Il y a deux jours, à Marseille, un enseignant d'une école confessionnelle juive est attaqué à la machette par un jeune musulman.
Cette nuance involontairement comique ciselée par J.C. Cambadélis, premier secrétaire du PS :
« Je crois que l'émiettement est à droite,
même si la fragmentation est à gauche .»
C'est rassurant !
Un mensonge de plus !
On nous a fait croire que l'Académie Française avait participé et donné son aval à la dernière réforme de l'orthographe. Moi-même, victime de cette propagande trompeuse, j'affirmais le 9 février dans un billet consacré à cette réforme (voir lien, page 43) que les Immortels la soutenaient.
Hier la secrétaire perpétuelle de l'Académie, Hélène Carrère d'Encausse, a formellement démenti cet engagement de l'Académie :
« La position de l’Académie n’a jamais varié sur ce point : une opposition à toute réforme de l’orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l’épreuve du temps. L’Académie française n’a eu aucune part dans cette réforme, à l’inverse de ce que l’on a voulu faire croire ».
Cette petite manoeuvre est particulièrement pitoyable.
Elle est à l'image de cette présidence et de ce gouvernement aux abois.
1. La cigogne le 14-02-2016 à 22:03:45
Je m'étais étonnée de votre réaction..car mon homme idéal-jean d'Ormesson!!!!- avait très vite réagit..on ne pouvait qu'être surpris D'une éventuelle participation de l'académie à une telle..idiotie..!! Mais des fois que l'on puisse manipuler le bon peuple..on essaie..!! ..!! Mais la réponse de Madame le secrétaire perpetuel a été tres claire..ouf..jolie nuit..fse
2. Galinette le 14-02-2016 à 23:20:25 (site)
Mensonge et enfumage. Cette polémique stérile qui divise inutilement (les manuels, pour le plus grand bénéfice des éditeurs, sont déjà sous presse- renouvellement des " stocks"...!) vient à point nommer pour détourner l'attention d'une réforme des collèges catastrophique. Hélas dans l'indifférence quasi générale de parents anesthésiés et désinformés, les enseignants essaient de défendre les élèves et le peu qui reste d'égalité dans la transmission des savoirs. Cet "os" jeté opportunément en pâture vient brouiller la situation. La méthode devient lassante à force de répétition. Mais reste efficace. Jusqu'à quand?
3. christineb le 15-02-2016 à 07:50:52 (site)
La vieillesse est un naufrage, paraît-il... Pour une fois que cette vieille institution aurait pu prouver le contraire avec une proposition utile, dommage!
4. Frank-Marie-THOMAS le 15-02-2016 à 09:23:38 (site)
@christineb
Je suis en désaccord avec votre opinion.
Certes l'Académie est une vielle institution, très vieille même. Mais son âge n'est une indication ni positive ni négative.
En l'occurrence elle est tout à fait dans son rôle de défenseur de la langue : elle accepte des évolutions de l'orthographe destinées à la simplifier, mais refuse un bloc de réformes souvent discutables voire illogiques et arbitraires.
L'évolution d'une langue - inévitable et souhaitable - est une affaire de temps long, pas de décret.
5. Galinette le 15-02-2016 à 09:43:17 (site)
@christineb
Lorsqu'on écoute J.D'Ormesson ou C.Carrere d'Encausse, on ne peut que s'émouvoir de l'utilisation de mots tels que "vieillesse" "naufrage " "utilité " accolés approximativement pour soutenir votre propos. Lequel est d'une rare pertinence!! Vous avez oublié "pseudo-intellectuels"
6. christineb le 20-02-2016 à 07:43:45 (site)
Cette expression, je l'ai empruntée au général de Gaulle, qui avait sans doute aussi un peu d'humour.
7. Galinette le 21-02-2016 à 18:24:17 (site)
@christineb
Cette citation, empruntée à Chateaubriand par le général de Gaule dans ses mémoires, faisait référence à la sénilité du maréchal Pétain qui avait entraîné la France dans un naufrage. Elle est reprise à tout propos pour donner la plupart de temps une connotation péjorative à l'âge. Ca me paraît totalement hors sujet dans la polémique qui nous occupe.
Comme promis dans mon billet du 30 janvier (page précédente)...et pour rire franchement.
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1. La cigogne le 14-02-2016 à 11:21:28
️Jolie et tendre photo..bienvenue et jolie vie a ce BB tout neuf..!! Fse
Je ne prétends évidemment pas avoir un avis définitif sur le projet d'aéroport international à Notre-Dames-des-Landes en Loire-Atlantique. Le dossier est ancien, compliqué, épineux.
Cependant, comme tout un chacun, j'ai lu assez d'articles défendant une option et son contraire, suivi suffisamment de débats contradictoires sur ce sujet pour émettre sinon une opinion, du moins quelques réflexions qui ne sont peut-être pas inutiles.
L'affaire remonte à cinquante deux ans ! C'est en 1963 en effet que vit le jour le projet de construction d'un aéroport dans la grande région nantaise, à l'écart de l'urbanisation. Quelques années plus tard, en 1972, le projet suscita les premières oppositions de citoyens qui considéraient que l'aéroport de Nantes déjà existant pouvait couvrir les besoins de la région moyennant certains aménagements. Depuis, comme on le sait, ces critiques n'ont cessé d'enfler et d'occuper le devant de la scène médiatique.
Il faut dire que cet aménagement a un impact important sur l'agriculture locale, qu'il prive les agriculteurs de plusieurs milliers d'hectares de terres cultivables et que son emprise au sol concerne une zone humide particulièrement sensible. Néanmoins, dès 1974 l'aéroport fut intégré au plan d'urbanisme, puis, trente quatre ans plus tard, en 2008, déclaré d'utilité publique.
Au terme de cet interminable processus qui aura duré plus d'un demi-siècle, il était prévu que les travaux commenceraient en 2013 pour s'achever en 2017, date de l'ouverture au trafic aérien.
Toutes les instances ont été consultées, toutes se sont prononcées favorablement à la réalisation du projet qui, il faut le rappeler - cela son importance pour la suite - est un projet national puisque l'Etat en a la maîtrise d'ouvrage.
Pourtant la situation est toujours bloquée, le site occupé et ses occupants bien décidés à ne se laisser expulser d'aucune manière.
Devant cette situation de carence manisfeste de l'autorité d'Etat, et malgré le retour au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et grand défenseur de l'aéroport nouveau, le président de la République, conformément à sa détestable habitude, se débarrasse du problème par un tour de passe-passe qui se veut habile et qui n'est que misérable.
Il promet - sans en préciser les contours juridiques, électoraux et géographiques, qu'un "référendum" sera organisé localement pour trancher définitivement la question.
Courage ! Sauvons-nous ! Et, au passage, récupérons quelques ministres écolos piaffant d'entrer au gouvernement et de saborder leur petit parti anarchique (*).
Il y a deux jours, Hollande affirmait que la consultation aurait lieu à l'automne; hier Valls a parlé du printemps. L'un et l'autre se moquent de nous.
L'ancien ministre des transports, Frédéric Cuvillier vient de lancer un pavé dans la marre : selon lui un référendum local ne peut pas, au titre le l'article 11 de la Constitution, modifier ou supprimer un projet national. Première difficulté.
Le ministre pose aussi la délicate question des collectivités appelées à organiser le scrutin : les communes, les départements - ou la seule Loire-Atlantique ? - les régions, ou une seule ?
De plus l'éventuelle suppression du projet de construction de l'aéroport entraînerait-il celle des liaisons routières et ferroviaires qui l'accompagnent sans en être exclusivement dépendantes ?
C'est cet ensemble de difficutés qui fait dire à M. Cuvillier que le référendum proposé ( et que Valls a déjà réduit au rang de consultation ) "pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses".
En somme, une fois de plus, la méthode Hollande qui consiste à noyer le poisson et à compliquer les problèmes jusqu'à les rendre à la fois incompréhensibles et insolubles, fait la démonstration de sa nuisance.
(*) Au fait, Madame Pompili, la nouvelle secrétaire d'Etat "à la biodiversité" va-t-elle se mobiliser contre ce projet et faire voter "non" au référendum-consultation contre l'avis de Mme Royal, sa ministre de tutelle ? Et Madame Cosse, grande ennemie de l'aéroport ? Les couacs n'ont pas fini d'émailler le vilain concert du mauvais orchestre hollandais.
LIBERTÉ RÉELLE
ÉGALITÉ RÉELLE
FRATERNITÉ RÉELLE
Parmi les curiosités du dernier remaniement gouvernemental, l'un mérite qu'on s'y arrête : la création d'un secrétariat d'Etat à " l'égalité réelle ".
Le président de la République nous l'affirme : "je ne fais pas de calcul". On a pourtant un peu de mal à croire qu'il renonce in extremis à ce qui a structuré sa vie politique depuis une trentaine d'années.
Trois écologistes aux dents longues mais extrêmement ternes, un vieux président d'un très vieux parti supplétif du PS, le retour d'un ancien premier ministre pour en remplacer un autre, rien de bouleversant, on le voit, mais au contraire, une petite tambouille propre à créer autour du président-candidat une bonne odeur de cuisine électorale.
Vieilles ficelles, pas de souffle; six ministres de plus, bref, une fumisterie de plus.
Mais les clous de ce mini-évènement sont la création d'un secrétariat d'Etat "à la biodiversité" - dans un pays déjà doté d'un grand ministère de l'écologie -, l'invention d'un ministère de "l'aide aux victimes" et surtout celle du secrétariat d'Etat à "l'égalité réelle".
Ces minuscules et plus que floues délégations ne manqueront pas de diviser à l'infini les responsabilités, de créer des rivalités stériles entre les portefeuilles et d' organiser un peu plus l'impuissance dont nous souffrons.
Mais qu'est-ce donc, peut-on nous le dire, que "l'égalité réelle" ?
L'ajout d'un qualificatif - j'ai déjà eu l'occasion de le dire à propos de la "laïcité ouverte" chère aux anti-laïques - est toujours un affaiblissement du substantif qu'il est censé préciser.
Si l'égalité n'est pas réelle, elle doit être nommée par le mot qui lui convient : l'inégalité.
Madame Ericka Bareigts, députée de la Réunion qui hérite ce ministère bizarre devra donc (avec quels moyens financiers et humains ?) rendre effective l'égalité entre les hommes et les femmes dans les familles et au travail, entre la France hexagonale et les Outre-Mers, entre les différents territoires métropolitains.
"Vaste programme" comme disait le Grand Charles !
Si notre pays n'était pas, après quatre années d'impuissance et de calamiteuse incurie dans l'état où nous le voyons, la dernière saynète de Hollande et ses petits tours à la Garcimore auraient de quoi nous faire pouffer de rire.
