Le journal de Frank THOMAS

Libre parole d'un citoyen.

posté le mardi 24 mai 2011

Montebourg voulait sauver l'honneur.

Alexandre Guérini, frère de Jean-Noël Guérini, Président socialiste du Conseil Général des Bouches du Rhône, Sénateur et Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste, vient d'être remis en liberté il y a une semaine, après 5 mois de détention, moyennant une caution de 300.000 euros.

Il est soupçonné de graves manquements et de corruption dans la gestion des marchés publics des déchets de l'agglomération marseillaise.

Je publie presque in extenso la lettre que le Secrétaire National à la rénovation du PS, Arnaud Montebourg, avait adressé à Martine Aubry, Secrétaire Nationale  de ce parti au mois de mars dernier. Il y dénonce les dérives des socialistes marseillais et critique l'omerta dont le Parti tente de les recouvrir.

Dans les circonstances présentes, cette lettre est à méditer.

Les (...) correspondent à des coupures dans le texte, et c'est moi qui souligne.

 

 

 

 

 

                                               Paris, le 6 mars 2011

Madame Martine Aubry

Première Secrétaire du Parti Socialiste

10, rue de Solférino

75007 PARIS

 

 

Madame la Première Secrétaire, ma chère Martine,

 

 

J'ai préféré garder jusqu'à présent le silence après la publication malheureuse et inappropriée du rapport que je t'avais exclusivement et confidentiellement destiné au mois de décembre,afin de ne pas ajouter au risque de confusion.

 

Mais la façon dont les dirigeants qui t'entourent et toi même s'emploient à discréditer mon travail sans condamner d'invraisemblables comportements au sein de la Fédération des Bouches du Rhône me paraît autant désolante que blessante.(...)

 

A l'occasion d'une  visite de terrain, de nombreux élus et militants marseillais se sont ouverts à moi de faits les plus condamnables et

effrayants qu'ils m'ont relatés dans le détail au sujet de cette Fédération et m'ont littéralement supplié de m'en emparer, de t'en avertir, et d'agir au nom de l'honneur du socialisme.

 

J'ai jugé en conscience, au regard des responsabilités que tu m'avais confiées pour rénover et transformer le parti, au regard de l'exigence et de la rigueur que j'attache toujours à l'exercice de celles-ci, dans le souci de protection des militants et élus des Bouches du Rhône sincères et honnêtes, exposés aux méthodes abusives et dangereuses qui m'étaient rapportées, qu'il était de mon devoir de le faire dans l'intérêt de la gauche et de sa réputation morale.

 

Tu comprendras sûrement que la Rénovation du Parti socialiste ne peut pas être à mes yeux une série de discours creux et sans suite concrète, mais au contraire des actes courageux qui feront entrer le socialisme français dans une nouvelle ère dont nous avons tous besoin.

J'ai donc engagé un processus d'enquête approfondie, qui a duré plusieurs mois, pendant lequel j'ai vu et revu des élus, des militants et des témoins qui ont tous confirmé la situation que j'ai décrite dans le rapport.

 

Je puis donc confirmer que chacune des affirmations contenues dans ce rapport ont été méthodiquement et précisément vérifiées et que des éléments de preuves précis et concordants de ce que j'ai décrit dans mon rapport de décembre sont disponibles.

 

Ces éléments probants concernent la violation caractérisée des statuts du Parti par le Président du Conseil Général de ce Département, la colonisation par des employés du Conseil Général des postes sensibles de la Fédération, le boycott des élections régionales par la Fédération, la distribution de subventions comme outil de pression, les brimades arbitraires sur les élus et citoyens indociles, les menaces physiques sur des hauts fonctionnaires du Conseil Général, et l'intimidation permanente sur certains élus socialistes pour qu'ils se conforment aux intérêts politiques ou financiers de la famille Guérini.

 

Est-il possible que les socialistes que nous sommes puissions demander des comptes aux abus de pouvoir du sarkozysme, exiger qu'il soit mis fin à la corruption du régime et du pouvoir actuels, notamment dans le soutien, mêlé à l'affairisme, aux dictatures déchues des pays arabes, si nous tolérons en notre sein des comportements aussi condamnables que repoussants ?

Le socialisme qui reconstruira la République, après ces années de décomposition, défend une haute idée de la démocratie et doit affirmer ses propres valeurs, y compris contre ceux qui s'en réclameraient tout en les dégradant par leurs actes.(...)

 

Abraham Lincoln, l'un des Présidents fondateurs de la grande démocratie américaine avait prononcé cette phrase qui a toujours guidé mon action :

 

 "C'est en gardant le silence alors qu'ils devraient protester, que les hommes deviennent des lâches."

 

Je n'ai pas voulu être ce lâche en fermant les yeux sur les agissements de certains socialistes des Bouches du Rhône. Et je ne souhaite pas que le parti dont je suis l'un des leaders soit fait de ce triste bois là.

 

Tes collaborateurs zélés ont depuis le mois de décembre commis l'erreur dans cette grave affaire de nous emmener sur le terrain de la loi du silence. Ta haute responsabilité comme Première secrétaire chargée de protéger la réputation du socialisme français est au contraire de conduire une stratégie de délivrance à l'encontre des tables secrètes de ce genre de loi. Tu en as la charge morale vis à vis de l'avenir de nos idées, et tu en as pris l'engagement vis à vis de moi lorsque tu m'as proposé la mission -ni apparente, ni fictive- de rénover nos pratiques et notre mouvement politique.(...)

 

Je regrette qu'on ait cherché à m'empêcher de produire ce rapport avant même son achèvement, je regrette qu'il ait été prétendu avoir été égaré alors que ma lettre annonçait sans ambages son contenu et ses conclusions, et que lorsqu'il fut enfin et effectivement lu, on s'employa à le combattre.

Est-il encore possible d'éviter de constater, non sans une certaine désillusion, que tu parais avoir choisi fâcheusement de détourner le regard ?(...)

 

À quoi servirait-il qu'on ait instauré dans le programme de la rénovation une autorité éthique destinée à faire respecter les statuts pour laisser un élu en accointance avec la direction les violer avec allégresse ? Ce serait envoyer un message d'autorisation généralisée de piétinement de nos règles communes.

 

Je maintiens donc les conclusions de mon rapport tendant à la mise sous tutelle de la Fédération des Bouches du Rhône. (...)

Dans une période d'extrême défiance à l'encontre de l'action politique, notre responsabilité n'est à mon sens, ni de différer, ni de minimiser, ni de dissimuler. Elle est au contraire d'affronter la vérité, de la dire et de trancher les noeuds gordiens qui nous entravent depuis des années.

Mettre nos actes en conformité avec le désir de probité la plus élémentaire et les attentes du peuple français à l'égard d'un grand parti de gouvernement comme le nôtre supportera-t-il longtemps la

soumission à quelques intérêts locaux déliquescents ou l'obéissance à une médiocre frilosité dans une période où il faudra redoubler de courage ?

 

L'enjeu pour nous tous, socialistes, est de faire surgir dans la population les forces nouvelles qui transformeront avec nous la France. Mais qui veut changer la France doit changer d'abord soi-même, en inventant les pratiques d'un nouveau Parti, débarrassé des oripeaux d'années de compromissions ou d'habitudes détestables.

Je décide quant à moi de croire viscéralement - avec tous ceux qui aiment et défendent la beauté exemplaire de la République - dans un mot : honneur.

 

 

Ton bien dévoué et fidèle Secrétaire National à la Rénovation.

 

 

 

                                                       Arnaud Montebourg

 


Commentaires

 

1. Elève x  le 24-05-2011 à 22:09:48

Mr "Père-la-Morale" Montebourg...
Encore une occasion parfaite pour s'affirmer et montrer ses bonnes intentions. Il y a comme un parfum de lutte tant tout cela "ma chère Martine"...

2. Frank-Marie-THOMAS  le 25-05-2011 à 06:23:29  (site)

Sans doute, "élève x", mais ce que vous dites ne suffit pas. Qu'il en profite pour faire sa pub, c'est de bonne guerre; cela ne disqualifie pas son enquête.
A-t-il raison, oui ou non, Arnaud Montebourg ? En d'autres termes, le PS des Bouches du Rhône ( pour ne parler que de cette fédération) est-il corrompu, oui ou non ? Cela ne vous intéresse pas de le savoir ? Vous votez donc les yeux fermés ?
Pourtant il semble que les récents évènements devraient inciter à plus de prudence.
Si Mme Aubry ne suit pas les conclusions de l'enquête qu'elle a elle-même diligentée, c'est qu'il y a un cadavre dans le placard.
Tout le reste est littérature.

3. Reikou  le 25-05-2011 à 19:49:35

Il n'y a pas tant à dire que cela sur la corruption , à part que tout les partis politique semblent y avoir plus ou moins recours entre chaque élection et s'en offusquer tour à tour.

Un molière contemporain aurait bien pu dire :

"La corruption est un vice à la mode , et tout les vices à la mode passent pour des vertus ."

A partir du moment où le ver est dans le fruit, les jardinier on bon dos de s'insulter.

4. Eleve x  le 27-05-2011 à 11:00:48

Il est vrai que sur le fond, Montebourg est en toute légitimité le défenseur de certaines valeurs indispensables pour son parti. Mais je pense surtout qu'il y a aussi un ver dans chaque pomme...

 
 
 
posté le lundi 23 mai 2011

Un mot d'actualité.

 

                                 

                                                             Alfred Capus



Qu'est-ce qu'une escroquerie  ?

 Une bonne affaire qui a rencontré une mauvaise loi.

 

 

 


Commentaires

 

1. abstentiovotepiednoir  le 03-06-2011 à 10:51:12

je crois que c'est également de lui...

"il est arrivé, oui, mais dans quel état !"

 
 
 
posté le dimanche 22 mai 2011

Pour les avertisseurs de vitesse.

 

 

Comme 4,7 millions de Français, j'utilise pour tous mes déplacements un avertisseur de radars, que je préfère appeler avertisseur de vitesse. Voici pourquoi :

 

 

Je fais partie de ces conducteurs pépères qui s'efforcent de respecter à la lettre toutes les injonctions du code de la route. Néanmoins, une ceinture non bouclée à 40 mètres de chez moi et deux  dépassements ( de 6 et 8 km/h ) d'une limitation à 50  ont amputé gravement mon capital de 12 points.

J'ai donc acquis ce petit instrument dont l'utilité pour moi n'est pas tant de m'annoncer les radars, ce dont je n'ai guère besoin, mais de m'avertir, à partir des seuils de vitesse que j'ai indiqués à l'appareil, que je suis au dessus de 30, 50, 70, 90, 110 ou 130 km/h.

