Le journal de Frank THOMAS

Libre parole d'un citoyen.

posté le mardi 08 mars 2011

Réflexion sur la suite du sondage...

Le 21 février et hier, 7 mars, je faisais part de mes observations à propos de la montée des intentions de vote en faveur de Marine Le Pen en mars 2012.

 

 

Ce ne sont certes pas les résultats de la suite de ce sondage qui peuvent me faire changer d'avis, à savoir que la probabilité est grande, lors des prochaines présidentielles, de voir Madame Le Pen sélectionnée pour le second tour, et, potentiellement, finir par l'emporter.

 

Hier encore, les commentateurs "autorisés" affirmaient que le sondage était faux parce que si l'on prenait en compte la candidature Strauss-Kahn au lieu de celle d'Aubry, on allait voir ce qu'on allait voir...

On voit ! On voit que cela n'a aucun impact ( sinon, ce qui n'est pas rien, je l'accorde bien volontiers), que Nicolas Sarkozy est alors éliminé.

 

Si l'on allait plus loin, on s'apercevrait sûrement que dans l'hypothèse d'un second tour Strauss-Kahn / Le Pen, le "socialiste" serait battu et que  le résultat serait sensiblement le même avec un autre candidat socialiste, à l'exception  de François Hollande, qui pourrait bien devenir un Mitterrand nouvelle formule.

 

En revanche, je tiens pour certain que si Marine Le Pen devait affronter la droite au second tour, elle serait battue, certes un peu moins  sévèrement que son père en 2002, mais battue tout de même.

 

Pourquoi ? Simplement parce que les électeurs de gauche, mus par un élan anti-frontiste, se forceraient à contre-coeur à voter pour un Sarkozy qui mettrait à profit les 15 jours d'entre deux tours pour gauchiser, laïciser, socialiser son discours, alors que ceux de droite et des extrêmes gauches, n'auraient pas le même élan s'il leur fallait "avaler" Aubry ou Strauss-Kahn ( avec, tout de même, une petite mention plus favorable à Hollande, comme je le disais, qu'on ressent comme plus  proche des valeurs républicaines traditionnelles et du "terroir", et dont les mains sont parfaitement propres) .

 


 
 
posté le lundi 07 mars 2011

Océan Atlantique Sud

 

Une journée de mars à la Baie des Anglais, Martinique.

 

 

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posté le lundi 07 mars 2011

Réflexions sur un sondage.

Comme je le disais il y a 15 jours, je considère très sérieuse la probabilité d'une victoire de Madame Le Pen en 2012, surtout si elle venait à affronter au second tour un candidat de gauche.

 

 

La seule réserve que je ferais après la publication de ces chiffres qui la placent en tête des intentions de vote des électeurs, est que le sondage lui-même est susceptible de modifier ces intentions par un double effet de panique dans les états majors et de désintégration des "petites" candidatures.

C'est d'ailleurs le côté contestable de ces enquêtes d'opinion dont la fiabilité est plus que douteuse, mais dont l'effet sur le comportement des électeurs n'a finalement jamais été mesuré quand, de prédictif, il devient prescriptif. 

J'aimerais lire un sondage qui me dise les suffrages que le sondage a déplacés !

 

En 2002, à la Martinique, les électeurs avaient été prévenus grâce au décalage horaire de 5 heures, des résultats de l'élection présidentielle : élimination de Jospin par Le Pen.

L'effet fut immédiat : les électeurs potentiellement abstentionnistes se ruèrent dans les bureaux de vote et se détournèrent des candidatures de diversion pour tenter de faire mentir ce "sondage" en vraie grandeur... mais trop tard et sans efficacité réelle vu la proportion faible que représente le corps électoral antillais par rapport à l'ensemble.

Cet épisode prouve bien que lorsqu'il est prévenu du résultat final probable, l'électeur modifie son suffrage.

 

Toujours est-il, pour en revenir au résultat alarmant de ce sondage d'hier,  qu'on est en train d'assister à la conséquence inévitable de tous les épisodes calamiteux qui ont peu à peu ruiné la crédibilité des hommes et des femmes politiques dans notre pays.

Lâchage de Ségolène Royal par ses "amis" du Parti Socialiste, Fabius et Strauss-Kahn en tête, en 2007, magouilles de l'élection de la première secrétaire du PS en 2010, désastreux épisode de Georges Frêche la même année, catastrophique situation de la fédération des Bouches du Rhône dénoncée par Arnaud Montebourg, imbroglio à la fois ridicule et scandaleux de MAM en Tunisie, affaire Woerth-Bettencourt, affaire Clearstream et faux rabibochage de Villepin et du Président, procès de Chirac pour détournement d'emplois publics, remaniements ministériels intempestifs, anciens ministres qui, tout justes sortis du Gouvernement publient articles et livres pour étriller leurs anciens collègues, etc, etc.

 

Les gens au pouvoir croient que le temps efface tout, que le peuple est amnésique, qu'une affaire en fera oublier une autre. C'est faux en général et ce l'est encore plus en particulier depuis internet qui n'oublie rien, qui ne pardonne rien.

 

Comme un feu qu'on a du mal à faire partir mais qui, plus il monte, plus il finit par brûler même des matériaux qui l'auraient étouffé au départ, chaque jour qui passe, chaque évènement qui semble corroborer cette impression générale de déclin, de décadence, est une chance de plus pour elle de se rapprocher de la victoire, jusqu'à des évènements tout à fait imprévus en train de survenir au sud de la Méditerranée, qui viennent accélérer le processus en rendant réel et palpable le risque de déferlement d'une insupportable vague d'immigration.

Le pays mal gouverné, la crise mondiale qui ruine l'effet des politique publiques, qui pèse sur le coût de la vie, qui accroît le chômage, l'opposition en plein désarroi, tout favorise Madame Le Pen.

 

 

 

 

 


 
 
posté le lundi 21 février 2011

Dominique ! Reviens !

 

 

 

 

C'est le cri que vient de pousser Marine Le Pen. C'est drôle mais c'est également habile.

 Strauss-Kahn, à tous points de vue est l'anti-thèse de Le Pen. Il est clair qu'une éventuelle confrontation de deuxième tour entre le grand bourgeois mondialiste, proche de la finance internationale et la "petite" franchouillarde nationaliste serait une sorte de combat eschatologique. A dire vrai, Martine Aubry ferait mieux, sans être sûre non plus de gagner.

Je n'ai pas accès aux secrets des sondeurs, mais je parie que si un  duel final Stauss-Kahn/Le Pen devait avoir lieu, il serait plus qu'incertain, avec, à mon sens, un léger avantage à Marine Le Pen qui serait inévitablement rejointe par une très grande partie de la droite et par un électorat populaire, autrefois proche du PC et aujourd'hui en déshérence.

Si j'étais socialiste, je crois que voterais Sarkozy.

 


Commentaires

 

1. Mariane  le 22-02-2011 à 08:53:09

A mon sens "petite franchouillarde" ne convient guère à cette personne qui évoque plutôt la"nazillonne" que je qualifierais volontiers de "grosse opportuniste, franche comme un âne qui recule, prête à tout et n'importe quoi pour caresser dans le sens du poil les pires instincts des pires pauvres aveugles qui se laisseraient prendre à ses déclarations outrancières quand elles ne sont pas simplement mensongères"... Tel père, telle fille... Il est de ces vieux adages qui ne mentent pas.

 
 
 
posté le dimanche 20 février 2011

Le rire de Laurent Ruquier.

 

 

 

L'émission de Ruquier tous les après-midi sur Europe 1 n'est qu'une laborieuse imitation des Grosses Têtes de Philippe Bouvard lequel, entouré de gens extrêment vifs et talentueux, est cent fois plus spirituel et mille fois plus cultivé que lui.


Il règne dans la médiocre émission de Ruquier je ne sais quoi de partisan et de médisant qui, à mes yeux, dénature le rire.
On oscille entre la gaudriole et le sérieux ce qui alourdit la première tout en décrédibilisant le second.


A cela s'ajoute un certain malaise venu non pas du fait  qu'il aime les garçons, ce qui toutefois ne suffit pas à le rendre original et encore moins intéressant, mais de ce qu'il se croit obligé de le rappeler sans cesse par ses mimiques et ses crises de rire, qui lassent.


D'ailleurs,il se lance parfois dans un one man show qui se veut comique. On sent bien que c'est là le métier qu'il aurait aimé faire. Mais qu'il est donc lourd et poussif !
Il est navrant qu'il ne soit pas assez lucide, ou qu'il n'ait pas autour de lui des amis assez libres pour lui dire qu'il  fait pâle figure en comparaison des nombreux et vrais talents dans ce genre de comique.

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posté le samedi 19 février 2011

" Elle (il) ne sera pas mort(e) pour rien"

Il est une phrase désolante et pathétique, qui revient toujours dans la bouche des parents et des amis des victimes de crimes ou d'accidents mortels :

«il ne faut pas qu'il ( elle) soit mort(e) pour rien»

 

 

 

 

La maman d'une fille battue, violée et atrocement tuée par un jeune déjà connu des forces de police, veut que dorénavant on maintienne en prison ou qu'on contrôle par tous les moyens les jeunes délinquants, "pour les empêcher de  commettre de tels actes ".

 

Tout un village demande la suppression d'un passage à niveau parce qu'un bus, à la suite d'une terrible erreur de conduite, y a été accroché par un train, "pour que ça ne puisse plus se reproduire"

 

Des usagers réclament l'édification de barrières automatiques dans toutes les stations de métro parce qu'un fou a précipité un voyageur sur les voies au moment du passage d'une rame : "plus jamais ça !"

 

Un fumeur invétéré meurt d'un cancer affreusement douloureux; les parents s'en prennent à la firme et demandent que le tabac soit interdit, "pour que cesse ce scandale".