1. La cigogne le 12-02-2016 à 16:31:18
Hollande devient...quoi? Au juste!! Quelle cuisine..un ancien premier ministre placé sous l'autorité d'un premier ministre qui ne semble pas etre son camarade de jeu..une ministre EElV qui affichait, ce matin encore, son opposition a la déchéance de la nationalité..une ministre de la culture qui sort des cartons de l'Eltsee ..ne parlons pas de la tres élégante facon dont Mmes le branchu et Pellerin ont été averties de leurs départs..par un coup de fil..juste avant l'annonce de ce gouvernement..!! Nouveau..ou est passé le secrétaire general de l'elysee?? Plus de micro sur le perron du palais??..!! Pas d'annonce officielle..décidément..!! Et le cumul des mandats??!!.Le Drian..Et meme Fabius..qui garde la Cop 21..enfin..!!fse
Il est des évolutions qui ressemblent furieusement à des trahisons.
Jean-Marie Le Guen, actuel ministre des relations avec le Parlement en est un instructif exemple.
Cet ancien gauchiste - comme tant d'autres anciens "révolutionnaires" plus ou moins trostkystes des années 60-70 du siècle passé - s'est transformé sous l'effet du pouvoir en un bourgeois conservateur hostile aux manifestations syndicalistes un peu trop violentes à ses yeux.
Il vient d'approuver le verdict du 12 janvier dernier qui a frappé huit salariés de l'usine Goodyear d'Amiens en sanctionnant leur action remontant à 2014. Ceux-ci, en effet, avaient retenu deux cadres de l'entreprise à la table des négociations durant un jour et demi - 30 heures exactement - pour tenter de supprimer le plan social qui devait amener le licenciement de 1200 salariés.
Il convient de ne pas oublier que les victimes de cette séquestration illégale avaient elles-mêmes retiré leur plainte, mais que c'est le parquet, dépendant de la garde des Sceaux, qui l'avait maintenue et obtenu la condamnation des huit salariés à neuf mois de prison ferme.
Comme on l'imagine aisément, ce verdict exceptionnellement sévère a suscité une indignation - que je partage - chez nombre de nos concitoyens qui sont déjà plus de cent mille à avoir signé une adresse à François Hollande pour obtenir leur acquittement, ou, à tout le moins, une transformation de la peine de prison ferme en prison avec sursis.
Monsieur Le Guen, pour en revenir au sujet principal de ce billet est de ceux qui soutiennent ce verdict.
Qu'est donc devenu l'ancien gauchiste libertaire qu'il était ? Que pense-t-il du jeune homme qu'il fut naguère ?
Comment se regarde-t-il dans le miroir sans rire ou sans pleurer ?
Il est vrai qu'il a aussi approuvé la réduction des allocations chômage en France.
N'est-ce pas ce genre de reniement qui désespère nombre d'anciens électeurs de gauche et les précipite dans les bras du Front National "dédiabolisé"?
1. Florentin le 10-02-2016 à 20:47:09 (site)
Il fait partie de ceux qui ont, sans honte, avalé leur chapeau. Il se trouve bien là ioù il est et il tient à y rester. Quand la soupe est bonne, on a du mal à donner sa cuillère ...
Afin d'éviter toute idée fausse concernant la nouvelle réforme de l'orthographe française, en voici le texte officiel.
Certes, il n'est pas exempt de critiques, mais il n'est pas non plus l'absurde fourre-tout (ou fourretout ) qu'on a parfois abusivement dénoncé.
Quoi qu'on dise, la caution de l'Académie française (voir lien, page 44 et mon billet " mystification") n'est pas à négliger.
Il est vrai qu'on aura du mal à ne pas considérer comme fautives les formes : "exéma" ou "nénufar" à qui leurs lettres C et PH superfétatoires semblaient - illusion sans doute - donner plus de démangeaison ou de surface flottante.
En revanche on constatera avec plaisir que l'orthographe "cleptomane", qu'on appliquait fautivement jusqu'à présent est recommandée plutôt que celle, jusqu'ici seule correcte, de "kleptomane".
Ce sera sans doute un plaisir de puriste et un atout littéraire que de maintenir le vieil ordre des choses, comme par exemple de parler de "clef USB" en utilisant une graphie qui semble mieux convenir à celles de Barbe-Bleue.
Mais dans tous les cas, on n'oubliera pas que chacun demeure libre de suivre ou non ces directives qui ne sont nullement contraignantes puisque le préambule du texte indique :
« Aucune des deux graphies [ni l'ancienne ni la nouvelle] ne peut être tenue pour fautive. »
Plût au Ciel qu'il en fût de même pour toutes les autres réformes dont nos dirigeants se croient investis de la misssion de nous accabler.
1. MarioMusique le 09-02-2016 à 22:37:39 (site)
De mon lointain Québec, je constate, depuis longtemps, que la France a un fichu problème linguistique. Au lieu de se pencher sur une pareille connerie,il serait temps de chasser les mots anglais qui remplacent les mots français et que l'on voit partout dans vos médias et qui sont tristement utilisés par la population. Devenez de plus en plus cajuns !
2. Frank-Marie-THOMAS le 10-02-2016 à 00:05:54 (site)
@MarioMusique
En effet, le grand danger que court notre langue (surtout en Métropole, car Outre Mer elle est moins abîmée) c'est l'invasion non seulement des mots mais encore plus des formes syntaxiques étrangères, essentiellement anglophones.
Et puis, le plus grave : la disparition de pans entiers de nos conjugaisons - temps et modes - de phrases construites, de liaisons logiques, etc.
3. MarioMusique le 10-02-2016 à 05:44:13 (site)
J'ai regretté d'avoir envoyé ce message, pensant qu'on me prendrait pour un con, considérant que les Français pensent que les Québécois s'expriment mal.
Cependant, la langue française me tient à coeur, car elle est le nerf de mon métier de romancier et je suis fier quand un éditeur me dit qu'il n'y a pas de fautes dans mes manuscrits. Cela me gêne quand je croise une phrase du type "J'ai ce disque at home", qu'on voit souvent sur les sites de France.
4. Frank-Marie-THOMAS le 10-02-2016 à 09:14:53 (site)
@MarioMusique
Rassurez-vous : si quelqu'un parmi les lecteurs pensait ce que vous dites, il l'aurait exprimé...
Et si vous nous parliez de ce que vous écrivez ?
5. Florentin le 10-02-2016 à 20:53:20 (site)
J'écris dans une langue plutôt libre. Mais, je déteste le grammaticalement incorrect. Ce qui me fait tiquer quand j'entends qu'on a envie de modifier l'orthogaphe de certains mots. Lire "nénufar" au lieu de "nénuphar" me dérange. Même si je sais que ce n'est pas idiot. C'est physique ... ...
6. MarioMusique le 11-02-2016 à 19:33:38 (site)
Eh bien, il y a ceci pour le nouveau-né :
http://marioromans.vefblog.net/
1. decapedee le 30-01-2016 à 18:21:44
Ah oui ! merci beaucoup!
Mais qui sont ces illustres réformateurs pour l'instant mal connus?
Je suppose qu'ils ont planché sur une lettre de mission et que bien entendu ils ne déploient pas autant d'efforts gratuitement !?
2. La cigogne le 02-02-2016 à 02:14:52
Vite..publiez cet article..!! Envie de rire..!! Cela fera du bien..est ️ce dans ce rapport que l'on nous annonce la grande réforme de l'orthographe de certains mots??un elefant..?? Par exemple..!! Nous avons failli nous étrangler-de rage..!!- en entendant cela la semaine dernière au JT de 13h....pauvre France..tout fout le camp..!!..fse
3. La cigogne le 05-02-2016 à 22:20:52
Pour sourire...jaune..entendu il y a deux jours dans l'émission c'est à vous..."il faut Que les gens le savent.. On connaît pas ce qui peut se passer.."" C'est beau la langue française causee par..Thomas Hollande..!! Avocat..on est sauvé..!! Fse
Cette célèbre exclamation de Henri IV, tout en étant politiquement cynique, témoignait d'une grande ouverture d'esprit .
Elle ouvrit la voie à la réconciliation entre protestants et catholiques, après plus de trente ans de massacres et d'horreur. On peut, sans exagérer, dire qu'elle sauva la France.
On est très loin de ces grandeurs avec Nicolas Sarkozy.
Basilique Saint-Jean de Latran.
On se souvient sans doute que nouvellement élu président de la République, il fit un voyage à Rome pour y être revêtu de la dignité de chanoine de Latran, qui, avec la coprincipauté d'Andorre, fait partie de ces attributs historiques et folkloriques de la présidence.
A cette occasion le nouveau chanoine prononça dans la basilique de Latran un discours bien malheureux dont le passage le plus controversé fut celui où, après avoir réaffirmé que la France était "la fille aînée de l'Eglise", il osa :
« Dans la transmision des valeurs, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé. »
Dans le livre qu'il vient d'écrire pour tenter de regagner le coeur des Français, l'ancien président fait son mea culpa sur l'épisode de la croisière à bord du yacht de Vincent Bolloré et de son dérapage verbal lors du salon de l'agriculture.
Il me semble qu'il aurait plutôt dû retirer ces paroles scandaleuses et directement opposées à la laïcité dont, en tant que président, il se devait d' être le plus fervent défenseur.
Et voici qu'il réédite son exploit.
Après avoir affirmé, toujours dans cet ouvrage qu'on connaît avant de l'avoir lu tant on nous en rebat les oreilles depuis 48 heures, qu'il ne remettrait pas en cause la loi sur le mariage homosexuel, ce qui, on pouvait s'y attendre, courrouce fortement les catholiques conservateurs, le voici qu'il tente de se racheter en assistant à Fontainebleau, aux côtés de Valérie Pécresse, nouvelle présidente d'Ile de France, à la "messe de réparation" de l'église Saint-Louis, incendiée par un détraqué le 10 janvier dernier.
Un geste pour les progressistes; un geste pour les conservateurs. Comme Hollande, Sarkozy est donc adepte du jeu de bonneteau.
Je doute que cette valse-hésitation - qui consiste tout de même à prendre les électeurs pour des simples d'esprit, (en l'occurrence des cloches) - soit suffisante pour allumer dans leurs coeurs une grande flamme d'amour, fût-elle religieuse. (*)
(*) Ajouté le 25 :
La station de radio RMC organise ce matin un "sondage" autour de la question "souhaitez-vous en 2017 un duel Hollande-Sarkozy?"
Quelle surprise, c'est "non" à 84 % !
On se f...de nous : ce qui aurait été honnête et réaliste c'eût été de demander " souhaitez-vous 1e) un duel Hollande / Le Pen et 2e) un duel Sarkozy / Le Pen 3e) un duel Juppé /Le Pen, etc."