Beaucoup de mes connaissances en ont exactement la même utilisation.

 Il est probable que les pétitions actuelles lancées par des automobilistes en colère, ne suffisent pas à faire reculer le Gouvernement.

Dans cette hypothèse, j'ose espérer que les trois grands fabricants de ces appareils, Coyote, Navirad et Wikango, qui viennent de se réunir au sein d'une association de défense, l'AFFTAC, continueront à fabriquer des avertisseurs de vitesse auxquels aucun reproche ne pourra plus être fait.

A défaut, il faudrait que toutes les voitures soient équipées d'un limitateur de vitesse qui, même s'il n'est pas le remède absolu, réduit considérablement le risque de se laisser aller à dépasser la vitesse autorisée, tout en continuant, ce qui peut ne pas être inutile, de regarder la route.

Toute la question, en réalité, est de savoir si la finalité de ces mesures de plus en plus contraignantes est de faire diminuer la violence routière, les excès de vitesse et l'incivilité au volant ou de remplir les caisses de l'Etat.

J'ai bien ma petite idée...

 

NB :

J'espère que vous avez eu la curiosité de lire les commentaires d'Hervé Molla qui, décidément, a un vrai talent, et tellement français.

Une dernière nouvelle vient confirmer l'immense hypocrisie de tout ceci.

Conscient de l'irritation des cochons de payants (autrement appelés vaches à lait, ou moutons à la tonte), Monsieur Guéant,  homme triste et drôle à la fois, annonce la mise en place de 1000 "radars pédagogiques" . Vous savez, ces petits engins à l'entrée des villes et des villages qui sourient au dessous de 50 et font la gueule au dessus.

Les nouveaux seront encore plus performants puisqu'ils nous indiqueront la somme que nous aurions dû payer et les points que nous aurions perdus si le Gouvernement n'avait pas tant d'amour pour nos vies et nos portefeuilles.

On se moque de nous. Les avertisseurs et autres GPS jouent très bien ce rôle ( et tout au long de la route, eux), et l'on veut les interdire.

On nous piège, on nous vole, et l'on voudrait en plus que nous disions merci !  

 


Commentaires

 

1. Hervé Molla  le 22-05-2011 à 23:09:37

Les GPS font cela très bien aussi !
« Vous dépassez la vitesse limite autorisée » me rappelle de temps en temps la blonde ravissante (si j’en juge par sa voix) embarquée dans mon C15 de paysan.
Mais combien de fois m’arrive-t-il de me faire doubler rageusement sur les départementales de l’Yonne, du Loiret et même de la Seine-et-Marne, aux bas côtés en ce moment prêts pour des foins que personne ne viendra jamais couper et où deux véhicules peuvent à peine se croiser, par un blaireau au volant d’une caisse pourrie qui semble tenir à me signifier « j’en ai une plus grosse que toi ». Et pourtant, on ne se connait pas ! A croire qu’il cherche à se débarrasser du thon qui lui sert de compagne et qui occupe la place de la morte. D’autres fois, c’est une « femme cougar » qui me drague avec avertisseur et appels de phare : une mère de famille bourgeoise qui court de poney-club en court de tennis et en cours de piano et qui a oublié de retirer, non pas son alliance, mais le macaron « enfants à bord » à l’arrière de son monospace qu’elle réussit toujours à me monter.
L’Etat pose des radars en douce. Les mères, les sœurs, les veuves, les filles exhibent ici et là au bord des mêmes départementales des croix et des couronnes en fleurs artificielles. Mourir sur la route est du plus mauvais goût ! On n’est plus au temps de Nimier ou de James Dean. Aujourd’hui, Paul Morand, amateur de bolides, antisémite et homophobe, et tout élégant écrivain qu’il soit, serait un blaireau. Et Sagan une MILF. Il faut en prendre son parti et vivre avec son temps !

2. Hervé Molla  le 22-05-2011 à 23:23:27

Celui qui aura lu "appels de phare" sans tiquer est prié de passer au contrôle technique car en principe, les deux phares doivent fonctionner.

 
 
 
posté le dimanche 22 mai 2011

Lars von Trier, John Galliano, les bobos déjantés.

Il y a quelques semaines un ludion maquillé pris de boisson et peut-être aussi d'autres substances, le grand couturier John Galliano, vomissait grossièrement sa haine à des consommateurs attablés à une terrasse de café. « I love Hitler ! », s'écria-t-il.

 

 

 

Il y a deux jours, sur la Croisette, à Cannes, le grand réalisateur danois Lars von Trier, venu défendre son dernier film, se laissait aller devant la presse spécialisée médusée, à des saletés pro- hitlériennes répugnantes, osant un : « I understand Hitler...» 

Pour quelle raison depuis quelque temps certaines célébrités se  laissent-elles ainsi aller à vomir en public ?

65 ans ont passé depuis la chute de Hitler et de son atroce régime. La mémoire commence-t-elle à s'effacer ? Certains sont-ils las de voir entretenue la flamme du souvenir ?

 

J'entends ici et là des gens qui disent mezzo-voce qu'après tout, Staline est moins souvent évoqué, alors qu'au total il a fait plus de mort qu'Hitler. Ils vont répétant, faussement ingénus :

" En quoi Hitler est-il pire ? "

 

"Pire" n'est pas suffisant à exprimer l'immense distance qui sépare les crimes de l'un et de l'autre.
Staline est une dictateur sanglant. Il a causé par sa brutalité paranoïaque un nombre épouvantablement élevé de morts. Il a torturé, laissé mourir de faim et de froid ses opposants, les amis de ses opposants, ceux qui étaient soupçonnés de l'être ou de l'avoir été, etc.


Le régime nazi s'est également rendu coupable de tout cela.

 Mais ce qui fait du nazisme une horreur inégalable, eschatologique, c'est la réduction du corps humain à un déchet ou, pire, à une matière première, et la transformation de la mort en une industrie rationalisée.
Quoi qu'on dise, le nombre de morts n'est qu'un des paramètres en cause.
Une "Chienne d'Auschwitz", un Docteur Mengele comptent plus que tous les bourreaux réunis, parce que leurs crimes ont déshumanisé l'Homme.


Oui, Hitler, c'est pire, et chanter ses louanges, même sous le coup de la boisson, même pour rire, est une ignominie.

 

 

 


Commentaires

 

1. Hervé Molla  le 22-05-2011 à 22:07:31

Un proverbe russe enjoint de ne pas
« dessiner le diable sur les murs ». Les proverbes sont elliptiques par nature, particulièrement les proverbes russes, aussi celui-ci ne précise-t-il pas « même pour déconner ». Ceci est d’autant plus vrai lorsque l’on a, par ailleurs, « un bon coup de crayon ».

 
 
 
posté le samedi 21 mai 2011

Les contradictions des écolos.

L'ASSAUPAMAR, Association Pour la Sauvegarde du Patrimoine Martiniquais mène depuis quelques jours un combat emblématique des contradictions des écologistes.

 

 

 

 

Cette association clairement située à l'extrême gauche de l'échiquier politique local, créée par un indépendantiste fantasque, Garcin Malsa, défend bec et ongles la nature martiniquaise.

Pas un chantier ne s'ouvre, pas une route n'est élargie sans que ses militants, remontés à la fois contre les méfaits du capitalisme mondialisé et les mauvaises intentions de la " puissance coloniale", ne viennent, plus ou moins violemment, s'interposer.

 

Or voici que sur une commune agricole du Nord-Atlantique vouée à la culture extensive de la banane, Le Lorrain, le département, mu par un souci écologique de diversification des sources d'énergie, prévoit d'implanter un champ de panneaux photovoltaïques.

Renseignements pris, ce champ s'étendrait sur une surface qui, au prorata de la surface totale de l'île est effectivement importante : 12 hectares.(*)

 

L'Assaupamar monte au créneau et les jeunes agriculteurs, à la recherche de surfaces à exploiter de plus en plus difficiles à trouver vu la pression immobilière, se sont mis à arracher les piquets de balisage pour retarder voire empêcher les travaux.

 

Voici donc des écologistes en conflit avec ce qu'ils nous vendent comme le remède absolu : le développement des énergies renouvelables.

 

Là-bas, c'est le photovoltaïque dont on ne veut pas; ici, ce sont les éoliennes que fort peu de maires et de citoyens veulent voir s'ériger sur leur territoire.

 

Alors ? Que fait-on ?

 

 

(*) Ce débat, qui tend à devenir de plus en plus radical et violent n'a pas lieu qu'Outre-Mer.

En Métrople, certains agriculteurs, dans un souci de rentabilité, se laissent tenter par ces installations plus lucratives (et reposantes) que l'agriculture. C'est le cas, notamment, en Indre. 

 


 
 
posté le samedi 21 mai 2011

Thèbes ou Dallas ?

Je suis cueilli au réveil par une interview d'Ivan Levaï qui me fait bondir.

 

 

 

Ce grand éditorialiste, premier mari d'Anne Sinclair, avec le ton doctoral et un tantinet théâtral qu'il affectionne, était en train de déclarer que son ancienne épouse irait jusqu'au bout de ses forces et de ses ressources ( qui semblent immenses) pour défendre son époux.

Jusque là rien que de très attendu.

Emporté par son élan, il en arrive alors à dire : « Anne, c'est Antigone. C'est Antigone contre tous les Créon de la terre, contre les Pharisiens. »

 

Petit rappel mythologico-biblique.

Antigone est la fille d'Oedipe et la soeur des " Frères Ennemis", Etéocle et Polynice.

Après que Polynice eut été tué par son frère, bravant les lois du peuple thébain, elle veut à tout prix accomplir les rites funéraires et donner à son frère une sépulture décente.

Son oncle, le roi Créon s'y oppose et la menace de mort si elle brave l'interdit. Il développe  tous les arguments politiques à l'appui de sa position, tandis qu'Antigone, elle, se cabre et campe sur sa position morale.

C'est donc l'éternel combat  entre les exigences morales et celles du réalisme politique.

 

Qu'est-ce que vient faire Anne Sinclair là-dedans ?

Certes on peut admirer sa constance à prendre la défense de son époux contre tous, mais rien dans sa situation ni dans celle de DSK n'évoque de près ou de loin celle d'Antigone ! (*)

Quant aux Pharisiens contre lesquels Levaï dit qu'elle se bat, de qui peut-il bien s'agir ?

Dans l'antique Israël, la secte des Pharisiens se signalait par son observance stricte et littérale de la Loi écrite, et par son rigorisme.

Hillel, le plus célèbre d'entre les Pharisiens à qui quelqu'un demandait de résumer leur morale en une phrase lui répondit par ce précepte que n'aurait pas renié le Christ : « Ce qui est haïssable, ne le fais pas à ton prochain. C'est là toute la Torah, le reste est commentaire. »

 

Dans la sordide affaire qui nous occupe où est la morale ? Où sont les exigences éthiques ? Où est Antigone ? Qui donc est Créon ? Quel est le peuple des Pharisiens ?