 

Jour après jour les médias nous apportent un lot de faits divers sanglants qui, la plus part du temps, relèvent soit du hasard, soit de la violence, de la bêtise, de la méchanceté humaines et qu'aucune mesure de précaution, aussi fine et contraignante soit-elle, ne pourra jamais éviter.(*)

 

On ne croit plus à la fatalité, aux coups d'un destin aveugle.

 

Alors on fait le calcul des vies qu'une barrière, une caméra, un policier bien placé, une décision administrative pertinente auraient épargnées. Et puis on légifère : on ajoute règlement sur règlement, on complexifie toujours plus les équipements, on se barde de précautions multiples...

Mais un nouvel accident, "imprévu" ( c'est le propre des accidents) vient relancer la machine infernale !

 

Et à chaque fois, sur les décombres encore fumants, on entend une voix lamentable qui exprime sa douleur indicible et son désespoir en prononçant cette phrase qui, dans notre société sans spiritualité, sonne comme un appel au secours et une espérance terrestre de vie éternelle :

 

« Elle (il) ne sera pas mort(e) pour rien ! » 

 

 

Hélas, malheureux ! On vit et on meurt toujours "pour rien" ! 

 

 

Dernière minute en provenance de Tunisie :

« Le père Mark Marios Rebaski a été découvert sans vie à l'école Notre-Dame de la Manouba où il travaillait, Le ministère de l'Intérieur condamne cet acte et regrette cette mort. D'après les résultats de l'enquête préliminaire, notamment la méthode d'assassinat, il croit qu'un groupe d'extrémistes fascistes avec des tendances radicales est à l'origine de ce crime, écrit l'agence.

Le président déchu Zine ben Ali, renversé le mois dernier par un soulèvement populaire, avait réprimé le mouvement islamiste en Tunisie.

Le communiqué du ministère de l'Intérieur cité par la TAP ne dit pas s'il soupçonne des extrémistes islamistes, mais il accuse ces extrémistes de profiter d'une situation exceptionnelle pour perturber la sécurité et plonger le pays dans la violence.»

agence de presse officielle TAP.

 

J'espère que cet assassinat ne prélude pas à l'arrivée des islamistes au Maghreb. Je ne puis cependant pas m'empêcher de le craindre, malgré tous les discours optimistes et lénifiants (cf. article joint : " chère Tunisie"). Sinon, pour en revenir au sujet de mon article, certains seront morts vraiment "pour rien".

 

 

 


Commentaires

 

1. Mariane  le 19-02-2011 à 20:37:02

J'éprouve les mêmes craintes que les vôtres à propos de la Tunisie...

 
 
 
posté le jeudi 17 février 2011

Clémenceau a dit

 

 

 

 

 

 

Ne craignez jamais de vous faire des ennemis;

 si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.

 

*

*   *

 

 

L'homme absurde est

 celui qui ne change jamais.

 

*

*   *

 


 
 
posté le mercredi 16 février 2011

Il faut rapatrier Florence Cassez !

La Justice de France, on peut le regretter mais c'est ainsi, ne condamne plus personne à la prison à vie.
Quel que soit le délit commis par cette jeune femme, rien ne peut justifier que notre pays reste inerte devant une décision aussi exorbitante, 60 ans d'incarcération, autant dire la mort
.

 

 


Les considérations que je lis chez certains  soulignant la lassitude du téléspectateur, fatigué de voir le visage de Florence Cassez derrière les barreaux me font littéralement horreur. Comment ose-t-on ?


On peut évidemment critiquer la méthode employée par le Président pour obtenir le rapatriement de cette jeune femme. Mais il est dans son devoir le plus sacré lorsqu'il cherche à faire rentrer en France la condamnée.

Car à mes yeux même coupable (*), parce qu'elle est Française, elle a droit à la protection de la nation.
Celle-ci ne saurait sans se renier accepter qu'une citoyenne, quelles que soient ses fautes, subisse une peine que la France ne lui appliquerait pas, à plus forte raison quand le pays qui l'a condamnée est le théâtre quotidien de violences inouïes et que ses prisons sont des lieux de martyre.
Imaginons qu'un de nos concitoyens soit condamné à la peine de mort dans un pays quelconque. Qui ne demanderait son rapatriement pour qu'il subisse en France la peine prévue pour le crime qu'il aurait commis ?


Que le Président de la République cherche, avec cette affaire Cassez, à faire diversion à la polémique qui l'oppose actuellement aux magistrats est possible. Qu'il s'y prenne mal c'est envisageable et nous jugerons aux résultats, mais tout ceci ne suffit pas à établir qu'il ait tort sur le fond.

(*) Note ajoutée en réponse aux commentaires :

Rappelons que Florence Cassez est accusée d'enlèvements et de port d'armes. L'enlèvement est une "industrie" florissante au Mexique, et c'est le premier problème de sécurité que les hommes politiques ont à affronter.

C'est donc, là bas, une question récurrente à forte connotation électorale.

Dans ces conditions, on peut craindre que l'arrestation d'une étrangère se livrant à ce commerce criminel ait pu, pour certains, être une véritable aubaine.

Pour éclairer votre opinion, voici un extrait capital du jugement refusant la cassation

“La défense (de Florence Cassez) avance l’argument que les victimes n’ont jamais vu le visage Florence Cassez, mais elles ont livré des caractéristiques qui coïncident avec Florence Cassez, telle que la texture et la couleur de la peau de ses mains, la couleur de ses cheveux, sa voix et son accent étranger"

En France, si tant est que l'enlèvement criminel y devienne une industrie, devant des "preuves" d'une telle imprécision, Florence Cassez aurait été relaxée.

A cela il convient d'ajouter que la police a organisé et avoué une mise en scène, un remake de son arrestation pour le journal télévisé de 20 heures, ce qui est un indice de l'utilisation faite au Mexique de cette affaire.

Dans ces conditions, ne faut-il pas tout faire pour la récupérer ?

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Commentaires

 

1. Mariane  le 16-02-2011 à 21:17:49

D'accord avec vous en ce qui concerne le rapatriement de Florence Cassez... mais, car si mes infos sont exactes, il y a un mais et même un mais de grosse taille.... Souvenez-vous, juste avant le voyage de Sarkosy au Mexique, des négociations avaient été engagées pour l'extradition de Florence Cassez. Les négociations étaient laborieuses mais en bonne voie et les conseillers de Sarko lui avaient bien recommandé de faire profil bas sur cette question. Comme l'inconséquent qu'il est, il n'a rien trouvé de mieux à dire que "on me dit de ne pas en parler alors j'en parle"... Il en a si mal parlé qu'il a tout fait capoté... Il n'est pas assez grand pour le comparer à l'éléphant dans un magasin de porcelaine et surtout je n'ai pas envie d'être désagréable avec les éléphants qui ne m'ont rien fait mais ce Sarko, vraiment... "plus nul que ça, tu meures"

2. Reikou  le 17-02-2011 à 06:30:55

Et quand une personne de nationalité étrangère commet un crime en France , ne doit elle pas être punis selon la loi française ?

Comme je l'ai entendus relativement récemment la vrais question serait plutôt " Est elle réellement coupable ? " Puisqu'il est avéré que son procès s'est tenus dans de mauvaises conditions .
Car si cette femme est réellement coupable , qu'elle est incarcérée en France et qu'elle se permet une récidive , on se plaindras par la suite de ne pas l'avoir assez enfermé .

J'insiste encore une fois pour l'avoir largement entendus et pour l'approuver de toute ma raison , c'est la question de sa culpabilité qui doit être remis en causes .

Voir l'essentiel , c'est déjà toucher au but .

3. Frank THOMAS  le 17-02-2011 à 07:47:28  (site)

@ Mariane
Sans partager la véhémence de votre anti-sarkozysme, je suis assez proche de votre appréciation sur le fait que cette affaire a été mal engagée, et que le Président en fait une affaire politicienne.
Mais justement, ce n'est pas la peine de faire comme lui à l'envers.
Il ne faut pas oublier que derrière toutes ces petites bagarres qui sentent "bon" la campagne électorale qui s'approche, il y a la vie d'une citoyenne française..

4. Frank-Marie-THOMAS  le 17-02-2011 à 08:11:42  (site)

@ Reikou

La question que vous posez est effectivement essentielle. Elle m'a conduit à compléter mon article par une note qui vous intéressera sûrement.
Il est clair que cette affaire a pris un mauvais tour des deux côtés de l'Atlantique.

 
 
 
posté le mardi 15 février 2011

Langue de bois politiquement correcte.

Je viens de finir de corriger un devoir de mes BTS  portant sur le déferlement actuel du parler "politiquement correct". L'actualité vient nous en offrir un magnifique exemple.

 

 

 

Le texte que mes étudiants avaient à commenter donnait des exemples à la fois irritants et comiques de cette nouvelle préciosité, pudibonde et lourde.

Plus de balayeurs, mais des "techniciens de surface".

Il n'est plus acceptable, donc, de parler  de gros, il faut dire "des personnes en surcharge pondérale". Les nains deviennent "des personnes de petite taille", les clochards des "SDF", les arabes et les noirs des "minorités visibles" et les pays pauvres des "pays en voie de développement".

Les précieuses du temps de Louis XIII appelaient ainsi les miroirs des "confidents des grâces" et les fauteuils des "commodités de la conversation"...

 

Eh bien, hier, nous avons eu un festival d'hypocrisie verbale extraordinaire, une leçon de langue de bois.

Il est clair que la périphrase de Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale conte D. Strauss-Kahn disant qu'il "ne représente pas la France des terroirs, de la campagne",  vous avait un petit relan pétainiste et antisémite, je ne vous dis que ça.

Mais ni Hamon ni Moscovici, tous deux manifestement touchés à vif par le sous-entendu antisémite, n'ont osé dire clairement la chose.