Que François Hollande et Nicolas Sarkozy exaspèrent les Français, point n'est besoin d'un sondage, surtout fantaisiste, pour le montrer.
En revanche il serait intéressant de connaître leur avis sur les confrontations du second tour qui risquent réellement d'advenir. Mais on s'en garde bien...
On comprend pourquoi de plus en plus de nos concitoyens se méfient des médias.
1. La cigogne le 25-01-2016 à 11:31:29
Bonjour monsieur..si l'inventeur du mot " laïcite"pouvait toucher un cent d'euro par mot prononcé..il serait milliardaire..!! Je suis lassée de ce mot..!! De l'usage que l'on en fait..pas un jour sans un article sur la laïcite dans l'état., la republique..!! Je ne suis pas choquée qu'un homme politique se rende dans une église, dans une mosquée. Dans une synagogue..ou tout autre lieu de culte..pourquoi tant de haine??..
2. Frank-Marie-THOMAS le 25-01-2016 à 14:37:46 (site)
@La cigogne
Il n'y a aucune haine, je vous l'assure.
Je ne conteste pas le droit au président de la République à se rendre dans un lieu sacré, ni d'exercer un culte.
Ce n'est absolument pas le sujet de ce billet. Ce qui m'a profondément choqué c'est d'entendre Monsieur Sarkozy se permettre de placer les instituteurs au dessous des hommes d'église comme pédagogues ou professeurs de morale.
C'est aussi de le voir instrumentaliser si grossièrement la religion à des fins politiciennes, insultant au passage à l'intelligence des croyants qui ne sont pas dupes de la manipulation. On touche là le fond.
Quant à la laïcité, je suis chagriné que vous en soyez fatiguée : c'est elle qui nous permet de vivre ensemble à l'abri - tant quelle durera - des guerres de religion que nous avons connues et qui font encore rage de par le monde.
3. La cigogne le 25-01-2016 à 17:15:39
J'avais très bien compris le sens de votre billet..et très loin de moi de penser que vous puissiez avoir de la haine..je vous place au dessus de cela..!! Quant a la laicite..ce qui me dérange est d'entendre ce terme a longueur de temps. Employe a tout bout de champ..pour tout et rien.. Je la respecte..oh combien..n'imposant pas mes croyances..je réserve la pratique de mes convictions aux lieux prévus pour cela..!! Bonne fin de journée..fse
4. claude Godard le 25-01-2016 à 20:20:03
En matière d’Hommes d’Eglise et d’Instituteurs, souvent les deux même dans les écoles privées, il est un film très émouvant que je suis allé voir hier au cinéma. Ce film ne m’a fait regretter de ne pas avoir envoyé mes enfants à l’école privée.
Le film s’appelle : Spotlight avec Mark Ruffalo et Michael Kreaton. Je le recommande vivement il nous rappelle combien la Laïcité est importante.
Le film sort le 27 Janvier en France et j’habite à New York…oui oui sous a neige
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=222271.html
Le gouvernement d'Edgar Faure, en 1955, fut amené à décréter l'état d'urgence en Algérie à la suite des attentats qui, depuis le 1e novembre 1954, n'avaient cessé de se multiplier et de s'aggraver.
Comme souvent, l'histoire permet d'éclairer l'actualité.
Lorsque le gouvernement à majorité SFIO dirigé par Guy Mollet fut confronté à la révolte algérienne et aux attentats de plus en plus sanglants des terroristes du FLN, il dut se résoudre, contre son idéologie, à user de l'état d'urgence, c'est à dire de la suspension des libertés publiques au profit de la sécurité assurée par les forces de police, de gendarmerie et par l'armée.
Mutatis mutandis, soixante ans plus tard, le pouvoir socialiste se trouve devant une situation similaire. Et les clivages qui se firent jour alors au sein de la coalition majoritaire au parlement, ressurgissent aujourd'hui à peu près dans les mêmes termes.
Si la comparaison est poussée un peu plus loin, il convient de rappeler que l'état d'urgence de 1955 ne fut levé qu'en 1962, une fois les évènements d'Algérie réglés, de la façon que l'on sait, par le général de Gaulle.
Ainsi cet état exceptionnel qui ne devait durer que quelques mois, le temps, pensait-on, de réduire les terroristes et de mettre fin à leurs attentats, se prolongea durant sept ans !
Le vieux port de Marseille, janvier 2016.
Le débat actuel au sein de la majorité de gauche - puisque pradoxalement la Droite, elle, soutient la volonté du président de la République de prolonger de trois mois supplémentaires l'état d'urgence qui devrait se terminer le 26 février, rappelle en tous points celui d'il y a plus d'un demi-siècle.
Dans un premier temps du cafouillage invraisembable auquel nous assistons, Hollande avait fait fuiter l'idée que l'état d'urgence serait prolongé tant que la menace que fait peser sur la France l'état islamique perdurerait.
Cette position est celle du premier ministre, Manuel Valls, qui l'a répétée hier alors que François Hollande, comme nous allons le voir, avait déjà reculé sur ce point. Cacophonie.
Se rendant compte sans doute que cela conduisait à prolonger sine die l'état d'urgence, le président, selon sa bonne habitude, est revenu sur cette idée et a affirmé à ses visiteurs politiques d'hier à l'Elysée - et notamment à Pierre Laurent, premier secrétaire du PCF - que les deux choses seraient déconnectées, sans justifier clairement les raisons de cette déconnection.
Tant et si bien que nous en sommes pour l'heure à l'idée d'une suppression de l'état d'urgence à échéance de quelques mois, sans que pour autant les circonstances et les menaces qui ont justifié son établissement aient disparu !
Le précédent algérien montre, s'il en était besoin, que l'état d'urgence risque de devenir assez vite le fonctionnement ordinaire du pays, avec toutes les restrictions aux libertés publiques qu'il suppose, sans pour autant garantir absolument la sécurité des Français.
Nous avons dans notre copieux arsenal juridique et réglementaire tout ce qui est nécessaire au maintien de l'ordre et à la poursuite des terroristes qui nous menacent.
Ce n'est pas le maintien indéfini d'un état d'exception ni encore moins son inscription dans le marbre de la Constitution - qui par parenthèse donnerait satisfaction aux assassins qui nous attaquent - qui pourra assurer la tranquillité publique, mais l'application rigoureuse des lois déjà existantes.
De deux choses l'une : ou bien l'état d'urgence est supprimé dans quatre mois, malgré le fait plus que probable que la situation n'ait pas changé d'ici là; ou bien il est maintenu indéfiniment, et notre République change de face à la grande satisfaction de ceux qui la combattent.
Dans un dilemme aussi angoissant, il faudrait à la tête du pays un président et un gouvernement déterminés et capables.
1. decapedee le 25-01-2016 à 18:49:19
C'est une des raisons pour que cela change en 2017.
Trop de mauvais choix sont faits, trop de reculades, trop d'à peu près...gouverner, normalement ce n'est cela
A la fin de Madame Bovary, Homais, le pharmacien insupportable de cuistrerie et de bêtise prétentieuse est décoré de la légion d'honneur.
Deux siècles ou presque ont passé et la province française reste la même que du temps de Flaubert. Les notables locaux qui brillent par leur nullité se congratulent entre eux et, avec peu de mérite, intriguent pour décrocher ces hochets de la République que sont devenues les décorations.
Dans ce qui durant trente deux ans fut "mon" village (cf la série d'articles intitulés "un si charmant village", à suivre), petite ville de garnison de plus en plus dégarnie, le maire vient d'être décoré de la légion d'honneur. Le voici chevalier, lui, le citoyen qui s'est toujours prétendu libre et inclassable, qui a vécu en parasite de mai 68, et qui, avec sa dégaine soigneusement étudiée de baroudeur de bistrot, a convaincu les plus démunis de ses concitoyens qu'il était à leurs côtés et que son coeur battait à l'unisson de leurs souffrances.
Et quels sont les éminents mérites qui ont justifié cet honneur républicain ? Son engagement dans la vie associative.
Il est vrai qu'il a vécu par les associations. Après avoir lamentablement échoué dans les affaires, cet épicurien paresseux et à la culture superficielle et rudimentaire, a trouvé dans la vie associative une activité pépère et un moyen de subsister tout en jouant l'engagement citoyen et en portant en bandoulière les beaux sentiments. En somme, une charité bien ordonnée.
L'homme, que j'ai bien connu, n'est certes pas un mauvais bougre; il n'est pas d'apparence antipathique. Mais sous le masque du dévouement à la cause commune et de la générosité, j'ai toujours subodoré un fond d'égoïsme et de cynisme aimable.
Son acceptation émue de cette décoration, aux antipodes de ce qu'il a sa vie durant affiché, est un instant de vérité. Le masque de l'insoumis et de l'anarchiste de comptoir est tombé : apparait le visage du bourgeois conservateur bouffi de médiocrité et de satisfaction.
Homais 2016.
1. decapedee le 22-01-2016 à 14:28:40
Quel article juste, une fois de plus!
Oui, notre République dorée et distinguée ne décore plus l'action, mais l'imitation.
Preuve supplémentaire que nous vivrions sous un régime d'imitateurs, de faussaires ou de travestis?
Sans aucune nostalgie de la royauté, je crois que nous sommes bien loin, au XXIème siècle, des véritables distinctions telles que la Victoria Cross...
A moins que le maire de votre ancien village ne soit le prochain James Bond ???
2. Frank-Marie-THOMAS le 22-01-2016 à 21:14:57 (site)
@icaunaise
J'ai supprimé votre commentaire.
C'est bien volontiers que je publierai le prochain si vous pouvez remplacer les injures par des arguments qui se tiennent.
3. La cigogne le 22-01-2016 à 23:38:17
Bonsoir mondieur..encore un billet au ton et propos justes..!! Ce personnage trimbale ses rondeurs enveloppées dans des vêtements informes.a l'entrée du marché les veilles d'élections..La tignasse hisute..mais surtout..son incapacité notoire a faire vivre une ville agonisante..une ville classée pas Le Figaro il y a quelques mois comme l'une des plus pauvres de France.franchement pas de quoi rire..!! Et pas de quoi récompenser ce personnage..mais si..!! Comme je l'écrivais il y a Qqs temps: " des médailles?? .. Ils en ont plein les tiroirs..!!"quant à l'opposition a ce maire..je ris..il y avait sur sa dernière liste..une dame -dame(répétition volontaire
4. Frank-Marie-THOMAS le 23-01-2016 à 10:01:43 (site)
@ La cigogne
J'ai en effet appris que le village avait été classé parmi les plus en difficulté du pays. Quelle chute !