 

En vérité, nous ne sommes ni dans la Grèce ni dans la Palestine antiques.

Il ne s'agit pas d'une noble tragédie mais d'un fait divers sordide.

Ce n'est pas Thèbes, c'est : "Dallas, ton univers impitoya-a-ble !"

 

 

(*) Cf. article en lien sur Arditi.

 

 


 
 
posté le vendredi 20 mai 2011

Le "traîner dans la boue"

Lorsque j'étais étudiant de Lettres classiques, je me souviens d'une particularité des moeurs judiciaires grecques qui me paraissait particulièrement exotique.

L'avocat de la défense devait s'acharner à décrédibiliser l'adversaire, et vice-versa.

Dans les grands discours des orateurs attiques, Démosthène, Eschine, etc. un moment de l'oraison s'appelait le προπελακιζειν ,  traîner dans la boue .

Lorsque la défense était faible, elle se proposait de démontrer non pas que l'accusation l'était aussi, mais que l'accusateur n'était pas digne de confiance, ce qui, par ricochet, affaiblissait ses arguments et les preuves qu'il produisait.

Moi qui étais - et qui suis toujours - un grand admirateur des beautés de la civilisation grecque, je trouvais pour le coup cette habitude parfaitement violente, barbare et injuste, car tous les coups, même les plus bas, étaient permis, notamment en ce qui concerne les habitudes, particularités et moeurs des deux parties.

 

Les nouvelles qui nous arrivent en boucle des USA montrent que de ce point de vue - hélas pas de tous les autres - les Etats Unis d'Amérique sont les héritiers directs de la Grèce.

Sans respect pour les souffrances de l'éventuelle victime ( ou de la famille et des proches de l'éventuel coupable ), on va assister à la mise en cause ignoble et mesquine de l'un et de l'autre.

Ainsi passée au crible d'accusateurs mal intentionnés, il n'est pas de vie, si tranquille et rangée qu'elle puisse être, qui ne puisse apparaitre comme désordonnée et potentiellement criminelle.

 

Cet assassinat médiatique programmé a quelque chose qui blesse la conscience puisque, quoi qu'il advienne, que les faits soient avérés ou non, le criminel et la victime en sortiront blessés et humiliés.

 

 

 


 
 
posté le vendredi 20 mai 2011

Un élément au dossier

 La mère de Tristane Banon, l'élue départementale et régionale socialiste Anne Mansouret, mère de la jeune journaliste Tristane Banon qui a raconté publiquement en 2007 l'agression qu'elle aurait subie de la part de DSK en 2002, prononce ces paroles importantes lors d'une interview donnée le 15 mai  :

 

 

 Pour moi, Dominique Strauss-Kahn est malade. Ce nʼest pas une injure de dire cela, il a un vrai problème : une addiction au sexe, comme dʼautres ont des soucis avec lʼalcool, la drogue ou le jeu. Il est malade.

 

Sur les faits eux- mêmes, je ne peux pas me prononcer, je nʼy étais pas. Mais pour moi, cʼest très plausible que cette femme ait été agressée sexuellement.

 

En revanche, je suis formelle, il a bien tenté dʼabuser de Tristane.

 


 
 
posté le jeudi 19 mai 2011

Encourageant. Peut mieux faire.

A ce jour, et après moins de 2 ans,

sur 14188

 ce blog est classé 91ème.

 Merci à vous tous,

chers lecteurs.

 


Commentaires

 

1. PF  le 19-05-2011 à 14:06:05  (site)

C'est vous qu'il faut féliciter. Car ce blog est agréable à lire même si parfois je ne suis pas d'accord avec vous.

En tout cas vos réflexions sont plaisantes à lire.

Bonne continuation

2. bluedreamer  le 22-05-2011 à 13:47:34  (site)

j'aurais écrit à peu près la même chose que PF ...
et je dis pareil aussi, bonne continuation !

3. Un de vos élèves  le 22-05-2011 à 18:46:14

Après avoir lu quelques uns de vos articles, je dois dire que le regard critique que vous portez sur le monde m'intrigue énormément et j'aurai à présent plaisir à vous lire. Je trouvais plus gratifiant de vous entendre parler des sujets qui s'éloignent d'un cours de français classique, je dois dire qu'avec ce blog, je suis comblé Rire
( cependant il va falloir que je m'efforce à ne plus faire de fautes en commentant des articles sur le web... ^_^)

 
 
 
posté le jeudi 19 mai 2011

Lettre à un vilain copieur masqué.

Je demande à mes lecteurs de bien vouloir cliquer sur les commentaires du précédent article consacré à Jean Quatremer. Cela leur permettra de comprendre ce qui suit et que je tiens à placer dans mon Encyclopedia Personalis tant ce syndrome actuel du copiage et du parasitage m'irrite et me semble grave pour l'épanouissement de l'intelligence.

 

 

Donc ce monsieur ( je n'ose pas faire aux femmes l'injure de penser que c'en soit une ) se targue de produire - en deux lignes -une analyse  passionnante  et d'être un parangon d' "objectivité". Je lui réponds :

 

Vous oubliez votre principale vertu : la modestie !

 

 

Article : plagiaire.


J'essaie d'argumenter mes avis et mes prises de position.

Par nature et par vocation professionnelle, j'accepte le plus volontiers du monde qu'on soit en désaccord avec moi si ce désaccord est lui même argumenté.
Mais les ricanements et l'esprit de contradiction qui consiste à recopier ce que dit l'adversaire en le renversant systématiquement ne m'intéressent pas.

Je n'aime pas les copieurs et les plagiaires.
Or c'est copier sur son voisin et penser en parasite que de dire le contraire de ce qu'il dit.

Le contradicteur doit produire - c'est une question d'éthique et de correction morale - autant d'effort pour réfuter que son adversaire en a consenti pour argumenter. Dans le cas contraire, il pratique un jeu déloyal et violent, semblable à celui du petit enfant jaloux du beau château de sable qu'il n'a pas eu la patience ou le savoir-faire de construire, et qui se venge en le piétinant rageusement.

C'est malheureusement un comportement banal sur internet, et d'autant plus pratiqué que l'enfant méchant se cache et ne prend même plus le risque de recevoir une baffe en échange de son vilain geste.

 


Commentaires

 

1. zouzouzou  le 19-05-2011 à 21:02:30

Ce n'est pas que l'on reprenne votre phrase pour la terminer qui vous dérange, c'est seulement que vous imaginez détenir LA vérité et que vous supportez mal que l'on soit d'un avis contraire. Ce n'est pas sur une ligne que je m'appuie pour souligner votre manque total d'objectivité mais c'est sur nombre de vos articles et en particulier sur l'affaire DSK. Vous qui parlez sans cesse des "donneurs de leçons" vous n'en êtes qu'un de plus et pas des meilleurs. Continuez à vous prendre pour le nombril du monde si ça vous chante et tant pis pour vous.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 19-05-2011 à 23:31:08  (site)

Ces généralités n'ont aucun sens ni aucune valeur probante. Vous vous faites plaisir et vous salissez en les proférant, sans m'atteindre.
Je ne crois détenir aucune vérité et vous me faites là un mauvais procès qu'on pourrait aisément retourner contre vous, qui semblez persuadé d'en être détenteur.
Au contraire,depuis 50 ans, je suis à la recherche de la vérité, j'y tends asymptotiquement, bien certain de ne jamais y parvenir.
Je suis aux antipodes de celui que vous croyez apercevoir dans mes propos qui font rire tous ceux qui me connaissent pour un esprit tout à fait libre et au dehors de toute partisanerie.
Sur l'affaire DSK je m'en tiens depuis une semaine à un respect strict de la présomption d'innocence.
Je répète que pour la jeune femme, pour lui, pour les siens et surtout pour la France, je souhaite ardemment qu'il soit innocent, et si cela était prouvé, j'en serais profondément heureux et soulagé.
Je me contente de dire que les médias, de gauche notamment, mais pas seulement, ont été en dessous de tout en n'enquêtant ni sur les accusations de Tristane Banon en 2007, ni sur les révélations de la député socialiste victime de harcèlement de sa part, ni sur celles de l'employée du FMI en 2008, autant de révélations confirmées par sa célébrissime réputation de dragueur invétéré et lourdement machiste qu'aucun de ses proches ne songe à nier.
Un tel faisceau de présomptions auraient dû susciter leur curiosité, s'agissant d'un homme qui s'apprêtait à devenir, peut-être, Président de la République.
Les professeurs de morale, les accusateurs sans concession de Sarkozy et de ses goûts bling-bling, ont l'air malin aujourd'hui.
Je conçois, bien sûr, que si DSK était votre champion vous puissiez être déboussolé par l'atroce situation où il se trouve.
Cela ne vous autorise ni à être injuste ni gratuitement insultant.

3. Frank-Marie-THOMAS  le 19-05-2011 à 23:40:50  (site)

Oh que c'est vilain "zouzouzou", que c'est vilain de cacher ainsi son visage sous un "nez sensible" !
Pour la peine, vous êtes banni.

4. Hervé Molla  le 20-05-2011 à 16:14:11

Que ce soit sous l’hapax de « Nez sensible », de « Zouzou » ou de « Rantanplan », il est extravagant qu’une leçon de morale prétende être administrée anonymement à l’administrateur d’un blog revendiqué.
Il est étrange aussi que « Nez sensible » — qui affirme goûter habituellement ce blog — intervienne précisément lors d’un article qui, selon lui, est du niveau de la loge de concierge et non du salon intello-chic où il veut nous prouver être plus à son aise. Cela sent la posture incertaine du notable de village dont on ne comprend cependant pas quels intérêts il sent lésés ni quelle médiocre capacité de nuisance il entend exercer.
Puisqu’il est question d’odeur, « Nez sensible » a pourtant raison sur un point : l’affaire évoquée ici et sur laquelle il apporte son commentaire, pue effectivement. Elle empuantit tellement que l’on ne sait pour l’heure d’où vient l’odeur. Pour autant, il n’est pas sûr que « Nez sensible » ait le nez creux.
Alors que les rédactions des journaux du monde entier s’interrogent, il serait interdit à Frank Thomas de s’interroger, au motif, selon « Nez sensible », que l’affaire en question n’est pas un sujet noble ni gracieux. En somme, il faudrait ne rien voir, ne rien entendre et surtout ne rien dire. Loi du milieu ? Non, pudeur de chaisière !
Imaginons un instant que « Nez sensible » ait été peintre. Il aurait peint des scènes de batailles (genre noble autrefois), ou bien encore « la Liberté guidant le peuple », « la Solidarité du genre humain » ou un « Moïse confié au Nil » qualifié de « très émouvant ». Car « Nez sensible » aurait aspiré à être un peintre officiel, peintre pompier pour qui « le sujet tient lieu de message ». Mais « Nez sensible » n’est pas peintre ni écrivain et on l’a échappé belle.
« Nez sensible » se veut l’avocat d’un « étalon de 62 ans », avec un humour qu’il qualifie lui-même de « lourdingue » et qui, quant à moi, me semble simplement … « inapproprié » comme on dit, au moins comme argument de défense. Un peu comme si, volant au secours d’un marchand de tableaux accusé d’écouler de faux Greco, il plaidait « l’amour de l’art et du bon Dieu ».
Une chose est sûre, je serais groom à Formule 1 ou guichetier à la Caisse d’Epargne et serais-je impliqué dans une sale affaire, je ne ferais pas appel à Maître Nez sensible.
L’adage n’a jamais été aussi vrai : gardez-moi d’amis semblables ; mes ennemis, je m’en charge !