Tous deux, et les autres commentateurs depuis, s'emberlificotent dans des circonlocutions alambiquées pour ne pas prononcer le mot fatal que je viens d'écrire, pour le suggérer, pour, comme l'écrivait  le grand linguiste Oswald Ducrot, "dire et ne pas dire".

 

Merci à tous pour l'aide précieuse que vous m'avez apportée. Demain, mes BTS en profiteront. 

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L'actualité en folie.
 


 
 
posté le lundi 14 février 2011

L'actualité en folie.

 

Monsieur JACOB est accusé de propos antisémites

 contre Monsieur STRAUSS-KAHN.

 

*

*      *

 

Les sites de rencontres amoureuses communautaristes se multiplient :

 musulmans , tunisisens, catholiques, juifs,

 électeurs de Droite, de Gauche...

 Apparemment, plus question pour

 un turc sunnite d'aimer une tunisienne chiite

 et pour breton de Droite  de vivre avec une lyonnaise de Gauche !

Nous sommes en plein progrès !

 

*

*       *

 

5000 tunisisens ( et c'est un début )

 fuient sur de frêles esquifs vers L'Italie et la France.

 Que fuient-ils ?

 La liberté retrouvée ?

 

*

*       *

 

Anne SINCLAIR, épouse  de Dominique STRAUSS-KAHN

ne souhaite pas que son mari fasse un second mandat de directeur du Fond Monétaire International.

Pourquoi ?

 

 

 


 
 
posté le samedi 12 février 2011

Sarkozy à TF1

L'émission sur TF1 avant hier soir ne m'a pas déplu. Non que j'aie trouvé palpitant cet exposé du programme du Président pour les derniers mois de son quinquennat (et pour la suite), mais parce qu'il m'a paru intéressant de suivre un exercice, à mon avis remarquable, de maîtrise de soi et de rhéthorique.

 

 

 

Un mot sur la forme, pour commencer.

A juste titre on accuse M.Sarkozy de mettre à mal les négations, d'employer un langage inférieur à sa fonction, d'être secoué de tics lorsqu'il parle, etc.
Ces reproches pouvaient sans doute encore lui être faits, mais il a su calmement tenir sans faiblir un discours à mi chemin entre le langage des ministères et celui de la rue. Bref, il a donné l'impression du sérieux et de l'accessibilité, ce qui est une sorte de performance, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore.


J'ai trouvé les quelques réactions hostiles que j'ai pu entendre après l'émission soit tout à fait injustes, soit indigentes ( comme celles de Mmes Guigou eu Le Pen).


Quant à la prestation du journaliste "animateur" et au tri des intervenants censés représenter un raccourci de la France, il y a sûrement à dire.

En ce qui me concerne, je les ai trouvés bien peu combatifs, notamment ( j'y suis particulièrement sensible par mon métier) l'enseignante-formatrice. Mais le titre de l'émission l'annonçait en quelque sorte : " Paroles DE Français", et non pas DES Français.


Pour ce qui est du Président lui-même, j'ai entendu dans ses propos un certain nombre d'arguments sur son action passée et sur ses objectifs qui, quoi qu'on dise, vont obliger ses futurs adversaires à se positionner par rapport à lui.
Pour parler clair, Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn et Marine Le Pen ne se sont sûrement pas endormis hier soir.

 

Un mot enfin de ce qu'il a dit sur l'affaire Tony Meilhon .

Sur ce sujet, je ne suis pas loin de lui donner raison sur le fond, tout en regrettant qu'il ait cru devoir tancer les magistrats et les policiers de façon publique, spectaculaire, donc démagogique.
Mais dans la revendication générale d'une société plus protectrice et plus humaine, l'attitude des personnels de justice, bien que juridiquement et techniquement fondée, ne passe absolument pas.

Tous les arguments, notamment celui qui consiste à dire que le temps du condamné était effectué, que sa dernière condamnation pour outrage à magistrat ne justifiait pas un suivi particulier, etc, tout s'effondre devant l'horreur de son crime (s'il est bien le coupable) et le scandale du manque de réactivité des responsables de la police qui, ayant reçu 7 plaintes de la famille et des proches, l'ont laissé courir dans la nature au volant d'une voiture volée.
Le bon sens se révolte devant une telle cécité qui, administrativement condamnable ou pas, est un scandale en soi.
Ce que N. Sarkozy a parfaitement senti, c'est que, paradoxalement, tous ces non intervenants, s'ils ont juridiquement raison, on tort d'avoir raison.

 


 
 
posté le samedi 12 février 2011

Plantu

 

 


 
 
posté le samedi 12 février 2011

Mektoub ! Touchons du Bush !

Georges Bush, passé président des Etats Unis, affirmait que la chûte de Sadam Hussein en Irak entraînerait, selon la théorie des dominos, celle des autres régimes autocratiques du Moyen Orient. Cet homme à l'intelligence bornée aurait-il vu juste, par hasard ?

 

 

La caravane passe, les pyramides restent.

 

Si l'on est optimiste et confiant, on appelle ce qui est en train de se jouer au Moyen Orient un cercle vertueux. Après Ben Ali de Tunisie, Moubarak d'Egypte...à qui le tour ?

Algérie?Jordanie ?Yemen? Maroc? Libye? Et chacun d'espérer.

 

Si, en revanche, on se méfie de ces emballements médiatiques, on y voit la simple démonstration de la panurgie universelle, prompte à suivre le mouvement, à piétiner ses dictateurs hier adorés :

« Cupidius concultatur nimis ante metutum »,

écrit Tacite à l'occasion des scènes de liesse qui suivirent, à Rome en 68, la chûte de l'empereur Vitellius,

 « On piétine rageusement ce qu'on a trop craint auparavant ».

Mais après Vitellius, il y eut d'autres tyrans, adorés et renversés à leur tour, toujours avec le même enthousiasme populaire...

 

Hier soir, on nous passait en boucle jusqu'à la lassitude, les mêmes images de foules en délire, agitant des drapeaux, criant le nom de dieu et insultant celui du pharaon déchu.

L'Egypte est multimillénaire, les pyramides, elles, en ont vu d'autres.

 

Qu'en adviendra-t-il demain ? La Tunisie, et plus encore l'Egypte, vont-elles comme on nous le dit, basculer du côté de la démocratie parlementaire, avec la liberté de la presse, d'aller et de venir, d'entreprendre, de voter comme on l'entend, ou ne sera-ce qu'une comédie de liberté, en réalité confisquée par l'armée ou la hiérarchie religieuse  ?

 

Personnellement, voyez-vous, mon espérance va vers la première hypothèse, mais ma prévision penche plutôt vers la seconde.

J'ai assisté, en 1962, aux mêmes scènes de liesse à Alger. La France colonialiste avait perdu, les affameurs levaient le camp, on allait voir se lever sur l'Algérie l'aurore radieuse de la liberté et de la joie de vivre.

Puis vinrent Ben Bella, l'armée et le FNL parti unique... 

Mektoub, et touchons du Bush !

 


 
 
posté le vendredi 11 février 2011

8 c... en une demi-heure.

En une sortie d'une demi-heure, 8 c...rencontrés : deux adultes et six adolescents. La récolte est bonne ! Je m'en vais vous la raconter, pour ne froisser personne, en langage politiquement correct.

 

Première scène, dans le village voisin connu dans le passé pour sa grande activité ferroviaire. Devant ma banque, j'avise une belle place pour me garer. Je mets mon clignotant bien avant de m'immobiliser. Derrière moi, à 30 mètres, une camionette conduite par une personne appartenant à une minorité visible pratiquant un culte monothéiste.

Il avance, avance, me colle au c... pardon, je veux dire place son véhicule dans une position trop rapprochée pour me permettre de manoeuvrer à l'aise. Non content de cette erreur, il me harangue, en même temps que le voyageur assis sur la banquette avant de son véhicule utilitaire dans son idiome coloré, à grand renfort de gestes explicites ! Il semble qu'il me signifie que j'ai à avancer pour lui permettre de passer. Je lui signifie à mon tour mon désaccord dans un langage essentiellement gestuel, et à sa grande surprise, malgré le peu d'espace qu'il me laisse, j'effectue la manoeuvre. Il passe alors en me faisant un d...  signe manuel dont je ne comprends que la signification principale, qui ne semble pas être celle de l'expression d'un regret ou d'une excuse, mais une invitation à un voyage aux pays des héllènes. 

 

De retour dans mon village à deux reprises et dans le même quartier peuplé de m... de personnes appartenant à la même minorité visible, deux groupes de sales petits c... excusez, de préadolescents et d'adolescents, à deux feux distants de quelques mètres, traversent très lentement sur un passage protégé, groupés autour de leurs téléphones cellulaires, alors que le feu de la voie principale est passé au vert, s'arrêtent ostensiblement à hauteur du véhicule que je conduis  et poursuivent leur conversation au beau milieu de la rue.

Fort de la leçon d'expression corporelle que je venais de suivre quelques instants plus tôt, tout en enclanchant la vitesse pour effectuer un démarrage rasant, je leur indiquai en langage des signes tout le mal que je pensais de leur provocante façon de faire.

 

8 c...je vous dis !

 Mais ne nous plaignons pas : il paraît que l'Egypte est libre.  

 

 

 

 

 

 


Commentaires

 

1. jean25  le 11-02-2011 à 17:51:11

Cher professeur pourriez vous nous expliquer le langage des signes SVP ??????

2. Frank-Marie-THOMAS  le 11-02-2011 à 19:05:24  (site)

Difficile, avec des mots...

 
 
 
posté le jeudi 10 février 2011

Athée, athéisme, mot piégé, piège à c...

Athée, athéisme.

 

Le privatif "a", toujours, affirme la chose dont il prive, il constitue même la preuve négative de son existence.