A force de "gouverner" le nez sur le guidon sans anticiper ce qui inévitablement devait arriver ( non préparation des retombées négatives du détournement de la RN6, non réalisation de la base de loisirs, absence de soutien logistique aux entreprises, mauvais choix d'équipements , etc.), l'équipe municipale qui régna de 1977 à 2008 et celle - bien plus désastreuse encore qui a pris sa place et qui l'occupe aujourd'hui - sont parvenues à mener la commune au gouffre.
Ce que j'ai voulu dire dans ce billet est que la récompense donnée à l'incurie et à l'incapacité sont le signe attristant et ridicule à la fois d'une République décadente.
5. Icaunaise le 23-01-2016 à 10:09:26
Mais mon commentaire n'était destiné qu'à vous seul et ne demandait pas à être publié!!!
Vous êtes, dites -vous, un citoyen libre de parole, je suis une citoyenne libre de parole et de pensée. Vous m'accusez de vous avoir injurié mais que faites-vous d'autre vis à vis de mon ami Bernard Moraine tout au long de votre billet que je persiste à qualifier de détestable? Auriez-vous le monopole de l'injure? Je suis sincèrement désolée de ne pas rentrer dans le rang et de ne pas vous encenser dans chacun de mes commentaires. Je prétends avoir le droit de réagir quand un de mes amis est injustement attaqué et insulté. Si j'apprécie souvent vos écrits, je suis également au moins aussi souvent choquée par les jugements de valeur que vous vous permettez sur des gens que vous vous n'avez fait que côtoyer et dont vous n'avez qu'une vague idée de la personnalité réelle. Vous connaissez comme moi ce vieil adage : "il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche...." En l'occurrence il serait bon de réfléchir avant de pondre des morceaux tels que ce dernier billet en vous demandant par exemple si vous ne risquez pas de blesser quelqu'un. Vous m'avez blessée parce que j'apprécie la gentillesse de Bernard quant à sa culture que vous jugez superficielle, laissez-moi vous dire que je préfère les individus qui ont des qualités de coeur à ceux qui n'ont qu'une supposée culture.
6. Frank-Marie-THOMAS le 23-01-2016 à 12:04:17 (site)
@icaunaise
Ainsi vous avez deux discours : celui de l'insulte grossière en privé et de l'insulte édulcorée en public. Et vous vous vantez de cette hypocrisie !
Vous semblez vouloir faire un parallèle entre ce que vous me dites et ce que j'écris du maire du village.
Je vous fais seulement observer que j'écris à visage découvert, sous mon vrai nom, alors que je ne sais pas qui vous êtes, cachée derrière un pseudonyme. C'est devenu une telle habitude que vous ne vous en rendez même plus compte.
Je pratique la liberté de parole, vous, la lettre anonyme. Cela fait une sacrée différence, vous ne croyez pas ?
Ce que vous dites du monsieur décoré est drôle pour qui, comme moi, le connaît bien, et depuis longtemps.
Vous vous plaignez que je vous aie blessée : c'est impossible puisque, sous votre masque, vous n'êtes - étymologiquement - personne.
7. decapedee le 23-01-2016 à 13:08:11
EH PAFF !
BIEN ENVOYE !
8. icaunaise le 24-01-2016 à 07:50:27
Je ne suis Personne, moi je veux bien mais avec une majuscule... Ne râlez pas, c'est un choix Personnel. Est-il normal de répondre à Personne? Auriez-vous des hallucinations visuelles ou auditives? Ne soyez pas inquiet, ça se soigne très bien mais dépêchez-vous de consulter... avant que ça ne s'aggrave... Une question tout de même à laquelle vous n'aurez pas le courage de répondre : qu'est-ce qui est le plus lâche : écrire sous un pseudo ou ne pas répondre comme vous le faîtes en laissant croire à vos interlocuteurs que vous avez le dernier mot? Proposez donc à vos "béni oui oui" de résoudre ce problème.
9. Frank-Marie-THOMAS le 24-01-2016 à 09:43:42 (site)
@"personne"
La majuscule est à "personne" ce que la légion d'honneur est à votre ami : un signe insuffisant pour vous conférer une quelconque existence.
Je réponds volontiers à votre question : écrire sous un pseudonyme.
10. La cigogne le 24-01-2016 à 13:08:10
Icaunaise pourrait-elle cesser d'encombrer les commentaires..!! Merci..!! Moi: je me fiche, contre fiche de connaître ou non tel individu ou tel autre..je trouve l'action du maire nulle..le village crève....il y a de plus en plus de mendiants devant la poste..au marché..secouez donc votre ami..nous changerons -peut être -d'avis!!fse
11. decapedee le 24-01-2016 à 13:51:19
"Icaunaise" s'exprime dans la langue française mais alors là ! j'avoue ne rien comprendre à ce qu'elle écrit.
Ouh là ....çà doit être une grande savante, çà me dépasse...
12. maillotin le 17-02-2016 à 12:22:48
DESINTOX : Les joviniens heureux de voir leur Maire dire à la télévision que JOIGNY est la Ville la plus pauvre de France ! ... en élus capables de la redynamiser ! et se comporter comme son prédécesseur en despote incapable de démocratie participative ! N'oublions pas la conduite erratique de projets dont celui abandonné de salles associatives dans les logements des pompiers alors que la phase conception a du bien être rémunérée et être source de gaspillage d'argent public et l' aventure financière telle la médiathèque qui a vu son budget doublé passant de 1,25 M€ à plus de 2 , qui conduisent à une augmentation des impôts de 9% nouvelle. Si notre élu mérite une médaille c'est bien celle du gaspillage d'argent public. Les associations apprécieront !
1. La cigogne le 19-01-2016 à 23:10:20
merci pour ce cliché..tant d'amour et d'abandon dans ce regard..cet amour d'un animal me manque..nous avons perdu nos deux toutounes en un an..notre Plum calédonienne ..et notre grande Thalys..-le chien de notre M-S.. -quel vide..nous ne tenons plus..et nous nous préparons a l'arrivée d'une minuscule "papillon"..qui sera là courant février....ouf..faites de beaux rêves..fse
La ministre de l'Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem lance un plan un de plus destiné à favoriser la réussite des élèves en difficulté.
Plus exactement, il s'agit d'aider les élèves de collège à oser poursuivre des études plus longues et plus brillantes.
Le postulat - qui n'est pas complètement faux - est que les jeunes issus de milieux culturellement défavorisés, intimidés par les exigences des études supérieures ou par les parcours aboutissant à l'insertion professionnelle, renoncent bien souvent et se dirigent vers des formations courtes qu'eux-mêmes et leur famille estiment à leur portée.
La ministre prétend par son innovation lutter contre cette forme d'autocensure qu'elle estime à la fois injuste et stérIle tant pour le jeune lui-même que pour la société. Jusque là on ne peut qu'approuver sa vision et sa démarche.
Son objectif affiché, est que , à l'horizon 2017 (tiens...), ce dispositif soit étendu à 352 collèges et réseaux d'éducation prioritaire (REP).
Pour que cela fonctionne, il faudra que chaque élève concerné soit suivi et que les divers organismes ne faisant pas partie de l'Education Nationale mais qui devront être partenaires de l'opération, soient coordonnés et jouent pleinement le jeu. A cela s'ajoute une sorte de comité de suivi et d'évaluation qui devra mesurer les retombées réels de ces efforts collectifs.
C'est là que, selon moi, se situe le risque d'avoir monté une nouvelle usine à gaz.
Petit rappel, pour illustrer mes craintes, des diverses initiatives allant dans le même sens depuis 15 ans.
En 2000 sont lancés les "Programmes d'Egalité des Chances".
En 2008, les "Cordées de la Réussite" voient le jour.
En 2015 c'est le tour des "Parcours d'Excellence".
En couches successives, s'amoncellent des plans à chaque fois suivis de comités de réalisation et de surveillance, sans qu'une nouvelle initiative ne mette fin à la précédente, jusqu'à la confusion et la paralysie. C'est un mal français.
Ainsi le dernier né de ces tracassins, le "Parcours d'Excellence", se superpose et se combine de façon inextricable avec les "Cordées de la Réussite" qui, sept ans après leur création, n'ont pas encore démontré leur efficacité.
La ministre vient de nommer Pierre Mathiot comme responsable de ce nouveau dispositif et accompagne cette nomination d'une lettre de mission dont la lecture, que je recommande à mes lecteurs, est assez édifiante .
Cette fuite en avant et cette accumulation d'actions compliquées et le plus souvent stériles dévorent des budgets sans traiter le problème de fond qui, à mes yeux, reste celui de l'autorité dans les collèges et les lycées et du suivi sérieux du travail et de la progression des élèves. Nul besoin pour cela d'organismes nouveaux.
Cette fièvre réformatrice n'est, à tout prendre, qu'un aveu d'impuissance et d'incompétence.
Une poule n'y retrouverait pas ses poussins. La valse-hésitation est devenue la danse à la mode et Hollande mène le bal.
DÉCHÉANCE DE NATIONALITÉ :
Premier épisode : la déchéance de nationalité pour les terroristes.
On a tout eu : d'abord la promesse du président devant le Congrès le 16 novembre dernier : déchéance pour les binationaux même français.
Presque immédiatement cet engagement est remis en cause par la Gauche elle-même, qui y voit, à juste titre d'ailleurs, une insupportable discrimination entre citoyens français.
Troisième épisode : le gouvernement, sans rire, propose la déchéance pour tous les citoyens, binationaux ou pas.
Quatrième retournement : on en revient à la déchéance pour les seuls binationaux. La Droite est à peu près pour, la Gauche à peu près contre.
Ce pataquès est à l'image de François Hollande qui, à force de vouloir être subtil, se prend tout seul les pieds dans le tapis.
On repense à la sortie de Martine Aubry durant la campagne des primaires de 2012 . " quand c'est flou, y'a un loup !".
PRIMAIRES DE GAUCHE :
I) Les statuts du Parti Socialiste sont formels : le candidat du parti à l'élection présidentielle doit être désigné par une élection primaire.(*)
II) Cette exigence va évidemment à l'encontre des intérêts de Hollande qui n'est pas certain du tout, au vu de ses performances à la tête du pays et de ses retournements spectaculaires par rapport à ses engagements de 2012, d'être choisi par les militants et les sympathisants.
III) Du coup ses affidés, reprenant la doctrine naguère si critiquée de la Droite, répandent l'idée que le président sortant n'a pas à être soumis à cette exigence de primaires et qu'il est le candidat naturel des socialistes.
Grognements, protestations, rappel au règlement du parti.(*)
IV) On envoie Julien Dray devant les micros et les caméras pour expliquer que, finalement, François Hollande n'est pas hostile à l'idée des primaires, mais que pour l'instant il n'est pas encore candidat.