5. Frank-Marie-THOMAS  le 20-05-2011 à 17:16:13  (site)

Merci, cher Hervé, du beau morceau que voici.
"Nez sensible"est sélectif, et là où règne une odeur de m..., il sent la rose.
Jusqu'à samedi dernier le PS, malgré les affaires Carrefour du Développement, Urba-Graco, MNEF, cassette Méry, Nagy, Frêche, Guérini, etc. continuait de dispenser ses leçons de morale. On est entré dans une nouvelle ère.
Les "chaisières" socialistes, "nez sensilbezouzouzou" en tête voudraient que chacun fasse comme s'il n'avait rien senti. Pire : ils continuent sur le même ton d'arrogance de ceux qui ont raison même lorsqu'ils ont tort, qui ont raison d'avoir tort.
Allez ouste ! dehors, vilain nez !

 
 
 
posté le mercredi 18 mai 2011

Hommage à Jean Quatremer, journaliste courageux.

Voici ce qu'écrivait en 2007 sur son blog le correspondant de Libération à Bruxelles pour les affaires européennes, Jean Quatremer :

 

 

 

 

 

« Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant, il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France). Or, le FMI est une institution internationale où les mœurs sont anglo-saxonnes. Un geste déplacé, une allusion trop précise, et c’est la curée médiatique.

Après Jacques Attali et ses goûts somptuaires qui lui ont coûté la présidence de la BERD, la France ne peut pas se permettre un nouveau scandale. ».

Il y a deux jours, commentant l'affaire DSK il écrit :

 

 

« Oui ! le témoignage de Tristane Banon est fascinant, accablant ! Hier j’ai entendu Laurent Joffrin dire qu’il avait envoyé des journalistes du Nouvel Obs pour rencontrer la jeune femme et que les journalistes n’ont pas été convaincus par son témoignage … Je suis tombé de ma chaise ! Banon vous entendez son témoignage à la TV, vous êtes convaincus dans la seconde ! A partir du moment où quelqu’un accuse un homme politique d’une tentative de viol, on publie son témoignage ! On va voir DSK ! On met ça sur la place publique ! Mais tout le monde est gêné …

 

Au moment de l’affaire Nagy (en 2008 ) on n’aurait pu se dire que les médias allaient se réveiller. Mais qu’est ce qui s’est passé ? La chape de plomb est retombée ! Les conseillers de DSK ont réussi à étouffer l’affaire ! Dans les portraits hagiographiques que j’ai pu lire depuis plusieurs mois on rappelait à peine cette affaire. C’était un petit incident. Or c’est très grave. La lettre de Piroska Nagy accusait DSK de harcèlement et disait que DSK ne pouvait pas diriger une organisation composée de femmes ! C’est dire ! On aurait dit titrer là-dessus ! »

 

Lucidité et courage. On aimerait plus de journalistes comme celui-là.

 


Commentaires

 

1. zouzouzou  le 18-05-2011 à 21:47:54

Pardon mais le fait que ce journaliste soit du même avis que vous n'en fait ni un journaliste courageux ni un journaliste lucide, il n'en fait qu'un journaliste du même avis que vous.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 18-05-2011 à 21:59:19  (site)

Analyse passionnante !

3. zouzouzou  le 18-05-2011 à 22:04:18

Analyse passionnante.... et objective!!!! De l''objectivité, j'en ai à revendre... En voulez vous un peu?

 
 
 
posté le mercredi 18 mai 2011

Lang, le moraliste

Au journal de 20 heures de France 2 avant-hier soir, Jack Lang déclarait :

 

« ne pas libérer une personne qui propose de payer une importante caution ne se fait jamais aux États-Unis, car enfin, il n’y a pas mort d’homme! »

 

 

Un million de dollars contre le viol présumé d' une pauvre bonne noire ! Monsieur Lang, le moraliste, ne comprend pas que la justice américaine hésite.

 


 
 
posté le lundi 16 mai 2011

" On ne nous dit pas tout ! "

Dans les notes du précédent article, j'évoquais en passant une affaire qui,

 à y bien réfléchir, est un cas d'école.

 

 

 

Madame Anne Mansouret, Vice-Présidente du Conseil Général de l'Eure et Conseillère Régionale socialiste de Haute-Normandie, en est, si j'ose dire, l'héroïne.

 

En 2002 - bientôt 10 ans - sa fille, Tristane Banon, lui raconte avec l'émotion qu'on imagine aisément qu'elle vient d'être l'objet de violences graves de la part de Dominique Strauss-Kahn.

Celui-ci, après un bref entretien,  a donné rendez-vous à cette jeune journaliste pour une interview dans un appartement. Elle arrive, tout est vide, il n'y a qu'un lit et un appareil vidéo. Vous suivez ?

Le monsieur prétend qu'il ne pourra se confier à elle qu'à condition qu'elle lui prenne la main. Confiante, et avec la naïveté de son jeune âge, elle s'exécute. Il devient de plus en plus pressant, serre son bras, remonte...et finit par la violenter en lui arrachant son corsage.

Elle se débat et parvient à s'enfuir avant qu'il n'aille plus loin.

 

Sa mère, ébranlée par ce récit, conseille tout de même à sa fille de n'en rien révéler et de ne pas porter plainte, comme elle lui en avait exprimé l'intention.

Je croyais que ces secrets n'avaient pas cours "à gauche", que c'était l'apanage des grenouilles de bénitier. Apparemment les socialistes ont des moeurs semblables.

Voici donc une mère à qui sa fille vient raconter ce qui fait horreur à tout parent, qui lui conseille de n'en rien dire, au nom... de quoi, d'ailleurs ? De l'intérêt supérieur du parti ? De sa petite carrière d'élue locale ? Elle prétend que c'est dans l'intérêt de sa fille.

Très douteux. Très éloigné, surtout, des leçons de morale que les socialistes sont toujours prêts à donner à la terre entière.

 

Soit dit en passant si cette affaire, celle de New-York et d'autres encore sont avérées, il faudra que le PS rende des comptes sur ses silences coupables et sur le fait que, jusqu'à présent, il n'a pas eu un mot de compassion pour les victimes présumées, lui qui d'ordinaire se dit le défenseur des faibles et des opprimés.(*)

Ce silence me rappelle celui des cathos qui, lorsqu'un scandale de pédophilie éclata au collège religieux de mon village, avaient pour principale préoccupation non pas les petites victimes, mais le tort que cela allait faire à l'Eglise...

Comme dit Tartuffe : 

 

 

«Le scandale du monde est ce qui fait l'offense

Et ce n'est pas pécher que pécher en silence "

 

Rendons cette justice au pape actuel d'avoir osé briser le tabou et rompre le silence sur toutes ces horreurs. Fin de la parenthèse.

 

 

La fille obéit. Depuis ce jour, le piège se referme sur elle : plus aucun journal n'accepte ses papiers, et les éditeurs refusent de l'éditer. Elle est en dépression. N'y tenant plus, elle finit par tout raconter en 2007, 5 ans plus tard, dans une émission télévisée de Thierry Ardisson, qu'on peut voir sur internet.

 

Cette affaire et l'attitude de cette mère - qui aujourd'hui songe à déposer plainte contre DSK (il est temps, et c'est courageux d'enfoncer un peu plus un homme déjà à terre !) - sont inadmissibles.

Ainsi cette élue d'Ile de France n'aurait rien dit si DSK n'était pas dans la tourmente ?

Sans doute aurait-elle soutenu, sa candidature à la Présidence de la République s'il eût été choisi dans les primaires ! Et avec elle tous ceux, nombreux, qui étaient au courant !

 

Et les journalistes parisiens - ou provinciaux - connaissant les frasques et les violences de cet homme à l'égard des femmes, n'auraient rien dit non plus, respectant une totale omerta à l'exception notable de Jean Quatremer, correspondant de Libération en Belgique qui, dès 2007 avait révélé les comportements scandaleux de DSK que les responsables du PS couvrent du mot indulgent, pudique et un brin admiratif de "séduction" ... Quel tableau ! Quel régal pour Madame Le Pen !

 

Elle a raison, Anne Roumanoff : « on ne nous dit pas tout !»

 

(*) Mme Mansouret a mis presque 10 ans à rendre publique l'agression subie par sa fille. C'est long, direz-vous. Eh bien cela n'est pas l'avis d'une de ses collègues du Conseil Régional d'Ile de France, Michèle Sabban ( que l'on voit depuis 3 jours sur tous les médias). Cette dernière, défenseur de DSK contre vents et marées - ce qui, après tout, est plutôt à son honneur dans les circonstances présentes - est persuadée que la jeune femme de chambre new-yorkaise ment, que son héros est victime d'un "complot international " et, pour faire bonne mesure, demande l'exclusion de Mme Mansouret du PS.

Sur Wikipedia, elle est présentée comme tout particulièrement "engagée dans les combat pour l'égalité hommes-femmes"... 

 

 

 

 

 

 

 


Commentaires

 

1. Nez sensible  le 17-05-2011 à 14:13:38

Qui, (à part vous, peut-être et moi c'est sur) n'a pas été aujourd'hui victime des tentatives de viol de DSK???? Quand même, vous aurez beau dire et beau faire, je m'extasie sur la belle santé de ce champion du sexe toutes catégories!!! A 62 balais révolus, il saute encore sur tout ce qui bouge comme un bel étalon en pleine fleur de l'âge... Faut le faire!!!! Je m'extasie beaucoup moins sur votre délectation à patauger dans la fange, à en rajouter une couche de plus jusqu'à en faire trois articles.... Que doit on penser de cette logorrhée de bateleur de foire, si ce n'est votre antipathie personnelle vis à vis de DSK et de tout ce qui touche à la gauche? Ces articles ne font pas partie des meilleurs que vous ayez écrits. Ceux là puent la commère mal intentionnée, celle qui convient parfaitement à certain village de cons que vous décriviez naguère... Vos articles sont, en général, souvent (très souvent même) intéressants mais ces trois derniers ont l'air de sortir de la poubelle, voire d'un petit coin mal entretenu... J'aimerais vraiment que vous redeveniez l'auteur plaisant d'avant DSK, en un mot comme en cent que vous quittiez le ras des pâquerettes dans lequel vous vous êtes égaré.