L'aveugle est privé de la vue, l'aphasique est amputé de la parole, l'anormal est exclu de la norme en vigueur.

L'athée est anormal.

L'homme normal, lui, croit en dieu.

L'athée est donc celui qui est handicapé par la perte de dieu, c'est un dément. L'athéisme est une maladie.

 


 

Samuel Beckett, dans Fin de Partie, fait dire à l'un des personnages,qui s'efforce de convoquer dieu par sa prière :

 

              «Le salaud ! Il n'existe pas ! »

 

Quelle meilleure preuve de son existence que de l'insulter, fût-ce pour lui reprocher son absence?

 

 

 

 

Subrepticement, hypocritement, le mot athée affirme donc deux choses :

                    1) dieu existe.

                    2) celui qui n'y croit pas est un malade.

 

          D'ailleurs, là où règne la théocratie, on le soigne...

 


 
 
posté le mercredi 09 février 2011

C'était le bon temps !

Heureux temps que celui, pas si lointain, où l'on pouvait fumer, conduire sans ceinture de grosses cylindrées, laisser couler la douche, voire - ô comble de l'horreur ! - prendre des bains dans une baigoire sans s'attirer les foudres des ligues de vertu et de Monsieur HULOT.

 

Temps béni où les sourds n'étaient pas des malentendants, les clochards des SDF, et  homosexuels des gays et les beurs des arabes.

 

Temps regretté où les parlementaires se lançaient des noms d'oiseaux et où l'on riait à gorge déployée sans s' en excuser.

 

 

C'est en ce temps,  en 1920 à la Chambre des députés, que Léon Daudet, le fils d'Alphonse, député de Paris, faisait se tordre l'Assemblée par ses saillies et ses mots.

 

Un jour, un vieux député chrétien du Centre, adepte du "Sillon" de Marc Sangnier, était à la tribune et appelait au repeuplement de la France après la grande saignée de 14-18.

Il en était à la péroraison de son interminable discours :

 

         « Vite, Messieurs, vite ! Il faut faire des enfants ! »

 On entendit alors la voix de Daudet :

« Là, cher collègue ?  Tout de suite  ? »

 


Commentaires

 

1. Reikou  le 09-02-2011 à 18:26:59

"C'est ça le progrès" aha !

Mais le terme gay ne date pas d'hier je crois , ni du siècle dernier .

Mais des parlementaires avec de la jugeote et de l'humour , décidément c'est un autre pays !

 
 
 
posté le lundi 07 février 2011

Jugeote.

 

Qu'est-ce que peuvent bien avoir en commun Marie-Antoinette, MAM, Eric Woerth, Hervé Gaymard, Alain Joyandet, Christian Blanc et les juges de Nantes ?

Réponse : le manque de jugeote.

 

 

Ces personnages me rappellent ce merveilleux mot de Clémenceau à propos de deux grands hommes politiques de son temps :

« Briand ne sait rien mais comprend tout,

  Poincaré sait tout mais ne comprend rien ! »

 

Ne pas sentir qu'il ne faut pas acheter de somptueuses parures lorsque le peuple manque de pain; loger sa famille dans un gigantesque appartement quand tant de personnes n'ont pas de toît décent; ne pas se rendre compte qu'au soir d'une élection présidentielle gagnée, réunir la "jet-set" au Fouquet's est indécent; ne pas s'aviser que partir en croisière sur le luxueux yacht d'un grand industriel peut irriter et démoraliser les citoyens modestes; oser pousser son rejeton plus ou moins cancre à la direction d'un énorme organisme économique quand une foule de jeunes diplômés sont sur le carreau; se payer de luxueux cigares sur les deniers publics; faire facturer 116000 ( au lieu de 1000) euros un aller-retour aux Antilles pour se rendre dans la malheureuse Haïti; accepter quand on est ministre des Finances que son épouse travaille à faciliter l'évasion fiscale de la première fortune de France ; ne pas s'apercevoir de l'incongruité grossière d'un raid en jet privé au dessus d'un pays ami en révolte lorsqu'on dirige le Quai d'Orsay, tout cela témoigne non pas tant d'une corruption ou d'une abscence de morale que d'une perte grave de jugeote.

 

Qu' on me pardonne un témoignage personnel : durant 25 ans j'ai, comme élu local, connu de près et subi  un brillant énarque et polytechnicien, une grosse tête, comme on dit. Les choses les plus simples lui échappaient, et il était absolument amputé du bon sens élémentaire et de la compréhension de l'homme.

Il manquait absolument de jugeote.

 

"Et les juges de Nantes, que viennent-ils faire dans cette galère ?" me demanderez-vous.

On pourra bien faire ce qu'on voudra, multiplier les "moyens" des juges et de la police, tant qu'un multi-récidiviste 13 fois condamné et signalé comme dangereux sera remis en liberté sans suivi sérieux, par pure routine administrative et manque de discernement, de malheureuses victimes jalonneront nos chemins et croupiront dans nos étangs.

 C'est juste une question de jugeote.

 

 

 

 


Commentaires

 

1. Hervé Molla  le 07-02-2011 à 20:15:34

Eh oui, « ils n’ont pas deux sous de jugeote ! » comme on disait, navré, dans le peuple. Mais est-ce si important dans le cours des événements ? Certes, il arrive qu’une reine de France y perde sa tête, mais quoi ? Pour des « titrés », la jugeote, c’est populaire, populeux, voire populiste ; et même provincial comme la Cour de Vienne ! Là où ça se gâte, c’est lorsque le peuple devient snob.

2. Mariane  le 08-02-2011 à 19:26:35

S'agit-il seulement d'un manque de jugeote? Et si ce n'était qu'un mépris total pour les gens qui ont eu la faiblesse de croire en eux?

3. Frank-Marie-THOMAS  le 08-02-2011 à 19:53:37  (site)

Certainement, Mariane, vous avez raison. Mais ce mépris est l'expression de ce manque de jugeote dont je parle puisqu'il procède d'une mauvaise évaluation de la valeur de ces "gens", c'est à dire de nous.

4. Nabot Premier  le 09-02-2011 à 09:19:37  (site)

Manque de jugeote ou hypocrisie de la situation.

Je me pose la question : Tous ces Hommes, à mon avis, savent parfaitement ceux qu'ils font. Mais comme dit l'adage : "Plus ces gros, plus ca passe".

A tous les niveaux, ce manque de Jugeote existe :
L'employé qui va ramener chez lui du Matériel de Bureau ( papier, crayons ...)
L'ouvrier qui va ramener chez lui des Outils ...
Le patron qui diner dans un restaurant gastronomique pour le compte de sa boite.

Y a t il un manque de Jugeote ? Pourquoi l'employé risquerait il de perdre sa place pour quelques crayons ??? ..

Je pense que cela est dans le propre de l'homme de "Gruger".

L'honnêteté est une rare Vertu.

 
 
 
posté le samedi 05 février 2011

Pas brillante, MAM !

Madame Michèle Alliot-Marie ne m'a jamais semblé une femme brillante.

Elle manie avec une lourdeur scolaire le lieu commun et la langue de bois.

Il émane de sa personne je ne sais quoi de raide et de convenu qui ennuie.

 

 

 

 

 

Je ne suis pas prêt, pour autant, à l'accuser de corruption parce qu'elle a (maladroitement) accepté de faire un bout de chemin  dans l'avion d'un homme d'affaires ami. On lui fait là un procès qui n'est pas très digne.

 

En revanche, je suis scandalisé par sa cécité politique sur les évènements de Tunisie et d'Egypte.

Elle y a démontré une incompétence grave, presqu'aussi profonde que celle dont elle a fait preuve, dans ses précédentes fonctions, en matière judiciaire. Elle joue, à son corps défendant, le rôle de marqueur de la décadence vertigineuse de la diplomatie et de l'influence de la France.

 

Madame Alliot-Marie est sans doute  (avec Fadela Amara, Rama Yade, Eva Joly et quelques autres), la réalisation vivante de la prophétie de Françoise Giroud.

Souvenez-vous : celle-ci disait que les femmes auraient atteint le même statut que les hommes, le jour une l'une d'elles serait nommée à un poste qui dépasserait ses compétences.

 

Que les mânes de la fondatrice de l'Express reposent en paix : c'est fait.

 


Commentaires

 

1. anaflore  le 05-02-2011 à 09:01:42  (site)

et le silence sur la nouvelle directive de bachelot sur les infirmières ??tout pour favoriser les grandes structures des labos !!plus de prise de sang à domicile ...plus de biologiste ....ect ...bon samedi

2. Clafoutis  le 05-02-2011 à 10:34:27

Et s'il y avait un raport, voire un lien de causalité entre la "maladresse" et la "cécité" ?

3. Frank-Marie-THOMAS  le 06-02-2011 à 13:08:13  (site)

La maladresse et les petites corromissions du pouvoir avec l'argent sont condamnables mais sont malheureusement de tous bords.
Les socialistes si sévères, si prompts à dispenser des leçons de morale ( je pense à Jean-Marc Hérault qui ferait un si bon Tartuffe au théâtre), devraient mettre un bémol.
N'ont-ils pas chassé Ben Ali de l'Internationale socialiste 3 jours avant sa chûte ?
Peut-on être plus hypocrite ?

4. Reikou  le 06-03-2011 à 23:40:10

Les événements qui on suivis on tellement soulignés que vous aviez raison que je m'en suis sentis obligé de vous en faire un compliment .

Vous êtes très clairvoyant .

Bien sur vous n'êtes pas le seul , mais vous l'êtes.

Sur cette note joyeuse je m'en vais dormir .

 
 
 
posté le vendredi 04 février 2011

Les non-dits du CRAN

Le CRAN, Conseil Représentatif des Associations Noires, est une organisation que je juge dangereusement communautariste. Son nom en témoigne, mais aussi son action...