Il le sera évidemment lorsque sa promesse d'inverser la courbe du chômage sera tenue grâce aux emplois aidés et à la relance tardive de l'apprentissage, qui permettront le tripatouillage des statistiques.
V) Le cinquième épisode de ce jeu de bonneteau - oukéti, oukéti ?- n'est pas encore joué, mais on peut aisément le prévoir: Hollande respectera les statuts du parti pour ne pas être grossièrement pris en faute par ses camarades-adversaires et se présentera, ou fera mine de se présenter, aux primaires.
Il compte bien qu'aucun de ses ministres actuels ne viendra lui donner la contradiction devant les caméras, au risque de passer soit pour un traître, soit pour un inconséquent et de ruiner par là toute chance de succès.
Il n'aura donc contre lui que des seconds ou troisièmes couteaux, plus ou moins en mission, sans crédibilité et triomphera à peu de frais.
Il ne lui restera plus qu'à espérer que la Droite désigne le meilleur candidat pour lui, c'est à dire le plus mauvais, à le battre au premier tour de la présidentielle, à obliger la Droite à lui apporter son soutien - juste rétribution des retraits socialistes aux régionales de l'automne dernier - à affronter Marine Le Pen au second tour, à l'écraser, à former un gouvernement de large alliance Droite-Gauche, et à devenir ainsi le père de la nation, le sauveur de la République.
Simple, non ?
(*) Statuts du parti socialiste , titre 5, chapitre 3, article 5.3.1
" Le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de primaires citoyennes ouvertes à l'ensemble des citoyens adhérant aux valeurs de la République et de la gauche et organisées par les formations politiques de gauche qui souhaitent y participer.(...) Au moins un an avant l'élection présidentielle, le Conseil national fixe le calendrier et les modalités d'organisation des primaires."
Le dernier numéro de Charlie Hebdo contient une caricature de Riss qui semble avoir choqué beaucoup de lecteurs, même parmi ceux qui sont attachés à cet hebdomadaire satirique.
Une fidèle lectrice, dans un commentaire sur mon précédent billet, me demande mon avis sur cette caricature. Je vais le donner tout en étant bien conscient qu'il est lui-même, évidemment, sujet à discussion.
Je ne peux qu'être marqué par la violence qu'elle exprime. Riss, faisant allusion au viol de femmes allemandes par des réfugiés syriens imagine que le petit Aylan, mort sur une plage l'an dernier, aurait pu devenir lui-même un de ces violeurs.
Déjà l'an dernier il avait représenté son petit cadavre sous un panneau publicitaire de Mac Donald's, ce qui avait suscité des réactions extrêmement indignées et menaçantes.
Cette fois, la reine Rania de Jordanie elle-même exprime son indignation et publie un dessin représentant ce qu'aurait pu devenir Aylan : un élève, un étudiant, un médecin.
Elle a raison, bien sûr, mais Riss n'a pas tort.
La réaction de cette souveraine, pour humaine qu'elle soit, marque une profonde incompréhension de l'ironie, qui est la base de l'esprit critique.
A ne pas la comprendre, on accuserait Montesquieu ou Voltaire d'être favorables à l'esclavage - qu'ils dénoncent par antiphrase - dans leurs textes fameux sur l'esclavage des nègres de l'Esprit des Lois (* ) et de Candide.
C'est pourtant l'erreur que commet Daniel Shneidermann, lui qui fut pourtant un décrypteur d'images dans son émission "arrêt sur image", lorsqu'il écrit :
« rien ne distingue ton dessin, Riss, d’un dessin qui pourrait être publié dans Minute ou Valeurs actuelles ».
Notre époque est devenue si incroyablement inculte, si dépourvue d'esprit, qu'elle prend au pied de la lettre ce qu'il faut regarder comme dans un miroir, au second degré.
En montrant dans son dessin de l'année dernière le corps du petit garçon gisant sur la plage au pied d'un panneau publicitaire, il dénonce l'exploitation répugnante de l'image de ce petit martyre par les médias - et le public - avides de sensations fortes à la façon des romains spectateurs des horreurs sanglantes des jeux du cirque.
Quant à l'affiche de Mac Do, elle symbolise à l'évidence le rêve frelaté des migrants, espérant trouver un paradis et brusquement confrontés à notre société de consommation vulgaire.
La caricature du numéro de mercredi dernier semble plus difficilement défendable. Comment, en effet, réduire l'avenir du petit garçon à une dérive vers une inéluctable délinquance, faite de misogynie et de violence ?
Pourtant, même si les apparences semblent dire le contraire, je tiens pour sûr que Riss est aussi humain que n'importe quel lecteur et autant, sûrement, que la reine de Jordanie. Je vais essayer de comprendre ce que son dessin veut réellement dire.
C'est une question de point de vue.
Je me souviens de Jean Dutourd, à qui l'on reprochait d'être poujadiste parce qu'il avait écrit cet excellent roman, Au Bon Beurre. A ce compte, répondit-il en substance, on pourrait accuser Racine d'être un empoisonneur parce qu'il avait écrit Britannicus. Absurde.
Une oeuvre n'exprime pas seulement le point de vue de son auteur, et la plupart du temps il faut, pour la comprendre, rectifier l'angle de vue. Le lecteur, le spectateur doit faire l'effort de comprendre qu'elle est un prisme et que l'image est déformée.
Riss ne montre pas ce qu'il pense que va devenir le petit Aylan, mais ce que certains de nos concitoyens pensent de son avenir. Il ne ridiculise pas ce malheureux enfant, mais il dénonce l'utilisation politicienne que certains font de son martyre. Certes les parents de cet enfant auront du mal à prendre suffisamment de recul pour le comprendre. Mais ce dessin est à 'honneur de leur enfant.
Tout le reste n'est que contresens ou manipulation.
(*) « Ces gens-là sont si noirs et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre »
1. Florentin le 17-01-2016 à 16:35:49 (site)
Il y a souvent de la friture sur la ligne qui joint l'émetteur au récepteur. Mais, il est vrai qu'on a toujours du mal à prendre de la distance par rapport au choses. Quand on a le nez dans le guidon, on ne voit pas la route ...
Malgré le spectaculaire effondrement du prix du pétrole brut, les automobilistes français continuent d'être volés le plus légalement du monde.
Il est édifiant de remonter un peu dans le temps pour prendre du recul par rapport à ce qui est en train de se passer dans nos stations service.
En 2010 le prix du baril de pétrole brut était de 66 euros. Aujourd'hui, 17 janvier 2016 il se monte à seulement 29 euros. Cette division du prix du brut par plus de deux n'a eu qu'une faible répercussion à la pompe; chacun sait que la cause en est l'augmentation régulière des taxes sur le pétrole qui abonde les caisses de l'Etat au détriment du pouvoir d'achat des français.
La dernière hausse de ces taxes remonte au premier janvier de cette année.
Observons cette évolution d'un peu plus près.
Au cours d'aujourd'hui, le pétrole brut se vend sur les marchés internationaux au prix de 29 euros le baril, soit 0,17 euros le litre. L'écart entre ce prix et celui du litre de gasole ou de super 95 ou 98 à la pompe est constitué de taxes levées par l'Etat. Celles-ci représentent les quatre cinquièmes du prix auquel nous payons notre carburant.
Et cette part des taxes ne cesse d'augmenter.
En 2016 alors que le litre de pétrole brut vaut sur les marchés internationaux 0,29 euro, le prix à la pompe est en moyenne de 1,18 euro pour le SP 95. Ce prix se décompose de la manière suivante : Prix du litre brut : 0,29; TCI et TVA : 0,78; marges des compagnies pétrolières: 0,19 soit au total, 97 centimes s'ajoutant au prix du litre de brut.
Je répète ces chiffres afin que tout soit bien clair : pour un litre de SP 95, l'automobiliste paie 29 centimes de matière première, 78 centimes d'impôt à l'Etat et 19 centimes à la compagnie pétrolière.
Cette étourdissante fiscalité permet d'abonder les caisses d'un Etat toujours plus vorace et, entre autres, de pallier la désastreuse opération des portiques écotaxe dont le coût total, indemnisation de la société Ecomouv' et démantèlement compris, se monte à plus de 1,5 milliard d'euros.
Le gouvernement comptait sur un rapport d'environ 450 millions d'euros par an en provenance de cette taxe sur les poids lourds. Il est clair qu'il va chercher à compenser cet effarant gâchis dans la poche des contribuables.
Jusqu'à quand ceux-ci supporteront-ils de compenser l'incurie du gouvernement et de jouer ainsi les vaches à lait ?
1. Florentin le 17-01-2016 à 16:06:31 (site)
L'Etat doit avoir des sueurs froides en pensant à la (supposée) prochaine disparition du pétrole ...
2. Frank-Marie-THOMAS le 17-01-2016 à 16:14:36 (site)
@Florentin
N'ayez crainte : si par impossible nos voitures ne fonctionnaient plus au pétrole, les taxes s'abattraient sur le nouveau carburant, quel qu'il puisse être. On a taxé le sel quand il était indispensable à la conservation des aliments, les portes et les fenêtres, on taxera demain l'hydrogène ou l'air, s'il le faut.
1. jean 26 le 13-01-2016 à 11:55:37
AU SECOURS !!!!!!!!!!!!!
2. Florentin le 13-01-2016 à 13:44:10 (site)
Si j'osais prétendre à votre manière de le dire, je cosignerais cet article.
3. Galinette le 13-01-2016 à 16:06:21 (site)
J'approuve sans aucune restriction votre billet.
Il semble que le grand rabbin de France ait fait une déclaration dans ce sens.
Puis-je ajouter que je trouve le traitement médiatique de ces événements, (les reportages ou documentaires , les commentaires à l'infini "d'experts" ou de journalistes pour la plupart incultes) dramatiquement irresponsable.
Le pire étant qu'ils justifient ces "information" tout azimut en prétendant qu'ils ont pour mission d'informer et de donner à voir la réalité. Je pense qu'ils contribuent par une amplification sans limite ni éthique à infléchir vers le pire ces dérives de notre société.
4. Jovinien le 14-01-2016 à 18:41:09
Il serait très intéressant,pour tes amis de relater tes relations avec tes élèves venus de l autre côté de la méditéranée . L'époque tu ne faisait pas dans la dentelle sur le racisme.
5. Frank-Marie-THOMAS le 15-01-2016 à 07:47:16 (site)
@jovinien
De la haine, des sous entendus, des mensonges : les arapèdes du village sentent toujours le coquillage pas frais, à ce que je constate. Et en plus elles tutoient.
J'ai eu des relations de professeur à élève avec tous mes élèves, sans distinction. Elles étaient faites d'autorité et de respect mutuel.