2. Frank-Marie-THOMAS  le 17-05-2011 à 21:14:28  (site)

@ nez sensible

Quand on injurie les gens comme vous croyez bon de le faire, on découvre son visage et on a le courage d'assumer.
J'aurais pu passer directement à la poubelle ce ramassis insultant et inepte, je l'ai conservé pour l'édification de mes lecteurs. Vous déshonnorez la gauche, qui n'en a pas besoin en ce moment.
Non je ne déteste pas M. Strauss-Kahn. Mais certaines de ses positions et son attitude générale ne me plaisent effectivement pas. Je n'aurais en aucun cas voté pour lui en 2012 ( je l'ai attaqué sur ses propos grossiers et indignes sur la Grèce ici même il y a quelques mois ), alors que, malgré l'hostilité que vous me supposez à l'égard de la gauche, j'ai voté pour François Mitterrand en 1988 et pour Ségolène Royal en 2007, en faisant campagne pour elle au second tour dans la tribune politique de la feuille de chou locale. Je suis aux antipodes de toute partisanerie, et un candidat a mon suffrage, qu'on le range à droite ou à gauche, du moment qu'il est moral et capable.
Le PS savait parfaitement (comme bon nombre de journalistes du tout Paris ) les problèmes de DSK dans ses rapports avec les femmes. Ce parti qui ne cesse de se présenter comme le défenseur de la morale, prompt à donner des leçons à tout le monde est pris au piège de son hypocrisie passée et présente.
Quant à vous, vous allez encore un peu plus loin en vous extasiant sur " le bel étalon dans la fleur de l'âge ", propos véritablement criminels dans les circonstances présentes, outrageants pour la victime potentielle, et que vous ne pouviez tenir que masqué. Bravo ! Ne changez surtout rien !

3. Frank-Marie-THOMAS  le 17-05-2011 à 21:28:41  (site)

Chers lecteurs, ôtez je vous prie un "n" à mon "déshonnorez".

4. Nez sensible  le 17-05-2011 à 22:00:00

Allons bon, vous voilà fâché!!!! Tellement fâché que vous n'avez pas bien compris mon humour (pourtant lourdingue) sur la santé de cet étalon de "62 ans".... Croyez vous vraiment que DSK soit, physiquement capable de tout cela à 62 ans??? Moi j'en doute, rien ne dit actuellement qui de vous ou moi est dans le vrai. Mes propos n'étaient pas de vous insulter contrairement à vous qui n'hésitez même pas pour le faire... L'insulte que vous avez cru déceler dans mon commentaire est-elle plus grave parce qu'elle est signée d'un pseudo que la votre à mon encontre signée F M Thomas? Selon vos trois articles, DSK est d'abord coupable. Vous avez le droit de ne pas l'aimer mais en le faisant coupable "d'abord" vous allez un peu vite en besogne. C'est seulement ce que je voulais dire, je n'ai pas su le faire correctement et m'en excuse mais il n'empêche que les propos que vous tenez dans ces articles, me choquent d'autant plus qu'ils viennent de vous.

5. Frank-Marie-THOMAS  le 18-05-2011 à 00:16:24  (site)


Permettez que je me cite :
"Cependant, pour mon pays qui ne mérite pas cette infâmie, pour lui et les siens, je souhaite que DSK soit blanchi de l'ignominieuse accusation portée contre lui, que son honneur soit lavé et sa dignité rétablie."
J'ai écrit cela hier.
Vous y voyez que je le juge coupable d'emblée ? Je vous conseille de changer vos lunettes.

6. bluedreamer  le 18-05-2011 à 11:37:24  (site)

attendons la version de la défense ... (je ne suis ni pour ni contre Mr D. Strauss-Kahn)

7. Frank-Marie-THOMAS  le 18-05-2011 à 12:13:35  (site)

Bluedreamer, merci de confirmer ce que je dis depuis 3 jours.

 
 
 
posté le lundi 16 mai 2011

Le briseur de tabous

 

 

 

 

Pauvre France ! Malgré elle, devenue à travers un de ses fils les plus illustres, une héroïne de série B. Quelle désastreuse image !

DSK, menotté, empoigné par les flics de Manhattan comme un vulgaire malfrat, ou comme L.H. Oswald dans les couloirs de la police texane juste avant d'être descendu par Jack Ruby.

A pleurer.

 

 

 

En 10 jours ce haut personnage a brisé tous les tabous des sociétés française et américaine.

                         En France, pays libertin mais frileux en matière de fortune et d'argent, il brave les interdits non écrits en paradant avec sa riche épouse dans une voiture ( appartenant à son principal communicant ) représentant les revenus d'un smicard pendant 10 ans.(*)

                          Aux USA, pays où l'on étale volontiers sa réussite financière mais où l'on est intraitable avec les affaires de moeurs, il est accusé une fois encore d'adultère, aggravé en l'espèce de violences sexuelles.(**)

                          Dans les deux pays on est très sourcilleux sur les droits de l'Homme, en particulier de la femme : la plaignante est une jeune mère seule.

                        De chaque côté de l'Atlantique, on veille scrupuleusement à défendre la dignité des minorités appelées "ethniques" là-bas et "visibles" ici : la victime présumée est antillaise.

 

Ce dont il est accusé est d'avoir en un seul geste, dans sa luxueuse chambre d'hôtel à 3 smics la nuit, enfreint tous ces interdits, comme un chien fou saute la barrière.

Cette image calamiteuse  - un président de la République Française potentiel entravé et embarqué par les flics ! - ne sera plus jamais oubliée.

 

Cependant, pour mon pays qui ne mérite pas cette infâmie, pour lui et les siens, je souhaite que DSK soit blanchi de l'ignominieuse accusation portée contre lui, que son honneur soit lavé et sa dignité rétablie.

Certes, la Roche Tarpéïenne est près du Capitole. Mais justement : si l'on ne s'est pas brisé la nuque en tombant, peut-être peut-on escalader à nouveau la pente. Dans quel état ?

 

 

 (*) Dominique Strauss-Kahn et sa compagne, Anne Sinclair, disposent de deux appartements dans la capitale. L’un situé dans le XVIe, l’autre Place des Vosges, dans le IVe. Pour ce dernier, d’une surface de 240 mètres carrés et donnant sur l’un des endroits les plus cotés de la capitale, le couple a dû débourser « plus de 4 millions d'euros, frais d'agence compris. Une somme réglée comptant », révèle L’Express. Le couple est devenu propriétaire du bien en 2007 via la constitution d’une société civile immobilière  leur permettant « de définir précisément le pourcentage de capital que chacun détient ».

La deuxième demeure parisienne de DSK et Anne Sinclair se trouve « en lisière du Bois de Boulogne », selon l’hebdomadaire. Il s’agit d’un «  impressionnant penthouse (qui) compte six pièces, dont trois chambres, ainsi que des boudoirs et une ‘roberie’ »; une transaction de 2,59 millions d’euros, là encore « réglés comptant ». Un patrimoine qui risque de devenir encombrant.

Quant à son riad de 1 270 mètres carrés à Marrakech, acquis pour 500 000 euros et à deux pas de la place Jemaa el-Fna, l'Express affirme que le couple s’est perdu en conjectures pour en expliquer les conditions d’acquisition. Anne Sinclair expliquait sur TF1 avoir pu s’offrir ce bien en 2001 avec ses indemnités de départ de TF1, alors que d’après l’ex-ministre de l’Economie, c’est la vente de la maison dans le midi appartenant à sa femme qui aurait financé l’opération…

 

(**) Anne Mansouret, conseillère régionale PS d'Ile de France confirme l'agression dont sa fille, l'écrivain-journaliste Tristane Banon a été victime de la part de DSK il y a 9 ans, et dont elle avait raconté le détail en 2007 lors d'une émission télévisée animée par Thierry Ardisson.

Cette dame avait alors conseillé à sa fille - elle semble le regretter aujourd'hui - de ne pas porter plainte. Dans une interview datée d'hier, elle révéle que depuis cette agression, sa fille a été en dépression et qu'elle n'a pu trouver aucune porte ouverte dans la presse ni chez les éditeurs, très souvent liés aux groupes de presse.

Ces accusations, si elles devaient s'avérer, noircissent encore le tableau.

 

 

 

 


 
 
posté le dimanche 15 mai 2011

Coupable ou innocent, il est déjà trop tard !

 

Depuis des mois, je dis ici mes réticences à l'égard de DSK. Récemment je m'élevais contre son arrogance et sa brutalité suffisante. Rappelez-vous : « La vérité est que ces gens-là sont dans la merde », affirmait-il à propos du peuple grec ( cf. article joint ). C'était écoeurant.

 

 

 

 

Qui l'est, aujourd'hui ?

 

Certes, il est peut-être victime d'un coup fourré; ce ne serait pas le premier en politique.

Sa stature internationale peut susciter des jalousies au sein du FMI, c'est une hypothèse après tout plausible. Il se peut  que quelqu'un cherche à lui voler la place, ou qu'un responsable puissant d'un des pays ( dont la Grèce) que le FMI contraint à des sacrifices insupportables ait commandité ce piège.

Le traquenard, si traquenard il y a, peut aussi avoir été tendu par un rival politique français de son camp ou du camp adverse.

Je dois dire que la coïncidence entre la photo malencontreuse de la Porsche, les révélations d'un quotidien sur son train de vie fastueux et cette terrible affaire ont quelque chose de troublant.

 

Mais si par malheur les accusations de la femme de ménage de l'hôtel new-yorkais sont fondées, sa chute sera amplement méritée et il faudra que la sanction soit sévère.(*)

Quoi qu'il en soit, coupable ou innocent, pour cruel et peut-être même injuste que cela soit,  le mal est fait - à lui-même et, plus grave encore, à notre pays - et il est déjà trop tard.

 

 

(*) L'homme n'est pas au dessus de tout soupçon dans ce domaine. On se souvient de l'affaire de cette employée du FMI qui lui valut un blâme et faillit déjà, il y a 4 ans, lui coûter son poste de Directeur Général. Quelques années plus tôt déjà  une jeune femme venue l'interviewer l'avait accusé de l'avoir violentée. Nul doute que, dans les circonstances présentes, tout cela, et peut-être plus encore, va ressortir.

