présent tenter, avec toute la sincérité et la véracité que ma nature et l'éloignement des faits m'autorisent, de remonter à l'origine.

Un an avant mon arrivée dans le village, le 21 avril 1981, durant le premier mandat du maire, et alors que j'étais encore à la Réunion où j'ai enseigné six ans, une terrible et meurtrière explosion due au gaz de ville avait ravagé le centre historique, mettant par terre entre autres, une magnifique maison à pans de bois précieuse par ses sculptures.

Dès le début du mandat, alors que j'étais adjoint chargé de la culture, le conseil eut à choisir le lauréat d'un concours d'architectes lancé par la Commune pour la reconstruction.

Deux projets - si ma mémoire est bonne, ceux des cabinets Loas et Reichen-Robert - parvinrent au dernier tour du choix, dont l'un, qui me parut le meilleur pour cette raison, prévoyait de raser les quelques maisons sans valeur architecturale pour ouvrir au maximum le haut du "quartier sinistré".

Plusieurs de mes collègues de la majorité ( et de l'opposition ) opinèrent dans mon sens, en faveur du projet Loas. Pour être exact, sur les 16 membres du jury présents physiquement, 7 étaient en faveur de Reichen et Robert, 9 en faveur de Loas. La décision ne fut due qu'aux 5 pouvoirs de membres absents détenus par le maire.

Le projet retenu me déplaisait pour deux raisons majeures.

La première était que les bâtiments construits à la place de ceux qui avaient été soufflés étaient d'un style moderno-classique affreux, ni fait ni à faire, en vilains matériaux dont je prévoyais qu'ils vielliraient mal en enlaidiraient la place sur laquelle ils donnaient.

La seconde, la plus rédibitoire à mes yeux, était que la place, au lieu de s'ouvrir vers le haut du village en permettant - c'était l'avantage du malheur qui l'avait frappé - de favoriser la circulation Nord-Sud, au contraire fermait la perspective et l'issue par un vilain bâtiment de ciment et de verre, dans le style mesquin d'un CES de province. C'est ce laid morceau d'architecture qui, depuis 30 ans maintenant, sert de salle d'exposition et de médiathèque.

Laideur du projet, conséquences délétères sur le mouvement humain et le commerce, je ne pouvais approuver une telle somme d'erreurs.

Je l'exprimai clairement.

Le maire me dit alors que la règle était que je pouvais exprimer librement mon opinion dans ce cadre de réunion à huis-clos, mais que lors de la séance publique, il fallait impérativement que mon vote fût celui qui allait se dégager ce soir.

Je répondis que vu l'importance de notre décision et son impact sur la vie future de la cité, je voterai demain comme aujourd'hui.

La majorité, caporalisée par son chef, vota comme un seul homme en faveur du plan Reichen et Robert qui faisait aboutir la rue piétonne à un cul de sac, obligeant nos visiteurs à se transforlmer en hamsters dans leur tourniquet.

Ce qui fut dit fut fait.

Le 28 avril. Le maire, peu sûr de ses conseillers demanda un vote nominatif... 

Hier soir je me cale devant Money Drop, l'improbable jeu de TF1.

Deux jeunes gens, frère et sœur, en âge d'être sortis du système scolaire, sont plantés, tout émus, devant la pyramide de liasses.

Première question ( ils ont choisi la rubrique mathématiques ) :

" un commerçant fait une remise de 20% sur son produit et cette remise est de 9 euros. Combien valait le produit avant remise : 75 ? 45 ? 25 ? 115 ? " 

Hésitation, polémique entre frère et sœur qui finissent par miser moitié moitié sur 75 et 45, après que la jeune fille, à plusieurs reprises a déclaré que " 45, cela paraît peu "...

                         Crac ! 125000 euros passent à la trappe !

                                       C'est la faute de l'Ecole.

Puisque j'évoquais dans le précédent épisode de ce feuilleton provincial l'année 1984, celle de la rupture avec l'ancien maire et son équipe, j'en profite pour dire quelques mots de la création, cette même année, de l'U.T.J.

Ayant été durant un peu plus d'un an "responsable" ( le mot est à mettre entre guillemets au regard du peu d'autonomie que le dictateur mou qui présidait alors aux destinées du village laissait aux adjoints ) de la culture, j'en connaissais les lacunes.

Hormis quelques dévoués spécialistes de l'histoire extrêmement locale, comme il en existe dans toute la France et qui, d'ailleurs, ne sont pas sans utilité, le village manquait cruellement d'un relais entre le monde de l'Education, plutôt florissant, et la petite frange de la population avide de connaissances, qui ne trouvait pas sur place de quoi satisfaire son appétit. Il me paraissait incongru que dans une commune dotée d'un très grand lycée polyvalent, d'un collège et de plusieurs écoles les enseignants ne soient pas du tout sollicités pour faire profiter nos concitoyens de leur culture.

L'idée, toute simple, était donc d'utiliser ces talents de façon quasi bénévole, pour animer le village et permettre un lien plus étroit entre les générations, les parents ayant les mêmes professeurs que leurs enfants.

Bien que chassé de la "majorité" et isolé au sein du conseil municipal, majorité de droite et opposition de gauche confondues (1), à la notable exception d'un jeune conseiller révolté par les méthodes autocratiques du maire, je proposai à celui-ci mon projet de création d'une université populaire sur le modèle de ce qui existait déjà dans certaines villes.