Je me souviens seulement d'une agression dont j'ai été victime devant le lycée et pour laquelle la justice m'a donné réparation.
Pour le reste rien à signaler, sinon que j'ai été amené à plusieurs reprises à contrecarrer des propos antisémites et négationnistes et à demander à une jeune fille d'origine maghrébine, excellente élève, de ne pas se laisser impressionner par certains garçons de la classe qui, jaloux de sa réussite, la menaçaient lorsqu'elle voulait répondre à mes questions.
La direction du lycée n'a jamais réagi à ces dérives. Cela s'est passé ainsi dans tout le pays :nous en payons le prix aujourd'hui. Mais vous êtes trop limité et aveuglé par vos préjugés pour en prendre conscience.
Vos petites vomissures bafouillées dans un français approximatif ne salissent que votre bouche.
Je laisse passer ce dernier petit crachat et après, barka
6. Galinette le 16-01-2016 à 01:31:33 (site)
Entendu sur ce sujet le billet d'Eric Zemmour sur RTL. Je trouve son point de vue intéressant.
Voici le lien
http://admedia.rtl.fr/online/sound/2016/0114/7781334020_pas-forcement-14-01-2015.mp3?downloadId=5512c0d804daa406_nYIh5WE1_000000nzgS3
7. Frank-Marie-THOMAS le 16-01-2016 à 08:41:27 (site)
@ Galinette
Cet éditorial de Zemmour est en effet intéressant. Le parallèle entre la kippa et l'étoile jaune - que j'évoque dans mon billet - ne doit pas être poussé trop loin, les circonstances étant fort différentes.
Comme Zemmour, je pense que si la kippa est autorisée dans les lieux publics, les autres signes d'appartenance religieuse doivent l'être aussi.
Il serait cependant préférable, dans un monde idéal, que les progrès du savoir finissent par venir à bout de tous ces grigris, ou, à tout le moins, que la tolérance mutuelle triomphât. Mais ne rêvons pas...
Encore que j'ai vécu à la Réunion durant six ans une situation de totale tolérance entre les diverses religions qui, pourtant, s'affichaient clairement dans l'espace public.
8. La cigogne le 17-01-2016 à 09:32:44
Bonjour mondieur..pourrais-je vous demander ce que vous penser du dessin de Riss dans Charlie Hebdo..concernant la caricature du petit Aylan , devenu grand, à la poursuite d'une femme.. Avec la légende:"que serait devenu le petit Aylan?..tripoteur de fesses.. En Allemagne?.."moi: je trouve cela ignoble..et on donne la Légion d'honneur à ce genre d'individus..?? De qui se moque-t'on?? Je suis encore en rogne..merci pour votre réponse..bon dimanche..fse
9. Frank-Marie-THOMAS le 17-01-2016 à 10:05:31 (site)
@ La cigogne
Comme vous j'ai été froissé par cette caricature violente et , je crois qu'on peut le dire, d'un goût pour le moins douteux.
Je me dis que si un journal d'extrême droite l'avait publiée, on aurait entendu les hurlements indignés de l'intelligentsia officielle.
J'espère seulement que les parents de cet enfant ne lisent pas Charlie Hebdo.
Pour ce qui est de la légion d'honneur décernée à titre posthume aux morts du 6 janvier 2015, je vous rappelle qu'ils ne l'avaient pas demandée et qu'ils l'auraient sans doute refusée de leur vivant.
Cette caricature est choquante, mais ce journal doit vivre.
Le mot de la fin :
« Ou c'est ce papier peint qui disparait,
ou c'est moi. »
Daesh décapite les otages,
Les chrétiens d'Orient sont chassés,
Boko Haram enlève des lycéennes,
Les coptes d'Egypte sont persécutés,
Les enfants d'une école juive sont tués,
Une écolière est vitriolée,
Ils recrutent des jeunes pour le djihad,
Un adolescent égorge sa propre mère,
On lapide au Soudan,
On brûle des condamnés dans de cages de fer,
On exécute à tour de bras en Arabie Saoudite,
Des enfants sont massacrés à Peshawar,
La rédaction de Charlie Hebdo est assassinée,
On tue les clients d'une supérette juive,
130 personnes meurent sous les balles le 13 novembre
Daesh revendique l'attentat due ce jour à Istambul
Un enseignant juif est attaqué à la machette......
Et on nous dit : surtout pas d'amalgame !
PADAMALGAME !
« Charb détestait Johnny Hallyday et c’est précisément à lui que nos “autorités“ on fait appel pour pousser la chansonnette en son honneur : quand il y a une connerie à faire, on peut compter sur nos responsables, ils ne la ratent jamais !
De son vivant, c’est le seul qui avait eu le courage de demander “l’Internationale“ à son enterrement, ce qui avait quand même une autre gueule qu’une mélopée éculée bafouillée dans un micro par un vieux réactionnaire.
Ils ne l’avaient déjà pas loupé, la semaine dernière, en lui infligeant la légion d’honneur, jusqu’où vont-ils aller dans l’ignominie ?
C’est de l’acharnement venimeux ! De l’obstination mortifère !
Arrêtez la boucherie ! Un peu de respect, nom de Dieu !
J’étais fâché avec lui, mais je n’aurais quand même jamais été jusque-là dans les représailles.
Le numéro de Siné Mensuel est en vente. Allez vite l’acheter si vous n’êtes pas abonné. Je me suis défoncé pour pondre, entre deux prises de sang, une belle couv vengeresse dont je suis assez content.
Je crois que je vais demander une augmentation à la patronne !
Banzaï ! »
Siné.
1. Icaunaise le 12-01-2016 à 07:46:13
"Charb détestait le Johnny" comme je le comprend....
Ecouter Johnny Halliday,
recevoir la légion d'honneur
(après avoir dû subir les cloches de Notre-Dame l'an dernier),
c'est plus que Charb, Cabu, Honoré et Tignous
n'en auraient pu supporter de leur vivant.
Ils ne peuvent plus se défendre : on en profite.
Il y a comme cela des hommages
qui sont des insultes à la mémoire.
1. La cigogne le 11-01-2016 à 16:37:11
Je suis tout à fait d'accord avec vous..!! Revenons aux sources ..et décernons ces médailles a ceux qui le méritent vraiment..qui honorent par leur comportement cette croix rouge..eau chaude comme nous le disons..l'eau froide étant l'ordre National du merite..n'oublions pas non plus que le ministère de La Défense refuse à des officiers d'active cette distinction..sous le prétexte que cela coûte cher a l'état ..!!BEURK..! ..je suis très en colère..fse
2. Frank-Marie-THOMAS le 11-01-2016 à 19:24:42 (site)
@ La cigogne
Oui. Mais en ce qui me concerne, je ne prends pas partie sur le bien fondé de telle ou telle attribution de cette décoration.
Ce que je souligne dans ce billet c'est qu'en la donnant à titre posthume aux dessinateurs de Charlie Hebdo, on fait injure à leur mémoire en allant à l'encontre de leurs idées.
3. La cigogne le 12-01-2016 à 09:42:13
Je voulais juste exprimer une colère et un agacement..je suis -par ailleurs-d'accord avec vous..!! Fse
La commémoration a toujours été un sport national républicain. L'entraînement est devenu quotidien.
Jours de gloire militaire : gerbes de fleurs sur les dizaines de milliers de monuments aux morts de France, discours, minutes de silence, hommage aux victimes, reconstitutions en costumes des grandes batailles, parcs à thème historiques avec son et lumière.
Jours de malheur : gerbes de fleurs, minutes de silence, discours et trémolos, hommage aux victimes, défilés, minutes de silence, espoir que cela ne se reproduira pas.
Fautes nationales : gerbes, minutes de silence, débats enflammés au Parlement, hommage aux victimes, textes de lois, discours historiques et moraux du ministre en exercice, minutes de silence, stèles, monuments, musées.
Blessures nationales : gerbes, minutes de silence, morceaux (inégaux) d'art oratoire, hommage aux victimes, stèles.
Morts illustres : soldats, politiques, savants, vedettes du cinéma ou de la chanson (que des procédés nouveaux permettent de "ressusciter" sur scène de façon extrêmement morbide), anniversaires divers.
Ainsi des causes diverses voire opposées produisent les mêmes réponses : gerbes de fleurs, minutes de silence, discours, hommages, stèles et monuments. La mécanique est bien huilée et chaque président d'association "mémorielle", chaque maire, chaque président d'exécutif départemental ou régional, chaque ministre, chaque président de la République apprend, en chambre et en public, à marcher d'un pas lent et solennel, à porter avec dignité la gerbe de fleurs, à la déposer avec douceur et componction, à reculer de trois pas, à s'immobiliser dans un profond recueillement, lisible sur les traits fermés de son visage, à prendre la parole avec noblesse et à distiller de beaux lieux communs bien consensuels. C'est un métier.
De Gaulle appelait cela " inaugurer les chrysanthèmes". A cet exercice, il faut bien reconnaître que François Hollande détient le premier prix, toutes catégories confondues.
Dans le vent, sous le soleil radieux, sous une pluie battante, il cabre sa petite personne replète, se fige dans un garde-à-vous impeccable, couvre son visage d'un masque de souffrance contenue, puis "gagnant à pas lents une roche élevée"(*), prononce sur une mélopée lancinante des paroles d'amour, de rassemblement et de paix, relevées d'un soupçon de fermeté intransigeante et de détermination volontariste.
La commémoration, cérémonie essentiellement républicaine (nos rois ne commémoraient guère) est devenue sous ce quinquennat un exercice quotidien.
Ballotté par les sondages qui ne remontent, pour un temps de plus en plus bref, qu'à la suite d'un malheur national, conscient que son image de président ne se superpose à peu près à celle dont rêvent les Français que dans ces cérémonies où il occupe une première place de droit divin, notre président savoure ces instants avec gourmandise et, repu d'honneurs, grisé par la beauté des paroles qu'il vient de proférer, il regrimpe à chaque fois sur son trêne vacillant.
Le malheur, pour lui, est qu'il est à peu près aussi crédible en Bossuet qu'en Napoléon. L'un et l'autre costumes sont trop grands pour lui et, à son passage, le rire couve sous les larmes.
Rendez-vous compte : avec quinze siècles d'histoire, tant de batailles gagnées et perdues, tant de crimes commis et subis, tant de héros, tant de grands hommes et de grandes femmes, les 365 jours du calendrier ne suffiront bientôt plus. Et que sera-ce dans trois ou quatre siècles, quand il faudra commémorer les évènements des XXIe, XXIIe, et XXIIIe siècles ?