Dans un tout autre domaine, on doit se souvenir de l'affaire de la MNEF et, plus grave encore à mes yeux, même si cela est passé quasi inaperçu, la cassette Merry ( cet ancien trésorier du RPR) portant de graves accusations contre Jacques Chirac, que Strauss-Kahn, alors ministre de l'Economie et des Finances, gardait dans son tiroir sans avoir, dit-il, la curiosité d'en connaître le contenu. Cela fait un peu beaucoup. 

 

 


 
 
posté le jeudi 12 mai 2011

Ah ! le 10 mai 81 !

Pour le François Mitterrand d'avant 81, j'ai beaucoup d'admiration.
Une réserve, une forte réserve, pour le combinard IVe République, le ministre non-visionnaire, le sauteur de l'Observatoire.
Mais pour l'opposant au Général de Gaulle, à Pompidou et à Giscard, chapeau bas!

 

 

 

Avoir créé en 1964, - qui s'en souvient ? -  ex nihilo ou presque, la "Convention des Institutions Républicaines", parti confidentiel et énigmatiquement positionné et avoir transformé ce cheval de manège en cheval de Troie ;

                       avoir réuni contre De Gaulle 45% des Français sur son nom au second tour de la présidentielle de 1965, grattant les voix de l'extrême Gauche, de la Gauche, du Centre et de la droite maurassienne;

                       avoir survécu à mai 68 après avoir touché le fond de la ringardisation et du mépris public;

                      avoir su, partant de cette désastreuse position et de son minuscule parti, et malgré les divisions historiques, les haines recuites et les rivalités souterraines, constituer le Parti Socialiste à Epinay et en prendre comme tout naturellement la tête;

                     avoir été capable, après sa défaite de 74 contre Giscard d'Estaing, de garder la direction du Parti durant 7 ans de plus - c'est sans doute le plus grand exploit politicien qui se puisse imaginer - et retourner à la bataille en 81 pour l'emporter enfin et se glisser avec délectation dans les habits du Général et dans les institutions qu'il avait tant combattues et tant décriées !


Après un tel parcours - 40 ans - il a tout vu, tout connu, tout compris. Les 14 années de Présidence qui suivent sont à tout prendre moins époustouflantes que cette ascension lente, méthodique, obstinée.
Certes, il a encore gardé la main : il étouffe le Parti Communiste en l'embrassant et il joue du Front National contre la Droite, comme De Gaulle jouait des Communistes contre la Gauche.
Mais hormis la période de cohabitation avec Chirac où il redevient le virtuose d'autrefois, je respecte mais n'admire plus.

 

 Alors la grand'messe du 10 mai...

 


Commentaires

 

1. Bapceres Henri  le 13-06-2011 à 11:49:28  (site)

Mitterand a été toute sa vie un anti-gaulliste déclaré. C'est lui qui aboli les tribunaux d'exception instaurés par Degaulle, il a également amnistié et réintégré dans leur grade tous les militaires français condamnés par ces mêmes tribunaux.

 
 
 
posté le jeudi 12 mai 2011

Laurent Wauquiez a raison

Vous souvenez-vous de cette belle chanson de Guy Béart :

 « l'étudiant a dit la vérité, il doit être exécuté » ?

C'est ce qui vient d'arriver au  ministre des affaires européennes, Laurent Wauquiez qui a eu l'inconvenance de dire tout haut ce que pensent tout bas la plupart de citoyens.

Quant à moi, je suis de son avis et j'affirme que

 

 

 Tout travail mérite salaire,  tout salaire mérite travail.

 

 

 


Commentaires

 

1. biglieti  le 12-05-2011 à 13:17:19

Un vrai bonheur et un plaisir non dissimulé de lire du Béart ici ...

On aurait pu appeler le RSA, le DOS, dividende obligatoire de solidarité ...

 
 
 
posté le mardi 10 mai 2011

Sarko-Néron ?

Dans Britannicus, de Racine, Junie fait devant son amant médusé l'éloge de son ennemi mortel, Néron, qui la surveille dissimulé derrière une tenture, prêt à sévir, comme il l'en menace :

 

"Vous n'aurez point pour moi de langages secrets :
J'entendrai des regards que vous croirez muets"


Notre Premier Ministre, François Fillon, vient de se livrer à un exercice de flatterie du Président de la République auquel on ne s'attendait pas. Mais il s'est  arrangé pour que celle-ci fût assez vigoureuse pour faire plaisir au bénéficiaire tout en constituant, par son excès, une sorte de clin d'oeil au peuple sagace.
C'est un peu compliqué, un peu pervers.
Car si c'est la bonne interprétation des propos en effet surprenants de François Fillon, cela voudrait dire que, comme Junie, celui-ci parle sous la contrainte d'un tyran caractériel, omniprésent et sourdement menaçant, et que, tel Junie, il nous chuchote à l'oreille, effrayé :

 

"Vous êtes en des lieux tout pleins de sa puissance.
Ces murs mêmes, Seigneur, peuvent avoir des yeux,
Et jamais l'empereur n'est absent de ces lieux. "

 

Mais qui est ce tyran ? Le Président ? Le Peuple ?
Quel dilemme !

 


 
 
posté le samedi 07 mai 2011

Thuram/Lozès, même combat.

 

 

Lilian Thuram, Patrick Lozès, le premier champion de France de foot-ball en 1998 reconverti dans la pensée et l'écriture ( Mes étoiles Noires ), le second président-fondateur du CRAN, Conseil Représentatif des Associations Noires et candidat déclaré à la Présidence de la République, deux figures de l'engagement de "minorités visibles" dans la vie publique.

 

 

Depuis des années, l'un comme l'autre n'ont de cesse que de dénoncer les cas réels ou fictifs de discrimination et de racisme anti-noir.

L'un comme l'autre, bien qu'ils s'en réclament, sont fort éloignés de la hauteur de vue et de la tolérance d'un Aimé Césaire ou d'un Edouard Glissant.

 

L'affaire de Cachan, il y a quelques années, la pitoyable embrouille de la Fédération de Foot aujourd'hui, tout est bon pour essayer d'accréditer l'idée que la France est un pays miné par le racisme.

Si tel était le cas, on ne comprend pas très bien pourquoi c'est le refuge favori de tous les peuples qui souffrent et qui viennent y chercher un peu de réconfort.

 

Ces éternels donneurs de leçon qui pour ce qui est de leur vie personnelle ne semblent pas avoir à se plaindre, à l'instar des écologistes alarmistes qui crient au feu en permanence, sont à mes yeux comptables du pessimisme qui ronge notre pays de cocagne.

 

 

 


 
 
posté le vendredi 06 mai 2011

Al Quaïda confirme

Aujourd'hui, un communiqué émanant de Al Qaïda semble mettre un terme aux doutes sur la mort d'Oussama Ben Laden.

Les Américains craignaient que la publication de photos "atroces" déclenchât de la violence. Le communiqué de l'organisation terroriste montre que cette violence aura bien lieu, avec ou sans preuves de mort.

Autant les rendre publiques, donc, puisque le doute subsistera jusqu'à ce qu'il soit clairement et définitivement levé, un communiqué restant, qu'on le veuille ou non, un élément contestable.

 


 
 
posté le mercredi 04 mai 2011

Des preuves...de mort !

" Assurons nous bien du fait " Fontenelle.


On s'égare dans des débats oiseux sur l'opportunité d'un procès de Ben Laden, sur le caractère juste ou injuste de cette mise à mort, sur les lois de la guerre, sur la prétendue impudeur des Américains laissant exploser leur joie, sur le déroulement de cette opération militaire, etc.


Tous ces discours n'ont de sens que dans la mesure où Ben Laden a bien été tué.
Et si rien ne s'était passé comme on le dit ? En l'absence de toute preuve, ne faut-il pas, avant de gloser, s'assurer du fait ?Le Président Obama, sa secrétaire d'Etat, l'Etat Major de la Maison Blanche ont assisté à toute l'opération, parait-il. Il y a donc des images. Qu'on les rende publiques.


Et qu'on n'aille pas prétendre - comme on l'a fait pour l'éventualité de pélerinages sur sa tombe si le terroriste eût été inhumé - que ces images seraient de nature à soulever une vague de violence chez certains musulmans et qu'on les cache pour calmer les esprits.

Leur absence, alimentant les rumeurs les plus folles, est bien plus délétère encore.


Qu'on le veuille ou non, les choses en sont à un point où ces exquises pudeurs ne sont plus de saison. Il faut apporter des preuves irréfutables de la mort de Ben Laden. Les déclarations, les prises de vue de la cellule de crise et les reconstitutions virtuelles ne suffiront pas longtemps.

 

Note ajoutée le même jour à 22 heures.

Donc, c'est décidé, les Américains ne nous montreront pas de photos du cadavre de leur ennemi Ben Laden. Ils tiennent, disent-ils, à ne pas susciter de réactions émotionnelles violentes dans des pays hostiles. Il faut donc les croire sur parole.

Ils affirment qu'une vidéo a été tournée par une caméra fixée sur le casque d'un commando. Que ne la rendent-ils publique ? On y verrait Ben Laden encore en vie, dans sa chambre...

Mais non, nous n'aurons rien, et son corps gît à présent par grand fond, au large...

Faudra-t-il considérer comme preuve suffisante les photos d'une chambre sens-dessus-dessous et maculée de sang ainsi que celle des membres éminents de la cellule de crise regardant la mise à mort de Ben Laden dans un bureau de la Maison Blanche ? Eux ont vu, et nous, nous les voyons voir !

S'ils disposaient de la moindre preuve irréfutable, ils la produiraient, soyons en sûrs.

Que voulez-vous, est-ce dû à mon patronyme ? Je ne crois que ce que je vois, et encore... (  je trouve que mon patron a été un peu vite convaincu...). Mais à la différence de Thomas qui demandait au Christ des preuves de vie, je me contente modestement de réclamer une preuve de mort.

Attendons, donc...

 


Commentaires

 

1. bluedreamer  le 04-05-2011 à 22:48:06  (site)

on saura la vérité ... dans 50 ans ... peut-être

2. Reikou  le 05-05-2011 à 20:36:49

Comme beaucoup d'empire déclinant , l'empire américain se comporte décidément bien étrangement ...

On sauras la vérité en effet , surement bien plus tard et quand cela n'aura plus d'importance immédiate .

Sans être totalement conspirationniste je vous rejoins sur ce scepticisme raisonné ...

3. biglieti  le 06-05-2011 à 13:03:59

Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru !

Comme l'illustre votre photo de Marianne on ne sait plus à quel sein se vouait.