Dans la nuit du 31 décembre 2010, au Blanc-Mesnil, le disc-jockey Claudy ELISOR est passé à tabac et tué après avoir refusé l’entrée d’une soirée privée à un jeune homme.

Voici le communiqué que le CRAN a publié au sujet de cet évènement :

" Le 31 décembre dernier, ce père de famille de 33 ans avait refusé l’entrée à un jeune homme qui est revenu avec ses amis pour se venger.
Selon les témoins, Claudy Elisor a été frappé avec des coups de poing américains et une chaise, puis laissé pour mort.
Le CRAN condamne avec la plus grande fermeté cette agression barbare et présente ses condoléance à la famille de Claudy Elisor.
Le CRAN demande au Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux de mettre tout en œuvre pour que les auteurs de ce crime abominable soient rapidement trouvés et punis.
Le CRAN demande à toute personne qui aurait des informations sur ce crime odieux, de se rapprocher de la police afin d’aider à l’identification des coupables."


Claudy Elisor a été victime de la violence et de la bêtise "au front de taureau". Mais pour le moment rien n'indique que sa couleur de peau soit la cause de sa mort.
Le CRAN pourrait-il expliquer pourquoi, parmi tous les crimes odieux dont les médias nous informent jour après jour, il privilégie celui-ci ?

 

La première provocation du CRAN, c'est son nom.
Il porte en lui l'affirmation qu'il regroupe des associations de "noirs", c'est-à-dire l'idée d'un communautarisme fondé sur la couleur de peau.
Il sonne de surcroît comme une provocation évidente et intentionnelle à l'égard du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, le CRIF qui, sans doute, n'est pas exempt de reproches, mais qui ne saurait être réduit à une organisation raciale.
Le CRAN ne se signale dans ses interventions publiques que par une hostilité vigilante et pointilleuse, travestie en défense des droits et de la dignité des "noirs". Cet objet unique fait de cette association une sorte de gardien de la vertu qui, par son existence même, signifie à la France et aux Français qu'ils ont, dans ce domaine, bien des reproches à se faire.


Qui pourrait le nier ? Qui ne regrette que du XVIIe au XIXe siècles, l'Europe en général et la France en particulier ait pratiqué cette horreur qui s'appelle l'esclavage ?
Qui donc, aujourd'hui, rit encore aux sous-entendus bêtement racistes des chansons coloniales des années 30 ?
Et puis, nous le savons bien, quelque soin que nous mettions à nous surveiller lorsque nous parlons, notre langage est émaillé d'expressions souvent idiotes mettant en relief les ridicules ou les défauts supposés de tel peuple ou de tel groupe.
Le temps, sans doute, en viendra à bout.
Ce qui, hier encore, ne choquait personne est devenu insupportable à tous. Nul besoin de censeur ou de gendarme autoproclamé pour cela.

Enfin il me semble que les gardiens de l'orthodoxie des moeurs et du langage que les membres du CRAN prétendent être seraient bien inspirés de s'intéresser aussi aux dérapages inverses.
Dans certains quartiers, il ne se passe pas de journée que ne fusent des interjections et des insultes ouvertement racistes contre les "blancs", les juifs, les homosexuels, etc. qui, apparemment, ne froissent pas la conscience de ses adhérents.


Aux Antilles françaises chaque année est organisée une élection de "Miss Beauté Noire" qui me paraît un scandale insupportable et qui a été au centre de bien des discussions avec mes collègues antillais intelligents et cultivés qui ont néanmoins le plus grand mal à sentir ce qu'un tel concours, exclusivement réservé à des jeunes filles noires ou métisses, peut avoir de profondément choquant.


Et lorsqu'une syndicaliste très active de la CGTM, à Fort de France, s'exclame : "Békés chiens voleurs ! " devant micros et caméras, on aimerait, pour la crédibilité de leur action anti-raciste, que les responsables du CRAN donnent aussi de la voix.

On ne les a pas vus lors du récent procès.

 


 
 
posté le mercredi 02 février 2011

Faut-il parler de la santé de Chirac ?

Si son état de santé le permet, Jacques Chirac va donc comparaître  devant ses juges le 7 mars pour le scandale dit des emplois fictifs de la mairie de Paris. Certains se sont émus de ce que, répondant à des rumeurs de plus en plus insistantes, son épouse ait évoqué puis démenti l'aggravation de son état mental, évoquant ainsi au grand jour une affaire d'ordre privé.

 

 

 

 

Ou je me trompe, ou  la santé de Jacques Chirac ne ressortit pas à la vie privée, le personnage et surtout les affaires dans lesquelles il est impliqué étant à l'évidence publics. On peut donc en parler.

Sur ce terrain, tous devraient être d'accord.
Je porte un regard critique, en ce qui me concerne, sur l'attitude de Madame Chirac. Car en venant expliquer une chose et son contraire, elle accroît le doute qu'elle prétend vouloir dissiper. Son rôle est soit maladroit, ce qui après tout est possible, soit trouble.

 

Bien entendu, il est hors de question d'être joyeux de ce qui arrive à cet ancien Président de la République qui, depuis qu'il est sorti de fonction, semble être entré dans le coeur des Français.

La Droite anti-chiraquienne ( il y en a une...) comme la Gauche seraient fort mal inspirées de tirer quelque traite que ce soit sur ce déplorable épisode de sa carrière.


La seule question qui vaille c'est que les malversations, les pots de vin, les financements détournés et la corruption soient mis à jour et châtiés avec équité et rigueur, si tant est que l'injustifiable retrait de la plainte de la victime, c'est à dire  la Ville de Paris, voulue par la municipalité socialiste, le permette.
La vértité doit être connue, la sanction est nécessaire; on espère qu'elle pourra être pédagogique et servir de garde-fou à l'avenir.

 

L'âge du prévenu, sa gloire passée n'ont aucune valeur juridique.
Après ce procès, si un jour il a vraiment lieu, l'image de Jacques Chirac que les partisans de Jospin, rappelons nous le, traitaient de "menteur" et de "voleur" avant le premier tour de la présidentielle de 2002, sera peut-être ternie, mais pas celle de la justice et de la République.


De cela on ne pourra sans doute pas être joyeux,

 mais assurément content.

 


 
 
posté le samedi 29 janvier 2011

Réduction de peine

Trois sénateurs viennent de déposer sur le bureau de leur assemblée une proposition de loi visant à permettre une réduction de peine d'un tiers pour les criminels sexuels atteints de troubles psychiques, sur expertise médicale. Dans le contexte général et particulier actuel, cette proposition sonne presque comme une provocation. Qu'en est-il ?

 

 

 

 

 

A première vue la proposition des trois sénateurs  semble apporter une garantie de sérieux, de professionnalisme et de rationalité scientifique dans un processus judiciaire où la passion et l'émotivité des jurés populaires risquent de conduire à des décisions aberrantes et souvent très sévères.
Elle parait sage dans la mesure où elle propose d'asseoir les jugements sur la connaissance et la raison en leur apportant la garantie de la science qui, contrairement à l'émotion, est maîtrisée, pondérée et rassise.

 

Cependant, la première idée qui m'est venue en apprenant cette initiative c'est de me demander pour quelle raison, selon les honorables sénateurs,  l'avis des experts devrait obligatoirement aller vers la réduction de la peine proposée par le jury.

N'y a-t-il pas dans ce système imaginé par eux, l'idée préconçue que les jurés sont d'instinct portés à une sévérité excessive ?
Qu'est-ce qui empêche d'imaginer qu'un jury, ne tenant pas complètement compte des conclusions des experts, prononce au contraire un verdict trop clément aux yeux de ceux-ci.

Dans un souci d'équilibre il faudrait alors qu'il ait le droit d' alourdir  la peine proposée d'un tiers.

Je suis bien conscient du caractère purement théorique de ce cas de figure, mais il me permet de poser la question de la répartition des rôles contenue dans cette proposition de loi.


Ce qui se lit de façon quasi subliminale dans la proposition de ces sénateurs (qui appartiennent à trois groupes différents, de gauche, du centre et de droite) c'est qu'on aurait d'une part la punition sévère laissée au peuple, forcément émotif, d'autre part l'atténuation de la punition dévolue aux savants.

Une telle pétition de principe ne serait-elle pas  la négation de la légitimité de la justice rendue au nom du peuple et par lui ?


Car cette notion d'automaticité contenue dans la proposition parlementaire ne laisse pas de troubler. Ce serait introduire de la rigidité dans un processus qui demande certes de la rigueur, du contrôle, mais aussi une liberté d'appréciation par le juré que ne vienne pas entraver l'application mécanique d'une réduction de peine.


L'autre question que je me pose, d'ailleurs, est celle-ci : est-ce que les jurés ne risquent pas, si cette restriction à leur autonomie de jugement était appliquée, d'aggraver leurs verdicts en intégrant par avance cette réduction dans leur décision ?


N'y seraient-ils pas d'autant plus enclins qu'ils sont conscients de la faillibilité des expertises psychologiques et psychiatriques que tant de faits divers épouvantables viennent sans cesse nous rappeler ?

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Les dérives.
 


Commentaires

 

1. JohnMarcel  le 29-01-2011 à 13:26:21

Ils sortent de prison mais entrent dans un hôpital psychiatrique...

2. Frank-Marie-THOMAS  le 29-01-2011 à 16:46:00  (site)

Pourriez-vous développer un peu, Johnmarcel ?

 
 
 
posté le vendredi 28 janvier 2011

Eva Jolies Lunettes

Eva Joly travaille son personnage. Elle en cultive les signes distinctifs destinés à lui assurer un "marquage", comme disent les publicitaires.

 

 

 

      On connaît bien les cols de chemise ouverts de BHL ou les vareuses colorées de Jean-Pierre Coffe, aussi immédiatement identifiables que le damier Lustucru ou le losange Renault.