Pour moi, n'en déplaise aux amateurs de gerbes, de minutes de silence, de discours convenus et de stèles, un vieux pays "recru d'épreuves" comme le nôtre serait bien avisé de réserver un jour et un seul à la mémoire de ses guerres et de de ses malheurs, sous peine de traîner un deuil permanent.
Ah ! bien sûr, les ordonnateurs de pompes officielles (et les fleuristes) ne seront pas de cet avis; eux crient "vivent les morts" !
(*) Musset Nuit de Mai.
1. La cigogne le 11-01-2016 à 10:52:49
Je suis fatiguée.. Et lassée de ces cérémonies..de ces commémorations..deces visages faux, des ces mots échangés avec les familles..fatiguée de ces familles qui exigent la légion d'honneur pour leurs morts..savez-vous comment les choses se passent pour nous, familles de militaires morts au combat..?? On reçoit un coup de téléphone pour nous. Annoncer la visite du chef de corps ou du commandant en second..un coup de sonnette..on vous annonce que...voilà..quelques visites de familles..puis la solitude..une cérémonie au sein du régiment..point final..!! De la décence ..serait la bienvenue ..pardon pour ce " coup de gueule..""fse
2. Icaunaise le 12-01-2016 à 07:44:08
Il faut bien le reconnaître, ce président de la République n'est pas bien haut sur pattes mais tout le monde ne peut pas avoir été doté de la stature du grand Charles! Malgré tout et même si je partage votre avis sur son attitude lors de ces cérémonies, je ne peux m'empêcher de penser que c'est quand même "moins pire" qu'avec Sarko qui n'était pas plus grand, qui n'était pas fichu de rester en place deux minutes et dont chaque muscle tressautait tout le temps et n'importe quand....
A propos de ces cérémonies à répétition, je m'étonne surtout, alors que l'on nous répète sans arrêt que "nous sommes en guerre" que l'on commémore des actes de guerre avant que la guerre ne soit terminée, ça c'est quand même bien du jamais vu...
Lundi 7 janvier un homme a été abattu devant le commissariat du quartier de la Goutte d'Or dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Curieuse affaire, pour le moins.
On a beau être en état d'urgence renforcé, l'atmosphère a beau être anormalement électrique et la suspicion généralisée, l'épisode de lundi dernier ne laisse pas de surprendre et de susciter des interrogations chez tout citoyen un peu attentif.
Le tintamarre médiatique et le cirque des chaînes d'information en continu noient le malheureux citoyen sous un flot de paroles qui, loin de l'éclairer, ne font que l'empêcher de réfléchir. J'essaie ici d'y remédier dans la mesure de mes modestes moyens.
Un tunisien du nom de Tarek Belkacem, dit " Sallah Ali " se présente devant le commissariat de la Goutte d'Or dans le grouillant XVIIIe arrondissement de la capitale.
La version policière est qu'il aurait brandi une feuille de boucher et qu'en criant son respect pour la grandeur d'Allah, il aurait tenté de frapper le policier en faction et d'entrer dans les locaux.
La réaction des policiers fut immédiate et l'homme abattu sur le trottoir.
Seconde version, selon des témoins de la scène : l'homme, sur injonction des policiers qui lui auraient crié "recule, recule, recule !", il aurait levé les mains en l'air et n'aurait pas poussé le cri "Allah Akbar". Un témoin affirme même que les policiers "étaient tout chauds" et ont tiré trois fois sur l'homme qui ne brandissait pas de couteau et qui ne les menaçait pas.
Cette version semble corroborée par celle des deux policiers en faction qui auraient d'abord demandé à l'homme de reculer et qui, le voyant chercher quelque chose dans la poche de sa doudoune, auraient tiré sur lui.
L'enquête nous apprendra, peut-être, ce qui s'est réellement passé.(*)
Je me contenterai pour aujourd'hui de rappeler aux lecteurs d'un certain âge les manifestations et les protestations véhémentes de l'opposition de l'époque lorsque les forces de l'ordre alors sous la responsabilité du ministre Charles Pasqua tuèrent le malheureux Malik Oussékine.
Décidément le temps a passé.
(*) Où en est le projet, maintes fois évoqué, de doter les policiers de caméras ?
1. Florentin le 10-01-2016 à 11:39:39 (site)
La télévision, évidement, ne nous a servi que la version officielle, c'est-à-dire la version policière; au total la version bien pensante. Et on nous reprochera ensuite de ne pas faire confiance aux médias !
Souvenez-vous, et riez.
«Je veux être un président qui d'abord respecte les Français, qui les considère. Un président qui ne veut pas être un président de tout, chef de tout et en définitive responsable de rien.
- Moi Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.
- Moi Président de la République, j'aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du Chef de l'Etat. Je le ferai réformer de façon à ce que si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés je puisse, dans certaines conditions, me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m'expliquer devant un certain nombre d'instances.
- Moi Président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d'hommes.
- Moi Président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêts.
- Moi Président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local parce que je considère qu'ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche.
1. Florentin le 10-01-2016 à 11:42:06 (site)
Il y a bien longtemps que je ne fais plus confiance à ce coco-là. Façon de parler, car se coco-là ne respecte plus en rien les traditionnelles valeurs de la gauche.
Lionel Jospin lui doit en grande partie sa défaite cuisante dès le premier tour de la présidentielle de 2002; Hollande peut dores et déjà trembler pour 2017...
Christiane Taubira est verbeuse (cf. articles en lien). Verbeuse et théâtrale. Théâtrale et louvoyante. Louvoyante et insincère.
Elle pousse aujourd'hui le gouvernement dans une crevasse dont il ne pourra pas sortir indemne. Pour être tout à fait juste, il faut dire que celui-ci s'est lui-même piégé avec une affaire que nul ne lui demandait de traiter, et en tout cas pas comme il le fait. La faute, à dire vrai, en incombe plus au président de la République qu'aux ministres eux-mêmes.
En effet, emporté par l'ambiance d'union nationale qui, pour la seconde fois en 2015, mobilisait le pays à la suite d'attentats horribles, Hollande franchit un pas bien trop grand pour ses petites jambes.
Devant le Parlement réuni en congrès à Versailles, il se laissa aller à promettre aux terroristes agissant sur le sol français qu'un amendement à notre Constitution permettrait de les déchoir de leur nationalité à condition qu'ils en aient une autre, c'est à dire qu'ils soient binationaux (*), comme on dit.
Grisé par la solennité du moment et par l'apparence de consensus qui régnait sur tous les bancs du Congrès, il ajouta même que cette déchéance frapperait les bi-nationaux "même nés en France", phrase qu'il prononça deux fois avec un ton de ferme conviction.
Après un engagement aussi ferme et solennel, le silence et l'obéissance auraient dû régner sur les rangs du gouvernement.
C'était sans compter Madame Taubira et son irrépressible besoin de se mettre en avant pour faire parler d'elle.
Quelques jours après cette séance "historique" (comme disent les journalistes à propos de tout et de rien) ne voilà-t-il pas que depuis l'Algérie où elle était en déplacement, et aux côtés du grabataire président Bouteflika, elle annonce aux journalistes que le projet de révision constitutionnelle est modifié par l'abandon de la déchéance de nationalité pour les binationaux !
Stupeur dans tous les camps. Mais dès le lendemain la communication de l'Elysée et de Matignon essaient tant bien que mal de rattrapper le coup en expliquant que la ministre a exprimé un avis personnel et que rien n'est abandonné.
Quelques jours plus tard, pour noyer un peu mieux le poisson, on nous annonce même que le gouvernement se dirige vers la déchéance de nationalité pour les mononationaux également. C'est ce qui s'appelle jeter le manche après la cognée. On trouve même le moyen de nous expliquer de façon confuse, après nous avoir ressassé le contraire, que les engagements de la France de ne pas créer d'apatrides ne sont pas vraiment contraignants...
Madame Taubira sort momentanément de cette scène de Guignol et ses collègues ministres prennent le relais en affrontant avec force sueur des médias dubitatifs et ironiques.
Devant le tollé soulevé à gauche et dans une partie de la Droite par ce projet de révision constitutionnelle qui, au fond, ne satisfait que le Front National, Valls et ses ministres déclarent que finalement, tout bien réfléchi, on en revient au projet initial, à savoir la déchéance limitée aux seuls détenteurs d'une double nationalité.
Dans cette ridicule cacophonie - qui n'est pas finie à l'heure où j'écris ceci - la grande-guyanaise-indépendantiste-mais-néanmoins-Garde-des-Sceaux-de- "l'Etat-colonial", joue la discrétion et, comme elle le dit elle même pour devancer la critique qu'on lui fait, "avale des couleuvres". Boa constrictor serait plus juste et plus couleur locale.
Le dernier acte de la farce risque d'être le plus drôle - ou le plus pathétique selon le point de vue - quand il faudra que Christiane Taubira vienne défendre devant le Congrès un texte contre le contenu duquel elle se bat depuis que la droite l'a naguère proposé.
Elle n'a pas fini de nous faire pleurer de rire. Sauf si elle s'en va.
(*) Complexité supplémentaire : jusqu'à présent la déchéance peut être prononcée à l'encontre des binationaux par naturalisation, ce qui peut se défendre. évidemment C'est son extension à ceux qui sont français par leur naissance en France et, pire encore par leur naissance tout court, qui pose un énorme problème.
1. Florentin le 09-01-2016 à 16:29:35 (site)
Ce n'est pas la première fois que Madame Taubira met le gouverement en porte-à-faux. Qu'attend donc Hollande pour la virer ? De quoi a-t-il peur ? Il a pris moins de gants pour renvoyer à ses études le sieur Montebourg, qui n'était pourtant pas, n'importe qui.
2. Frank-Marie-THOMAS le 09-01-2016 à 17:36:31 (site)
De quoi a-t-il peur, demandez-vous, Florentin ?
Mais pardi, de Madame Taubira ! Il se souvient que c'est elle qui a éliminé Jospin du premier tour de 2002. Un cauchemar. Il endure tout, même l'inacceptable, pour ne pas la laisser dans la nature.
Les croyants de toute eau nous rebattent les oreilles avec leur spiritualité. A les entendre, seules les personnes qui ont "la foi" ont une spiritualité.
Par respect humain - ou par hypocrisie pour nombre d'entre eux - ils ne vont pas, c'est vrai, jusqu'à dire que les autres, les sans foi, les sceptiques ou les athées ne sont que matière, que poids de viande , comme dit Céline, mais l'idée y est.
Or, pour mettre un peu de lumière dans ces ténèbres de l'esprit qui sont souvent décorées du nom de "foi" ( j'y reviendrai un autre jour), il faut, comme toujours, observer les mots eux mêmes, sans a priori, sans les charger de sens et d'interprétations partisanes.