Celui-ci fit mine de s'y rallier, mais dès le début y mit tous les obstacles qu'il put.

Les survivants de cette lointaine époque se souviennent sûrement que le soir de l'assemblée générale constitutive, en présence du maire de Sens, parrain de l'association, la porte de la mairie où devait avoir lieu la réunion resta fermée, et que les nombreuses personnes présentes durent, sous la pluie, longer les quais de l'Yonne jusqu'à la Halle aux Grains que l'adjoint représentant la municipalité, gêné par ce qu'on nous obligeait à vivre, nous ouvrit. Il fallut que les personnes présentes, maire de Sens en tête, installassent les chaises et les tables...

Quelques mois plus tard, devant le succès de l'Université pour Tous du Jovinien à qui on avait royalement réservé comme local administratif une masure en ruine sur l'esplanade du "château"(2), le maire s'avisa de créer des cours de langue gratuits, quand nous étions forcés, pour dédommager les professeurs et régler les factures diverses, de demander une modeste participation aux étudiants.

Cette petite traîtrise mesquine, qui peint tellement bien le fonctionnement clanique qui devait s'avérer si destructeur pour la commune, ébranla notre jeune association, mais les étudiants y restèrent fidèles malgré tout.

Presque 30 ans plus tard, l'U.T.J. est toujours là.

(1) je reviendrai un jour sur cette "opposition" tout aussi servile que la majorité et qui se donna bonne conscience en mettant sur le compte d'une rivalité d'ambitions, ce qui n'était qu'un harcèlement violent que le maire, aidé de ses sbires, me fit subir dès cette époque.

(2) Ce bel hôtel particulier de la famille des Gondi était alors laissé à l'abandon. Un jour, de mon "bureau" de l'U.T.J., j'entendis de sinistres craquements provenant de l'aile Nord. J'en avisai la mairie qui finit par envoyer sur place le lendemain une petite délégation menée par le premier adjoint.

Celle-ci n'avait pas fini de franchir la porte que tout s'effondra quasiment sous ses pieds. Un club de tir à la carabine était installé dans les sous-sols de cette bâtisse du XVIe siècle ! 

Coup sur coup les deux affaires Tapie et Bettencourt se rappellent à notre attention.

On commence à s'habituer aux scandales annoncés, qui d'ailleurs, bien souvent, font beaucoup de bruit pour pas grand chose.

Bernard Tapie a perçu, grâce à l'arrêt rendu par le tribunal arbitral préféré par la ministre de l'Economie d'alors, Christine Lagarde, la somme pharaonique de 403 millions d'euros sur lesquels le préjudice moral se monte à 45 millions, ce qui peut faire rêver tous ceux, simples citoyens, à qui la justice un jour ou l'autre a ordonné de verser des indemnités.

Cependant il ne fait pas de doute que dans l'affaire de la vente d'Adidas ,le Crédit Lyonnais, alors nationalisé par le gouvernement socialiste, a grugé gravement M. Tapie.

Toute la question est de savoir s'il était plus expédient et plus économique pour l'Etat de laisser la justice habituelle suivre son cours, ou si le tribunal arbitral était préférable. Sur ce point les avis divergent.

Or voici qu'un des juges de ce tribunal spécial, M. Estoup, 86 ans, est mis en examen pour escroquerie en bande organisée, comme un vulgaire malfrat.

Dans un premier temps on peut, comme d'aucuns, se réjouir d'un tel courage et d'une telle preuve d'indépendance de la justice, libérée par Hollande du joug du pouvoir exécutif.

Voire. L'avenir nous dira ce qui restera de toute cette agitation et de ce tintamarre médiatique dont le résultat le plus évident est de salir Mme Lagarde,  M. Borloo et  M. Sarkozy ainsi que de livrer Bernard Tapie, comme dans un cirque antique, à la crauté de la foule.

Le même jour, par une de ces rencontres que le hasard sait nous réserver, voici que le juge Gentil  est gravement soupçonné d'avoir fait jouer une relation intime en la personne d'une experte médicale choisie en 2011, pour faire établir l'état de gâtisme de Liliane Bettencourt, ce qui permet d'étayer la mise en cause de Nicolas Sarkozy  pour abus de faiblesse sur sa personne en 2007...(*)

Deux ténébreuses affaires, pour reprendre le titre du fameux roman de Balzac, dont ni la justice ni la France ne ressortiront indemnes.

En attendant, la présomption d'innocence qui n'est plus qu'un vain mot tant est assourdissant le tapage des médias, doit profiter à tous ces mis en examen et témoins assistés.

(*) Ajout du 31 mai

On va bientôt s'apercevoir du scandale juridique que constitue la mise en examen de l'ancien président de la République sur des bases aussi abracadabrantes.

Imagine-t-on que le juge d'instruction Gentil et ses deux collègues ont osé appuyer cette gravissime décision sur une expertise psychologique effectuée en 2011 et portant sur l'état mental de Mme Bettencourt en...2007 !

Non seulement il y a là matière a poursuivre le juge, mais également le médecin qui s'est prêtée à cette mascarade. Qu'elle soit une amie du juge n'est pas gênant en soi, mais c'est une circonstance aggravante étant donnée la teneur de son expertise.

« T'extasie pas sur la mer : elle a toujours été là. »