 

    Madame Joly, elle, porte de remarquables petites lunettes rouges. Elles sont comme un fanal qui, Roland Barthes l'eût sûrement décrypté à merveille, envoient au public un message d'originalité, de non-conformisme et de gentillesse que les propos et l'attitude intellectuelle de cette dame peinent à confirmer.


 

     La question que je me pose à chaque fois que je l'entends et que je la vois est à peu près celle-ci : comment une telle dureté, une rigidité si partisane peut-elle se loger dans un visage si rond affublé de telles lunettes de clown ?
Ce look sympa est manifestement destiné à raccourcir le délai nécessaire à la constitution d'une notoriété solide mais aussi à gagner à Madame Joly la sympathie du public.
Elle y ajoute ce  qu'elle semble considérer comme une recette infaillible pour conquérir le coeur des foules : la méchanceté à l'égard des vedettes médiatiques de la politique.

 


      Sa sortie contre Mélenchon est d'une répugnante démagogie; en lui reprochant de "parler comme un homme de la IIIe République", magnifique compliment, soit dit en passant et assez justifié, elle feint de se mettre du côté "des petits, des obscurs, des sans grades", de ceux que les mots fatiguent, des "faiseux", opposés au "parleux", etc.
Quant à sa vacherie à l'encontre de DSK, dont elle a dit " je le connais bien; je l'ai mis en examen", c'est une petite ignominie, moralement équivalente à la trahison par un curé du secret de la confession. A en juger par l'effet qu'elle m'a fait, je ne suis pas sûr qu'elle lui attire la sympathie du peuple.

 

       De tout cela il ressort une impression désagréable , "une fumée de fausseté" comme dit Saint-Simon à propos du cardinal Dubois, plutôt répulsive.
Sa collègue Cécile Duflot, elle au moins, a la voix pinchelarde et le sourire carnassier tout à fait bien assortis à son agressivité sans merci. C'est plus clair.

 


Commentaires

 

1. Hervé Molla  le 28-01-2011 à 23:02:01

Quant à moi, c'est "un fumet de fausseté" que je respire mais, même s'il est tard, je ne suis pas un petit duc ; et puis la jolie madame n'a de rouge que les lunettes, pas le chapeau.

 
 
 
posté le jeudi 27 janvier 2011

10000 !

 

Bienvenue

au

 dix millième lecteur !

 


Commentaires

 

1. Jc  le 27-01-2011 à 11:10:26  (site)

Que gagne t on ????
Langue1

2. Frank-Marie-THOMAS  le 27-01-2011 à 16:13:30  (site)

Jc ( Jean-Claude, Jacques Chirac, Jésus Christ ?), on gagne ...à être connu.

3. Ouaga  le 09-02-2011 à 13:48:44

c'est toujours un véritable plaisir, une émotion à l'état pur ... quelques mots et bonnes paroles qui nous balladent

 
 
 
posté le mardi 25 janvier 2011

Marine en eaux troubles.

 

Marine Le Pen vient d'être élue à la tête du Front National par une large majorité des militants de ce parti.

 

 

 

 

 

                      Elle succède à son père à la tête du parti qu'il a  créé, maintenu en vie  durant les  20 premières années, alors que  les scores qu'il enregistrait étaient proches de zéro, puis fait prospérer, notamment à partir de 1986 et de l'instauration de la proportionnelle par François Mitterrand.

Ce dernier, après avoir embrassé le Parti Communiste pour mieux l'étouffer, fit tout ce qu'il put pour gonfler le FN qui, dans son esprit tacticien, devait nuire à la Droite parlementaire, comme le PC avait nui, entre 1958 et 1974, à la Gauche de gouvernement. L'opération, cynique mais efficace, réussit au delà de toutes espérances.

Comme dans le même temps la Droite mettait un point d'honneur à ne rien céder au FN et jurait ses grands dieux qu'elle n'avait rien de commun avec lui ( à la notable exception de Charles Pasqua ), le FN grandit dans un splendide isolement, cultivant avec tout le talent de son chef la posture de l'éternelle victime et de l'incompris qu'on baillonne.

Ce jeu de dupes dura jusqu'à ce 21 AVRIL 2002 où la gauche parlementaire, émiettée en une foule de candidatures à l'élection présidentielle,  prit en pleine tête le boomerang qu'elle avait elle-même lancé : Le Pen éliminant Jospin ! Quel choc ! Quelle surprise !

 

                   Depuis ce jour mémorable, la Gauche comme la Droite ne savent plus très bien quelle attitude adopter en face de cet OVNI politique auquel profite aussi bien l'ostracisme que la médiatisation.

Inexorablement le FN s'enracine dans le Sud, le Nord et l'Est de la France. Sa capacité de nuisance électorale pour la Droite est démontrée, élection après élection, et explique pour la plus gande part les victoires dont  la Gauche se targue d'être la seule responsable dans les scrutins locaux et régionaux.

 

Le remplacement de Jean-Marie Le Pen par sa fille Marine est, quoi qu'ils disent, un nouveau casse-tête pour les partis de gouvernement.

Sa jeunesse, sa vivacité d'esprit, son sens de la formule-choc, sa connaissance, certes parfois lacunaire, des dossiers économiques mais suffisamment solide pour faire illusion dans les médias toujours pressés, sont des dangers mortels pour eux.

 

Car, tout en maintenant le vieux fond idéologique qui est le ciment de son parti,  la voici qui s'empare de thèmes qui n'ont jamais été ceux du FN et qui, d'ailleurs, font grincer les dents des plus traditionalistes de ses membres.  Tout ce qui l'empêchait jusqu'ici de toucher un électorat des classes moyennes ou populaires, rebutées de façon rédibitoire par l'étroitesse dogmatique des vieux caciques héritiers du pétainisme, du catholicisme intégriste et des troupes coloniales, tout est bon pour elle : l'avortement, le PACS, la laïcité... Parlons en.

 

  Il faut rester  particulièrement vigilants.

Tant que le FN sera le défenseur auto-proclamé des  "valeurs chrétiennes", tant que ses élus locaux voteront systématiquement des subventions aux associations cultuelles catholiques tout en refusant toute facilité aux musulmans, nous serons devant une utilisation purement tactique et politicienne de la laïcité, aux antipodes de la laïcité, et qui la menace de mort.

 

Comme Marine Le Pen, et comme une immense majorité de nos compatriotes, je suis radicalement hostile à ce que des musulmans, sous le prétexte qu'ils ne peuvent le faire ailleurs, envahissent l'espace public pour y faire leur prière ou pour imposer leur vision religieuse de la société.

Mais je suis tout aussi opposé aux manifestations publiques et aux interventions politiques de tous ordres des catholiques ou des juifs.

              La laïcité est une organisation du vivre-ensemble qui exclut de l'espace politique et public ce qui relève des convictions privées, à commencer par les croyances religieuses. En faire une arme contre une partie de la population est un détournement grave d'une des plus positives spécificités de la République Française.

 

Je suis respectueux des personnes qui adhèrent au Front National ou qui le dirigent, parmi lesquelles, j'en suis convaincu, se trouve une très grande majorité de bons citoyens, sincèrement attachés à leur pays, à la liberté et aux valeurs de la France.

Mais je n'aurai de cesse de dénoncer une dérive et une récupération de la laïcité qui, si l'on s'y laisse prendre, achèveront de déchirer le tissu social de notre nation en pervertissant l'une de ses valeurs fondatrices.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 


Commentaires

 

1. Simone  le 26-01-2011 à 15:34:12

Oui cette femme semble bien forte, et je suis étonnée que France 2 ait fait un portrait d'elle dimanche vers 13h30 aussi positif.
Car outre le fait que l’extrême droite se montre négationniste parfois, il ne faut pas oublier que ce parti est très réac, notamment en ce qui concerne les femmes.
C'est un acteur de la vie politique française à ne pas négliger mais dont il faudrait ressortir les autres sujets moins souvent mis au grand jour et peut-être ignorés de certains, surtout certaines.

2. MICHELDERENNES  le 27-01-2011 à 14:09:29  (site)

Je suis bien loin d'être pro lepen mais je pense sincèrement qu'elle sera au second tour contre les socialistes, car elle navigue actuellement entre 15 et 18% des sondages, mais normal tellement nombreux sont les déçus du sakozisme et du socialisme qu'il ne faut pas s'attendre à autre chose.
je pense aussi que les électeurs de la droite contrairement à ceux de la gauche si c'était le cas voteront en partie pour marine. de façon à ce que la gauche soit pas très bien légitimée.

 
 
 
posté le lundi 24 janvier 2011

On a retrouvé la pipe à Tati !

 

Les députés viennent de supprimer la grotesque censure des images montrant des personnages du passé en train de fumer.

 

 

 

 


Ils ont enfin pris conscience du ridicule qu'il y avait à trafiquer les photos pour montrer Malraux sans sa cigarette, Churchill sans son havane ou Tati sans sa pipe qu'on avait, en 2009 remplacée par un moulinet à vent !
Je m'en réjouis tout le premier avec autant de joie que je m'en étais plaint avec aigreur.

 

 

Il n'en demeure pas moins cette volonté de nous guider sur les chemins de la vertu, proprement intolérable, que Philippe Bilger ( voir blog en lien) appelle très justement "le totalitarisme du Bien".


 

J'affirme qu'on le retrouve, ce totalitarisme, dans l'interdiction progressive de rire des misères humaines ( on n'a jamais ri, dans l'histoire, que de cela et la comédie n'est qu'une tragédie qui fait rire ), dans la multiplication des lois mémorielles, dans l'obligation de s'intéresser à toutes les souffrances du monde, dans la repentance des fautes collectives, dans les consignes quotidiennes qui nous sont suggérées et peu à peu imposées pour "sauver la planète" et dont la finalité n'est pas tant écologique que normative et morale.