Le mot spiritualité est constitué de la racine SPR, qu'on trouve dans reSPiRer et eSPRit.
Ainsi, à l'origine de notre langage, l'eSPRit est cette reSPiRation qui dure jusqu'à notre dernier souffle, lorque nous cessons d'inSPiRer et que nous eXPiRons en rendant notre dernier SouPiR.
Les latins lui ont aussi donné le nom de anima, dont le sens est sensiblement le même : brise, souffle, âme. L'âme n'est rien d'autre que la vie animée. La matière est donc spirituelle.
Tout ce qui vit respire : herbes, arbres, animaux du ciel, de la mer et de la terre, dont l'homme. Tout ici bas est spirituel, hormis la mort. Et encore celle-ci n'est-elle qu'une mutation momentanée de la matière, qui passe d'une forme de vie à une autre.
Toutes les religions, monothéistes ont séparé dogmatiquement le spirituel du matériel, comme si l'un pouvait exister sans l'autre.
La division est le grand point des religions : jour et nuit, ciel et terre, animal et homme, homme et femme, bien et mal, permis et lnterdit, enfer et paradis.
Cette conception duale du monde est une simplification à la fois absurde et dangereuse car elle n'est pas sans rapport, bien sûr, avec tous les conflits nés de cette conception rudimentaire, primaire et fausse.
Décidément, il est urgent de laisser un peu la Torah, la Bible et le Coran et de lire Démocrite, Lucrèce, Diderot ...et le remarquable dernier numéro de Charlie Hebdo.
1. jcom le 07-01-2016 à 12:28:01 (site)
Merci l'ami pour ton expression. Une année de joie pour toi et ta tribu.
J.Com
2. Bellatrix le 07-01-2016 à 15:21:48 (site)
Les croyances et la spiritualité n'ont pas grand chose en commun suis entièrement d'accord.
Oui,toute pensée de la différence est aussi une classification par doublets (haut/bas,chaud/froid,sain/malsain,etc).Il en est ainsi,comme l'explique si bien Françoise Héritier, du rapport orienté et hiérarchique entre les sexes (la fameuse valence différentielle des sexes). C'est ainsi qu'hommes et femmes partagent des catégories "orientées" pour penser le monde.La passivité assimilée à une faiblesse serait féminine tandis que l'activité elle serait forcément masculine parce qu'associée à la maîtrise du monde.
Ah bon? Vous avez apprécié le dernier numéro de Charlie? Je ne peux me prononcer car je ne l'ai pas lu.
Qu'est-ce qui vous a convaincu en particulier dans ce numéro?
Belle fin de journée.
3. Frank-Marie-THOMAS le 07-01-2016 à 15:53:17 (site)
@Bellatrix
Ce numéro m'a fait chaud au cœur par la teneur de ses articles. Arguments solides contre le fanatisme religieux, étude très sérieuse des dérives dans différents pays musulmans.
Pour une fois, en effet, l'écrit l'emporte sur le dessin. Un seul regret : l'absence des dessinateurs magnifiques assassinés il y a un an se fait tout de même assez durement sentir.
4. Bellatrix le 07-01-2016 à 19:02:06 (site)
Merci beaucoup pour votre réponse. Du coup,je regrette bien de ne pas l'avoir acheté. Les kiosques n'ont pas été dévalisés cette fois-ci.Il doit rester des exemplaires.
Pour tout vous avouer.. je n'apprécie pas ce journal,même si je n'ai rien contre son côté subversif.
Leurs caricatures ne m'ont jamais fait rire.
Les médias mettent toujours en exergue la couverture en faisant l'impasse sur ce qui est réellement intéressant à lire.Qui enrichit l'intellect et élève l'esprit!
C'est dommage. Bonne soirée à vous et merci pour vos articles.
5. La cigogne le 09-01-2016 à 08:40:04
"J'admire les athées..ils ont des certitudes..ils seront assis à la droite d'un dieu en lequel ils n'auront pas cru"..Jean d'Ormesson..hier sur BFM..ajoutant en parlant de sa foi : "j'ai beaucoup de doutes mais j'ai l'Esperance.."je me sens moins seule..!!
Depuis au moins vingt ans la CGT, toute puissante chez les marins et les dockers de Marseille, multiplie les grèves, les opérations d'intimidation et les violences. Le résultat est la mort progressive de ce qui fut l'un des plus grands ports de la Méditerranée et du monde.
Le dernier épisode est emblématique de cette situation intolérable, mais que le gouvernement actuel - comme ceux qui l'ont précédé - tolère de façon à la fois inexplicable et scandaleuse.
Depuis mardi matin, 5 janvier, un navire de frêt est bloqué sauvagement dans la rade par des actions multiples, illégales et violentes. Pourquoi ?
Il faut, pour comprendre ce qui se passe, remonter un peu en arrière.
Depuis 1969 la SNCM asssure les liaisons entre la Corse et le continent. Cette compagnie vient de cesser d'exister, reprise par un holding, la Maritime Corse Méditerranée ( MCM). Cette reprise, comme on pouvait s'y attendre, s'est accompagnée d'un plan social portant sur la suppression de 560 emplois.
Là dessus on apprend qu'un concurrent spécialisé dans le transport du frêt débarque à Marseille. Il s'agit de la compagnie Corsica Linea et de son unique navire, le Stena Carrier.
La CGT qui, on le sait, détient le monopole du syndicalisme sur le port de Marseille en contradiction avec les règles les plus élémentaires et qui y fait régner un climat de suspicion, de menaces et de népotisme, dépose immédiatement un préavis de grève.
Mais il n'est pas dans ses habitudes de s'en tenir, pour protester, à arrêter le travail : ordinairement ce syndicat y ajoute des actions illégales et délictueuses, sous l'oeil impavide des "autorités" qui, dans cette ville, ont cessé de prétendre faire régner l'ordre et la loi.
Les coups de menton de Monsieur Valls, régulièrement répétés jusqu'au ridicule, ne font qu'ajouter du grotesque à l'intolérable.
Donc, depuis deux jours, un navire dont l'activité est parfaitement légale est bloqué dans la rade de Marseille sans que, jusqu'à présent, aucune autorité locale ou nationale ait levé le petit doigt pour faire respecter la loi. Et, soit dit en passant, on prétend, après un tel exemple, faire régner "l'Etat de droit" dans les cités difficiles ! Qui peut être assez naïf pour y croire ?
Les moyens physiques utilisés par la CGT pour empêcher le navire d'aller à quai sont inventifs : cordages flottant dans l'eau pour menacer son hélice, cocktails Molotov, etc.
Ma question est double ( et simple à la fois ) : quand le préfet, sur ordre du ministre de l'Intérieur rétablira-t-il l'ordre en levant ces barrages et en permettant la libre circulation qui est un des droits fondamentaux dans notre pays ? Quand, enfin, les meneurs d'actions aussi violentes seront-il arrêtés et punis ?
Et, question subsidiaire mais fondamentale : quand, sur le port de Marseille, sortira--on de cette situation quasi maffieuse et du monople exorbitant d'un seul syndicat ?
Rassurez-vous, je ne me fais aucune illusion; ces questions resteront sans réponse et la gabegie marseillaise qui, d'un port remarquable et d'un magnifique outil économique, a fait en quelques années un grand handicapé dépassé par tous ses concurrents méditérranéens, continuera comme devant, hélas.
Ah ! bien sûr, il est plus facile de détourner l'attention des gogos avec "la déchéance de nationalité" !
1. Bellatrix le 07-01-2016 à 15:33:43 (site)
Tout est bien résumé dans votre article y compris la conclusion.Plus rien à ajouter.
L'inanité des politiques est désolante face à cette situation récurrente.
C'est facile de détourner l'attention des gogos avec "la déchéance de nationalité".
Comme le peuple tombe dans le panneau pourquoi s'en priveraient-ils ?
Dans le précédent billet je remarquais que les médias abusaient des superlatifs et des clichés vidés de leur sens.
Je voudrais brièvement poursuivre cette réflexion aujourd'hui.
Jean Dutourd qui pour n'avoir pas été un grand écrivain, fut un témoin amusant et perspicace des modes de notre temps, a très bien su ridiculiser cette langue convenue et paresseuse dans un petit livre très drôle : " Ça Bouge dans le Prêt- à- Porter".
Il y collectionnait un grand nombre de clichés et d'expressions toutes faites qui permettent de parler pour ne rien dire (en insistant sur le POUR, car ces mots creux sont des masques destinés à échapper à la critique et à la polémique) ou, pour reprendre le titre d'un livre savant d'Oswald Ducrot datant de la grande époque de la linguistique structuraliste, de "Dire et ne pas Dire".
Cette dérive ne serait pas trop grave en soi si l'emploi systématique de ces lieux communs modernes n'étouffait pas toute spontanéité et toute originalité de la pensée. Le moyen, en effet, de penser (et donc de dire) par soi-même si on puise ses expressions, donc ses idées dans un fonds public, sorte de supermarché à la fois rhétorique et idéologique ?
Car nos idées, malgré nous, sont entièrement dépendantes des mots et des expressions par lesquelles nous essayons de les exprimer. Si les mots ne sont plus les nôtres, nos idées ne le sont plus non plus.
Et c'est littéralement penser comme les autres que de parler comme eux. C'est adopter une pensée commune et convenue, renoncer à toute liberté - laquelle ne va pas sans risques - et sombrer dans une attitude de soumission intellectuelle et morale directement opposée à la liberté, voire à la hardiesse qui caractérise un citoyen libre.
Il n'est qu'à entendre les tollés que soulève toute prise de parole un peu effrontée pour mesurer la profondeur du mal. Et ce ne sont certes pas les Facebook, Tweeter et autres médias à la mode qui vont le guérir : ils sont le royaume du prêt à penser.
Pensons y en ce jour d'ouverture des soldes.
1. Florentin le 06-01-2016 à 09:46:51 (site)
Bizarre ... Je me demande pourquoi votre billet me fait spontanément penser à la langue des politiques ....
Commentaires
1. Galinette le 15-02-2016 à 15:51:04 (site)
La nuance se veut subtile... J'imagine que le message subliminal est d'introduire une nuance entre ces deux synonymes pour nous faire avaler que les divergences des uns conduisent à une pulvérisation tandis que les divisions des autres ne sont que l'expression d'un partage!!
Jusqu'où M.Cambadelis pense-t-il pouvoir nous prendre pour des abrutis? Imagine-t-il vraiment que ces contorsions sémantiques sont crédibles?
Quelle arrogance et quel cynisme!!
mais qu'il se taise!!!
2. Frank-Marie-THOMAS le 16-02-2016 à 09:03:50 (site)
@Galinette
...Ou plutôt qu'il continue : il nous fait bien rire.