4. Frank-Marie-THOMAS  le 06-05-2011 à 17:51:05  (site)

@ biglieti

Je réponds par avance à votre commentaire dans un petit article de ce jour, après la publication du communiqué attribué à Al Qaïda.
La jolie petite Marianne est celle de Jacques Faizant.

 
 
 
posté le mardi 03 mai 2011

Oswald, Ruby, Ben Laden.

Le terroriste Ben Laden, richissime descendant d'une richissime famille saoudienne, a longtemps été le protégé des USA.

 

 

 

Lorsque dans les années 80 et 90, ceux-ci ont voulu remplacer les Soviétiques en Afghanistan, ils ont de toutes pièces créé les talibans et armé Ben Laden pour résister aux armées russes, et les forcer à quitter le pays.

Ils ont même soigné Ben Laden dans un de leurs hôpitaux ( où ils ont recueilli cet ADN dont on nous parle aujourd'hui).

 

Leur créature a grandi, ses dents sont devenues acérées et elle les a mordu méchamment. Elle est devenue leur bête noire, la monstrueuse horreur dont a besoin toute nation pour maintenir contre elle sa cohésion et sa vitalité.

Mais, capturé, il pouvait parler. Comme Lee Harvey Oswald ou Jack Ruby il y a 50 ans lors de l'affaire Kennedy, sa mort brutale coupait court à tout.

 

Nul doute que, comme eux, il aurait eu des choses à dire, passionnantes et embarrassantes à la fois.

Alors il est mort, nous dit-on. Son cadavre a été pulvérisé par le feu et dispersé dans l'Océan (*). On ne peut pas dire, comme Barack Obama et Nicolas Sarkozy, que « justice a été faite », puisque, précisément, la justice ne passera pas, plus jamais. 

 

A partir de là il faut ou croire aveuglément tout ce qui va nous être dit, comme on dut le faire avec les conclusions invraisemblables de la Commission Warren dans les années 60,  ou douter sans fin.

 

 

(*) Du moins est-ce la première version qui a été fournie par les Américains. Aujourd'hui, il n'est plus question que de "l'immersion" du cadavre dans la mer d'Oman. On attend les preuves.

B. Obama et son entourage ont, parait-il, visionné toute l'opération en direct. Il y a donc des images. Il faut les montrer. Il le faut impérativement.

 


Commentaires

 

1. Mariane  le 03-05-2011 à 09:50:59

Ben Laden est (parait-il ????) mort et le peuple américain se réjouit comme si Ben Laden était le seul et unique responsable de toutes les misères du monde... comme si Ben Laden était le diable... Comme tous les "fous de Dieu" Ben Laden n'était pas un ange mais comme tout homme et de quoiqu'il ait été responsable, il méritait un "jugement" équitable. Les méthodes américaines sont dignes du moyen âge et sont répugnantes. Je sais que le 11 septembre 2001 a laissé des traces indélébiles et je peux comprendre que les familles et les proches des victimes se considèrent comme vengés mais les scènes de liesse que j'ai vues à la télévision me paraissent complètement indécentes. Décidément, j'apprécie de moins en moins Monsieur Obama qui flatte le coté sauvage de ce peuple prêt à gober toutes les fables possibles et imaginables. N'est-ce pas Charles Pasqua (encore un grand démocrate) qui a dit à propos de je ne sais plus quoi : "plus c'est gros, mieux ça passe"?

2. Herman  le 03-05-2011 à 12:52:41

Non, Frank Thomas, vous n'êtes pas le seul à avoir des doutes.

Hier, lorsque j'ai appris que le corps avait été jeté à la mer, cela sans nous montrer une photo ou une image, je n'en croyais pas mes oreilles. Ou comment donner du grain à moudre aux théoriciens du complot...

Cette histoire ressemble de plus en plus à... une histoire !
Allez ! on referme le livre...

3. biglieti  le 04-05-2011 à 13:30:35

on va le retrouver avec la deuxième boite noire du vol Paris Rio

4. Reikou  le 05-05-2011 à 20:42:29

Cela me rappelle l'histoire des boites noires des avions du onze septembre que des pompiers affirme premièrement avoir retrouvé puis perdus dans un seconde rapport .

Ces boites indestructible qui nous en aurais surement appris long ... Question de sureté nationale ?

Pas sur ... je suis de plus en plus déçu de la tournure des événements .

Tout ces événements me rappellent ceux de la guerre froide , la fameuse "opération NORTHWOODS" Ou l'état major américains programmais de faire attaquais le sol américain par de faux soldats cubain ...

 
 
 
posté le lundi 02 mai 2011

Ben Laden est mort, mais pas enterré...

La mort annoncée de Ben Laden me suggère deux réflexions.

 

 

Les opposants les plus farouches de la peine de mort font une pause et mettent pour un temps leurs beaux principes de côté : tous se félicitent bruyamment de la mise à mort d'Oussama Ben Laden. Instructif...

 

Mais ne se réjouissent-ils pas un peu vite ?

Ce personnage mythique, cet ennemi public numéro 1 de toutes les puissances occidentales aurait été jeté à la mer. Pourquoi ? J'espère qu'on va nous l'expliquer.

Je compte aussi qu'on montrera des photos de son cadavre autres que le faux manifeste qui circule depuis ce matin sur internet et qui a déjà été publié en 2009.

Pour l'heure, dans la confusion, on nous dit que les rituels musulmans ont été respectés

Je ne suis pas grand spécialiste en ce domaine, mais je ne sache pas qu'on ait jamais vu un cadavre de musulman jeté à l'eau alors que chacun sait que le corps du défunt, après avoir été lavé et entouré d'un linceul, doit être enseveli la tête tournée vers la Mecque.

Espérons, pour la paix du monde, que nous ne sommes pas en présence d'un gigantesque coup fourré.

 

NB : Cette mort annoncée fait au moins un heureux : le président de la République du Pérou, Alan Garcia, qui vient de déclarer que c'était le premier miracle du nouveau bienheureux, Jean-Paul II...

 

 


Commentaires

 

1. bluedreamer  le 02-05-2011 à 13:52:19  (site)

oui, des choses un peu confuses dans cette annonce ...
( p.s : très bon blog)

2. Lyokoï  le 02-05-2011 à 14:35:18  (site)

Suite aux informations de la mi-journée, son corps a été jeté à la mer pour deux raisons extrêmement importantes : D'abord parce qu'aucun pays n'acceptera son tombeau (ou s'il le fait ce sera signe évident d'un soutien), et ensuite pour éviter le pèlerinage des islamistes et donc l'utilisation de sa tombe à des fins de recrutement.

Apparemment, le seul rituel musulman respecté est celui de l'inhumation du corps dans les 24h. Si tant est que l'on puisse parler d'une inhumation...

Bien sûr, les américains ont gardé plusieurs échantillons de tissus afin de faire taire les partisans du complot.

En ce qui concerne sa mort, 99,5% des américains étaient pour qu'il soit tué et non jugé. Personne ne voulait de sa parade dans les tribunaux internationaux. Cette clémence signait la faiblesse chez les islamistes.

Maintenant, tout est question de réaction, de reconstruction et de reconsidération. Seul l'avenir décidé par l'en-face nous donnera réponse.

3. Frank-Marie-THOMAS  le 02-05-2011 à 18:32:07  (site)

@ Lyokoa
Des prélèvements d'ADN avaient été effectués par les Américains il y a plus de 10 ans, lorsque Ben Laden avait été soigné dans un de leurs hôpitaux. Il faudrait être certain que les prélèvements dont vous parlez, et qui sont censés avoir été effectués sur son cadavre, ne sont pas les anciens. La preuve reine reste tout de même, dans ce gende d'affaires, le cadavre lui-même.
Je suis aux antipodes de toute théorie du complot, mais j'avoue que cette précipitation à faire disparaitre ce corps me trouble beaucoup.
Quant au risque de pélerinage sur sa sépulture, il est réel. Mais personne n'aurait fait de pélerinage dans un hôpital militaire américain le temps que tous puissent clairement constater cette mort.
A près quoi, il aurait toujours été possible de faire ce qu'on prétend avoir fait.
On n'a pas voulu ce risque, mais je crains fort qu'on lui ait substitué un risque pire encore : la légende de la survie.
Trop tard...

4. Lyokoi  le 03-05-2011 à 15:41:26

Je suis entièrement d'accord avec vous, j'espère beaucoup que les prochains jours nous donneront assez d'éléments afin que nous puissions tous tirer au clair cette affaire.

 
 
 
posté le lundi 02 mai 2011

Dis moi qui tu "béatifies"...

Jean-Paul II vient d'être déclaré "bienheureux" par Benoît XVI.

Lui-même, il y a 30 ans, avait fait "bienheureux" le pape Pie IX dont le pontificat avait duré de 1846 à 1878.

 

 

 

Ce pape terriblement conservateur avait fulminé contre toutes les innovations de son époque : la démocratie, le libéralisme, le socialisme, le communisme, la laïcité, la liberté de conscience qu'il qualifiait de "délire" , la Franc-Maçonnerie...

  Voici un exemple de son admirable ouverture d'esprit, et de sa conception particulière de la charité et de l'humanisme.

Alors que l'esclavage avait été aboli par toutes les puissances coloniales européennes depuis déjà plusieurs décénnies, il signait en 1866 (!) une instruction du Saint-Office ainsi rédigée  

 

 « L'esclavage, en lui même, est dans sa nature essentielle pas du tout contraire au droit naturel et divin, et il peut y avoir plusieurs raisons justes d'esclavage, et celles-ci se réfèrent à des théologiens approuvés...

 Il n'est pas contraire au droit naturel et divin pour un esclave, qu'il soit vendu, acheté, échangé ou donné. ».

 

 

Que pensez-vous de sa béatification ? Et de celle de son "béatificateur" ? Qu'en pensent les Africains et les Antillais ?

 

 


Commentaires

 

1. Reikou  le 05-05-2011 à 20:47:08

On est sans doute pas Béatifier pour les mêmes raisons en toutes époques .

L'esclavage n'est plus à la mode . Le clergé suit le mouvement .

Dieu a t'il voulus un pape ?

 
 
 
posté le dimanche 01 mai 2011

Histoire de sang.

Cette dernière semaine des vacances de printemps aura été marquée par deux "évènements" qui partagent un je-ne-sais-quoi de désuet et de comique.

 

 

 

A Londres les noces de deux jeunes gens qui se fréquentent depuis 10 ans, les carrosses, les bibis improbables des dames anglaises et de la première d'entre elle, arborant un ensemble couleur perruche-lutino.