 

Une nouvelle religion est en train de naître, nous assistons à une reconstitution discrète mais efficace des ligues de vertu insinuantes, vigilantes, omniprésentes auxquelles nos ancêtres ont eu affaire, et dont ils ont eu tant de mal à se défaire.


Le peuple a une expression pour cela :

 « bientôt, on pourra plus péter !».
Eh bien, c'est fait !
Les écolos disent que péter réchauffe dangereusement l'atmosphère, comme de fumer sa pipe....

 


Et dire que ce sont à peu près les mêmes qui, il y a 40 ans, nous bassinaient avec leurs

"SOUS LES PAVES, LA PLAGE" et

 "IL EST INTERDIT D'INTERDIRE" !

 


 
 
posté le samedi 22 janvier 2011

Honte à Frédéric Mitterrand !

Le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, impeccable représentant du talent littéraire et de la morale, comme nous savons tous, vient de céder aux pressions menaçantes de Serge Klarsfeld, président de l'association des juifs déportés, en retirant Louis-Ferdinand Céline de la plaquette commémorative editée par son minitère pour l'année 2011.

 

 

 

 

 

Il y a quelques années Madame Elisabeth Badinter avait protesté contre la publication par Gallimard de l'intégrale des oeuvres de Sade. Elle appuyait sa demande et sa protestation sur un argument qu'elle estimait imparable : Sade dans certains de ses romans - La Philosophie dans le Boudoir notamment - détaille avec délectation des tortures et toutes sortes d'horreurs que 150 plus tard, les tortionnaires nazis devaient rendre, hélas, bien réelles.

Le regretté Jean Dutourd ne s'est jamais vraiment remis de la polémique suscitée par ses détracteurs de l'après-guerre lorsqu'il publia cet excellent livre : Au Bon Beurre.
On lui reprochait en effet d'avoir chanté les louanges de collabos infâmes. Reproche injuste et absurde auquel, avec un flegme souriant, il répondit que "Racine devait être un assassin puisqu'il avait peint Néron... "
Ni Sade ni Dutourd ne sont des génies, mais il est insupportable de vouloir les censurer.
Pendant qu'on y est on pourrait aussi - c'est tendance - expurger Balzac ou Zola des nombreuses traces d'antisémitisme qu'on y trouve.


A plus forte raison cette velléité est-elle insupportable lorsqu'il s'agit de génies de l'envergure de Céline.
Le créateur doit être libre, absolument libre de tout imaginer et de tout dire.
Qu'importe que Ronsard ait pu être un salaud et participer à la chasse au sorcières contre les protestants ? Que Wagner ait eu une idéologie et un comportement choquants ?
Veut-on installer une police de l'art ? Certains auteurs ou certains fragments de leurs oeuvres seront-ils autorisés ou interdits en fonction de l'idéologie dominante ?

Certes Bagatelles pour un Massacre est un texte délirant et, à le prendre au mot à mot, criminel.
Mais c'est un texte. Il faut le publier comme on doit pouvoir lire Mein Kampf de Hitler, comme on peut lire les délires sanguinaires de Marat et de Hébert ou les panégyriques sulfureux d'une noria d'écrivains staliniens et maoïstes.

Les Français sont majeurs. Ils sont assez grands pour faire eux-mêmes la part des choses Ils n'ont que faire de nounous qui leur indiquent ce qui est bien et ce qui est mal.

 

J'ajoute que nous sommes des insoumis ( du moins l'espéré-je encore ) et il suffit qu'on nous interdise quelque chose pour que nous brûlions de le faire. C'est l'une de nos qualités, et messieurs Klarsfeld, Mitterrand et consorts auraient été mieux inspirés de s'en souvenir.

Je suis donc à peu près sûr que les éditeurs devraient, après ce coup de force (et de faiblesse) mettre sans tarder des milliers de Céline sous presse...

 

Le ministre a osé dire qu'il avait pris sa décision de chasser Céline des commémorations de 2011 "en son âme et conscience, sans céder aux pressions".

Il maintient en revanche dans la liste des écrivains honorés cette année, ces immenses génies que sont Cayrol, Mme Leprince de Beaumont, Bazin, Scribe et Troyat.

C'est la revanche des cloportes...
Il ajoute ainsi le mensonge à la lâcheté, à l'inculture et à la stupidité. Mais pouvait-on attendre mieux de lui ?


Je n'évoque que pour mémoire la présentation du journaliste du 20 heures de France 2, Laurent Delahousse, qui, pour montrer son impartialité a cru faire le maximum en qualifiant Céline de "brillant écrivain".
Ce "brillant" est une sorte d'injure posthume, tant il est insuffisant à évoquer son génie, insulte doublée d'une crétinerie quand on sait dans quelle mésestime Céline tenait les auteurs qui "écrivent BIEN".


Triste époque, en vérité, mesquine et revancharde, qui fait regretter l'heureux temps où Emile Zola qui, dans ses livres  maltraitait passablement  les juifs, sut prendre tous les risques pour défendre Dreyfus, et où  Léon Daudet, viscéralement antisémite, usa de tout son poids pour faire obtenir à Marcel Proust le prix Goncourt !

 


On peut décidément comprendre que les Français broient du noir.
Notre Voyage au Bout de la Nuit continue.

Mais il faut réagir ! Ne nous laissons pas avilir ! Refusons de céder aux diktats des communautarismes et des lobbies !

Donc, contre les censures de l'esprit, lisons, toutes affaires cessantes, les livres de Céline.

 

*

*     *


Je reproduis ci-après les mots que cette affaire a inspirés à Philippe Sollers. Gageons que sa réaction sera suivie de centaines d'autres, tout aussi indignées.

 

Philippe Sollers: «Cette affaire Céline est absurde»

 21/01/2011 : «C’est insensé. Il est insensé qu’un citoyen demande au président de la République de retirer un auteur de l’importance de Céline d’un volume officiel paru avec la validation du Ministère de la Culture. On ne pouvait pas mieux faire comme pub à Céline.

Ça me laisse vraiment stupéfait. Cette réaction me paraît tout à fait illégitime et déplacée: on ne doit pas traiter la littérature avec ce genre de censure (...)
Tout ceci est extrêmement négatif. C’est une façon de jouer avec le feu qui me semble extrêmement dangereuse.
 Hemingway disait: «Quand ça va mal, la littérature est en première ligne.» Nous en avons la preuve éclatante. Les jugements deviennent déraisonnables.

Cette affaire est absurde. J’ai rassemblé mes textes sur Céline dans un livre paru en 2009, cela ne fait pas de moi un nazi notoire. Il a dit une chose définitive: «Je suis anarchiste jusqu’au poil.» Les deux grands écrivains français du XXe siècle sont Proust et Céline. Point, à la ligne.

On peut critiquer Céline tant qu’on veut, on ne manque d’ailleurs pas de le faire, et il faudra évidemment publier une édition critique parfaitement formulée de ses pamphlets. On peut même critiquer tant qu’on veut ce volume édité par le Ministère. Il n’y a qu’à lui tirer dessus à boulets rouges, mais pas demander une censure au président de la République, enfin!»

 


Commentaires

 

1. sorel  le 22-01-2011 à 11:08:35  (site)

Effectivement il est scandaleux qu''un ministre cède devant un citoyen, et que l'on refuse à Celine l'hommage qui est dû à un des plus grands écrivains de son siècle. On ne peut mélanger "morale" et génie.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 22-01-2011 à 12:53:23  (site)

Surtout, Sorel, lorsque cette morale est incarnée par un tel parangon de vertu.
Ceci ajoute le grotesque à l'odieux.

3. Caillette  le 23-01-2011 à 16:58:45

Céline, au vu de ce qu'il a écrit contre les juifs pendant l'occupation, en prenant le risque de renforcer encore le massacre, mérite 12 balles dans la peau.
Mais l'écrivain, lui, ne mérite sûrement pas la lame du censeur, vous avez raison.
J'espère que beaucoup d'écrivains et d'intellectuels vont suivre Philippe Sollers..

4. Hervé Molla  le 24-01-2011 à 14:08:00

Dans toutes les religions, et même dans les plus laïques, les redoutables véritables ce ne sont ni les prêtres ni même les inquisiteurs, ce sont les chaisières.

 
 
 
posté le jeudi 20 janvier 2011

Noah, le petit frère des riches.

 

Cet homme de 50 ans au "look" si "cool", afro-cubain et rasta, qui avec une constance digne d'éloge, donne dans la chanson bien pensante et les sentiments généreux, l'inoubliable auteur de cet immortel chef d'oeuvre " Ça me regarde ", est aussi le chanteur français le mieux payé.

 

Pour l'année 2010, il a empoché 3,8 millions d'euros (30 millions de francs) pour ses chansonnettes poussées avec cette voix mielleuse, faussement enfantine et si irritante. Cela met fort cher le vers de mirliton....

Cette somme extravagante, correspondant à 400 années de SMIC, n'est qu'une partie de ses revenus, puisqu'elle ne prend en compte que les dividendes touchés en France sur les chansons.

Il convient donc sans doute de la doubler, si l'on y ajoute les royalties perçues à l'étranger et, surtout, les " produits dérivés " pubicitaires de toute nature.

 

A ce tarif là on n'a pas fini de l'entendre ( tiens, permettez-moi de faire un à la manière de, en vers noahiens. Je dis bien noahiens et non pas noailliens. Prière de ne pas confondre Anna de Noailles et notre chanteur-banquier) :

 

 prêchi-prêcher

 et Bobmarleyser

 Mais on pourrait

 au moins cesser

 de le classer

 parmi les bienfai

 teurs de l'humanité.

 

 

Quel dommage qu'il n'ait pas mis à exécution sa menace de 2007 ! Il avait juré que si Sarkozy était élu, il ne mettrait plus les pieds en France...

 

« Est-ce que je peux ouvrir ma porte

Uniquement pour que je sorte ? »

 

 

Oh oui, siouplaît, M'sieur !

 

 

 


Commentaires

 

1. eliza  le 20-01-2011 à 09:31:32  (site)

je vois que vous n'appréciez guére Yannick Noah ...serais ce pour son salaire ?
il n'est pas le chanteur le mieux payé , il est l'homme le plus aimé des francais ....différence ...moi qui ai eu la chance de le rencontré je peux vous assuré que si tout le monde avait la gentillesse , la courtoisie , la paix qu'il a en lui le monde ne serait pas ce qu'il est aujourdh'ui sans parler de sa modestie et de sa grande humanité ....mais au fait savez vous ce qu'il fait avec cet argent gagné ? je ne pense pas ...
dommage de juger les gens aussi vite et sans les connaitre vraiment ....
je peux vous dier que MONSIEUR NOAH EST UN GRAND MONSIEUR

2. Frank-Marie-THOMAS  le 20-01-2011 à 11:12:49  (site)

Non Madame, le "salaire", comme vous dites, de Monsieur Noah ne me touche guère à titre personnel, si ce n'est, tout de même, que je le trouve scandaleusement élevé et fort comparable à celui de certains grands patrons qui ne cessent de soulever l'indignation populaire...et peut-être la vôtre .
Ce qui m'est insupportable c'est l'hypocrisie qui consiste à bredouiller des mots tendres, à faire étalage de ses idées généreuses, tout en empochant des sommes indécentes et dégoûtantes.
Ce qui me gêne aussi, mais alors énormément, c'est que l'absence de talent soit si grassement payée.
Car il n'a aucun talent d'auteur ou de chanteur, et le fait qu'il soit le "chanteur préféré des Français" ne fait que me donner bien de l'inquiétude sur l'état mental et culturel des Français...

Vous avez l'air de savoir qu'il emploie ces sommes pharamineuses à de bonnes oeuvres ?
Peut-on savoir lesquelles, et dans quelles proportions ?

3. flocons  le 20-01-2011 à 20:49:03  (site)

bonsoir.

Dommage ce débat sur yannick!

Mais dés qu'il fait quelque chose la chanson où autre voilà une personne à qui tout réussi!!

De plus il est beau et il est sympatique alors à ce rythme là, il ne faut pas être étonner qu'il sit bien rémunéré!
Ce qui compte ce sont les bons moments u'il fait vivre à tous ses fans! et je suis pour lui depuis que je le connais!!
je vous souhaite une bonne soirée

4. Reikou  le 21-01-2011 à 06:35:22

La personne est payé pour ce qu'elle est en tant qu'être humain tout autant qu'en tant que chanteur .
Qui voudrait voir le concert d'un rockeur de 70 ans à la voix cassé , en état de santé désastreux et rongé par l'alcool ?
C'est tout juste si le brave homme tiens debout à la fin de ses concert mais Jonhy afficheras complet tout de même .

Du reste l'homme est loin d'être le plus affreux , c'est juste qu'on manque de gainsbourg ou de Jean ferrat en notre génération .

 
 
 
posté le mardi 18 janvier 2011

Hommage à Jean Dutourd

Des imbéciles ont reproché à Jean Dutourd, lorsqu'après la guerre il a publié Au Bon Beurre, d'avoir ridiculisé la Résistance et glorifié les B.O.F. et le marché noir !

 

 

 

 

 

 

Fallait-il qu'ils fussent de mauvaise foi et que, surtout, ils n'eussent pas lu, ou pas compris le roman !

 

Dutourd, d'ailleurs, à l'occasion d'une réédition de cet excellent livre, le meilleur sans doute pour comprendre la France de Vichy, a su magistralement et avec cet humour anglais qui le caractérisait, leur river leur clou.

 A tous ces admirateurs du couple Sartre-Beauvoir qui, sans avoir résisté aux nazis ( c'est le moins qu'on puisse dire...) , ont passé à la Libération, eux, les Thénardier des Lettres, pour des maîtres à penser de Saint Germain des Prés, Dutourd répondit à peu près ceci :

" Racine était un assassin, puisqu'il a peint des assassins ! Je suis un collabo, puisque j'ai peint des collabos..."

L'horrible couple Poissonnard, au contraire, a définivement donné un visage à cette France du désonnheur et de la lâcheté cupide.

 

Lui, le résistant, le gaulliste, l'esprit original et libre qui, tout en étant conservateur, n'a cessé d'être un authentique provocateur a écrit un certain nombre de chefs d'oeuvre.

 

Je conseille la lecture, parmi tant d'autres de ses bons livres , de Henri ou  l'Education Nationale, des Taxis de la Marne, de 2024, roman "futuriste" à hurler de rire, de l'Ame Sensible, qui vaut bien le S/Z de Roland Barthes et qui a fait pourtant moins de mousse.

Il n'a jamais reculé devant le fait de participer, lui, l'académicien, aux Grosses Têtes de Philippe Bouvard, qui est sans doute l'émission la plus intelligente de la radio française, tellement au dessus des laborieux pastiches de Ruquier.

L'intelligentia bobo qu'il ridiculisait avec tant de verve et de drôlerie ne le lui a jamais pardonné et s'est acharnée à le réduire à l'image d'un médiocre ronchon.

Ronchon, certes il fut. Mais un ronchon de talent; un ronchon fulgurant. Un ronchon moraliste. 

 

J'espère que la Pléïade, qui a déjà publié tant d'auteurs au talent discutable, aura la lucidité de publier un jour son oeuvre intégrale.

Il l'aurait mérité de son vivant.  

 


 
 
posté le samedi 15 janvier 2011

Philippe Muray

 

 

 

 

« L'époque actuelle est une tête à claques ! »

 

« Comment se fait-il que nul ne s'inquiète de ce désir de loi qui monte sans cesse ? Ah! la Loi! La marche implacable de nos sociétés au pas de Loi!

 Nul vivant de cette fin du siècle n'est plus censé l'ignorer.

 Rien de ce qui est législatif ne doit nous être étranger.

 "Il y a un vide juridique! "

 Ce n'est qu'un cri sur les plateaux.

 De la bouillie de tous les débats n'émerge qu'une voix, qu'une clameur

 "Il faut combler le vide juridique! "

Soixante millions d'hypnotisés tombent tous les soirs en extase.

 La nature humaine contemporaine a horreur du vide juridique, c'est-à-dire des zones de flou où risquerait de s'infiltrer encore un peu de vie, donc d'inorganisation.

 Un tour d'écrou de plus chaque jour!

 Projets! Commissions! Mises à l'étude! Propositions! Décisions! Élaboration de décrets dans les cabinets!

 Il faut combler le vide juridique!

 Tout ce que la France compte d'associations de familles applaudit de ses pinces de crabe.

 Comblons! Comblons! Comblons encore!

 Prenons des mesures!

 Légiférons! »

 

EXORCISMES SPIRITUELS  1992

 


 
 
posté le samedi 15 janvier 2011

Chère Tunisie.

  تونس

 

      

 

    Tunisie

 

550.000 tunisiens résident en France; un nombre important de français, chrétiens, musulmans, juifs, sans religion, sont des rapatriés de Tunisie et gardent des liens très étroits avec elle. Tous partagent aujourd'hui la joie de leurs compatriotes restés au pays.

 

 

 

 

En un mois de manifestations qui sont allées croissant en même temps que la répression se faisait de plus en plus brutale et sanglante, le peuple pacifique, raffiné et doux de l'ancienne Carthage a réussi à chasser le président Ben Ali et sa famille affairiste et corrompue.

Tous les républicains se réjouissent de ce départ, et moi, natif d'Algérie, d'une famille installée au sud de la Méditerranée depuis 1830, je suis peut-être plus sensible encore à tout ce qui se passe au Maghreb.

 

C'est sans doute pourquoi, avant de laisser éclater mon bonheur de voir ce peuple recouvrer la liberté, j'attends de savoir comment les choses vont désormais tourner.

Ben Ali, successeur de Bourguiba, le père de l'indépendance en 1956, est un autocrate. La Tunisie, cependant doit à Bourguiba et à lui-même d'être demeurée, au sein d'un monde arabe travaillé par des forces obscurantistes et fanatisées, un pays émancipé sur le plan des moeurs, de la position des femmes et de l'Education. Ce n'est pas rien et il ne faut pas jeter cela aux orties.

 

Certes, la lutte anti-islamiste a été le voile (c'est le cas de le dire) derrière lequel le régime s'est caché pour museler la presse et les autres médias, et pour réduire à néant les libertés des citoyens.

Mais, mutatis mutandis, la Tunisie de Ben Ali me fait penser à l'Iran du Shah, à la fois moderne et tyrannique.

Or qui, à la chute du Shah d'Iran, a pris les rênes du pouvoir, sous les applaudissements du monde entier et avec l'aide de la France ? L'ayattolah Khomeini !

Au régime policier et militaire du Roi de Perse, a succédé le plus obsurantiste des régimes policiers et théocratiques !

 

Je forme des voeux pour que la Tunisie ne suive pas le même chemin. Personne n'y gagnerait, ni le peuple tunisien, riche d'une si belle jeunesse, ni la France, à tous égards si proche de son ancien Protectorat.

Pour l'heure, rien n'est encore définitivement joué, et tout, à tout instant, peut basculer. 

Par chance la nature du peuple, son niveau de formation et d'éducation peuvent laisser espérer qu'il n'en sera pas ainsi.

Si c'est le cas, c'est ce qu'il faudra, paradoxalement, mettre à l'actif du président Ben Ali. 

 


Commentaires

 

1. Reikou  le 21-01-2011 à 06:37:09

J'ai peur que la suite de l'histoire sois bien décevante ..

 
 
 
 

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