Ferveur d'un peuple pour un "conte de fées" qui raconte la belle histoire d'une " simple roturière " séduisant le prince charmant orphelin et  malheureux, et se faisant passer la bague au doigt devant 2 milliards de téléspectateurs. Le sang bleu se mêlant au sang du peuple. Margot pleure, Margot rêve.

 

 

A Rome, en latin s'il vous plaît, la "béatification" de l'ancien pape Jean-Paul II, étape indispensable avant la fin du cursus honorum : la canonisation.

Karol Woytsyla, mort d'une terrible maladie de Parkinson a guéri, on nous le dit, une religieuse atteinte de la même maladie ! Nul n'est prophète en son pays...

Il reste aux hiérarques de l'Eglise à trouver un autre "miracle" pour que la canonisation soit possible.

Gageons que devant la volonté exprimée place Saint-Pierre par les fidèles vociférant " santo subito ! " ( "saint tout de suite !"), ce miracle ne tardera pas à être trouvé. Le pape ne peut tout de même pas prendre le risque d'un soulèvement populaire...

 

Les anglais ont à présent un couple à adorer.

Les catholiques romains, eux, ont une ampoule du sang de Jean-Paul II, prélevé lors de sa dernière hospitalisation et placée dans une chasse précieuse. Du sang rouge, resté liquide sous l'effet des anticoagulants administrés au patient.

Comme celui de Saint Janvier à Naples (*), il finira bien par être considéré aussi comme une preuve de sainteté, parce que des centaines de milliers de malades iront le voir, et que mathématiquement, des dizaines guériront "miraculeusement". 

Les médecins qui ont pris la sage précaution de le garder savaient manifestement qu'il faudrait qu'un miracle ait  lieu quelques années plus tard. Quelle prévoyance ! Quelle alliance foi-médecine !

On n'arrête pas le progrès !

 

 

 

 

(*) Rappelons pour mémoire que chaque année une ampoule du sang de ce héros populaire napolitain est sorti de la crypte de la cathédrale où il fige et, manié par le cardinal officiant de liquéfie sous les yeux révulsés de la foule en délire. Si le "miracle" n'avait pas lieu, ce serait signe de malheur sur la ville.

Larousse a montré que ce phénomène était reproductible à volonté avec un mélange de poudre d'orcanette et de sperme de baleine, qui a la propriété de figer à 15° et de se liquéfier progressivement ( en formant un beau caillot rouge cerise flottant sur le "sang" ), à partir de 19 °.

Lorsque Murat mit sa flotte en face de Naples , le cardinal-archevêque lui fit savoir que le sang de San Gennaro ne se liquéfiait pas. Murat lui fit répondre qu'il lui donnait une heure pour accomplir le miracle, après quoi il faisait bombarder la ville. Le sang, miraculeusement se liquéfia...et une fois de plus, sauva la ville !

Je vous prédis que Jean-Paul II fera encore un miracle : le peuple l'exige.

 

 


 
 
posté le dimanche 01 mai 2011

1er mai.

 

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Commentaires

 

1. biglieti  le 04-05-2011 à 13:35:06

Comme disait Béart "Muguet au 1er mai, il faut mieux apprécier la saveur émanant des cloches, que les cloches qui voudraient à tout prix vous faire sentir la saveur du muguet".

 
 
 
posté le vendredi 29 avril 2011

Mariages princiers.

Il  y a 4 ans le Président de la République nouvellement élu s'attardait durant deux heures dans la brasserie chic du Fouquet's, sur les Champs Elysées, pendant que le bon peuple massé quelques centaines de mètres plus bas place de la Concorde, l'attendait pour l'acclamer. Ce péché originel poursuit Nicolas Sarkozy depuis ce jour fatal. Ses partisans voudraient que nous passions l'éponge. On le pourrait, il est vrai...

 

 

 

 


Pourtant, je ne vois aucune raison à une telle indulgence de la part d'un peuple qui vient de vous faire un tel honneur et à qui on répond par une telle gifle.
Le plus modeste postier, le professeur des écoles, le curé de campagne qui ferait ainsi poireauter pour des raisons intimes qui ses clients, qui ses élèves, qui ses ouailles, se ferait critiquer voire sanctionner par sa hiérarchie, et le Président, lui, pourrait faire attendre son supérieur hiérarchique, le peuple ?


Cependant le plus grave n'est pas dans cette grossièreté de comportement et de sentiment, qui sent son goujat à plein nez.
Ce que je trouve véritablement inquiétant c'est qu'un rendez-vous avec la France au soir de l'élection passe après un rendez-vous avec son épouse.
Que M. Sarkozy ait seulement balancé entre les deux est le signe de son infériorité par rapport à la fonction.


C'est affaire aux souverains d'opérette - et en ces jours de mariages princiers on sait ce que cela signifie - de mettre en avant leur histoires de coeur qui enchantent Margot : le seul pouvoir qui leur reste est celui de faire rêver les "sujets".
Dans une République comme la nôtre, le Président appartient au peuple et seulement à lui durant l'exercice du mandat qu'il lui a confié. Le Bien Public est son unique souci, le pays son seul amour. S'il n'en est pas ainsi, il n'est pas fait pour la fonction et la légalité de sa désignation ne suffira pas à lui conférer la  légitimité qu'il ne mérite pas.


Il se peut bien que l'épisode eschatologique du Fouquet's serve dorénavant de référence et qu'en plus de la compétence et de l'ambition personnelle, le peuple demande à celui qui prétend le représenter un peu plus de véritable respect et d'attachement, des preuves d'amour qui excluent toute hésitation et toute considération de son confort personnel.


DSK lui aussi, comme Sarkozy et les autres,

 risque d'être sévèrement jugé à ce critère.

 


Commentaires

 

1. Mariane  le 29-04-2011 à 11:50:08

Loin, tellement loin d'être partisane de l'actuel (et je l'espère bien fort, très prochain, ex...) locataire de l'Elysée, il me semble, en effet que l'on pourrait passer l'éponge sur l'épisode du Fouquet's, d'autant qu'on peut reprocher à ce monsieur, tant et tant d'autres manquements à la fonction de président de la République qu'il a galvaudée sans vergogne.... Mais comment les français ont-ils pu croire en un tel personnage???? Il est vrai qu'ils ont choisi entre la peste et le choléra... Madame Royal qui n'est pas non plus (selon moi) la plus qualifiée pour remplir la même fonction, n'aurait jamais réussi à faire pire, de cela, je suis persuadée car Sarko est, à mes yeux imbattable dans le rôle du beauf qui se prend pour le meilleur.

 
 
 
posté le mercredi 27 avril 2011

Un mot de Guitry

L'articulet ci-dessus ( c'est à dire ci-dessous, étant donnée la logique très particulière de la mise en page électronique qui bouleverse tous nos repères, de la même façon que sur les autoroutes on va à droite lorsqu'on veut bifurquer à gauche...) me rappelle un mot de Sacha Guitry qui m'a toujours fait rire.

 

 

 

Une actrice polonaise à l'accent infernal venait de jouer un rôle important dans une de ses pièces.

Entre les RRRR qu'elle rrrroulait furrrrieusement, les E muets qu'elle faisait sonner et les diphtongues françaises imprononçables pour toute bouche étrangère, elle venait allègrement de massacrer son texte tout en finesse.

 

Comme elle aperçoit Sacha dans la coulisse après que le rideau vient de tomber, elle se précipite sur lui avec sa fougue d'Europe centrale, l'étouffe dans une embrrrrrassade virrrrrile et lui susurrrrre à l'orrrreille : « j'adorrrrreu jouer théâtrrrrreu dé vousse! »

 

A quoi, flegmatique, Sacha répond :

« Mais Madame, je ne vous en veux pas ! » 

 


 
 
posté le mercredi 27 avril 2011

La langue d'Elsa.

Un très court billet d'humeur.

 

J'ai regardé ce soir sur une chaîne de CanalSat - et je m'en veux d'avoir perdu 2 heures - un navet de 2003 signé Benguigui  : Qui perd gagne .

Déjà, en soi, c'est irritant quand on a des livres à lire et des copies à corriger.

 

Mais le pire est que pour donner la réplique à Thierry Lhermitte dont on se demande ce qu'il est allé faire dans cette galère, à moins que la réponse ne soit dans le titre du film, on a Elsa Zylberstein.

 

Je n'ai rien contre cette actrice que je n'avais, me semble-t-il, jamais vu jouer. Je dirais qu'elle tient passablement un rôle sans consistance.

Mais ce qui est absolument insupportable c'est sa diction.

 

C'est le mal du siècle : on n'articule plus, on traîne sa langue comme d'autres leurs savates. Mais c'est une actrice !

 

Souffre-t-elle d'une légère paralysie de la langue ou des lèvres ?

Le plus souvent n'en sortent que des sons inarticulés, des sortes de borborygmes qu'elle prononce, si l'on peut dire, d'une voix terne et sourde de lamentin.

 

On peut lui confier un secret ! 

 


 
 
posté le lundi 25 avril 2011

Y a-t-il des candidats "naturels" ?

Dans la République monarchique instaurée par le Général De Gaulle en 1958, et plus encore en 1962, si le Président sortant se représente pour un nouveau mandat, il devient le candidat "naturel" de la majorité sortante.

 

 

Ce qualificatif me hérisse le poil. Sans doute serait-il plus honnête de l'appeler candidat "légitime", mais on comprend bien ce que ce mot peut évoquer d'Ancien Régime.
"Naturel" est plus discret, mais tout aussi pervers.


On serait alors en droit de se dire que les primaires que le PS ou les Verts s'apprêtent à organiser et que certains réclament à droite,correspondent mieux à l'esprit d'institutions authentiquement républicaines, le peuple étant appelé à désigner son favori sans tenir compte des héritages, des rentes de situation, etc. Ce serait vrai si, par toute une série de manoeuvres plus ou moins perverses ( comme la dernière sortie de Fabius qui ne trouve pas que Hollande ait l'allure d'un président...) on ne retombait finalement, avec un peu plus d'hypocrisie, dans les mêmes errements.


Fillon, Juppé, Borloo et d'autres encore ont sans doute l'envergure pour assumer la fonction présidentielle. Mais si l'un d'eux s'avisait d'être candidat "contre" le Président sortant, il passerait immédiatement - et pas seulement dans la classe politique, mais aussi dans le peuple - pour le traitre qui prend le risque de faire perdre son "camp".


Du bas en haut de l'échelle des élections, de la mairie de village à l'Elysée, ce même scénario se répète, figeant notre démocratie dans une sclérose et un conservatisme mortifères.

 

 


Commentaires

 

1. Hervé Molla  le 26-04-2011 à 09:33:43

Il n'est pas dit que les candidats "naturels" soient, comme les enfants "naturels", le fruit de l'amour.

 
 
 
 

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